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— Just Married —

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27/01/2021


Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se :
Autre:
Aoi Yazawa
Aoi Yazawa
Aoi Yazawa
Jeu 28 Jan - 0:15
Yazawa Aoi
C'est un défaut courant de l'enfance de penser que, si l'on fait d'un démon un héros, le démon sera satisfait.
Informations générales
Nom : Yazawa
Prénom : Aoi
Âge : 23 ans. Né le 20 juin 2089.
Genre :  ♂
Origines : Japonaises. Bien évidemment.
Activité : Deuxième année de Master en administration publique.
Sexualité : L’incontestable choisira pour lui. Il reste néanmoins attiré par les fille de façon ambiguë, et apprécie les garçons platoniquement.
Avatar : Dazai Osamu de Bungou Stray Dogs.
Règlement : - Validé - Ari
Chemin Je crois que c'était en allant de partenaires en partenaires ???
Autre : Promis je suis gentil  !  Kimi Ga Yo 2244379341 DEDICACE A LA MAMAN
TEMPS
HISTOIRE :

Partie 0 :

Petit bébé bien au chaud dans son berceau.
Des mains froides.
Il ne veut pas. Ce n’est pas sa maman.
On le porte. On l’emmène.
Quelqu’un d’autre le prend dans ses bras.
Ce n’est pas maman.
Il veut sa maman.
Mais il ne l’aura pas.

« Félicitations pour votre fils ! »

Partie 1 :


Noir
Et
Blanc étaient
Tout ce que
Je voyais dans mon enfance.


Au début, il n’y a que le noir et le blanc. Le bien, le mal. Le bon, le mauvais.

Pour les yeux d’un enfant, ce n’est pas très difficile de dire ce qui est bon et ce qui est mauvais. Maman, elle est gentille. Elle fait des câlins. Elle met des pansements sur les genoux et du pschit pschit magique pour que ça ne fasse plus mal. Comme les héroïnes des histoires ! J’aime ma maman. Alors que Papa et Papy, ils piquent. Ils ont des grosses voix qui font peur, ils disent de ne pas faire de bruit et de les laisser travailler en silence. Je dois aussi les aimer, même s’ils piquent. C’est la famille ! Et la famille c’est très important ! Même si ce sont des méchants.

Parfois, Papy me raconte des histoires. Les papys, ils sont comme ça. Ils aiment raconter des histoires au coin du feu.

« Tu as aimé ce livre, Aoi ? »

« Oui ! C’était très intéressant. »

Alors Papi, il a attrapé le livre avant de le regarder pendant de longues secondes. Il avait l’air de ne pas l’aimer, comme s’il était sale. Il ne lui semblait pas qu’il était sale, mais tant pis. Il devait l’être, vu que Papi l’a jeté au feu quelques secondes après avant de me regarder avec un petit sourire.

« Oublie ce ramassis d’idiotie. »

Au feu, l’héroïne, son sacrifice, ses larmes, ses victoires. Les flammes avides semblaient prendre au moins autant que plaisir à dévorer ce livre que les petites oreilles d’Aoi à l’entendre. Il ne pourrait plus jamais reprendre ce livre et comprendre ce qu’il pouvait bien dire, pourquoi est-ce que le sacrifice de l’héroïne était la seule manière de sauver le monde. L’héroïne est partie. Le livre aussi.

« Est-ce que ce n’est pas mieux avec du bois, ojii-sama ? »

Un rire discret mais sonore résonna depuis une table à proximité. Sa mère, bien évidemment. Pas plus de peur que d’habitude dans la voix du petit garçon.

« La naïveté s’enflamme bien mieux. »

Qu’est-ce qu’il est intelligent, papy !

« Le livre devait être plein de naïveté pour s’enflammer comme ça. »

Heureusement que le livre n’était pas illustré. Aoi n’est pas doué avec les images.

Un autre rire, provenant toujours de la même direction. Le Papy, lui, ne riait pas du tout ! Il a eu l’air très très sérieux pendant quelques secondes.

« Oublie cette histoire, tu n’en as pas besoin. Ça pourrit ta mémoire. »

Incompréhension mutuelle, aucun des deux ne sachant comment réagir à l’autre. Ils sont bizarres, les papys. Ils ne savent pas ce qu’ils veulent. Mais après avoir jeté le livre dans le feu, il est devenu gentil. Plus doux, comme du miel ! Il a discuté avec lui, lui a offert des livres qui n’étaient pas pleins de naïveté à propos de machines très intelligentes et de comment fonctionnent les téléphones. Mais il faisait toujours peur. Il piquait toujours. Et parfois, il prenait sa grosse voix pour dire qu’il faudrait purger ce pays des chiens galeux venus bouffer notre nourriture et égorger nos enfants. Mais il m’a expliqué de lui, moi et même maman, on était des méchants. Mais qu’il y avait aussi des méchants dans notre pays qu’il fallait éliminer, alors que nous, nous sommes des méchants comme il en faudrait plus.

C’est compliqué, tout ça. Alors, Aoi a oublié l’histoire. Mais pas l’héroïne !!! Elle était belle et intelligente et forte ! Comme maman. Et à la fin, elle meurt !

Est-ce que ça veut dire que Maman va mourir ?

… ça fait un peu peur. Aoi se demande souvent pourquoi on meurt.

Depuis, Aoi ne lit que des livres sérieux. Des livres qui font apparaitre des étoiles dans les yeux de sa famille, qui parlent des sujets sérieux qu'il faut retenir par cœur et pas des bêtises qu'il faut oublier. Il a lu des choses sur les étoiles, les téléphones, l'histoire du Japon. Un jour, il trouva même un livre écrit par quelqu'un dont Papy parlait souvent ! C'était long et écrit comme un livre très sérieux. Alors, il se mit à le lire. C'était difficile. Mais intéressant. Quand il en parla à son papi, ce dernier se montra très intéressé, disant que c'était un très très bon livre ! Caché par les feuilles, qu'il s'appelle. Alors, Aoi fit des efforts pour le lire en entier. Ça parlait de sujets sérieux. La mort, l'honneur, la nation. Et sa famille lui disait des choses très gentilles quand il en parlait ! Alors, il continuait d'évoquer et de l'apprendre, espérant attraper plus d'étoiles dans les yeux de sa famille, trouver un « Je t'aime » caché entre deux « Je n'en attendais pas moins ». Il n'en trouva jamais. Au bout d'un moment, ils perdirent de l'intérêt pour ce livre. Alors, il en trouva un autre, puis encore un autre, courant derrière ses proches pour trouver davantage d'affection. Mais le livre lui dit qu'il n'a pas à en attendre. Qu'il faut être prêt à mourir pour sa famille, sa patrie. Alors, ne pas avoir de « je t'aime », ce n'est qu'une petite mort qui ne fait de mal à personne d'autre que lui.

Partie 2 :

Le rouge ...

Le livre parlait aussi d’être gentil. Généreux. C’est bizarre que Papy lui recommande ça alors qu’il dit qu’il faut être méchant, mais il ne doit pas poser de questions. Sinon, il se fait gronder. Lire ça, ça a beaucoup inspiré Aoi ! Alors, un jour qu’il se promenait avec sa maman (Papa était occupé par le travail), il trouva un petit chat noir abandonné dans la rue. Il avait des poils tout bizarres, comme un paillasson. Et il miaulait très très fort ! Alors, il demanda à sa maman de la ramener à la maison. Ce n’était pas très différent d’un petit frère, après tout ! Et sa maman en avait déjà ramené un. Et il a dit qu’il allait s’en occuper !

Et il s'en est occupé. Il lui a trouvé un petit nom, Chobi. Le soir, après le collège, il lui faisait des gratouilles et mettant des croquettes dans son bol. Il changeait sa litière, nettoyait ses boules de poils, faisait attention à prendre soin de lui et à remplir sa gamelle. C'était un petit chat râleur, qui réclame des caresses, mais griffe quand on lui en fait. Pas beaucoup d'appétit, peut-être par habitude après avoir passé du temps dans la rue. Il l'a même emmené chez le vétérinaire ! Le chat avait un peu peur au début, mais on lui a donné un somnifère et il dormait après. Puis le docteur a dit qu'il avait sept ans, que c'était un garçon castré et qu'il avait une insuffisance rénale chronique. Ce qui, a posteriori, était probablement la raison pour laquelle il a été abandonné. Puis il a rajouté qu'il était trop tard pour faire quelque chose. Donc, une semaine après, Aoi et sa Maman (Papa était toujours occupé par le travail) l'ont emmené se faire piquer.

Son grand-père lui a dit que c’était une bonne leçon. Son père que ce n’était pas très grave et qu’il fallait être un grand garçon. Sa mère lui a fait un long câlin.


A l'école, il avait quelques problèmes. Non pas en termes de notes, qui étaient excellentes, mais plutôt dans sa socialisation avec ses petits camarades. En classe, il était bavard et avait tendance à poser beaucoup de questions sur des sujets qui n'étaient pas vraiment en lien avec ce que le professeur voulait évoquer. Dans la cour de récréation, il était beaucoup plus timide, ayant du mal à trouver des amis de son âge avec lesquelles discuter et jouer. Des petites remarques venaient le picoter entre les cours, des choses dites dans son dos. Quelques farces un brin humiliantes. Rien de bien important, mais cela l'encouragea à se replier dans son coin et lui fit limiter sa socialisation pendant quelque temps, ce qu'il compensa en passant du temps sur les réseaux sociaux et en privilégiant la communication en ligne à celle en face-à-face. Avec l'aide de sa famille et l'avis de professionnels, il se força à vaincre certain de ses problèmes de timidité et parvint à reprendre une vie sociale superficielle mais active au lycée.

Entre deux leçons est venue la question de l'orientation. C'est un sujet très distant à cet âge, mais qui avait une certaine importance dans le cœur d'Aoi. Celui-ci ayant été inculqué l'ambition, il n'hésita pas à mettre « Premier Ministre » sur sa feuille. Un choix qui n'était même pas spécialement original, dans une école pour les jeunes de très bonnes familles. Il imaginait son futur avec de l'argent à ne plus savoir quoi en faire, admiré de tout le monde et gardant pourtant sa modestie et son sens du travail. On lui avait dit qu'il fallait faire de très bonnes études, pour en arriver là. Mais lesquelles ? Pour s'aider à se décider et pouvoir rendre sa petite famille fière, il commença à se faire un agenda et une liste de ce qu'il avait à faire pour en arriver là. Il devait d'abord finir le collège avec des résultats correspondant aux attentes qu'on mettait sur lui. Intégrer un excellent lycée. Puis rentrer dans une très grande université. Il demanda des conseils à ses parents pour ça. Et après ... On va probablement le recruter. Pour s'inspirer, il décida de voir ce que ses modèles avaient fait de leurs vies. Et il les copia dans son agenda.

Ce fut très intéressant, mais ça fit apparaitre une autre question d'orientation qui amena de longue réflexion. Il se sentait un peu à l'écart du groupe, parfois. Est-ce que c'était parce qu'il est homosexuel ? Son grand-père disait régulièrement que c'était des gens bizarres. Son auteur favori était bizarre, se sentait en décalage avec le monde et était homosexuel. Donc, s'il se sentait différent, il était probablement homosexuel. Logique. En plus, les filles étaient bizarres alors que les garçons étaient rassurants. Alors, il décida d'être homosexuel, mais pas trop. Il se mit à lire quelques mangas en lien avec ça. Il trouvait les histoires sympathiques. I refusa de passer trop de temps avec les filles, de s'adonner aux fausses romances du collège et du lycée, disant aux courageuses qu'il n'était pas intéressé. Elles étaient mignonnes pourtant, et parfois son corps lui chuchotait des choses qu'il tentait d'évacuer de sa tête. Il supposa que c'était juste parce que c'était ce qu'il aurait à faire plus tard pour avoir des enfants. De toute façon, ça ne servait à rien. Il allait être marié à une femme, avoir des enfants et rester dans le placard, comme son auteur favori !

Durant son temps en ligne, cherchant à fuir le contact social, il a eu l'occasion de rencontrer des garçons portant un intérêt à la chose tout comme lui. La différence venait du fait qu'ils étaient beaucoup plus confiants en leur orientation qu'Aoi. Il reçut des propositions. Sans attache, sans conséquences. Des simples balbutiements amoureux de jeunesse, des mains maladroites et des mots doux. Il refusa tout cela en bloc également, cette fois incapable de se le justifier en prétendant préférer les hommes. Ce qui, après réflexion, il s'expliqua à lui-même en disant que ce genre de choses ne sont que des distractions qui l'éloignent de ses études et de sa carrière. Qu'être jeté aux chiens affamés du monde des sentiments n'avait que peu d'intérêt. Et que, à défaut d'être mieux, même s'il lui arrive aussi de sentir des pics de chaleur le titiller, il peut éviter de faire souffrir d'autres personnes à ce sujet. Il ferma donc cette parenthèse en se disant simplement qu'il allait attendre les ordres de l'incontestable, étant de toute façon incapable de faire le choix lui-même.


Partie 3:

… et le jaune sont ensuite apparus.

En grandissant, l’adorable jeune garçon obéissant à ses aînés est devenu un adorable jeune homme obéissant à ses ainés. Des notes quasi-parfaites, un travail régulier, son nom de famille ainsi qu’une bonne éducation accompagnée de conseils avisés lui ont permis de se trouver une place parmi ses camarades, mais également au sein de la bonne société japonaise. Il adopta les codes de celle-ci, les manières, les discussions un peu vaines sans être déplaisantes. Étant l’héritier de la famille, on ne lui avait laissé aucune surprise sur le rôle qui l’attendait et dans lequel il se devait, au minimum, d’exceller. Alors, il se prépara. Il mit dans son sac de belles citations, des phrases de grand manitou qu’on suppose intelligentes à défaut de leur trouver du sens. Des opinions préparées à l’avance pour être un peu trop radicales, pleines de la fougue de la jeunesse, tout en allant dans le même sens que ce que le reste de sa famille défend. Lors des inévitables discussions politiques avec ses camarades de classe, il tenta d’aller de l’avant et d’imposer ses idées, non sans un certain succès. Il faut dire que passer des heures à débattre en ligne à ce sujet, à tenter de convaincre les lecteurs cherchant à se trouver une opinion plutôt que l’interlocuteur aux arguments travaillés, ont été utiles à ce sujet. Des chiffres basés sur une étude que personne n’a le temps de vérifier, des appels au patriotisme de ses camarades, des références littéraires n’ont pas manqués de marquer l’esprit de certain de ses camarades. Certains ont même trouvé à sa manière un peu froide, un peu trop intello, de parler un certain charme.

Après avoir eu un score quasi-parfait à son certificat de fin d'étude, il intégra l'université de Tokyo en administration publique. Ça s'est fait sans grande surprise, lui ouvrant à la fois les portes de la politique et de grandes entreprises tout en ayant le prestige d'une formation de très haut niveau. Au sein de l'université, il a intégré le cercle étudiant lié au parti libéral-démocrate dans lequel il n'a eu aucun mal à se trouver une place grâce à son nom de famille. Il se chargea notamment d'organiser notamment une modeste manifestation anti-incontrôlable.

Entre-temps, son père et sa mère ont divorcés. Ça n’a pas changé grand-chose à sa vie, pour être honnête, si ce n’est que son père fut encore moins présent que d’habitude pour lui, car n’étant plus soumis aux obligations (au sens propre) de la vie conjugale. Il était libre de voir son père, ça s’est passé de façon relativement nette et le fait d’avoir uniquement le nom de famille de sa mère fut une sorte de fierté pour lui.

Lors des évènements de Shukumei, il était bien à l’abri dans la résidence des Yazawa et n’en a donc pas souffert directement. Il a néanmoins participé aux mesures du gouvernement pour aider les personnes en ayant souffert, notamment en participant pendant plusieurs jours à la préparation et distribution de nourriture dans les abris de fortunes. Bien qu’ayant été discret, il a été reconnu lors des distributions par quelques personnes puis commentée de quelques lignes dans la gazette locale le lendemain.

Rien de particulièrement notable lors de la pandémie et de Soosaku : celui-ci a fait de la récupération politique contre les gaijins et apporté « son soutien complet et ses applaudissements » à la milice.

Elles sont venues à moi.

Je veux voir.


Aujourd'hui, Papy est mort. Ce fut un sacré choc. Pas une surprise, celui-ci n'étant clairement plus de première jeunesse, mais quand même un sacré choc. Des années de pression et d'attentes qui mènent à ça. Quelqu'un de mort, et toujours aucun sentiment d'avoir accompli quelque chose. Un petit commentaire, un sous-entendu, même une phrase un peu étrange pour dire qu'il ressentait, sans aller jusqu'à la fierté, un peu de reconnaissance pour ce que j'ai fait. Ce que je suis devenu. Je suppose, après réflexion, qu'il n'y a rien dans ma vie qui fut particulièrement notable ou digne d'un tel honneur.

L’objectif reste le même : la réussite, l’honneur, rendre la famille fière. La pression n’a pas changé. Le sentiment d’être observé, soupçonné de devenir un traitre au moindre moment de faiblesse est toujours intact, épargné des affres du temps. Ma récompense, une caresse sur la tête accompagnée d’un discret « Je suis fier de toi » est mort. Mais pas la tâche. Je suppose qu’une vie passée à l’abri derrière ma fenêtre, regardant le monde passer devant moi n’a rien d’incroyable et rien de bien spécial. Le sang rouge, l’or jaune, la neige blanche et la nuit noire … J’aimerais un jour pouvoir les atteindre.

Un jour.

Non.


Bientôt.

Espace
PHYSIQUE:

« La vraie beauté est quelque chose qui attaque, surpasse, prend et finalement détruit. »

Des cheveux bruns foncés aux éclats savamment décoiffé, reflet confortable et acceptable de la sauvagerie fantasque de la jeunesse dans lesquelles on aimerait mettre sa main pour vérifier soi-même à l'occasion d'une caresse sa souplesse, sa douceur. Quelque chose de naturel semble s'en dégager, ces ceux-ci semblant presque laissé au hasard sans pour autant paraître négligé, illusion d'improvisation qu'on regarde sans trop y penser.

Une peau claire, lisse et entretenue avec attention, un parchemin sépia sur lequel s'écrivent ses émotions. Un pli rieur au coin de l'œil. Un mouvement discret au coin de ses lèvres d'un rose pâle quasi-féminin. Un roulement informel des yeux précis et travaillé, réalité fausse, mais oh combien agréable, qui met en valeur deux iris foncées couverts par de long cils. Celles-ci apparaissent noir au loin et à l'ombre, mais ses iris brunes apparaissent quasiment rouges à la lumière du soleil. Un relief plat pour un visage ovale, à peine nuancé par un nez discret et des sourcils fin. Profil typiquement japonais.

Un corps d'éphèbe, quelque part entre le pantin, l'athlète et la peluche. Quelques courbes fines obtenue par l'exercice physique, suffisamment visibles pour être touchées et suffisamment discrètes pour être ignorées. Tout en douceur, en finesse, en délicatesse. Des épaules droites et légèrement tombantes soulignant son cou délicat. Une taille correcte, supérieure à celle de la moyenne de son âge de quelques points sans pour autant faire de lui un curieux géant. Rien d'exubérant, pas de traits qui sautent au visage et à l'esprit si ce n'est une impression nette et claire de beauté. On pourrait ajouter, mais il n'y a rien à retirer. Simple, classique, mais élégant.

Il faut admettre qu'il est plutôt beau.

C'est voulu.

S'il serait facile de mettre tout ça derrière un bon patrimoine génétique et beaucoup de chance, la vérité est que la beauté s'achète. Des crèmes, des coiffeurs, un bon régime, de bon vêtements. Un savant mélange de travail d'acteur et d'hexis corporelle pour le faire apparaitre imposant et adorable, faces opposées sans être contraires. Les dés du destins ont été pipés avec de l'or, remplaçant chance avec préparation et imperfection avec illusion.

Les cernes en dessous de ses yeux sont oubliées, cachées. Les boutons ingrats sont traités, le gras et les pellicules du stress et de la détresse, reliques des jours sombres, disparaissent dans la mousse blanche. Des vêtements élégants, affichant sa classe sociale sans la jeter aux yeux, soulignent son corps et mettent ses formes en valeur en cachant ses côtes légèrement visibles, héritage de ses repas sacrifiés sur l'hôtel du travail. Son implémentation des cheveux, un peu basse, est régulièrement traitée par des visites chez le coiffeur. Il est aussi imparfait que n'importe qui: il le cache simplement sous le tapis en espérant qu'on ne creuse pas trop. Il met des chaussures à talon quand il doit faire face à quelqu'un légèrement plus grand, des vêtements plus serrés quand des esprits pervers doivent être impressionnées.

ça ne le dérange pas tellement. Il n'a pas d'avis sur ses vêtements. Il faut dire qu'il n'a pas à en avoir. Il demande des conseils à des proches, laisse d'autres personnes prendre ce genre de décision à sa place. Il porte ce qui lui va, la solution aux attentes qu'il y a pour ses vêtements. Ses habits ne sont pas une extension de sa personnalité. Son corps non plus, pour ce que ça change. Des ongles nets et propres, qu'il a couvert d'un vernis amer pendant plusieurs mois pour s'empêcher de les ronger en période de stress. Un visage toujours soigné, sans poils de barbe ou sourcil irrégulier incongru. Des lunettes de lecture élégantes pour complimenter son visage en lui donnant un peu plus de sérieux tout en reposant sa vue parfois un peu défaillante.

Sa voix est, quand tout se passe bien, calme et mesurée, un flot tranquille ne s'éloignant de son lit factuel et neutre que pour glorifier avec sincérité ou répugner avec distance. Elle se teint d'émotion pour tenter d'atteindre l'inatteignable, mais n'exprime qu'un vague mépris pour ce qui ne vaut pas la peine de se baisser. En privé ou quand la situation l'exige, parfois, des émotions lui échappent. Il rit. Il roule des yeux. Des petites mimiques mignonnes et des tons enfantins. Difficile de dire si c'est pour charmer ou parce que le masque tombe. Mais sa surprise et sa gêne ont définitivement tous les airs du réel quand ses joues rougissent et sa voix tremble.

ESPRIT
MENTAL:
« Une personne qui pense tout le temps
N'a rien d'autre à penser que des pensées
Ainsi, elle perd le contact avec la réalité
Et vit dans un monde d'illusions »


Une autre nuit sans sommeil. Chaude, lourde. étouffante. Tout son corps lui supplie de mettre fin à cette douloureuse fatigue, d'arrêter de se torturer avec ces pensées migraineuses qui lui rongent le crâne. Mais il ne lâche pas. Comme si une solution à un problème inconnu allait soudain lui apparaitre pour lui permettre d'avoir une meilleure nuit et de meilleurs matins.

Enfin, matins... Il ne le formulerait pas nécessairement comme ça. Il se lève plutôt l'après-midi, en ce moment, à son grand déplaisir. Il aimerait se lever tôt et se coucher tôt, mais il n'y arrive pas en dehors des périodes intensives de cours. Avoir du temps libre est si rare, si précieux. Pourquoi le remplir ?

Mais n'est-ce pas un peu fataliste comme point de vue ? Il pourrait rechercher des solutions à ce problème. Consulter quelqu'un, régler son téléphone pour se réveiller plus tôt. Il est trop fatigué pour le faire maintenant. Demain, il aura oublié. Ou il prétendra l'avoir oublié pour ne pas avoir à faire cet effort. Ce n'est pas comme si c'était la seule chose qu'il prétendait oublier.

Tic. Tac.

Eteindre le réveil qu'il n'utilise pas pour qu'il arrête de faire du bruit en fait partie. Ça fait quelques ... Semaines qu'il se promet de le faire demain. Le bruit n'est pas fort, mais il est suffisant pour remplir l'esprit qu'il tente désespérément de vider. Il lui semblait pourtant l'avoir fait, mais il est possible qu'il s'y soit mal pris. Ou bien ... Ou bien il a tant entendu ce bruit qu'il s'est incrusté dans ses pensées, comme une musique qui reste en tête. Une mélodie sans autre sens que de lui indiquer qu'il y a un problème dans sa tête. Si, comme une bête, il pouvait juste arrêter de penser... Tout serait plus simple. Sa capacité à penser lui bloque la douceur des bras de Morphée. La liberté est une prison.

Il retourna son oreiller, espérant trouver un peu de fraicheur de l'autre côté. Celui-ci restait malgré tout un peu trop plat, un peu trop dur.

Tic. Tac.

Est-ce qu'il est en train de devenir fou ? Est-ce qu'il l'est déjà devenu ? Ses propos et actions sont cohérents, il suppose. Lors du dernier diner auquel il a participé, il n'eut aucun mal à maintenir des discussions pseudo-intellectuelles banales mais nécessaires pour montrer son appartenance à une certaine caste sociale. Aucune remarque, aucun regard surpris d'une soudaine incongruité. Ça lui demande des efforts pour contenir des idées soudaines qui lui remplissent l'esprit, pour se retenir de s'enfuir loin du bruit pour retourner dans sa chambre, mais il réussit à maintenir une apparence sérieuse et professionnelle quand il doit jouer à l'adulte. Puis les sourires gênés, les traits d'humours et les erreurs de jeunesses sans importance quand il doit de nouveau reprendre son statut d'enfant, de jeune premier de la classe prometteur qui reconnaît son tort face à l'expérience et au bon sens des anciens. Celui qui fait savoir son amitié par des lieux communs partagés de son rang, qui joue à charmer et être charmé par politesse. Toujours les réactions attendues, la bonne réflexion au bon moment. Non, il ne doit pas être fou.

Ou bien est-ce qu'il y avait des regards lourds de sens sans qu'il ne le remarque ? Il n'est pas très doué avec les émotions des autres. Probablement pas, sa mère lui aurait fait la remarque après. Ou bien elle pourrait avoir peur de le blesser ... ? Ce n'est pas son genre. Quoique. Après tout, peut-être qu'il se cherche juste des excuses pour ne pas admettre que les gens ont un problème avec lui. Qu'il est un poids pour ses proches. Personne n'imagine à quel point on peut mentir sur l'état de son propre cœur.

Tic. Tac.

Il se retourna de nouveau, tentant de se trouver des choses dépendantes de lui et non des autres pour se convaincre. Il a eu de bons résultats à l'école, qui sembleraient confirmer qu'il n'est pas fou ni incompétent. Un fou ne pourrait pas réussir les tests pour rentrer dans les écoles les plus sélectives. Il a réussi à se faire respecter parmi ses pairs à grand coup de manipulations et de promesses, de bons mots et de mauvaises actions. Est-ce que ce n'est pas déjà un pas dans le bon sens ? Une preuve qu'il dispose des qualités et des capacités nécessairespour continuer son existence normalement. Et pourtant, il n'arrive pas à en être fier. C'est une simple manifestation de la reproduction sociale, après tout. Une reproduction de formules, méthodes et informations à l'identique pour garder une pensée à l'identique. Appliquer les mots, les chiffres, les idées proprement sans prétendre faire mieux.

C'est de la discipline. Une discipline rigoureuse pour ne pas sombrer dans le chaos, l'anarchie. Continuer la voie de la sagesse et de l'acceptation suivant le chemin tracé pour lui en espérant être un engrenage plutôt qu'un grain de sable. D'autre l'ont compris avant lui. Il faut du noir pour faire apparaître le blanc. À chercher la douceur, la tendresse plutôt que le triste nécessaire du contrôle de soi, on finit par devenir Incontrôlable. Il faut être dur, sans pitié inutile. Eviter les agréables caresses et les mots doux de ceux qu'on aime, la tendre faiblesse des jours heureux. Il faudrait qu'il soit droit et net comme un coup de hache. Eliminer ce qu'il reste de tendre en lui, ses moments d'attachante maladresse et de tendresse sans contrepartie, la douceur et la sincérité qui s'échappent par accident quand il est surpris. Il faudrait qu'il soit aussi dur que ses modèles. Il faudrait être ... Méchant ?

Tic. Tac.

Est-ce que penser ça fait de lui quelqu'un de mal ? Un méchant fou. Comme dans les histoires. Peut-être. Il faut dire que ses violents discours envers ceux d'une autre naissance, d'une autre culture ou avec d'autres idées sont matières à réflexion là-dessus. Mais ça pourrait également être dur pour le bien commun. C'est compliqué comme question, de savoir si on peut qualifier quelqu'un de bon ou mauvais. La réussite et l'échec ne sont, somme toute, que manifestations de la nature. Le bien et le mal sont, par contre, des valeurs humaines. Et Aoi n'est pas très à l'aise avec les êtres humains. C'est un rôle qu'il est prêt à jouer. S'il est un méchant fou, un mal nécessaire sociale, est-ce qu'il n'est pas étrange qu'il donne de l'argent à des associations caritatives ? Il fait des dons de nourriture et de produits hygiéniques aux personnes dans le besoin. Il a participé à des distributions de nourriture pour les sans-abris après Shukumei, menant sa tâche indépendamment de la personne.

Pour pousser les choses un peu plus loin, pourrait même le qualifier de quelqu'un de sympathique, bien qu'un peu timide et fortement prosélyte dans ses idées politiques. Il est calme, curieux, cultivé, parfois joueur, souvent généreux et définitivement loyal ... Même sa timidité et son côté solitaire, son mépris nonchalant, ont quelque chose d'attachant en inspirant une certaine sorte de pitié pour lui. Ses relations sociales et sa famille savent qu'il est disponible à toute heure pour venir en aide à ceux qui en ont besoin et il fréquente régulièrement les associations caritatives afin de proposer son aide lors de son temps libre. Il a indéniablement le sens de la famille, ce qui se manifeste par le fait qu'il appelle sa mère tous les jours où il n'a pas l'occasion de lui parler en face-à-face. Il est joueur avec son frère et fait de son mieux pour passer du temps avec son père quand ce dernier trouve le temps pour des vacances. On pourrait même lui trouver un côté affectueux, bien que celui-ci soit réservé à sa maman et aux animaux.

Est-ce que c'est pour autant une preuve qu'il est quelqu'un de bien ? ça pourrait être pour donner une image positive de lui-même aux autres. Ou pour se donner bonne conscience. Non, tout ne doit pas être un mensonge, sinon ses aspects de sa personnalité ne ressortiraient pas dans les situations imprévues.... Il suppose ? Bien que, après réflexion, ça pourrait également être un jeu d'acteur tellement répété qu'il est devenu naturel. Ses discours cyniques et virulents envers les étrangers et tout ce qui s'en approche pourraient également mettre en doute cette vision, bien qu'il puisse se rétorquer qu'il le fait pour le bien de son pays et de ses habitants. L'altruisme est un système de défense comme les autres. Il n'y a pas à se poser la question du bien et du mal, simplement à suivre les règles. Aider son prochain, quitte à sortir des sentiers battus pour rechercher des personnes en difficulté ... Il fait ce qu'il peut pour suivre le code de la vertu. C'est de la discipline également. Aucun mérite là-dedans.

Tic. Tac.

Car il ne fait pas ça pour le mérite. Il ne doit pas le faire pour le mérite, du moins. La question du mérite n'aurait pas dû se poser, ce n'était qu'un sursaut d'égoïste de sa part. Il le fait car ça doit être fait. Chaque chose doit accepter sa place, car le ciel ne pardonnera aucune rébellion. Pas besoin d'une quelconque divinité pour appliquer ce principe, des millénaires de civilisation et de tissage d'une toile d'attentes suffisant à rendre évidente ces besoins. Alors, il suivra le chemin tracé pour lui comme une goutte d'eau dans une rivière. Il est né, est rentré dans une excellente primaire qui l'a mené dans un excellent collège qui l'a lui-même mené dans un excellent lycée et ce dernier lui a permis de rentrer dans une excellente université. Une fois que celle-ci sera finie, il pourrait commencer une carrière banale dans une excellente institution. Servir son pays. Servir ses idées. Servir sa culture. Faire écrire un livre à son nom ou avoir un gosse quelque part là-dedans. Puis se suicider. De préférence une mort de méchant ambigu. Il faut une bonne occasion pour ça, mais ça ne manquera pas de se présenter. Il espère faire un coup d'état raté avec une bande de fanatique d'extrême droite, puis se suicider après son échec à convaincre l'armée de le soutenir. Un suicide traditionnel par éventration, avec un ami pour recueillir ses dernières paroles et fermer ses paupières dans une ambiance vaguement homo-érotique. On dira qu'il était visionnaire ou un fou dangereux, le gouvernement aurait aimé appliquer ses principes mais l'opinion publique ne pouvait soutenir. En apprenant la nouvelle, un membre de sa famille fera de la récupération politique, son éditeur demandera qu'on imprime de nouveaux exemplaires de ses livres. Tout était prévu, il n'y a plus qu'à se laisser porter par le vent. Aucun mérite.
Car il ne fait pas ça pour le mérite. Il ne doit pas le faire pour le mérite, du moins. La question du mérite n'aurait pas dû se poser, ce n'était qu'un sursaut d'égoïste de sa part. Il le fait car ça doit être fait. Chaque chose doit accepter sa place, car le ciel ne pardonnera aucune rébellion. Pas besoin d'une quelconque divinité pour appliquer ce principe, des millénaires de civilisation et de tissage d'une toile d'attentes suffisant à rendre évidente ces besoins. Alors, il suivra le chemin tracé pour lui comme une goutte d'eau dans une rivière. Il est né, est rentré dans une excellente primaire qui l'a mené dans un excellent collège qui l'a lui-même mené dans un excellent lycée et ce dernier lui a permis de rentrer dans une excellente université. Une fois que celle-ci sera finie, il pourrait commencer une carrière banale dans une excellente institution. Servir son pays. Servir ses idées. Servir sa culture. Faire écrire un livre à son nom ou avoir un gosse quelque part là-dedans. Puis se suicider. De préférence une mort de méchant ambigu. Il faut une bonne occasion pour ça, mais ça ne manquera pas de se présenter. Il espère faire un coup d'état raté avec une bande de fanatique d'extrême droite, puis se suicider après son échec à convaincre l'armée de le soutenir. Un suicide traditionnel par éventration, avec un ami pour recueillir ses dernières paroles et fermer ses paupières dans une ambiance vaguement homo-érotique. On dira qu'il était visionnaire ou un fou dangereux, le gouvernement aurait aimé appliquer ses principes mais l'opinion publique ne pouvait soutenir. En apprenant la nouvelle, un membre de sa famille fera de la récupération politique, son éditeur demandera qu'on imprime de nouveaux exemplaires de ses livres. Tout était prévu, il n'y a plus qu'à se laisser porter par le vent. Aucun mérite.

Sa femme pleurera sa mort. Son petit chat n'aura plus jamais de caresses sur ses genoux et se demandera où est-ce que son papa est parti. Ses enfants n'entendront jamais les mots tant attendus de leur père leur disant qu'il est fier d'eux, ils lui reprocheront d'être parti comme un lâche.

Une vie correcte, une mort honorable. Une victoire ne fait que commencer de nouveaux combats: autant finir sa vie par une noble défaite. Comme prévu. Il se sent prêt. La voie de la vertu se trouve dans la mort, après tout. Lorsqu'il s'agit de choisir entre vivre ou mourir, il n'y a que le choix rapide de la mort. Sinon, on meurt par hasard, sans y trouver de sens. Une histoire sans morale, quoi de plus triste ? On ne peut pas choisir si on va mourir... Mais on peut choisir comment mourir. Ce n'est pas particulièrement difficile. Il faut être déterminé et avancer. Dire que mourir sans atteindre son but, c'est mourir comme un chien, c'est un argument frivole de sophiste. Lorsqu'on est pressé de choisir entre la vie et la mort, il n'est pas nécessaire d'atteindre son but. On va mourir de toute façon. Alors, il faut la préparer, en faire quelque chose de beau. La réviser. En faire une passion. Pouvoir accepter que sa mort, ce n'est pas une fin mais un outil comme un autre. Un outil puissant, un outil qui peut aider notre notion, nos valeurs. Y a-t-il plus grand acte de soutien et d'abnégation que de mourir pour quelque chose ? Etpar conséquence, la vertu, c'est la passion de la mort.

Tic. Tac.

Il essuya ses yeux embrumés d’un revers de manche. Il n’est plus un enfant. Il doit faire face à sa mort comme la feuille fait face au vent. Après, il n’y aura plus de problèmes. Plus de soucis. Ce qui devait être fait sera fait, sa pierre tombale sera la dernière croix sur son agenda. S’il y a un paradis, comme certaines personnes le prétendent, il espère y trouver une calme soirée d’hiver. Confortablement installée sur un canapé douillet, un chat sur les genoux et une tasse de thé dans les mains. Quelqu’un qui le cajole et lui murmure des mots doux d’un air malicieux. Un fond musical de jazz mêlé au bruit des percussions de la pluie sur les vitres. Quelque chose de doux, de tendre. Un endroit où il se sentirait à sa place, sans jugement et sans agenda. Fantasme pathétique.

Mais il n’y aura rien. Pas de musique, pas de chat et pas de mots doux susurrés au creux de son oreille. Sa tâche n’a pas à avoir de récompense. Il doit accepter sa mort pendant sa vie pour pouvoir accepter sa vie pendant sa mort. Sans envie, sans regrets. Comme dans les histoires. Un bon début, une bonne fin, une morale. Le méchant meurt. Le roman reste. La goutte d’eau dans la rivière n’a pas à aller à contre-courant.

Tic. Tac.

On parle souvent de grands combats. De grands guerriers. De personnes qui se sont battues, physiquement et mentalement sur le plan des idées. Mais … Est-ce que cela a vraiment changé quelque chose ? Le bien, le mal. Nos actions. Nos inventions. Si nous ne faisons pas quelque chose, quelqu’un d’autre le fera. Nous ne pleurerons jamais un chef-d’œuvre jamais publié ou la personne qui aurait pu inventer quelque chose sans le faire. Est-ce que cela a encore un sens de se battre, de faire des efforts, de tenter de vaincre des millénaires de civilisation en pensant avoir plus de rôle que les autres ? Ou bien on peut choisir d’être une bête, se battre pour soi-même pour assouvir ses besoins les plus primaires. Du sang. Du sexe. De l’affection. Des bons repas. De vivre comme un chien. Mais il est né humain. Alors, il rejettera tant que c’est possible cette boule dans son ventre, cette chaleur dans sa tête, cette passion de sa vie. Il restera noble jusqu'à la fin.

Alors, il ne reste plus qu’une alternative. Vivre sans rien espérer, sans rien n’aimer, simplement continuer la route que le monde prend et accepter son rôle. Remplir sa vie case par case pour la gloire de ses idées plutôt que pour des passions temporaires. Pas de relations sans intérêt pour le déroulement de l’histoire, de romance à abandonner quand l’Incontestable aura trouvé mieux. Pas de choses qui pourraient un jour lui manquer. Il doit rester fort. Juste s’autoriser les affections nécessaires, les câlins avec sa maman, les instants de compassions devant des personnes en détresses. Parfois, il est difficile de se motiver. De se lever le matin quand ça ne servira à rien. De se forcer à parler à des personnes qui n’ont pas non plus envie de nous parler, tout ça quand bien même notre place sera remplie par une autre goutte d’eau le moment où nous la quitterons. Parfois, il imagine juste rester dans son lit. Parfois, il lui arrive de penser à se battre contre le monde. Espérer un changement miraculeux. Proposer une solution radicale. Toucher la réalité, et que la réalité lui réponde. Exister. Mais ce sentiment, il le jette par-dessus son épaule. Il reste loyal à sa civilisation, sa caste, son monde, ses amis, sa famille, ses codes, ses valeurs. Il tente de ne pas passer ses journées à lire, à discuter avec des lignes de texte sur ordinateur dans son cocon loin du monde. Ce sont des outils, rien de plus. Le confort apporté par cette situation n’est qu’un incongru effet secondaire. Alors, à la place, il se bat pour rester à la même place, sans avancer ou régresser, les deux se confondant dans sa tête. Peut-être que c’est cet isolement qui lui fait aussi mal à la tête. Ou bien son absence. Difficile à dire.

Tic. Tac.

Grande respiration. Qu'est-ce qu'il peut penser comme conneries, quand il est fatigué. Il faut se battre. Il compte jusqu’à 6, puis se redresse dans son lit pour éteindre le réveil. Mettre fin à cette aiguille qui lui traverse le cerveau et noircit ses pensées, conséquence banale d’une procrastination des petites choses de la vie. Déterminé, il pose sa main sur sa table de nuit.

Il n’y a pas de réveil.

Un battement de cœur loupé.

Est-ce qu’il est déjà trop tard ?

Il repasse sa main sur la table de nuit.

Le réveil est là. Juste … Un peu décalé. Après un peu de recherche, il appuie sur le bouton pour l’éteindre. Quelques secondes de silence dans la nuit, dans l’attente d’un bruit qui ne vint pas. Le réveil est finalement éteint. Il n’est pas fou. Le monde ne s’écroulera pas aujourd’hui.

Il essuya une nouvelle perle de rosée de son œil. Tout va bien. Pas de raison d’avoir peur. Demain sera la même journée. Puis un jour, il mourra.

La liberté est une prison.

Bonne nuit Aoi. Dors bien.

Tic.
Tac.


En public:

Idéaliste - Complètement docile envers ses supérieurs - Froid voir méprisant envers les gens qu'il considère comme ses inférieurs - Généreux - Anti-individualiste - Ambitieux sur le plan professionnel et idéologique - Désintéressé sur le plan personnel - Cultivé  - Nationaliste voir ultranationaliste - Ne supporte pas l'échec - Déterministe - Aspire à ressembler à une vision idéalisée de ses modèles - Confiance totale dans l'incontestable - Méfiant

En privé:

Dépressif - Timide - Renfermé - Adore les choses morbides - Un peu edgy par moment - Perd son sang-froid dans les situations inattendues - Enfantin - Curieux - A besoin de se sentir confirmé - Secrètement affectueux - Doux comme un agneau - Très critique envers lui-même - Syndrome de l'imposteur - Collectionne secrètement les choses mignonnes - Intimidé par les femmes - Désabusé envers les hommes  - Les gratouilles sur la tête sont son point faible
Aoi Yazawa
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Mais les gratouilles sur la tête, c'est toujours le mieux Kimi Ga Yo 3912395661 *gratouille* Bienvenu du coup Kimi Ga Yo 1362171446
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WELCOME Kimi Ga Yo 1503925550
ce que j'ai lu est déjà incroyable voilà vrmt bisous Kimi Ga Yo 2837215391
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Yukimori Otsuka
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Jeu 28 Jan - 9:20
Bonjour et bienvenue ! N'hésite pas à préciser lorsque tu auras terminé ta fiche ! Kimi Ga Yo 1362171446
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Ven 29 Jan - 2:17
Merci tout le monde Kimi Ga Yo 2837215391

J'en profite pour dire que ma fiche est terminée ! (ᵔᴥᵔ)
Aoi Yazawa
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Ven 29 Jan - 9:37
Bienvenue très cher neveu 👀 ❤❤
Kintaro Nakashima
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Bienvenue Kimi Ga Yo 1362171446

J'ai trop aimé lire ta fiche, surtout le caractère ! ;w;
Pis bon… Dazai quoi, quel bon choix d'avatar Kimi Ga Yo 2837704232
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Arisa Koyama
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Ven 29 Jan - 18:34
Modération de fiche

Le staff de Just Married te souhaite la bienvenue sur le forum ! ♥

Introduction
Bienvenue sur le forum le fils Yazawa. 👀 Qu'il fasse bien la fierté de sa chère maman. Kimi Ga Yo 3473897349

Histoire

J'ai relevé des petites erreurs à corriger :

fonctionne les téléphones
ce ses modèles
déplaisante
intelligente
radicale

Il supposa que c’était juste parce que c’était ce qu’il aurait à faire plus tard pour avoir des enfants. De toute façon, ça ne servait à rien. Il allait être marié à une femme,  - à titre d'information → attention, sous l'Incontestable il est tout à fait possible de se retrouver marier à une personne du même genre que nous et on peut avoir un enfant par adoption par ex !
Caractère

sont cohérentes
nécessaire
a chambre
jeunesses
semblerait
qui s'échappe
idées politique
noblesse défaite – noble défaite

Sinon R.A.S
Physique

cheveux...décoiffé – ils étaient noirs sur ton ancien avatar, mais ils sont plus bruns ici.
surmontée
ignoré
souligne
visible
sacrifié
échappe
Conclusion
Globalement, je n'ai rien à te redire il y a simplement des fautes à corriger. Aoi m'a l'air assez intrigunt je dois l'avouer, on semble le cerner et en même temps pas, je demande à le voir interagir avec les autres. Kimi Ga Yo 3766924225
Attention juste à certains passages (notamment dans le caractère) qui peuvent paraître lourds lors de la lecture, mais c'est une question de point de vue.

N'hésites pas à mettre les fautes corrigées en gras, couleur ou de les souligner pour que ce soit plus simple !

Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)

Modération : 1/3

Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension. ♥
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Ven 29 Jan - 20:48
Argh, il était temps que je reprenne le français. Kimi Ga Yo 128457956

C'est corrigé ! Et mis en gras, pour me faire pardonner Kimi Ga Yo 1858451716
Aoi Yazawa
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Ven 29 Jan - 21:06
Héhé, tout est bon !

Amuse-toi bien Kimi Ga Yo 2984341854

Pré-validation par Arisa
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
Arisa Koyama
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Tu es validé(e) !

Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !

N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.
• De réserver votre avatar ; Réservation avatars
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici ! ♥
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites. ♥

& Surtout, AMUSEZ-VOUS !

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ◆ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

Kimi Ga Yo Makoto%20-%20signature
Merci Lucci, Zach (notamment pour le vava dessiné avec Kiyo ♥) et Lucas pour les avatars et kits Kimi Ga Yo 1647638966

Spoiler:
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