Just Married
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Généralités
Nom ;; Hohental
Prénom ;; Seyfried
Âge ;; 30 ans
Genre ;; Masculin
Origines ;; Germaniques
Activité ;; Des trucs par-ci par-là - tant que ça paie bien
Sexualité ;; Been there, done that
Avatar ;; Thor
Règlement ;;
Chemin ;; it's been so long my friend
Commentaire ;; Spit back in their face - Seyfried 2078551763
Histoire
Le calme. Çà et là quelques bruits de pas. Des gens pressés, des gens stressés. La nuit a étendu son long bras ganté sur les rues, étouffant dans l'obscurité toute trace d'innocence. L'heure n'est plus qu'aux mendiants, qu'aux mafieux, qu'aux putes qui fument leurs dernières clopes avant le service. L'économie nocturne, ça sent la fange. Ça sent les remontées d’égouts, la pisse des alcooliques et parfois, avec de la chance, la merde et les rats. Ils s'amoncellent sous les poubelles, se montant les uns sur les autres pour un bout de moisissure. Des jeunes cadres dynamiques pleins d'avenir, songe-t-il en écrasant sa cigarette du bout du pied.

Pas un bruit. Tout au plus le lent écoulement de la boue dans les caniveaux. Un bruissement de tissus, de pétard que l'on roule. Quelques éclats de rires, parfois, empestant le mauvais whisky à des kilomètres. Silence. Un chuchotement qui se perd, une gamine qui court dans le froid. Rien. Des talons sur le bitume, un parfum, un sourire. Et Tokyo qui vit, Tokyo qui remue dans quelques derniers soubresauts nocturnes.

Il soupire en s'adossant au mur crasseux. Cette ville, il l'aurait brûlée. Il aurait fait bouffer ses parpaings à tous ces jaunes qui foisonnent. Il l'aurait consumée à la seule force de sa rage.

Respire, Sey. Il ne te reste plus de cible à abattre.

Pourquoi Tokyo. Invariablement. Mais il a depuis longtemps cessé d'y réfléchir et noyé la fatalité dans des ramen instantanés. C'est bien la seule chose que les japs avaient réussie, ça. Pour le reste, entre les baguettes et le café en canette, c'est pas très glorieux.

Non mais. Du café en canette. Il faut bien avoir été trépané pour y penser.

Parce qu'il a voyagé, hein. Il a même probablement fait le tour du monde. Et les seuls cinglés à y acheter restent les bridés de cet archipel de merde.

Kinshasa lui manque. Le désert, les gens qu'il y a laissés, même ceux qu'il y a descendus. Kikwit, Malanje, les tréfonds de Luanja. Sa liberté s'encrasse sous le sable alors que lui s'enchaîne au bitume nippon. L'ocre et les caisses branlantes de Bulawayo pour tous les karaoke du monde. Ça sentait les épices et l'essence coupée d'huile à tous les carrefours, des souks de Damas aux mines de Johannesburg, des campements de Mauritanie aux jungles du Congo. Un trésor d'humanité sous les poussières africaines, sous la crasse et dans la misère, mais les sourires y étincellent comme jamais nulle part ailleurs.

Les fusils d'emprunt ont le droit d'être sentimentaux, non ? Isosha, murtaziq, shujaa. Mercenaire, oui. Tueur ? Évidemment. Guerrier, soldat… Indésirable en tout point. Mais il se sent plus chez lui là-bas qu'ici, en plein Shinjuku-ku, à attendre que son boss de la soirée termine une énième partie de pachinko. Ce job ne sert à rien, mais il est bien payé. Le petit gars chauve s'offre des gardes du corps pour faire croire aux hôtesses qu'il est important. Pathétique, mais qui est-il pour juger ? C'est lui qui noie ses baskets dans la boue pour une poignée de yens, engoncé dans un costume chiné dix euros à Dresde.

Acheté pour faire bonne impression et jamais changé depuis. Ce tissu tâché, rapiécé, élimé par-ci par-là qui avait porté ses espoirs et sa plus grande désillusion. Quel idiot. Des années après, toujours la même amertume. Plus sourde, plus discrète, atténuée par les inspirations nauséabondes de cette ruelle dégoûtante. Dans la tiédeur de cette nuit estivale, il s'y revoit presque. Jeune et plein d'espoir sur le tarmac du grand aéroport berlinois, un sac sur l'épaule et une valise presque vide. Il avait atterri à deux heure du matin, la date exacte lui échappe... C'était pas loin de son dix-neuvième anniversaire.

Pas un sou en poche, juste un papier qu'il triturait nerveusement. Sa mère ne lui avait donné l'adresse qu'à contrecœur, amorphe dans son lit comme d'habitude. La naissance de Harumi ne l'avait pas aidée. Avec ce regard peiné et déçu qu'elle lui réservait depuis toujours, elle avait griffonné quelques mots sur son mémo. Puis elle était retournée à la contemplation de son mur, silencieuse, sans même un au-revoir pour son fils. Mais il s'en fichait, il avait ce pour quoi il était venu la voir. Un baiser à Hinata, un bref signe de la main à la petite sœur. Le jeune Seyfried s'en allait en croisade.

Pour tomber sur du froid, de la neige et un appartement vide. Dresde et ses façades aux millions de couleurs le toisait, moqueuse, alors qu'il faisait tous les magasins du quartier à la recherche d'informations. Albrecht Hohental avait tout simplement disparu des mémoires, c'était à s'en demander s'il existait ailleurs que sur le livret de famille que sa mère avait voulu brûler. Il avait tourné, cherché, fouiné dans toutes les rues du quartier. Et l'amer constat d'une disparition ne rendit le vide qui l'habitait que plus brûlant.

Ce père qu'il avait idolâtré, petit. Dont il n'avait aucun souvenir ou presque. Que ses grand-parents maternels, chez qui il squattait sans les avoir jamais vus avant, ne voulaient même pas mentionner. Ce père qui l'aimait tant, peut-être un peu trop parfois. Tous des jaloux, personne n'y comprenait rien. Il était le seul à l'avoir vraiment aimé dans sa vie. Sa potiche de mère lui envoyait toujours à la figure que tout ça, c'était de sa faute, et les vieux, là, ils ne le connaissaient même pas. Mais il en avait quand même profité pour se faire rincer comme il faut. C'est qu'ils étaient riches, les vioques. Et ils avaient des connexions. En moins de temps qu'il lui en fallut pour abandonner sa quête, il avait été accepté dans la légion étrangère germanique.

Parce que, merde, le Japon ça allait bien cinq minutes. Cinq minutes seulement. Les quelques semaines passées au pays de Bach, Goethe et d'un tas d'autres gens plus ou moins connus l'avaient convaincu bien plus que toutes ces années avec Hatsune Miku et compagnie – sérieusement, après le café en canette, les voix en boîte, faut se réveiller les gars.

Il se voyait déjà gradé, le torse plein de médailles et avec un tas de sous-fifres pour lui cirer des pompes. Peine perdue quand on grince des dents au moindre ordre débile. Et vu les lardons qui lui servaient de chefs, autant dire que ses molaires n'avaient plus d'émail. Il tint trois ans, quatre mois et treize jours, très exactement. De toute façon, après avoir envoyé un coup de poing dans la mâchoire d'un lieutenant et failli étouffer le caporal qui s'interposait, il n'avait plus vraiment de brillante carrière devant lui. Frôlant la cour martiale de peu, il est parti. Très loin. Premier avion pour Tombouctou.

Et là. .

Le soleil lui brûle la rétine, l'horizon vacille sous la chaleur. Sa tête de toubab le fait payer la moindre banane le triple de son prix. Le respect fut aussi difficile à acquérir qu'un bronzage décent, mais en quelques années il parvint à se fondre dans la masse. Trilingue zoulou, swahili et arabe au gré de ses pérégrinations, Alhimar al'abyad avait su baigner ses mains dans le sang de toutes les tribus africaines. Sa loyauté se monnayait comme une bouteille d'eau et ses allégeances changeaient du jour au lendemain.

Ça, c'était la vraie vie.

Loin, très loin de ces jaunes branchés sur secteur dans leurs grandes cages à trente-six étages. Perdu aux confins de la Jordanie, adossé aux contreforts de Petra, il se sentait invincible. Comme si les agents de l'Incontestable allaient pouvoir le pister sans adresse. Peut-être qu'il avait été marié pendant son absence, pour ce qu'il en savait. Comment niquer le système en beauté, par Seyfried Hohental. Qu'il avait été débile. En y repensant c'était affligeant de lâcheté.

Tiens, les putes du coin de la rue ont trouvé un client. Le lampadaire grésille et le gars dans sa Mercedes les embarque toutes les deux. Le boss ne revient pas, les machines à sous continuent à gerber du métal au fond. Ça vaut bien une autre clope. Il aurait préféré ne jamais revenir, ah ça oui. Les rues sentaient peut-être la merde là-bas aussi, mais au moins les gens faisaient pas genre d'être propres sur eux. Ces bridés, toute une histoire. Ils ont même des hôtels pour baiser, ça rejoint les canettes de café et les vocaloid dans la benne des bonnes grosses idées à la con. Et puis faut voir le matos, tout l'attirail pour combler les moindres déviances de ces mesdames et messieurs. Ou pour les aider à compenser. Il en avait entendues, des choses, posté comme un clébard sur le pas de la porte.

Après on s'étonne qu'il voulait pas rentrer, hein.

L'avion avait été difficile à prendre. D'Alger à Tokyo, avec de belles escales à Paris et Shanghai. Des heures de vol et de duty free pour réapprendre la consommation de masse. Ça avait au moins eu le mérite de le remettre à jour au niveau des dernières sorties cinéma vu que personne ne se parlait. Les petites tablettes dans les appuie-têtes savaient monopoliser l'attention. Même les gosses en oubliaient de pleurer, le bonheur. Et plus il s'approchait du Japon, plus la lobotomie devenait flagrante.

À force de pondre des conneries, il fallait forcément que ça aboutisse à un truc qui emmerde tout le monde. Plein de cœurs et de paillettes pour rendre ça sexy. Y avait eu que l'autre larve pour tomber dans le panneau, le condamnant au passage. Merci maman.

Elle était venue pour fuir sa vie minable, lui arrivait pour la retrouver.

S'il avait pu louper cet appel, il serait encore en train de gambader dans le sable, ou du moins il se plaisait à l'imaginer. Mais le numéro ne lui disait rien alors il avait innocemment répondu. Les saloperies. Elles savaient qu'il rejetait systématiquement leurs appels. L'arnaque de niveau maximal – et ça se disait une famille. C'était la gamine au bout du fil. D'où lui était venue l'idée, seul Dieu savait. Quel âge ça lui faisait, déjà ? Au moment de son départ, elle bavait encore sur son hochet. Boucles blondes et yeux clairs, il espérait qu'elle ne s'était pas bridée entre temps. Pour ce qu'il en avait à foutre.

Moins de trois jours plus tard, il vomissait tripes et boyaux au-dessus de l'Europe.

Tout ça pour Hinata. Il n'avait pas ressenti grand-chose lorsqu'il l'avait vue. Minuscule dans son grand lit d'hôpital, elle ressemblait à une momie. Bien loin de cette femme forte qui habitait ses souvenirs. Parce qu'il n'avait pas été un gamin facile, l'euphémisme le faisait même rigoler à présent. De conseils de disciplines en comités de renvoi, ses mères n'avaient eu d'autre choix que de le placer dans un pensionnat pour cas désespérés. Bien entendu, ça ne le calma pas et, bien entendu, elles reçurent très vite des nouvelles du proviseur. Comme Liselotte n'en branlait toujours pas une, Hinata avait décidé de prendre les choses en main avec ce beau-fils encombrant.

Elle l'avait inscrit à un cours de boxe et, très vite, leur samedi matin devint comme un rituel. Le pensionnat ne le laissait s'absenter que si l'une de ses tutrices venait le chercher alors Hinata s'y collait. En quelques mois, il y gagna du contrôle, de la sérénité et surtout une amie. La première depuis longtemps, peut-être même la seule. Alors elle méritait bien le déplacement – même si ça le faisait chier de retourner sur le sol nippon.

Évidemment, sa propre mère n'avait même pas bougé son cul de son lit, il avait juste retrouvé sa petite sœur à l'aéroport pour qu'elle le guide. Et le métro, et le bus, et tous ces gens de partout. Tout pareil. Il avait espéré des changements, mais Tokyo restait bien la bonne même vieille ville de merde.

Forcément, les choses étaient allées de pire en pire. Hinata touchait quelques indemnités mais vu que tout le monde comptait sur elle, ça n'était jamais suffisant. Avec l'autre larve qui ne fichait rien du matin au soir et qui se fichait de la maladie de son épouse… Avait-il oublié de mentionner ses goûts de luxe, aussi ? Surtout qu'elles avaient une gamine à charge, encore au lycée – il fallait aussi payer le lycée. En plus la môme se lançait dans des études d'art, rapport qualité/thunes on avait fait mieux. Il leur donnait pas plus de trois jours avant de mourir de faim.

C'était peut-être une brute, un égoïste, un salaud et tout le tintouin. Mais leurs morts auraient fait mauvais genre sur sa conscience.

Voilà pourquoi il regarde la pluie sale ruisseler dans les caniveaux, voilà pourquoi il enchaîne les sales boulots depuis trois ans. Oh, il a presque tout fait. Garde du corps, bien sûr, mais aussi usurier, bras armé, bourreau… Et combattant de rue à ses heures perdues. Où il parie sur lui-même, évidemment. De toute façon, ça va pas être un jap d'un mètre vingt de haut qui va le mettre par terre.

Il écrase sa clope au sol. Il en a perdu le compte. Peu importe. L'autre glandu revientt, les poches vides et l'air penaud. Ça doit pas être facile de vieillir gras, petit et chauve. Même les putes ont fui.

Et pourtant, il payait bien.


Physique
Dans sa vie, il avait toujours été l'étranger. Trop blanc pour être arabe, trop blond pour honorer les japs. Au traditionnel gaijin n'avaient pas tardé à se substituer les magnifiques nazi et aryen, jugés très créatifs à l'unanimité de la classe. Quelque part, c'est comme s'il l'avait fait exprès. Grand, blanc, blond aux yeux bleus et allemand. Il ne s'en cachait pas, de toute façon. Toutes les occasions étaient bonnes pour insulter ses gentils camarades dans la langue de Goethe.

Lorsqu'il était jeune, il laissait couler. La vie était trop courte pour se préoccuper des abrutis. Mais les reproches qu'on lui murmurait enfant s'étaient tus maintenant qu'il les dépassait tous de deux têtes. La boxe puis la lutte à la sauvette avaient sculpté son corps pour en faire une armoire à glace. Il avait appris à la dure, s'était construit à la sauvage. Les vieilles cicatrices boursouflées qu'il traînait un peu partout le prouvaient bien.

À l'hôpital, tout juste descendu du tarmac, on l'avait pris pour un clodo. Tanné, hirsute, arborant fièrement une barbe mal taillée et grisonnante, la secrétaire lui avait même proposé de se faire dépouiller. Il fut le seul étonné lorsque la sécurité le jeta dehors – comme un malpropre, que diable. Ils savaient se montrer bornés, les culs-bénis de l'hosto. Alors il avait fallu faire débroussailler tout ça. Au moins un peu. Il ne voulait en aucun cas ressembler davantage à ses concitoyens imberbes.

C'était bien la seule fois qu'il avait cédé depuis son retour. Plus jamais.


Caractère
Sale gosse.

Il ne comptait plus le nombre de fois où sa mère l'avait appelé comme ça. Enfin, les quelques fois où sa dépression post-partum – la première d'une très longue série – ne la laissait pas pour morte sur ses couvertures. Il n'était pas vraiment méchant… Juste un peu difficile. Le genre de gosse qui  donne envie de l'étrangler sur place, à qui l'on voudrait foutre une torgnole juste pour qu'il arrête de brailler en courant partout. Qui insulte à bout de bras dans sa langue de sauvage et qui cherche les embrouilles. Peut-être bien qu'il les méritait, les sale gosse. Mais il s'était assagi, non ?

Ça n'allait pas être ses professeurs de chuugakô qui acquiesceraient. Une teigne. Certains en finissaient même par douter que ce fut un gamin civilisé. Il pleurait fort, criait fort et ne pipait mot, sauf peut-être pour engueuler ses petits camarades en allemand. Et encore, c'était quand il ne les frappait pas. Oh, il comprenait, il comprenait même très bien le japonais. Mais pour le faire aller plus loin que décliner son identité, il fallait se lever tôt. Ils avaient fini par abandonner, c'était devenu le gamin du fond de la classe qui attendait que le temps passe. Et lorsqu'on lui adressait la parole, il répondait par une parodie de chinois en étirant ses yeux du bout des doigts.

Et puis la chose est arrivée. Pas la lettre, mais l'autre. Celle qui l'a suivie. Une bridée, chez lui. Il avait retrouvé la lettre, il l'avait déchirée en espérant que ça annule tout. Il l'avait même mangée mais peine perdue. Elle était restée, et puis elle voulait être son amie. Il ne prenait plus le bus maintenant qu'elle l'emmenait en voiture – la honte. Tout le monde le fixait. Ils allaient tous crever. Il s'en fit la promesse en déchirant la tête de Poo-san, la peluche-lapin qu'elle lui avait offerte. Un truc de dingue ça aussi. Il se recousait à chaque fois, tous les soirs. Tout seul. Il avait fini par le croire magique et allait recracher ses légumes dans sa bourre duveteuse juste après le dîner. Le lendemain matin, tout avait disparu, et Poo-san continuait de le fixer avec ses grands yeux-boutons.

L'intruse était décidément une sorcière. Trop stylé, même pour une jaune.

Il lui avait conseillé la javel, une fois. Elle avait manqué de s'étouffer avec son riz gluant. Pourtant, à la télé, ça rendait les vêtements plus blancs que blancs alors il n'avait pas compris le problème. Il y avait bien des gens qui bronzaient, lui-même devenait rouge brique au soleil. Alors pourquoi pas pâlir ? Il avait bien évoqué l'idée, mais elle lui avait posément expliqué un truc à base de maikulu jakusonu – ou un truc du genre, de toute façon il n'avait rien écouté.

Ça lui apprendrait à vouloir rendre service aux autres, tiens.

Un jour, elle lui avait même dit qu'elle l'aimait. En allemand. Alors il s'était figé, il l'avait fixée. Hinata et ses yeux en amande, Hinata et ses cheveux-baguettes. Ça dura peut-être deux minutes.

« Bah… Pourquoi ? T'es conne ? »

S'il avait utilisé le japonais, c'était pour qu'elle comprenne. Rien d'autre, c'est clair ? Et puis comme s'il allait la croire. C'était même pas sa mère.

Un sale gosse, on disait donc.

C'était d'ailleurs le caïd de la cour de récré. Le gaijin à qui l'on donnait son argent du déjeuner si l'on voulait éviter une beigne. Il en abusait éhontément, heureux de gagner son propre salaire à la sueur de son front. Et puis fallait pas compter sur la larve pour être généreuse, ah ça non. On lui donnait tout juste de quoi s'offrir deux onigiri, ni plus ni moins. Alors ses petites activités annexes, ça mettait du beurre dans son riz.

Sauf qu'il a suffi d'une balance – un binoclard tout frêle – pour que tout s'écroule.

Brute.

Animal.

Comportement déviant. Inadmissible.


Hinata l'avait forcé à enfiler une chemise pour faire bonne impression, mais le proviseur ne voulait rien entendre. Il ne voulait surtout plus le voir, ça se sentait dans ses tout petits yeux mesquins. Alors voilà, verdict, il avait été renvoyé. Et la bridée avait commencé à lui parler de pension. Connasse. De rage, il déchira cette putain de chemise une fois rentré pour aller la jeter sur la tête de l'autre larve, là. En secret, il aurait aimé l'étouffer, mais Hinata était derrière alors c'était compliqué. De toute façon elle servait à rien, elle parlait pas, elle était juste là pour bouffer et ronfler. Des fois, il se demandait si c'était vraiment sa mère. Était-elle seulement vivante ?

Même Poo-san avait plus de joie de vivre, avec son cou à la Furankunsuteinu et son oreille à moitié rongée.

La colère ne diminua pas. De teigne, il devint démon. Il décida qu'il était temps que le monde le comprenne lorsqu'il insultait tous ses gentils camarades. Il parlait japonais, oui. Au plus grand bonheur de Hinata, qui en avait fait sa croisade personnelle. Mais il fallait voir ce qu'il sortait, les insanités n'en finissaient plus. Il était comme une fontaine intarissable de jurons. Parce qu'au milieu des brutes, il fallait faire comme les brutes, et là avec tous ces cas sociaux il n'avait pas le choix. Ils n'étaient pas dignes de la magnifique langue de Goethe. Ils méritaient juste son poing dans la bouche.

Sauf que c'était contre le règlement, et autant il s'en foutait, autant les heures de colle un samedi matin à sept heures, ce n'était pas exactement son délire. Alors la solution se présenta à lui comme par magie, encore. Grâce à ce prof de sport dont il avait oublié le nom – Ayuzawa-sensei ? Kayuzawa-sensei ? Ces noms jap' se ressemblaient tous – et Hinata, toujours elle, qui n'avait jamais abandonné. L'un lui apprit à se défouler sur autre chose que ses camarades de classe, l'autre lui offrit l'occasion de bugner les gens en toute légalité.

Bon, elle l'accompagnait toujours en voiture, mais c'était un peu moins la honte. Les vitres étaient fumées.

Avec le temps, il s'était adouci. Mais juste avec Hinata. Les autres ne le méritaient pas, s'il ne les cognait pas assez fort ils recommençaient à se moquer de lui – non mais nazi, vraiment ? Faut évoluer les gars. Il frappait un peu moins, c'était sûr. Mais mieux, bien mieux. Il avait l'air plus calme, on pouvait presque dire qu'il s'était épanoui. Presque. Mais il lui manquait quelque chose. Il y avait un vide, là. Et maintenant qu'il réussissait à évacuer sa rage, le trou était devenu béant.

Son père, sa faille. Ne pas le trouver n'avait fait qu'aggraver le sentiment d'abandon. Alors il avait essayé de trouver un exutoire. Mais son léger souci avec la hiérarchie avait quelque peu compromis ses ambitions glorieuses. Les voyages étaient parvenus à le distraire – et puis il n'était plus sur le sol japonais, c'était inestimable. Il avait savouré parce que quelque part, il sentait que ce n'était qu'une fuite et que la réalité le rattraperait. N'avait-on pas implanté une puce dans son crâne juste pour ça ? Il avait eu de la chance jusque là mais rien n'était vraiment éternel.

Revenir avait fait remonter toute sa colère. Lentement, elle avait replanté ses griffes et ne comptait plus être délogée.

Un sale gosse ? Vous n'avez encore rien vu.
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