Ulyanov Pavel K.
A-t-on le droit de donner la vie lorsqu'on sème la mort ?
Informations générales

Nom : Ulyanov.
Prénom.s : Pavel Konstantine.
Âge : 45 ans - 24.09.2065
Genre : Masculin, autant en apparence que dans la tête.
Origines : Pavel est issu de sa fière patrie russe. Il en est très attaché même s'il y a des mauvais souvenir. Si les circonstances avaient été différentes, il ne l'aurait sans doute pas quitté pour le Japon.
Activité : Ancien tueur à gages dans sa jeunesse, Pavel entra dans l’armée russe après quelque temps en prison. Maintenant en retraite après son déménagement au Japon, il offre ses services dans la sécurité en tant que chef de terrain. En parallèle, aimant particulièrement les fleurs, il passe son temps livre à aider la jolie fleuriste du coin.
Sexualité : Tout ce qu'il y a de plus hétérosexuel. Tester l'autre bord ne lui a jamais effleuré l'esprit, même s'il n'a rien contre les choix de chacun.
Avatar : Mads Mikkelsen
Réglement : -
Chemin Are you kidding me ?
Autre : Un nouveau doudou cuty, vous verrez... même si ça se voit pas pour le moment
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Prénom.s : Pavel Konstantine.
Âge : 45 ans - 24.09.2065
Genre : Masculin, autant en apparence que dans la tête.
Origines : Pavel est issu de sa fière patrie russe. Il en est très attaché même s'il y a des mauvais souvenir. Si les circonstances avaient été différentes, il ne l'aurait sans doute pas quitté pour le Japon.
Activité : Ancien tueur à gages dans sa jeunesse, Pavel entra dans l’armée russe après quelque temps en prison. Maintenant en retraite après son déménagement au Japon, il offre ses services dans la sécurité en tant que chef de terrain. En parallèle, aimant particulièrement les fleurs, il passe son temps livre à aider la jolie fleuriste du coin.
Sexualité : Tout ce qu'il y a de plus hétérosexuel. Tester l'autre bord ne lui a jamais effleuré l'esprit, même s'il n'a rien contre les choix de chacun.
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Autre : Un nouveau doudou cuty, vous verrez... même si ça se voit pas pour le moment

Histoire - Citation
I
ПРЕДЛОЖЕНИЕ
(La sentence)
Ce jour devait bien arriver. Ce n’était que pure naïveté de penser qu’on en échappait. Tu inspiras, nerveusement, alors qu’on te poussait en avant pour que tu passes la porte. Derrière la vitre pare-balles qui te protègeait d’eux autant qu’elle les protègeait de toi, tu observais en silence. Une pièce immense, au vieux bois sombre, lourd et compact. Les tribunes surplombaient le monde de toute leur hauteur, sur des bancs parfaitement alignés, dont la plupart étaient vides entre quelques curieux, dont certain se tenait étonament droit. Tout ici était fait pour imposer, pour faire comprendre que la loi était immuable. Tu étais au tribunal, et ce n’étais pas pour faire du tourisme. Le marteau frappa contre la table, installant le silence, annonçant les hostilités.
─ Monsieur Ulyanov, s’exclama le juge. Savez-vous pourquoi vous êtes ici, au tribunal de Moscou, en ce dix-neuf septembre deux milles quatre-vingt-huit ?
─ Je suppose que je ne suis pas ici parce que j’ai cueilli un rhododendron au voisin sans lui demander la permission, répondis-tu sous un ton sarcastique. Ou sinon, c’est pour fêter mon anniversaire, un peu en avance ? Il y a du monde, il ne fallait pas.
Tu cherchais un peu, car tu savais que tu es foutu. Tu n’avais rien à perdre. Tu avais certes un bon avocat, mais les preuves étaient trop nombreuses pour que tu en réchappes totalement. Et puis ce n’était pas ton truc de pleurnicher et de supplier. Ton avocat quant à lui, te lançait un regard affolé. Si tu ne pouvais plus te marrer, c’est la fin de tout.
─ Monsieur Ulyanov. Vous êtes accusé de plusieurs vols et de collaboration avec un gang organisé.
Tu restas interloqué face aux accusations. Tu t’attendais à tout, sauf à ça. Tu pensais vraiment qu’on t’avait arrêté pour ton job de tueur à gage et non pas des quelques vols que tu faisais gamin. Et juste de collaboration ? Non, tu étais vraiment activiste dans ce gang. C’était à n’y rien comprendre.
Tu étais né dans la capitale de Moscou, une belle ville, paraît-il. Car toi, tu n’en avais vu que les bidonvilles. Un lieu insalubre et pauvre où l’enfance n’existait pas. Le manque d’argent, de nourriture et les conditions difficiles de la Russie, avaient fait que tu dus rapidement apprendre à te débrouiller, à devenir adulte. C’est le genre d’endroit où l’instinct animal prédominait sur la raison, certains pouvaient se battre à mort pour une boîte de thon ou une couverture. Alors, gamin, tu avais appris rapidement à voler. Forcément, ça n’aidait pas à être un gentil garçon et à te faire de bonnes relations, bien au contraire. Mais tu ne voyais pas ce qu’il y avait de mal de voler son voisin, si c’était pour que ta babushka puisse s’acheter des médicaments pour ses problèmes pulmonaires ou soulager le travail de tes roditeli. Il n’en avait pas besoin le voisin de ce bracelet en argent. Mais voilà, le vol tout seul, ça ne rapportait pas, et puis nombreuses furent les fois où on t’attrapa et où tu rentras couvert de bleu. Non pour un vol, on ne t’emmènait pas au tribunal, la loi se faisait sur le tas, à coup-de-poing.
Alors forcément, quand tu fus assez grand, tu entras dans une bande organisée. C’était plus facile de voler à plusieurs, les gains étaient plus gros. Avec ta vue perçante, tu servais souvent d’éclaireur, une place confortable. Mais au fil du temps, le petit groupe devint un gang qui se rattacha à un autre. Les délits se faisaient de plus en plus gros et violents. Pour te défendre, ce n’était plus des poings qu’il fallait, mais des armes. Et en Russie, ce n’était pas difficile d’en trouver. Alors forcément, tu appris à les manier grâce aux instructions d'un membre du gang. Tu aimais particulièrement les armes à distance et plus précisément les snipers. Puis vint le jour où tu tuas pour la première fois.
Tu servais de guet à la base, la protection arrière, avec ta lunette et ton sniper. Une tête à prix sur laquelle vous vous étiez mis d’accord. Tu n’étais pas chaud, mais c’était un criminel reconnu et ça t’a aidé à obtempérer. Mais finalement, la cible réussit à fuir et à tuer un de tes compagnons, jusqu’à ce que tu lui tires une balle en pleine tête. Un coup de chance pour ta première fois. C’était si facile, si simple de retirer la vie à quelqu’un, et ça t’avait effrayé. La mort de ce mec avait fait du bien à beaucoup de monde, mais tu mis du temps à t’en remettre. Tu n’étais pas un sociopathe, tu étais qu'un gamin de dix-neuf ans. La seule différence, c’est qu’au lieu de paniquer et fuir, tu as tiré pour sauver tes potes. Mais tu t’étais dit que ce serait la première et la dernière fois. Tu t’étais dit. Car, une fois le chèque en main, tu te dis aussi que ça gagnait bien de shooter des inconnus, surtout quand ça te donnait assez pour payer une prothèse à ta petite sestra, Lydia et régler la majorité des problèmes d’argents de la famille. Alors posant le pour et le contre, car tuer n’était pas anodin, tu as continué à sniper les têtes mises à prix, quelqu'elle soit, en mettant un peu ta morale de côté et en t’inventant des mauvaises excuses. Un mauvais choix qui fait que trois ans après le commencement, te voilà devant le juge.
Évidemment, tout ça, tu l’avais raconté à ton avocat, qui s’en servait pour te défendre. Des témoins, des amis, des proches, tes voisins, étaient là pour soutenir ses paroles. Mais dans les faits, tes actes de vols devaient être punis, pour montrer l’exemple, et la partie adverse le faisait bien entendre. Mais tu n’écoutais pas vraiment ce qui se passait. Non, à la place, tu préfèrais poser tes yeux sur elle.
Akiyo Takase, une jeune japonaise que tu avais rencontrée trois ans plus tôt. Elle était belle, mais surtout son caractère enflammé t’avait tapé dans l’œil. Tu l’avais abordé, tentant d’être moins bourru qu’à l’habitude, mais c’était ce trait de caractère qu’elle apprécia chez toi. Ainsi, contre toute attente, vous aviez partagé une nuit, puis une autre, jusqu’à finalement aménager ensemble. Tu étais au courant des lois de son pays, mais tu t’en foutais. Tu ne souhaitais pas y penser et profiter de l’instant présent. Instant que tu avais complètement gâché au final. Tu t’en rendais compte maintenant. Tu avais peut-être un peu pressé sur la détente. Elle n’était pas au courant de tes actes, alors elle ne fut pas accusée pour collaboration. C’est tout ce qui comptait pour toi, elle ne méritait pas la prison.
Le Maître frappa pour annoncer la délibération et partit dans une salle annexe. En même temps, on te fit revenir dans la pièce des coupables pour attendre. Après de longues minutes, la porte s'ouvrit et les hommes à la stature droite entrèrent. On te demanda de te lever, et tu t'exécutas sous l'étonnement de la situation.
─ Monsieur Ulyanov, s’exclama le plus âgé d'entre eux. Je me présente : colonel Mayor Sokolov. Si je suis venu ici, c’est parce que vous nous intéressez.
─ … ah. Enchanté ? Mais, en quoi je vous intéresse ?
Tu essayas d’être poli malgré ton manque d’éducation. Tu eus vite compris que ce mec, c’était ta porte de sortie.
─ Voilà ce que je vous propose, continua-t-il sans même te répondre. Soit vous travaillez pour l'armée sans moufter et on allège votre peine, soit c'est perpet' en ressortant votre véritable chef d’accusation.
Maintenant, tu comprenais leur présence en ces lieux et le fait que tu ais été accusé que de vols. C’était pour mieux te faire chanter. Les recrutements de criminels pour en faire de la chair à canon, c'était connu ; même si ça ne restait que des on-dits.
Tu savais que ça ne servirait à rien de discuter, mais quelque chose te titillait dans cette histoire. Alors tu demandas quand même :
─ Donc j'ai le choix de croupir en prison ou de crever sur le front ? C'est tentant tout ça, mais j'y gagne quoi ?
Franchement, on dirait le jeu du : « tu préfères te téléporter à chaque fois que tu éternues ou avoir des tampax à la place des doigts ? »
─ Ne pas vous voir refuser une remise de peine.
Parfois, il faudrait vraiment que tu la fermes, Pavel.
Tu sentais que tu n'allais pas être bien rangé en arrière, en sécurité. Tu ne savais même pas l'âge de la retraite d'un soldat. Tu pensais quarante ans, en réalité, c'est quinze ans minimum et vu ton âge, ça tombait juste grosso merdo si on compte la peine raccourcie. Donc tu avais le choix entre quinze ans à éviter de te faire buter ou la prison à vie sans jamais espérer en sortir. Ton jeune âge te donna la confiance, alors tu finis par accepter le deal.
De retour dans la salle, le verdict de ta sentence tomba : quatre ans de prison ferme dont deux avec sursis et quatre millions de roubles russe. C'était de la peine allégée, tu sentais qu’ils avaient hâte de t’exploiter, et l'opposition était en rage. Mais aucune explication fut donnée sur la raison de cette sentence. Le juge avait été bien payé pour garder le silence.
ТЮРЬМЫ
(Prisons)
─ Je suis enceinte.
Ces mots traversèrent ton esprit comme une balle perdue. Les yeux rivés sur elle, tu déglutis au travers du combiné. Tu ne savais pas trop quoi répondre, tu ne savais pas comment réagir. D’un côté, tu étais heureux, de l’autre, désespéré d’être séparé d’elle par cette vitre de plexiglas.
─ Tu comptes le garder ?
─ Tu aimerais ?
Oui et non, ce n’était pas une bonne chose pour un enfant de grandir avec l’ombre d’un père en prison. Et puis il sera à moitié japonais. Vous vous étiez promis de ne jamais enfanter à cause de ça. Mais tu fus pris d'un sentiment assez étrange, tu ne réalisais pas très bien.
─ Je ne sais pas... peut-être, oui, dans de meilleurs conditions.
─ J'ai fait un déni de cinq mois, je ne peux plus avorter. Mais je voulais avoir ta réponse.
Un silence s’installa. Elle devrait te détester. Pourtant, elle ne dégageait aucune animosité. Elle t’aimait et c’est plus de la déception qui teintait son regard. Pour ce qu'il était de l'enfant, tu n'avais pas le choix. Enfin si : ne pas le reconnaître, mais étrangement, tu n'en avais pas envi. La question n'était donc pas si tu voulais le garder ou pas, mais si tu pouvais l'aider ou non, si tu acceptais l'enfant.
─ Je te file le numéro de mon compte, fait ce que tu en veux. J'en n’aurai plus besoin.
Si tu devais expliquer pourquoi tu fais ça, tu en serais incapable. A croire que tu eus un élan paternaliste pour un truc qui n’existe pas encore vraiment. Et puis, l'argent que tu gagnais, il était rarement pour toi et tu te sentais responsable de la situation.
─ Je préférerais que tu sois avec nous, Pavel.
Tu le savais, tu aimerais aussi, mais ce n’est pas possible.
─ ... J'en ai que pour deux ans, ça passera vite.
Elle acquiesça et partit.
Deux ans, c’est le temps que tu passas dans cette prison, à refaire jour après jour la même chose, dans une morne monotonie. Les seules distractions étaient la télé limitée à quelques heures, les bouquins et le sport. Tu entretenais ta forme, et au final, tu te demandais bien pourquoi. Mais à côté, tu faisais tous les efforts possibles pour aider, que ce soit à la cuisine, au ménage, aux travaux communs. Tu avais trouvé un job tranquille qui te permettait d’avoir un peu d’argent et te payer des petits plus comme des clopes : le jardinage. C’était assez reposant de faire pousser des fleurs et puis personne n’osait plus écraser tes plates-bandes depuis que tu avais refait le portrait de celui qui avait osé aplatir une tulipe. Tu étais un prisonnier plutôt calme et posant peu de problèmes, mais quand on t’emmerdait, tu savais répondre, aussi bien verbalement que physiquement. Bien sûr, il t'arrivait de te faire démonter par plus fort que toi. Tu n'étais pas un gentil, mais tu avais un côté trop tendre pour ce milieu. Tu appris vite qu'il ne fallait pas donner de seconde chance.
De temps en temps, Akiyo venait te rendre visite avec Orimi, votre fille. La première fois que tu la vis, tu regrettas amèrement d'être ici, tes lourdes conneries et de pas pouvoir la prendre dans tes bras. Elle était adorable avec ses yeux agates, et tu la voyais pousser de quelques centimètres à chaque visite. C'est sans aucun doute à cause d'elle que tu te montrais plus docile. Peut-être espérais-tu sortir rapidement de ce merdier. Mais il venait à peine de commencer.
Une fois sorti de prison, tu t'engageas dans l'armée russe, en donnant officiellement ton "consentement". Mais c'était de l'apparence pour cacher la magouille, et sans étonnement, tu finis dans un groupe qui semblait être fait de la même fibre que toi. Autant dire que les supérieurs ne laissaient rien passer et que vos droits étaient presque inexistants. Les jours de repos se faisant dans la base avec interdiction de sortir, tu te demandas vite quelle était la différence avec la prison. C’était presque le goulag et ses travaux forcés.
Au bout de quelques mois d'entraînements harassant, autant physiquement que moralement, on t'autorisa à appeler une personne en échange de ta bonne conduite. Une seule et unique personne pendant dix minutes. Tu hésitas longuement entre ta sœur Lydia ou Akiyo, et tu finis par choisir Akiyo pour la prévenir que tu t'étais engagé dans l'armée. Elle ne comprit pas ce choix et tu te devais de mentir pour lui donner des raisons : comme quoi tu ne peux vivre sans actions, qu'il n'y a que là pour exercer légalement tes capacités, etc. Bref, des conneries dans le fond et la japonaise n'était pas si dupe que ça, alors elle répondit un "Je comprends, je t'attends encore un peu, j'espère te revoir" et raccrocha.
Les appels, tu pus en faire d’autres, cela dépendait de ton comportement et tu n’avais le droit qu’à dix minutes par semaine maximum avec l’interdiction de parler de ce que tu faisais. C’était peu, mais suffisant pour garder contact avec les gens que tu aimais.
РЕБЕНОК
(L'enfant)
Les années dans l'armée furent loin d'être faciles, bien au contraire. Tu ne pensais pas que la guerre reflétait autant d'atrocité. C’était presque pire que dans les films, non, c’était pire. Tu aurais sans doute pu gérer autrefois, mais avoir une fille et la voir à chaque permission vidéoconférence que tu réussissais à obtenir, t'avait attendri.
Alors tu avais plus de mal à descendre des gens qui ne le méritaient pas. Avant, tu ne te posais pas de question, tu tuais quand on t’en donnait l’ordre. C’était ton rôle. Mais là, tu te demandais vraiment pourquoi tu faisais la guerre. Tu ne faisais qu'obéir à des ordres immoraux que tu ne comprends pas toujours, parce que les vrais soldats ne voulaient pas se salir les mains, et tu fermais les yeux devant les actes de certain autres soldats. Et autant le dire, parfois, ça te bouffait. Mais, tu devais obéir et survivre si tu voulais retrouver la liberté un jour.
Tu avais réussi à te trouver un rôle planqué : spécialiste en sniper. Même si tu faisais partie des premiers soldats envoyés sur les fronts, ta position plus en retrait qu'une infanterie te permettait de te sortir plus facilement du merdier. Mais, il ne fallait pas non plus rester inactif, d'autant plus que vous marchiez en binôme, vous surveillant mutuellement comme deux coréens du nord bossant ensembles.
Perché en haut d'un rocher, avec Ivan, ton binôme et Filipp, ton malinois que tu avais adopté à la base et servait d’éclaireur et de surveillance arrière, tu montais la garde du camps. C'était souvent pendant la nuit, quand les soldats se reposaient et que la vue était mauvaise, que des attaques se faisaient. Alors, tu surveillais souvent la nuit, à cause de ta bonne vue.
─ Pavel, s'exclama Ivan.
─ Hum ?
─ Il y a un gamin qui s'approche du camps au nord.
─ S'il vient pour de la bouffe, il va se faire jeter.
Posant ta bouteille d’eau, tu te plaças derrière ton fusil pour regarder à travers la jumelle. Il y avait un enfant, d’à peu près six, huit ans, qui hésitaient à s’avancer vers le camp. Ce qui attira ton attention, c'était l’étrange forme de son ventre.
─ Des explosifs !?
─ Faut que tu le descendes avant qu'il ne soit trop près, Pavel !
Habitude, automatisme, tu chargas ton fusil et règlas la trajectoire sous les instructions d’Ivan. Ton index se place sur la gâchette et… tu bloquas.
─ Qu’est-ce que tu fous ! Tire !
Ton cœur se serra, tu déglutis et tes mains se mirent à trembler d'angoisse.
─ J… je ne peux pas.
─ Qu’est-ce que tu nous fais ! Si tu ne le butes pas, il va y avoir des morts !
─ MAIS C’EST QU’UN GOSSE !!
Depuis tes dix-neuf ans, tu as tué des centaines de personnes. Des criminels, des soldats, des gens qui n'avaient rien demandé. Mais même si au début c'était tes choix, un mauvais choix que tu pensais être bon, dans l'armée, tu reléguais la responsabilité morale à tes supérieur, à ceux qui donnaient les ordres. Alors oui des gosses, tu en as tué sans état d'âme aparent, mais à chaque fois, ça t'horrifiait toujours un peu plus. Mais c’était toi ou eux, car tu n’étais pas un vrai soldat, tu avais toi aussi la corde au cou mais le fusil en main. Tu avais appris à mettre un masque d'impassibilité pour te protéger, pour ne pas céder moralement, mais au fond, la guerre, tu t'y habituas jamais. Et chaque jour, elle t'enlèvait un peu de raison jusqu'au point de non-retour. La faute qui risquait de ruiner onze ans d'efforts. Tu auras beau cacher toute la merde qui t'angoisse sous un tapis, un jour, tu trébucheras sur la bosse imposante qu'elle forme. Et ce jour a fini par arriver sans prévenir.
Ton esprit se bloqua et à la place de ce petit garçon, tu vis ta fille, Orimi, perdue et ne sachant pas ce qu’elle fout là avec une barre d’explosif autour de la taille. Pourtant elle a déjà treize ans, mais ton cerveau te fait voir ce qu'il veut. Tu la vis, dans ton imagination s'approcher du soldat en garde de l'entrée qui lui hurla de reculer. Tu la vis soudainement courir vers lui qui rata la première balle, alors que tu l’avais dans ta ligne de mire. Tu la vis entrer sur quelques mètres dans le camps au milieu de soldats en alerte. Et tu la vis exploser.
Cette faute professionnelle coûta la vie à deux soldats et fit trois blessés. Mais on ne comptait pas ceux qui l’ont été psychologiquement. Comme toi.
─ Ulyanov !
La voix du polkovnik retentit dans la pièce, accompagné de son podpolkovnik. Tes yeux se levèrent, fatigués. Tu n’avais pas dormi de la nuit et ça se comprennait.
─ Onze ans de service dans l’armée sans aucune bavure. Et là, deux morts dans nos rangs ! Qu’est-ce qu’il s’est passé !?
─ Je n’ai pas réussi à tirer, dis-tu. Ce n’était qu’un enfant.
─ Pardon ? Depuis quand vous avez des états d'âme, Ulyanov. On vous demande de tirer à vue, vous tirez ! Vous êtes sous contrat, vous savez ce qui se passera si on vous juge inapte à continuer dans l’armée. C’est une faute grave que vous avez faite, Ulyanov.
Tu savais ce qu’il voulait dire par là : retour à la case prison jusqu'à la fin de tes jours.
─ ... Ca n'arrivera plus, polkovnik Solokov.
Le regard de Sokolov resta neutre et il te mit aux arrêts le temps de savoir quoi faire de toi.
Autant dire que la case psychiatrie, tu ne pus y échapper et il y avait de quoi faire. Tes dernières expériences dans l'armée avaient brisé la couche de fer qui recouvrait tous tes maux. Tu dormais mal, faisant régulièrement des cauchemars, sursautais quand on te parlait sans prévenir et tu étais sens cesse nerveux. Mais ce qui te rongeait le plus était la culpabilité. La culpabilité de ne pas avoir tiré et d’avoir peut-être ruiné toutes ces années à survivre pour retrouver Akiyo et Orimi, et pour bien faire, celle de tes actes passés. Les excuses que tu te faisais vis-à-vis des innocents sur lesquels tu as tiré, pour te donner bonne conscience, ne marchaient plus. Dans le déni pendant tant d'années, il t'a fallu une énorme gifle pour te réveiller, pour briser le barrage que ton inconscient c'était forgé. Et là, tu ne gèrais plus rien.
Le souci, c'est que la pression de la dette que tu as pour l'armée et les conséquences si on ne te jugeait pas apte à repartir sur le front, en rajouté une couche sur tes angoisses. Il fallait que tu te remisses et vite, mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Au début, tu fus mis à l'arrêt pendant six mois, pas plus, pour te laisser le « temps » de redevenir opérationnel. On te fit rentrer en Russie pour que tu suives une thérapie et le psychiatre t'autorisa à vivre le temps de ta rémission dans ta famille. La présence de proches et d'un endroit sécurisant aidait à soigner un traumatisme. Tu t'installas donc avec Akiyo et ta fille, pouvant enfin partager quelques moments avec elles, même si tu étais d'astreinte, ne pouvant sortir que pour aller voir le psychiatre.
Après maints efforts, tu réussis à redevenir stable. Du moins suffisamment pour réussir à reprendre les armes et redevenir apte d'écouter les ordres et obéir. Évidemment, les cauchemars, tu en avais toujours et tu avais encore du travail sur ta culpabilité, mais tu évitais moins la source de tes mots et paniquait plus sur le terrain, tu ne bloquais plus pour utiliser ton arme, et avec quelques médicaments, le reste passait. Tant pis si tu en devenais addict, ta santé mentale n’était pas la priorité de l’armée. Cependant, le psychiatre conseilla à tes supérieurs de ne pas te remettre au front, tu es opérationnel, mais il ne faut pas exagérer, tu pourrais replonger dans tes traumatismes si l’environnement était trop difficile et rester proche de ta famille était nécessaire.
Cela ne plus pas vraiment à ta hiérarchie, et tu sentis le vent glacé de la prison dans ton dos. Mais une bavure en onze ans de service, alors que d'autres en faisaient bien plus. Si on retirait ça, tu restais un bon élément et un très bon sniper. Ce serait dommage de te recaler si tu peux encore servir. Alors tu fus enrôlé dans l'armée intérieure, pour protéger le territoire russe.
On te rajouta également trois ans de service et une baisse sur le maigre salaire dont tu avais le droit pour tes besoins. Trois ans ça semble peu, mais dans l'armée, c'est énorme, surtout pour toi qui arrive à bout. Mais, d'un autre côté, tu avais la chance qu’on ne te renvoyât pas, de ne pas avoir de remarques depuis ton entrée dans l'armée. Tu t'étais montré assez docile et moins problématique que d'autres de tes collègues recrutés comme toi. Ce n'est peut-être pas ça, mais tu penses que ça a aidé à ce que tu ne prennes pas trop cher.
Ton rôle était toujours de protéger à distance. Mais au moins, tu n’étais pas le seul sniper pour assurer la responsabilité. En parallèle, tu avais encore le droit de loger chez Akiyo, mais l'astreinte était maintenue et tu ne pouvais sortir du domicile que pour les missions qu'on te donnait, sans quoi, ton bracelet faisait un bruit de fou et alertait l'armée pour t'arrêter et te remettre directement en prison. Cependant, tu pouvais être plus présent pour ta fille, qui, maintenant avant déjà quatorze ans. Tu comptais bien te rattraper. Ainsi qu’avec ton amante, Akiyo.
РОЗОВЫЙ
(Rose)
Comme tous les matins, café à la main, tu sortais dehors – en faisant bien attention de ne pas dépasser les limites du jardin – chercher le courrier, que tu regardas d’un œil encore un peu morne. Tu n’étais pas très frais, tant que tu n’avais pas avalé ta dose de caféine et deux blinis nappés de miel. Même la froideur de l’hiver sibérien et les aboiements de ton malinois ne semblaient guère te stimuler. Tu revins donc t’asseoir à la cuisine, embrassant au passage le front de Viktor qui gazouillait sur sa chaise haute tout en massacrant un bout de pancake. Tu zyeutas ensuite les quelques lettres : des factures, des pubs,…
─ Tiens… c’est marrant, cette enveloppe est toute rose, dis-tu sous le ton de la surprise et une grosse pointe de naïveté.
Un bruit de vaisselle se brisa sur le sol, le mug n’avait pas pu atteindre le lave-vaisselle qu’Akiyo l’avait déjà lâché sous la surprise. Cela attira ton attention et tu pus voir le visage livide de ta « femme ».
─ … Lyubov' ?
─ Elle… elle est à mon nom ?
Tu regardas le destinataire, mais c’était écrit en kanji que tu ne savais que difficilement lire, tu reconnaissais cependant le nom d’Akiyo. Soudain, tu commencas à comprendre. Tout se passait tellement bien que tu avais totalement oublié ce « risque ».
─ C’est en kanji… c’est…
D’un geste, elle arracha la lettre de tes mains pour la regarder. Elle déglutit et finit par l’ouvrir et la lire. Au fur et à mesure que ces yeux descendaient les lignes, tu pus voir des larmes couler silencieusement le long de ses joues. Une fois qu’elle eut terminé, tu la pris doucement dans les bras pour tenter de la consoler. Tu l’aurais bien embrassé, mais tu te rappelles que cela la tuerait. Quelle horrible sensation de ne plus pouvoir aimer sa « femme » à cause d’une simple lettre.
─ Je ne pensais pas la recevoir un jour, sanglota-t-elle. Je suis heureuse ici, j’ai presque quarante ans, je ne comprends pas…
Tu étais peut-être l’homme le plus compatible du monde pour Akiyo, mais tu n’était pas japonais et ne possèdais pas la puce. Aucune machine ne pouvait donc calculer ta compatibilité avec elle. En réalité, c’était un miracle que votre couple eut duré aussi longtemps malgré les aléas de la vie, de ta vie. Vous le saviez, vous vous étiez préparés, mais c’est difficile à avaler au moment de l’échéance.
Des solutions pour échapper à l’ordre de l’Incontestable, vous en aviez cherché dans le passé. Au cas où. Il n’y en avait pas, aucune, nada. Ça ne servait à rien de recommencer à chercher comment s'en échapper. À la place vous préparâtes le départ d’Akiyo. Que les choses soient bien faites, de profiter des derniers jours, des dernières étreintes innocentes.
Évidemment, tout ceci te mit en rage, tu aurais bien aimé tabasser n’importe qui passant sur ta route. Les responsables de ce merdier, ce mec qui te vole celle que tu aimes. Tu es en colère, mais tu le savais et tu as pris le risque. Alors la principale personne contre qui tu étais en colère, c’était toi.
Tu pris sur toi pour ne pas en rajouter, pour ne pas l’angoisser encore plus. Seul le paquet de cigarettes succomba à ta colère et les quelques bûches de ton jardin. Tu n’étais pas très démonstratif, mais cette séparation te déchirait. Et surtout, que faire d’Orimi ? Elle avait quinze ans, avait vécu toute sa vie ici, avait son école, ses amis. Elle connaissait un peu le japonais, mais son côté japonais était noyé sous la langue et les mœurs russes. Pour Akiyo, la question ne se posait même pas, elle devait rester en Russie, chez elle, en espérant qu’elle ait la même chance que sa mère : un mariage tardif. Pour ce qui était de Viktor – né il y avait peine un an après de trop proches retrouvailles – bien que cela déchirât la jeune mère, elle préféra te le laisser, ne sachant pas comment réagirait son nouveau mari face à l’enfant.
La jeune fille était au courant de cette drôle de machine. Ses parents avaient pris le temps de lui expliquer les risques qu’elle encourait. Et si ça n’avait pas été vous, ça aurait été l’école. Le cas du Japon était cité dans tout manuel de histoire-géographie, seule l’adhésion ou la répulsion au système variée d’un pays à l’autre. En Russie, c’était un point de vue positif, toi aussi tu trouvais ça pas mal, surtout si c’est mis dans un pays aussi grand que la Russie et où les rencontres sont aussi difficiles qu’au Japon. Mais quand on y est confronté, ce n’est pas vraiment la même chose.
Orimi eut du mal à l’accepter, elle était jeune et on la séparait de sa mère. Mais c’était mieux ainsi et rien ne l’empêchait de passer les vacances au Japon. Jusqu’à ce que son tour arrive.
ЯПОНИЯ
(Japon)
Après dix-neuf ans de service forcé dans l'armée, on te libéra enfin. Cependant, tu n'eus aucun autre droit. Pas de pension militaire donc, il ne fallait pas déconner non plus. Tu dus donc rapidement te trouver un nouveau travail et au début, tu passas quelques mois à aider le magasin de fleur de ton quartier. Mais ce n'était pas suffisant pour subvenir au besoin d'Orimi et toi, alors tu réussis à travailler dans la sécurité.
Tu étais donc libre de faire ce que tu voulais, mais voilà que c’est ta fille qui doit se barrer. Ce coup-là, tu ne t’y attendais pas. Pas si tôt. Et te voila a recommencer ce que tu avais fait avec ton ex, trois ans plus tôt.
La première chose que tu fis, ce fut de rassurer ta fille. Tout allait bien se passer, la machine était connue pour être fiable. Le garçon avec qui elle était mariée, devait être quelqu’un de bien… non la fille… la fille !? Oui, c’est sur ça que tu bloquas le plus. Homosexualité et Russie ça n’avait jamais été le grand ship. Tu n’avais rien contre, les gens font ce qu’ils veulent de leur cul, mais déjà, tu savais que ta fille n’est pas lesbienne – enfin, tu pensais et elle le pensait aussi – et puis tu avais peur pour elle si elle revenait au pays. Les cons, il y en avait partout et les Ulyanov n’aimaient pas trop se cacher. Mais les choses étaient faites et tout ce qu’il y a à faire, c’était que tout se passe pour le mieux.
Tu trouvas donc une université pour Orimi afin qu’elle puisse finir ses études, tu convins avec elle, et sa mère, de lui envoyer de l’argent de poche en plus des aides qu’elle avait de l’état et tu décidas de l’accompagner les deux premières semaines au Japon, au cas où. Oui, tu avais du mal à laisser partir ta gosse, même si elle avait maintenant vingt ans. Sérieusement, on ne les voyait pas grandir ces trucs. De plus, cela te permit de revoir Akiyo et de lui laisser Viktor, le temps de ton passage. Son mari était d’ailleurs fort sympathique, même si une boule amère te restait en travers de la gorge.
Autant dire que l’épouse d’Orimi était charmante, quoique timide. Elle était à la fois opposée et complémentaire à la demi-russe. Tu avais peur, mais au final, tu fus rassuré pour ta fille. Tout le monde fut rassuré, et tu pus repartir dans ton pays, le cœur lourd, mais soulagé.
Mais la belle idylle programmée s’écourta un an plus tard après de multiples aléas entre les deux femmes, jusqu’à l’éclatement. Ça ne s’était pas si bien passé que prévu, et la machine les avait divorcées. Orimi se retrouva sans rien du jour au lendemain. Elle alla donc loger temporairement chez sa mère, mais elle ne pouvait la garder, ayant refait sa famille et n’ayant pas les moyens. L’idée qu’elle revienne chez toi en Russie avait été énoncée, mais elle n’avait pas fini ses études et changer d’université en cours d’année c’était sacrifier cette dite année. Alors tu fis le nécessaire pour avoir un visa pendant deux ans avec Viktor et Filipp – un renouvellement, entre deux – et tu emménageas à Tokyo avec Orimi.
Ces deux ans se passèrent bien. Tu pris le temps d’améliorer ton japonais car nombreux étaient les nippons qui ne pipaient pas un mot d’anglais, et encore moins du russe. Mais le pays était beau, tu t’y plaisais même si tu avais du mal avec les mœurs. Tu n’étais pas dans le genre discret et ça ne plaisait pas toujours. Par contre, tu avais trouvé un travail dans la sécurité et ta gueule de scandinave aidait bien.
Mais au deuxième visa, on te refusa un troisième d’un an. Tu avais vécu deux ans au Japon sans te soucier de l’Incontestable, maintenant, tu devais choisir : partir ou y rester définitivement en acceptant les conditions.
Tu mis du temps pour y réfléchir, enfin le temps qu’il te restait sur le sol japonais. Tu aimais bien ce pays, tu t’étais fait une place et tu avais un travail. Bien sûr, tu préférais ton pays, mais il y a des souvenirs là-bas que tu aimerais ne pas retrouver. Laisser derrière toi en venant dans le pays du soleil levant. Et puis, il y avait ta fille ici, contrairement en Russie où plus rien ne t’attendait en dehors de ta Lydia qui avait fait sa vie de son côté. Et en pensant à Viktor, ce serait beaucoup mieux pour lui de grandir au Japon, s’habituer à ce pays, pour le jour où lui aussi recevrait sa lettre. Tu ne souhaitais pas qu’il vive les mêmes sentiments qu’Orimi.
Sans l’Incontestable, cela aurait fait longtemps que tu aurais demandé à rester. Mais l’idée de te marier du jour au lendemain à une inconnue, voire un inconnu, ne te réjouissait pas et te refroidissait quelque peu. C’était difficile. Mais en posant le pour et le contre, tu te dis que tu as plus à y gagner de rester. Au moins, tu restes proche de ta fille.
En voyant les conditions pour la naturalisation, tu stressas quelque peu à cause de ton casier. Tu avais fait des choses que tu regrettais dans le passé, tu les avais payés lourdement, tu aimerais que ça ne te retombe plus dessus et reste enfouit dans le passé sans que cela impacte ton présent. Heureusement, tu n'avais été accusé que pour vol, et tes années dans l'armée après ta peine avaient dû rassurer, car on accepta ton dossier. Renoncer à ta nationalité fut quand même le plus dur à accepter.
La procédure prit du temps. Des rendez-vous, des temps de réflexion sur une décision déjà prise. Tu avais l’impression d’avoir demandé un avortement. Évidemment, tu doutais toujours, c’était une grosse connerie, tu le savais au fond de toi. Mais quand ta décision est prise, elle changeait rarement. Alors au bout de trois mois, car tu es un cas un peu relou Pavel, tu devins japonais. Avec toute la merde que ça impliquait.
Physique

Tu es un homme assez grand, atteignant l'un mètre quatre-vingt-douze sans grandes difficultés. Ta carrure militaire et tes épaules droites te rendent imposant malgré une ossature plutôt fine et longiligne. Au travers de tes vêtements, on devine une musculature entretenue et résistante au passage du temps. À quarante-cinq ans, tu restes endurant et tu es capable de tenir tête à des petites frappes contre lesquelles tu es souvent confronté. Quand elle n’est pas tuméfiée par la baston, ta peau est naturellement pâle, bronzant difficilement. Sur ton épaule jusqu’à l’omoplate, se trouve, tatoué, un aigle stylisé bicéphale. L’oiseau représente autant les blasons de ton pays que ta capacité à voir très loin. Parmi les japonais, plutôt petits et fins, tu te démarques par ton physique. Mais ce que l’on remarque le plus, ce sont les traits de ton visage.
Tu as la gueule du méchant russe dans les films. Traits coupés au couteau, pommette saillante, beaucoup trop à ton avis, et mâchoire carrée, ton visage est percé par deux yeux, ni ronds, ni ovales et légèrement bridés. Au centre, tes iris reflètent un marron agate aux reflets légèrement vert et ton regard rappelle celui d’une fouine. Entre les deux, ton nez droit surplombe une large bouche aux lèvres fines et expressives, se fendant parfois en un sourire autant inquiétant que charmeur. De ta bouche s'échappe une voix grave, tranchante ou douce au fort accent russe. Tu comprends le japonais, mais tu le parles terriblement mal, préférant parler anglais pour te faire comprendre. Ton faciès est entouré par des cheveux raides, courts, de couleur noisette à brun, parsemés de cheveux gris, que tu ramènes souvent en arrière.
Évidemment, avec un tel physique, il suffit que tu enfiles un costume trois pièces pour avoir des airs de mafieux. De ce fait, tu évites, privilégiant les tenus simples. Des jeans et pantalons unis accompagnés de t-shirts de diverses couleurs ou de chemises rarement blanches, recouverts d’un manteau droit noir ou crème. Parfois, c’est même en jogging que tu te vêties, car tu as franchement la flemme. Il t’arrive également de faire momentanément preuve d’excentrisme. Tu n’en as pas l’air, mais tu aimes bien t’habiller proprement et tu n’hésites pas à bien choisir tes vêtements tous les matins.
Tu as la gueule du méchant russe dans les films. Traits coupés au couteau, pommette saillante, beaucoup trop à ton avis, et mâchoire carrée, ton visage est percé par deux yeux, ni ronds, ni ovales et légèrement bridés. Au centre, tes iris reflètent un marron agate aux reflets légèrement vert et ton regard rappelle celui d’une fouine. Entre les deux, ton nez droit surplombe une large bouche aux lèvres fines et expressives, se fendant parfois en un sourire autant inquiétant que charmeur. De ta bouche s'échappe une voix grave, tranchante ou douce au fort accent russe. Tu comprends le japonais, mais tu le parles terriblement mal, préférant parler anglais pour te faire comprendre. Ton faciès est entouré par des cheveux raides, courts, de couleur noisette à brun, parsemés de cheveux gris, que tu ramènes souvent en arrière.
Évidemment, avec un tel physique, il suffit que tu enfiles un costume trois pièces pour avoir des airs de mafieux. De ce fait, tu évites, privilégiant les tenus simples. Des jeans et pantalons unis accompagnés de t-shirts de diverses couleurs ou de chemises rarement blanches, recouverts d’un manteau droit noir ou crème. Parfois, c’est même en jogging que tu te vêties, car tu as franchement la flemme. Il t’arrive également de faire momentanément preuve d’excentrisme. Tu n’en as pas l’air, mais tu aimes bien t’habiller proprement et tu n’hésites pas à bien choisir tes vêtements tous les matins.
Caractère
Lorsqu’on ne te connaît pas, on te juge à ta gueule. Alors forcément, aux yeux des autres, tu n’es pas un mec sympa. Et tu en joues. Faut dire que ton travail dans la sécurité n’aide pas à redorer le blason et que tu as de base un caractère de merde. Tu es un sanguin, aimant le vif de l’action. Si on te pousse à bout, la droite part facilement et tu n’hésites pas à provoquer ton prochain juste pour lui en foutre une. Pourtant, tu n’es pas très colérique, mais tes colères sont violentes quand ta consommation de clope n’est pas suffisante pour la calmer.
Pourtant, tu sais te tenir quand il faut, pouvant faire preuve d’une très grande concentration face à une situation qui l’exige. Inébranlable, il est assez rare d’arriver à te faire flancher et cela te permet d’être prudent et réaliste, de trouver des solutions à tel ou tel problème qui te fait face. C’est ce qui te rend persévérant bien que plus réaliste qu’optimiste.
Le reste du temps, en société, tu as un air plutôt bourru et désintéressé. Tu es franc, n’hésitant pas à dire ce que tu penses même si c’est dur à entendre. L’hypocrisie nippone, tu n’as jamais réussi à l’assimiler. Mais au moins, on sait à quoi s’attendre avec toi, tu n’es pas le genre de personne à poignarder dans le dos. Tu es juste et à une certaine éthique morale. Alors oui, si péter le nez d’un sale gars pour lui remettre les idées en place est moral, tu le feras. Par contre, si tu sens que son comportement est plus complexe, tu prendras le temps de lui parler, faisant preuve d’une certaine bienveillance. Parfois, c’est même les deux. En réalité, tu es quelqu’un de plutôt sociable, voire serviable quand tu es dans tes bons jours.
Si on cherche à mieux te connaître, on peut découvrir un homme plutôt gentil et amusant. Tu peux avoir des paroles attentionnées et rassurantes et tu caches un côté plutôt tendre de ta personne. Mais aussi torturée. Ton passé te rattrape souvent dans tes pensées, tes choix, tes erreurs, tes actes que tu aimerais effacer de ta vie et de tes souvenir, mais qui resteront à jamais gravés dans ta tête. Tu as vu l’horreur de la guerre, les ordres immoraux, l’insécurité de la vie. Alors forcément, même si tu n’es pas possessif, tu peux avoir un comportement protecteur avec les gens que tu aimes. Comme avec ta fille avec qui tu es un père le plus exemplaire possible. Mais aussi, tes traumatismes mal soignées t'empêchent de dormir et t'angoissent de temps en temps, t'obligeant quand cela devient trop difficile, à prendre des médicaments. Bien sûr, tu suis un psychiatre, mais certaines séquelles restent lourdement encrés.
C’est pour cela que d’une certaine manière, même si tu n’apprécies pas toujours les conditions de l’Incontestable, tu te sens en sécurité au Japon – enfin sauf pour le climat, mais ça, on ne peut rien y faire.
Si on revient à des points plus solides, tu es quelqu’un de plutôt gourmand, ayant un faible pour les pâtisseries de toutes sortes. Étonnamment, tu ne bois pas, rompant avec le cliché du russe imbibé de vodka. Tu aimes bien t’habiller, harmonieusement, mais cela ne veut pas dire que tu payes cher tes habits, avec de l’imagination même un vêtement discount peut bien tomber. Tu aimes te balader dans Tokyo, t’y perdre, découvrir des choses insolites quand tu ne t’arrêtes pas dans un parc pour lire quelques chapitres de ton bouquin. Tu aimes aussi particulièrement les fleurs et il y en a souvent chez toi. Parfois, vu que tu ne peux pas t’en passer, il t’arrive d’aller à un stand de tir d’arme à feu, surtout pour te détendre car tu n’as pas de licence de port d’armes au Japon, et c’est bien normal.
Pourtant, tu sais te tenir quand il faut, pouvant faire preuve d’une très grande concentration face à une situation qui l’exige. Inébranlable, il est assez rare d’arriver à te faire flancher et cela te permet d’être prudent et réaliste, de trouver des solutions à tel ou tel problème qui te fait face. C’est ce qui te rend persévérant bien que plus réaliste qu’optimiste.
Le reste du temps, en société, tu as un air plutôt bourru et désintéressé. Tu es franc, n’hésitant pas à dire ce que tu penses même si c’est dur à entendre. L’hypocrisie nippone, tu n’as jamais réussi à l’assimiler. Mais au moins, on sait à quoi s’attendre avec toi, tu n’es pas le genre de personne à poignarder dans le dos. Tu es juste et à une certaine éthique morale. Alors oui, si péter le nez d’un sale gars pour lui remettre les idées en place est moral, tu le feras. Par contre, si tu sens que son comportement est plus complexe, tu prendras le temps de lui parler, faisant preuve d’une certaine bienveillance. Parfois, c’est même les deux. En réalité, tu es quelqu’un de plutôt sociable, voire serviable quand tu es dans tes bons jours.
Si on cherche à mieux te connaître, on peut découvrir un homme plutôt gentil et amusant. Tu peux avoir des paroles attentionnées et rassurantes et tu caches un côté plutôt tendre de ta personne. Mais aussi torturée. Ton passé te rattrape souvent dans tes pensées, tes choix, tes erreurs, tes actes que tu aimerais effacer de ta vie et de tes souvenir, mais qui resteront à jamais gravés dans ta tête. Tu as vu l’horreur de la guerre, les ordres immoraux, l’insécurité de la vie. Alors forcément, même si tu n’es pas possessif, tu peux avoir un comportement protecteur avec les gens que tu aimes. Comme avec ta fille avec qui tu es un père le plus exemplaire possible. Mais aussi, tes traumatismes mal soignées t'empêchent de dormir et t'angoissent de temps en temps, t'obligeant quand cela devient trop difficile, à prendre des médicaments. Bien sûr, tu suis un psychiatre, mais certaines séquelles restent lourdement encrés.
C’est pour cela que d’une certaine manière, même si tu n’apprécies pas toujours les conditions de l’Incontestable, tu te sens en sécurité au Japon – enfin sauf pour le climat, mais ça, on ne peut rien y faire.
Si on revient à des points plus solides, tu es quelqu’un de plutôt gourmand, ayant un faible pour les pâtisseries de toutes sortes. Étonnamment, tu ne bois pas, rompant avec le cliché du russe imbibé de vodka. Tu aimes bien t’habiller, harmonieusement, mais cela ne veut pas dire que tu payes cher tes habits, avec de l’imagination même un vêtement discount peut bien tomber. Tu aimes te balader dans Tokyo, t’y perdre, découvrir des choses insolites quand tu ne t’arrêtes pas dans un parc pour lire quelques chapitres de ton bouquin. Tu aimes aussi particulièrement les fleurs et il y en a souvent chez toi. Parfois, vu que tu ne peux pas t’en passer, il t’arrive d’aller à un stand de tir d’arme à feu, surtout pour te détendre car tu n’as pas de licence de port d’armes au Japon, et c’est bien normal.