Harumi Hohental
"Il a une épine dans le pied"

![]() | Généralités Nom ;; Hohental Prénoms ;; Harumi Âge ;; 16 ans Genre ;; Féminin Origines ;; Japonaise (Origines allemandes) Activité ;; Lycée , club d'arts appliqués Sexualité ;; Hétérosexuelle Avatar ;; Miyazono Kaori Règlement ;; Chemin ;; Via top-sites Commentaire ;; La joie d'vivre. La joie d'vivre et le jambon. Il n'y a pas 36 recettes du bonheur. ![]() |
Comme un funambule
J'en fais des efforts pour faire réagir M'ma (M'ma, c'est Liselotte). J'ai tout essayé, tout, tout, tout, tout. Et pourtant elle s'obstine à ne rester qu'une larve qui me laisse vaguer à mes conneries pendant que M'man(M'man, c'est Hinata) s'évertue à me faire retourner sur le droit chemin. Mais j'y suis sur le droit chemin ! C'est juste que visiblement, celui qui mène au morceau d'âme qui reste en M'ma est tortueux. Pas d'ma faute si sur la route y'a des joints, des soirées arrosées et deux trois autres conneries un peu plus graves. Tout ça commence à me gonfler, parce que tout ce que j'arrive à faire, c'est fatiguer M'man plus qu'elle n'en a besoin pendant que la larve reste fidèle à elle-même, amorphe. Le problème c'est qu'en partant sur le chemin, je n'ai pas pris de carte, et je me suis un peu perdue. Je crois que le pire restera ce déjeuner de famille.
Avec les copains et les copines, on avait une tradition. Chaque soir après les cours, on se retrouvait en haut de cet escalier géant en bordure de Tokyo. On discutait, on se racontait les derniers potins, parfois même c'était nous qui les inventions. Tout ça pendant que le soleil se couchait et qu'on enchaînait les cigarettes et plus rarement, des joints. La bande était constituée de quelques personnes de mon club d'arts appliqués (autant dire des drogués et des flemmards), et d'autres plus âgés, plus engagés dans leur voie ; ceux-là même qui nous prouvaient que cette passion ne mènerait nulle part. Tout le monde était le bienvenu dans notre bande, mais je crois bien qu'on avait déjà tous ceux qui levaient assez la tête de leurs portables pour discuter avec leurs semblables. A compter, une poignée. Bref, ce soir-là, c'était le dernier de la semaine avant le week-end, et l'un de nos potes à l'université prévoyait de faire une soirée chez lui, quelque chose histoire de bien foutre le bordel et s'éclater. Je n'avais pas encore l'habitude des soirées, la plupart du temps je quittais mes amis après une dernière clope devant les derniers rayons du jour avant de rentrer chez moi pour travailler.
Parce que même si je voulais tout mettre en œuvre pour emmerder M'ma, j'avais encore des vues sur mon avenir que je ne voulais pas foirer. C'est toujours le cas aujourd'hui, d'ailleurs, mais chemin tortueux tout ça, pas évident. Ce soir-là, du coup, j'ai accepté. Parce qu'il y avait beaucoup de monde à la maison et même si je les aime beaucoup, bah j’étouffais un peu, surtout qu'un grand déjeuner familial se préparait le lendemain midi auquel je n'aurais pas pu échapper. Entre temps il me fallait penser à autre chose.
L'expression « foutre le bordel » n'a jamais aussi bien porté son nom. Ou peut-être que si en fait, parce que je ne me souviens pas de la majorité de la soirée. C'était une des premières fois que je buvais, et quand le blackout a défoncé la porte de ma mémoire pour tout saccager là-dedans, je lui ai payé un coup en lui souhaitant la bienvenue. Reste que j'ai repris mes esprits vers 11 heures, j'étais affalée sur la table de la cuisine avec un ananas entre les mains. Je n'avais même pas le temps de me demander pourquoi, je suis juste partie en panique en trébuchant sur Shin au passage. J'étais encore complètement torchée, avec une envie de vomir qui restait sur le seuil de la porte à jouer à un deux trois soleil, prête à rentrer dès que j'aurais le dos tourné. Ce fut trente minutes de marche interminables. En plus, toutes les personnes que je croisais levaient leurs gros yeux sur moi comme s'ils croisaient un fantôme. Je n'y ai pas fait attention.
Je suis rentrée comme une brute dans la maison, en criant : « Pardon, je suis en retard ! » avec une voix bien enraillée qui m'avait moi-même surprise, vu que je n'avais pas prononcé un mot depuis mon réveil. Quand je suis arrivée dans le salon, tout le monde avait les yeux rivés sur moi. Et quand je dis « Tout le monde », c'est à prendre au sens littéral du terme. Parce qu'à leur regard, on pouvait s'attendre à ce que dans l'heure qui suive, ils iraient tweeter ça à leurs followers qui eux-même retweeteraient par la suite. Je me suis assise à la seule place disponible, pendant qu'ils m'assourdissaient tous avec leur silence. Alors oui, je n'étais pas coiffée, pas maquillée, pas préparée, rien, que je pensais, mais j'étais vraiment aussi moche au réveil ?
C'était papi Xinjan qui a pris la parole le premier. Enfin, d'abord il avait pris sa canne pour me la jeter à la figure, me manquant de peu. Visiblement, j'étais la seule surprise de son acte.
« Enfant, il faut qu'on parle. » Il n'avait même pas pris la peine de faire semblant de boiter en se levant. Il m'avait pris par le poignet et emmenée dans la salle de bain. Et là, il m'a fait le plus gros sermon de ma vie. Déjà, il m'avait faite me regarder dans le miroir, et c'est là que j'ai compris tous les gros yeux. Il était possible qu'en effet, deux ou trois potes m'aient dessiné des paires de seins sur les joues. Ainsi qu'une moustache frisée. Qu'un autre eut renversé du Mercurochrome dans mes cheveux si bien qu'une bonne partie resta colorée pendant plusieurs jours. Suite à ça, il m'a fait voir du pays, vraiment. J'ai même visité sous la terre. Mais tout ça c'était pour mon bien, parce qu'il m'aimait fort Papi, et qu'il m'avait pas fait écouter tous ces artistes et jouer à tous ces jeux de son époque pour que je devienne une grosse conne sans avenir à cause d'un frère et d'une larve qui réagissent pas, pendant que la seule qui pourrait me sauver passe la moitié de ses semaines à l'hôpital. Et qu'en plus, il était hors de question que je fasse foirer un mariage de l'incontestable à cause de mes actes irresponsables. S'il avait pas perdu sa canne sous un meuble, il m'aurait frappée avec.
Tout ça pour dire que depuis ce jour là, pas grand chose n'a changé. J'essaie pourtant, j'essaie, de garder les bons côtés de ma déviation, à savoir profiter de ma vie, faire n'importe quoi et envoyer chier tout le monde à qui ça ne plairait pas, mais sans partir dans un cul de sac. Alors je tente tant bien que mal de garder le volant droit, avec parfois l'aide de grand-papi et de M'man. Toujours partagée entre l'idée de faire la fierté de M'man et de provoquer la colère de M'ma.
Ce qui nous amène à la deuxième partie de l'exposé de ma vie, mon grand-frère. Il tient bien de M'ma lui, à s'en battre de tout, et surtout de moi. Je trouve ça dingue parce que, tout le monde dans cette famille est présent, investi, sauf les deux que j'aimerais. Ou alors ce sont les deux que j'aimerais parce que ce sont les seuls à ne pas être investis, je ne sais pas. Alors pour me venger de lui, je lui sers tous mes caprices, et j'ai beaucoup de recettes en stock. S'il veut pas m'aimer, il va me supporter. Je sais qu'on l'oblige à m'accompagner la plupart du temps quand je sors, alors je sors le plus souvent pour qu'il passe du temps avec moi. Quand il faisait encore le tour du monde, M'man me disait qu'il n'appelait pas souvent mais qu'il nous aimait très fort. Et depuis qu'il est revenu, qu'il a juste besoin de temps. Elle m'avait même appris un peu d'allemand pour que je puisse l'impressionner, et surtout, beaucoup d'insultes. Du coup, quand il fait son Scheißkerl, je m'y donne à coeur joie. L'amour normal ne marche pas, alors je m'essaie à l'amour vache. Et un jour promis, sa carapace je lui arracherai et lui ferai bouffer. Avec tout l'amour du monde.
Bref, voilà où j'en suis aujourd'hui. Je suis toujours avec conviction mes cours d'art appliqués, espérant devenir styliste pas la suite. J'essaie de convaincre Sey-Sey de me payer un appartement pour pouvoir m'échapper du tête à tête avec M'ma. Et maintenant quand je sors de soirée, je me regarde toujours dans le miroir avant de partir.
RAJOUT DU 30/08, tiré d'un rp :
- Spoiler:
- D'une autre part, je m'étais lancée quelques mois auparavant dans des cours de théâtre. Un de mes professeurs m'avait conseillé ça, dans l'optique de concentrer tout ce trop plein d'énergie au service de quelque chose. Et, vu qu'il me connaissait bien, il m'avait précisé « Quelque chose pour laquelle on te regarde », ça m'avait suffit pour que ma curiosité soit piquée. Le lendemain, après quelques recherches internet je m'étais pointée à la troupe qui m'inspirait le plus et j'y ai de suite commencé les exercices. J'imagine bien que tu t'en fous et que je gratte des mots, mais je t'assure je vais quelque part. Le jeu m'a effectivement plu dès les premiers instants. Le fait que je sois extravertie y a beaucoup aidé et je me suis intégrée rapidement. Mais c'est en discutant avec quelques collègue lors d'une pause déjeuner dans un fast-food du coin que j'ai proposé cette idée : former une équipe d'improvisation, un exercice hautement plus compliqué mais qui, rien qu'à l'idée, me grisait. Trois personnes ont accepté de me suivre pour fonder ce projet et nous étions désormais une équipe relativement connue dans le milieu. Si tu ne connais pas comment ça marche, le but est de se retrouver face à une autre équipe dans un « match d'impro », un truc créé il y a une centaine d'année au Québec avec son univers et ses règles bien particulières. Si l'exercice a mis du temps à venir jusqu'au Japon, à Tokyo, un noyau se chargeait de faire vivre cette communauté, et j'en faisais partie.
Sans repère
C'est là que moi, narratrice, interviens pour expliquer tous les points que Harumi a manqué en racontant son histoire.
Harumi est d'abord une fille très extravertie. Quand bien même elle fut plongée dans la technologie depuis gamine comme tous les japonais, elle a réussi à s'en servir comme d'un tremplin plutôt que d'un tombeau. C'est d'ailleurs grâce à elle que s'est formée cette petite bande à laquelle elle appartient. De par l'énergie et la motivation qu'elle dégage, toutes les âmes avec encore un semblant d'espoir se sont senties attirées comme une larve vers un cadavre. Pour le reste, elle tente tant bien que mal au jour le jour de faire vivre la petite communauté du club d'arts appliqués de son lycée pour lequel elle est très assidue, avec projets de groupe, sorties et soirées. Ça casse ou ça passe, mais elle ne se débine jamais. Sa force réside dans le seul bon trait de caractère qu'elle ait emprunté à sa mère : s'en battre les ce que tu veux de l'avis des gens. Elle fait ce qui lui plaît, et se porte très bien comme ça, merci d'avoir demandé.
Avec sa famille, c'est une relation complexe. Ils sont beaucoup, vraiment. Des mamans, des tontons, des tatas, des cousins, des cousines et parfois même un frère. Elle a beau tous les aimer très très fort, il n'empêche que leur trop grande présence lui pèse parfois, surtout quand ils sont invités à la maison et qu'elle doit s'occuper de tous les préparatifs pendant que Liselotte regarde la télé en mangeant des chips et que Hinata se trouve à l'hôpital. Elle a une affinité particulière avec Kilari et Kokoe, ses deux cousines jumelles de 3 ans, qu'elle trouve adorables. Elle va parfois les chercher à la maternelle à la place de ses parents pour les garder à la maison. Ca lui fait plein d'ondes positives. Sans oublier grand-papi, celui qui lui a fait découvrir toutes les merveilles du siècle précédent, que ce soit en musique, jeux vidéo ou cinéma. En gros, il lui fait suivre des cours de culture old-school.
Sinon, elle passe beaucoup de temps à essayer de se faire remarquer par Liselotte et son frère, toujours sans succès. Elle pense avoir tout essayé, mais avec son imagination débordante, sûre que d'autres idées lui germeront à l'esprit bien assez vite. Alors comme elle n'en peut plus de cette situation, elle a su en tirer partie. Elle profite des faiblesses de Liselotte pour obtenir ce qu'elle souhaite et en fait de même pour Seyufuridu. En ce moment, elle essaie de gratter un appartement près du lycée qu'elle fréquente. Ca lui permettrait de prendre son envol et du recul par rapport à sa famille. Même si elle était sûre que cela n'empêcherait pas les visites surprises des tontons et tatas pour voir « comment ça se passe dans ton petit chez toi ». Cela dit, à terme, elle a pris l'habitude de reproduire ce schéma de « caprice » avec tout son entourage, autrement dit, ce qu'elle veut, elle l'obtient. Et l'appartement n'est qu'une question de temps.
Pour ce qui est de l'incontestable, il faut comprendre qu'elle a grandi dans une famille pour qui l’incontestable est un modèle de fiabilité, la plupart des couples de la famille qu'il a créés se portent très biens et sont heureux, ils élèvent donc leurs enfants dans l'amour de celui-ci. Harumi n'y a pas échappé, mais le couple non-fonctionnel que forme ses deux mères lui a permis de prendre un peu de recul. L'idée de se retrouver mariée ne la dérange pas tant que ça si ça lui permet de s'épanouir dans une vie de couple saine, mais elle n'est pas atteinte du même fanatisme que ses proches et ne pense pas être mariée de sitôt. En attendant, elle flirt avec ses camarades de classe et a déjà eu quelques aventures amoureuses, plus ou moins réussies. Le fait est qu'elle crée cette distance lorsqu'elle est en couple car elle est consciente que tout peut s'arrêter du jour au lendemain à cause d'une lettre. Ses compagnons se sentent donc souvent délaissés.
Passons maintenant aux détails plus anecdotiques. Par exemple, sachez que sa chambre est remplie de poneys. En peluches, en figurines, en origami, y'en a partout, à gerber. Et par dessus tout, elle collectionne les reliques du passés que sont les produits « My little pony », que lui a fait découvrir son grand-papi, grand brony de son époque. Imaginez la tête de Sey-Sey à chaque fois qu'ils passent devant un magasin et qu'elle aperçoit un poney qu'elle n'a pas et qu'elle lui fait un caprice en pleine rue pour l'obtenir. Elle joue aussi du violon depuis son enfance et continue de progresser avec assiduité. Et je crois que c'est tout, pour le reste des informations, elles sont trop compromettantes.
Je ne vois plus ce qui se passe sur Terre
Harumi détonne par sa longue chevelure blonde et ses grands yeux bleus. Elle n'a pas que des origines japonaises, et ses gênes ont tout fait pour le prouver. Et si son frère répondait aux critiques et autres insultes sur ça par les poings, Harumi a privilégié le charisme et la répartie, et elle s'en sort beaucoup mieux dans la vie. Comme quoi, un petit sourire fait parfois de grandes choses. De toute façon, elle ne pouvait pas faire autrement. Du haut de son mètre soixante-deux et de sa silhouette toute frêle, elle n'est pas impressionnante. De plus, elle n'a pas beaucoup de forme. Il n'y a pas grand chose à voir par ici, on préférera poser son regard sur ses amies mieux foutues quand elles passent dans la rue. Par contre, les moins débiles et pervers d'entre eux s'arrêteront sur son joli visage fin et son sourire éclatant, quoi qu'un peu métallique. Eh oui, elle n'a pas échappé au fameux appareil dentaire qu'elle doit encore porter pour un petit moment. Elle a tout fait pour éviter d'en porter un, mais c'est grand-papi un jour qui lui a dit "Si tu prends pas soin de tes dents maintenant, dans 30 ans ça sera tout à la soupe. Et le mec qui te fera manger de la soupe il est pas né." Son frère s'en donne par contre à cœur joie pour l'embêter avec ça, à base de « sourire d'enfer », mais ça lui passe au dessus.
Styliste dans l'âme oblige, elle essaie au maximum de se tenir à la dernière page de la mode, voire même de créer la sienne. Le porte-monnaie familial en prend un sacré coup à chaque saison, tout comme la surface habitable de sa chambre qui se réduit dangereusement de mois en mois, vous voyez pourquoi elle a besoin d'un appartement ?
« TU VOIS SEYUFURIDU POURQUOI J'AI BESOIN D'UN APPARTEMENT ? HEIN ? HEIN ? »