Just Married
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Je suis en train de rêver.

C’est du moins ce que je pense en contemplant mes jambes velues s’élevant depuis le carrelage. Ce n’est pas leur pilosité qui me préoccupe, mais bien leur position.

Je. Suis. Debout.

Cela va faire cinq ans. Cinq putains d’années que je suis coincée dans ce foutu fauteuil. Je ne PEUX PAS être debout. Ma moelle épinière sectionnée ne me le permet pas. Je suis donc en train de rêver. Je fais un pas, je chancelle, tiens bon. Je crois que j’avais oublié comment on faisait. Un second pas me mène à la porte… La porte ? Où suis-je ? Un bref coup d’œil à la pièce, en plus de me filer la gerbe m’apprend que je suis dans la chambre d’Aaron.

Tout s’explique, on a dû se biturer hier et je suis en train de délirer.

Je me recule alors que la porte s’entrouvre et en plissant les yeux je découvre que la petite tête de Lottie à peine réveillée s’est glissée de l’entrebâillement.

« Papou, j’ai faim ! » fait-elle avec l’assurance de l’enfant qui sait qu’on le nourrira.

Je jette un regard par-dessus mon épaule, ce qui est un mauvais calcul car la tête me tourne à nouveau. Merde. J’ai l’impression de voir flou depuis que j’me suis levée… Personne dans la chambre, j’ai dû me tromper. Elle a dû dire Pipou. Elle a du mal à prononcer mon prénom et m’appelle comme ça depuis des mois. Je m’accroupis.

« Bien sûr princesse, tu veux quoi pour le petit déjeuner ? »

Si j’envisage un instant de me relever en la calant sur ma hanche, le souvenir de mon précédent tangage m’en empêche. Même en rêve je refuse de faire courir le moindre risque à la fille de mon meilleur ami. Je lui tends donc la main en me dirigeant vers la cuisine. C’est étrange, je la voyais plus grande : j’ai l’impression d’étendre mon bras pour attraper sa main. On n’a définitivement pas la même vision des tailles dans un fauteuil roulant que debout.

Dans la cuisine j’attrape de quoi préparer un lait au chocolat à la petite, alors que j’vois un Nicolas lui bien réveillé et pressé passer en trombe da la cuisine lâcher un « Chalut ! » avant de claquer une bise sur la tête de sa sœur. Je crois qu’on a atteint un niveau de balek entre nous, il ne s’étonne même pas de ma présence ici de bon matin… En même temps, s’il devait s’étonner de quelque-chose ce serait plus de l’absence du fauteuil. Il ne le fait pas puisque c’est un rêve.

« Ronron, j’rentre tard c’soir m’attendez pas pour manger ! »

Non mais finalement il n’est pas si réveillé que ça le grand débilos. Genre, vraiment pas. Il se précipite dehors pour ne pas louper son bus semble-t-il, foutu rêve chelou. La petite armée de son biberon et d’un plaid licorne -elle est beaucoup trop mignonne blblblblb- va s’asseoir sur le canapé en face de l’aquarium de Blobby -mon blobfish qu’Aaron a volé, même s’il prétendra qu’il l’avait vu avant- et commence à lui parler. Je vous ai dit qu’elle était trop mignonne ? Aaaaaaah ! Je fonds !

Je vais profiter qu’elle soit tranquille pour aller prendre ma douche, je fais un petit crochet par la chambre d’Aaron et n’y trouve pas mes affaires ; à tous les coups elles sont encore dans la machine à laver, j’ouvre ses placards et lui pique un tee-shirt et… Attends j’reconnais cette paire de bas résilles, mais il les a gardé ? Il est sérieux ? Je souris en me rappelant de notre soirée la plus mémorable et m’empare d’un de ses caleçons. Ça fera amplement l’affaire.

Arrivée dans la salle de bain alors que j’enlève le pyjama que j’ai piqué à mon meilleur ami je me rappelle brusquement que je suis en train de rêver quand une paire de valseuses vient empiéter sur mon champ de vision. Une paire de… Mais what, j’me saisi d’la paire de couilles et du pénis adjacent pour vérifier qu’ils pendent bien de MON pubis. Oui hélas. Me voilà un être oniriquement porteur d’un phallus. Bien. Parfait. J’crois que j’ai des choses à régler avec mon subconscient.

Et si j’regardais à quoi je ressemble ? Non parce qu’au point où j’en suis autant voir jusqu’où va le changement… Je m’approche du miroir et j’explose de rire. Il me faut une bonne minute avant de me remettre. Je relève les yeux vers l’image d’Aaron qui est en train de me regarder, ou de se regarder au choix… J’peux pas m’empêcher de me remettre à rire. Oh my blob, elle est trop bonne celle-là ! Quand j’lui raconterais demain, il va bien rire lui aussi. Enfin bon, j’vais suivre l’programme que j’m’étais fixé : je file sous la douche !

J’dois avouer que c’est agréable d’avoir un cul si ferme et que quand je sors de sous le jet d’eau je l’ai tellement astiqué qu’il doit briller comme une boule de bowling. Je me sèche rapidement et enfile les vêtements apportés, c’est donc en calbute que je traverse la maison et croise Jérem dans l’plus grand calme. J’lui adresse un grand sourire débile et il s’arrête un instant pour me regarder interloqué.

« Tu t’occupes d’accompagner Lottie à la crèche aujourd’hui j’ai beaucoup de… boulot ? »

Pourquoi j’me sens obligée de sortir une excuse à la con ? J’ai pas à me justifier puisque c’est MON rêve. De retour dans la chambre d’Aa… Dans ma chambre, j’ouvre ses armoires pour y dégoter LA tenue. Genre THE tenue de la mort. Un truc de ouf pour avoir trop la classe, j’opte pour un jean blanc moulant pour mettre l’illustre fessier en évidence et une chemise dans une espèce de soie bleue qui me donne une apparence de loveur. J’m’amuse à prendre des poses sur le lit quand je comprends la raison de ma vue trouble depuis le début de la journée quand je découvre les lunettes du prof de math posées sur sa table de chevet. J’les enfile et prends la direction des magasins pour faire quelques emplettes…

J’ai follement envie de jouer à la poupée avec mon nouveau corps, malheureusement dans ma boutique de chaussures préférée ils n’ont pas d’escarpins à la taille de mon ami. C’est bien triste, je revoie un sourire à la vendeuse qui me regarde en se retenant difficilement de froncer les sourcils. Meuf, j’suis sensitive, ‘fin sensitif, j’sais parfaitement quels sentiments je t’inspire. Je me lève et quitte cet établissement dans lequel je ne reviendrais plus pour entrer dans celui d’en face à la rechercher cette fois d’un blaser gris anthracite pour recouvrir ma chemise bleue nuit… Je ne trouve rien qui ne me convienne cette fois non plus…

C’est relou, j’aurais dû aller à Tokyo pourquoi j’ai eu la flemme déjà ? J’sais pas… J’crois que j’ai eu peur de marcher trop longtemps même en rêve en fait, oui je sais que c’est débile merci de le souligner… Putain. Je me balade entre les différentes devantures quand en passant devant chez un coiffeur je vois l’ultime graal, l’idée divine qui sublimera mon look. Sur la photo la meuf qui me regarde est bardée de tatouages… Heureusement que je connais un tatoueur et qu’il est censé être doué !

Trente minutes plus tard je suis dans l’échoppe de Helm à discuter du motif que je veux pour mon avant-bras. Il a refusé en bloc de me faire un Blobby et m’a demandé plusieurs fois si j’étais bourré. J’avoue qu’à sa place je prendrais les même précautions, j’voudrais pas qu’un master me marave la gueule pour le tatouage que je lui ai fait alors qu’il était défoncé. Je lui assure plusieurs fois que je ne le suis pas et on finit par tomber d’accord pour qu’il me dessine un cœur sur le biceps avec écrit dedans « Ipiu » (il a refusé « Ipiu est la plus belle ! ») et je m’allonge sur son fauteuil… J’imagine que je ne vais rien sent…

AIE SAMER CA PIQUE ! Putain, j’pensais pas qu’on pouvait douiller autant en rêve ! Putain, c’pas possible j’en suis certaine ! CA FAIT TROP MAL !

La douleur me fait perdre connaissance, j’savais qu’t’étais douillet Aaron mais là t’abuses je verrais pas l’résultat avant de me réveiller… Mais peut-être que toi si ?
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