Paweł Jin Adamsky
"if you met my family, you would understand."

![]() | Généralités Nom ;; Adamsky Prénoms ;; Paweł Jin (Jin parce que sa mère est japonaise et qu'elle voulait, malgré tout, qu'il porte au moins un prénom japonais. Bien qu'elle ait toujours eut en horreur l'Incontestable, le Japon reste son pays natal.) Âge ;; 25 ans et 13/05/2087 Genre ;; Un bonhomme Origines ;; Polonais & Japonais Activité ;; Actuellement apprenti chez un horloger (jusqu'à ce qu'il en ait marre ou qu'il se fasse virer), Paweł fait des petits boulots à droite, à gauche histoire d'avoir un revenu & prostitué à ses heures perdues Sexualité ;; Jem'enfoutiste, du moment où il n'y a pas de sentiments Avatar ;; Kiyoomi Sakusa de Haikyuu ! Règlement ;; en même temps c'est écrit nulle part qu'il faut que ça soit drôle ![]() Chemin ;; Bijour, bonsuar, je suis le DC de Miyu ![]() Commentaire ;; amour sur vous |
Histoire
Il était une fois, l’histoire d’un petit garçon rayonnant, dont l’existence se rapprochait fortement de la perfection avant que ne s’abatte la cruelle fatalité.
Né en Pologne de l’union d’un père polonais et d’une mère japonaise dont l’amour ne faisait aucun doute, il a passé treize ans de sa vie à vivre. Dans la naïveté, certes, mais qu’y avait-il de mal à ça ? Il n’était qu’un enfant, il n’avait pas à s’occuper des problèmes de grands. Il avait le sourire, c’était tout ce qui importait.
Qu’il ne comprenne pas.
Qu’il ne comprenne jamais.
De ses yeux de gosse, tout semblait allait bien. Il admirait ses parents, les aimait fortement. Fils unique, il a toujours eu un lien très fort avec eux (du moins, c’est ce dont il avait l’impression). Il a grandi dans l’amour et l’harmonie.
Amour faussé.
Harmonie déformée.
Mais lui, il ne le voyait pas. Il était bien trop content d’aller à l’école retrouver ses copains, d’aller traîner avec eux dans les rues de Varsovie à jouer au ballon et Dieu seul sait à quels autres jeux. Il n’était pas forcément le meilleur élève et il avait tendance à faire quelques bêtises (sans gravité) parfois. Il était apprécié de tous, de ses camarades et même des professeurs malgré les petites conneries qu’il ait pu faire. Parce qu’il n’était pas bien méchant ; il avait bon fond. Et puis, contrairement à tous les autres, il a eu la chance de grandir avec une double culture. Il voyait ça comme un réel avantage et adorait épater ses amis avec quelques mots de japonais.
Vraiment, il a eu une enfance dont tout le monde rêve.
Et puis, le voilà qui avait soufflé ses treize bougies.
Il était toujours heureux.
Jusqu’à ce soir-là où le doute s’empara de lui.
« J’ai peur. »
« Tous les jours. Je suis effrayé rien qu’à l’idée de voir cette foutue lettre arriver. »
Peut-être n’aurait-il pas dû se lever pour aller boire. Car l’incompréhension se logea dans un coin de son esprit et elle n’était pas prête de quitter ce dernier. Grignotant doucement l’innocence de Paweł au fil des jours. Etrangement, seuls les mots de son père résonnaient en boucle dans sa tête. Il n’arrivait plus à se souvenir de la réponse qu’avait donné sa mère.
Pourquoi a-t-il peur ?
De quelle lettre parle-t-il ?
On lui mentait ; et il venait d’en prendre conscience. Depuis quand ? Un jour, deux, trois mois, quatre ans ? Il ne savait pas, il ne savait rien, il n’était plus sûr de rien. Alors, il commença à enquêter. A écouter les conversations de ses parents, à surveiller la boite-aux-lettres. Quel courrier pouvait bien mettre son père dans cet état ?
« Peut-être avons-nous fais une erreur. » « C’est trop tard de toute façon mon chéri, nous ne pouvons pas faire marche arrière. » « Mais te rends-tu compte de l’angoisse dans laquelle je vis ? » « Ne complique pas les choses, tu veux ? » « Arrête de faire comme si tout était parfaitement normal. Pourquoi te voiles-tu la face ? » « Tu sais que je n’aime pas en parler. J’ai peur moi aussi. Mais regarde, nous sommes passés à côté durant toutes ces années, je vais réussir à passer au travers j’en suis certaine. Alors, maintenant changeons de sujet et cessons de parler de ça. » « Non, parce que je n’en peux plus. Je n’en peux plus de vivre dans l’incertitude, de me dire qu’un jour tu finiras certainement par devoir partir. »
Il se doutait que quelque chose se tramait.
Que quelque chose aller arriver.
Car toutes ces disputes à longueur de journée ne pouvaient qu’être annonciatrices de quelque chose d’horriblement mauvais.
Trois ans de questionnements sans jamais réussir à obtenir une quelconque réponse, jusqu’à ce que cette dernière ne vienne directement à lui, le frapper de plein fouet.
Il s’en rappellera sûrement à jamais.
Seize ans, c’est un âge un peu compliqué. Une période de l’adolescence qu’il avait pourtant réussi à traverser sans trop d’encombres avant que ce jour n’arrive. C’était un samedi. Il faisait plutôt beau. La petite famille avait été faire un tour dans la ville, s’était arrêtée boire un petit café et un chocolat en terrasse d’un bar dans lequel ils allaient de temps en temps. Il faisait beau, les gens souriaient. C’était, somme toute, une belle journée.
Mais la vérité éclata.
Ses parents s’arrêtèrent à la boite-aux-lettres. Sa mère avait demandé à Paweł de monter, de ne pas les attendre. Il refusa. Il prétendit attendre une lettre d’un ami et il voulait vérifier lui-même si elle était arrivée.
Il vit.
Il vit leurs visages se crisper, leurs regards fuyants, la gouttelette de sueur perler sur leurs fronts.
Ce n’était plus un enfant.
Ce n’était plus le petit bonhomme à qui il était si aisé de demander de s’en aller à l’appartement du temps de vérifier le courrier.
Ce n’était plus comme avant.
La main tremblante, sa mère ouvrit la boîte. Dans laquelle trônait une lettre rose. Son faciès se décomposa ; se retrouva vite inondé de larmes. « C’est pas possible, c’est pas possible, c’est pas possible. » qu’elle répétait encore et encore. La voilà, la fameuse. Mais que pouvait-elle bien contenir ?
« Monte Paweł s’il te plait, nous avons besoin de discuter avec ta mère. »
« Non. » qu’il répondit sèchement. « Je veux des explications. »
Vous voyez la chute qu’a fait Icare en se rapprochant trop près du soleil ?
Imaginez alors que Paweł est tombé d’encore plus haut.
Une puce qui lui a été implanté à sa naissance et qui déciderait de son avenir amoureux donc ? Il ne voulait pas y croire. Alors qu’on lui avait promis un avenir fabuleux dont il serait le maître, on lui annonçait finalement qu’à partir de maintenant, il pouvait se retrouver marié d’office à un ou une inconnue. Sa mère n’avait jamais accepté ce système, s’était toujours voilée la face, avait toujours espéré que cela ne lui tomberait pas dessus. C’est pour ça qu’elle avait accepté de vivre en Pologne. Et puis, son père, dont les sentiments avaient aveuglé tout jugement, avait accepté cette relation. Si les deux n’avaient pas pensé à leur propre avenir au début de leur relation, ils avaient fini par s’inquiéter de plus en plus au fil des années.
A la demande de madame, ils avaient tout deux cachés l’existence de la puce à leur fils.
Mensonge, énorme mensonge, qui venait de détruire toutes les ambitions et les rêves de Paweł.
Il y eut les insultes, les paroles crèves-coeur ; une dispute sans nom qui dura longtemps, trop longtemps. Le tonnerre gronda, l’orage éclata et la famille qui semblait si parfaite se retrouva à devoir affronter la vérité. Elle se divisa ; véritable scission qui, en plus de ces révélations, chamboula totalement le jeune garçon. Et le lendemain, Paweł et sa mère se retrouvèrent à faire leurs valises. Deux jours après, ils avaient pris l’avion. Elle ne lui laissa pas le choix.
« De toute façon, ce sera ton tour aussi un jour. »
Mais il ne voulait pas. Il ne voulait pas quitter son père, ses amis, sa ville, son pays, sa culture ; puce ou pas. S’il devait recevoir une lettre lui aussi et bien il ferait le voyage à ce moment-là. Pas tout de suite, comme ça, sans son accord.
Elle venait de tout lui prendre, tout lui arracher des mains.
Peut-être que si elle lui avait tout expliqué depuis longtemps déjà, il n’aurait pas réagi comme ça.
Il comptait bien lui faire payer, Paweł.
Il se retrouva catapulté dans un pays qu’il ne connaissait qu’au travers des récits de sa mère, dans un lycée où il ne connaissait personne, où il eut du mal à communiquer avec les autres, où il reçut un cours sur l’Incontestable (qu’il détestait déjà), à vivre en plein coeur de Tokyo chez ses grands-parents fort peu sympathiques qu’il n’avait jamais connu et qui respectèrent à la lettre l’ordre qu’avait donné sa mère : qu’il n’ait plus aucun contact avec son père.
Il se sentait seul, Paweł.
Il s’est renfermé, s’est recroquevillé.
L’esprit retourné, à la recherche d’une bouée de sauvetage qu’il n’a jamais trouvé.
Quatre ans.
Quatre ans où il fit bien comprendre à sa mère son erreur malgré le fait qu’ils n’habitaient pas sous le même toit. Il décrocha totalement au lycée, enchaîna conneries sur conneries ; il leur en fit voir de toutes les couleurs, à ses grands-parents et sa génitrice.
Quatre ans à passer avant d’atteindre la majorité.
Vingt-ans et le voilà libéré. Il arrêta les études, coupa les ponts avec tout le monde. Il commença à cumuler plusieurs job et finit par louer un petit appartement. Une fois fait, il redoubla d’effort afin de gagner assez d’argent pour retourner en Pologne voir son père. Et quand il pu enfin s’y rendre, un an après, ce fut une bien triste nouvelle qui l’attendait. Le gardien de l’immeuble dans lequel ils vivaient lui appris que son géniteur était décédé il y avait de cela deux ans déjà. Probablement mort de chagrin, noyé dans l’alcool.
Dé-vas-té.
Il s’en retourna au Japon et sombra dans tous les vices. S’il espérait prendre une bouffée d’air frais en retrouvant son père, ce fut plutôt le contraire ; il s’étouffait désormais, sous le poids des remords, des regrets. Alors il trouva refuge dans le monde de la nuit, des soirées. Seul exutoire en plus du skate, c’était l’unique moment de la journée où il pouvait oublier qui il était (et ce, encore aujourd’hui).
Big Bang Kiss. Il est sorti ce jour-là, voir ce qui se tramait dans la rue. Mais il n'a fait que rester sur le pas de la porte de l'immeuble dans lequel il vivait. Il a longuement hésité à les rejoindre, à aller manifester lui aussi. Pourtant il s'est ravisé. Parce qu'il avait beau être contre cette machine qui lui avait tout arraché, il s'était dit que marcher dans les avenues ne servirait à rien. Alors il a finit par remonter dans son appartement et n'a fait que les regarder depuis sa fenêtre. Shukumei. Il se trouvait en dehors de la ville ce jour-là. Livreur pour une petite boîte, il avait dû faire sa tournée aux alentours de Tokyo. Il avait passé la nuit dans un hôtel plutôt que de rentrer chez lui (et son appartement, par chance, se trouvait à Nerima). Et puis, en apprenant ça, il avait craqué et envoyé un message à sa mère, qui lui répondit laconiquement que tout allait bien. Pour ce qui est du bug de l’Incontestable, Paweł a vu ça comme une chance incroyable. Il espérait vraiment que c’était enfin la fin de ce système ; immenses furent sa déception et sa frustration deux mois après. L’épidémie qui suivit ne l'a pas touché ; il était porteur sain. En revanche, sa mère l’a gravement été mais elle s’en est sortie. Quand il y eut le nouveau bug de l’Incontestable, le jeune homme a reçu un message (le dernier) de sa mère. « Je suis désolée pour tout et j’espère que tu arriveras à me pardonner un jour. » Déclarée morte, elle en a profité pour quitter le pays. Depuis, silence radio.
Mais ce n’est pas ce simple message qui changera quoi que ce soit.
Parce qu’il a la haine, Paweł.
La haine qu’on lui ait menti, la haine qu’on l’ait amené ici, la haine qu’on lui ait tout prit.
S’il avait toujours vu sa double culture comme une chance énorme, il se sent aujourd’hui d’avantage polonais que japonais. Malheureusement, tout l’empêche de retourner en Pologne. Alors il attend. Il attend que ça lui tombe dessus, il attend que son sort soit scellé à celui d’une autre personne contre son gré. De toute façon, il n’a plus que ça à faire, attendre.
Il n’a plus rien ni personne.
Juste sa rancoeur.
Sa mauvaise humeur.
L’alcool, les soirées et les bras d’inconnus pour oublier tout ça ; oublier qui il est.
Né en Pologne de l’union d’un père polonais et d’une mère japonaise dont l’amour ne faisait aucun doute, il a passé treize ans de sa vie à vivre. Dans la naïveté, certes, mais qu’y avait-il de mal à ça ? Il n’était qu’un enfant, il n’avait pas à s’occuper des problèmes de grands. Il avait le sourire, c’était tout ce qui importait.
Qu’il ne comprenne pas.
Qu’il ne comprenne jamais.
De ses yeux de gosse, tout semblait allait bien. Il admirait ses parents, les aimait fortement. Fils unique, il a toujours eu un lien très fort avec eux (du moins, c’est ce dont il avait l’impression). Il a grandi dans l’amour et l’harmonie.
Amour faussé.
Harmonie déformée.
Mais lui, il ne le voyait pas. Il était bien trop content d’aller à l’école retrouver ses copains, d’aller traîner avec eux dans les rues de Varsovie à jouer au ballon et Dieu seul sait à quels autres jeux. Il n’était pas forcément le meilleur élève et il avait tendance à faire quelques bêtises (sans gravité) parfois. Il était apprécié de tous, de ses camarades et même des professeurs malgré les petites conneries qu’il ait pu faire. Parce qu’il n’était pas bien méchant ; il avait bon fond. Et puis, contrairement à tous les autres, il a eu la chance de grandir avec une double culture. Il voyait ça comme un réel avantage et adorait épater ses amis avec quelques mots de japonais.
Vraiment, il a eu une enfance dont tout le monde rêve.
Et puis, le voilà qui avait soufflé ses treize bougies.
Il était toujours heureux.
Jusqu’à ce soir-là où le doute s’empara de lui.
« J’ai peur. »
« Tous les jours. Je suis effrayé rien qu’à l’idée de voir cette foutue lettre arriver. »
Peut-être n’aurait-il pas dû se lever pour aller boire. Car l’incompréhension se logea dans un coin de son esprit et elle n’était pas prête de quitter ce dernier. Grignotant doucement l’innocence de Paweł au fil des jours. Etrangement, seuls les mots de son père résonnaient en boucle dans sa tête. Il n’arrivait plus à se souvenir de la réponse qu’avait donné sa mère.
Pourquoi a-t-il peur ?
De quelle lettre parle-t-il ?
On lui mentait ; et il venait d’en prendre conscience. Depuis quand ? Un jour, deux, trois mois, quatre ans ? Il ne savait pas, il ne savait rien, il n’était plus sûr de rien. Alors, il commença à enquêter. A écouter les conversations de ses parents, à surveiller la boite-aux-lettres. Quel courrier pouvait bien mettre son père dans cet état ?
« Peut-être avons-nous fais une erreur. » « C’est trop tard de toute façon mon chéri, nous ne pouvons pas faire marche arrière. » « Mais te rends-tu compte de l’angoisse dans laquelle je vis ? » « Ne complique pas les choses, tu veux ? » « Arrête de faire comme si tout était parfaitement normal. Pourquoi te voiles-tu la face ? » « Tu sais que je n’aime pas en parler. J’ai peur moi aussi. Mais regarde, nous sommes passés à côté durant toutes ces années, je vais réussir à passer au travers j’en suis certaine. Alors, maintenant changeons de sujet et cessons de parler de ça. » « Non, parce que je n’en peux plus. Je n’en peux plus de vivre dans l’incertitude, de me dire qu’un jour tu finiras certainement par devoir partir. »
Il se doutait que quelque chose se tramait.
Que quelque chose aller arriver.
Car toutes ces disputes à longueur de journée ne pouvaient qu’être annonciatrices de quelque chose d’horriblement mauvais.
Trois ans de questionnements sans jamais réussir à obtenir une quelconque réponse, jusqu’à ce que cette dernière ne vienne directement à lui, le frapper de plein fouet.
Il s’en rappellera sûrement à jamais.
Seize ans, c’est un âge un peu compliqué. Une période de l’adolescence qu’il avait pourtant réussi à traverser sans trop d’encombres avant que ce jour n’arrive. C’était un samedi. Il faisait plutôt beau. La petite famille avait été faire un tour dans la ville, s’était arrêtée boire un petit café et un chocolat en terrasse d’un bar dans lequel ils allaient de temps en temps. Il faisait beau, les gens souriaient. C’était, somme toute, une belle journée.
Mais la vérité éclata.
Ses parents s’arrêtèrent à la boite-aux-lettres. Sa mère avait demandé à Paweł de monter, de ne pas les attendre. Il refusa. Il prétendit attendre une lettre d’un ami et il voulait vérifier lui-même si elle était arrivée.
Il vit.
Il vit leurs visages se crisper, leurs regards fuyants, la gouttelette de sueur perler sur leurs fronts.
Ce n’était plus un enfant.
Ce n’était plus le petit bonhomme à qui il était si aisé de demander de s’en aller à l’appartement du temps de vérifier le courrier.
Ce n’était plus comme avant.
La main tremblante, sa mère ouvrit la boîte. Dans laquelle trônait une lettre rose. Son faciès se décomposa ; se retrouva vite inondé de larmes. « C’est pas possible, c’est pas possible, c’est pas possible. » qu’elle répétait encore et encore. La voilà, la fameuse. Mais que pouvait-elle bien contenir ?
« Monte Paweł s’il te plait, nous avons besoin de discuter avec ta mère. »
« Non. » qu’il répondit sèchement. « Je veux des explications. »
Vous voyez la chute qu’a fait Icare en se rapprochant trop près du soleil ?
Imaginez alors que Paweł est tombé d’encore plus haut.
Une puce qui lui a été implanté à sa naissance et qui déciderait de son avenir amoureux donc ? Il ne voulait pas y croire. Alors qu’on lui avait promis un avenir fabuleux dont il serait le maître, on lui annonçait finalement qu’à partir de maintenant, il pouvait se retrouver marié d’office à un ou une inconnue. Sa mère n’avait jamais accepté ce système, s’était toujours voilée la face, avait toujours espéré que cela ne lui tomberait pas dessus. C’est pour ça qu’elle avait accepté de vivre en Pologne. Et puis, son père, dont les sentiments avaient aveuglé tout jugement, avait accepté cette relation. Si les deux n’avaient pas pensé à leur propre avenir au début de leur relation, ils avaient fini par s’inquiéter de plus en plus au fil des années.
A la demande de madame, ils avaient tout deux cachés l’existence de la puce à leur fils.
Mensonge, énorme mensonge, qui venait de détruire toutes les ambitions et les rêves de Paweł.
Il y eut les insultes, les paroles crèves-coeur ; une dispute sans nom qui dura longtemps, trop longtemps. Le tonnerre gronda, l’orage éclata et la famille qui semblait si parfaite se retrouva à devoir affronter la vérité. Elle se divisa ; véritable scission qui, en plus de ces révélations, chamboula totalement le jeune garçon. Et le lendemain, Paweł et sa mère se retrouvèrent à faire leurs valises. Deux jours après, ils avaient pris l’avion. Elle ne lui laissa pas le choix.
« De toute façon, ce sera ton tour aussi un jour. »
Mais il ne voulait pas. Il ne voulait pas quitter son père, ses amis, sa ville, son pays, sa culture ; puce ou pas. S’il devait recevoir une lettre lui aussi et bien il ferait le voyage à ce moment-là. Pas tout de suite, comme ça, sans son accord.
Elle venait de tout lui prendre, tout lui arracher des mains.
Peut-être que si elle lui avait tout expliqué depuis longtemps déjà, il n’aurait pas réagi comme ça.
Il comptait bien lui faire payer, Paweł.
Il se retrouva catapulté dans un pays qu’il ne connaissait qu’au travers des récits de sa mère, dans un lycée où il ne connaissait personne, où il eut du mal à communiquer avec les autres, où il reçut un cours sur l’Incontestable (qu’il détestait déjà), à vivre en plein coeur de Tokyo chez ses grands-parents fort peu sympathiques qu’il n’avait jamais connu et qui respectèrent à la lettre l’ordre qu’avait donné sa mère : qu’il n’ait plus aucun contact avec son père.
Il se sentait seul, Paweł.
Il s’est renfermé, s’est recroquevillé.
L’esprit retourné, à la recherche d’une bouée de sauvetage qu’il n’a jamais trouvé.
Quatre ans.
Quatre ans où il fit bien comprendre à sa mère son erreur malgré le fait qu’ils n’habitaient pas sous le même toit. Il décrocha totalement au lycée, enchaîna conneries sur conneries ; il leur en fit voir de toutes les couleurs, à ses grands-parents et sa génitrice.
Quatre ans à passer avant d’atteindre la majorité.
Vingt-ans et le voilà libéré. Il arrêta les études, coupa les ponts avec tout le monde. Il commença à cumuler plusieurs job et finit par louer un petit appartement. Une fois fait, il redoubla d’effort afin de gagner assez d’argent pour retourner en Pologne voir son père. Et quand il pu enfin s’y rendre, un an après, ce fut une bien triste nouvelle qui l’attendait. Le gardien de l’immeuble dans lequel ils vivaient lui appris que son géniteur était décédé il y avait de cela deux ans déjà. Probablement mort de chagrin, noyé dans l’alcool.
Dé-vas-té.
Il s’en retourna au Japon et sombra dans tous les vices. S’il espérait prendre une bouffée d’air frais en retrouvant son père, ce fut plutôt le contraire ; il s’étouffait désormais, sous le poids des remords, des regrets. Alors il trouva refuge dans le monde de la nuit, des soirées. Seul exutoire en plus du skate, c’était l’unique moment de la journée où il pouvait oublier qui il était (et ce, encore aujourd’hui).
Big Bang Kiss. Il est sorti ce jour-là, voir ce qui se tramait dans la rue. Mais il n'a fait que rester sur le pas de la porte de l'immeuble dans lequel il vivait. Il a longuement hésité à les rejoindre, à aller manifester lui aussi. Pourtant il s'est ravisé. Parce qu'il avait beau être contre cette machine qui lui avait tout arraché, il s'était dit que marcher dans les avenues ne servirait à rien. Alors il a finit par remonter dans son appartement et n'a fait que les regarder depuis sa fenêtre. Shukumei. Il se trouvait en dehors de la ville ce jour-là. Livreur pour une petite boîte, il avait dû faire sa tournée aux alentours de Tokyo. Il avait passé la nuit dans un hôtel plutôt que de rentrer chez lui (et son appartement, par chance, se trouvait à Nerima). Et puis, en apprenant ça, il avait craqué et envoyé un message à sa mère, qui lui répondit laconiquement que tout allait bien. Pour ce qui est du bug de l’Incontestable, Paweł a vu ça comme une chance incroyable. Il espérait vraiment que c’était enfin la fin de ce système ; immenses furent sa déception et sa frustration deux mois après. L’épidémie qui suivit ne l'a pas touché ; il était porteur sain. En revanche, sa mère l’a gravement été mais elle s’en est sortie. Quand il y eut le nouveau bug de l’Incontestable, le jeune homme a reçu un message (le dernier) de sa mère. « Je suis désolée pour tout et j’espère que tu arriveras à me pardonner un jour. » Déclarée morte, elle en a profité pour quitter le pays. Depuis, silence radio.
Mais ce n’est pas ce simple message qui changera quoi que ce soit.
Parce qu’il a la haine, Paweł.
La haine qu’on lui ait menti, la haine qu’on l’ait amené ici, la haine qu’on lui ait tout prit.
S’il avait toujours vu sa double culture comme une chance énorme, il se sent aujourd’hui d’avantage polonais que japonais. Malheureusement, tout l’empêche de retourner en Pologne. Alors il attend. Il attend que ça lui tombe dessus, il attend que son sort soit scellé à celui d’une autre personne contre son gré. De toute façon, il n’a plus que ça à faire, attendre.
Il n’a plus rien ni personne.
Juste sa rancoeur.
Sa mauvaise humeur.
L’alcool, les soirées et les bras d’inconnus pour oublier tout ça ; oublier qui il est.
Caractère
Il y a la colère ; il y a la haine.
Il y a l’amer de ces « je t’aime » erronés.
Il y a toute cette joie qui s’est envolée ; tout ce bonheur égaré.
Ces éclats de rires perdus ; restés là-bas, enterrés.
Ce sourire qui n’est plus depuis des années ; disparu.
Il est une véritable boule de rage qui en veut au monde entier ; aux divinités pour le sort qui lui a été destiné. S’il a été un enfant heureux, s’il a été un jour joyeux, le mensonge et la naïveté l’ont tué. Mais aujourd’hui il n’est plus dupe et il n’est plus aussi aisé de le tromper. Il a appris à comprendre les gens, à traduire leurs arrières pensées. Véritable détecteur à mensonges qu’il traque comme si sa vie en dépendait, rien ne lui échappe. Un sourcil légèrement relevé, un petit pincement de lèvres ; il a appris à décoder le langage corporel. Car plus que les mots, il est le seul à dévoiler la vérité.
Peut-être est-il un peu trop rancunier ; peut-être aurait-il dû tourner la page. Mais pareille tromperie ne mérite aucun pardon. Alors, il est devenu comme ça, Paweł, il n’accorde aucune deuxième chance. Un premier bobard en entraînera forcément un autre. Quiconque le déçoit une fois, une seule, est susceptible de recommencer. Ces gens-là, il préfère les dégager de sa vie aussitôt. C’est un moyen pour lui de se préserver, de se protéger de tous ceux qui pourraient lui nuire. Et puis, globalement, il n’aime pas les gens. Les sentiments, l’amitié, il a tiré un trait. Pas d’attaches, pas de problème ; la vie en solitaire est ainsi plus facile.
Pourtant, lorsque vient la lune, c’est dans les bars, les boîtes de nuits, les soirées arrosées, les lits étrangers qu’il passe ses nuitées. A se perdre dans des bras inconnus pour gonfler ses revenus, à charmer et draguer, à danser et boire jusqu’à oublier qui il est, à vagabonder sous le ciel étoilé. C’est par pur égoïsme qu’il a recours à toutes ces méthodes ; pour ne plus penser à ce qu’il est. Parce qu’en vérité, il n’aime pas l’épave qu’il est devenu ; à avoir plongé dans tous les vices pour échapper à la réalité. Mais ce dont il ne se rend pas compte, c’est qu’il est tout simplement perdu, égaré ; il n’est encore qu’un enfant à qui on n’a pas indiqué le bon chemin.
Parce qu’il a beau être impulsif, de temps en temps agressif, parfois violent, souvent sarcastique, c’est en fait un appel à l’aide lancé. Il a besoin qu’on lui montre, qu’on lui explique, qu’on le rassure, qu’on lui dise que l’avenir sera un peu plus heureux ; beaucoup plus radieux. Il a besoin d’une ou deux épaules sur lesquelles il pourra s’appuyer, il a besoin de chaleur, de douceur. Il lui manque des « Je t’aime » et des « Je serai là pour toi quoi qu’il arrive » sincères, des promesses qui tiennent et de nouveaux rêves pleins la tête.
Il n’est pas tout noir, Paweł. Il déteste l’injustice et n’hésitera pas à intervenir si un évènement de la sorte se présente sous ses yeux. Malgré son côté solitaire, il reste une personne digne de confiance avec qui tout secret reste gardé. Pragmatique, il s’adapte facilement à n’importe qu’elle situation. Et bien qu’il ne le montre pas en jouant les durs, il est en réalité très sensible.
Au final, il a seulement besoin qu’on lui tende la main ; bien que son comportement indique tout le contraire.
Il y a l’amer de ces « je t’aime » erronés.
Il y a toute cette joie qui s’est envolée ; tout ce bonheur égaré.
Ces éclats de rires perdus ; restés là-bas, enterrés.
Ce sourire qui n’est plus depuis des années ; disparu.
Il est une véritable boule de rage qui en veut au monde entier ; aux divinités pour le sort qui lui a été destiné. S’il a été un enfant heureux, s’il a été un jour joyeux, le mensonge et la naïveté l’ont tué. Mais aujourd’hui il n’est plus dupe et il n’est plus aussi aisé de le tromper. Il a appris à comprendre les gens, à traduire leurs arrières pensées. Véritable détecteur à mensonges qu’il traque comme si sa vie en dépendait, rien ne lui échappe. Un sourcil légèrement relevé, un petit pincement de lèvres ; il a appris à décoder le langage corporel. Car plus que les mots, il est le seul à dévoiler la vérité.
Peut-être est-il un peu trop rancunier ; peut-être aurait-il dû tourner la page. Mais pareille tromperie ne mérite aucun pardon. Alors, il est devenu comme ça, Paweł, il n’accorde aucune deuxième chance. Un premier bobard en entraînera forcément un autre. Quiconque le déçoit une fois, une seule, est susceptible de recommencer. Ces gens-là, il préfère les dégager de sa vie aussitôt. C’est un moyen pour lui de se préserver, de se protéger de tous ceux qui pourraient lui nuire. Et puis, globalement, il n’aime pas les gens. Les sentiments, l’amitié, il a tiré un trait. Pas d’attaches, pas de problème ; la vie en solitaire est ainsi plus facile.
Pourtant, lorsque vient la lune, c’est dans les bars, les boîtes de nuits, les soirées arrosées, les lits étrangers qu’il passe ses nuitées. A se perdre dans des bras inconnus pour gonfler ses revenus, à charmer et draguer, à danser et boire jusqu’à oublier qui il est, à vagabonder sous le ciel étoilé. C’est par pur égoïsme qu’il a recours à toutes ces méthodes ; pour ne plus penser à ce qu’il est. Parce qu’en vérité, il n’aime pas l’épave qu’il est devenu ; à avoir plongé dans tous les vices pour échapper à la réalité. Mais ce dont il ne se rend pas compte, c’est qu’il est tout simplement perdu, égaré ; il n’est encore qu’un enfant à qui on n’a pas indiqué le bon chemin.
Parce qu’il a beau être impulsif, de temps en temps agressif, parfois violent, souvent sarcastique, c’est en fait un appel à l’aide lancé. Il a besoin qu’on lui montre, qu’on lui explique, qu’on le rassure, qu’on lui dise que l’avenir sera un peu plus heureux ; beaucoup plus radieux. Il a besoin d’une ou deux épaules sur lesquelles il pourra s’appuyer, il a besoin de chaleur, de douceur. Il lui manque des « Je t’aime » et des « Je serai là pour toi quoi qu’il arrive » sincères, des promesses qui tiennent et de nouveaux rêves pleins la tête.
Il n’est pas tout noir, Paweł. Il déteste l’injustice et n’hésitera pas à intervenir si un évènement de la sorte se présente sous ses yeux. Malgré son côté solitaire, il reste une personne digne de confiance avec qui tout secret reste gardé. Pragmatique, il s’adapte facilement à n’importe qu’elle situation. Et bien qu’il ne le montre pas en jouant les durs, il est en réalité très sensible.
Au final, il a seulement besoin qu’on lui tende la main ; bien que son comportement indique tout le contraire.
Physique
Grand. Trop grand.
Dans un pays où jusqu’à ses seize ans il ne faisait pas vraiment tâche dans la paysage, aujourd’hui au Japon, c’est un peu tout le contraire. Il faut dire que son mètre quatre vingt-cinq ne passe pas inaperçu dans la foule. Ca le complexe pas mal ; ça le met mal dans sa peau de se sentir aussi différent (mais malheureusement, c’est quelque chose qu’il ne pourra jamais changer ; merci papa de lui avoir transmis tes gênes de ce côté-là). Svelte, aux allures nonchalantes, il ne paie généralement pas de mine. Il n’en reste pas moins athlétique et sportif et il se doit d’entretenir sa musculature puisqu’il joue un peu au basket et fait beaucoup de skateboard. De ce fait, il court beaucoup et se rend souvent à la salle de sport. Comme passer ses soirées à sortir, faire du sport (et notamment du skate) est un moyen pour lui de se vider la tête. Sinon, en journée et en dehors de ces deux activités là, il paraît amorphe, accablé et sa démarche lente le rend encore plus apathique qu’autre chose.
Mais c’est un tout autre visage, un véritable masque qu’il revêt le soir venu.
Quand brillent les néons, que résonne la musique, que l’alcool coule à flot, ses airs mélancoliques laisse place à des expressions plus vives, plus sympathiques. Ses yeux noirs reflètent son désir de s’amuser jusqu’à en perdre la tête. Ce n’est pas un grand chanteur et pourtant sa voix rocailleuse se fait entendre dès lors qu’une chanson qu’il connaît vient à passer. Un semblant de sourire se dessine dès lors que les effets des boissons alcoolisées se font ressentir. Mais il n’est qu’éphémère et disparaît aussitôt le jour levé. Les traits fins et triangulaires de son visage lui donnent un charme certain ; charme qui serait amplifié si la morosité laissait place à la gaité. Un nez fin, une chevelure mi-longue ondulée à la couleur sombre et deux grains de beauté alignés juste au-dessus de son oeil droit viennent ponctuer le tout.
Quant à ses tenues vestimentaires, il passe le plus clair de ses journées en survêtements. Sweat, pantalons agréables à porter (mais pas les plus raffinés), il porte également de temps en temps un masque (une habitude que lui a donné sa mère hypocondriaque depuis qu’il est petit et dont il n’arrive pas à se débarrasser). Grand fan des Converses, il en possède plusieurs paires de différentes couleurs (il ne porte quasiment que ça). Il fait néanmoins plus d’efforts la nuit tombée et il s’apprête un peu plus élégamment.
Au final, c’est un beau jeune homme, qui le serait encore plus s’il était heureux.
Dans un pays où jusqu’à ses seize ans il ne faisait pas vraiment tâche dans la paysage, aujourd’hui au Japon, c’est un peu tout le contraire. Il faut dire que son mètre quatre vingt-cinq ne passe pas inaperçu dans la foule. Ca le complexe pas mal ; ça le met mal dans sa peau de se sentir aussi différent (mais malheureusement, c’est quelque chose qu’il ne pourra jamais changer ; merci papa de lui avoir transmis tes gênes de ce côté-là). Svelte, aux allures nonchalantes, il ne paie généralement pas de mine. Il n’en reste pas moins athlétique et sportif et il se doit d’entretenir sa musculature puisqu’il joue un peu au basket et fait beaucoup de skateboard. De ce fait, il court beaucoup et se rend souvent à la salle de sport. Comme passer ses soirées à sortir, faire du sport (et notamment du skate) est un moyen pour lui de se vider la tête. Sinon, en journée et en dehors de ces deux activités là, il paraît amorphe, accablé et sa démarche lente le rend encore plus apathique qu’autre chose.
Mais c’est un tout autre visage, un véritable masque qu’il revêt le soir venu.
Quand brillent les néons, que résonne la musique, que l’alcool coule à flot, ses airs mélancoliques laisse place à des expressions plus vives, plus sympathiques. Ses yeux noirs reflètent son désir de s’amuser jusqu’à en perdre la tête. Ce n’est pas un grand chanteur et pourtant sa voix rocailleuse se fait entendre dès lors qu’une chanson qu’il connaît vient à passer. Un semblant de sourire se dessine dès lors que les effets des boissons alcoolisées se font ressentir. Mais il n’est qu’éphémère et disparaît aussitôt le jour levé. Les traits fins et triangulaires de son visage lui donnent un charme certain ; charme qui serait amplifié si la morosité laissait place à la gaité. Un nez fin, une chevelure mi-longue ondulée à la couleur sombre et deux grains de beauté alignés juste au-dessus de son oeil droit viennent ponctuer le tout.
Quant à ses tenues vestimentaires, il passe le plus clair de ses journées en survêtements. Sweat, pantalons agréables à porter (mais pas les plus raffinés), il porte également de temps en temps un masque (une habitude que lui a donné sa mère hypocondriaque depuis qu’il est petit et dont il n’arrive pas à se débarrasser). Grand fan des Converses, il en possède plusieurs paires de différentes couleurs (il ne porte quasiment que ça). Il fait néanmoins plus d’efforts la nuit tombée et il s’apprête un peu plus élégamment.
Au final, c’est un beau jeune homme, qui le serait encore plus s’il était heureux.