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Invité
[FS] V'hallys
Anonymous
Le personnage :

Aventurier ? Explorateur ? Prisonnier ou otage ? V’hallys faisait jongler les mots dans sa tête, cherchant le plus adéquat et fringuant pour décrire sa situation pour le moins inédite. Passés le choc et l’angoisse du réveil, des milliers de questions avaient afflué – il avait balayé la plupart d’entre elles d’un revers de main. Son naturel pragmatique et volontaire avait repris le dessus rapidement ; certes, il ne savait pas où il était, pourquoi il était là, ou encore dans quel étrange engin ou bâtiment il s’était réveillé. Peu importait au final : les choses étaient ainsi, et des rêveries métaphysiques n’y changeraient rien. Après avoir déambulé dans des couloirs alambiqués, le jeune homme était tombé sur une sorte de centrale équipée de tout un tas d’outils qui lui étaient inconnus ; des tuyaux cuivrés entraient et sortaient à travers les murs, et l’air embué faisait presque suffoquer. La pièce, comme toutes les autres, était éclairée d’une lumière blanche et froide, accentuant l’aspect aseptisé et médical de cet étrange endroit. D’étranges consoles aux écrans bleutés diffusaient des informations incompréhensibles, des diodes voyantes clignotaient sans qu’il n’en saisisse pas le sens. « Propulsion ionique potentielle : 75 km.s-1 », « Qualité de l’anode sacrificielle magnésium : bonne »… Trop de voyants, de symboles qui s’allumaient, de données scientifiques : il sentit une boule se former dans sa gorge et l’air lui manquer. Il n’aimait pas l’étrange pressentiment qui était né en lui dès lors qu’il s’était mis à explorer le bâtiment ; tout était trop calme, trop lisse. Ce qu’il avait pris au départ comme un challenge amusant – être seul dans un endroit inconnu, voilà qui lui aurait permis de mettre à l’épreuve toutes ses capacités – se révélait en fait ne pas être une telle partie de plaisir. La solitude, à laquelle il croyait pourtant être habitué après avoir vagabondé durant une bonne partie de son adolescence, le rongeait peu à peu ; mais le pire, c’était l’absence totale de repères. Il n’avait trouvé aucune ouverture donnant sur l’extérieur, et n’avait donc aucune idée du temps qui passait.

Comme aspiré hors de lui-même, il se sentit courir – ou plutôt trébucher et se raccrocher tant bien que mal aux murs – vers une hypothétique sortie. Cela tint quasiment du miracle mais il finit, au gré de ses déambulations paniquées, par tomber sur une pièce qui était ce qui se rapprochait le plus d’une cuisine. Lorsque ses yeux se posèrent sur une barquette lyophilisée, le jeune homme sentit sa faim se réveiller tel un monstre sortant de sa caverne. Il l’avait ignorée jusqu’à présent, mais il mourrait de faim ; attendre que le repas soit réhydraté lui parut interminable. Engloutissant ce qui tenait plus de bâtonnets sans goût que de réelles chipolatas, il se sentit lentement rasséréné.

- - -
« Bon, il va falloir t’y mettre. »

Sa voix résonnait dans le couloir qu’il arpentait depuis quelques instants ; il était en quête de quelque chose de bien particulier. Après sa panique, plus tôt, il avait longuement fermé les yeux, assis à une table en métal. Le visage posé au creux de ses paumes, l’image de sa mère s’était imposée à lui ; ensuite étaient venus d’autres souvenirs, plus lointains mais aussi plus récents. C’était Herrade, et penser à elle avait eu l’effet d’un coup de fouet. Oh, comme elle se serait moquée de lui ! Il la voyait déjà, avec son air de pimbêche sûre d’elle ; elle l’aurait pris de haut avec une moue méprisante, riant de son accès d’angoisse. Une chose était sûre, jamais elle n’aurait ainsi cédé à ses peurs ; son esprit inflexible lui aurait donné la force de rester saine et solide face à cette étrange épreuve que les dieux lui imposaient. Penser à elle suscitait un mélange de profond agacement et de motivation. Jamais il ne se l’avouerait, mais V’hallys aurait donné cher pour l’avoir à ses côtés ; mais à défaut d’être en son insupportable compagnie, il se devait de faire de son mieux pour survivre à cet étonnant environnement et lui raconter. Comme elle serait jalouse d’apprendre ce qu’il s’était passé pour lui ! Pris d’un regain d’énergie, il s’était levé ; et depuis il traversait méthodiquement chaque quartier du bâtiment dans le but de trouver une sortie.

La chance lui sourit rapidement – ou peut-être était-ce la pensée d’Herrade, qui l’accompagnait depuis les cuisines, qui lui donnait un optimisme un peu aveugle. Une sorte de sas lui faisait face ; ne se laissant pas décourager par le nombre là encore impressionnant de commandes et de boutons, V’hallys parvint à commander l’ouverture d’une porte. Lorsque celle-ci s’ouvrit en se décompressant, la lumière blanche du sas fut immédiatement occultée par la belle lumière naturelle qui venait de l’extérieur. Un grand sourire aux lèvres, le jeune homme bondit vers la sortie, heureux de sentir une légère brise agiter ses dreads. Après l’enfermement de ces dernières heures, la solitude et l’angoisse, revoir la lumière du jour était salutaire pour son caractère parfois si imprévisible et autodestructeur.

Mais le premier pas qu’il posa à l’extérieur ne lui fit pas l’effet de retrouver un territoire connu, au contraire. Il n’aurait su dire en quoi, mais cet endroit n’était pas chez lui. Et ce n’était pas seulement l’aire géographique qui lui était inconnue ; il sentait au plus profond de ses os que la terre, l’air et le ciel n’étaient pas les mêmes. Le soleil rougeoyait bas dans le ciel, un vent frais venait caresser son visage comme des milliers de fois avant ce jour étrange, mais ce n’était pas le vent de chez lui. Les quelques orchidées qui poussaient en buisson n’étaient pas les mêmes, la terre rocailleuse ne venait pas de chez lui. Ce n’était simplement pas le même endroit. Bien que cette pensée fût au-delà de tout compréhension, il en avait la certitude : cette planète n’était pas la sienne. L’euphorie qu’il avait ressentie pendant qu’il cherchait la sortie était retombée ; son sang continuait à battre mais il semblait glacé, et chacun de ses membres était comme tétanisé. Que faisait-il là ? L’enjeu n’était plus le même que s’il avait simplement été enfermé dans un bâtiment loin de chez lui. C’était un autre type de loin, le genre de loin qui vous retourne le cerveau et vous rend nauséeux tant il est impossible d’en saisir la mesure. V’hallys sentit sa tête tourner ; alors que le monde s’affadissait et que les bruits s’évanouissaient dans les méandres de son inconscient, il s’effondra sur le côté dans un glissement silencieux.

- - -
Il se réveilla rapidement. La nausée ne l’avait pas quittée, mais cette fois elle était accompagnée d’une étrange sensation de tristesse qui inondait son corps. Comme une forme d’acceptation de ce qu’il ne pouvait pas changer, cet ordre des choses, ce destin qui l’avait, du jour au lendemain, envoyé dans cet ici qui n’était pas le sien.

Le soleil se couchait derrière les montagnes qui brodaient l’horizon. Ses dernières lueurs écarlates offraient au désert rocheux un contraste saisissant. V’hallys ne pouvait s’empêcher de se demander si ces étoiles, sous lesquelles il mourrait un jour probablement, étaient les mêmes que celles qu’il avait souvent comptées avec Herrade, lorsqu’ils étaient enfants. Ce serait une jolie manière de mourir.
[FS] V'hallys
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Trixie Sunstorm [PE]
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Qui est Trixie ?:



Épreuve 6 ;;  Maman, j'ai raté la fusée - Page 2 E638d95e1ee0b5b6b50a1ac0c13bfedeef48cf3f_128

Maman, j'ai raté la fusée

Oh, mais c’est quoi ça ?! Je m’endors tranquillement et je me réveille dans une étrange machine, en compagnie de Cindee et Duchess … au moins elles sont à mes côtés. Me voilà un minimum rassuré ! Je commence à en avoir ras la couette de ces mésaventures. Je ne sais même pas où je suis. Impossible de voir à l’extérieur. En plus ça pue ! Je regarde Duchess, mais son regard me fait instantanément comprendre qu’elle n’y ait pour rien. Hum, ça ne sent pas vraiment l’orchidée. Non l’odeur se rapproche davantage de celle d’une Rafflesia, une Rafflesia qui commence à pourrir. Sympa. M’enfin, pas le temps de râler encore plus. On semble avoir percuté quelque chose. Oui, mes connaissances en ingénierie sont quand même assez utiles. Quoique, il ne faut sans doute pas avoir le cerveau d’un Alakazam pour comprendre ça. Je garde Cindee et Duchess près de moi, tandis qu’une porte s’ouvre. Libérant une lumière aveuglante. Je crois que je n’ai pas réellement le choix.

Je me protège avec une main, et sort à l’air libre. J’avoue, ça fait du bien ! Quelques secondes suffisent à mes yeux pour s’habituer à cette luminosité … différente. Elle est plus vive, plus blanche. C’est bizarre. Mon esprit alambiqué commence à tourner dans tous le sens, sinon je risque de paniquer. Qu’est-ce que je fais là et surtout, où je suis ! Sûrement derrière les montagnes d’Ekoe. Oui, on va dire ça. Maintenant, comment on rentre ? Encore une bonne question. Je regarde autour de moi, ne reconnaissant rien. La flore ne m’est pas familière. Je me retourne vers le véhicule dans lequel je me trouvais quelques minutes auparavant, fiou la couleur est bien voyante. Impossible de revenir en arrière, il ne nous reste plus qu’à avancer. Ma Snubbull et ma Moufouette me suivent comme un Couaneton accroché à sa mère. L’endroit semblait passible, lorsque qu’un bruit de glissement envahit l’environnement. Ma rêverie vient de prendre fin, géniale.

Maintenant, j’ai peur ! Je tremble et j’ai envie de partir en courant. Pour aller où hein ! Vraiment j’en tiens une bonne couche. Cindee et Duchess se positionnent automatiquement devant moi, me servant de garde du corps. La qualité ne leurs aptitudes au combat avoisine le zéro, mais c’est l’intention qui compte. Je ne vais pas leur jeter la pierre pour si peu. L’œil vif et le poil hérissé, elles se tiennent prêtes ! Plusieurs petites pierres font alors leur apparition, nous faisant sursauter toutes les trois. Crédibilité nulle. Sur les nerfs, je donne un coup de pied dans l’une d’elles en pestant. Sérieux ! Je n’aime pas la nature de toute façon, trop de mauvaises surprises. Je donnerai tout pour être de retour dans mon atelier. Je m’apprête à reprendre ma route, mais évidement, un malheur n’arrive jamais seul. Les cailloux commencent à bouger, à convulser. Certainement un manque de magnésium. Quoi ! Oui, bah, quand je suis stressée je fais des blagues pas drôles, vous devriez essayer ça détend.

Des petits êtres se tiennent désormais devant nous, des pokemon roches ! Trop cool ! Je n’en ai jamais vu. Ils doivent sûrement être gentils. Ou pas. Ils s’excitent, brandissant des plantes en guise d’armes. Pfeuh, même pas impressionnée.

-Chipolata ! Crient-ils en cœur.

Je rigole. Non mais sérieux, c’est quoi ça. Des bonshommes en cailloux avec des fleurs et hurlant un terme incompréhensible. J’ai un fou rire. Pas le style un peu honteux, genre exploser de rire dans un moment qui ne s’y prête pas. Non non, bien volontaire celui-là. Rapidement imitée par mes deux acolytes. C’est vraiment impoli, mais je n’y peux rien. Je ne suis pas un Ange, vous savez. Les petites choses se regardent.

-CHIPOLATA ! Hurlèrent-ils avant de nous foncer dessus.

J’ai failli m’étouffer ! Je prends mes jambes à mon cou en poussant des petits couinements disgracieux. J’intime à Duchess de nous lâcher son attaque spéciale, pour nous permettre de fuir. Exhibant sans arrière-train, un gaz violet s’en échappe accompagné d’une odeur abominable. Maintenant, on cavale ! Moralité de cette histoire, ne pas se moquer d’inconnus. J’ai retenu la leçon ! D'ailleurs impossible que l'on soit derrière les montagnes, à mon avis, j'ai attérri ailleurs. J'ai envie de pleurer.

Halloween
Trixie Sunstorm [PE]
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Kelly Cantrell [OT]
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Où étais-je ? Cela ne ressemblait en rien à mon loft, ni à aucun endroit que je connaissais. Je regardais tout autour de moi, cherchant quelque chose ou quelqu'un qui pourrait m'aider. C'est là que je la vis. Derrière moi ce trouvait une fusée. Je trouverais peut-être plus d'information à l'intérieur !

Il y avait tout un tas de boutons dont je ne savais à quoi ils servaient. J'étais juge, pas astronaute. Comment pouvais-je savoir à quoi ils serviraient ?! Bordel ! Je n'aimais pas cette situation ni le stresse qu'elle m'apportait ! Je voulais rentrer chez moi, à la Nouvelle-Orléans. C'est tout ! J'appuyai sur quelques boutons au hasard en espérant qu'il n'y avait pas d'auto-destruction dans les fusées lorsque qu'un des moniteurs s'alluma. Une vidéo s’enclencha et, alors que des images de la base spatiale de la Louisiane défilaient, une voix monocorde disait :

« Félicitation, Kelly Cantrell ! Vous avez été tiré au sort parmi tous les citoyens de la Louisiane pour participer au projet « A la reconquête d'Ilmaehad » ! D'après des calculs de nos scientifiques les plus talentueux, il serait possible d'atteindre notre chère planète depuis la Terre. Malheureusement, nous n'avons aucune indication sur ce quelle est devenue. Cela fait à présent 282 ans que nous avons dû fuir les Ténèbres. Ont-ils survécu depuis ? Ont-ils quitté Ilmaehad ? C'est à vous de nous le dire ! Vous aurez six mois pour découvrir cette planète et faire un contre-rendu de ce que vous découvrez grâce au journal de bord. Vous avez bien évidemment des provisions pour toute la durée de votre voyage. La fusée se remettra en route vers la Terre automatiquement dans 5 mois, 29 jours, 15 heures, 38 minutes et 56 secondes. »

Bordel de merde ! Par pitié, faites que ce ne soit pas vrai ! Faites que ce soit un stupide rêve et que j'allais vite me réveiller dans mon sublime appartement et retrouver Mike en train de parler à sa petite orchidée ! Mais intérieurement, je savais que ce n'était qu'un stupide espoir qui n'arriverait pas. Fais chier ! Au lieu de faire jouer La Destinée et ses dons à la con, ils n'aurait pas pu prendre un volontaire ?! Est-ce qu'il y avait même eu un volontaire ? C'était une opération suicide ! Les Ténèbres étaient forcément toujours là ! Ce plan était totalement alambiqué ! Je ne voyais aucune fin favorable à ce voyage ! J'allais mourir ici, même pas chez moi ! Sur une planète inconnue qui n'était peut-être même pas Ilmaehad ! Et si j'étais bien chez mes ancêtres, ils feraient quoi sur Terre si les Ténèbres arrivaient grâce à leur fusée ?! Ils y avaient pas pensé à ça, hein ! Félicitation, félicitation, mon cul oui ! C'était une mission suicide !

J'avais longuement pesté dans la fusée. Je n'y étais pas sorti pendant deux jours entiers. Quel merdier ! Ils s'attendait à quoi en même temps ! J'étais né sur Terre, moi ! Ilmaehad, je n'en connaissais que ce que m'avait raconté mes pères ! De temps en temps, j'en avais vu un tableau, mais pour moi, c'était un monde quasi imaginaire pour moi. Il ne faisait pas parti de ma réalité. Je ne pouvais pas savoir si c'était Ilmaehad ou une autre planète. Je n'avais pas vécu ici ! Merde !

Mais bref... Pour l'instant, j'allais prendre mon courage à deux mains et sortir de cette fusée ! J'étais un Loup-garou Alpha tout de même ! Je n'allais pas vivre six mois cloisonné dans ce stupide vaisseau, je ne le supporterais pas et j'en deviendrai fou ! J'avais donc pris un sac de provisions pour la semaine, un kit de premier secours – je ne savais même pas pourquoi il y en avait un, vu que j'étais immortel, mais bon... – et un appareil devant m'aider dans mon exploration. Mouais... Il n'y avait même pas de mode d'emploi. Je grognai, déjà agacé alors que je n'étais même pas encore sorti...

La première chose qui me frappa, ce fut la lumière. Elle était bien trop éclatante et me donnait mal au yeux. En même temps, il y avait trois soleils. TROIS soleil ! Comment c'était possible ?! Ma vue s'habituait peu à peu à toute cette lumière. Mes pupilles s'étaient rétractées comme si c'était normal, alors qu'elles ne l'avaient jamais fait auparavant. J'avais aussi l'impression que la qualité de l'air était meilleure. Si ça se trouvait, j'étais vraiment sur Ilmaehad ! Bordel de merde...

Tout autour de moi, il n'y avait rien. Juste de la verdure à perte de vu et une immense forêt au loin. Pas un signe de civilisation en vu. Pas le choix, j'allais devoir marcher. Chose que je fis, et pas qu'un peu. Il m'avait fallut une journée entière pour atteindre la forêt ! Et j'avais longuement couru... Je ne savais pas si la forêt allait me donner le moindre indice. Je ne m'étais jamais retrouvé seul au milieu de nul part. J'étais un homme de ville. J'avais besoin de bruit et de monde autour de moi. Seulement trois jours et la solitude me pesais déjà. J'allais devenir fou.

Le soir, je m'étais arrêté pour la nuit. Après avoir mangé sommairement, je m'étais mis à bidouiller l'appareil dont je ne savais toujours pas à quoi il allait me servir. C'est ainsi que celui-ci s'alluma.

« Troisième jour depuis arrivé. Luminosité : basse, possibilité d'être au crépuscule. Qualité de l'air : Optimale. Température : 31 degrés Celsius. »

Je regardais l'appareil ébahi lorsque celui-ci me scanna d'un rayon laser.

« Kelly Cantrell. Loup-garou Alpha. 128 ans. Manque en magnésiums apparent. Vous devriez manger des ... »

J'éteignis l'appareil et le fourra au fin fond de mon sac. Je n'avais pas besoin qu'une machine merdique me dise de quoi j'avais besoin ! J'essayais donc de m'endormir, mais le sol était vraiment pas confortable. Je me transformais donc en loup avant de m'endormir, bien plus à l'aise.

Pendant deux autres jours entier, je n'avais fait qu'une chose : marcher sans rien trouver. Il n'y avait strictement rien dans cette putain de forêt et sur cette putain de planète ! Je n'avais même pas croisé un seul animal ! En plus, j'avais faim ! Les provisions qu'on m'avait laisser étaient horribles ! Il n'y avait que des conserves et des produits secs. J'avais qu'une envie, c'était de m'enfiler un chipolata. J'imaginais son odeur, sa texture, son goût... Elle serrait si délicieuse...

Perdu dans mes rêveries, je ne vis la rivière qui était dix mètres sous moi qu'au dernier moment. Je m'arrêtais net, regardant le fossé devant moi. Un soupire s’échappa de mes lèvres lorsque que le glissement de terrain commença. Moi qui me croyait sauf, s'était raté. Je dévala la « pente » sur les fesses et tomba dans la rivière qui ne devait pas faire plus de trente centimètre de profondeur. Je grognai de douleur en me massant le coccyx. J'avais pris cher et j'étais couvert de bout.

C'est là que je la vis.

Elle était belle. Elle était petite. Elle me donnait envie de la protéger. Elle était femme. C'était la première fois de ma vie que j'en voyais une, et j'étais impressionné par elle.

« - Qui es-tu ? Et surtout, que fais-tu ici, seule, lui demandais-je.
- Je suis une voyante, Kelly, et j'attendais ta venue. Je t'ai attendu longtemps. Très longtemps.
- Comment me connaissez vous ? Et où sommes nous ? On est sur Ilmaehad ? Que s'est-il passé ?

Ces réponses me laissèrent sans voix et surtout, me glacèrent le sang.


Hors RP:
Kelly Cantrell [OT]
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Kendall McKnight- Bronx.N
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Aux admins:
C’est sacrément étrange que de visiter la mémoire d’un défunt. Aujourd’hui, le modulateur de mémoire nous avait enregistré la mémoire d’un astronaute pour le clonage en cas de décès de ce dernier. Une rêverie que d’aller visiter les autres mondes, de parcourir l’univers infini, ce vide immuable au silence éternel. Mais autant se dire que découvrir un univers alambiqué et hors de contrôle de l’être humain serait une chose fantasque. Trop étrange pour moi. Si encore je me portais volontaire pour aller faire un tour sur Fortunia, ou encore Titania, voire carrément quitter cette galaxie pour aller en visiter une autre. C’est comme manger une chipolata sans les herbes à l’intérieur. Et faut pas être voyante pour savoir que le continuum espace-temps, on est encore loin de le maîtriser. Alors je profite simplement des pas de cet homme sur cet espace rouge, caillouteux et sans une once d’oxygène. La qualité de l’air est rare sur Mars. Et cet homme est revenu après quarante années dans l’espace pour faire un petit tour, puis revenir, hélas en piteux état malgré la cuve de conservation, celle-ci ayant éclaté durant le trajet de retour, la navette s'est écrasée et nous n'avons retrouvé que quelques morceaux de celle-ci et, la cuve contenant le corps de l'astronaute en question. Et si j’avais raté la fusée en étant à la place de ce dernier ? Si j’étais resté là-bas que serait devenue ma vie ? C’aurait probablement été comme un glissement de terrain, tout s’écroule, ma vie n’a plus aucun sens, et je me retrouve à parcourir les vastes étendues de roche caillouteuses sans jamais trouver une once de vie, car la vie, voyez-vous, elle est bien trop loin de notre système solaire pour penser parvenir un jour à être en contact avec l’un de ces êtres qu’on dit martien, jupitériens ou qu’en sais-je encore. A croire que je manque de magnésium car mes paupières tressautent. Ou c’est probablement la fatigue. Cela fait bien 23h que je fais d’affiler dans mon laboratoire à séquencer de nouveaux génomes, ou des nanomachines, alors les lumières vives que projettent le modulateur de mémoire me donne la migraine. Je m’arrête de visionner le pseudo « film » qu’est la mémoire de cet astronaute et dirige mon regard vers l’orchidée dans la pièce. Je suis toujours fasciné par ces plantes torturées, un peu comme moi dans le fond. Mais magnifiques, je dois bien l’admettre. C’est cette particularité qu’ont ces plantes exotiques à obtenir plusieurs têtes fusionnées en une seule que je trouve captivant. Je me masse les paupières et inspire un instant calmement pour me reconcentrer sur le visionnage de mémoire et la façon que je vais devoir étudier pour l’implanter dans le futur clone de cet astronaute. J’ai déjà ma petite idée de comment je vais faire. Mais là encore, mes pensées divaguent vers un autre monde. Me retrouvant moi-même à la place de cet homme, dans une navette pour un aller simple. Me voilà dans un monde où je ne semble pas si différent. J’aurais beau dire être un être humain, je ne me vois pas comme tel. J’ai toujours été si différent des autres et si, éloigner de leur façon de penser. C’est beau de rêver, non ? Et si je pouvais vraiment quitter ce monde pour me retrouver livré à moi-même. Un monde sauvage, avec des créatures si étranges et à la fois fascinantes. Arriverais-je à survivre dans un lieu qui m’est inconnu ? Un endroit où je ne pourrais pas me fier aux plantes ou aux animaux que je pourrais me dégoter par crainte que mon organisme ne le supporte pas. Et si j’ai de la chance, trouver une ethnie qui vie dans les parages, en espérant qu’elle ne me dévore pas en pensant que je suis un steak tartare sur pattes.  Mais où ai-je donc la tête ? Si un monde pareil pouvait exister, et si j’étais une de ces créatures d’un monde éloigné, je serais bien triste de n’avoir qu’un instinct de survie. Si en revanche j’étais un être d’une planète inconnue, capable de créer des tas de choses tout comme je n’aurais probablement aucune limite telles que la terre possède. Mon âme de scientifique est bridée ici, je le sais, mais j’accepte. C’est pourquoi il m’arrive aussi de songer à ce genre de choses. Des choses qui me permettent de m’évader et de créer. Des limites que seul le gouvernement me pose. Et moi, j’ai ce besoin d’innover, alors parfois, eh bien cela m’arrive aussi de d’avoir mes déviances et mes petites magouilles ci et là. Sinon ça ne serait pas drôle que les gangs en profitent, que le Squall se permette des choses, que cette firme sortie de nulle part me pique la vedette. Et moi dans tout ça ? Croyez-vous que je sois simplement bon à suivre les ordres ? Non, je ne crois pas. Et vous verrez, bientôt, vous regretterez bien assez vite de ne pas m’avoir envoyé dans la première fusée sans le billet de retour.
Kendall McKnight- Bronx.N
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Mère Nature [MAD]
Anonymous
Personnage et univers:

Le souffle court, une main à la gorge, elle est en train de s'asphyxier, l'air lui manque et d'ici quelques secondes elle tombera dans les vapes. L'entrée dans l'atmosphère fut chaotique et endommagea son appareil. Sans qu'elle n'y comprenne rien, des câbles s'étaient emmêlés autour d'elle. Et lors du choc de l'atterrissage, celui à son torse s'était brusquement resserré et comprimait maintenant sa gorge. Elle tira dessus de toutes ses forces. Les larmes aux yeux, elle voulait crier à l'aide, mais aucun son ne sortit. Les autres câbles qui la retenaient se déchirèrent et son poids arracha la toile autour d'elle puis elle chuta lourdement sur le sol. Elle ne sait pas combien de temps elle resta inconsciente. Une lumière réchauffa doucement son visage et la réveilla. Son appareil était en sale état, elle l'aurait cru d'une meilleure qualité pour un engin construit par des entités voyageant à travers l'univers, mais l'une des ouvertures était cassée et les rayons du soleil entraient à l'intérieur. Elle se releva comme elle put, elle ne pouvait toujours pas parler et l'une de ses épaules lui faisait très mal. Elle arrivait à la bouger, c'était l'essentiel. Un rapide coup d'oeil autour d'elle, elle trouva un sac qu'elle remplit de provisions et récupéra l'appareil de communication. Elle envoya un signal pour que les siens viennent la récupérer. Cela n'aurait jamais dû arriver, jamais cela n'arriver. Pourquoi avait-il fallu que son appareil soit défaillant.... Ses frères et sœurs y verraient très certainement là le signe d'un grand malheur, mais elle n'avait pas le choix, il fallait qu'elle les appelle à l'aide. Elle était justement ici pour devenir une initiée et devenir une créatrice comme les siens. Il fallait qu'elle agisse. Elle s'était embarquée pour ce premier voyage à travers l'espace avec une mission bien précise et peu lui importait d'être sur la bonne planète ou non, d'avoir subi un atterrissage d'urgence et d'avoir failli y rester, il fallait qu'elle fasse ce pourquoi elle était ici. Elle ne pouvait pas faire subir un affront de plus à sa famille, sa mère croyait en elle. Et que deviendrait-elle si elle ne réussissait pas ce test ? Son peuple ne vivait que dans le but d'arpenter l'univers à la recherche de planètes à transformer. Réussir cette initiation était la raison d'être de chacun d'entre eux. Elle était volontaire pour cette épreuve comme sa mère avant elle et tous ceux qu'elle connaissait. Et de toute manière, que deviendrait-elle si elle ne réussissait pas ? Jamais personne n'avait échoué... il fallait qu'elle transforme ce monde avant que quelqu'un ne réponde à son appel. Son sac sur le dos, elle sortit de la capsule et explora les environs. Un glissement de roches faillit l'emporter dans un ravin, mais elle réussit à l'éviter en se réfugiant derrière un arbre. Après plusieurs kilomètres, elle arriva dans une jungle épaisse. Son épaule lui faisait toujours mal et elle commençait à sentir sa fatigue la gagner. Elle s'arrête à la lisière de la jungle et sortit de son sac un sachet alimentaire. Sur l'étiquette on pouvait lire, "goût chipolata, enrichi en magnésium". Elle ne resta pas longtemps, il fallait qu'elle fasse vite, elle ne savait pas combien de temps elle disposait. Après plus d'une heure à arpenter la jungle, elle tomba sur une tribu autochtone et les observa de loin. Ils semblaient vivre simplement, leurs huttes étaient faites de simples branches et terre. Leur civilisation était clairement archaïque, mais il s'agissait bel et bien d'une espèce intelligente. Après avoir pris tout un tas de notes à leur sujet, elle repartit dans la jungle et commença à s'intéresser à la flore. Son carnet se remplit très vite de croquis, absorbée par la beauté de ce nouveau monde, elle laisse le temps filer. Au milieu d'un champ d'orchidées, elle essaye de reproduire l'une de ces fleurs, mais son instinct se met en alerte. Quelqu'un de son peuple arrive, il sera là d'une minute à l'autre. Elle n'a plus le temps, elle doit improviser. Elle s'est laissé subjuguer par la découverte de ce lieu qu'elle a complètement oublié de réfléchir à ce qu'elle pouvait créer pour le transformer, mais il faut agir maintenant ! Elle se penche au-dessus de l'une des fleurs et pose ses mains au pied de sa tige. Son souhait est de l'aider à la faire grandir. Elle n'a pas d'autre idée que d'interagir directement avec l'une des plantes qui l'entoure. L'orchidée commence alors à grandir, après quelques secondes, une aura blanche l'entoure. Elle ne comprend rien à ce qui se passe, mais il est trop tard, sa mère est arrivée. Elle se retourne vivement, mais elle n'a pas le temps de dire un mot que sa mère la repousse et lui demande :

- Qu'est-ce que tu as fait ?

- Je l'ai aidé à grandir, je n'ai pas eu assez de temps, j'ai dû improviser.

Elle posa le regard sur la fleur et elle comprend pourquoi sa mère est en colère. L'orchidée n'a pas simplement doublé de taille, elle a aussi changé de couleur et ses pistils bougent tout seuls comme animés d'une vie qui leur est propre. Elle n'a pas simplement fait grandir la fleur, elle l'a changé en profondeur. Jamais ceux de son peuple n'ont ainsi touché à un environnement. Ils n'ont aucune retenue pour transformer une planète, mais toujours en créant eux-mêmes des nouvelles choses qu'ils intègrent, encore jamais l'un d'eux n'avaient interagit directement avec la faune ou la flore d'une planète. Lorsque sa mère la ramena dans leur monde, tous les gens trouvèrent que ce qu'elle racontait était alambiqué. Ce n'était qu'une rêverie rapportée par une enfant. Il était impossible de modifier l'état d'un être vivant... Cela leur parut complètement invraisemblable. Pourtant, les siens se réunirent pendant un long moment et ils furent obligés de reconnaître qu'elle avait effectivement passé le test. Elle avait transformé ce monde, amélioré, le mot importait peu, les faits étaient là, ils ne purent nier la vérité. Elle passa l'initiation comme tous les siens et devient ainsi une entité créatrice. Désormais maîtresse de son destin, elle décida de retourner sur la planète où elle avait passé son test. Elle fut accueillie par le peuple de la jungle et les aida à prospérer. Devenue l'une des leurs, ils la considérèrent comme une voyante capable de voir le futur qui s'écrivait devant eux. Mais sa naïveté et sa générosité se retournèrent contre elle. Tous obnubilés par ses immenses capacités, elle finit par prendre la décision de les laisser poursuivre leur chemin seuls et elle commença son long pèlerinage à travers l'univers.
Mère Nature [MAD]
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