Setsuna Myūji
"Puisque la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit, elle ne frappera plus ce coeur."

![]() | Généralités Nom ;; Myūji. Prénoms ;; Setsuna. Âge ;; 27 ans [28/01/2085]. Genre ;; Masculin. Origines ;; Japonais. Activité ;; Milicien. Sexualité ;; Cela n'a plus d'importance. Avatar ;; Zwei / Azuma Reiji - Phantom -PHANTOM OF INFERNO-. Règlement ;; Chemin ;; Par le biais de ma meilleure amie. Commentaire ;; Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous ! |
Histoire
Assis sur le lit, tu jettes un regard par-dessus ton épaule et tes yeux caressent les courbes féminines que tu distingues sous le drap. Dans un geste respectueux, tu remontes le tissu le long du corps déjà froid, puis tu replaces quelques mèches sur son épaule, comme si ça allait changer quelque chose. On t’en a demandé, des faveurs, mais celle-ci aura été de loin la plus difficile à accomplir, et maintenant il va falloir l’encaisser.
Les coudes sur tes genoux, le front calé contre tes mains jointes, tu murmures un libera. Elle était catholique pratiquante. Tu sais bien qu’elle n’en attend pas moins de toi, maintenant qu’elle a trouvé le repos éternel. Ta voix est sourde, et tu fermes les yeux pour te concentrer un peu plus. Au terme de la prière, tu redresses un peu la tête, le menton fourré dans tes doigts entrelacés, et tu te perds dans tes souvenirs qui s’entrechoquent dans la confusion la plus totale.
Tu es né le 28 janvier 2085, assez tôt le matin, dans un petit hôpital saturé d’urgences en tout genre et au personnel surmené. Ta mère avait beau faire sonner la petite alarme, personne n’avait pu se libérer pour elle, alors que les contractions de plus en plus longues et rapprochées annonçaient ton arrivée imminente. C’est seule avec un mari démuni qu’elle t’a accueilli en ce monde. Y’a pas à dire, tu aurais pu mieux commencer ta vie. Heureusement, ce ne sont pas les conditions de la naissance qui font la destinée.
Tu n’as jamais été un enfant bruyant, exigeant ou ingérable. Très vite confronté à la précarité, tu as appris à te contenter de peu. Les vacances, c’était uniquement quand l’école organisait des voyages scolaires. Tu aidais ta mère pour les tâches ménagères sans broncher et tu faisais le nécessaire pour ramener de bonnes notes, afin que tes parents soient fiers de toi. Ta nervosité infantile, tu as appris à la transformer en débrouillardise. Ton caractère introverti en bouclier mental. Ta peur d’échouer en volonté de gagner.
Très tôt, tu as décidé que tu intégrerais la milice armée qui veille au bon fonctionnement de la politique de l’Incontestable. Bien évidemment, l’ordre et la discipline t’offraient un cadre rassurant et compatible avec ta nature rigoureuse et ton respect scrupuleux des règlements. Mais ta principale motivation a toujours été la sécurité de l’emploi, afin d’assurer un salaire et une vie loin de la misère que tu côtoies depuis l’enfance.
Si aujourd’hui tu as fait ta vie à Tokyo, il arrive de temps en temps que tu te rendes chez tes parents, dans le petit bourg de Kamiichi, à un peu plus de quatre cent vingt kilomètres de ton lieu de travail. Avec le shinkansen, ce n’est pas très long, un peu plus de trois heures. C’est d’ailleurs en allant les voir, lors d’une journée de congé, que tu as échappé au tsunami. En découvrant à la télévision les images apocalyptiques de ta ville d’adoption, tu as repris le premier train pour Tokyo. Une fois sur les lieux, tu as rejoint ton chef d’escouade. À partir de là, vous avez tout mis en œuvre pour aider le pays à se relever de cette catastrophe.
Le bug informatique qui s’en est suivi courant octobre 2109 – faisant le bonheur des polygames – aura provoqué une sacrée pagaille, et pour le coup, il n’était pas question de prendre le moindre congé tout le temps de la remise en service de la Machine. Plus que jamais, ton corps de métier aura été réclamé pour rétablir l’ordre et étouffer au maximum les conséquences de ce désordre.
Ce qui est rassurant, c'est que ce bug a été maîtrisé plutôt rapidement, au vu de la complexité de la situation à une telle échelle. Mais il faut avouer que ces trois dernières années n'auront pas été de tout repos. L'arrêt volontaire de L'Incontestable par le gouvernement – arrêt que tes collègues et toi avez pris au départ pour une possible cyber-attaque – t'aura certes mis au chômage technique environ deux mois, mais l'épidémie qui s'en est suivie au début du mois de juin 2111 t'aura fait bouillir d'impatience jusqu'à ce que tu puisses reprendre tes fonctions.
Comme le reste de tes collègues, tu as été faire un dépistage à l'hôpital afin de savoir si tu étais touché ou non par l'épidémie. Le verdict a été concis : RAS. Tu n'as pas été affecté par la maladie, rien n'a pu t'empêcher de retourner travailler passé le 1er juillet, quand le communiqué du gouvernement a été rendu public. Et là, il y a eu besoin de vous tous. C'est la raison pour laquelle tu as continué les check-up régulièrement pour t'assurer de ne pas l'avoir contractée la maladie entre deux examens. Tu n'es pas hypocondriaque, mais tu aimes ton métier, et tu n'as pas envie de perdre un jour de travail.
Le cours des choses est revenu à la normale vers le mois de septembre, mais depuis décembre, c'est une nouvelle mission qui vous est attribuée : les puces défaillantes déclarant leurs porteurs décédés vous amènent à une véritable venatio hominis afin de retrouver ces faux morts jouissant d'une liberté totale non désirée par le gouvernement. Voilà qui n'arrangera pas le peu de temps que tu consacres à ta vie sociale.
Car il faut reconnaître que cette vie sociale, ce n'est pas l'aspect que tu as développé le plus. Certes, des rencontres, tu en auras fait tout au long de ta vie. Mais seules quelques-unes t’auront plus marqué que d’autres :
Moto Hiroo, un homme aux antipodes de ce que tu es. Rien n’explique votre amitié solide, et pourtant elle est là, forgée sur un comptoir un beau matin, et renforcée au fil des ans. Il faut croire que le café matinal peut réunir les âmes les moins compatibles. En vérité, tu es toujours au chocolat chaud et le café te fait grimacer de dégoût. Ton chef de milice ne le sait pas, et quand il te paie un café, tu demandes toujours discrètement à rajouter du lait et du sucre en grande quantité pour passer le goût. « C’est plus un café au lait, c’est un lait au café ! » t’a rétorqué un jour Hiroo, entre scandale et moquerie devant ta mine déconfite. Il n’a pas tort. Et ça te fait sourire quand il te charrie comme ça.
Magdalena, la prostituée Irlandaise qui t’a à la bonne. Tu ne sais pas pourquoi, mais elle a jeté son dévolu sur toi. Enfin, c’est manière de parler, parce qu’elle n’a pas de sentiments pour toi. Mais elle t’apprécie. Sans doute parce qu’un jour, quand elle a trébuché dans la rue et que le talon de son escarpin s’est cassé, tu t’es arrêté pour l’aider et tu l’as amenée dans une petite boutique de cordonnerie. Depuis, elle est une alliée pour toi. De par son métier, elle sait tout sur tout, ou presque. Et c’est elle qui s’amuse à te taquiner pour dix minutes de "compagnie" en échange de six mille yens.
Mais Helena Lockwood aura été la rencontre la plus passionnelle de toutes. Une belle femme de huit ans ton aînée, terriblement séductrice et attrayante avec ses longs cheveux roux et ses yeux bruns aussi doux et chauds que du velours. Alors qu’elle profitait de sa vie de célibataire pour séduire les hommes avant de les planter au pied de leur appartement, il s’est passé quelque chose d’indescriptible entre toi et elle. Ainsi, un couple un peu disparate s’est formé. « L’uniforme milicien ! » répondait-elle avec amusement quand on vous posait la question. À croire que pour tout le monde, une femme au tempérament de feu ne pouvait s’épanouir aux côtés du bloc de glace que tu es. Et pourtant, ça fonctionnait bien.
Vous saviez l’un comme l’autre que ça ne durerait pas. Quelle probabilité que vous puissiez ressortir parfaitement compatibles ? Une sur des milliers et des milliers d’autres combinaisons. Les chiffres parlent et les pourcentages sont indiscutables. Et il y a tout juste quatre jours, Helena a reçu le courrier lui annonçant qu’un partenaire lui avait été trouvé. Elle s’est réfugiée chez toi les trois premiers jours pour pleurer, puis est finalement repartie chez elle, laissant derrière elle une lettre.
« Setsuna-kun,
Avant de te connaître, je m’étais préparée à passer le restant de mes jours auprès de celui qu’on m’imposerait. Mais quand tu es entré dans ma vie, tu as tout chamboulé. Tout en toi m’a bouleversée et aujourd’hui, il ne m’est plus pensable de laisser qui que ce soit d’autre que toi me toucher.
Mon corps m’appartient, n’en déplaise à L’Incontestable. Je sais combien tu es respectueux des décisions prises par une machine, puisque tu en as fait ton métier. Mais cette idée ne m’est plus supportable. Je ne veux pas de cette vie sans toi, aux côtés d’un inconnu que je n’ai aucune intention de connaître.
Savais-tu que l’on peut mourir par amour, Setsuna ? C’est la faveur que je te demande, la dernière. Que tu sois présent au moment où je pousserai mon dernier soupir.
Un suicide assisté. Tu n’auras rien à faire, je me charge de tout. Tout ce que je te demanderai, ce sera de me rassurer. Passer de l’autre côté ne sera pas une épreuve facile, même si je suis déterminée.
Rejoins-moi quand tu seras prêt, mais ne me déçois pas.
Je t’attendrai.
Ton amour,
Helena »
Tu lèves les yeux du papier soigneusement plié que tu tiens entre tes mains. En te remémorant ce qui a bâti l’homme que tu es aujourd’hui, tu as sorti la lettre de ta poche et tu l’as relue, sans même t’en rendre compte.
À nouveau, tu observes la courbe sous le drap. Même si elle te tourne le dos, tu peux deviner à la ligne de sa joue que la mort a été brève mais douloureuse. Une pilule. Une simple pilule de cyanure, un poison qu’elle a obtenu seule, par le biais de noyaux d’abricots. Malgré sa requête, tu n’as pas réussi à faire de ce suicide assisté un voyage paisible.
Tu saisis ton portable et composes le numéro de la police. Les prochaines heures risquent d’être longues. Faudra pas craquer et avouer avoir assisté à un suicide. Ce sera un coup à être jugé pour non-assistance à personne en danger. Il va falloir encaisser et mentir en disant que tu l'as retrouvée ainsi.
Les coudes sur tes genoux, le front calé contre tes mains jointes, tu murmures un libera. Elle était catholique pratiquante. Tu sais bien qu’elle n’en attend pas moins de toi, maintenant qu’elle a trouvé le repos éternel. Ta voix est sourde, et tu fermes les yeux pour te concentrer un peu plus. Au terme de la prière, tu redresses un peu la tête, le menton fourré dans tes doigts entrelacés, et tu te perds dans tes souvenirs qui s’entrechoquent dans la confusion la plus totale.
Tu es né le 28 janvier 2085, assez tôt le matin, dans un petit hôpital saturé d’urgences en tout genre et au personnel surmené. Ta mère avait beau faire sonner la petite alarme, personne n’avait pu se libérer pour elle, alors que les contractions de plus en plus longues et rapprochées annonçaient ton arrivée imminente. C’est seule avec un mari démuni qu’elle t’a accueilli en ce monde. Y’a pas à dire, tu aurais pu mieux commencer ta vie. Heureusement, ce ne sont pas les conditions de la naissance qui font la destinée.
Tu n’as jamais été un enfant bruyant, exigeant ou ingérable. Très vite confronté à la précarité, tu as appris à te contenter de peu. Les vacances, c’était uniquement quand l’école organisait des voyages scolaires. Tu aidais ta mère pour les tâches ménagères sans broncher et tu faisais le nécessaire pour ramener de bonnes notes, afin que tes parents soient fiers de toi. Ta nervosité infantile, tu as appris à la transformer en débrouillardise. Ton caractère introverti en bouclier mental. Ta peur d’échouer en volonté de gagner.
Très tôt, tu as décidé que tu intégrerais la milice armée qui veille au bon fonctionnement de la politique de l’Incontestable. Bien évidemment, l’ordre et la discipline t’offraient un cadre rassurant et compatible avec ta nature rigoureuse et ton respect scrupuleux des règlements. Mais ta principale motivation a toujours été la sécurité de l’emploi, afin d’assurer un salaire et une vie loin de la misère que tu côtoies depuis l’enfance.
Si aujourd’hui tu as fait ta vie à Tokyo, il arrive de temps en temps que tu te rendes chez tes parents, dans le petit bourg de Kamiichi, à un peu plus de quatre cent vingt kilomètres de ton lieu de travail. Avec le shinkansen, ce n’est pas très long, un peu plus de trois heures. C’est d’ailleurs en allant les voir, lors d’une journée de congé, que tu as échappé au tsunami. En découvrant à la télévision les images apocalyptiques de ta ville d’adoption, tu as repris le premier train pour Tokyo. Une fois sur les lieux, tu as rejoint ton chef d’escouade. À partir de là, vous avez tout mis en œuvre pour aider le pays à se relever de cette catastrophe.
Le bug informatique qui s’en est suivi courant octobre 2109 – faisant le bonheur des polygames – aura provoqué une sacrée pagaille, et pour le coup, il n’était pas question de prendre le moindre congé tout le temps de la remise en service de la Machine. Plus que jamais, ton corps de métier aura été réclamé pour rétablir l’ordre et étouffer au maximum les conséquences de ce désordre.
Ce qui est rassurant, c'est que ce bug a été maîtrisé plutôt rapidement, au vu de la complexité de la situation à une telle échelle. Mais il faut avouer que ces trois dernières années n'auront pas été de tout repos. L'arrêt volontaire de L'Incontestable par le gouvernement – arrêt que tes collègues et toi avez pris au départ pour une possible cyber-attaque – t'aura certes mis au chômage technique environ deux mois, mais l'épidémie qui s'en est suivie au début du mois de juin 2111 t'aura fait bouillir d'impatience jusqu'à ce que tu puisses reprendre tes fonctions.
Comme le reste de tes collègues, tu as été faire un dépistage à l'hôpital afin de savoir si tu étais touché ou non par l'épidémie. Le verdict a été concis : RAS. Tu n'as pas été affecté par la maladie, rien n'a pu t'empêcher de retourner travailler passé le 1er juillet, quand le communiqué du gouvernement a été rendu public. Et là, il y a eu besoin de vous tous. C'est la raison pour laquelle tu as continué les check-up régulièrement pour t'assurer de ne pas l'avoir contractée la maladie entre deux examens. Tu n'es pas hypocondriaque, mais tu aimes ton métier, et tu n'as pas envie de perdre un jour de travail.
Le cours des choses est revenu à la normale vers le mois de septembre, mais depuis décembre, c'est une nouvelle mission qui vous est attribuée : les puces défaillantes déclarant leurs porteurs décédés vous amènent à une véritable venatio hominis afin de retrouver ces faux morts jouissant d'une liberté totale non désirée par le gouvernement. Voilà qui n'arrangera pas le peu de temps que tu consacres à ta vie sociale.
Car il faut reconnaître que cette vie sociale, ce n'est pas l'aspect que tu as développé le plus. Certes, des rencontres, tu en auras fait tout au long de ta vie. Mais seules quelques-unes t’auront plus marqué que d’autres :
Moto Hiroo, un homme aux antipodes de ce que tu es. Rien n’explique votre amitié solide, et pourtant elle est là, forgée sur un comptoir un beau matin, et renforcée au fil des ans. Il faut croire que le café matinal peut réunir les âmes les moins compatibles. En vérité, tu es toujours au chocolat chaud et le café te fait grimacer de dégoût. Ton chef de milice ne le sait pas, et quand il te paie un café, tu demandes toujours discrètement à rajouter du lait et du sucre en grande quantité pour passer le goût. « C’est plus un café au lait, c’est un lait au café ! » t’a rétorqué un jour Hiroo, entre scandale et moquerie devant ta mine déconfite. Il n’a pas tort. Et ça te fait sourire quand il te charrie comme ça.
Magdalena, la prostituée Irlandaise qui t’a à la bonne. Tu ne sais pas pourquoi, mais elle a jeté son dévolu sur toi. Enfin, c’est manière de parler, parce qu’elle n’a pas de sentiments pour toi. Mais elle t’apprécie. Sans doute parce qu’un jour, quand elle a trébuché dans la rue et que le talon de son escarpin s’est cassé, tu t’es arrêté pour l’aider et tu l’as amenée dans une petite boutique de cordonnerie. Depuis, elle est une alliée pour toi. De par son métier, elle sait tout sur tout, ou presque. Et c’est elle qui s’amuse à te taquiner pour dix minutes de "compagnie" en échange de six mille yens.
Mais Helena Lockwood aura été la rencontre la plus passionnelle de toutes. Une belle femme de huit ans ton aînée, terriblement séductrice et attrayante avec ses longs cheveux roux et ses yeux bruns aussi doux et chauds que du velours. Alors qu’elle profitait de sa vie de célibataire pour séduire les hommes avant de les planter au pied de leur appartement, il s’est passé quelque chose d’indescriptible entre toi et elle. Ainsi, un couple un peu disparate s’est formé. « L’uniforme milicien ! » répondait-elle avec amusement quand on vous posait la question. À croire que pour tout le monde, une femme au tempérament de feu ne pouvait s’épanouir aux côtés du bloc de glace que tu es. Et pourtant, ça fonctionnait bien.
Vous saviez l’un comme l’autre que ça ne durerait pas. Quelle probabilité que vous puissiez ressortir parfaitement compatibles ? Une sur des milliers et des milliers d’autres combinaisons. Les chiffres parlent et les pourcentages sont indiscutables. Et il y a tout juste quatre jours, Helena a reçu le courrier lui annonçant qu’un partenaire lui avait été trouvé. Elle s’est réfugiée chez toi les trois premiers jours pour pleurer, puis est finalement repartie chez elle, laissant derrière elle une lettre.
« Setsuna-kun,
Avant de te connaître, je m’étais préparée à passer le restant de mes jours auprès de celui qu’on m’imposerait. Mais quand tu es entré dans ma vie, tu as tout chamboulé. Tout en toi m’a bouleversée et aujourd’hui, il ne m’est plus pensable de laisser qui que ce soit d’autre que toi me toucher.
Mon corps m’appartient, n’en déplaise à L’Incontestable. Je sais combien tu es respectueux des décisions prises par une machine, puisque tu en as fait ton métier. Mais cette idée ne m’est plus supportable. Je ne veux pas de cette vie sans toi, aux côtés d’un inconnu que je n’ai aucune intention de connaître.
Savais-tu que l’on peut mourir par amour, Setsuna ? C’est la faveur que je te demande, la dernière. Que tu sois présent au moment où je pousserai mon dernier soupir.
Un suicide assisté. Tu n’auras rien à faire, je me charge de tout. Tout ce que je te demanderai, ce sera de me rassurer. Passer de l’autre côté ne sera pas une épreuve facile, même si je suis déterminée.
Rejoins-moi quand tu seras prêt, mais ne me déçois pas.
Je t’attendrai.
Ton amour,
Helena »
Tu lèves les yeux du papier soigneusement plié que tu tiens entre tes mains. En te remémorant ce qui a bâti l’homme que tu es aujourd’hui, tu as sorti la lettre de ta poche et tu l’as relue, sans même t’en rendre compte.
À nouveau, tu observes la courbe sous le drap. Même si elle te tourne le dos, tu peux deviner à la ligne de sa joue que la mort a été brève mais douloureuse. Une pilule. Une simple pilule de cyanure, un poison qu’elle a obtenu seule, par le biais de noyaux d’abricots. Malgré sa requête, tu n’as pas réussi à faire de ce suicide assisté un voyage paisible.
Tu saisis ton portable et composes le numéro de la police. Les prochaines heures risquent d’être longues. Faudra pas craquer et avouer avoir assisté à un suicide. Ce sera un coup à être jugé pour non-assistance à personne en danger. Il va falloir encaisser et mentir en disant que tu l'as retrouvée ainsi.
Caractère
Difficile de parler de soi, n’est-ce pas ? On est souvent son plus mauvais juge, et l’éducation humble de ta patrie te déconseille toute hâblerie qui serait perçue comme de la vanité par tes pairs. Pour te décrire dans les grandes lignes, tu pourrais dire que tu n’as jamais été du genre turbulent. Petit garçon modèle, sage et discipliné, pourquoi en serait-il autrement à vingt-sept ans ? Ce n’est pas pour rien que tu as décidé d’intégrer la milice. Ce que tu peux penser importe peu : seule compte la politique menée par L’Incontestable.
Avec ces premiers traits, tu peux donc dire que tu es un homme intègre, loyal et incorruptible. Nombreux sont ceux qui ont tenté de t’apitoyer pour obtenir ta clémence quand ils devaient assumer leur comportement adultère. Des larmes pour certains, des vociférations pour d’autres, les plus malins cherchant à ce que tu te poses plus de questions que nécessaires. Mais ta dévotion pour le régime japonais est infaillible.
Là encore, tu peux tirer certaines conclusions : sans être distant, tu es d’une nature assez froide, et c’est ce qui te permet de te préserver mentalement dans ce métier éprouvant. De ce fait, tu gardes une maîtrise parfaite de tes nerfs face aux imprévus et aux contrariétés. « Méfiez-vous de la colère d’un homme patient », est un adage qui te va bien, et manifestement, ce que tu dégages inspire spontanément les gens à l’appliquer.
Côté relationnel, tu es plutôt exclusif. Tu n’es pas le genre de gars à aller boire un verre avec les collègues, et tu distingues très nettement le boulot et la vie privée. Grand solitaire, on peut dire que tu n’as qu’un seul ami, et de loin le meilleur. Ami de galère, ami de comptoir, ami dans les coups durs. C’est bien le seul à connaître ta vie privée, et il ne bouscule pas ton comportement introverti qui te rend si peu expressif.
Concernant tes conquêtes amoureuses, tu en as eu plusieurs au cours de ta vie. Puisque tu n’es toujours pas promis à qui que ce soit, tu profites de cette liberté pour t’impliquer toujours plus dans ton travail. Clairement, ta vie privée n’est pas ta priorité.
Avec ces premiers traits, tu peux donc dire que tu es un homme intègre, loyal et incorruptible. Nombreux sont ceux qui ont tenté de t’apitoyer pour obtenir ta clémence quand ils devaient assumer leur comportement adultère. Des larmes pour certains, des vociférations pour d’autres, les plus malins cherchant à ce que tu te poses plus de questions que nécessaires. Mais ta dévotion pour le régime japonais est infaillible.
Là encore, tu peux tirer certaines conclusions : sans être distant, tu es d’une nature assez froide, et c’est ce qui te permet de te préserver mentalement dans ce métier éprouvant. De ce fait, tu gardes une maîtrise parfaite de tes nerfs face aux imprévus et aux contrariétés. « Méfiez-vous de la colère d’un homme patient », est un adage qui te va bien, et manifestement, ce que tu dégages inspire spontanément les gens à l’appliquer.
Côté relationnel, tu es plutôt exclusif. Tu n’es pas le genre de gars à aller boire un verre avec les collègues, et tu distingues très nettement le boulot et la vie privée. Grand solitaire, on peut dire que tu n’as qu’un seul ami, et de loin le meilleur. Ami de galère, ami de comptoir, ami dans les coups durs. C’est bien le seul à connaître ta vie privée, et il ne bouscule pas ton comportement introverti qui te rend si peu expressif.
Concernant tes conquêtes amoureuses, tu en as eu plusieurs au cours de ta vie. Puisque tu n’es toujours pas promis à qui que ce soit, tu profites de cette liberté pour t’impliquer toujours plus dans ton travail. Clairement, ta vie privée n’est pas ta priorité.
Physique
Tu es ce qu’il y a de plus banal. Cela ne t’empêche pas d’avoir un certain charme, mais tu es un « monsieur-tout-le-monde » que les gens sont incapables de façon à t’identifier distinctement. Une taille moyenne d’un mètre soixante-quinze pour soixante-sept kilogrammes. On devine sous ta silhouette fine une musculature harmonieuse. Un teint de peau normal pour un Japonais, ainsi que des cheveux bruns courts et des yeux marrons, complètent cette description plutôt impersonnelle. Ton regard est terne, ton visage généralement neutre et ta bouche souvent fermée.
Rien d’exceptionnel donc, et pourtant tu n’es pas dénué d’élégance. Étrangement charismatique malgré ce portrait peu affriolant, tu es connu comme le loup blanc à travers toute la ville. Sans doute une des raisons pour lesquelles beaucoup de femmes t’abordent, et pas uniquement celles dont la vertu laisse à désirer. Il t’arrive régulièrement de te faire aborder par des hommes, mais d’une manière générale, c’est plutôt quand tu traverses certains quartiers chauds dans le cadre de ton travail. Tu n’as pas beaucoup de raison de sourire. Pourtant, quand ça t’arrive, ton visage s’éclaire et prend une expression particulièrement douce.
Côté vestimentaire, tu portes au travail l'uniforme des miliciens : un t-shirt à manches courtes noir, parfois sous une veste de la même couleur sombre si le temps est trop frais. Le tout surmonté d'un gilet pare-balles, parce qu'il faut au moins ça pour être protégé un minimum. Un pantalon en treillis, noir également, des bottes et des gants coqués, des genouillères et un casque.
Quand tu sors en civil, tu préfères encore une fois les textiles sombres, que tu juges plus discrets. Les rares vêtements de couleur un peu claire sont des cadeaux de personnes plus ou moins proches de toi, qui t’envoient probablement un message subliminal à ravers ces teintes inhabituelles pour toi. Serait-il temps de sortir de ta zone de confort ? Mais en même temps, quel intérêt.
Rien d’exceptionnel donc, et pourtant tu n’es pas dénué d’élégance. Étrangement charismatique malgré ce portrait peu affriolant, tu es connu comme le loup blanc à travers toute la ville. Sans doute une des raisons pour lesquelles beaucoup de femmes t’abordent, et pas uniquement celles dont la vertu laisse à désirer. Il t’arrive régulièrement de te faire aborder par des hommes, mais d’une manière générale, c’est plutôt quand tu traverses certains quartiers chauds dans le cadre de ton travail. Tu n’as pas beaucoup de raison de sourire. Pourtant, quand ça t’arrive, ton visage s’éclaire et prend une expression particulièrement douce.
Côté vestimentaire, tu portes au travail l'uniforme des miliciens : un t-shirt à manches courtes noir, parfois sous une veste de la même couleur sombre si le temps est trop frais. Le tout surmonté d'un gilet pare-balles, parce qu'il faut au moins ça pour être protégé un minimum. Un pantalon en treillis, noir également, des bottes et des gants coqués, des genouillères et un casque.
Quand tu sors en civil, tu préfères encore une fois les textiles sombres, que tu juges plus discrets. Les rares vêtements de couleur un peu claire sont des cadeaux de personnes plus ou moins proches de toi, qui t’envoient probablement un message subliminal à ravers ces teintes inhabituelles pour toi. Serait-il temps de sortir de ta zone de confort ? Mais en même temps, quel intérêt.