STEIN Ludwig
"La loyauté se paie très chère"
Informations générales

Nom : STEIN
Prénom.s : Ludwig
Âge : 30 ans et née le 10 Janvier 2083
Genre : Masculin
Origines : Allemand
Activité : Militaire et papa
Sexualité : Bisexuel ; préférence pour les femmes
Avatar : Germany - Axis Power Hetalia
Règlement :
Chemin hola si tu savais mon petit ; je pars plus, je m’installe voilà
Autre :Je viens de reboot mon TC
Prénom.s : Ludwig
Âge : 30 ans et née le 10 Janvier 2083
Genre : Masculin
Origines : Allemand
Activité : Militaire et papa
Sexualité : Bisexuel ; préférence pour les femmes
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Règlement :
Chemin hola si tu savais mon petit ; je pars plus, je m’installe voilà
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Histoire - "Je sais d'où je viens"
CHAPITRE 1 – Une enfance difficile
Un beau jour d’hiver, en pleine tempête de neige, je suis né dans la région de Bavière. Mes parents m’ont eu à l’âge de 20 ans ; ils étaient jeunes et ne savaient pas très bien comment gérer un enfant. Dès que je fus en âge de déambuler à quatre pattes, j’en faisais déjà voir de toutes les couleurs à mes parents, allant comme tout bon bambin, jouer son curieux. J’ouvrais tous les placards à portée de main, faisais tomber tout ce qu’il pouvait se trouver sous ma main. A ce qui parait, j’ai même failli crever un jour, parce que j’avais avalé un truc qu’il ne fallait pas. N’étant pas un couple très équilibré (deal de drogue, prostitution etc), j’ai rapidement été enlevé du foyer par une assistante sociale, et je fus confié à mes grands-parents. Je n’ai jamais eu de nouvelles de mes parents biologiques. J’ai vécu avec eux jusqu’à l’âge de 8 ans. Ils m’ont tout appris ; la vie était sympa avec eux, ils étaient bons avec moi, même si je leur en faisais baver, littéralement. Et oui, j’étais déjà un garnement à cet âge-là. Sauf qu’ils ont osé tomber malade et ont fini par m’abandonner comme mes parents biologiques. Ils ne pouvaient absolument plus s’occuper de moi.
N’ayant aucun autre parent pouvant m’accueillir, et ne voulant pas que je termine à l’orphelinat, ils m’ont alors envoyé au Japon, dans une dictature, chez leur second enfant qui habitait là-bas. Ce fut difficile pour eux, car ils étaient contre l’Incontestable, comme tout bons allemands. Les années aidant, ils avaient appris à apprécier la femme japonaise de mon oncle. Ils se sont donc dit que j’aurais toutes mes chances d’avoir une vraie vie équilibrée avec eux, et un peu égoïstement, ils m’ont envoyé là-bas. Je fus accueilli à bras ouverts mais je me montrais très réticent quant à cette nouvelle vie. Une procédure d’adoption fut mise en place. Ce fut un long processus pour mon oncle et ma tante, mais j’obtins la nationalité japonaise après moultes démarches, ainsi qu’un nouveau nom de famille. J’étais un Stein à présent.
Je faisais pleins de conneries, j’en voulais à mes grands-parents de m’avoir abandonné. Et en plus de ça, je ne parlais pas un mot de japonais. A l’école je faisais le pitre pour me faire remarquer puis les années passant, j’étais devenu un petit délinquant. Je suivais les Yankees de l’école, j’ai touché à ma première cigarette à l’âge de 13 ans, je me bagarrais super souvent. J'ai fais l'école buissonnière et j'ai même fini au poste de police pour avoir volé des chips dans un magasin. Oh, ils ne m'ont pas gardé longtemps hein mais voilà quoi. Toutes sortes de petits larçins, et j'évitais bien évidemment de me faire chopper autant que possible. Non vraiment, j’étais un sale petit con et à force, mon oncle et ma tante ne savaient plus quoi faire de moi. Ils avaient fait deux gosses après mon arrivée ; un petit garçon du nom de Elijah et une petite fille du nom de Ayane. Ils ne voulaient plus de moi alors ils ont fait ces deux gosses. C’est ce que je me disais à cette époque-là, sauf qu’en fait la réalité avait été toute autre. Par deux fois, l’Incontestable leur avait donné l’ordre de faire un enfant.
A 16 ans, j'ai eu droit à un module obligatoire sur les droits et devoirs liés à l'Incontestable. Tout un tas de devoirs que les mariés avaient à faire. Si ça aidait les couples à s'entendre ou quoi, pourquoi pas, je me disais déjà ça, à cette époque. Après tout, grâce à ce système, il y avait pleins de couples heureux. J'étais prêt à m'y plier. Par contre, je savais bien que je devais à tout pris ne pas tomber amoureux. Au risque de souffrir, quand l’un ou l’autre se retrouverait marié à un inconnu. Pour autant, j’avais beaucoup de mal à bien m’acclimater à cette vie où tout le monde ne parlait que le japonais, où il y avait un tas de règles. L’apprentissage avait été long et compliqué.
CHAPITRE 2 – Une révélation et un avenir prometteur
Après des années où j’en ai fait baver à mon oncle et ma tante, à l’âge de 18 ans, l'homme décida de m’envoyer dans les forces d'autodéfense pour m'apprendre la discipline. Je me souviens que les premiers temps, je lui en ai grave voulu de m’y avoir parachuté. Être discipliné ? C’était quoi ce mot ? Dans ma promotion, on était quelques jeunes qui pensaient que l’on n’avait pas notre place, qui se faisaient remarquer en bizutant d’autres jeunes sous-officiers. On a terminé au trou pendant quatre jours où n’avons eu que de l’eau et du pain pour seule nourriture. Je ne me marrais plus trop, je commençais enfin à grandir.
Les premiers mois de mon arrivée dans les FADJ ont été consacrés à l’apprentissage des fondamentaux du métier de soldat, de la vie militaire ainsi que des droits et des devoirs que nous avions. En nous faisant aussi au passage, une piqûre de rappel sur notre loyauté à l’Incontestable. Cette formation initiale où nous étions en communauté, où nous avons appris l’art du combat, les valeurs et codes de l’armée ainsi que la culture militaire et les entrainements au tir, m’ont permis de littéralement me calmer. J’ai découvert des choses sur moi-même que je ne pensais pas possible. J’ai appris que j’étais loyal, et que pour moi le sens de l’honneur était très important. A la fin de cette formation initiale, on devait choisir notre spécialisation. Bagarreur dans l’âme, j’ai aussi découvert que je pouvais être un sacré stratège. Je ne savais pas si mon côté stratège allait jouer là-dedans, mais je me dirigeais dans les forces d’autodéfenses de l’armée de Terre, dans l’infanterie plus exactement. Je voulais servir ce pays d’adoption que j’apprenais à aimer, malgré les défauts que l’on pouvait lui trouver. Ma loyauté pour l’Incontestable était sans faille ; mon oncle et ma tante étaient le parfait exemple d’un couple heureux et marié par l’Incontestable. Je n’avais aucune raison de remettre en doute cela.
Les années ont passé ; exactement six. Pendant ces six ans, je n’ai absolument pas chômé. Je me donnais à fond, j’étais devenu sous-lieutenant un an auparavant ; je comptais encore monter en grade et viser celui de lieutenant, puis plus tard, celui de capitaine. J’avais à ma tête, une équipe constituée d’une dizaine d’hommes. Je suis devenu quelqu’un presque tout le temps sur le qui-vive. Quand je retournais voir ma famille, ils ne reconnaissaient pas tant j’avais changé en bien. Il n’y avait pas de menace à proprement parlé et pourtant, je restais quoi qu’il arrive sur mes gardes. Sait-on jamais s’il y avait un abruti qui voulait se faire sauter la cervelle, et en même temps faire des dégâts. Un mouvement appelé les Incontrôlables vit également le jour, sur internet. Je savais juste qu’ils étaient anti-Incontestable, anti-gouvernementaux. Moi qui prônais le respect des règles, autant dire que je les avais déjà en travers de la gorge. J’ai également découvert un jour, que j’étais aussi attiré par les hommes, que par les femmes. C’était lors d’une journée de repos pendant l’une de nos missions, qu’avec un frère d’arme homosexuel et plutôt séduisant, l’on a fini par ne faire qu’un et je me souviens avoir beaucoup apprécié ce moment.
Mais… j’ai aussi fais l’erreur de tomber amoureux. Lors de mes permissions, j’aimais bien sortir dans les bars pour y faire des rencontres, ayant jusque là toujours fait attention à ne pas développer de sentiments mais… Avec elle, je ne pus pas faire comme si de rien n’était. Le coup de foudre, et réciproque en plus. Cette jeune femme s’appelait Hanabi. J’hésitais beaucoup à me mettre en couple avec elle mais je l’aimais tellement. Et je me suis accroché à elle comme à une bouée, les stigmates de mon enfance refaisant surface. Je faisais tout pour qu’elle ne m’abandonne pas, elle aussi. Et ce, même si je savais très bien qu’un jour ou l’autre, l’Incontestable risquait de nous séparer. J’avais mis des œillères à cette époque-là, voulant croire que l’Incontestable, en nous voyant heureux, ne pouvait que nous envoyer la lettre à chacun et faire en sorte de nous marier. Trop amoureux, j’étais devenu un peu niais sur les bords, surtout pour croire cela. Puis je suis parti en mission humanitaire dans un pays du tiers-monde, dans le but d’aider au déchargement de provisions et la reconstruction de bâtiments.
CHAPITRE 3 – Brisé sous les éclats
Ce 20 Janvier 2108, en pleine mission humanitaire dans un pays du tiers-monde, nous avons été pris dans une embuscade. Nous étions en territoire ennemi, et des groupuscules radicaux armés nous tombèrent dessus. Ce fut d’ailleurs ma première et dernière mission à l’internationale, en tant que sous-lieutenant. A 25 ans, quand vous êtes militaire, vous savez que vous pouvez perdre la vie à tout instant, mais ce que vous ne savez pas… c’est que vous pouvez voir votre carrière ruinée en un seul souffle également.
Le soleil était haut dans le ciel, du sable à perte de vue. J’aurais tellement voulu montrer ce paysage à ma bien aimée. D’ailleurs, elle me manquait terriblement, et chaque jour, j’avais hâte de pouvoir lui parler en visioconférence, en attendant de pouvoir rentrer au pays. Mais bref, alors que je rêvassais tranquillement, des coups de feu se firent entendre à l’extérieur. Un char devant le nôtre explosa ; nous étions tombés dans une embuscade. Notre char se retrouva sifflé sur le côté à cause de la détonation et l’explosion de l’autre devant. Un peu sonné, je mis du temps avant de réagir tandis que l’ennemi ouvrait déjà le feu sur nous. Pas le temps pour rêver, il fallait que je me reprenne ultra rapidement afin de pouvoir donner les directives à mes hommes. Sortis du véhicule en trombe, on le prit pour bouclier le temps de trouver une stratégie qui puisse nous aider à nous en sortir vivants. Sauf que plus les minutes passaient, plus j’observais autour de moi, moins je voyais de solution pour tous en réchapper.
Nous n’étions que onze hommes au total ce jour-là, il n’y avait personne d’autre avec nous, en soutien. Les balles ennemies et les nôtres pleuvaient de chaque côté ; et même si mes hommes étaient tous super-entrainés, j’en perdis trois ce jour-là. Des frères d’armes à qui je tenais énormément. Je leur avais donné une consigne et je m’en suis voulu car je les ai vu tomber devant moi, sous les balles ennemies. C’est d’ailleurs à partir de ce moment-là que je suis devenu insomniaque et que je fais beaucoup de cauchemars. Je revois mes amis se faire trouer devant mes yeux et cette grenade qui arriva droit sur nous. On s’est tous mis à courir pour essayer de nous trouver le plus loin possible mais ce fut trop compliqué. Et par je ne sais quel esprit, un de mes gars s’est jeté sur presque sur moi pour me protéger de l’impact central de la déflagration. Cependant, ce ne fut pas suffisant car je me pris des éclats de grenade principalement dans le dos, sonnant ainsi la fin de ma carrière de soldat. Je me trouvais encore trop proche pour éviter tous les projectiles.
La terreur m’avait habité l’espace d’un instant, alors que j’avais un poids mort à moitié sur moi. Le dos presque en charpie qui me brûlait. Oh si vous saviez combien ça me brûlait… Je n’ai jamais souffert autant dans ma vie que ça. Je voulais arracher mon dos tellement que je souffrais. D’autres militaires de la coalition arrivèrent enfin pour faire le ménage chez le camp ennemi, ramener les blessés et les morts jusqu’au camp. J’avais perdu connaissance assez rapidement. Des jours ont passés ; j’ai fini par me réveiller dans un lit, avec des perfusions de partout, une machine qui mesurait les battements de mon cœur. J’ai hurlé à mon réveil car je ne savais pas où j’étais. Cela a affolé le moniteur, un infirmier en tenue de militaire est venu me voir. Combien de temps s’était-il passé ? Ou étais-je ? Tant de questions fusèrent alors que l’homme tenta de me calmer avec sa voix douce. Hé ducon ! Où sont mes hommes ? Je veux sortir, je dois retourner sur le front, ce n’est pas fini !
« Monsieur Stein, calmez-vous s’il-vous-plait… Vu l’état de vos blessures… je ne comprends même pas comment vous pouvez arriver à bouger. Pour votre information, vous vous trouvez à l’hôpital militaire de Tokyo. Il s’est passé une semaine depuis votre arrivée. »
Je le regardais bizarre sur le coup ; je voyais ses lèvres bouger, j’entendais des bribes mais pas tout. J’ai compris que j’étais dans un hôpital militaire, c’est déjà ça au moins. J’avais encore des sifflements dans les oreilles, dû à l’explosion de la grenade. Expliquant que j’entendais ces sifflements, avec une voix plutôt bizarre. Pas ma voix de d’habitude, non une voix inquiète, l’homme tenta de me rassurer en m’expliquant sur un papier que c’était la surdité passagère, que cela arrivait bien souvent. La grenade était artisanale, au vu des éclats qu’il y avait dans mon dos, mais niveau sonore, elle était moins puissante que les grenades généralement utilisées par l’armée. C’est ça qui aurait d’ailleurs sauvé mon ouïe. Et dire qu’on était juste là pour aider les gens…
Le médecin passa ensuite pour m’expliquer que j’avais clairement eu de la chance dans mon malheur, bien que mon dos soit en charpie à cause des éclats, que j’ai des dizaines et des dizaines de points de suture. De la chance vous dites ? J’ai failli l’insulter quand il m’a dit ça ; à cause de mes frères d’armes qui sont décédés sous mes yeux. Le médecin me fit part que ma guérison serait très longue et que je ne pourrais pas retourner sur le terrain. Lui demandant pourquoi, il m’expliqua que des éclats s’étaient logés entre deux disques dans ma colonne vertébrale, touchant presque deux nerfs lombaires. Ah… est-ce donc pour cela que je ne sens pas très bien mes jambes ? Il me confirma cela, me montrant les radios et m’expliqua que cela pouvait aussi affecter le fonctionnement de ma vessie, ou encore de mes intestins et que pour l’instant, il ne pouvait pas opérer. Ils avaient également dû me mettre un disque vertébral en résine grâce à l’impression 3D, pour sauver mon dos à priori. Enfin, au vu des blessures que j’avais et qui devaient guérir, l’opération n’était pas praticable.
Le choc a été tellement grand que je me suis mis à vomir toutes mes entrailles. Ça a été très dur à encaisser ; je ne pourrais pas retourner sur le terrain. Plus jamais de ma vie.
CHAPITRE 4 – L’espoir d’un renouveau
Je restai quelques semaines à l’hôpital militaire de Tokyo où je commençais à me remettre petit à petit. Heureusement qu’Hanabi était là, que ma famille était là car ce fut compliqué pour moi, de faire face à cette réalité. Il allait falloir que je me dirige vers un métier de bureau, si je voulais rester dans les FADJ. Et je ne savais pas encore tout à fait, où je pourrais me réorienter, voyant mon rêve lointain de devenir capitaine s’effacer. J’avais complètement retrouvé l’ouïe mais mes nuits étaient ponctuées de cauchemars, et bien souvent, je ne voulais plus fermer les yeux. De peur de revoir encore et encore mes frères d’armes tomber sous les balles ennemies. J’avais quelques petits soucis de vessie également, conséquence de ces éclats proches des nerfs lombaires… La jeune femme m’avait expliqué qu’il y avait eu une manifestation chez les incontrôlables au mois de février : le fameux Big Bang Kiss, où les couples étaient invités à ne pas s'embrasser. Elle m'a expliqué qu’elle y avait perdu une amie chère à son cœur, prise dans des explosions. A ce qui parait, il y a eu pas mal de victimes en plus de ça.
Cela a pris du temps à ce que les blessures de mon dos guérissent, que les tissus musculaires se refassent bien autour du disque vertébral que l’on m’a mis, et une fois mes blessures guéries, on me retira les deux éclats qui étaient encore coincés. Puis quand cela fut fait, il fallut encore un temps de guérison et de rééducation pour être certain que tout mon corps soit en parfait état de fonctionnement. J’avais encore des petits problèmes d’équilibre et une vessie pas complètement coopérative, mais tout doucement, la guérison faisait son chemin. Dans le même temps, et bien, Hanabi est tombée enceinte. Je ne m’y attendais vraiment pas. Okay, on a souvent eu des relations sexuelles mais je pensais que l’on s’était suffisamment protégés. J’allais devenir père à 26 ans… Plus vieux que mes parents biologiques, mais merde, ça m’a fait bizarre de savoir ça. En fait, tout est allé trop vite entre ce jour de janvier 2108 et ce 22 décembre 2108, où elle m’annonça sa grossesse. Ça faisait déjà un mois et demi qu’elle avait le petiot dans le ventre. On s’installa ensemble et je repris le travail par la suite, quand je fus en pleine capacité de mes moyens. Je me réorienta dans les renseignements pour devenir sous-officier et avoir un poste dans un bureau, faisant une petite formation pour cela, au passage.
Au mois de mai 2109, un festival Incontrôlable fut lancé. Il s’était tenu dans une paix plutôt relative mais les miliciens voulaient mettre la main sur toute cette faction afin de les mettre hors d’état de nuire le plus rapidement possible. Il a fallu attendre septembre 2109 pour que le gouvernement japonais signe officiellement la fin des Incontrôlables, en ayant envoyé bon nombre de personnes en prison pour activités illégales. J’étais plutôt satisfait que ce mouvement extrémiste ait été démantelé.
Dans le même temps, Hanabi accoucha d’un petit garçon que l’on appela Daisuke. Il naquit exactement le 10 juillet 2109. J’étais bien trop amoureux de Hanabi, et ce même si, je savais qu’un jour, l’Incontestable me l’enlèverait certainement. J’avais mis des œillères autour de moi, à ce sujet, à cette époque. Et puis, nous avions un petit garçon ensemble. L’ordinateur ne pouvait tout de même pas nous séparer. Ne serait-ce que pour cet enfant quoi.
CHAPITRE 5 – L’Obscurité de l’avenir incertain
Je me rappellerais toute ma vie de cette nuit, et des jours suivants cette quadruple catastrophe. J’étais dans mon lit, à la caserne ce 12 octobre quand j’ai entendu des bruits. Cela m’avait fait sursauter ; je dormais uniquement grâce à des somnifères et là, j’ai été réveillé en sursaut. Je pensais au début que c’était une attaque terroriste et j’en ai eu des sueurs froides. Des bruits violents, comme des coups de feu. Je ne savais absolument pas ce qu’il se passait mais toute la caserne fut mise en branle. Les sous-officiers présents dans le dortoir s’habillèrent à la hâte, et nous fûmes déplacés vers le bunker afin d’aller nous protéger, le temps que les secousses s’arrêtent. Je ne savais pas ce qu’il se passait, j’ai eu un mauvais pressentiment presque tout de suite en sentant les secousses. Hanabi et Daisuke, est-ce qu’ils étaient en sécurité ? Notre appartement se trouvait dans un quartier se trouvant à la limite entre les grands quartiers de Taitô et de Sumida.
Nous avons bien entendu senti passer le séisme, et ce, malgré que la caserne soit dotée des dernières technologies antisismiques. Le bâtiment du réfectoire s’était complètement cassé la figure. Ça se calma plusieurs heures plus tard, mais nous n’étions pas encore totalement en sécurité. Sur le qui-vive, nous nous attendions à des répliques mais il n’y en avait pas eu. Je ne voulais même pas imaginer les dégâts, une fois que nous serions sortis de là. Même si je me montrais neutre, que je jouais les forts, mon pauvre cœur de sensible était ému de compassion pour toutes ces familles de victimes que l’on espérait retrouver. Je n’osais même pas imaginer quel champ de bataille nous allions retrouver à notre sortie. C’est au petit matin, après une nuit terrible que l’on fut déployés dans la capitale pour commencer tout de suite à déblayer les chemins, essayer de trouver des survivants, etc. C’était la panique totale chez les habitants, et ça le fut encore plus quand un tsunami ravagea tout sur son passage à 13h très précise. J’avais été déployé dans un quartier un peu lointain de l’épicentre mais nous avions quand même les pieds dans l’eau. Je me faisais en même temps beaucoup de souci pour Daisuke et Hanabi. Est-ce qu’ils avaient pu se mettre à l’abri ? J’étais partagé entre faire mon devoir et retrouver ma bien aimée et notre enfant. Le travail fut harassant, épuisant, tant il y avait à faire.
Miraculeusement, on a retrouvé mon enfant sain et sauf. Mais pas la jeune femme. Avec son corps, elle avait dû protéger notre enfant au péril de sa vie et se prit tout dans la figure. Ce sont mes collègues qui ont retrouvé les deux corps, ensevelis sous des tonnes de gravats. Ces mêmes gravats qui auront néanmoins permis de sauver la vie à mon enfant. Je devenais père célibataire en l’espace de quelques jours. J’ai cru faire un burn-out à ce moment-là. Trop de choses : le petit à s’occuper, nous avions encore des tonnes et des tonnes de gravats à évacuer, des milliers de personnes à évacuer, des disparus à retrouver et le deuil de mon amour. J’ai vraiment cru que je ne pourrais jamais m’en sortir.
Quand j’appris que mon oncle et ma tante ainsi que leurs enfants allaient bien, je leur confiais Daisuke, pour pouvoir continuer mon devoir. Je n'étais pas spécialement content mais pour l'instant, il serait en sécurité avec eux. Plus de 100 000 soldats avaient été déployés dans tout Tokyo. Et peu importe si vous étiez dans un bureau ou pas, tout le monde a mis la main pour relever le pays de cette quadruple catastrophe.
CHAPITRE 6 – La lumière au bout du tunnel
Le burn-out est arrivé dans l’année qui a suivi Shukumei. Ça a été très dur de faire face au décès d’Hanabi. J’ai dû être arrêté temporairement et suivi par un psy pour aller mieux. J’ai ensuite pu récupérer Daisuke, lorsque j’allais mieux, et que j'ai repris le travail. J’ai adopté un malinois dans le même temps ; importé d’Allemagne. Je voulais avoir un chien de garde à la maison, pour assurer notre sécurité. Les chiens ont un flair exceptionnel pour repérer des catastrophes/des attaques, à des kilomètres à la ronde. J’avais besoin de ça, pour me rassurer et me dire que tout irait bien à présent.
Les commémorations de Shukumei ont également eu lieu en cette année 2110. J’y participais bien évidemment puisque j’avais aidé en tant que bon petit soldat, et grâce à ça, je reçus les honneurs. J’ai même fini à l’hôpital parce que j’avais fait un malaise, et Elijah, en venant me rendre visite, m’avait retrouvé allongé comme mort sur le sol du salon. Les médecins se sont demandés comment j’avais pu encore tenir debout alors que mon corps ne tenait plus. Les nerfs, rien qu’avec les nerfs. Je suis resté une semaine en observation mais autant dire que je n’ai fait que dormir… Moi qui redoutais tant mes cauchemars, il a semblé que mon cerveau, mes pensées m’avaient enfin laissé tranquille pendant un temps. Je n’avais pas le petit et je me suis senti comme ressourcé. C’est en émergeant réellement que je me suis rendu compte que j’avais un bandage à la main gauche. Je m’étais coupé avec un verre. Blessure débile mais comme j’étais très fatigué, mes réflexes étaient bien moins bons qu’en temps normal, et surtout, c’est en voulant ramasser les bouts de verre que je me suis méchamment coupé. J’ai dû tourner de l’œil directement après. C’est assez paradoxal pour le soldat que je suis et qui a vu tant de fois le sang couler.
Quand je fus à nouveau sur pieds, en pleine forme physique, on me laissa sortir. Me demandant au passage de calmer un peu le jeu et de me reposer aussi. J’ai finalement décidé de prendre par la suite, un vrai congé parental pour avoir plus de temps pour m’occuper et voir grandir Daisuke. 2 ans déjà, le temps filait bien trop rapidement. Juin 2111, une conférence de presse eut lieu pour expliquer qu'il y avait eu un gros bug, une extinction totale de l'Incontestable, deux mois en arrière. Comme quoi, les ordinateurs c'est bien mais la technologie n'est pas non plus infaillible. Ca ne me concernait pas alors forcément, je n'en fis pas trop cas. Et comme si cela ne suffisait pas, une épidémie eut lieu à l’été de cette même année. J'ai eu vent que bon nombre de personnes avaient eu des symptômes comme une forte fièvre. Il faut dire qu'il faisait méga-chaud... Je n'ai pas été touché par l'épidémie mais à cause de la canicule, j'ai eu un petit coup de chaud à un moment donné. En plus de ça, bien que Daisuke grandît, faisait ses nuits, j’étais vraiment claqué. J’avais du mal à récupérer à cause de mes insomnies quasi incessantes. Décembre 2111 annonçait un autre bug. L’épidémie avait été maitrisée grâce aux technologies médicales japonaises et cette fois-ci, j’avais eu vent que des gens étaient morts sur le réseau social du gouvernement. Je me demandais bien ce qu’il se passait et en même temps, je n’avais pas vraiment de temps à accorder à toutes ces choses. Je m’étais comme enfermé dans ma bulle pour élever mon fils.
Je voulais l'emmener en Allemagne pour qu’il puisse voir mon pays natal. En Avril 2112, suite à tous ces bugs de puce, j’ai reçu ma nouvelle puce. Je l’aurais bien emmené à ce moment-là, mais il n’avait que 3 ans. Il était bien trop petit pour comprendre quoique ce soit. Alors notre quotidien reprit comme si de rien n’était. Je m’occupais de lui, le laissait à la crèche un jour par semaine, ne voulant pas qu’il soit séparé trop longtemps de moi. Dans ces moments-là, je pouvais m’aérer l’esprit aussi et en profitais pour aller trainer du côté du quartier chaud, m’offrir un mec ou une nana le temps d’une partie de jambes en l’air. Et puis, après j’allais manger au restaurant, je promenais le chien pendant des heures et des heures.
Il est temps à présent d’écrire un nouveau chapitre de ma vie, alors que je viens de fêter mes 30 ans, ce 10 janvier 2113. Je vois toujours un psy par rapport à mon deuil pas encore totalement fait et mes cauchemars. On parle aussi beaucoup sur les cicatrices du passé, ma peur de l’abandon notamment.
Un beau jour d’hiver, en pleine tempête de neige, je suis né dans la région de Bavière. Mes parents m’ont eu à l’âge de 20 ans ; ils étaient jeunes et ne savaient pas très bien comment gérer un enfant. Dès que je fus en âge de déambuler à quatre pattes, j’en faisais déjà voir de toutes les couleurs à mes parents, allant comme tout bon bambin, jouer son curieux. J’ouvrais tous les placards à portée de main, faisais tomber tout ce qu’il pouvait se trouver sous ma main. A ce qui parait, j’ai même failli crever un jour, parce que j’avais avalé un truc qu’il ne fallait pas. N’étant pas un couple très équilibré (deal de drogue, prostitution etc), j’ai rapidement été enlevé du foyer par une assistante sociale, et je fus confié à mes grands-parents. Je n’ai jamais eu de nouvelles de mes parents biologiques. J’ai vécu avec eux jusqu’à l’âge de 8 ans. Ils m’ont tout appris ; la vie était sympa avec eux, ils étaient bons avec moi, même si je leur en faisais baver, littéralement. Et oui, j’étais déjà un garnement à cet âge-là. Sauf qu’ils ont osé tomber malade et ont fini par m’abandonner comme mes parents biologiques. Ils ne pouvaient absolument plus s’occuper de moi.
N’ayant aucun autre parent pouvant m’accueillir, et ne voulant pas que je termine à l’orphelinat, ils m’ont alors envoyé au Japon, dans une dictature, chez leur second enfant qui habitait là-bas. Ce fut difficile pour eux, car ils étaient contre l’Incontestable, comme tout bons allemands. Les années aidant, ils avaient appris à apprécier la femme japonaise de mon oncle. Ils se sont donc dit que j’aurais toutes mes chances d’avoir une vraie vie équilibrée avec eux, et un peu égoïstement, ils m’ont envoyé là-bas. Je fus accueilli à bras ouverts mais je me montrais très réticent quant à cette nouvelle vie. Une procédure d’adoption fut mise en place. Ce fut un long processus pour mon oncle et ma tante, mais j’obtins la nationalité japonaise après moultes démarches, ainsi qu’un nouveau nom de famille. J’étais un Stein à présent.
Je faisais pleins de conneries, j’en voulais à mes grands-parents de m’avoir abandonné. Et en plus de ça, je ne parlais pas un mot de japonais. A l’école je faisais le pitre pour me faire remarquer puis les années passant, j’étais devenu un petit délinquant. Je suivais les Yankees de l’école, j’ai touché à ma première cigarette à l’âge de 13 ans, je me bagarrais super souvent. J'ai fais l'école buissonnière et j'ai même fini au poste de police pour avoir volé des chips dans un magasin. Oh, ils ne m'ont pas gardé longtemps hein mais voilà quoi. Toutes sortes de petits larçins, et j'évitais bien évidemment de me faire chopper autant que possible. Non vraiment, j’étais un sale petit con et à force, mon oncle et ma tante ne savaient plus quoi faire de moi. Ils avaient fait deux gosses après mon arrivée ; un petit garçon du nom de Elijah et une petite fille du nom de Ayane. Ils ne voulaient plus de moi alors ils ont fait ces deux gosses. C’est ce que je me disais à cette époque-là, sauf qu’en fait la réalité avait été toute autre. Par deux fois, l’Incontestable leur avait donné l’ordre de faire un enfant.
A 16 ans, j'ai eu droit à un module obligatoire sur les droits et devoirs liés à l'Incontestable. Tout un tas de devoirs que les mariés avaient à faire. Si ça aidait les couples à s'entendre ou quoi, pourquoi pas, je me disais déjà ça, à cette époque. Après tout, grâce à ce système, il y avait pleins de couples heureux. J'étais prêt à m'y plier. Par contre, je savais bien que je devais à tout pris ne pas tomber amoureux. Au risque de souffrir, quand l’un ou l’autre se retrouverait marié à un inconnu. Pour autant, j’avais beaucoup de mal à bien m’acclimater à cette vie où tout le monde ne parlait que le japonais, où il y avait un tas de règles. L’apprentissage avait été long et compliqué.
CHAPITRE 2 – Une révélation et un avenir prometteur
Après des années où j’en ai fait baver à mon oncle et ma tante, à l’âge de 18 ans, l'homme décida de m’envoyer dans les forces d'autodéfense pour m'apprendre la discipline. Je me souviens que les premiers temps, je lui en ai grave voulu de m’y avoir parachuté. Être discipliné ? C’était quoi ce mot ? Dans ma promotion, on était quelques jeunes qui pensaient que l’on n’avait pas notre place, qui se faisaient remarquer en bizutant d’autres jeunes sous-officiers. On a terminé au trou pendant quatre jours où n’avons eu que de l’eau et du pain pour seule nourriture. Je ne me marrais plus trop, je commençais enfin à grandir.
Les premiers mois de mon arrivée dans les FADJ ont été consacrés à l’apprentissage des fondamentaux du métier de soldat, de la vie militaire ainsi que des droits et des devoirs que nous avions. En nous faisant aussi au passage, une piqûre de rappel sur notre loyauté à l’Incontestable. Cette formation initiale où nous étions en communauté, où nous avons appris l’art du combat, les valeurs et codes de l’armée ainsi que la culture militaire et les entrainements au tir, m’ont permis de littéralement me calmer. J’ai découvert des choses sur moi-même que je ne pensais pas possible. J’ai appris que j’étais loyal, et que pour moi le sens de l’honneur était très important. A la fin de cette formation initiale, on devait choisir notre spécialisation. Bagarreur dans l’âme, j’ai aussi découvert que je pouvais être un sacré stratège. Je ne savais pas si mon côté stratège allait jouer là-dedans, mais je me dirigeais dans les forces d’autodéfenses de l’armée de Terre, dans l’infanterie plus exactement. Je voulais servir ce pays d’adoption que j’apprenais à aimer, malgré les défauts que l’on pouvait lui trouver. Ma loyauté pour l’Incontestable était sans faille ; mon oncle et ma tante étaient le parfait exemple d’un couple heureux et marié par l’Incontestable. Je n’avais aucune raison de remettre en doute cela.
Les années ont passé ; exactement six. Pendant ces six ans, je n’ai absolument pas chômé. Je me donnais à fond, j’étais devenu sous-lieutenant un an auparavant ; je comptais encore monter en grade et viser celui de lieutenant, puis plus tard, celui de capitaine. J’avais à ma tête, une équipe constituée d’une dizaine d’hommes. Je suis devenu quelqu’un presque tout le temps sur le qui-vive. Quand je retournais voir ma famille, ils ne reconnaissaient pas tant j’avais changé en bien. Il n’y avait pas de menace à proprement parlé et pourtant, je restais quoi qu’il arrive sur mes gardes. Sait-on jamais s’il y avait un abruti qui voulait se faire sauter la cervelle, et en même temps faire des dégâts. Un mouvement appelé les Incontrôlables vit également le jour, sur internet. Je savais juste qu’ils étaient anti-Incontestable, anti-gouvernementaux. Moi qui prônais le respect des règles, autant dire que je les avais déjà en travers de la gorge. J’ai également découvert un jour, que j’étais aussi attiré par les hommes, que par les femmes. C’était lors d’une journée de repos pendant l’une de nos missions, qu’avec un frère d’arme homosexuel et plutôt séduisant, l’on a fini par ne faire qu’un et je me souviens avoir beaucoup apprécié ce moment.
Mais… j’ai aussi fais l’erreur de tomber amoureux. Lors de mes permissions, j’aimais bien sortir dans les bars pour y faire des rencontres, ayant jusque là toujours fait attention à ne pas développer de sentiments mais… Avec elle, je ne pus pas faire comme si de rien n’était. Le coup de foudre, et réciproque en plus. Cette jeune femme s’appelait Hanabi. J’hésitais beaucoup à me mettre en couple avec elle mais je l’aimais tellement. Et je me suis accroché à elle comme à une bouée, les stigmates de mon enfance refaisant surface. Je faisais tout pour qu’elle ne m’abandonne pas, elle aussi. Et ce, même si je savais très bien qu’un jour ou l’autre, l’Incontestable risquait de nous séparer. J’avais mis des œillères à cette époque-là, voulant croire que l’Incontestable, en nous voyant heureux, ne pouvait que nous envoyer la lettre à chacun et faire en sorte de nous marier. Trop amoureux, j’étais devenu un peu niais sur les bords, surtout pour croire cela. Puis je suis parti en mission humanitaire dans un pays du tiers-monde, dans le but d’aider au déchargement de provisions et la reconstruction de bâtiments.
CHAPITRE 3 – Brisé sous les éclats
Ce 20 Janvier 2108, en pleine mission humanitaire dans un pays du tiers-monde, nous avons été pris dans une embuscade. Nous étions en territoire ennemi, et des groupuscules radicaux armés nous tombèrent dessus. Ce fut d’ailleurs ma première et dernière mission à l’internationale, en tant que sous-lieutenant. A 25 ans, quand vous êtes militaire, vous savez que vous pouvez perdre la vie à tout instant, mais ce que vous ne savez pas… c’est que vous pouvez voir votre carrière ruinée en un seul souffle également.
Le soleil était haut dans le ciel, du sable à perte de vue. J’aurais tellement voulu montrer ce paysage à ma bien aimée. D’ailleurs, elle me manquait terriblement, et chaque jour, j’avais hâte de pouvoir lui parler en visioconférence, en attendant de pouvoir rentrer au pays. Mais bref, alors que je rêvassais tranquillement, des coups de feu se firent entendre à l’extérieur. Un char devant le nôtre explosa ; nous étions tombés dans une embuscade. Notre char se retrouva sifflé sur le côté à cause de la détonation et l’explosion de l’autre devant. Un peu sonné, je mis du temps avant de réagir tandis que l’ennemi ouvrait déjà le feu sur nous. Pas le temps pour rêver, il fallait que je me reprenne ultra rapidement afin de pouvoir donner les directives à mes hommes. Sortis du véhicule en trombe, on le prit pour bouclier le temps de trouver une stratégie qui puisse nous aider à nous en sortir vivants. Sauf que plus les minutes passaient, plus j’observais autour de moi, moins je voyais de solution pour tous en réchapper.
Nous n’étions que onze hommes au total ce jour-là, il n’y avait personne d’autre avec nous, en soutien. Les balles ennemies et les nôtres pleuvaient de chaque côté ; et même si mes hommes étaient tous super-entrainés, j’en perdis trois ce jour-là. Des frères d’armes à qui je tenais énormément. Je leur avais donné une consigne et je m’en suis voulu car je les ai vu tomber devant moi, sous les balles ennemies. C’est d’ailleurs à partir de ce moment-là que je suis devenu insomniaque et que je fais beaucoup de cauchemars. Je revois mes amis se faire trouer devant mes yeux et cette grenade qui arriva droit sur nous. On s’est tous mis à courir pour essayer de nous trouver le plus loin possible mais ce fut trop compliqué. Et par je ne sais quel esprit, un de mes gars s’est jeté sur presque sur moi pour me protéger de l’impact central de la déflagration. Cependant, ce ne fut pas suffisant car je me pris des éclats de grenade principalement dans le dos, sonnant ainsi la fin de ma carrière de soldat. Je me trouvais encore trop proche pour éviter tous les projectiles.
La terreur m’avait habité l’espace d’un instant, alors que j’avais un poids mort à moitié sur moi. Le dos presque en charpie qui me brûlait. Oh si vous saviez combien ça me brûlait… Je n’ai jamais souffert autant dans ma vie que ça. Je voulais arracher mon dos tellement que je souffrais. D’autres militaires de la coalition arrivèrent enfin pour faire le ménage chez le camp ennemi, ramener les blessés et les morts jusqu’au camp. J’avais perdu connaissance assez rapidement. Des jours ont passés ; j’ai fini par me réveiller dans un lit, avec des perfusions de partout, une machine qui mesurait les battements de mon cœur. J’ai hurlé à mon réveil car je ne savais pas où j’étais. Cela a affolé le moniteur, un infirmier en tenue de militaire est venu me voir. Combien de temps s’était-il passé ? Ou étais-je ? Tant de questions fusèrent alors que l’homme tenta de me calmer avec sa voix douce. Hé ducon ! Où sont mes hommes ? Je veux sortir, je dois retourner sur le front, ce n’est pas fini !
« Monsieur Stein, calmez-vous s’il-vous-plait… Vu l’état de vos blessures… je ne comprends même pas comment vous pouvez arriver à bouger. Pour votre information, vous vous trouvez à l’hôpital militaire de Tokyo. Il s’est passé une semaine depuis votre arrivée. »
Je le regardais bizarre sur le coup ; je voyais ses lèvres bouger, j’entendais des bribes mais pas tout. J’ai compris que j’étais dans un hôpital militaire, c’est déjà ça au moins. J’avais encore des sifflements dans les oreilles, dû à l’explosion de la grenade. Expliquant que j’entendais ces sifflements, avec une voix plutôt bizarre. Pas ma voix de d’habitude, non une voix inquiète, l’homme tenta de me rassurer en m’expliquant sur un papier que c’était la surdité passagère, que cela arrivait bien souvent. La grenade était artisanale, au vu des éclats qu’il y avait dans mon dos, mais niveau sonore, elle était moins puissante que les grenades généralement utilisées par l’armée. C’est ça qui aurait d’ailleurs sauvé mon ouïe. Et dire qu’on était juste là pour aider les gens…
Le médecin passa ensuite pour m’expliquer que j’avais clairement eu de la chance dans mon malheur, bien que mon dos soit en charpie à cause des éclats, que j’ai des dizaines et des dizaines de points de suture. De la chance vous dites ? J’ai failli l’insulter quand il m’a dit ça ; à cause de mes frères d’armes qui sont décédés sous mes yeux. Le médecin me fit part que ma guérison serait très longue et que je ne pourrais pas retourner sur le terrain. Lui demandant pourquoi, il m’expliqua que des éclats s’étaient logés entre deux disques dans ma colonne vertébrale, touchant presque deux nerfs lombaires. Ah… est-ce donc pour cela que je ne sens pas très bien mes jambes ? Il me confirma cela, me montrant les radios et m’expliqua que cela pouvait aussi affecter le fonctionnement de ma vessie, ou encore de mes intestins et que pour l’instant, il ne pouvait pas opérer. Ils avaient également dû me mettre un disque vertébral en résine grâce à l’impression 3D, pour sauver mon dos à priori. Enfin, au vu des blessures que j’avais et qui devaient guérir, l’opération n’était pas praticable.
Le choc a été tellement grand que je me suis mis à vomir toutes mes entrailles. Ça a été très dur à encaisser ; je ne pourrais pas retourner sur le terrain. Plus jamais de ma vie.
CHAPITRE 4 – L’espoir d’un renouveau
Je restai quelques semaines à l’hôpital militaire de Tokyo où je commençais à me remettre petit à petit. Heureusement qu’Hanabi était là, que ma famille était là car ce fut compliqué pour moi, de faire face à cette réalité. Il allait falloir que je me dirige vers un métier de bureau, si je voulais rester dans les FADJ. Et je ne savais pas encore tout à fait, où je pourrais me réorienter, voyant mon rêve lointain de devenir capitaine s’effacer. J’avais complètement retrouvé l’ouïe mais mes nuits étaient ponctuées de cauchemars, et bien souvent, je ne voulais plus fermer les yeux. De peur de revoir encore et encore mes frères d’armes tomber sous les balles ennemies. J’avais quelques petits soucis de vessie également, conséquence de ces éclats proches des nerfs lombaires… La jeune femme m’avait expliqué qu’il y avait eu une manifestation chez les incontrôlables au mois de février : le fameux Big Bang Kiss, où les couples étaient invités à ne pas s'embrasser. Elle m'a expliqué qu’elle y avait perdu une amie chère à son cœur, prise dans des explosions. A ce qui parait, il y a eu pas mal de victimes en plus de ça.
Cela a pris du temps à ce que les blessures de mon dos guérissent, que les tissus musculaires se refassent bien autour du disque vertébral que l’on m’a mis, et une fois mes blessures guéries, on me retira les deux éclats qui étaient encore coincés. Puis quand cela fut fait, il fallut encore un temps de guérison et de rééducation pour être certain que tout mon corps soit en parfait état de fonctionnement. J’avais encore des petits problèmes d’équilibre et une vessie pas complètement coopérative, mais tout doucement, la guérison faisait son chemin. Dans le même temps, et bien, Hanabi est tombée enceinte. Je ne m’y attendais vraiment pas. Okay, on a souvent eu des relations sexuelles mais je pensais que l’on s’était suffisamment protégés. J’allais devenir père à 26 ans… Plus vieux que mes parents biologiques, mais merde, ça m’a fait bizarre de savoir ça. En fait, tout est allé trop vite entre ce jour de janvier 2108 et ce 22 décembre 2108, où elle m’annonça sa grossesse. Ça faisait déjà un mois et demi qu’elle avait le petiot dans le ventre. On s’installa ensemble et je repris le travail par la suite, quand je fus en pleine capacité de mes moyens. Je me réorienta dans les renseignements pour devenir sous-officier et avoir un poste dans un bureau, faisant une petite formation pour cela, au passage.
Au mois de mai 2109, un festival Incontrôlable fut lancé. Il s’était tenu dans une paix plutôt relative mais les miliciens voulaient mettre la main sur toute cette faction afin de les mettre hors d’état de nuire le plus rapidement possible. Il a fallu attendre septembre 2109 pour que le gouvernement japonais signe officiellement la fin des Incontrôlables, en ayant envoyé bon nombre de personnes en prison pour activités illégales. J’étais plutôt satisfait que ce mouvement extrémiste ait été démantelé.
Dans le même temps, Hanabi accoucha d’un petit garçon que l’on appela Daisuke. Il naquit exactement le 10 juillet 2109. J’étais bien trop amoureux de Hanabi, et ce même si, je savais qu’un jour, l’Incontestable me l’enlèverait certainement. J’avais mis des œillères autour de moi, à ce sujet, à cette époque. Et puis, nous avions un petit garçon ensemble. L’ordinateur ne pouvait tout de même pas nous séparer. Ne serait-ce que pour cet enfant quoi.
CHAPITRE 5 – L’Obscurité de l’avenir incertain
Je me rappellerais toute ma vie de cette nuit, et des jours suivants cette quadruple catastrophe. J’étais dans mon lit, à la caserne ce 12 octobre quand j’ai entendu des bruits. Cela m’avait fait sursauter ; je dormais uniquement grâce à des somnifères et là, j’ai été réveillé en sursaut. Je pensais au début que c’était une attaque terroriste et j’en ai eu des sueurs froides. Des bruits violents, comme des coups de feu. Je ne savais absolument pas ce qu’il se passait mais toute la caserne fut mise en branle. Les sous-officiers présents dans le dortoir s’habillèrent à la hâte, et nous fûmes déplacés vers le bunker afin d’aller nous protéger, le temps que les secousses s’arrêtent. Je ne savais pas ce qu’il se passait, j’ai eu un mauvais pressentiment presque tout de suite en sentant les secousses. Hanabi et Daisuke, est-ce qu’ils étaient en sécurité ? Notre appartement se trouvait dans un quartier se trouvant à la limite entre les grands quartiers de Taitô et de Sumida.
Nous avons bien entendu senti passer le séisme, et ce, malgré que la caserne soit dotée des dernières technologies antisismiques. Le bâtiment du réfectoire s’était complètement cassé la figure. Ça se calma plusieurs heures plus tard, mais nous n’étions pas encore totalement en sécurité. Sur le qui-vive, nous nous attendions à des répliques mais il n’y en avait pas eu. Je ne voulais même pas imaginer les dégâts, une fois que nous serions sortis de là. Même si je me montrais neutre, que je jouais les forts, mon pauvre cœur de sensible était ému de compassion pour toutes ces familles de victimes que l’on espérait retrouver. Je n’osais même pas imaginer quel champ de bataille nous allions retrouver à notre sortie. C’est au petit matin, après une nuit terrible que l’on fut déployés dans la capitale pour commencer tout de suite à déblayer les chemins, essayer de trouver des survivants, etc. C’était la panique totale chez les habitants, et ça le fut encore plus quand un tsunami ravagea tout sur son passage à 13h très précise. J’avais été déployé dans un quartier un peu lointain de l’épicentre mais nous avions quand même les pieds dans l’eau. Je me faisais en même temps beaucoup de souci pour Daisuke et Hanabi. Est-ce qu’ils avaient pu se mettre à l’abri ? J’étais partagé entre faire mon devoir et retrouver ma bien aimée et notre enfant. Le travail fut harassant, épuisant, tant il y avait à faire.
Miraculeusement, on a retrouvé mon enfant sain et sauf. Mais pas la jeune femme. Avec son corps, elle avait dû protéger notre enfant au péril de sa vie et se prit tout dans la figure. Ce sont mes collègues qui ont retrouvé les deux corps, ensevelis sous des tonnes de gravats. Ces mêmes gravats qui auront néanmoins permis de sauver la vie à mon enfant. Je devenais père célibataire en l’espace de quelques jours. J’ai cru faire un burn-out à ce moment-là. Trop de choses : le petit à s’occuper, nous avions encore des tonnes et des tonnes de gravats à évacuer, des milliers de personnes à évacuer, des disparus à retrouver et le deuil de mon amour. J’ai vraiment cru que je ne pourrais jamais m’en sortir.
Quand j’appris que mon oncle et ma tante ainsi que leurs enfants allaient bien, je leur confiais Daisuke, pour pouvoir continuer mon devoir. Je n'étais pas spécialement content mais pour l'instant, il serait en sécurité avec eux. Plus de 100 000 soldats avaient été déployés dans tout Tokyo. Et peu importe si vous étiez dans un bureau ou pas, tout le monde a mis la main pour relever le pays de cette quadruple catastrophe.
CHAPITRE 6 – La lumière au bout du tunnel
Le burn-out est arrivé dans l’année qui a suivi Shukumei. Ça a été très dur de faire face au décès d’Hanabi. J’ai dû être arrêté temporairement et suivi par un psy pour aller mieux. J’ai ensuite pu récupérer Daisuke, lorsque j’allais mieux, et que j'ai repris le travail. J’ai adopté un malinois dans le même temps ; importé d’Allemagne. Je voulais avoir un chien de garde à la maison, pour assurer notre sécurité. Les chiens ont un flair exceptionnel pour repérer des catastrophes/des attaques, à des kilomètres à la ronde. J’avais besoin de ça, pour me rassurer et me dire que tout irait bien à présent.
Les commémorations de Shukumei ont également eu lieu en cette année 2110. J’y participais bien évidemment puisque j’avais aidé en tant que bon petit soldat, et grâce à ça, je reçus les honneurs. J’ai même fini à l’hôpital parce que j’avais fait un malaise, et Elijah, en venant me rendre visite, m’avait retrouvé allongé comme mort sur le sol du salon. Les médecins se sont demandés comment j’avais pu encore tenir debout alors que mon corps ne tenait plus. Les nerfs, rien qu’avec les nerfs. Je suis resté une semaine en observation mais autant dire que je n’ai fait que dormir… Moi qui redoutais tant mes cauchemars, il a semblé que mon cerveau, mes pensées m’avaient enfin laissé tranquille pendant un temps. Je n’avais pas le petit et je me suis senti comme ressourcé. C’est en émergeant réellement que je me suis rendu compte que j’avais un bandage à la main gauche. Je m’étais coupé avec un verre. Blessure débile mais comme j’étais très fatigué, mes réflexes étaient bien moins bons qu’en temps normal, et surtout, c’est en voulant ramasser les bouts de verre que je me suis méchamment coupé. J’ai dû tourner de l’œil directement après. C’est assez paradoxal pour le soldat que je suis et qui a vu tant de fois le sang couler.
Quand je fus à nouveau sur pieds, en pleine forme physique, on me laissa sortir. Me demandant au passage de calmer un peu le jeu et de me reposer aussi. J’ai finalement décidé de prendre par la suite, un vrai congé parental pour avoir plus de temps pour m’occuper et voir grandir Daisuke. 2 ans déjà, le temps filait bien trop rapidement. Juin 2111, une conférence de presse eut lieu pour expliquer qu'il y avait eu un gros bug, une extinction totale de l'Incontestable, deux mois en arrière. Comme quoi, les ordinateurs c'est bien mais la technologie n'est pas non plus infaillible. Ca ne me concernait pas alors forcément, je n'en fis pas trop cas. Et comme si cela ne suffisait pas, une épidémie eut lieu à l’été de cette même année. J'ai eu vent que bon nombre de personnes avaient eu des symptômes comme une forte fièvre. Il faut dire qu'il faisait méga-chaud... Je n'ai pas été touché par l'épidémie mais à cause de la canicule, j'ai eu un petit coup de chaud à un moment donné. En plus de ça, bien que Daisuke grandît, faisait ses nuits, j’étais vraiment claqué. J’avais du mal à récupérer à cause de mes insomnies quasi incessantes. Décembre 2111 annonçait un autre bug. L’épidémie avait été maitrisée grâce aux technologies médicales japonaises et cette fois-ci, j’avais eu vent que des gens étaient morts sur le réseau social du gouvernement. Je me demandais bien ce qu’il se passait et en même temps, je n’avais pas vraiment de temps à accorder à toutes ces choses. Je m’étais comme enfermé dans ma bulle pour élever mon fils.
Je voulais l'emmener en Allemagne pour qu’il puisse voir mon pays natal. En Avril 2112, suite à tous ces bugs de puce, j’ai reçu ma nouvelle puce. Je l’aurais bien emmené à ce moment-là, mais il n’avait que 3 ans. Il était bien trop petit pour comprendre quoique ce soit. Alors notre quotidien reprit comme si de rien n’était. Je m’occupais de lui, le laissait à la crèche un jour par semaine, ne voulant pas qu’il soit séparé trop longtemps de moi. Dans ces moments-là, je pouvais m’aérer l’esprit aussi et en profitais pour aller trainer du côté du quartier chaud, m’offrir un mec ou une nana le temps d’une partie de jambes en l’air. Et puis, après j’allais manger au restaurant, je promenais le chien pendant des heures et des heures.
Il est temps à présent d’écrire un nouveau chapitre de ma vie, alors que je viens de fêter mes 30 ans, ce 10 janvier 2113. Je vois toujours un psy par rapport à mon deuil pas encore totalement fait et mes cauchemars. On parle aussi beaucoup sur les cicatrices du passé, ma peur de l’abandon notamment.
Physique

« Hé l’autre perche, tu viens nous donner un coup de main ! » « Ho le blond ! Dépêche-toi, on a de la cargaison à décharger. »
Et j’ai eu le droit à ça tous les jours depuis mon entrée dans l’armée jusqu’à ce que je passe dans les bureaux. Il faut dire que je suis plutôt grand ; je mesure un mètre quatre-vingt. Et ce surnom de perche n’est malheureusement pas nouveau, puisque gosse aussi, je dépassais déjà les moyennes standards et du coup, je me faisais insulter. Grande taille et corps bien sculpté. Du gringalet que j’étais jeune, je suis devenu un homme avec des abdos bien sculptés et une bonne musculature bien dessinée. Allemand pure souche, je suis aussi blond que mes deux parents. J’ai hérité des magnifiques yeux bleus de ma mère et de ses longues mains aussi. Clairement, à première vue, je n’ai pas les mains d’un homme, encore moins d’un militaire. Et pourtant, ça ne m’a jamais empêché de faire des travaux dits manuels.
De mon visage aux traits presque androgyne, on peut y déceler souvent la même expression : stricte, les sourcils froncés, et sans sourire. Déformation professionnelle, il est vrai que j’ai parfois du mal à sourire juste pour sourire. Il n’y a qu’avec mon petit où là, je suis ce genre de père poule, qui sourit pour un rien. Sur mon visage, on peut y voir deux yeux bleu océan, un nez aquilin et des lèvres fines, qui accueillent bien trop souvent pour le ne dire, une cigarette. J’ai les cheveux courts et bien souvent en bataille. Je suis parfois obligé de passer une heure dans la salle de bain à y mettre du gel pour qu’ils se disciplinent correctement. Heureusement que j’ai très souvent mon képi sur la tronche. Ça évite que l’on ne voie mes cheveux partir en cacahuètes.
J’ai également deux piercings présents sur l’oreille gauche ; vestiges de mon adolescence, que j’ai enlevé quand je suis rentré à l’armée et que je remets uniquement quand je suis de repos. J'ai surtout de vilaines cicatrices dans le dos provoquées par des éclats de munitions, vestiges d'une mission à l'internationale.
Concernant mon style vestimentaire, étant donné que je suis tout de même militaire, bien souvent, on me verra avec ma tenue. Képi sur la tête, veste avec l’insigne de l’armée Japonaise sur l’épaule gauche. Des épaulettes sont également présentes sur la veste. Pantalon un peu large que tout militaire utilise et de grosses bottes noires. Les couleurs sont assez sobres puisque la plupart du temps, je porte soit du gris/noir, soit du marron/vert. Cela dépend du lieu où la mission va être effectuée. Quand je suis en civil, je suis un homme qui s’habille de façon élégante. Pantalon shino pour la plupart du temps car bonne découpe et chemise ou polo pour le haut. Je ne suis pas un grand fana des couleurs donc la plupart du temps, on me verra soit avec du noir, soit du blanc, soit avec du gris. Jamais, vous ne trouverez dans ma penderie un vêtement qui manque de classe ou de chic. Il faut toujours être bien habillé et propre sur soi ; surtout quand on veut mettre quelqu’un dans son lit, pour un soir.
Et j’ai eu le droit à ça tous les jours depuis mon entrée dans l’armée jusqu’à ce que je passe dans les bureaux. Il faut dire que je suis plutôt grand ; je mesure un mètre quatre-vingt. Et ce surnom de perche n’est malheureusement pas nouveau, puisque gosse aussi, je dépassais déjà les moyennes standards et du coup, je me faisais insulter. Grande taille et corps bien sculpté. Du gringalet que j’étais jeune, je suis devenu un homme avec des abdos bien sculptés et une bonne musculature bien dessinée. Allemand pure souche, je suis aussi blond que mes deux parents. J’ai hérité des magnifiques yeux bleus de ma mère et de ses longues mains aussi. Clairement, à première vue, je n’ai pas les mains d’un homme, encore moins d’un militaire. Et pourtant, ça ne m’a jamais empêché de faire des travaux dits manuels.
De mon visage aux traits presque androgyne, on peut y déceler souvent la même expression : stricte, les sourcils froncés, et sans sourire. Déformation professionnelle, il est vrai que j’ai parfois du mal à sourire juste pour sourire. Il n’y a qu’avec mon petit où là, je suis ce genre de père poule, qui sourit pour un rien. Sur mon visage, on peut y voir deux yeux bleu océan, un nez aquilin et des lèvres fines, qui accueillent bien trop souvent pour le ne dire, une cigarette. J’ai les cheveux courts et bien souvent en bataille. Je suis parfois obligé de passer une heure dans la salle de bain à y mettre du gel pour qu’ils se disciplinent correctement. Heureusement que j’ai très souvent mon képi sur la tronche. Ça évite que l’on ne voie mes cheveux partir en cacahuètes.
J’ai également deux piercings présents sur l’oreille gauche ; vestiges de mon adolescence, que j’ai enlevé quand je suis rentré à l’armée et que je remets uniquement quand je suis de repos. J'ai surtout de vilaines cicatrices dans le dos provoquées par des éclats de munitions, vestiges d'une mission à l'internationale.
Concernant mon style vestimentaire, étant donné que je suis tout de même militaire, bien souvent, on me verra avec ma tenue. Képi sur la tête, veste avec l’insigne de l’armée Japonaise sur l’épaule gauche. Des épaulettes sont également présentes sur la veste. Pantalon un peu large que tout militaire utilise et de grosses bottes noires. Les couleurs sont assez sobres puisque la plupart du temps, je porte soit du gris/noir, soit du marron/vert. Cela dépend du lieu où la mission va être effectuée. Quand je suis en civil, je suis un homme qui s’habille de façon élégante. Pantalon shino pour la plupart du temps car bonne découpe et chemise ou polo pour le haut. Je ne suis pas un grand fana des couleurs donc la plupart du temps, on me verra soit avec du noir, soit du blanc, soit avec du gris. Jamais, vous ne trouverez dans ma penderie un vêtement qui manque de classe ou de chic. Il faut toujours être bien habillé et propre sur soi ; surtout quand on veut mettre quelqu’un dans son lit, pour un soir.
Caractère
Mon métier fait que je dois être en tout temps rigoureux et discipliné. Il est vrai que passé un temps, dans ma plus tendre enfance, j’étais tout sauf discipliné. Je me bagarrais beaucoup, bon ça ne change pas trop aujourd’hui, c’est vrai… Surtout, quand j’ai un coup de trop dans le nez mais bref, avant d’entrer à l’armée, je faisais conneries sur conneries. Mon oncle a fait la meilleure chose qui soit : m’envoyer à l’armée. J’ai appris le respect pour mes ainés ainsi que la discipline et la rigueur. J’en ai fait des séjours au trou pour manquement à ces trois règles au début, mais après des années à apprendre, je peux vous dire que s’il n’y a pas un seul truc droit, carré, vous vous ramassez une gifle ou un sceau d’eau glacé dans la tronche. L’armée m’a permis de mûrir plus vite également.
J’ai depuis ce temps, toujours obéi aux ordres sans jamais remettre en cause la moindre décision. J’ai appris finalement à être un bon chien à son gouvernement. J’ai des opinions qui divergent en ce qui concerne la politique ou d’autres sujets, mais je m’écrase bien souvent car les murs ont des oreilles. Si, si, je vous jure. Je suis aussi quelqu’un de loyal ; j’ai toujours respecté mes engagements et tenu mes promesses. Le sens de l’honneur est très important pour moi ; aussi important que mon enfant. D’ailleurs, si quelqu’un ose me planter un couteau dans le dos, généralement, ça ne se finit pas très bien pour lui. Un aller à l’hôpital, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne supporte absolument pas les personnes qui piétinent la loyauté de quelqu’un volontairement pour le faire tomber.
J’ai un grand esprit de communauté. En même temps, quand on est militaire, c’est très important d’avoir le sens du travail en équipe. J’ai toujours eu la vision des choses comme celle-ci : nous sommes une meute, je suis le chef de cette meute. Je dois protéger mes frères d'arme et leur faire confiance. Je fonctionne comme ça, et aussi à l’instinct. Oh attendez… je vois de la poussière sur le dos de la chaise.
*Va prendre de quoi nettoyer immédiatement avant de se réinstaller*
Excusez-moi mais je ne comprends pas comment cela se fait-il qu’il y avait de la poussière. Vous l’aurez compris, un peu maniaque sur les bords. La propreté est très importante, surtout quand on a un enfant et un chien à domicile. Légère déformation professionnelle dans le même temps car j’aime que tout soit en ordre, rangé, plié correctement. Mis à part cela, je suis un gars plutôt bienveillant. J’aime prendre soin des autres, je n’hésite jamais quand je le peux, à aller donner un coup de main à celui qui en a besoin. J’ai même hébergé un sans-abri, une fois. Mais je ne le fais plus, car celui-ci, après que je lui ai offert l’hospitalité, est parti en me volant mon appareil photo, et des boites de conserve…
Que dire de plus ? Je suis un gars qui souffre d’insomnies. J’ai tellement vu de frères d’armes qui ont perdu la vie, que chaque nuit je les revois et j’en fais bien souvent des cauchemars. Et pourtant, je reste toujours en forme pour m’occuper de mon petit gars. Je pense être un bon père pour lui ; en tout cas, je fais tout pour qu’il soit heureux, malgré qu’il n’ait pas sa maman. Je pense également être assez réaliste sur les bords : ça fait longtemps que je me suis fait à cette idée, que je ne pourrais pas être avec l’être aimé. Je sais que ce n’est pas une si mauvaise chose que cela qu’un ordinateur décide à notre place qui est compatible avec qui. Ça évite bien souvent de la souffrance inutile. Et hors de question de me laisser aller, à quelque déprime ou quoi que ce soit, alors que j’ai un petit gars à m’occuper. De plus, à cause de l’abandon de mes parents biologiques, puis de mes grands-parents, j’ai développé une espèce de peur presque sidérale de l’abandon. Il m’arrive de faire des crises d’angoisses mais je suis suivi par un psy pour tout ça.
J’ai depuis ce temps, toujours obéi aux ordres sans jamais remettre en cause la moindre décision. J’ai appris finalement à être un bon chien à son gouvernement. J’ai des opinions qui divergent en ce qui concerne la politique ou d’autres sujets, mais je m’écrase bien souvent car les murs ont des oreilles. Si, si, je vous jure. Je suis aussi quelqu’un de loyal ; j’ai toujours respecté mes engagements et tenu mes promesses. Le sens de l’honneur est très important pour moi ; aussi important que mon enfant. D’ailleurs, si quelqu’un ose me planter un couteau dans le dos, généralement, ça ne se finit pas très bien pour lui. Un aller à l’hôpital, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne supporte absolument pas les personnes qui piétinent la loyauté de quelqu’un volontairement pour le faire tomber.
J’ai un grand esprit de communauté. En même temps, quand on est militaire, c’est très important d’avoir le sens du travail en équipe. J’ai toujours eu la vision des choses comme celle-ci : nous sommes une meute, je suis le chef de cette meute. Je dois protéger mes frères d'arme et leur faire confiance. Je fonctionne comme ça, et aussi à l’instinct. Oh attendez… je vois de la poussière sur le dos de la chaise.
*Va prendre de quoi nettoyer immédiatement avant de se réinstaller*
Excusez-moi mais je ne comprends pas comment cela se fait-il qu’il y avait de la poussière. Vous l’aurez compris, un peu maniaque sur les bords. La propreté est très importante, surtout quand on a un enfant et un chien à domicile. Légère déformation professionnelle dans le même temps car j’aime que tout soit en ordre, rangé, plié correctement. Mis à part cela, je suis un gars plutôt bienveillant. J’aime prendre soin des autres, je n’hésite jamais quand je le peux, à aller donner un coup de main à celui qui en a besoin. J’ai même hébergé un sans-abri, une fois. Mais je ne le fais plus, car celui-ci, après que je lui ai offert l’hospitalité, est parti en me volant mon appareil photo, et des boites de conserve…
Que dire de plus ? Je suis un gars qui souffre d’insomnies. J’ai tellement vu de frères d’armes qui ont perdu la vie, que chaque nuit je les revois et j’en fais bien souvent des cauchemars. Et pourtant, je reste toujours en forme pour m’occuper de mon petit gars. Je pense être un bon père pour lui ; en tout cas, je fais tout pour qu’il soit heureux, malgré qu’il n’ait pas sa maman. Je pense également être assez réaliste sur les bords : ça fait longtemps que je me suis fait à cette idée, que je ne pourrais pas être avec l’être aimé. Je sais que ce n’est pas une si mauvaise chose que cela qu’un ordinateur décide à notre place qui est compatible avec qui. Ça évite bien souvent de la souffrance inutile. Et hors de question de me laisser aller, à quelque déprime ou quoi que ce soit, alors que j’ai un petit gars à m’occuper. De plus, à cause de l’abandon de mes parents biologiques, puis de mes grands-parents, j’ai développé une espèce de peur presque sidérale de l’abandon. Il m’arrive de faire des crises d’angoisses mais je suis suivi par un psy pour tout ça.