la révolte contre ce qui peut être changé est un devoir. » - [Charles Dollfus]

Prénom.s : Ibiki
Âge : 31 ans – 29.03.2081.
Genre : Masculin.
Origines : Japonais.
Activité : Mercenaire, il fait des petits boulots pour la plèbes, parfois les yakuzas. Par contre il refuse de tuer. Mais tabasser ça va. Il a un point d'honneur à ne jamais trop poser de questions en dehors de sa sécurité et d'être neutre et indépendant.
Sexualité : Bisexuel tendant vers une homosexualité non assumée.
Avatar : Ivan Berk de Deus Ex : Mankind Divided.
Règlement : - Validé - Ari
Chemin … On parle d'un temps où les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre.
Autre : Ce personnage a déjà été créé sous l'ancien Staff de JM. Je n'ai que peu changer son histoire jusqu'à la manif' et les informations sur l'Incontestable et la puce m'ont été donné par MP par l'ancien Staff et validé. Ne sachant pas si votre point de vu le système a changé depuis, si ce que j'ai écrit pose problème, merci de me dire comment ça se passe pour vous, je changerai.

Alors pour commencer, je fais un mètre soixante-trois… non mais… Oké ! J’en fais que cinquante-neuf à la base… je triche… bon, c’est qu’un détail ! Oui, je sais que tu veux les détails !!! Ta gueule et laisse-moi causer ! Merde à la fin !
Donc ouai, je suis petit, quand j’ai atteint mon max, je ne dépassais pas les… cinquante-neuf… j’vous jure, j’ai la haine. A un centimètre près là ! Le pire, c’est qu’ils sont tous super-grands dans ma famille, on dirait qu’ils ont tout pompé pour la taille avant que je naisse, ces enfoirés. Ou sinon, ma mère donneuse d’ovule était une naine. Avec, j’ai un poids relativement bien équilibré… oui… oui ce sont des poignées d’amour, fous leur la paix Hidan tu fais chier ! C’est la bière ça… et les snacks aussi… ouai j’bouffe mal, mais tu me vois brouter moi ?... Quoi oui ? Mais non de la salade ducon !
Après je suis relativement pale, faut dire que je ne dois pas trop m’exposer au soleil à cause de mes brûlures et ma peau de bébé… fragile ! J’ai dit fragile !!! Mais merde arrêtez de me souffler des conneries ! Les brûlures ? On y reviendra plus tard, c’est une longue histoire.
Niveau gueule, j’ai un visage carré, métissé asiat’ caucasien, j’ai donc la chance de pouvoir avec une barbe qui va super bien avec mes cheveux marron en pagailles… et non ça ne fait pas clodo ! Petit détail, j’ai une cicatrice sur la lèvre. Mes yeux ? Ah, vous avez remarqué. Alors non, je ne suis pas du tout vairon en fait, à la base, j’ai les yeux jaunes rapaces, justes que le droit est borgne, donc maintenant, il est blanc. Ouai, j’vois que dalle de cet œil, il a brûlé.
En gros, pour faire simple, j’me suis pris une explosion dans la gueule. Forcément, ça fait des dégâts et quand je dis dégâts, c’est que je n’ai pas perdu qu’un œil dans l’affaire, mais aussi mes membres, enfin trois, le premier, je l’ai perdu à cause des miliciens, enfin… l’explosion, c’est leur faute aussi hein ! Mais ce n’était pas au même moment quoi. Ouai c’est du mecha tout ça, d’où le mètre soixante-trois maintenant. Bah oui, j’en ai profité pour grappiller trois centimètres, faut pas déconner en plus de leur donner une forme me permettant de courir plus vite et sauter plus haut et loin lors de mes moments de fuite et parcours pour semer les keufs. Bon après, j’ne peux pas mettre de pantalon… non mais je ne me balade pas queue à l’air, j’mets des shorts ! Quand même ! Et un gros manteau parce que je suis frileux. Pour ça que j’aime bien brûler des trucs, ça réchauffe.
Hidan… répète encore que je fais moins d'un mètre car je suis les trois quarts du temps en fauteuil et je te montre à quoi ressemble ta prostate !!! Oui parce que marcher me fait mal alors j'enlève mes prothèses jambières la plupart du temps...
Sinon, niveau mains, ça va, c'est assez fluide, même si je galère avec le langage des signes. Ah non parce que vous croyez qu'en me prenant une bombe à bout portant, j'allais encore avoir dix sur dix aux oreilles ? Bah non, je suis sourd, enfin, j'entends très mal, comprenant deux mots sur cinq avec des acouphènes de merde ! Donc dès qu'il y a trop de bruit, bah, c'est la merde, autant dire que je suis complètement sourd. Enfin bon, j'arrive à dire "Je t'emmerde" en signes, pour moi, c'est le principal et le plus facile à faire : tu fermes ton poing et tu soulèves juste le majeur ; en plus, tout le monde le comprend celui-là, surtout mes voisins qui supportent pas ma musique... pourtant je la mets pas si fort !!!
YOSHII Gôta – Un bon pote.
« Ibiki, c’est le phénix dans Saint Seiya, non ? C'est Ikki le phénix ? Ah on parle de cet Ibiki !!!? Non mais c’est aussi un phénix ce mec, même à moitié mort il se relève. Et le pire c’est que ça ne l’arrête pas, c’est même pire, il revient à la charge. Plus tête de mule tu meurs. Sérieux, si on me dit qu'il est du signe du Bélier je ne serais pas étonné. A moins qu’il soit juste très con. Mais bon, c’est pour ça qu’on l’aime. »USHIO Hidan – Meilleur pote.
« Ibiki ? En un mot, c’est un « trou du cul ». Bon ok ça fait trois et je t’emmerde. Sérieux ce type, on ne peut avoir aucune conversation avec lui. Du moins sur le sujet « Incontestable », si tu veux une bonne soirée avec lui, ne jamais, ô grand jamais ! Le lancer sur ce sujet. Car soit il te fout une grenade dans la main pour que tu la jettes sur un milicien, soit il te la fout dans la gueule. La neutralité, il ne connaît pas. Tu es avec lui ou contre lui. »TAKIZAWA Absolem – Le grand-frère milicien.
« Ce que je pense de ce mec. Il baise bien… après on n’a pas trop discuté faut dire, on était que plan cul à la base… non je ne sais pas quoi dire sur lui, franchement ! »ISHIMARU Yôkô – La mère de la gosse.
« Quand tu vois Ibiki pour la première fois, tu te dis qu’il n’a pas l’air aimable… puis très vite tu comprends que tu aurais préféré qu’il le soit. Il a un humour assez gras en fait et merdique… mais ça fait rire au bout d’un moment, pas parce que c’est drôle, mais juste pathétique. »YOSHII Gôta – Un bon pote.
« Si vous voulez faire plaisir à Ibiki ou qu’il vous lâche la grappe, offrez-lui un pingouin. Si si un pingouin… c’est sa faiblesse sentimentale. Ce qu’il fout avec ? Je ne veux pas savoir, mais je sais qu’il adore les pingouins. »USHIO Hidan – Meilleur pote.
« Perso’ je dirais qu’une chose, si par malheur Takizawa finissait marié par la machine qu’il hait le plus au monde, j’espère que sa « femme » saura se défendre… il n’hésiterait pas à tuer plutôt que se plier aux exigences du gouvernement. Sérieux, ce n’est pas encore arrivé, et je ne préfère pas y penser. Quoique, il peut se montrer surprenant. Sérieux, j'aimerai éviter de l'embarquer en prison… »TAKIZAWA Absolem – Le grand-frère milicien.
« Ibiki, il est trop mignon quand il est avec sa fille. Il n'en a pas l'air, mais c'est un vrai papa poule. Il est soigneux, doux, joue tout le temps avec elle. Et quand il me la confit, j'ai le droit à une liste de milles recommandations. Il s'en occupe seul depuis qu'elle est née et franchement, c'est un bon père. Beaucoup disent qu'il a tenu le coup car il n'a pas encore fait sauter la machine, mais en réalité, il m'a dit qu'il ne voulait pas abandonner sa fille. Elle est tout pour lui. »LOYD Nobue – La petite sœur de cœur.
« Je me suis toujours demandé ce qu’il l’a amené là, il n’est pas que doué pour se rebeller, il a un don pour fabriquer des choses, réparer, comprendre et manipuler. Vous pensez qu’il les a eus où ses membres bioniques, c’est un putain de biomécanicien ! Mais il ne sert même pas de son talent pour vivre, juste pour lui. Ça le ferait trop chier d’aider un pro’con. »YOSHII Gôta – Un bon pote.
« Parfois je me demande, entre les médoc’ et la drogue, ce qui va le tuer en premier, car il accumule bien le con. »YOSHII Gôta – Un bon pote.
« Ce mec, c'est un professionnel. On peut lui confier n'importe quel colis, il le livrera sans poser de question ou regarder dedans en temps et en heure. Sa discrétion est assez appréciable. »Un gars de la plèbe.
« Ibiki, faut jamais le lancer dans un jeu à boire. Ah non pas qu’il tient bien l’alcool, c’est l’extrême inverse en fait… le truc c’est qu’après il faut le ramener. Vous avez déjà porté un cyborg vous ? Bah c’est lourd, TRES lourd, en plus de devoir supporter son humour de merde qui est exacerbé avec deux gouttes d’alcool. »YOSHII Gôta – Un bon pote.
« Lui ? Un dangereux rebelle ? Euh... ouai... enfin en tant que colloc', quand tu le vois plusieurs fois, le soir avec sa peluche pingouin dans les bras, son bol de chocapic sur les genoux à regarder des Disney... ça casse un peu le mythe du rebelle badass... sinon son Disney préféré c'est Bambi et faut que je le console à chaque fois que la maman meurt... Non mais lui dites pas que j'ai dit ça, il va me tuer ! »USHIO Hidan – Meilleur pote.
« Ibiki, je pense que c'est un homme qui souffre beaucoup, autant physiquement – vous avez vu son corps ? – que mentalement. Il n'est pas fait pour vivre dans cette dictature. Et pourtant, je ne l'ai jamais vu pleurer, je ne sais pas où il trouve cette volonté de vivre. »LOYD Nobue – La petite sœur de cœur.
LE COMMENCEMENT
[29.03.2081 - 0 ans]
Will Cady - What Fills The Gap (feat. Alan Watts)
Vous connaissez les bébés capotes trouées ? Non mais si, ces bébés qui vous tombent sur les bras sans demander parce que vous n’avez pas vu ce putain de trou dans le préservatif ! Bah moi, je suis ce genre de bébé, sauf que la capote trouée, elle s’appelle Incontestable.
Je suis le quatrième d’une fratrie de glands, né sous la demande de la machine. Si elle avait su qu’elle m’aurait sur le dos aujourd’hui, elle n’aurait sans doute jamais ordonné à mes darons de me créer et se serait gentiment branlée en solitaire à la place. Pas sûr qu’une machine puisse faire ça, mais voyez l’idée. Le pire dans tout ça, c’est qu’après avoir donné naissance à trois gamins, ma mère était trop vieille pour en faire un quatrième, enfin vieille, disons que pour madame la ménopause est arrivée assez tôt. Donc en plus d’imposer un autre chiard à la famille Takizawa, ils devaient se faire chier à savoir comment l’avoir. Evidemment, il y avait l’adoption – t’ain je l’aurais eu mauvaise d’être ici à cause de deux crétins qui ne pouvaient pas faire de gosses – mais heureusement ce n’est pas le cas, je suis de leur sang. Putain. Grâce à la magie de la médecine : La PMA ! Donc comme ma mère n’avait pas d’ovule, bah c’est une inconnue qui en a filé un. Ouai en gros, ma mère, ce n’est pas ma mère et c’est pour ça que je me tape une gueule de semi-caucasien. Perso’, ça m’arrange, ressembler à tous ses cons obéissants m’aurait fait profondément chier.
Je n’ai pas grand-chose à raconter sur mon enfance, elle est normale quoi. Malgré l’imposition, mes parents m’aimaient, j’allais à l’école, je cassais des gueules à ceux qui remettaient en cause mes origines. La routine quoi ! Quoique, quitte à être métisse, j’aurais bien aimé être grand, ne pas avoir le gène nain des nippons – d’autant plus que dans ma famille ils sont plutôt grands – et bah non, je suis le plus petit de la fratrie. Je pensais qu’au moins à l’adolescence j’aurais une grosse poussée de croissance qui me niquerait les articulations, même pas ! Donc forcément, gamin, on me faisait un peu chier pour ça avec ma taille de gonzesse, enfin pas trop non plus, car bon hein ! Je frappais fort, donc on ne se moquait pas longtemps.
Bref ! Sinon, malgré mon côté casse-cou, je n’étais pas mauvais à l’école, mes moyennes étaient convenables même si elles ne convenaient pas toujours à mes darons. Disons que lorsqu’on ne sait pas trop quoi faire dans la vie, surtout à dix ans où tu as plus envie de savoir qui sera le méchant dans la prochaine saison de Digimon que de connaitre les anciens Empereurs et ministres du pays, bah ce n’est franchement pas motivant de bosser. Pourtant j’avais ma mère sur le dos, et surtout mon frère, Absolem. Lui je l’aime bien… enfin l’aimais bien… c’est mon frère, mais si on devait me demander qui est mon père, j’aurais tendance à dire que c’est lui. Car on peut dire que mon vrai paternel est du genre assez effacé, celui qui m’engueulait, m’apprenait des trucs, me protégeait quand je me foutais dans la merde, c’était le grand frère. Mais concernant les devoirs, c’était lui qui gueulait que j’étais un branleur, tandis que ma sœur, Alice, essayait de me faire bosser de façon plus diplomatique. Elle, c’était ma confidente, je lui racontais tout, et quand je dis tout, c’est tout. Même aujourd’hui je continue à avoir contact avec elle, même si c’est de moins en moins. Puis il y a Sakae, le troisième, né avant moi. Lui il est plutôt calme, effacé, un peu comme mon père, avec lui je jouais énormément aux jeux vidéo, il était assez geek je dois dire, limite Otaku, il n’était pas prise de tête.
Niveau éducation, j’vais pas vous faire un dessin : famille de pro-Incontestable. C’est le genre de truc que, aujourd’hui, je garde pour moi. L’idée d’être né dans une famille de vendus me donne de l’urticaire. Mais au moins, j’ai pu m’approcher de près de la connerie humaine.
Pourtant, quand j’étais gosse, j’y croyais, on m’avait plutôt bien formaté. L’Incontestable, c’était la plus belle merveille du monde, plus besoin de se faire chier à chercher, à draguer, on était sûr de tomber sur l’âme sœur du premier coup, à jamais et passer une belle et heureuse vie. C’était la solution aux problèmes d’isolement, de démographie. L’Incontestable, c’était un dieu créé par les hommes ! Non je n’irais pas jusque-là mais pour certains c’est limite ça.
Heureusement, je n’avais pas non plus une famille à la limite de la religion, du genre à devoir garder sa virginité pour son ou sa promis-e, la seule règle qu’on m’a longuement enfoncée dans le crâne c’était de ne pas tomber amoureux hors mariage, que ça me ferait plus de mal qu’autre chose. Putain… c’est plus facile à dire qu’à faire, ça…
L’INTERDIT
[03.09.2100 - 19 ans]
Low Roar - "Easy Way Out"
Après un long trajet dans les rues de Tokyo dont je ne voyais pas la fin, il me posa sur un lit et je me roulai en boule. Je me sentais mal, super mal, je n’aurais pas dû boire d’autant plus que je suis mineur. Mais je me suis laissé entraîner par mes potes, comme un idiot, et maintenant, j’en payais les frais. Je ne savais même pas qui m’a tenu debout pendant tout le trajet, mais il a cru bon de pas me ramener chez mes darons. J’ouvris les yeux pour quand même le voir, c’était Naoki, je lui esquissai un sourire, sans doute très con vu mon état. Il me le rendit et je me sentis bizarre.
Naoki était un peu plus âgé que moi et nous nous étions retrouvés dans la même classe à l’université. Ça a tout de suite accroché entre nous, nous avions des points communs que nous partagions ensemble. Plus casse-cou que moi, il m’entraînait souvent dans ses plans, parfois foireux. Au début, je n’étais pas vraiment à l’aise, l’éducation me pesant sur les épaules, mais finalement, j’y ai pris rapidement goût, au désespoir de mes parents qui voyaient mes résultats chuter en contrepartie.
Moi qui n’aie pas ma langue dans ma poche et possède un certain orgueil, avec lui, c’était l’inverse. Pour une raison que je n’arrivais pas à saisir, je n’arrivais pas à lui tenir tête, je l’écoutais, faisais ce qu’il disait et éprouvais un certain bonheur d’être avec lui. En bref, je ne le lâchais pas d’une semelle.
Il s’assit à côté de moi, je sentis sa main passer dans mes cheveux. Ça me rassura. Puis ses lèvres contre les miennes. J’ouvris les yeux comme si l’alcool s’était évaporé de mon sang et le repoussai, le regardant avec surprise. Il recula, passablement gêné.
─ Pardon… j’ai cru que…
─ Cru quoi !? Tu m’as ramené chez toi pour m’abuser ou quoi ?
Il se marra ce con, alors qu’il venait de m’embrasser par surprise. P’tain c’est gênant, je sus plus où me mettre.
─ Vu comment tu me fixais au bar ça avait l’air explicite. Puis bon, c’pas la première fois, tu te comportes comme une fille amoureuse.
─ MAIS C’EST PAS VRAI ! Criais-je en virant au rouge cramoisi. Puis t’es un mec !!
─ Et alors ?
Et alors… et alors… j’ai toujours couché avec des filles. Je suis hétéro, merde !... Enfin je croyais, merde… je savais plus… on pouvait être les deux non ?
─ Enfin, excuses-moi, je ne voulais pas profiter de la situation. Si tu ne veux pas c’est comme ça. Je te laisse dormir.
Je me grattai l’arrière de la nuque.
─ Mais… je te plais ?
─ Bah t’es pas dégueu quoi.
Encore un petit moment de silence. Ô et puis merde ! Je l’attrapai par le col et l’embrassai, il fallait bien un début à tout. Je sentis comme une chaleur envahir mon corps et mon cœur se mit à battre la chamade. Naoki glissa sa main sous ma chemise, je frémis, je fis de même, bien plus timidement. Je coupai l’échange buccal, baissant les yeux.
─ Quoi ?
─ J… je l’ai jamais fait avec un mec.
Il rit, t’ain c’est chiant ça ! Je fis la moue, mais il prit mon visage entre ses mains et me sourit.
─ Ce n’est pas grave, je vais t’apprendre, p’tit puceau.
─ Hey ! Je l’ai déjà fait avec des filles ! M’écriais-je en tentant de le frapper.
Mais il me bloqua et m’embrassa la main, ce qui me figea. Il remonta jusqu’à mon oreille et me susurra de me détendre, qu’il allait s’occuper de moi avant de me rallonger. Ma tête tournait. Qu’est-ce que j'étais en train de foutre ?
La scène restant soft, je la met juste sous spoiler, car sinon, il sera impossible pour ceux qui veulent la lire de le faire après validation. Pour ceux que ça dérange, ne pas la lire ne dénature pas l'histoire, vous pouvez donc la passer sans soucis.
- Spoiler:
- Il descendit le long de mon corps, défaisant un à un les boutons de ma chemise, embrassant chaque parcelle de mon corps. C’est gênant, je n’avais pas l’habitude, mais c'était tellement agréable. Il défit mon pantalon d’une main, descendit encore pour le retirer. P’tain j'étais tellement une loque, je n'étais pas sûr de vraiment assurer. Je glapis, je ne savais pas si c’était l’alcool qui lui faisait ça, mais ce n’était pas un patient, il y est allé direct. Je jetai un regard, le voyant s’affairer sur moi, je glissai ma main dans ses cheveux avant de lever la tête, cachant mon visage derrière mon autre bras. Je me mordis la lèvre pour ne pas gémir, je sentis sa main me caresser le ventre.
─ H…ha… Naoki… AH !
J’ouvris les yeux, ah non ! Pas ça ! Ce n’était pas prévu ça ! Il redressa la tête, me regardant avec un sourire amusé.
─ Tes doigts ! Vire tes putains de doigts !! AH ! Ghhn…
Il les a faisait bouger ce con, c’est trop bizarre, j’avais chaud…
─ T’es sûr, ça n’a pas l’air de te déplaire tant que ça.
─ Je… je ne veux pas passer dessous…
Son sourire se fit plus rassurant tandis que je continuais à trembler sous sa main. Il remonta vers moi pour m’embrasser et me dit doucement :
─ Il faut bien que je te montre comment faire sur un mec pour que la prochaine fois tu saches bien le faire sur moi, non ?
Je me mordis la lèvre, il n’avait pas vraiment tort dans un sens… et puis, prochaine fois ? Il y en aura d’autres ? C’était quoi ce sentiment d’espoir que je ressentais ?
─ … S…si… mais… tu ne le diras à personne, hein ?
Putain, pourquoi je n’arrivais jamais à lui dire non, sérieux, il me faisait perdre tous mes moyens avec son sourire à la con.
─ Promis.
Il me vola un baiser, ma langue et recommença à jouer avec ses doigts. Je gémis, m’agrippant à ses épaules, à son dos, encrant mes ongles dans sa chaire. Finalement, je me laissai aller à lui, je cédai, pour cette nuit, juste pour lui, rien que lui. Je lui laissai la barre, je me laissai chavirer. Il finit par me rejoindre dans la nudité, nos corps se frôlèrent, se collèrent, s’échauffèrent. Je bouillais d’envie, il se fit à la fois doux et impatient, je demandai qu’il cède à son envie pour satisfaire la mienne. Je ne fis plus attention à ma gêne, je l’oubliais, mes sens étaient noyés, mélangés, je le griffais, émettais un râle douloureux alors que mon corps frémit sous sa main. Ça faisait mal, il s’en rendit compte, il se fit plus doux, attentionné, me dit de ne pas retenir mes cris, je craquai, l’embrassai, attendis que ça passe, elle passa. Mon corps se tendit sous ses doigts, se tordit, se cambra d’envie, de désir, je lui en demandai plus, à bat la bienséance, je m’en foutais, je l’embrassai, lui prit ses lèvres, lui mordit la langue. Je le voulais pour moi, rien que pour moi, pour l’instant, pour toujours. Je laissai aller ma voix au rythme de ses hanches, mon cerveau sombra dans les abysses. Puis…
─ P… pourquoi tu t’arrêtes ?
─ Je te trouve très mignon en fait.
Mon visage vira au rouge et je l’agrippai par les cheveux pour le ramener vers moi et lui clore les lippes des miennes, de quoi l’empêcher de dire d’autres conneries. Je le sentis sourire contre mes lèvres, je fis de même.
Quelques jours s’étaient passés après cette nuit-là. Quand je m’étais réveillé, je me suis demandé ce que j’avais fait, mais finalement, je ne regrettai pas. Tant que ça ne sortait pas de la chambre de Naoki. Cependant, j’étais un peu différent avec lui, je ne saurais comment dire. Moins gêné, peut-être plus collant. En réalité, il me fallut un certain temps pour comprendre que j’étais amoureux de lui, et que je l’avais toujours été. Et le déclic fut d’avoir couché avec lui. Je ne l’aimais pas parce que c’est un mec, en fait, m'étais rendu compte après coup qu’un mec, une fille, je m’en tapais, mais c’était juste lui. Rien que lui.
Alors, ce jour-là, après les cours, j’avais décidé de lui dire. J’ai passé la journée avec la boule au ventre, l’angoisse du refus, de perdre un ami dans la foulée. Alors une fois les cours terminés, on était allés dans un café, le même que d’habitude, celui où on allait pour faire nos devoirs derrière un café caramel dégueulasse à 400 yens. On a commencé à parler de notre travail et après une gorgée de boisson chaude, je le regardai, incertain.
─ Naoki, je… j’ai quelque chose à te dire.
─ Ibiki, j’ai quelque chose à te dire.
Merde, ça se passait que dans les films ce genre de truc non ? Mal à l’aise, je posai mon café, il fit de même.
─ Non, vas-y commences.
─ Je suis marié.
Silence pesant. Putain ! Pourquoi je ne l’ai pas ouverte avant lui ! Mais merde quoi ! J'étais figé, serrant mon verre en carton entre mes mains, j’avais l’impression que le sol sous mes pieds s’effondre, je me noyais, je buvais la tasse et personne pour me secourir. Plus personne.
─ Ça fait chier putain… j’ai reçu la lettre ce matin, je ne suis pas prêt.
J’avais reçu une lettre moi ? Non, ce n’est pas possible, il ne pouvait pas aller à quelqu’un d’autre, j’y croyais, j’y ai cru, j’étais persuadé. Ce n’était pas possible. C’était qui cette pute ou ce putain qui me prennait MON Naoki !? J’avais envie de chialer.
─ Ibiki ? Ça va ? Ce n’est pas grave tu sais, fallait bien que ça m’arrive, ça ne nous empêchera pas de se voir et continuer à jouer aux cons.
Non ce n’était pas ça, t’as rien compris ducon, que dalle. Je déglutis, respirai lentement et affichai un grand sourire.
─ C’est cool ! L’Incontestable a trouvé ta perle rare ! Je suis content pour toi.
─ Ah ah ! Je savais que tu réagirais bien toi, faut dire que vu ta famille…
Je ne réagissais pas du tout bien là, vraiment pas, j’avais des envies de meurtre, de me jeter d’un pont, j’aimerais hurler, fort, très fort. Mais il n’avait pas à savoir ce que je ressentais, non, il n’avait pas besoin de ça, je n’avais pas le droit de lui faire du mal, ce n’était pas sa faute.
─ Pfff… C’chiant, j’vais devoir me chercher un autre sexe friend.
Il éclata de rire.
─ Tu n’as pas des meufs ?
─ Si, mais t’étais le seul mec.
─ Bouarf ! Mignon comme t’es t’en trouveras un autre facilement !
Putain mais ta gueule ! Ne me dis pas des trucs pareils alors que je sens mes larmes au bord des cils. Je pris mes affaires et les mis dans mon sac.
─ Je vais rentrer, tu dois sans doute préparer ton déménagement.
─ Ouai, t’as sans doute raison. Mais t’avais pas un truc à me dire ?
─ Non. C’était pas important.
Après cet échange foireux, j'étais directement rentré à la maison, claquant la porte d’entrée et m’enfermant dans ma chambre.
─ Qu’est-ce qu’il a à claquer la porte comme ça ?
C’était Absolem, mon frère ainé qui m’avait vu passer en trombe. Habituellement absent, il est revenu récemment de mission militaire pour la semaine.
─ Je ne sais pas, je vais aller voir.
Ma sœur, Alice, frappa à la porte et l’ouvrit doucement pour venir me voir, elle m’aperçut la tête dans le coussin. Je ne crois pas qu’elle m’ait déjà vu pleurer, en fait c’est assez rare que ça arrive. Elle vint s’asseoir au pied du lit, me passant la main dans le dos. Elle chercha à comprendre, à soutirer des informations pour me remonter le moral. Au final, je finis par lui dire, car c’est la seule en qui j’ai confiance, qui ne me rabrouera pas. Elle réussit à me calmer et à me tirer du lit pour qu’on aille manger.
A table, ils virent tous ma tête d’enterrement, mais personne ne disait rien, enfin, jusqu’à ce que l’autre con.
─ Je peux savoir pourquoi tu nous fais partager ta mauvaise mine ?
─ Laisse le Absolem, il ne va pas bien.
─ Tu as eu une mauvaise note mon chéri ? Rajouta ma mère. Ce n’est pas grave, tu feras mieux la prochaine fois.
─ C’est juste un chagrin d’amour, ça va lui passer.
Absolem leva les yeux au ciel.
─ Ah bah voyons. Pourtant on t’a répété que les histoires d’amour hors mariage ça ne sert à rien. Tu dois attendre la lettre de l’Incontestable pour ça.
─ L’Incontestable, je l’EMMERDE !
C’était parti tout seul, je n’avais pu retenir mes paroles, me levant en frappant l’assiette sur la table pour gueuler. Mais c’était vrai, c’était à cause de cette enfoirée de machine que j’étais comme ça, je la détestais ! Mon père, habituellement calme, leva les yeux vers moi, froidement. Absolem lui, se leva.
─ Ibiki ! Tu t’assois et tu cesses de dire des propos pareils ! On t’avait prévenu, tu n’as qu’à t’en prendre à toi-même !
─ Tu as dix ans de plus que moi et jamais marié, me dis pas que tu n’es jamais tombé amoureux malgré toi.
─ Non, car je ne veux pas savoir le mal que ça peut faire.
─ NON ! Tu as juste un cœur de pierre ! T’es tellement un trou du cul que même la machine arrive pas à te marier !
─ Ibiki…
Je lui fis un bras d’honneur avant de me casser de table et m’enfermer dans ma chambre en claquant bien fort les portes.
Ce fut la première fois que je me rendis compte qu’un truc n’allait pas avec le système. Qu’une machine marie les gens isolés, qui ne trouvent pas, oui, mais pourquoi, quand on a trouvé la personne qu’on aime, elle ne veut pas nous la donner ? Le but, ce n’est pas de faire des couples ? Alors pourquoi briser des coeurs aussi facilement ? Je ne comprenais pas…
LA REBELLION
[A partir de 2102 - 21 ans]
Les verres de terre - Les Cowboys Fringants
Et l’histoire se répéta, encore et encore. Chaque fois que j’avais un minimum de sentiments pour quelqu’un, la machine me l’arrachait sans me demander mon avis. Parfois je me surprenais à penser que j’aimerais être aussi frigide que mes frères et sœurs, avoir leur cœur de pierre. Mais non, moi j’ai accepté ce putain de cœur d’artichaut qu’ils n’ont jamais voulu. Ça me faisait chier, mais j’essayais de rester optimiste, c’était comme ça me répétait-on sans cesse, mon jour viendrait bien à un moment donné. Mais je les voyais les défauts de ce système totalitaire, un à un, ils se dévoilaient à moi. Le mariage de Naoki ne se passait pas aussi bien que prévu, je ne l’avais jamais vu dans cet état, certaines autres de mes anciennes conquêtes, pareils, ne supportaient plus cette union imposée ; mais ils gardaient le silence. Ô ! Pour certains ça allait nickel mais disons que je trouvais le nombre de déçu relativement élevé pour une machine si « parfaite ».
A vrai dire, je commençais à ne plus la supporter, ni ses actions, ni les conversations qui en parlaient. Chaque repas de famille finissait en débat politique, en hurlement et en vaisselles qui se brisent. Plus le temps passait, plus je devenais antisystème, refusant d’avaler les belles paroles qu’on m’en faisait. Pour moi, le régime japonais ne valait pas mieux que celui de la bonne vieille URSS. Totalitaire et portant atteinte à la liberté.
Rapidement, je réussis à trouver des contacts qui pensaient comme moi, et voulaient d’une certaine manière, agir. Je n’en pouvais plus de rester les bras croisés. Au début c’était des actes assez pacifiques, des tags, des revendications, rien de vraiment agressif. L’agressivité c’était après m'être fait choper par les poulets et ramener aux bercails. Autant vous dire qu’à peine la majorité atteinte, je me suis cassé sans rien demander à personne, sans demander l’avis. J’ai tout jeté par la fenêtre, famille, étude, pour aller vivre chez Hidan, un rebelle qui était devenu un de mes meilleurs potes. Je ne sais pas comment l’a pris ma famille, mais étant le vilain petit canard, j’ne pense pas que je leur manquais des masses.
Squattant à deux un appartement merdique, j’arrivais à payer mes loyers en faisant des jobs de merde. Mais rapidement, ce n’était guère suffisant et je dus commencer à dealer pour pouvoir finir les fins de moi, rentrant plus ou moins moi aussi dans les stupéfiants pour passer l’temps avec Hidan. Plus de drogue, je passais à des ventes illicites plus grosses, des trafics d’objets, voire parfois d’armes pour des gangs. Je ne posais pas vraiment de question, je faisais mon job et c’est tout. Un job de mercenaire à mon compte.
En parallèle, avec le groupe on menait nos actions, de moins en moins pacifistes, de plus en plus violentes, je devenais de moins en moins tolérant avec les pro’con comme je les appelle souvent. Au bout d’un moment, je vins même à m’intéresser aux explosifs, apprenant à les créer, les programmer, à monter un logiciel avec l’aide d’un pote hackeur qui m’apprit les bases. Si un jour un bâtiment pro-Incontestable a explosé, c’est peut-être moi. Cependant, je vise l’état, pas les civils, je ne suis pas un monstre non plus. J’appris aussi à démonter et remonter des armes, les trafiquer à ma guise, bien qu’il fût rare que j’en porte en dehors des missions, trop risqué dans cette société anti-arme. Si je me faisais choper avec, j’étais dans la merde.
Autant dire que pendant six ans, j’ai pas mal évolué, effaçant le gentil Ibiki d’autrefois. Plus rien ne m’arrêtait, et si un obstacle me faisait face, j’hésiterai pas à l’éliminer de sang-froid pour arriver à mes fins. La seule chose qui m’emmerde le plus encore aujourd’hui, qui pourrait faire foirer mes projets, c’est cette maudite puce.
LA PUCE
[02.02.2105 - 23 ans]
Westworld OST - Nitro Heist (by Ramin Djawadi)
─ Putain ! Qu’est-ce que tu branles ? Si on se fait choper, on est mort ! Criais-je alors que je surveillais l’entrée de l’hôpital abandonné.
Je n’étais vraiment pas à l’aise. Il y a quelques mois, mes collègues et moi avions décidé de trouver un moyen de virer les puces qui se trouvent dans nos cerveaux. Une bonne idée mais dont la réalisation ne fut pas aussi facile qu’on l’espérait. Brouilleurs, désactivation externe, rien ne fonctionnait et on s’est rendu à l’évidence qui allait falloir ouvrir la boîte pour enlever le parasite. Fort heureusement, des antisystèmes, il y en a partout et on a pu trouver – non sans difficulté – un médecin bossant dans la neurochirurgie acceptant de tenter l’expérience. Il nous fallut du temps pour trouver le lieu, les ustensiles sans éveiller aucun soupçon, mais le plus dur fut de trouver le cobaye. Pour dire vrai, il nous est un peu tombé dessus, un mec condamné pour adultère. C’était un peu sa dernière chance pour lui, le souci, c’est que c’est un GPS sur pattes et qu’il faut faire vite. Putain, pourquoi les autres ont accepté, c’était trop dangereux. Et puis bordel ! Il en mettait du temps le toubib, faut tant de temps que ça pour ouvrir un crâne virer une puce et refermer ?
Des bruits, merde. J’armai mon dispositif, j’avais criblé le bâtiment de charges C4, j’avais le contrôle de chacune d’elles, je ne pouvais pas les rater si ces connards se rapprochaient. Rapidement, je regardai sur l’ordinateur les caméras de surveillance, ils ont passé la sortie nord, il n’était pas trop tard. J’appuyai sur l’un des boutons, une explosion assourdissante retentie.
─ Qu’est-ce qu’il se passe !!
Je revins dans le bloc, fuck l’hygiène.
─ Vous avez fini !? Ils arrivent !! Hidan ! Va surveiller les caméras !
─ Non, c’est… presque ! Laisse-moi encore un quart d’heure !
─ Un quart !? Putain !
Je me mordis la lèvre et revins dans ma salle des commandes. La sortie nord était la seule qui peut s’ouvrir de l’extérieur et je l’ai bloquée, il leur faudra du temps pour rentrer, j’espérai que ce serait suffisant. Le temps passait, dans le stress, je regardais les miliciens dégager la caillasse depuis mon écran, ma respiration se fit plus vive. Si je n’entendais pas dans cinq secondes que l’opération était terminée, je me barrais.
─ MERDE !
Un cri de défaite, je me levai d’un coup et les rejoignis.
─ Qu'est-ce qui ce passe ?
Je regardai le médecin, puis le "cobaye", le crâne à moitié ouvert qui se mit à tousser et cracher du sang avant de s'effondrer, pris de violents spasmes.
─ … Mec ?
─ Elle a fondu..., marmonna le docteur.
Je le regardai encore, puis le mec en train d'agoniser.
─ ... F... fondue ? Mais il a quoi bordel ! Qu’est-ce que tu as branlé, hurlais-je en le plaquant contre le mur.
─ J’ai fait de mon mieux mais la puce s'est désagrégée quand j'ai voulu la retirer ! Se mélangeant aux tissus environnants.
─ Mais pourquoi ça le bute !?
─ Calme-toi Ibiki, j’étais là pour voir, il s’est donné au maximum, c’est impossible de la virer…, me dit Hidan en posant sa main sur mon épaule.
Je grogna et finis par relâcher le mec en blouse.
─ Je... je l'ignore. Ils ont pensé à tout, jusqu'à la programmer pour ne pas être retirée, étudiée... Je sais pas ce qui le tue, un poison ? J'ai pas pu récupérer de la matière pour l'étudier.
─ Oh putain... on vit avec une mini bombe dans la tête ? C'est ça que tu veux dire !?
Un silence tendu s'installa ainsi qu'une raison de plus de ne pas rester inactif face à ça.
─ Il ne vaudrait mieux pas divulguer cette information. Cela n’engendrerait que de la panique aggravant la situation.
Je serre les dents, il n'a pas tort, mais bordel, ça me mettait en rage.
Un bruit d’effondrement, merde ils étaient passés.
─ Bon faut qu’on se casse !
─ Et lui ?
Je dégainai mon arme et tirai une balle dans la tête du mourant.
─ Putain Ibiki ! Pourquoi tu as fait ça !?, me hurla Nobue, la gonzesse du groupe.
─ Il est foutu, tu voulais le porter ? Non, alors ta gueule et on se casse.
L’éthique, je l’emmerdai, à quoi bon trimballer un mec à moitié mort au risque qu’un de nous se fasse prendre, ou pire, alors que le problème pouvait être réglé d'une balle. Je n'avais fait qu'abréger ses souffrances. On plia bagages et on se cassa du bloc opératoire. A peine sortie, je fis tout péter pour effacer les preuves et on se rua vers la sortie sud. Du moins c’était le plan, car en ouvrant la porte, ils nous attendaient. Je reculai d’un coup alors qu’ils ouvraient le feu, poussant mes partenaires en arrière et refermant la porte avec un coup de grole.
─ Tchaaah ! On…. On monte, on va passer par les toits !
Ils montaient, je les suivais, moins rapidement qu’eux, merde ; Hidan s’en rendit compte et revint vers moi.
─ Ibiki ? Qu’est-ce que t’as ?
─ Rien ! Avance bordel !
Ce con m’attrapa à l’épaule et je lâchai un cri de douleur. Il retira sa main, couverte de sang.
─ Mais… tu pisses le sang !!
─ Ça va j’te dis ! Me suis pris un shoot dans l’épaule, ce n’est rien ! Avance bordel ou je te fais la même dans l’cul !!
Il ne discuta pas, quand j'étais énervé faut pas m’parler. On grimpa sur les toits, je rabattais ma capuche sur la tête.
─ Ibiki ! Ça va ? Me demanda un autre en voyant que le jeune de mon sweat a viré au rouge.
─ Très bien !
En fait non, pas du tout, je commençais à voir trouble, et je sentais plus mon bras. Le toubib s’approcha de moi pour voir et sans me demander m’attrapa le bras.
─ AAARGH ! Mais qu’est-ce que tu branles connard !
─ Je te fais un garrot et je bloque ton bras, tu n’arrives plus à le bouger, il va te gêner pour sauter de toit en toit.
J’avais envie de lui foutre une droite sur le coup mais, en fait il avait raison.
Après coup, on a réussi à s’échapper. Au final, de cette nuit, on n’a rien gagné, à part du pessimisme et un bras en moins pour moi. Ah oui, non parce que ces connards m’ont tiré pile dans l’articulation, détruisant, chair, os, nerfs et tendons et que je ne l'avais pas fait soigner à temps. Autant dire que mon bras gauche me servait plus à rien donc le toubib au noir que je voyais habituellement pour mes blessures faites dans des cas illicite me l’a viré sous ma demande. Le résultat n'était pas aussi propre qu'en hôpital, mais au moins, je n'avais pas d'infection et la gangrène avait été arrêtée. Vingt-sept ans et déjà manchot, autant dire que je l’avais mauvaise. Heureusement, un de mes potes avait réussi à me dégoter une prothèse au marché noir. Une vraie merde, mais ça dépannait. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à bidouiller ce genre de matos, ça me changeait des armes et des bombes.
L’IMPRÉVU
[05.04.2106 - 25 ans]
Koloto - Cedar Shed
Des aventures, j’en ai eu depuis l’adolescence. Des filles, des garçons, a vrai dire je ne suis pas très regardant, voire souvent bourré lors de mes petites aventures nocturnes. Si vous vous posez la question, je suis dominant, et on ne revient pas là-dessus. Naoki fut l’exception, point. Toujours est-il que j’ai toujours touché du bois concernant mes coucheries, pas de maladies, pas d’alien. Hélas, le karma a souhaité remettre les choses au clair. Mes petites folies allaient forcément payer un jour. Non, je n’ai pas attrapé la syphilis, encore moins de VIH, par contre j’ai attrapé ce qu’on appelle un petit alien surprise. Enfin une, c’est une fille.
Quand j’ouvris à Yôkô, je fus assez heureux de la voir. Ce n’était pas vraiment ma copine, ni mon ex, quoiqu’un peu, disons que c’était un échange de bon procédé, pendant un moment. Donc quand je la vis après plusieurs mois sans nouvelles, j’affiche un grand sourire, ravie de voir une amie avant de me liquéfier en voyant la chose entre ses bras.
─ T’as eu un gosse ?
─ Ouai c’est l’tien, laisse-moi rentrer.
Elle rentra d’elle-même dans l’appartement s’asseyant dans le canapé, tandis que moi je la suivais du regard avec de gros yeux.
─ QUOI !?
Hidan qui mangeait ses ramens dans la cuisine accolée au salon détala dans sa chambre pour nous laisser tranquille.
─ Mais…. Mais ce n’est pas possible ! Et la pilule !!?
─ 10% d’échec et déni de grossesse.
─ T’es sûr que c’est…
─ Certaine, en plus elle a tes yeux.
Putain c’était dur, je savais pas trop comment réagir, j’étais à la fois heureux et totalement paniqué, je n’étais pas prêt, ce n’était absolument pas prévu.
─ Tu… fin’, désolé… je peux faire quelque chose ?
Je n’étais pas non plus un connard, j’allais pas lui dire de se démerder toute seule avec son chiard. J’allais en même temps chercher à boire, elle aimait le jus pomme je crois… puis moi me faut un remontant, du whisky c’est très bien…
─ Ouai ! Que tu la prennes à charge, je ne peux absolument pas la garder.
Je manquai de faire tomber la bouteille de jus. Quoi ? Oui mais non ! J’accepte d’aider mais je ne peux pas m’en occuper H24, 7 jours sur 7.
─ C’est ta gosse… aussi…
Yôkô soupira caressant la joue du bébé.
─ Je sais. Tu sais, je l’aime énormément, et savoir qu’il est de toi, ça me rassure aussi. T’es un peu con mais t’es un chic type… le truc… c’est que je suis mariée depuis deux mois et mon mari ne veut pas de cette « bâtarde » hors mariage. Il m’a autorisé à aller jusqu’à l’accouchement, mais il n’en veut pas chez nous.
Le verre que je tenais dans la mains gauche se brisa sous la soudaine haine qui m’envahit. Déjà, qu’elle me dise qu’elle a été collée à mec au pif par cette connasse de machine me rendait dingue, mais en plus que ce soit avec un trou du cul.
─ C’est un pro’ ? Demandais-je en ramassant les bouts de verres.
Elle me fit cette mine qui voulait tout dire, putain. Les pires. Elle m’expliqua ensuite qu’elle pourrait la garder chez eux, mais elle ne voulait pas que sa fille, notre fille, soit élevée dans ce milieu, qu’elle subisse un lavage de cerveau. Et je la comprends. Alors au final, j’acceptai de la prendre chez moi, la reconnaissant comme ma fille. Le deal fut simple, j’en avais la garde principale, tandis que Yôkô la gardait un week-end sur deux. Etant pas d’anciens parents divorcés se tapant sur la gueule, on s’arrangeait facilement pour les vacances ou des gardes de dernières minutes.
De mon côté, ma vie se transforma assez drastiquement. C’était assez complexe de lier boulot illégal, actions militantes et un bébé de quelques mois. Mais je peux vous dire, que je n’ai pas abandonné, la table basse se recouvrant rapidement de bouquin de maternité malgré les foutages de gueules de mes potes. Je n’ai jamais lu autant de ma vie, mais je voulais bien faire quoi, être un bon père. Et je compris à quel point les femmes, surtout en monoparentale, devaient en chier pour s’occuper de leur môme. Heureusement, Hidan m’aidait pas mal, bien qu’au début il aurait bien souhaité la mettre à la poubelle tellement elle pleurait toutes les nuits… voire aussi la journée. Quoiqu’il refusait de la changer, donc quand je ne pouvais pas être là, que Yôkô n’était pas disponible, c’était Nobue qui s’en chargeait. La jeune femme se débrouillait comme une chef, faut dire qu’elle s’était occupée de son petit frère pendant un moment.
Son nom ? Surippa. Oui, oui ça veut dire pantoufle… non mais je n’avais pas d’idée oké !? Puis c’est hyper mignon une pantoufle !!... non ?... Non j’déconne elle s’appelle Jiyū, ça veut dire liberté, même si tout le monde l’appelle pantoufle à cause de moi et pour la faire chier. Elle me déteste pour ça… En fait ça date du début, car je ne savais pas encore comment l’appeler, et c’est resté comme un surnom de merde.