— Just Married —
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Je suis: neutre.
Époux/se : Clyde E. Hawkins
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Beni Hawkins

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Beni Nobunaga |
« Rouge est la plaie qui saigne. » |
Généralités Nom ;; Nobunaga |
What happened in your life ? J'ai jamais été très doué pour parler de moi. Pour parler tout court, en fait. Je sais pas trop par où commencer. J'm'appelle Beni, Beni Nobunaga, et j'suis né bâtard. Je veux dire par là que j'ai pas eu de père, il est mort avant ma naissance, j'en sais pas plus. Ma mère m'a élevé seule, et ça, on peut pas dire qu'elle avait l'instinct maternel. La pauvre femme vivait dans le passé, et j'ai vite compris que si je voulais survivre, il fallait que je me débrouille seul. Au début, j'étais plein de bonne volonté. Je me montrais le plus sage possible, j'essayais de ne pas lui causer de tort. Mais son silence a fini par me taper sur le système. Et comme je ne me rebellais pas, les autres gamins s'imaginaient que j'étais faible. C'est méchant, un gosse... Et j'essuyais souvent les insultes de mes petits camarades. Jusqu'au jour où la petite assise devant moi m'a regardé de travers. « Eh, Nobunaga, t'es japonais ? Pourtant t'es roux, tu serais pas le fils du facteur, des fois ? » Je sais pas si j'étais particulièrement mal foutu ce jour-là ou si c'était le mot de trop, mais j'ai pas réfléchi. Je lui ai envoyé mon poing dans le nez. C'était une sensation indescriptible... Jamais je ne m'étais senti aussi bien. Le sang s'est mis à couler de son nez, aussi rouge que mes cheveux, et elle a hurlé. Moi, j'ai rigolé. Mon poing me faisait mal, mais j'étais tellement fier de lui avoir fait fermer sa gueule. À partir de ce jour-là, le regard des autres sur moi a changé. Bizarrement, on a cessé de se moquer de moi et l'espace entre moi et les autres élèves a considérablement augmenté. C'en était fini du gentil Nobunaga, désormais, je ne me laissais plus marcher sur les pieds. Et puisque ni les convocations, ni les heures de colle ne semblaient faire réagir mon alcoolique de mère, je menais ma vie comme je l'entendais ; passionnément et violemment. J'ai peu à peu sombré dans le décrochage scolaire. J'allais en cours quand j'en avais envie, je menais la vie dure aux profs comme aux gens de ma classe. Cela dit, j'arrivais quand même à me faire quelques potes autour de moi. Parce que j'étais un raté et un fauteur de trouble, j'avais le don de m'associer aux pires énergumènes qui soient, et chacun rivalisait de conneries plus insensées et dangereuses les unes que les autres. Ainsi, je ne restais jamais bien longtemps avec le même groupe d'amis. Certains disparaissaient sans prévenir, parce qu'ils se faisaient lourder, ou envoyer en maison de correction, toujours est-il qu'au bout d'un moment, je me suis retrouvé tout seul. C'était au milieu du collège, sans doute. J'avais déjà une réputation de cancre alors mes récents exploits ne jouaient pas en ma faveur. C'est bien simple, je collectionnais les mauvaises appréciations, mes bulletins étaient toujours noirs d'encre, ils disaient: « Beni doit à tout prix revoir son attitude s'il veut finir son année avec nous ! » Résultats déplorables, détérioration du matériel, insolences, violences répétées... J'étais le parfait délinquant juvénile, mais malgré mes efforts, ma mère ne semblait toujours pas se soucier de mon sort. J'aurais pu simplement arrêter d'aller en cours et me laisser mourir dans la rue. Mais je suis tombé sur lui. Comme je n'avais plus personne à impressionner avec mes bêtises, je cherchais juste des noises à tout le monde. J'étais un vrai con, un lion en cage, je cognais tout ceux qui croisaient mon chemin, comme ça, pour passer le temps. J'étais mal dans ma peau, j'avais cette haine constante, contre le monde entier... Ce jour-là, je le remarquais pour la première fois, pourtant je suis à peu près sûr qu'il était assis là tous les jours. Je l'ai vu, assis sur une des tables extérieures, dans la grande cour, un livre à la main, le nez légèrement plissé, concentré, ses lèvres bougeant doucement au rythme de ses lectures. Il avait l'expression grave malgré sa gueule d'ange, sous ses horribles lunettes rondes qui ajoutaient à son air coincé un côté ringard. Je me suis avancé les mains dans les poches avec sur le visage un sourire plein d'assurance, celui du gars qui prépare un mauvais coup. Puis, je lui ai lancé: « Eh le binoclard, qu'est-ce que tu lis ? » Sans même m'accorder un regard, le type m'a répondu, avec un accent à couper au couteau: « Pourquoi je te le dirais? Un gorille tel que toi ne pourrait pas comprendre. » J'étais estomaqué. C'était bien la première fois qu'on me manquait de respect depuis l'affaire du nez cassé. Il avait pas froid aux yeux. Je ne semblais pas l'effrayer le moins du monde et il continua de tourner les pages de son bouquin nonchalamment. « Qu'est-ce que t'as dit, quatre z'yeux ? - Si tu comptes me frapper, ne te gêne pas. Mais attends au moins que j'aie terminé mon poème. » Il avait l'élégance et le flegme qu'on ne peut qu'envier aux Anglais. Voyant que je ne bougeais pas, il m'a regardé du haut de ses douze ou treize ans, dans son uniforme de collégien parfaitement ajusté, a remonté ses lunettes et son gros livre qui dissimulait jusqu'à son nez. « ...C'est un recueil de poèmes. Mais je suppose que la poésie est un mot étranger à ton vocabulaire. » J'ai donné un coup de pied dans le vide, honteux. Généralement, quand on me faisait chier, j'avais qu'à distribuer des pains pour me faire respecter. Mais ce mec-là, lui, il était parfaitement calme. Il ne haussait pas la voix, il lui suffisait d'utiliser les bons mots pour me faire taire, et ça, ça faisait mal. C'était tellement plus humiliant que de me faire tabasser... Je voulais lui répondre, qu'il la ferme lui aussi, mais rien ne semblait pouvoir le faire flancher. « Je... je sais ce que c'est, la poésie. - Oh, vraiment ? - J'suis pas idiot. J'ai déjà lu des poèmes, des tas de poèmes.» Plus j'essayais de me justifier, plus je me sentais stupide. Ça avait l'air de beaucoup l'amuser. Il se moquait ouvertement de moi, et en l'entendant rire, je pouvais sentir mon sang bouillir et me brûler les joues. Il était définitivement pas net... Ce type était taillé comme un cure-dent, j'aurais pu le briser en deux si j'avais voulu. Et malgré tout, il n'affichait pas la moindre inquiétude. « Toi alors, tu manques pas d'air... T'as un nom ? - Naturellement. Je me prénomme Clyde Everett Hawkins. Et tu es ? - Beni. Beni Nobunaga... - Benny, hm, c'est un drôle de nom. - C'est le tien qui est bizarre. J'm'appelle Beni, ça veut dire rouge, ça te pose un problème ? » Le blond m'a regardé avec un peu plus d'intérêt et des yeux d'un bleu semblable aux miens, puis il a souri avant de replonger dans son livre. « Rouge, hein. Voilà qui va bien à un poil-de-carotte comme toi... » Avec un crayon à papier, il a annoté quelque chose dans un coin de page et a commencé à lire à voix haute. Red is the pain that bleeds Red is the hatred that feeds Red is the love that rots Red is all evil thoughts Red is desire for power Red is the devils hour Red is a killers knife Red is a burning life Red is the destructive side Red is all those wicked sins inside C'est drôle, d'ordinaire les types du genre de Clyde ne sont pas vraiment ceux que je fréquente. En fait, les intellos, je leur fait la misère, d'habitude. C'est des proies faciles, avec leurs corps de lâches. Mais Clyde était différent. C'était un gringalet, ça on peut pas le nier, mais il était malin et semblait pouvoir se sortir de toute sorte de situations. On a commencé à se fréquenter, enfin, j'ai commencé à le fréquenter. C'est con à dire, mais... je le trouvais fascinant. Il avait de l'allure, et il était tellement intelligent que je ne pouvais que l'admirer. Je faisais vraiment tâche à côté de lui, une belle grosse tâche écarlate. Chaque fois qu'on mangeait ensemble, il se plaignait de mes mauvaises manières, mais pas une fois il ne m'a chassé. Avec la patience d'un professeur, Clyde m'enseignait tout un tas de choses qui m'avait toujours semblé sans intérêt. Je ne dis pas que je suis devenu un génie du jour au lendemain, mais j'avais au moins une bonne raison d'aller au collège tous les jours. Et mes notes, bien qu'encore mauvaises, s'étaient un peu améliorées. « Oh, mais regarde ce que tu fais ! Tu en mets partout. - J'ai faim. - Franchement... Tu es grossier, impoli et incapable de te tenir. N'as-tu donc pas de parents ? - Une mère. Mariée à la bouteille. - Et ton père ? - Mort. » C'est tout ce que je pouvais lui dire, je n'en savais pas plus. Et, contre toute attente, j'ai vu le visage de Clyde se teinter de faiblesse, pour la première fois. Est-ce que je lui avais fait de la peine ? Quoi, c'était parce que j'avais dit que mon père était mort ? Moi ça ne me faisait rien, je ne l'avais pas connu. Mais l'Anglais, lui, a croisé ses doigts et s'est mis à marmonner. « Mon père... Mon père a fait un mariage minable avec une chienne américaine. C'est cette yankee qui m'a donné ce nom idiot. - Moi j'trouve que ça t'va bien... - Tu parles, c'est un nom de bandit. Comment veux-tu que je fasse une grande carrière avec ça... - Hm... - Mes parents sont tous les deux idiots... Mais ils sont en pleine instance de divorce. - Divorce ? - Je ne suis pas d'ici. Dans mon pays, ce genre de procédure existe. Mais elles peuvent prendre un certain temps... » Je n'avais encore jamais entendu ça, mais c'était sûrement normal dans un pays où l'amour est un fait scientifique, calculé par ordinateur. Les divorces sont assez rares au Japon. Je me demande vraiment comment ça se passe dans les autres pays. Est-ce qu'il existe des systèmes semblables au nôtre, ou bien existe-t-il des pays, comme celui de Clyde, où l'on peut reconnaître qu'on s'est trompé et corriger son erreur ? L'Angleterre... D'après Clyde, c'est un peu comme le Japon, sur une île, sauf qu'il pleut beaucoup, et que les lois sont pas les mêmes. Dans ce cas, pourquoi est-ce que les Hawkins s'étaient installés au Japon ? Qu'est-ce qui peut bien pousser quelqu'un à renoncer à ses droits pour rejoindre un régime totalitaire ? « Parce que mon père est un con et qu'aucune femme ne voudrait de lui, à moins qu'on lui donne sa main de force. » Je ne comprenais pas pourquoi Clyde vouait une telle haine à son paternel... Jusqu'au jour où je l'ai vu débarquer en cours avec un énorme pansement sous ses binocles. Il avait l'air fin, le borgne, avec son patch sur l'œil. « C'est ton père qui t'a fait ça ? » Pour seule réponse, j'ai eu droit à un reniflement. Ça s'est reproduit une fois, ou deux... Chaque fois que Clyde débarquait avec une nouvelle blessure, il se murait dans le silence, laissant sa colère mourir au fil de ses lectures. Et puis, une fois, il s'est pointé avec un bras cassé. « Lis ce qui est écrit. - Moi? Mais j'suis nul en anglais... - Je veux que tu me lises ce livre, Beni, moi je n'y arriverai pas tout seul avec ce maudit plâtre ! - Oh ça va, pas la peine de t'énerver, c'est quand même pas moi qui t'ai cassé le bras. » Après ça, je l'ai vu entrer dans une colère noire; il a plongé ses doigts dans ses cheveux blonds qu'il a saisi par poignées, tirant dessus comme s'il avait voulu les arracher de son crâne. C'était rare de le voir perdre son sang froid, lui qui était d'ordinaire impassible... Il serrait les dents et fermait les yeux de toutes ses forces pour ne pas pleurer. Pendant un moment, je suis resté prostré, incapable de réagir. « Ce connard... Un jour je serai meilleur que lui. Et lui, il sera mort ! » C'est vrai, il avait souvent parlé de succéder à son père en politique. Je ne comprenais pas bien en quoi ça consistait, toutes ces affaires, et je m'en foutais en fait. La politique nippone était déjà un mystère pour moi, alors le gouvernement britannique... Clyde voulait faire de la politique. Si c'était ce qu'il désirait, tant mieux ? Moi je serais toujours derrière lui, je suppose. Comme toujours, il serait le cerveau, et moi les muscles. Je me chargerais de sa protection et lui continuerait de lire ses énormes bouquins. Comme toujours. Vraiment, rien ne m'importait plus au monde que sa sécurité, et comme je n'avais que lui sur qui compter, qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre ? J'aurais pu être urgentiste, pompier ou vigile, je savais que tout ce que ma mère aurait trouvé à redire c'est « C'est très bien. Si tu sors, n'oublie pas ma bouteille de Gin. » Alors voilà, je me suis accroché aux épaules étroites de Clyde. Je le collais comme son ombre, j'étais presque comme son chien. Voire l'ombre de son chien... Il constituait mon monde, et on a continué nos études jusqu'à la fin du collège, puis on est entré au lycée. Le temps a passé, apportant son lot de changements. Et nous aussi, on a changé. Clyde avait troqué ses lunettes rondes pour une monture rectangulaire qui lui donnait dix ans de plus. Quant à moi, j'ai poussé d'un seul coup, dépassant maintenant les gens d'une ou deux têtes. J'étais déjà pas mal dans le genre armoire à glace mais maintenant, j'étais une sacrée bestiole... « Maintenant que j'y pense, j't'ai jamais vu sans tes lunettes. - Evidemment ! Je suis pratiquement aveugle sans. » Pendant toutes ces années, Clyde s'était efforcé de cultiver mon esprit, et moi je lui apprenais à se battre. Cela dit, nous gardions chacun nos spécialités... Même si son corps s'était un peu renforcé depuis le collège, l'Anglais n'aspirait pas vraiment à la violence, et moi je ne raffolais pas vraiment de lecture. Je préférais quand c'était lui qui lisait. C'était mieux comme ça. J'étais ses poings et lui ma tête. Moi, ça me suffisait. Mais bien vite, j'ai remarqué que quelque chose se tramait dans l'esprit de mon partenaire. Parfois, il posait une main sur mon épaule avec un large sourire et disait: « Beni and Clyde... On s'est vraiment trouvés, toi et moi. À nous deux, on mettra le monde à nos pieds. Tu imagines, un peu, tout l'argent qu'on pourrait se faire ? » Ce genre d'idées lui prenait de plus en plus souvent depuis quelques temps. À croire que nos prénoms nous prédestinaient à agir en bandits. Clyde avait soif d'argent et de pouvoir, il voulait tellement se venger de ce monde qui l'avait privé de son enfance et maintenant il aspirait plus que tout au luxe et au plaisir. Peut-être que je ne lui suffisais plus. Un petit soldat, c'est bien joli, mais ce n'est rien comparé au sentiment de diriger toute une armée. Tout seul, je ne pouvais pas assouvir ses envies de commandement, il était impatient, il était fatigué d'attendre le jour où il aurait sa place à la tête du pays. Lui ce qu'il voulait, c'était le coup d'état, le coup d'éclat, la gloire et le respect du petit peuple. Il voulait fouler la Terre du pied, mais il était trop jeune. Il vivait trop vite pour son époque. Lui, son avenir, il l'avait déjà tout tracé, alors pourquoi ne venait-il pas ? Clyde était trop mûr, c'est ce que je pensais à l'époque... Alors que je ne vivais que pour m'amuser et m'empiffrer, lui s'essayait aux jeux d'argent et à l'alcool. Et plus le temps passait, plus je l'admirais. « Tu as les cheveux roses ? - … C'est provisoire. - Geesh, Beni, ton style vestimentaire se détériore de jour en jour. À ce rythme-là, même l'Incontestable ne pourra plus rien pour toi. - Qu'est-ce que ça peut faire, qui te dit que j'veux m'marier ? - Quoi, tu n'aimes donc pas les femmes ? Dieu merci, une malheureuse de moins. - Oh j't'emmerde, et je te signale qu'on est presque habillés pareil... Et pour ta gouverne, j'ai pas mal de succès auprès de la gente féminine. - Hm, comme ta petite brune à lunettes. - Ouais, m'sieur. Femme à lunettes: bonheur sous la couette. - Tu viens d'inventer ce proverbe. - Pas du tout. - Ne mens pas. » Je lui empruntais son style, à force de le côtoyer tous les jours, je m'étais mis à marcher dans ses pas. Je complétais ses phrases, je m'habillais comme lui et j'ai même fini par me teindre en blond. Parfois, il nous suffisait d'échanger un regard pour nous comprendre, au point que les gens ont fini par penser de nous qu'on était jumeaux. Au début, il me taquinait un peu, ça devait l'agacer d'avoir une réplique de lui qui mimait ses faits et gestes, mais il a fini par s'y habituer, et c'est lui-même qui me traînait avec lui dans les boutiques pour assortir nos tenues. « De quoi j'ai l'air ? - Ouah, Beni, tu es... absolument ridicule ! - Et voilà, je m'en doutais... - C'est bon, ne fais pas cette tête, je plaisante ! Le tartan te vieillit un peu, ce n'est pas si mal. » Lui aussi devait y trouver son compte, au final. On se complétait l'un l'autre, en quelque sorte. Je n'avais besoin de personne d'autre que lui, alors à part pour le sexe, je ne cherchais pas trop la compagnie des autres. Mais Clyde était différent. J'avais déjà remarqué la présence de types un peu louches à notre entrée au lycée, généralement j'évitais de m'en approcher, parce que ces gars-là puaient l'embrouille à des kilomètres. Mais Clyde, lui, s'en était fait des « amis ». Il était rusé, il avait vite compris qu'il valait mieux pour lui qu'il s'entoure des puissants s'il voulait survivre. Se faire des relations, c'était une des clés du pouvoir, alors tous les jours il élargissait un peu plus son cercle d'amis. Peu à peu, l'école est devenue une option. On passait le plus clair de notre temps dans les salles de pachinko et dans les quartiers de plaisir. C'est comme ça que, de fil en aiguille, nos pas nous ont menés vers le monde de la pègre. Ce sont les jiageya qui nous ont recrutés, Clyde et moi, alors au départ, tout ce qu'on devait faire consistait à intimider quelques mauvais payeurs ou des gars qui trempaient dans de sales affaires. Et c'est vrai que c'était toujours impressionnant de voir débarquer chez soi deux clones prêts à vous casser la gueule en symbiose. Je sais pas vraiment ce qui m'a attiré dans ce milieu, à part Clyde. Toujours est-il que, comme la majorité des criminels, on a commencé au plus bas de l'échelle, le temps de faire nos preuves. Quand on parle du bas de l'échelle, on pense souvent que ça implique de récurer les chiottes, ou de sucer quelques queues... Moi aussi, je m'y attendais, je dois dire, mais je n'ai pas eu ce plaisir. Sans doute que nos supérieurs avaient trop peur que je les morde, et ils semblaient déjà voir en moi un membre prometteur. J'étais pas trop chiant, faut dire, tout ce que je demandais, moi, c'était de casser des gueules et de brûler des trucs. Tant que je pouvais m'amuser, manger à ma faim, et tant que Clyde était avec moi... J'ai jamais été très brillant à l'école, et pas une fois il ne m'est arrivé de regretter les bancs du lycée. De temps en temps, ma mère m'appelait pour me demander comment se passaient les cours, et généralement je riais en lui répondant: « Dix ans trop tard, m'man. » Mon compagnon savourait ce nouveau style de vie, mais moi je devais bien avouer que j'émettais encore quelques réserves. Maintenant qu'on avait fait un pas dans le milieu, il n'y avait plus moyen de faire marche arrière. C'en était fini de la carrière politique de Clyde, mais ça, c'était le cadet de ses soucis. « La mafia, Beni, ce n'est pas très différent de la politique. Comment veux-tu que je trouve ma place dans un pays gouverné par des machines? Non, je te le dis, Beni, actuellement, ce sont nous les plus haut placés. » Puisque c'était les nouvelles ambitions de Clyde, j'ai fini par m'habituer, moi aussi, malgré des débuts difficiles, je dois l'avouer. J'appréciais de ne vivre que pour lui, de me défouler sur des inconnus aux claquements de ses doigts... Mais, certaines choses ne m'ont pas toujours laissé indifférent. J'ai côtoyé la misère, les pères de famille qui épuisaient leur paye au pachinko, les femmes qui allaient jusqu'à se vendre pour une bouchée de pain ou une lichée d'alcool, les prostituées dont le maquillage ne suffisait plus à cacher les traits fatigués. Tant de vaches à lait déjà trop maigres que Clyde et moi devions continuer d'affamer. Au début, on éprouve des remords, forcément, et puis avec le temps, on relativise. C'est leur faute, c'est ça qu'il faut se dire. De junkôseiin, on est rapidement passés shatei, « petits frères », ce qui faisait de nous des membres du clan à part entière. Cela signifiait être reconnu par l'oyabun en tant que kobun, ses propres enfants. Le clan c'est un peu comme une grande famille, une famille entièrement constituée d'hommes, avec des frères, des petits frères, des oncles et à la tête, le père. C'était une situation inédite pour moi, le bâtard qui avait toujours vécu qu'avec sa mère. Avoir tout à coup tous ces mecs autour de moi, c'était vraiment bizarre comme sensation. Pendant la cérémonie du sakazuki, on nous a présenté à tout le monde, et j'ai compris qu'on pourrait plus jamais faire demi-tour. La pègre, c'est à double tranchants, ces gars qui nous ont accueillis dans leur univers sont autant de bons amis que de purs connards. Demande-leur un doigt, ils te fileront tout le bras, sans mauvais jeu de mot... Mais fais leur un sale coup et tu peux être sûr que tu finis au fond de la baie de Tokyô, sans dents et sans mains pour identifier ta dépouille. Je l'ai compris tout de suite quand je l'ai vu... Mon père. C'était la tradition qui voulait ça, chaque nouvelle recrue était présenté au patron et devait prêter serment. L'oyabun avait les traits durs d'un vieux lion, serein, mais prêt à vous déchiqueter si l'envie s'en faisait sentir. J'étais pas plus impressionné que ça, mais il avait un charisme et une présence qui forçait le respect. Il ne m'a pas quitté du regard de toute la cérémonie et pendant un moment j'étais tellement absorbé par ses longs yeux noirs que j'en ai presque oublié mon serment. « Tu n'offenseras point les bons citoyens. Tu ne prendras pas la femme du voisin. Tu ne voleras pas l'organisation. Tu ne te drogueras pas. Tu devras obéissance et respect à ton supérieur. Tu accepteras de mourir pour ton père ou de faire de la prison pour lui. Tu ne devras parler du groupe à quiconque. En prison, tu ne diras rien. Tu ne tueras pas de katagari. - Hein ? Euh, oui oui... J'en fais le serment. » J'ai senti le regard assassin de Clyde, assis non loin, et quelques rires se sont fait entendre. Au moment d'échanger les coupes de saké avec l'oya, j'ai fait une grimace et j'ai marmonné. « ...C'est dégueu. » Cette fois c'est le boss qui a éclaté de rire, et toute l'assistance l'a suivi. J'me suis senti un peu con, mais j'ai ri aussi. J'étais pas le genre à y aller par quatre chemins, et là, c'était juste dégueulasse. Pourtant je détestais pas le saké, d'habitude. C'était sûrement le sel qu'on avait ajouté, encore une tradition à la con. Après moi, c'était au tour de Clyde d'être intronisé. La cérémonie s'est passée dans le silence et le raffinement. C'était bien digne de lui. Mais même si son attitude avec le patron était on ne peut plus respectueuse, son regard trahissait clairement sa soif de pouvoir. Clyde allait le bouffer... Il ne comptait pas rester shatei bien longtemps, non. Lui n'avait qu'une hâte, c'était gravir les échelons. Après les formalités, place aux festivités. Le clan avait organisé un banquet comme c'est pas pensable. Tout le monde se bâfrait de tous les côtés, et moi je me faisais violence pour ne pas me jeter sur la pièce montée de douze étages, tous ornés de dentelles en chantilly et crème pâtissière, agrémentée de cerises et de petits bonbons. Une pure merveille, ce gâteau. Alors que je m'abîmais dans la contemplation de cette œuvre d'art, on m'a frappé l'arrière du crâne et j'ai bien failli basculer en avant. Quand je me suis retourné pour rendre son coup au malheureux, j'ai trouvé Clyde qui me fixait avec un air sévère derrière ses lunettes carrées. « Décidément, tu ne peux pas t'empêcher de me faire honte. - Désolé, m'man. » Un léger soupir a passé ses lèvres mesquines et il m'a tapoté le dos gentiment. « Je ne vais pas te sermonner pour cette fois... C'est jour de fête, aujourd'hui. Et regarde-moi ce buffet ! Il y a plus de fondant à la fraise que tu ne pourras jamais en manger. - Toi, tu sais comment m'parler. » À nous regarder nous lancer des piques et nous disputer en permanence, on penserait difficilement qu'on est potes, Clyde et moi. Mais il me connait bien, il sait combien je suis faible face à la bouffe. Puisque j'avais son autorisation, je n'allais sûrement pas me priver, et je remplissais mon assiette de tous les desserts que je pouvais trouver. Clyde, plus raffiné, préférait des mets qui puissent flatter son palais délicat. Et cela passait bien sûr par les alcools les plus coûteux. « Tu devrais pas boire autant, Clyde... - … Et toi, tu comptes manger tout ça ? Ne compte pas sur moi pour rester à ton chevet si tu tombes malade. » Il y avait des choses qui ne changeaient pas; Clyde supportait mal les critiques, surtout les miennes. C'était lui le cerveau, alors il ne voulait surtout pas avoir mon avis sur sa conduite. Généralement, quand je lui donnais un conseil, il le prenait comme un défi et faisait tout l'inverse. C'est ce qui s'est passé aussi ce soir-là. Il vidait les verres les uns après les autres. Une flûte par-ci, un shot par-là... Jusqu'au moment où je l'ai retrouvé assis sur le rebord d'une fenêtre, complètement hilare. « Clyde? Hé Clyde, t'es bourré ? - Mais naaan, t'es con. » Il riait à chaque mot que je disais, et moi j'étais bien obligé de sourire aussi. C'est que Clyde rigolait pas souvent, et que son rire était, faut le dire, tout sauf élégant, contrairement à son apparence. L'alcool délie les langues, et les cœurs, aussi, c'est une des seules leçons que j'ai appris de ma mère. Mais si je m'attendais à ce que Clyde réagisse comme ça... On est rentrés vers 1h00, un peu plus. Comme je buvais pas beaucoup, c'était souvent moi qui conduisais. Mon copilote, bien qu'ivre, avait su m'indiquer la route sans trop de difficulté. « C'est là. Notre appartement de fonction. » Il chantait presque en disant ça, il était tellement fier de me montrer l'appartement qu'il nous avait dégoté. Et c'était un chouette appart', faut dire, il avait raison d'être fier. J'étais avec lui depuis tellement longtemps que la question de la collocation ne se posait même pas. On était déjà comme un vieux couple, et Clyde prévoyait toujours tout pour deux, même lorsqu'il s'agissait de se trouver un logement. Je mettais les pieds dans notre appartement pour la première fois; c'était petit et peu meublé, mais très élégant, à l'image de Clyde. Il y avait peut-être trois ou quatre pièces, pas plus, mais c'était suffisant pour nous deux. Le salon était jumelé à la cuisine, reliée à la pièce à vivre par un petit bar sur lequel étaient posés quelques bouteilles et un pot en verre rempli de cookies. « J'ai pris la liberté de m'installer dans la chambre du fond. Comme il n'y a qu'une chambre, je ne savais pas si tu voudrais qu'on la sépare en deux ou... - Je peux dormir sur le canapé. » De nouveau, il s'est mis à rire et je l'ai aidé à marcher jusqu'à sa chambre, qui représentait à elle seule la plus grande pièce de la maison. Peut-être que c'était le peu de meubles qui donnait cette impression, mais elle paraissait plutôt vide. Seul le lit double qui trônait au centre de la pièce se démarquait des commodes et autres trucs. J'ai laissé mon compagnon un moment pour m'approcher de cet immense lit qui me faisait de l'œil depuis mon entrée dans la salle. Il était complètement noir, et couvert d'une épaisse fourrure soyeuse. C'était doux au toucher, et pendant plusieurs minutes, je me suis laissé aller à plonger mes doigts dans les poils plus vrais que nature de ce gros monstre à quatre pattes qui ne demandait qu'à m'engloutir. « C'est trop marrant. - T'es bête... Tu veux dormir là? » J'ai relevé la tête vers lui en l'entendant s'approcher en titubant. Il avait réussi à se débarrasser de la veste de son costume qui gisait maintenant sur le dossier d'une chaise, et il ne se tenait plus qu'à quelques centimètres de moi. « Nan, j't'ai dit, moi le canapé ça m... » J'ai rien vu venir... Tout à coup, mon visage a rencontré le sien et j'ai été forcé de me taire. Les verres des lunettes de Clyde se sont pressés contre mon front et l'arête de mon nez, froids comme l'enfer, et j'ai senti mes cheveux se dresser sur ma tête. Oh putain. C'est tout ce à quoi je pouvais penser. Oh putain, Beni, qu'est-ce qui se passe ?! J'étais immobile, tétanisé, incapable de quoi que ce soit, et les mains de Clyde sur mes joues m'empêchaient de m'enfuir. Pourquoi, putain pourquoi est-ce que Clyde m'embrassait ? Au début, j'étais terrifié. J'aurais pu le repousser, j'aurais dû, clairement, c'est ce que n'importe qui aurait fait, mais sur le coup j'étais... juste... Je ne pensais à rien. J'en menais pas large, face à lui. J'aurais pu le casser en deux si je voulais, j'avais la force nécessaire, mais pas le courage. Il avait toujours été plus fort que moi, plus adulte. Je l'admirais. C'est pour ça que je le laissais faire de moi ce qu'il voulait, quelque part j'espérais qu'en restant avec lui, je deviendrais aussi brillant que lui, le prince flegmatique, toujours droit dans ses pompes, au regard sévère à moitié dissimulé par la couverture d'un recueil de poèmes anglais. Il a dénoué sa cravate et emmêlé nos langues, et jamais encore je n'avais goûté autant d'alcool que dans la bouche de Clyde. Si on faisait un cocktail de tous les alcools existants, il porterait probablement son nom... L'échange n'a sûrement duré que quelques minutes, mais il m'a paru que c'était des heures qui s'écoulaient. Les bruits humides des baisers de mon camarade commençaient à faire leur petit effet... Et j'en étais pas très fier. Au bout d'un moment, Clyde s'est désintéressé de mes lèvres et m'a mordu les joues. Il marmonnait des trucs salaces en anglais que je comprenais pas, mais qui suffisaient à me faire frissonner... Et comme pour accompagner ses paroles indécentes, ses mains s'affairaient déjà à me débarrasser de mes fringues. « Oh, Clyde ! » Mes protestations étaient trop faibles pour l'impressionner. De toute façon, il ne m'écoutait jamais, ce n'est certainement pas maintenant, avec une pleine bouteille dans le sang, que ça allait changer. Au contraire, me voir opposer une légère résistance semblait l'amuser. « Ce que tu peux être timide... » Je pouvais pas croire ce qui était en train de se passer... Si on m'avait dit qu'un jour je coucherais avec un mec, j'aurais ri. C'était vraiment bizarre... Mais c'était Clyde. J'étais incapable de lui dire non. Alors je suis juste resté comme ça, tétanisé, à le regarder sans trop comprendre. Ce type était mon meilleur ami, pratiquement un frère, et j'étais en train de le sauter. J'avais les yeux affolés d'un petit rongeur acculé par un chat. Le prédateur au-dessus de moi soutenait mon regard, jusqu'au moment où il est devenu impatient et a penché sa tête vers l'arrière avec un soupir. « Me fixe pas comme ça, Beni, touche-moi...! » Il en avait de bonnes... Même dans un moment pareil, il semblait parfaitement calme. Comme si tout était normal, que c'était moi qui agissait bizarrement. Mais merde, Clyde était en train de me chevaucher... Et il espérait que j'y mette un peu du mien ! C'était trop pour moi. J'ai continué de l'observer faire, laissant mes yeux dériver au hasard le long de sa silhouette svelte, de ses joues légèrement roses à ses épaules étroites en passant par son torse pâle. Comme j'aurais voulu y voir une jolie paire de seins... Mais il n'y avait là qu'une paire de crocs. Des crocs ? Oui, ils étaient bien là, je ne les rêvais pas... Longs, aiguisés comme deux épingles, dans une mâchoire grande ouverte. Un long serpent noir était enroulé tout autour du bras de Clyde, sa gueule plantée sur le haut de son pectoral droit... Depuis combien de temps était-il là ? La morsure semblait récente, car les écailles luisantes du reptile étaient entourées de rouge. « Clyde, tu... tu es déjà tatoué...? » C'était de toute évidence l'irezumi du clan. Le tatouage; une des plus anciennes traditions yakuza. C'était étonnant pour une nouvelle recrue d'en posséder un. L'oyabun devait vraiment porter Clyde dans son cœur... J'ai essayé de poser les doigts sur l'épaule de l'Anglais, mais mon compagnon s'est empressé de chasser ma main avec douleur. Comme je le pensais, c'était vraiment récent. « … Tu auras le tien bientôt, aussi. On ne pouvait juste pas nous tatouer en même temps. » Sans prévenir, il a augmenté le rythme de ses va et viens, faisant sautiller sa frange à peine éméchée. Ses lunettes, placées de travers sur son nez, menaçaient de tomber à tout moment. Même dans une situation pareille, il avait toujours tout du parfait petit seigneur anglais... C'est d'ailleurs la langue de Shakespeare qui lui revint au moment d'atteindre l'orgasme. Son visage déformé par le plaisir gardait de son élégance princière, avec ses longs cils blonds et ses lèvres qu'il pinçait entre ses dents. Au même moment, ses ongles se sont enfoncés dans mon abdomen, moi, dans le matelas... Mon cœur a raté un battement et j'ai senti mon sang ne faire qu'un tour. J'étais rouge des pieds à la tête, ma peau me brûlait, la tête me tournait... Un long frisson a secoué mon être de mon bas-ventre jusqu'au bout de mes orteils et m'a couvert de chair de poule. J'ai agrippé les poils de la parure de lit comme si ma vie en dépendait. La pression de ses reins contre moi était trop forte et j'ai rapidement atteint ma limite. Un râle, une secousse, un soupir, et tout en était fini. La tension était retombée d'un coup et je me suis retrouvé complètement épuisé, à bout de souffle. Tu parles d'une aventure... Pour moi qui me pensais purement hétéro, jouir aussi facilement pour ma première fois avec un mec, c'était plutôt humiliant. Rapidement, j'ai jeté un regard à ma gauche. Clyde s'était levé pour fumer à la fenêtre, et il a dû sentir que je le fixais, parce qu'il s'est tourné vers moi avec sa mine hautaine habituelle. « Tu te demandes pourquoi j'ai fait ça... » Non. C'était pas vraiment que je me demandais pourquoi il avait fait ça. Je me demandais juste POURQUOI, putain ! Enfin, bien sûr que je voulais savoir ! Il n'avait pas besoin de le dire, c'était l'évidence même ! J'étais complètement... vide. Ma tête était vide. Ça n'avait aucun putain de sens ! « Vois ça comme un pacte de fraternité... Nous vivons dans un monde dangereux, Beni. Où l'honneur et la loyauté priment sur tout le reste et où l'amitié entre hommes dépasse les liens du sang. » En disant ça, il a soulevé mon menton entre deux doigts et a soufflé une longue bouffée de tabac. « Un pacte de fraternité... mais on est que shatei. - Pas pour longtemps. Je compte bien gravir les échelons. Et tu seras à mes côtés, comme tu l'as toujours été. C'est pour ça... Je veux m'assurer que tu ne me trahiras pas. Maintenant, nous sommes plus que des amis, des frères ou des amants... On partage chacun une part de l'autre. » Je ne comprenais pas bien où il voulait en venir, mais si ça avait un sens pour lui... C'est vrai que dans le milieu, on a tendance à dire que la dignité d'un homme se trouve dans son cul. Est-ce que ça faisait de moi le supérieur de Clyde ? Dans tous les cas, ma relation avec lui ne changerait pas. Je ferais de mon mieux pour oublier ce qui s'était passé, et je continuerais de le suivre, comme toujours. Comme si tout ça n'avait été qu'un rêve. Whisper softly Against my ear Tell me things I want to hear Let's do it again Day and night Pull my hair Make me fight Touch me more Add whip cream Make me moan In this sex dream Avec le temps, on s'était fait un nom dans le métier avec mon partenaire. Comme on bossait bien ensemble, nos supérieurs cherchaient pas à nous séparer, et on a fini par nous appeler les jumeaux, les frères Sôjikyû, et parfois juste Beni and Clyde. On était jamais à court de taff, le boss nous faisait confiance, c'est pour ça que malgré notre récente affectation au clan, on était tous les deux tatoués. Clyde avait un serpent, moi un lion, dans le dos. C'était une tradition propre au clan; l'oyabun choisissait un animal qui représentait au mieux la personnalité de chacun de ses membres. Pour Clyde, qui était discret et malin, le serpent semblait tout indiqué, à lui qui gardait son sang froid en toute circonstance. Et moi, j'avais la force brute des fauves et l'orgueil de la jeunesse, tels avaient été les mots du boss. « Où est-ce qu'on va ? - Une société étrangère a emprunté un bon paquet d'argent à la compagnie. - Hm, encore une bande de p'tits malins qui ont fait crédit en promettant de rembourser rapidement. - Et qui ont accumulé des dettes pas possibles... - Et au final, le patron n'a jamais revu la couleur de son argent. » C'était monnaie courante, les transferts d'argent entre la mafia et les grosses entreprises. Les yakuza trempaient dans tout et n'importe quoi, immobilier, jeux d'argent, trafiques, prostitution, paris sportifs, alors souvent, les boîtes devaient acheter leur consentement avant de pouvoir s'installer. Cette pratique, le sôkaiya, c'était purement et simplement du racket, en vérité... Mais les sociétés y trouvaient leur compte. En l'échange d'une généreuse part du gâteau, la pègre assurait leur sécurité. Malgré tout, certains ne respectaient pas les règles. Et c'est là qu'on entre en scène, Clyde et moi. Mais ce soir-là, c'était pas comme d'habitude. Clyde était étonnamment prudent. On s'est introduit chez le mauvais payeur comme deux cambrioleurs et mon compagnon s'est précipité à l'étage. « Alors, alors... Voyons voir. - Qu'est-ce qu'on cherche exactement ? - Des relevés d'identité bancaire ? Cartes, carnets de chèques, codes, factures... Tout ce qui pourrait être utile à un remboursement. » Je sentais bien qu'il y avait quelque chose de louche. Habituellement, on prenait pas toutes ces précautions. On choppait le gars et on le tabassait jusqu'à ce qu'il parle. Cette fois, c'était comme si Clyde ne voulait pas se faire repérer. Et j'ai finalement compris... J'ai compris en voyant la photo de ce gamin posée sur le bureau. « Clyde, c'est... » C'était trop tard. Le proprio a débarqué comme une furie en brandissant ce qui ressemblait à une matraque, mais qui devait plutôt s'approcher du rouleau à pâtisserie. C'était un vieil homme, ou du moins, un mec dans la cinquantaine, les cheveux poivre et sel, des yeux bleus globuleux qui semblaient prêts à éclater et deux énormes veines sur chaque tempe. « What's happening here ? Get out of my house, you punks ! - Clyde ! - … Everett ? » En le voyant sortir de nulle part, Clyde avait pointé un flingue sur lui et pendant quelques minutes, le temps s'est comme figé. « Everett, what are you doing here ? - It's too late to act like a good father, don't you think, dad ? » Je ne comprenais pas bien ce qui se passait, en tout cas, ce qui était sûr, c'est qu'on avait fait mieux comme réunion de famille. Le doigt de Clyde était toujours sur la détente... Les deux se fixaient comme des chiens de faïence, c'était à celui qui baisserait les yeux le premier. « Everett, don't tell me... - Yes dad, I've become a yakuza. You destroyed my life, now it's my turn... - Clyde... - Ne te mêle pas de ça, Beni ! - Pose ce flingue. - NE ME DIS PAS CE QUE JE DOIS FAIRE !! » Il y a eu comme un éclair, le tonnerre, et une effusion de sang. Des gouttes écarlates se sont projetées un peu partout sur les murs, sur mes joues, parmi les tâches de rousseur. Il n'y avait plus un bruit, plus rien... Mes yeux regardaient, mais je ne voyais pas. Mes oreilles écoutaient, mais je n'entendais pas. L'espace d'un instant, c'est comme si nous étions morts, tous les deux. Morts avec cet homme. Le coup était parti tout seul et une balle s'était logée entre ses deux yeux. Après un moment, Clyde a tourné lentement sa tête vers moi et a souri. « … Tu as vu ça ? En plein dans le mille. » Son flingue tremblait entre ses mains, au bout de ses bras toujours raides. La seconde d'après, ses jambes l'ont lâché d'un coup et il a vomi dans la corbeille à papier. Peu importe combien il avait haï cet homme, il lui était impossible de rester de marbre. Pas cette fois... Clyde venait de tuer. Il avait tué son propre père, c'était son sang qui tâchait son costume bleu marine, et donc un peu du sien. Quelque chose venait de mourir à l'intérieur de Clyde, emporté par son paternel. Je l'ai su dès l'instant où j'ai entendu résonner la déflagration; plus rien ne serait plus jamais comme avant. « … Ne reste pas comme ça. Il faut qu'on se débarrasse du corps. - P't'être... p't'être qu'on pourrait faire passer ça pour un suicide. - Ne sois pas idiot, personne ne se tire une balle entre les deux yeux... - … Comment on va faire, Clyde... Pour l'argent et... - Calme-toi, Beni ! » Il avait beau me demander de me calmer, il n'y avait rien à faire. On était encore que des gosses et les gosses devraient jamais être confrontés à ce genre de choses. Je ne pouvais tout bonnement pas rester calme ! Il y avait un corps, là ! Mon cerveau tournait à vide, j'étais incapable de trouver une solution... L'argent, le clan, le corps... C'était sans issue. J'avais besoin de l'intelligence de Clyde, il trouvait toujours quelque chose...! Qu'est-ce qu'on pouvait bien faire... Et si Clyde faisait de la prison, s'il était chassé du clan, s'il devait se traîner les dettes de son père ! Si on lui demandait d'expier sa faute en se coupant un doigt, ou pire, en offrant sa vie. Je ne me le pardonnerais pas. « Oh, Beni... » Clyde s'est relevé sur ses jambes tremblantes et m'a pris les joues. C'était parfaitement ridicule... J'en pesais deux comme lui, et pourtant c'est ce petit gars qui venait me rassurer, debout sur la pointe des pieds pour me tapoter le dos. « Clyde... - Ça va bien se passer, je te le promets... On va s'en sortir, comme toujours. » De nouveau, il souriait, mais je voyais bien... Je voyais bien ses dents claquer. « On n'a pas laissé d'empreintes, et personne ne nous a vus. On peut laisser le corps comme ça... La piste remontera jamais jusqu'à nous. Il faut juste qu'on se débarrasse de l'arme. » Je n'en étais pas si sûr... Mais comme d'habitude, je décidais de placer une confiance aveugle en Clyde. Ce n'est pas comme si j'avais d'autres idées à proposer. La suite, je ne peux pas vous la raconter... C'est un mystère pour moi aussi. Je ne sais pas tout ce qu'a dû faire Clyde pour sauver notre peau, mais ça a marché. Aucune charge n'a été retenue contre nous. C'était comme si cet événement ne s'était jamais produit... Une fois de plus, Clyde avait traficoter nos souvenirs pour qu'il n'en reste qu'un rêve lointain. Je ne sais pas comment il faisait... Je me suis même demandé, parfois, si ce n'était pas un esprit. Comment pouvait-il se sortir des pires merdes aussi facilement ? C'en était presque effrayant. Savoir que sous sa bouille d'ange se cachait le visage de l'assassin, de l'escroc et du menteur. C'était bien un serpent; froid, insaisissable, venimeux... On pense pouvoir l'attraper, et tout ce qu'on trouve ce sont des mus qu'il a laissées derrière lui. Clyde endossait tous les rôles et s'en débarrassait aussi vite que d'une peau d'écailles. L'un après l'autre, il pouvait être ce qu'il voulait. L'ami, le fils endeuillé, l'employé, le meurtrier, l'imposteur. Si jeune et déjà couvert de sang... Je ne sais pas où il puisait la force d'affronter ses cauchemars. Moi, j'ai appris à vivre avec. Je ne dis pas que ça a été facile, mais... Enfin, c'était pas moi, c'était pas mon père... Mine de rien, ça doit être lourd à porter. Même s'il faisait comme si ça ne l'affectait pas, je voyais bien à son comportement que Clyde n'était plus le même. Plus tout à fait. Il y avait des jours où tout se déroulait parfaitement normalement, et d'autres où il rentrait complètement ivre. Et chaque fois, il essayait de me mettre dans son lit, comme lors de cette fameuse nuit, après le sakazuki. « Baise-moi, Beni. - Pas cette fois, Clyde. » Il avait beau se pendre désespérément à mon cou, j'avais décidé que je ne céderai plus. Ce n'est pas que le souvenir de cette nuit me déplaisait... Je n'en avais simplement pas envie. S'il n'avait pas été complètement bourré, peut-être. J'étais prêt à faire beaucoup de chose pour Clyde, mais devenir son sex-toy, ça... « Tu as l'alcool mauvais, comme ma mère. Tu devrais arrêter. Quand tu seras sobre, peut-être qu'on pourra baiser. » Avec son genou, il m'a repoussé violemment et je suis tombé sur le cul, au pied du lit. Il ne s'emportait pas souvent, mais quand ça arrivait, il faisait vraiment flipper. « Je te l'ai déjà dit... Ne me dis pas ce que je dois faire ! Je mène ma vie comme je l'entends ! Je suis assez grand pour savoir ce que j'ai à faire ! Personne ne me dicte ma conduite, personne ! Et surtout pas un idiot comme toi !! » J'ai reçu sa gifle de plein fouet, sans même chercher à l'esquiver. Ce n'est qu'après que j'ai réalisé. La douleur a saisi toute la partie gauche de mon visage, suivie de petits fourmillements, comme une anesthésie. Il y avait mis toutes ses forces, au point que ma joue avait rencontré mes dents. Un goût métallique a rempli ma bouche et après avoir avalé bruyamment ma salive, j'ai relevé les yeux vers lui. On s'est regardé longtemps, en silence. Clyde n'avait jamais eu besoin de me frapper pour me faire mal... C'était la première fois, mais je savais qu'il y en aurait d'autre. Lui, le poète, l'homme de lettres, que rien ne pouvait briser, voilà qu'il s'abaissait à utiliser la violence. Il avait horreur de ça, il s'était promis d'être meilleur que son père... Mais il était juste en train de devenir comme lui. Parce qu'il avait trop mal et qu'il n'y avait aucun mot pour exprimer sa douleur. Alors je l'ai regardé, et je lui ai fait comprendre qu'il pouvait y aller. Si c'était le seul moyen pour qu'il se sente bien, alors ça m'était égal. Ça ne me faisait pas mal, pas aussi mal que ses mots. Tu peux bien me rouer de coups, je ne m'enfuirai pas, mais ne m'insulte pas. Frappe-moi, mais ne me laisse pas. J'étais devenu dépendant de lui, et lui aussi avait besoin de moi. Nous deux, les rebuts, abandonnés de leurs parents, on s'était fait notre petit monde rien qu'à nous. Clyde était la famille que j'avais choisie, la seule qui m'était précieuse. J'avais tellement besoin de lui... Alors il pouvait bien me frapper, j'encaisserais les coups, et on continuerait de faire comme si de rien n'était. Mes blessures guériraient, ses larmes sécheraient, et le temps suivrait son cours, pour longtemps encore. Trapped in caged thoughts I am a little lost dove A hopeless romantic Since you're all I think of How can I fly away? The pain forever stings I will never move on With these broken wings I love you so much Don't ever set me free Let me die in your cage Your hell is home to me I will suffer and sing I am your little dove Such a happy slave A prisoner of love |
Are you a little bit Crazy ? Beni est un homme qui n'a jamais dépassé l'adolescence, un éternel enfant qui se fout de tout. Le genre de mec insupportable qui touche tout ce qui lui passe sous la main et qui joue avec. Vous savez, quand vous êtes en consultation chez le médecin... Y a toujours tous ces trucs bazardés sur le bureau. Bah voilà, laissez Beni là et il passera la journée à tout tripoter, au point qu'au bout d'un moment on a juste envie de l'attacher à sa chaise. Et ce truc-là, ça sert à quoi ? Tiens ça c'est marrant. C'est le gars qu'on ose pas trop inviter parce qu'on sait qu'il va finir par casser un truc à force de fourrer ses mains partout, en plus de vider le frigo. Parce que s'il y a une chose que Beni aime plus que faire des conneries, c'est manger. Il mange de tout, tout le temps, et son péché mignon, c'est le sucre. Le bien sucré, bien gras, voire un mélange des deux. Vous auriez pas pensé à mélanger du poulet frit avec du coulis caramel beurre salé. Lui si. Ce n'est d'ailleurs pas rare de trouver de vieux bonbons collés dans le fond de ses poches, des emballages de sucette, parce que vous pouvez être sûr qu'il a TOUJOURS un truc à bouffer sur lui. Pocky, chocolat, chewing gum, chips, esquimau, sa manie de mâcher et sucer en permanence peut en agacer plus d'un, mais pour rien au monde il ne renoncerait à ce petit plaisir. La bouffe, c'est la vie. S'il semble assez « soumis » au premier abord, il mène sa vie comme il l'entend et n'obéit qu'à une seule règle: s'amuser. S'il donne l'impression de dépendre des autres et de ne pas avoir de personnalité à lui, il est très débrouillard, en vérité, et agit juste au mieux pour s'assurer un certain confort. C'est la seule raison pour laquelle il se laisse diriger, il trouve plus confortable d'avoir des gens pour penser pour lui. Il ne s'est jamais considéré comme quelqu'un de très intelligent, alors il trouve que c'est une situation plus profitable. S'il n'y trouve pas d'intérêt concret, il saura vous mener la vie dure. Un vrai gosse. Il n'est pas méchant, il a simplement l'esprit de contradiction, parce qu'il trouve ça drôle de pousser les gens dans leurs derniers retranchements. Un plaisir de gamin qui a cruellement manqué de l'autorité parentale et qui ne peut pas s'empêcher de tester les limites de son entourage. Dites-lui de ne pas se balancer sur sa chaise, vous pouvez être sûr de le retrouver par terre, les pattes en l'air dans la seconde qui suit. C'est vrai qu'il est un peu idiot, et très immature, mais il est capable de réflexion et d'une grande sensibilité, il est simplement trop paresseux. S'il y a une chose pour laquelle il est vraiment doué, en revanche, c'est la franchise, ce qui est à la fois un défaut et une qualité. Ce n'est pas le genre à faire trente-six détours, il dit ce qu'il pense, sans demi-mesure. Il n'est pas très doué avec les gens, en général... D'autant plus qu'à son manque de tact et à son côté taciturne viennent s'ajouter un petit côté macho. Oh, ce n'est pas qu'il n'aime pas les femmes, juste qu'il ne lui viendrait pas à l'esprit d'avoir une vraie relation avec elles, autre que sexuelle. Et parlons-en, du sexe. Beni n'est pas parfaitement hétéro, comme il le dit. Il s'en moque, en fait, et accepte les opportunités comme elles viennent. Ce n'est pas un franc amateur, mais il ne refuse pas une partie de jambes en l'air quand elle se présente. Homme, femme, homme-femme, à trois comme à quatre... Comme on dit, plus on est de fous plus on rit ! S'il n'a pas de réelle préférence concernant le genre, il a tout de même ses petits fantasmes. À commencer par les lunettes. Quoi de plus excitant qu'un homme ou une femme à lunettes ? Dites-moi. C'est le genre de choses qui le font craquer. C'est également un doraphile, c'est à dire qu'il éprouve une excitation sexuelle liée au toucher des fourrures. Attention, les fourrures... mortes. Une peau de bête, une couverture en poils synthétique ou un manteau, par exemple. Il ne va pas s'emballer en caressant un chat... Pour finir, s'il y a une chose qu'il aime par-dessus tout, c'est la nourriture, comme évoqué précédemment. Alors tout ce qui est crème glacée, chantilly, chocolat fondu et fraises, il connait. Et pourquoi pas des choses plus exotiques... Fruits ou légumes, l'idée de jouer avec la nourriture ne le rebute pas. Alors c'est vrai, présenté comme ça, ça ne fait pas beaucoup de qualités... Mais Beni est quelqu'un de fier et loyal, un peu maladroit mais protecteur et doué d'une grande générosité. Quand on apprend à le connaître, ce n'est pas un mauvais bougre, c'est même un garçon plutôt amusant. Enfin, quand on sait apprécier l'humour un peu brute de décoffrage. |
I look like ... Comme certains l'auront peut-être remarqué, Beni est roux. Si notre jeune homme se teint la plupart du temps, ses cheveux blonds coiffés en brosse sont au naturel d'un beau rouge, malgré ses origines japonaises. Le résultat de longues années de métissage, sans doute. Ainsi, ses seuls traits japonais sont ses yeux en amandes, son teint pâle et son absence presque totale de pilosité. Son visage est joliment dessiné, très masculin et expressif, ni trop beau, ni trop moche, juste simple, sympathique à regarder; une mâchoire carrée, des lèvres fines, des yeux d'un bleu cristallin et des joues délicieusement saupoudrées de tâches de rousseur. Il lui arrive de se maquiller très légèrement, juste un fin trait d'eye-liner, pour affiner son regard, et un peu de fond de teint, de quoi masquer ses petits grains roux, afin de ressembler davantage à son « jumeau ». Il est du genre massif, c'est une belle bête, le type armoire à glace comme il se qualifie si bien lui-même, si bien que même sans savoir qu'il est yakuza, on n'a pas forcément envie de se frotter à lui. Il est très athlétique et prend soin de lui au quotidien, cherchant toujours un moyen d'améliorer ses performances et de développer ses muscles. Histoire d'ajouter à son côté imposant, un tatouage digne des plus belles estampes recouvre la totalité de son large dos; un superbe lion noir, entouré de volutes de fumée et de fleurs rouges. Vous l'aurez compris, Beni est particulièrement gâté par la nature, en tout point, si vous voyez ce que je veux dire... S'il ne se démarque pas par son visage plutôt ordinaire, son physique est lui plutôt hors du commun. À part ça, il n'a pas de signes distinctifs; cicatrices, tâche de naissance... Il lui arrive rarement d'être blessé, et quand c'est le cas, sa peau dure fait qu'il guérit vite. Seuls ses poings gardent la trace de ses nombreuses bagarres; ses jointures saillantes sont abîmées et rougies. Il porte principalement des costumes, généralement assortis à ceux de Clyde. Gilet, chemise, cravate. Une paire de bretelles, parfois, rien de plus. Le costard lui sied à merveille, même s'il choisit parfois des motifs qui laissent à désirer. Rares sont ceux qui oseraient s'afficher en complet blanc ou tartan gris... Ça ne semble pas lui poser de problème. Quand il quitte sa tenue de travail, on ne va pas se mentir, il s'habille comme une merde. Mais vraiment. Si certains de ses costumes peuvent paraître extravagants, ce n'est rien comparé à ses habits de tous les jours. C'est sa petite lubie, le kitsch, plus c'est moche, plus ça lui plait. Veste à imprimé léopard, robe-pull, jelly, col marin, capuche à pics ou à oreilles, il ose tout et il ne serait pas surprenant d'entendre de sa bouche que Kyari Pamyu Pamyu est une source d'inspiration quotidienne. Heureusement que c'est son « frère » qui l'habille, le plus souvent. Mais même si son look un peu expérimental peut surprendre, il ne lui va pas si mal, en vérité. Certes, il ne met pas du tout son physique en valeur, mais il a le mérite de correspondre à sa personnalité décalée. |
Beni Hawkins

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Bienvenue et bon courage pour la suite de ta fiche =)
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vqooqrbgbq...
Re Bienvenue ♥
Et je viendrais très certainement te harceler pour un lien avec Darius. Voilà, c'est dit.
Non mais j'adore la plume, le personnage, la musique, les poèmes... tout tout tout !
Re Bienvenue ♥
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Époux/se : Clyde E. Hawkins
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Merciiiii~ (っ˘ڡ˘ς)
Quand tu veux, Yuu.

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Han, tu postes et même pas tu me préviens quoi... Je boude!
J'irais faire des bébés à ton frère pour la peine! Nah!!
Bonne nouvelle tête et bonne validation <3
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Bonne nouvelle tête et bonne validation <3
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Je suis ton Clyde /SPAF/
En tout cas bienvenue ! ♥
J'aime beaucoup l'histoire et le personnage, c'est un combo fort intéressant dont j'en suis impatient de voir les rp !
Les choix de poèmes sont aussi pas mal cool. Fin voilà, j'aime tout ~
Bonne chance pour ta validation et au plaisir de te voir en rp !
(En plus t'étais Sora, dans la liste des gens à me faire hehe)
En tout cas bienvenue ! ♥
J'aime beaucoup l'histoire et le personnage, c'est un combo fort intéressant dont j'en suis impatient de voir les rp !
Les choix de poèmes sont aussi pas mal cool. Fin voilà, j'aime tout ~
Bonne chance pour ta validation et au plaisir de te voir en rp !
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Et ouais, chuis comme ça moi, poupée. ;'D
Et tu touches pas à MON Clyde, Kaede !! D: <
Oh oui, un deuxième Clyde. ( ˘⌣˘)♡ *câlin*
(Eh bah tu pourras te faire Beni, ou Clyde. Clyde x Clyde, je ship. :{D *sbaf*)
Et tu touches pas à MON Clyde, Kaede !! D: <
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J'avais dit que je passerais lire et j'suis passé lire.
Et mama. Les relations comme ça, quand elles sont bien écrites, ça m'tue.
J'approuve le p'tit Beni. Bonne chance pour le reste de ta fiche ! :yukina01:
(Et puis ta musique, là, elle m'obsède.)
Et mama. Les relations comme ça, quand elles sont bien écrites, ça m'tue.
J'approuve le p'tit Beni. Bonne chance pour le reste de ta fiche ! :yukina01:
(Et puis ta musique, là, elle m'obsède.)
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Bon courage futur ennemi ou ami (dieu seul le sait) 8D
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Beni Hawkins

Merci, encore !! ;'D
J'ai terminé, j'espère que je serai validé rapidement ~

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Beni Hawkins

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Yohooooo, Aoba.
ahem... /private joke/
MON BICHON MALTAIS EN SUCRE !!!! Comment que je surkiff toujours autant te lire ;w; C'est presque criminel de me faire rêver comme ça ! JE T'AIME BENI /poutre/
Nan mais trop de beauté, trop de drames et trop de brutalité ! Bon...j'me calme...sisi j'te jure !
JE T'AIME BENI ET CLYDE AUSSI ! T'ES MA BICHETTE AU CARAMEL !
Pis faudra un lien èwé J'sais pas lequel mais on va trouver !
ahem... /private joke/
MON BICHON MALTAIS EN SUCRE !!!! Comment que je surkiff toujours autant te lire ;w; C'est presque criminel de me faire rêver comme ça ! JE T'AIME BENI /poutre/
Nan mais trop de beauté, trop de drames et trop de brutalité ! Bon...j'me calme...sisi j'te jure !
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Pis faudra un lien èwé J'sais pas lequel mais on va trouver !
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Beni Hawkins

Yoohoo, Aaa~o~ba.
Faudra qu'on continue le jeu, d'ailleurs, pitite patate douce.
Merci, merci. u/w/u Tu m'gênes. ( 9/w/9)
Et pour le lien c'est quand tu veux. ~ ;'D On trouvera bien quelque chose.

Faudra qu'on continue le jeu, d'ailleurs, pitite patate douce.
Merci, merci. u/w/u Tu m'gênes. ( 9/w/9)
Et pour le lien c'est quand tu veux. ~ ;'D On trouvera bien quelque chose.

- Clyde t'aime aussi ❤:
« Bichette... au... quoi? »
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Bienvenue et ta fiche est canon :*femellepoulpe !
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Adrian Liu

Rebienvenue, mon tout beau tout chaud.
Alors. Que dire. Pas grand chose hein. J'ai adoré ta fiche, captivé à tel point que j'en ai oublié de manger mon petit dej entre temps et que tout le bordel a refroidi. T'as une plume tout simplement sensass, on est embarqué avecBonnie Beni dans l'histoire de A à Z, il est super attachant, j'pourrais même te sortir quatre ou cinq phrases qui m'ont bien fait marrer. J'ai même pas cherché à relever les possibles fautes tellement j'étais plongé dans le récit, c'est dire.
Hâte de voir ce que le bonhomme va devenir en rp.
Pré-validation par Caliban Vega.
Alors. Que dire. Pas grand chose hein. J'ai adoré ta fiche, captivé à tel point que j'en ai oublié de manger mon petit dej entre temps et que tout le bordel a refroidi. T'as une plume tout simplement sensass, on est embarqué avec
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Pré-validation par Caliban Vega.
Votre fiche a été jugée de valide par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci. |
Adrian Liu

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Tu es validé(e) !
Toutes mes félicitations, votre fiche est validée ! N'oubliez pas : • De remplir les champs de votre profil. • De réserver votre avatar ; Réservation avatars • Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici ! ♥ • Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici. • De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites. ♥ & Surtout, AMUSEZ-VOUS ! |
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