Kintaro Nakashima

Tokyo, englouti par les ténèbres. Au ralenti la pluie tombait, éclaboussant les murs, les voitures, les poubelles en s’écrasant au sol. Se mélangeant à l’air, elle se transformait en brouillard, sur lequel se tamisaient les couleurs criardes des néons. De multiples lumières se réfléchissaient sur le sol mouillé, que foulaient les folâtres piétons. Parlant, criant, riant. Le quartier jeune ne cessait son joyeux raffut qu’à la levée du jour et ce n’était pas un peu d’eau qui le mettrait en défaut. Qu’on l’approuvât ou non, il fallait bien l’avouer : L’incontestable permettait de faire sortir les couples. Le commerce avait repris et chaque mois on pouvait observer de nouveaux restaurants, karaokés, cafés, clubs fleurir ici et là. Bien que les gens vivaient toujours beaucoup à travers leurs écrans, un changement se faisait bien sentir et les statistiques étaient sans équivoque.
   Avançant au ralenti dans la rue piétonne, une voiture de luxe glissait sans bruit, attendant que la foule se fende pour elle, cachant derrière des vitres fumées ses précieux passagers. Un conducteur, une femme d’une cinquantaine d’années, à l’allure noble et puissante, et un homme d’une trentaine, d’une affreuse banalité.

" - Nous allons rencontrer M. Nakashima, que sais-tu sur lui ? Commença la femme, tirant sur la cigarette.
- Je le connais uniquement de nom.
- Kintaro Nakashima est un partenaire clé pour notre entreprise. C’est aussi un homme dur en affaire et dangereux. Ne te laisse pas avoir par son cinéma. Il fait partie, avec ses parents, de la direction des clubs “Naka”, proposant des “companions” de qualité aussi bien sur place qu’à domicile, offrant des services diverses, allant de la simple compagnie jusqu’aux “massages” très spéciaux, tu me suis ?
- C’est... légal, comme business ?
- Tout dépend jusqu’où ses employés poussent le vice, mais la législation est très arrangeante, à part pour l’acte qui, disons… pourrait faire tomber une femme enceinte. Et même pour cela, M. Nakashima a de puissants alliés, qui savent convaincre la justice de fermer les yeux. Cela peut paraitre évident, mais étant donné son secteur d’activité, il a déjà un pied dans la mafia, avec qui il entretient de très bonnes relations.
Il n’a pas mis tout cela en place de lui-même. Tous ces clubs, je veux dire. Il s’agit à l’origine de l’entreprise de ses parents, mais il a fait exploser leur empire. L’incontestable l’a bien choisi, d’ailleurs, ce couple Nakashima. Tous deux étaient d’accord sur ce qu’ils allaient faire de ce fils. Depuis sa naissance, il fut éduqué pour reprendre les clubs Naka. Ils mirent en branle leur fortune pour lui offrir un des meilleurs précepteurs, qui lui apprit le métier de dirigeant, l’économie, la communication.... Ses parents l’intégrèrent au sein de leurs affaires très rapidement également, lui faisant suivre une formation continue et rigoureuse, et rater son enfance et devenir ce prétentieux et insupportable petit con qu’il est aujourd’hui. Dommage qu’il n’ait pas encore reçu cette lettre rose, qu’elle lui apporte la faille qu’on lui cherche.
- Hm… vous n’avez pas l’air de vous entendre.
- Oh, Akira, là n’est pas la question, personne ne s’entend vraiment dans ces sphères. Nous avons une très bonne relation commerciale et il est indispensable de la garder ainsi. Il me tient en estime, car je vois clair dans son jeu et lui voit tout aussi clair dans le mien. C’est un jeu d’échec et chacun aime avoir de bons adversaires. Il ne faut rien laisser paraitre pour autant, car chaque erreur pourrait tout renverser et nous passerions d’alliés à ennemis. Ce serait un désastre pour notre entreprise. "

La voiture s’arrêta enfin dans une des rues perpendiculaires au centre de la fête, un peu moins animée, devant deux portes battantes grandes ouvertes. Un couloir s’étirait derrière elles, tapissé d’un tapis noir et enveloppé de lourdes teintures pourpres, éclairées ici et là par des lumières audacieuses. Au-dessus de l’entrée, “NAKA CLUB” grésillait une lumière rose.

" - Alors, sois le plus poli possible, laisse moi faire la conversation et ne te ridiculise pas. Compris ?
- Oui, Mme Aoki ! "

Ils sortirent de la voiture et se dirigèrent vers l’intérieur du club où le maître d’hôtel les débarrassa de leurs affaires. Il les installa dans un luxueux bureau au 3e étage.

" - M. Nakashima va vous recevoir. "

Quelques minutes après que le maître d’hôtel disparut, Kintaro Nakashima entra dans la pièce affichant un sourire radieux.

" - Fusako ! Quel bon vent t’amène ? Comment va ton père ? "

La chaleur de leurs retrouvailles avait de quoi déstabiliser quiconque après une telle discussion. Mme. Aoki riait, plaisantait avec M. Nakashima, tels des amis d’enfance. Tous deux irradiaient d’un charisme à couper le souffle, et Akira tentait de faire bonne figure tout en restant en retrait. Tout en gardant à l’esprit les mises en garde de Mme. Aoki, Akira était subjugué par le charme de M. Nakashima. Il en venait parfois à se demander si elle ne l’avait pas mal jugé. Il demanderait des précisions, plus tard. Être marié à une femme plus âgée serait plein de rebondissement, après tout.


Kintaro se tenait devant la portion vitrée de son bureau, immobile, mains dans le dos. Il attendait que ses deux invités passent la porte d’entrée et regagnent leur voiture. Ils entrèrent chacun de leur côté, sans que ce petit nouveau, “Akira”, n’ouvre la porte à Mme Aoki. Après un léger rire, Kintaro se détourna et rejoint son fauteuil, saisissant au vol son verre de whisky.
Ô combien cette visite de courtoisie était étrange. Très peu de business aujourd’hui, un acolyte à peine présenté, certainement pas du milieu, et une Fusako Aoki sensiblement tendue. Pour que cette grande dame, leader incontestable de son domaine, soit troublée au point qu’il le discerne, il s’agissait sans aucun doute de quelque chose d’important. Fusako Aoki était connue pour sa poigne de fer et sa prestance, notamment dans les affaires. Elle dirigeait d’une main de maître son entreprise de spiritueux de luxe, concoctant avec la plus grande précision des boissons que s’arrachaient les boutiques très spécialisées. Mais Mme Aoki avait un plan ambitieux d’expansion et d’exportation. Pour l’amorcer elle avait besoin d’être vue, connue par des personnes bien précises. Des personnes que connaissait très bien Kintaro, car ils étaient habitués de son établissement.
Kintaro fit tournoyer le whisky dans son verre, se délectant de sa couleur, goûtant son arôme sans même le porter à ses lèvres. Mme Aoki se servait de lui pour rencontrer du beau monde et lui se servait d’elle pour obtenir les alcools les plus fins, qui ont le don de transformer une soirée en un souvenir inoubliable et de laisser un trou dans un compte en banque.
Akira était le nouveau mari de Fusako Aoki. De cela, il en était quasiment certain. Après tout, elle n’aurait jamais placé un empoté pareil à son service rapproché. Il rit. En voilà un couple bien mal assorti. Voulait-elle que Kintaro prenne ce changement en compte pour les rencontres à venir ? Ce n’était sûrement pas tout, quel message avait-elle voulu faire passer ? Fermant les yeux, M. Nakashima prit une gorgée et la fit rouler sur sa langue. Elle souhaitait sans aucun doute rester au centre de ses pensées, se dit-il, à mettre en place de tels casse-têtes.


Ce goût, cette douce brûlure du whisky Aoki ne manquait jamais à le ramener des années en arrière, il lui rappelait les cours, si lointains, de son percepteur. Alors, il entendait le grincement des marches en bois, le bruissement lent et gracieux des rideaux dans la brise, la lumière coulant, paresseuse, dans le grand salon. La voix, si précise, rythmée, passionnée, du professeur Saito, les effluves subtiles du whisky que laissait sillage de son père. Kintaro redevenait enfant, impétueux déjà, pas toujours très assidu, se braquant dès qu’on évoquait ses erreurs. Il était loin d'être un élève modèle, mais cela a changé par la suite. Il a pris goût, peu à peu, à la théorie, après avoir expérimenté la pratique.
Sa mère l’avait emmené, un jour, au travail avec elle, dans l’espoir d’éveiller un goût pour les affaires et la reprise des clubs Naka. A l’issue de cette journée, Kintaro était conquis. Cela était peut-être dû au fait qu’il avait passé une journée avec cette mère qu’il voyait peu, mais qu’importe, il s’agissait d’un succès sans équivoque. Une flamme s’était allumée chez Kintaro et il  se mit à travailler sans relâche pour l'alimenter, passionné, obsédé par ce futur que lui avait promis sa mère. M. Saito pût se féliciter de la très bonne éducation qu’il donna à cette tête de mule. Économie, politique, finance, bienséance, communication, négociation … tout y était passé.
Dès ses 12 ans il débuta en parallèle sa formation aux côtés de ses parents. Aucune décision ne lui était laissée, évidemment, mais il pouvait observer et poser des questions, durant une heure ou deux. Chaperonné tour à tour par cette mère et ce père si intransigeants, concentrés, ne quittant jamais les yeux de leurs objectifs. Lui même faisait partie du plan, ainsi il était modelé avec bien plus de rigueur que d'amour, surtout de la part de son père. Mais ce manque de sensibilité dans leurs relations n'a jamais choqué Kintaro. Il sentait qu'ils attendaient beaucoup de lui et étaient suffisamment fiers pour toujours le pousser vers l'avant. Et cela lui suffisait. Au fil des années, il fut de plus en plus présent, corrigé, présenté, il débuta à décider de choses sans importances, étant récompensé d’importance à chaque succès. A 26 ans, ses parents l’inclurent systématiquement dans les débats des décisions cruciales, les rendez-vous décisifs. Mais ce n’est qu’à 31 ans qu’il prouva définitivement sa valeur. Et cela passait par un whisky prisé, toujours en rupture de stock et un accord privilégié pour son obtention, chaque mois. Mme Aoki, par le biais de cet accord, avait indirectement propulsé Kintaro Nakashima dans la direction des clubs Naka, au même titre que ses parents. Et c’est pour cela que ce verre qu’il tenait comme un trophée dans sa main acérée avait un féroce goût de victoire. Aujourd'hui Kintaro, parti sur sa lancée, effectuait son devoir en tant que premier fils et travaillait au futur des clubs Naka, à leur puissance, tel un rêve insatiable de pouvoir et de défis. Un jour cependant, une lettre rose arriverait sur son bureau, et, en l'obligeant à côtoyer un inconnu, pourrait faire prendre à sa vie un détour, engendrer des complications, mais il était difficile d'imaginer comment cela l'affecterait. Pour l'instant en tout cas, l'Incontestable restait dubitatif, et il était tout dans l'intérêt de Kintaro qu'il le reste. Alors, il leva son verre, remerciant une fois de plus sa plus vieille alliée.

Les Clubs Naka sont des Soapland de luxe, associé à un thème “club d’hôtes”, qui permet au client de boire, s’amuser, de rencontrer les “companions” et de les choisir. Ils proposent également un service de delivery soap (delivery health), qui est comparable à un service d’escorte. Le client peut demander un(e) escorte pour l’accompagner par exemple à un évènement, et/ou pour des services sexuels.

Au Japon l’industrie de la prostitution, dont font pleinement partie les Soapland, est généralement tenue par les yakuza. Protecteurs de cette activité lucrative, ceux-ci font en sorte de les contrôler. Notamment dans le quartier de Kabuchikō. Il existe entre la famille Nakashima et la mafia, un partenariat autorisant et protégeant les Nakashima dans l’industrie. Les “companions” du club Naka permettant d’alimenter le trafic de drogue des yakuza en proposant à leurs clients d’en consommer en toute discrétion. Les clubs Naka bénéficient ainsi de la protection des Yakuza et se dédouanent totalement de leur responsabilité en la rejetant sur les “companions” et en feignant l’ignorance.

De plus, à la suite de ces échanges purement économiques s'est formé entre les yakuza et les Nakashima un véritable respect et une confiance mutuelle. Il serait ainsi courant qu'ils se rendent des services, tant d'un sens que dans l'autre.

Comment décrire Kintaro Nakashima ? Manipulateur, pragmatique, impitoyable, confiant, machiavélique, autoritaire, colérique, invivable, compétiteur, malhonnête, hautain, égoïste, séducteur parfois.


Compétiteur, il l’a toujours été, préférant passer par des moyens malhonnêtes que de perdre une bataille. Le défier, c’est se lancer dans une guerre sans merci où il faudra rester sur ses gardes tant que l’issue ne sera pas définitive. Il saisira toute opportunité et tout relâchement pour l’emporter et croyez moi, il peut être extrêmement patient. Coups bas, manipulation, menaces, il ne dénigre aucune de ces techniques, aiguisant chaque jour son savoir-faire. C’est sans aucun doute grâce à cette qualité qu’il est un homme d’affaire craint et respecté. Il arrive pourtant qu’il échoue, se révélant tour à tour mauvais perdant ou adversaire insatiable. La plupart du temps il n’accepte pas la défaite et la colère le pousse à se venger. Dans de rares cas, il tirera son chapeau et estimera grandement son opposant.

Autoritaire, ça aussi, Kintaro a très vite appris à l’être. Né pour reprendre l’entreprise familiale, il a été éduqué comme un directeur. Ainsi, il n’a aucune peur à profiter de son statut pour ordonner ce qui lui plait à quiconque lui est hiérarchiquement inférieur. “Vie privée ? Tu peux bien la protéger, mais pas en restant sous mes ordres.” Cela va sans dire, il ne supporte pas l’insubordination et la remise en question du moindre de ses actes ou paroles est considéré comme tel. Patron asiatique par excellence, Kintaro attendra énormément de ses employés: heures supplémentaires, peu de congés maladie, un travail d’une indubitable qualité. Il sera imbuvable avec ceux qui échoueront à remplir ses critères, mais ceux qui parviendront à les accomplir seront largement récompensés et deviendront à ses yeux de la famille. Famille dont il serait le parrain, mais tout de même.

La confiance vient avec l’expérience, et en évoluant dans des conditions exceptionnelles, Kintaro acquit cette qualité rapidement, apprenant ce qui fonctionne et ce qui échoue. Aujourd’hui, dans son domaine du moins, il se sent à l’aise et sait quand le moment est venu de briser les règles.

La manipulation, il l’a apprise en contact avec des partenaires commerciaux. Détourner une conversation pour l’amener sur un sujet glissant, faire dire à quelqu’un ce qu’il n’a pas dit, cela est devenu une seconde nature. Profitant de la bienséance qui empêche souvent de le contredire trop durement, il usera de subterfuges pour mettre une personne sous pression avant de la compromettre.

Sa figure en I, son costume parfaitement ajusté et son port altier ne peuvent suffire à le qualifier de hautain. C’est bien plus que ça en fait. Se moquer en décelant de la gêne, mettant en lumière une erreur en public, appréciant de rabaisser les personnes qu’il ne tient pas à cœur, voilà qui pourrait mieux exprimer combien il est méprisant.

Séducteur ? Cela va de soi, coïncidant avec son côté compétiteur. Femmes, hommes, pour une relation intime ou simplement dans le cadre du travail, la séduction permet de créer un lien particulier, peu importe la finalité désirée. Cela est un jeu amusant dont il s’adonne dès qu’une personne attire son attention.

Des qualités ? Oh, certes. Même si ça peut arracher de lui faire des compliments, il faut avouer que Kintaro est un homme brillant. Sur le plan intellectuel premièrement, il est capable de converser en profondeur sur de nombreux sujets, témoignant d’une culture étendue, qui passe de l’art à la science. Sa capacité à cerner une situation et prendre des décisions est elle également impressionnante. Stratège dans l’âme, il s’applique à envisager tous les scénarios avant de prendre une décision, ce qui le rend redoutable.
Intègre, il l’est pour les employés qui ont prouvé leur valeur. Pour ces personnes, il sera un véritable leader, un phare qui ne faiblit pas et que l’on peut suivre aveuglément. Protecteur, il ne laissera personne abîmer ce à quoi il tient et si cela ne suffit pas, il fera payer quiconque lui a fait du tort. Que ce soit maintenant ou dans plusieurs années s'il le faut.
Qu’est-il encore ? Perspicace, audacieux, passionné, bienséant, persuasif, parfois étrangement curieux. Quand il le désire il sera incroyablement charmant, complice, taquin, captivant. Mais ça, encore faudrait-il qu’il le veuille.

Que dire d’autre ? Kintaro est respecté par sa position, sa présence et son influence, mais les personnes connaissant son vrai visage peinent à l’apprécier. Obnubilé par son travail, il est dur de l’aborder sur un autre sujet, jugeant les discussions sans but inutiles. Superficiel et narquois, il n’a pas peur de déplaire, surtout si vous n’avez rien à lui apporter. Beaucoup d’adjectifs irrespectueux sont utilisés pour le qualifier dans son dos et pour tout dire, beaucoup employés à juste titre. Loin d’être un saint, il fera ce qu’il lui plait, et ceux qui se mettront sur passage auront intérêt à être de taille. Le mariage tant redouté ne lui est encore jamais arrivé et sa famille craint qu’il soit lié à une personne n’ayant pas les reins suffisamment solides. Il faudra en effet s’armer d’une bonne dose de courage pour initier une vie aux côtés de cet impitoyable homme d’affaires.

Kintaro Nakashima. A moins d’être issu de milieux précis, il serait étonnant que vous l’ayez déjà vu. Il ne fréquente que peu les établissements publics. Lorsqu’il en est obligé, il est le plus souvent entouré de gorilles en costume, le rendant quasi inabordable.
Cependant, si vous l’avez rencontré, vous avez sûrement été impressionné par sa présence. Suave et charmant à première vue, il sera l’hôte parfait, entretenant une conversation plaisante et n’hésitant pas à vous mettre à l’aise. Soutenant votre regard sans être dérangeant, souriant aux paroles qu’il apprécie. Si cependant vous avez eu le bonheur de travailler à ses côtés, vous avez pu faire l’expérience de son deuxième visage. Celui d’un homme froid, sérieux, qui a un don pour faire baisser la température d’une pièce et faire taire d’un regard. Qui sait faire s’alourdir un silence jusqu’à ce qu’il devienne insupportable. Qui l’aurait cru en le rencontrant pour la première fois ? Pas grand monde. Kintaro excelle dans le domaine des apparences, perdant rarement le contrôle de ce qu’il désire refléter.

Bien que principalement japonais, les modifications génétiques de ses parents l’ont amené à avoir un physique bien européen : Grand, mâchoire bien définie, peau claire, yeux gris. Du japonais il a presque uniquement gardé les cheveux noirs, qui eux même sont parsemés à l’avant de quelques mèches grises, sûrement héritées d’une modification génétique provenant de son père. Du reste, il prend soin de son corps, qu’il considère comme un outil de communication. Natation et sports de combat sont ses activités de prédilection, mais il est adepte de bien d'autres sports.
La plupart du temps, il sera en costard, le plus classique et rigide qu’il soit : noir, chemise blanche, cravate noire, parfaitement ajusté, boutons de manchette sobres et hors de prix. Dans la vie privée, il portera des vêtements austères, aux couleurs simples. T-shirts aux tons ternes ou chemises, jean et veste en cuir font l’affaire. Pour tout dire, il n’aime pas faire les boutiques et c’est son assistante qui remplit ses placards.