— Just Married —
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08/05/2021
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Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Eiko ♥
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Dolly Otsuda

Dolly Weiss
Cœur des femmes, abîme insondable
Informations générales

Nom : - Weiss
Prénom.s : - A sa naissance on l’a appelé Dolores. Elle a officiellement adopté son diminutif Dolly en s’installant définitivement au Japon, se faire appeler appeler “Dololesu” ne lui plaisant guère...
ge : 22 ans et 27 Septembre 2090
Genre : Féminin
Origines : Japonaises et tsiganes (né en Italie)
Activité : Quatrième année d’étude de droit. Parcours à distance. Travaille comme employée polyvalente au Macdonald d’Asakusa.
Sexualité : - Si on lui pose la question, elle dira naturellement hétéro. En vrai ? Elle ne sait pas, s’interroge et elle par peur de déplaire à son frère n'ose se faire ses expériences.
Avatar : Pour le moment (en attendant d'avoir l'autorisation d'un autre artiste ) Dolly par mes petites mains
Règlement : - J’approuve
Validé - Ari
Chemin Promis je m’arrête là.
Autre : Dolly est un coup de cœur, j'espère qu'elle vous plaira autant qu'à moi
Prénom.s : - A sa naissance on l’a appelé Dolores. Elle a officiellement adopté son diminutif Dolly en s’installant définitivement au Japon, se faire appeler appeler “Dololesu” ne lui plaisant guère...
ge : 22 ans et 27 Septembre 2090
Genre : Féminin
Origines : Japonaises et tsiganes (né en Italie)
Activité : Quatrième année d’étude de droit. Parcours à distance. Travaille comme employée polyvalente au Macdonald d’Asakusa.
Sexualité : - Si on lui pose la question, elle dira naturellement hétéro. En vrai ? Elle ne sait pas, s’interroge et elle par peur de déplaire à son frère n'ose se faire ses expériences.
Avatar : Pour le moment (en attendant d'avoir l'autorisation d'un autre artiste ) Dolly par mes petites mains

Règlement : - J’approuve

Chemin Promis je m’arrête là.
Autre : Dolly est un coup de cœur, j'espère qu'elle vous plaira autant qu'à moi

Histoire - Citation
Tu n'en es qu'à l'aube de ta vie, de ton histoire. Pourtant, tu as déjà tant vécu entre les heures sombres précédant l'aurore et les premiers rayons du soleil et conter les premiers chapitres de ton histoire prendrait des jours. Aussi, ne nous centrerons nous que sur les événements qui ont fait de toi la femme que tu es aujourd'hui.
Si aujourd'hui elle fait partie intégrante de ta vie et de ton quotidien, tu n'as pas eu la chance de grandir avec elle, ni même de garder le souvenir d'avoir été bercée par ses bras aimants, caressée par ses doigts délicats, chatouillée par ses cheveux d'ébène, embrassée par ses lèvres de soie. Et l'entêtant parfum de sa peau sur la tienne s'est volatilisé aussi vite que sa présence dans ta vie. Si aujourd'hui, tu ne gardes que son expression radieuse en mémoire quand elle t'a revue bien des années plus tard, tu ne te souviendras jamais du regard infiniment triste et désolé qu'elle a posé sur toi alors que tu tétais son sein.
Quand elle est partie, sans un mot, sans une lettre pour toi, ou ton aîné adoré et que se sont posés sur toi les regards étonnés, curieux, parfois désapprobateurs de ton entourage, on a voulu t'appeler comme elle. Pupa. Car tu étais comme elle, fragile, le crin noir, les yeux bridés. Une poupée miniature. Ton frère ne l'a pas voulu et ton père a tranché. Pour toujours lui rappeler la douleur que lui a infligée ta mère, il t'a appelé:
Dans ta quête à l'affection, il n'a jamais posé sur toi un regard tendre. Tant que tu ne faisais pas de bruit, que tu ne le gênais pas, il tolérait ta présence. Sans plus. Ton éducation, c'est ta grand-mère qui s'en est chargée. Ta protection, c'est ton frère. Stélian, Bèng, Choula. Peu importe le nom qu'on lui a fait porter, tu retiendras seulement que c'est lui qui te tenait par la main pour t'emmener à l'école, qui te servait tes repas quand votre père faisait mine de ne pas te voir. Qui te prenait dans ses bras quand tu faisais des cauchemars. Qui te rassurait... Te rassure et continue d'embrasser ton front quand ça ne va pas. Tes premiers combats pour t'intégrer dans votre société, c'est lui qui les a menés à ta place quand les autres médisaient de toi ou quand tu t'es plaint auprès de lui de ne pas avoir d'amie.
D'enfant rondelette, tu as grandi très vite pour dépasser les autres gamines de ton âge. Tu ressemblais à Pupa, selon les dire, avec tes membres déliés, ta silhouette fine, tes longs cheveux bruns qui cascadaient librement dans ton dos. Si durant tes jeunes années, on ne t'a jamais vraiment parlé de ta mère qui n'a pas pu, voulu peut-être, t'élever, tu as appris, l'air de rien, à tendre l'oreille vers les chuchotements qui te comparaient à elle pour te faire une idée de la femme qu'elle était. Tu as appris à être fière de son héritage, de sa beauté orientale, mais elle ne t'a jamais manqué. Il y avait Stélian et ses bras protecteurs. Bèng et ses poings vengeurs. C'est à ce moment-là que ton nom évolue. Diminutif de Dolores, mais aussi un rappel à ta condition de petite poupée qui régale les regards et sur laquelle veille Toshio, ton ange :
À ton tour, tu as commencé à vouloir protéger ton frère, ton ami, ton protecteur, ton tout. Pour t'aider dans ta quête et t'apprendre à devenir une bonne épouse, ta grand-mère t'a appris à soigner les blessures et faire la cuisine. Très vite, c'est toi qui t'es occupé des repas en te surpassant toujours plus pour faire plaisir à ton frère et rechercher une marque d'approbation de ton père. Une approbation qui n'est jamais venue, même si tu as fini par te contenter de ses silences quand il ne trouvait aucune remarque désobligeante à te faire. Il t'arrivait parfois de surprendre son regard sur tes courbes naissantes, t'évaluant comme on évalue la santé d'un poulet dans une basse-cour. Savait-il, voyait-il, que sous les amples tuniques que tu portais, tu cachais ses petites boules apparues sur ton torse qui te faisaient mal ? Tu l'ignorais. Tu savais seulement que tu ne voulais pas être malade et encore moins voir le médecin. Puis, finissant de t'effrayer, un jour t'es réveillé et tes draps étaient tâchés. Tu n'as jamais eu peur du sang, habituée à soigner les coupures et blessures de ton frère. Pourtant, tu as paniqué, trop pleuré, désespéré à l'idée que tu étais peut-être en train de mourir à te vider de ton sang par l'entrejambe. C'est ton frère qui après avoir tenté sans succès de calmer tes crises, a tenté de t'expliquer ses cours de SVT. Tu as refusé d'écouter, persuadé que tu allais juste mourir et ne plus jamais le revoir. C'est finalement ta grand-mère qui a réussi à te faire comprendre que c'était une réaction normale de ton corps qui changeait, évoluait, pour un jour pouvoir porter un enfant. Tu t'es alors ouverte à ce changement, observant l'élargissement progressif de tes hanches, leur rondeur et tu prends vaguement conscience de l'effet que tu as sur les jeunes mâles de ta communauté alors que tu as à peine onze ans. Gènz refait surface pour éloigner ceux qui auraient oublié que tu es sa sœur et ta grand-mère, consciente du regard que les hommes portent sur toi, t'a offert de vieux sous-vêtements appartenant à ta mère pour porter, soutenir, mais surtout cacher cette ronde poitrine dont les tétons pointaient narquoisement sous tes linges et faisaient tourner les têtes. Et parlant de tête, tu avais peur pour celle de ton frère, de ton tout, de ta moitié. Persuadée qu'un jour un de ses tours finiraient mal, tu t'es dit que tu deviendrais juriste ou avocate pour le protéger à ton tour. Tu as commencé à suivre les traces de Choula, un but précis à l'esprit.
Tu t'es maudite quand Stélian s'est fait chasser, et qu'il a dû partir au Japon. Tu as pleuré toutes les larmes de ton corps. Tu ne voulais pas le laisser, pas le quitter. Tu voulais partir avec lui. On ne t'en a pas laissé le choix. Tu as regretté de ne pas être adulte et d'avoir tous tes diplômes en poche. Tu t'es senti abandonné et si ta grand-mère n'avait pas été là pour t'enlacer de ses bras flétris, tu te serais laissé dépérir comme une fleur qui ne peut plus profiter des rayons du soleil. Car oui, Stélian était ton soleil et tu ne t'en es vraiment rendu compte qu'après son départ pour le pays du soleil levant. Celles que tu considérais comme tes amies ont fini par s'éloigner de toi, n'étant plus soumises à la pression de ton frère, les mauvaises langues se sont à nouveau déliées pour t'agresser de leurs piques acerbes. Tu n'es que la fille d'une gadjé incapable de s'occuper de ses enfants, la sœur d'un vaurien qui pervertissait l'esprit des autres. Le même sang coule dans tes veines. Et toi qui te montrais si fière de tes origines, tu as commencé à comprendre quel monde ton frère avait bâti pour toi, avant de le détruire en s'éloignant de toi. Tu lui en as voulu de ne pas avoir fait plus attention, ton esprit de jeune adolescente semblant effleurer les abysses du désespoir. Tu n'as cependant pas déprimé très longtemps, mettant du cœur à l'ouvrage pour être la meilleure en classe et avoir un jour l'occasion de rejoindre ton frère dans les pays d'orient. Tu as commencé à apprendre le japonais en t'inscrivant sur des cours en ligne, le révisant entre deux cours, entre deux danses sur les estrades du cirque ou dans les rues, entre deux chants, entre deux tintements de tambourin, entre deux voyages, enveloppée dans un plaid, le front collé à une vitre de la caravane. Tu en as oublié de surveiller les changements de ton corps jusqu'au jour où, alors que tu te massais les pieds après avoir dansé, une fille est passée près de toi et après avoir vu tes jambes, elle a ri. Tu n'as pas compris et tu as commencé à les observer, ces jeunes demoiselles, au lieu de rester le nez plongé dans tes études. Tu as commencé à prêter plus d'attention aux magazines, aux publicités à la télévision, comparant les modèles épilés à la toison qui couvrait tes mollets, dépassait de sous tes bras et de ton maillot.
Un jour, tu as emprunté un rasoir de ton père, bien décidé à éliminer tes poils disgracieux qui font rire les filles. Tu as fait de ton mieux, retenant tes larmes quand les lames entaillaient ta peau délicate. Puis, par curiosité, tu t'es attaqué à ton pubis désherbant complètement la zone de ton intimité pour t'observer et découvrir comment tu étais faite. Si tu n'avais pas passé autant de temps dans la salle de bain, ton père n'aurait rien su de tes captivantes découvertes. Malheur sur toi, il t'a surprise. Son visage avait semblé perdre ses couleurs et sur le tien, la marque de sa main est apparue. Tu n'as pas compris pourquoi et tu ne comprendras sans doute jamais. Mais cela ne t'a pas empêché de recommencer tes sessions d'épilation et de t'essayer au maquillage pour te rendre plus jolie.
Et alors que tu commençais ta vie de lycéenne, tu es tombée amoureuse. Il était un peu plus âgé. Il t'appréciait lui aussi. Il a accepté tes rêves de devenir juriste. Il voulait juste que tu trouves le temps de t'occuper de lui comme toute bonne femme devait le faire. Cela te convenait et entre deux mots d'amour glissés à tes oreilles, tu as accédé à ses demandes lorsqu'il a voulu aller plus loin après t'avoir courtisé en secret. À l'abri des regards, vous vous êtes embrassés, cajolés, tu as craint autant que tu as aimé ces moments où il a glissé ses doigts sous tes dessous. Vous n'êtes jamais allé plus loin, la menace d'une exclusion pesant sur toi comme l'épée de Damoclès si tu ne restais pas pure. La folie des hormones vous a emporté et vous a fait miroiter le rêve d'une union entre vos familles. Il t'a proposé de l'épouser. Tu as accepté. Mais quand il en a parlé à sa famille, elle a refusé. À regret, il s'est séparé de toi pour se marier à une autre. Ton petit cœur brisé a appris comment il pouvait se réparer. Et tu as commencé à trouver du réconfort dans le regard des autres. Tu as appris à aimer les lueurs qui s'allumaient dans les yeux des hommes quand tes jupons aux couleurs chatoyantes s'envolaient. Lueur semblable à celle dans les yeux de Tulio. Tu t'es dit, innocemment, qu'ils tombaient amoureux de toi. Mais à trop les allumer, il y en a bien un qui s'est intéressé à tes courbes. Celui-là même qui avait rêvé de sortir avec ton frère. Stélian et son aimé n'étant plus là pour te défendre, tu as subi ses avances, le repoussant toujours avec plus de hargne jusqu'à ce qu'il ne puisse plus accepter tes refus. Il en voulait toujours à Stélian, il t'en voulait aussi à toi, alors il a cherché à s'en prendre à ta pureté. Mais sous le stress, incapable de bander assez pour te pénétrer, il a perdu du temps à secouer sa Chenille sous ton regard médusé, ce qui a laissé le temps à ta grand-mère d'intervenir et le chasser. Les cris de la vieille femme ayant alerté les commères du coin, il n'en a pas fallu plus pour pousser les autres à t'appeler :
Parce que tu étais trop jolie et que tu faisais tourner les têtes. Il n'y avait pas de preuves, mais tu te faisais bien trop belle pour être honnête, d'autant plus que tu partageais le même sang que ton frère et ta mère. Quelle famille voudrait d'une bru susceptible de les quitter du jour au lendemain ? Cela t'arrangeait bien, avec ton coeur brisé et ta tentative de viol, tu n'avais plus aucune envie d'être mariée, tu pouvais poursuivre tes études en toute tranquillité. Mais pour ton père qui espérait se débarrasser de toi, c'était raté. Votre relation s'est envenimée. Tu n'étais qu'une bonne à rien. Pire, tu ne faisais que l'embarrasser depuis ta naissance. Tu t'es mise à broyer du noir, adolescente trop sensible et ta situation ne s'est pas arrangé quand tu as appris que Stélian en avait pour quelques années de prison. Vous ne pouviez plus vous parler, plus faire de visio. Tu as maigri, manqué d'échouer à tes examens, manqué tout plaquer. C'est ta grand-mère qui t'a sauvé grâce à un tirage. Tu crois à la magie qu'elle a au bout de ses doigts et elle a dit voir un avenir radieux pour toi. Cela vous a rapproché, tu as repris confiance et à l'heure où tes anciennes amies en étaient déjà à leur première naissance, voir deuxième grossesse, tu plongeais avec acharnement dans tes études et t'intéressais à la culture japonaise. Tu t'es inscrite sur différents forums, différentes plateformes pour échanger avec des jeunes Japonais de ton âge et découvrir leur culture, te faire des amis à rencontrer lorsque tu t'établirais sur le sol nippon. C'est à ce moment-là que tu t'es juré de tout faire pour que "Dolores" n'apparaisse pas sur tes papiers, te faire appeler "Dololesu" te faisant crisser des dents.
Entre tes recherches et tes échanges, tu as compris que la place de la femme, là-bas, était différente de celle des nomades de ton peuple, ce qui t'a fait te rapprocher de ses femmes de mauvaise réputation, en marge de votre société, celles qui attachent leur foulard sous le menton et observer tes anciennes camarades, le soir, désespérées de ne pas trouver trace de leur époux ou au contraire profiter de leur absence pour cacher les marques de leur amour. Ce ne serait pas ta vie. Au moins, toi, tu ne seras jamais trompé dans ton mariage. Tu as alors commencé à t'intéresser à l'Incontestable, à son histoire, son but et les événements y étant liés. Au fond, pour toi, ça ne changeait pas grand-chose. Que tu sois gitane ou japonaise, tu devrais un jour être mariée. Au moins, au Japon, les femmes n'étaient pas seules à être considérées comme "reproductrices", les mariages contribuaient au bien de tous et la machine semblait faire des merveilles en accordant ceux qui devaient l'être. Toi , qui pensais que tous les Japonais étaient heureux de leur sort, tu as été surprise de voir les manifestations anti-Incontestable, horrifiées par les explosions et la violence des terroristes. Tu pouvais bien comprendre que certains ne soient pas ravis de leur gouvernement, mais cette violence-là, tu l'abominais.
Quand enfin, après le lycée est venu le temps de choisir ton cursus universitaire, tu as décidé que tu étudierais le droit et tu t'es penché sur un cursus Tsuushin kyouikubu (études par correspondance, en quatre ans). Cela t'a donné le temps de mettre un peu d'argent de côté en faisant de petits boulots. Tu y as mis ton cœur, heureuse à l'idée de retrouver ton frère, ta moitié. Tu as repris contact avec ta mère et fait la connaissance de ses enfants pour préparer ta venue. Mais lorsque la vague s'est abattue sur les côtes du Japon, tu as cru ton avenir au Japon brisé. Debout, devant la télévision, tu t'es évanoui, imaginant le pire pour ton frère. À ton réveil, tu as usé ton forfait téléphonique pour essayer de l'appeler, d'appeler ta mère, la prison. Rien. Tu as pleuré toutes les larmes de ton corps dans les bras de ta grand-mère. Et quand enfin, tu as appris qu'il était sauf, tu as recommencé à vivre, pressée de le retrouver.
Comptant essentiellement les jours qui te séparaient de vos retrouvailles, tu n'as prêté qu'une attention distraite aux nouvelles de l'épidémie, te disant qu'elle aurait largement le temps de s'éloigner quand toi, tu prendrais l'avion pour Tokyo. Tu as sagement attendu que Stélian sorte de prison, puis tu as profité de la chasse à l'homme pour pouvoir t'installer au Japon et du même coup faire changer ta puce. À Tokyo, tu as trouvé la véritable chaleur d'un foyer, si différent de ce que tu as pu vivre avec ton père. Tu as souvent pensé à ta grand-mère, te disant que ton bonheur aurait été parfait si elle t'avait accompagné.
Pupá.
Si aujourd'hui elle fait partie intégrante de ta vie et de ton quotidien, tu n'as pas eu la chance de grandir avec elle, ni même de garder le souvenir d'avoir été bercée par ses bras aimants, caressée par ses doigts délicats, chatouillée par ses cheveux d'ébène, embrassée par ses lèvres de soie. Et l'entêtant parfum de sa peau sur la tienne s'est volatilisé aussi vite que sa présence dans ta vie. Si aujourd'hui, tu ne gardes que son expression radieuse en mémoire quand elle t'a revue bien des années plus tard, tu ne te souviendras jamais du regard infiniment triste et désolé qu'elle a posé sur toi alors que tu tétais son sein.
Quand elle est partie, sans un mot, sans une lettre pour toi, ou ton aîné adoré et que se sont posés sur toi les regards étonnés, curieux, parfois désapprobateurs de ton entourage, on a voulu t'appeler comme elle. Pupa. Car tu étais comme elle, fragile, le crin noir, les yeux bridés. Une poupée miniature. Ton frère ne l'a pas voulu et ton père a tranché. Pour toujours lui rappeler la douleur que lui a infligée ta mère, il t'a appelé:
Dolores
Dans ta quête à l'affection, il n'a jamais posé sur toi un regard tendre. Tant que tu ne faisais pas de bruit, que tu ne le gênais pas, il tolérait ta présence. Sans plus. Ton éducation, c'est ta grand-mère qui s'en est chargée. Ta protection, c'est ton frère. Stélian, Bèng, Choula. Peu importe le nom qu'on lui a fait porter, tu retiendras seulement que c'est lui qui te tenait par la main pour t'emmener à l'école, qui te servait tes repas quand votre père faisait mine de ne pas te voir. Qui te prenait dans ses bras quand tu faisais des cauchemars. Qui te rassurait... Te rassure et continue d'embrasser ton front quand ça ne va pas. Tes premiers combats pour t'intégrer dans votre société, c'est lui qui les a menés à ta place quand les autres médisaient de toi ou quand tu t'es plaint auprès de lui de ne pas avoir d'amie.
D'enfant rondelette, tu as grandi très vite pour dépasser les autres gamines de ton âge. Tu ressemblais à Pupa, selon les dire, avec tes membres déliés, ta silhouette fine, tes longs cheveux bruns qui cascadaient librement dans ton dos. Si durant tes jeunes années, on ne t'a jamais vraiment parlé de ta mère qui n'a pas pu, voulu peut-être, t'élever, tu as appris, l'air de rien, à tendre l'oreille vers les chuchotements qui te comparaient à elle pour te faire une idée de la femme qu'elle était. Tu as appris à être fière de son héritage, de sa beauté orientale, mais elle ne t'a jamais manqué. Il y avait Stélian et ses bras protecteurs. Bèng et ses poings vengeurs. C'est à ce moment-là que ton nom évolue. Diminutif de Dolores, mais aussi un rappel à ta condition de petite poupée qui régale les regards et sur laquelle veille Toshio, ton ange :
Dolly
À ton tour, tu as commencé à vouloir protéger ton frère, ton ami, ton protecteur, ton tout. Pour t'aider dans ta quête et t'apprendre à devenir une bonne épouse, ta grand-mère t'a appris à soigner les blessures et faire la cuisine. Très vite, c'est toi qui t'es occupé des repas en te surpassant toujours plus pour faire plaisir à ton frère et rechercher une marque d'approbation de ton père. Une approbation qui n'est jamais venue, même si tu as fini par te contenter de ses silences quand il ne trouvait aucune remarque désobligeante à te faire. Il t'arrivait parfois de surprendre son regard sur tes courbes naissantes, t'évaluant comme on évalue la santé d'un poulet dans une basse-cour. Savait-il, voyait-il, que sous les amples tuniques que tu portais, tu cachais ses petites boules apparues sur ton torse qui te faisaient mal ? Tu l'ignorais. Tu savais seulement que tu ne voulais pas être malade et encore moins voir le médecin. Puis, finissant de t'effrayer, un jour t'es réveillé et tes draps étaient tâchés. Tu n'as jamais eu peur du sang, habituée à soigner les coupures et blessures de ton frère. Pourtant, tu as paniqué, trop pleuré, désespéré à l'idée que tu étais peut-être en train de mourir à te vider de ton sang par l'entrejambe. C'est ton frère qui après avoir tenté sans succès de calmer tes crises, a tenté de t'expliquer ses cours de SVT. Tu as refusé d'écouter, persuadé que tu allais juste mourir et ne plus jamais le revoir. C'est finalement ta grand-mère qui a réussi à te faire comprendre que c'était une réaction normale de ton corps qui changeait, évoluait, pour un jour pouvoir porter un enfant. Tu t'es alors ouverte à ce changement, observant l'élargissement progressif de tes hanches, leur rondeur et tu prends vaguement conscience de l'effet que tu as sur les jeunes mâles de ta communauté alors que tu as à peine onze ans. Gènz refait surface pour éloigner ceux qui auraient oublié que tu es sa sœur et ta grand-mère, consciente du regard que les hommes portent sur toi, t'a offert de vieux sous-vêtements appartenant à ta mère pour porter, soutenir, mais surtout cacher cette ronde poitrine dont les tétons pointaient narquoisement sous tes linges et faisaient tourner les têtes. Et parlant de tête, tu avais peur pour celle de ton frère, de ton tout, de ta moitié. Persuadée qu'un jour un de ses tours finiraient mal, tu t'es dit que tu deviendrais juriste ou avocate pour le protéger à ton tour. Tu as commencé à suivre les traces de Choula, un but précis à l'esprit.
Tu t'es maudite quand Stélian s'est fait chasser, et qu'il a dû partir au Japon. Tu as pleuré toutes les larmes de ton corps. Tu ne voulais pas le laisser, pas le quitter. Tu voulais partir avec lui. On ne t'en a pas laissé le choix. Tu as regretté de ne pas être adulte et d'avoir tous tes diplômes en poche. Tu t'es senti abandonné et si ta grand-mère n'avait pas été là pour t'enlacer de ses bras flétris, tu te serais laissé dépérir comme une fleur qui ne peut plus profiter des rayons du soleil. Car oui, Stélian était ton soleil et tu ne t'en es vraiment rendu compte qu'après son départ pour le pays du soleil levant. Celles que tu considérais comme tes amies ont fini par s'éloigner de toi, n'étant plus soumises à la pression de ton frère, les mauvaises langues se sont à nouveau déliées pour t'agresser de leurs piques acerbes. Tu n'es que la fille d'une gadjé incapable de s'occuper de ses enfants, la sœur d'un vaurien qui pervertissait l'esprit des autres. Le même sang coule dans tes veines. Et toi qui te montrais si fière de tes origines, tu as commencé à comprendre quel monde ton frère avait bâti pour toi, avant de le détruire en s'éloignant de toi. Tu lui en as voulu de ne pas avoir fait plus attention, ton esprit de jeune adolescente semblant effleurer les abysses du désespoir. Tu n'as cependant pas déprimé très longtemps, mettant du cœur à l'ouvrage pour être la meilleure en classe et avoir un jour l'occasion de rejoindre ton frère dans les pays d'orient. Tu as commencé à apprendre le japonais en t'inscrivant sur des cours en ligne, le révisant entre deux cours, entre deux danses sur les estrades du cirque ou dans les rues, entre deux chants, entre deux tintements de tambourin, entre deux voyages, enveloppée dans un plaid, le front collé à une vitre de la caravane. Tu en as oublié de surveiller les changements de ton corps jusqu'au jour où, alors que tu te massais les pieds après avoir dansé, une fille est passée près de toi et après avoir vu tes jambes, elle a ri. Tu n'as pas compris et tu as commencé à les observer, ces jeunes demoiselles, au lieu de rester le nez plongé dans tes études. Tu as commencé à prêter plus d'attention aux magazines, aux publicités à la télévision, comparant les modèles épilés à la toison qui couvrait tes mollets, dépassait de sous tes bras et de ton maillot.
Un jour, tu as emprunté un rasoir de ton père, bien décidé à éliminer tes poils disgracieux qui font rire les filles. Tu as fait de ton mieux, retenant tes larmes quand les lames entaillaient ta peau délicate. Puis, par curiosité, tu t'es attaqué à ton pubis désherbant complètement la zone de ton intimité pour t'observer et découvrir comment tu étais faite. Si tu n'avais pas passé autant de temps dans la salle de bain, ton père n'aurait rien su de tes captivantes découvertes. Malheur sur toi, il t'a surprise. Son visage avait semblé perdre ses couleurs et sur le tien, la marque de sa main est apparue. Tu n'as pas compris pourquoi et tu ne comprendras sans doute jamais. Mais cela ne t'a pas empêché de recommencer tes sessions d'épilation et de t'essayer au maquillage pour te rendre plus jolie.
Et alors que tu commençais ta vie de lycéenne, tu es tombée amoureuse. Il était un peu plus âgé. Il t'appréciait lui aussi. Il a accepté tes rêves de devenir juriste. Il voulait juste que tu trouves le temps de t'occuper de lui comme toute bonne femme devait le faire. Cela te convenait et entre deux mots d'amour glissés à tes oreilles, tu as accédé à ses demandes lorsqu'il a voulu aller plus loin après t'avoir courtisé en secret. À l'abri des regards, vous vous êtes embrassés, cajolés, tu as craint autant que tu as aimé ces moments où il a glissé ses doigts sous tes dessous. Vous n'êtes jamais allé plus loin, la menace d'une exclusion pesant sur toi comme l'épée de Damoclès si tu ne restais pas pure. La folie des hormones vous a emporté et vous a fait miroiter le rêve d'une union entre vos familles. Il t'a proposé de l'épouser. Tu as accepté. Mais quand il en a parlé à sa famille, elle a refusé. À regret, il s'est séparé de toi pour se marier à une autre. Ton petit cœur brisé a appris comment il pouvait se réparer. Et tu as commencé à trouver du réconfort dans le regard des autres. Tu as appris à aimer les lueurs qui s'allumaient dans les yeux des hommes quand tes jupons aux couleurs chatoyantes s'envolaient. Lueur semblable à celle dans les yeux de Tulio. Tu t'es dit, innocemment, qu'ils tombaient amoureux de toi. Mais à trop les allumer, il y en a bien un qui s'est intéressé à tes courbes. Celui-là même qui avait rêvé de sortir avec ton frère. Stélian et son aimé n'étant plus là pour te défendre, tu as subi ses avances, le repoussant toujours avec plus de hargne jusqu'à ce qu'il ne puisse plus accepter tes refus. Il en voulait toujours à Stélian, il t'en voulait aussi à toi, alors il a cherché à s'en prendre à ta pureté. Mais sous le stress, incapable de bander assez pour te pénétrer, il a perdu du temps à secouer sa Chenille sous ton regard médusé, ce qui a laissé le temps à ta grand-mère d'intervenir et le chasser. Les cris de la vieille femme ayant alerté les commères du coin, il n'en a pas fallu plus pour pousser les autres à t'appeler :
Ninfetta
Parce que tu étais trop jolie et que tu faisais tourner les têtes. Il n'y avait pas de preuves, mais tu te faisais bien trop belle pour être honnête, d'autant plus que tu partageais le même sang que ton frère et ta mère. Quelle famille voudrait d'une bru susceptible de les quitter du jour au lendemain ? Cela t'arrangeait bien, avec ton coeur brisé et ta tentative de viol, tu n'avais plus aucune envie d'être mariée, tu pouvais poursuivre tes études en toute tranquillité. Mais pour ton père qui espérait se débarrasser de toi, c'était raté. Votre relation s'est envenimée. Tu n'étais qu'une bonne à rien. Pire, tu ne faisais que l'embarrasser depuis ta naissance. Tu t'es mise à broyer du noir, adolescente trop sensible et ta situation ne s'est pas arrangé quand tu as appris que Stélian en avait pour quelques années de prison. Vous ne pouviez plus vous parler, plus faire de visio. Tu as maigri, manqué d'échouer à tes examens, manqué tout plaquer. C'est ta grand-mère qui t'a sauvé grâce à un tirage. Tu crois à la magie qu'elle a au bout de ses doigts et elle a dit voir un avenir radieux pour toi. Cela vous a rapproché, tu as repris confiance et à l'heure où tes anciennes amies en étaient déjà à leur première naissance, voir deuxième grossesse, tu plongeais avec acharnement dans tes études et t'intéressais à la culture japonaise. Tu t'es inscrite sur différents forums, différentes plateformes pour échanger avec des jeunes Japonais de ton âge et découvrir leur culture, te faire des amis à rencontrer lorsque tu t'établirais sur le sol nippon. C'est à ce moment-là que tu t'es juré de tout faire pour que "Dolores" n'apparaisse pas sur tes papiers, te faire appeler "Dololesu" te faisant crisser des dents.
Entre tes recherches et tes échanges, tu as compris que la place de la femme, là-bas, était différente de celle des nomades de ton peuple, ce qui t'a fait te rapprocher de ses femmes de mauvaise réputation, en marge de votre société, celles qui attachent leur foulard sous le menton et observer tes anciennes camarades, le soir, désespérées de ne pas trouver trace de leur époux ou au contraire profiter de leur absence pour cacher les marques de leur amour. Ce ne serait pas ta vie. Au moins, toi, tu ne seras jamais trompé dans ton mariage. Tu as alors commencé à t'intéresser à l'Incontestable, à son histoire, son but et les événements y étant liés. Au fond, pour toi, ça ne changeait pas grand-chose. Que tu sois gitane ou japonaise, tu devrais un jour être mariée. Au moins, au Japon, les femmes n'étaient pas seules à être considérées comme "reproductrices", les mariages contribuaient au bien de tous et la machine semblait faire des merveilles en accordant ceux qui devaient l'être. Toi , qui pensais que tous les Japonais étaient heureux de leur sort, tu as été surprise de voir les manifestations anti-Incontestable, horrifiées par les explosions et la violence des terroristes. Tu pouvais bien comprendre que certains ne soient pas ravis de leur gouvernement, mais cette violence-là, tu l'abominais.
Quand enfin, après le lycée est venu le temps de choisir ton cursus universitaire, tu as décidé que tu étudierais le droit et tu t'es penché sur un cursus Tsuushin kyouikubu (études par correspondance, en quatre ans). Cela t'a donné le temps de mettre un peu d'argent de côté en faisant de petits boulots. Tu y as mis ton cœur, heureuse à l'idée de retrouver ton frère, ta moitié. Tu as repris contact avec ta mère et fait la connaissance de ses enfants pour préparer ta venue. Mais lorsque la vague s'est abattue sur les côtes du Japon, tu as cru ton avenir au Japon brisé. Debout, devant la télévision, tu t'es évanoui, imaginant le pire pour ton frère. À ton réveil, tu as usé ton forfait téléphonique pour essayer de l'appeler, d'appeler ta mère, la prison. Rien. Tu as pleuré toutes les larmes de ton corps dans les bras de ta grand-mère. Et quand enfin, tu as appris qu'il était sauf, tu as recommencé à vivre, pressée de le retrouver.
Comptant essentiellement les jours qui te séparaient de vos retrouvailles, tu n'as prêté qu'une attention distraite aux nouvelles de l'épidémie, te disant qu'elle aurait largement le temps de s'éloigner quand toi, tu prendrais l'avion pour Tokyo. Tu as sagement attendu que Stélian sorte de prison, puis tu as profité de la chasse à l'homme pour pouvoir t'installer au Japon et du même coup faire changer ta puce. À Tokyo, tu as trouvé la véritable chaleur d'un foyer, si différent de ce que tu as pu vivre avec ton père. Tu as souvent pensé à ta grand-mère, te disant que ton bonheur aurait été parfait si elle t'avait accompagné.
Physique

Ce qui te frappe alors que tu poses à peine le pied sur le sol nippon, c'est la ressemblance des Japonais. Pour toi, ils sont tous pareils, ou presque. Ton œil, habitué aux traits européens à du mal faire la différence entre tel ou tel individu et relever chez chacun ce qui fait son charme et son identité. Troublée, il t'en faut du temps, pourrepérer ta fine silhouette, dans une vitre de l'aéroport, perdue au milieu des autres. Et dire que tu pensais regarder un couloir et non un reflet. Il t'est étrange de te dire que tu ressembles toi aussi à n'importe quelle Japonaise. De taille moyenne, de longs cheveux bruns qui cascadent librement dans ton dos et encadrent un visage rond aux traits finement ciselés, tu te fonds dans la masse. Sous la courbe de tes épais sourcils, tes yeux sont bridés et soulignés de longs cils noirs qui ont toujours fait ton charme, de même que tes iris d'un bleu saisissant qui te rappellent tes origines européennes. Les mêmes que ton frère pour ne pas dire les mêmes que ton père, tu n'as jamais osé croiser son regard. Tu te fais l'effet d'une poupée parfois, une impression renforcée quand ton regard s'attardent sur la pulpe de tes lèvres. Pleines, d'un éclat incarnadin, quand tu ne les peins pas d'un rouge coquelicot. Amusée et effrayée, tu te rapproches de la paroi vitrée, comparant ton apparence à celle des autres femmes qui déambulent autour de toi. Tu n'as rien à envier des autres poupées, ni elles de toi, sauf peut-être ces grains de beauté tendancieux, sur ta peau bronzée, qui attirent l'œil sur ta lèvre et la naissance de tes seins. À voir les courbes délicates de tes pairs, tu te sens moins complexée par les tiennes qui, par endroit, ont perdu de leur volupté quand ton rythme de vie s'est emballé et que tu as commencé à moins prendre soin de ta santé. Ceci dit, tu as toujours aimé la délicatesse de tes membres et la finesse de certaines de tes articulations. Les chevilles par exemple, même si pour le coup, tu évites les talons hauts pour ne pas te blesser malencontreusement.
Après un sourire ravageur et un clin d'œil à ton reflet, tu te détournes du miroir et cherches la sortie où tu sais que ta famille t'attend. Redressant les épaules, marchant d'un pas vif malgré les deux énormes valises que tu traînes, tu donnes cette impression de savoir où tu vas, jusqu'à ce que tu t'arrêtes, hésitante, avant de demander ton chemin, parlant autant avec ta bouche qu'avec tes mains aux ongles parfaitement manucurés. Après un nouveau qui dévoile l'éclat de tes dents, tu fais demi-tour, courant presque, pressée de trouver ce frère que tu as si longtemps espéré serrer dans tes bras. Et dans ta hâte, tu ne vois pas ce chariot qui vient vers toi. Tu ne peux que sentir une de tes valises s'arracher à ta main, te faisant pousser un petit cri de surprise. Elle s'envole presque, avant de tomber lourdement sur le sol. Elle est vieille. Elle appartenait à ta grand-mère. Et si le voyage jusqu'à Tokyo ne lui a pas plus, la chute a fini par l'achever. Vomissant son contenu, elle déverse ses kilos de vêtements aux couleurs chatoyantes dans le hall, ici des jupes longues, là des jupons blancs, des hauts bariolés, décorés de motifs psychédéliques et tes tuniques à l'étoffe vaporeuse. Ici et là, se perdent quelques tailleurs italiens, plus sérieux que tes robes de Bohémiennes que tu aimes tant. Passé la stupeur, la gêne se lit sur tes traits alors que tu t'agenouilles au sol pour récupérer tes affaires. L'inquiétude la remplace vite quand tu t'assures que rien ne rien n'a été perdu. Ton visage est un livre ouvert sur tes émotions, aussi, quand tu le vois enfin qui arrive en courant vers toi, il n'est pas difficile de savoir à quel point il t'a manqué, ni à quel point tu es heureuse de le retrouver...
Après un sourire ravageur et un clin d'œil à ton reflet, tu te détournes du miroir et cherches la sortie où tu sais que ta famille t'attend. Redressant les épaules, marchant d'un pas vif malgré les deux énormes valises que tu traînes, tu donnes cette impression de savoir où tu vas, jusqu'à ce que tu t'arrêtes, hésitante, avant de demander ton chemin, parlant autant avec ta bouche qu'avec tes mains aux ongles parfaitement manucurés. Après un nouveau qui dévoile l'éclat de tes dents, tu fais demi-tour, courant presque, pressée de trouver ce frère que tu as si longtemps espéré serrer dans tes bras. Et dans ta hâte, tu ne vois pas ce chariot qui vient vers toi. Tu ne peux que sentir une de tes valises s'arracher à ta main, te faisant pousser un petit cri de surprise. Elle s'envole presque, avant de tomber lourdement sur le sol. Elle est vieille. Elle appartenait à ta grand-mère. Et si le voyage jusqu'à Tokyo ne lui a pas plus, la chute a fini par l'achever. Vomissant son contenu, elle déverse ses kilos de vêtements aux couleurs chatoyantes dans le hall, ici des jupes longues, là des jupons blancs, des hauts bariolés, décorés de motifs psychédéliques et tes tuniques à l'étoffe vaporeuse. Ici et là, se perdent quelques tailleurs italiens, plus sérieux que tes robes de Bohémiennes que tu aimes tant. Passé la stupeur, la gêne se lit sur tes traits alors que tu t'agenouilles au sol pour récupérer tes affaires. L'inquiétude la remplace vite quand tu t'assures que rien ne rien n'a été perdu. Ton visage est un livre ouvert sur tes émotions, aussi, quand tu le vois enfin qui arrive en courant vers toi, il n'est pas difficile de savoir à quel point il t'a manqué, ni à quel point tu es heureuse de le retrouver...
Caractère
Passé les premières semaines chez ta mère, à découvrir ta famille et renouer les liens avec Stélian, dans un bonheur qui te ferait presque mal au cœur, tu as pris conscience que si les tiens étaient ravis de te voir, leur situation financière, elle, aurait préféré que tu t'abstiennes de sauter dans l'avion. Mais que pouvais-tu y faire ? Tu rêvais depuis plusieurs années déjà de retrouver ton frère, quitte à laisser ton père, ta grand-mère en Europe et tout ce que tu connais de la vie tzigane pour une terre étrangère. Une fois que tu as une idée en tête, il est difficile de te détourner de ton objectif. Désireuse de les aider et de leur faire comprendre que tu ne serais pas un boulet accroché à la cheville de ta mère ou de ton frère, tu as fait de ton mieux pour améliorer leur quotidien. Pour faire sourire ton frère, pour faire remonter des souvenirs à la mémoire de ta mère et faire découvrir votre culture à vos frères, tu as cuisiné les recettes de ta grand-mère, Zivanska tzigane, Goulash, Olla gitana entre autres plats italiens, osso-buco, gnocchi, cannelloni... Tu as pris plaisir à les voir savourer des repas comme tu as pris plaisir à t'essayer à la cuisine japonaise, mais ce n'est pas le genre de vie dont tu rêves, car bien trop proche de l'image de la femme parfaite des hommes de ta communauté. Si tu restes attaché à certaines valeurs de ta famille, d'autres sont en pleine mutation.
Refusant cette vie de femme foyer, de cuisinière ou fée du logis, refusant de n'être qu'une femme que l'on protège, refusant les refus de Bèng et t'attachant à cette idée d'indépendance, tu as préparé cv et lettres de motivation avant de te mettre à la recherche d'un emploi. Désireuse de faire tes preuves, prouver à ton frère que tu peux toi aussi te débrouiller seule et ramener un salaire à la maison, tu as trouvé un poste d'agent polyvalent au Macdonald d'Asakusa. Charmé, par ta politesse, ton énergie, ta bonne humeur, le gérant t'a mis à l'essai et malgré tes maladresses du début, il t'a gardé dans l'équipe où ton enthousiasme et ton accessibilité ont fini de t'intégrer auprès de tes collègues en plus de t'attirer la sympathie des clients. Et pour certains réguliers, tu t'es attiré leur amitié et il n'est pas rare de te voir accepter leur offre de te faire découvrir Tokyo, quand tu ne vas pas à l'aventure toute seule, prenant le risque de te perdre... Au grand dam de ton frère qui aurait sans doute préféré que tu restes sagement en sécurité dans ton appartement, ou tout au moins te surveiller. Pour toi qui rêves de justice et d'émancipation, le machisme de ton frère te fait parfois grincer des dents et te rend irascible. Il t'est souvent arrivé de vouloir le faire culpabiliser en plus de vouloir lui ouvrir l'esprit à coup de livres sur le droit des femmes. Un sujet qui te tient autant à cœur que la protection de ceux qui te sont proches. Ainsi, tu as pris l'habitude, quand tu ne travailles ni au restaurant, ni sur tes cours, d'assister aux conférences sur le sujet. À force, tu as commencé à te poser des questions, sur toi, sur la vie que tu as menée, tes envies et tes désirs. Et quand tu penses à ceux de la chair, tu te découvres avide de connaissances et d'expériences sans oser satisfaire ta curiosité, car plus que le besoin de découvrir ta sexualité, tu as peur de déplaire à ton frère.
Refusant cette vie de femme foyer, de cuisinière ou fée du logis, refusant de n'être qu'une femme que l'on protège, refusant les refus de Bèng et t'attachant à cette idée d'indépendance, tu as préparé cv et lettres de motivation avant de te mettre à la recherche d'un emploi. Désireuse de faire tes preuves, prouver à ton frère que tu peux toi aussi te débrouiller seule et ramener un salaire à la maison, tu as trouvé un poste d'agent polyvalent au Macdonald d'Asakusa. Charmé, par ta politesse, ton énergie, ta bonne humeur, le gérant t'a mis à l'essai et malgré tes maladresses du début, il t'a gardé dans l'équipe où ton enthousiasme et ton accessibilité ont fini de t'intégrer auprès de tes collègues en plus de t'attirer la sympathie des clients. Et pour certains réguliers, tu t'es attiré leur amitié et il n'est pas rare de te voir accepter leur offre de te faire découvrir Tokyo, quand tu ne vas pas à l'aventure toute seule, prenant le risque de te perdre... Au grand dam de ton frère qui aurait sans doute préféré que tu restes sagement en sécurité dans ton appartement, ou tout au moins te surveiller. Pour toi qui rêves de justice et d'émancipation, le machisme de ton frère te fait parfois grincer des dents et te rend irascible. Il t'est souvent arrivé de vouloir le faire culpabiliser en plus de vouloir lui ouvrir l'esprit à coup de livres sur le droit des femmes. Un sujet qui te tient autant à cœur que la protection de ceux qui te sont proches. Ainsi, tu as pris l'habitude, quand tu ne travailles ni au restaurant, ni sur tes cours, d'assister aux conférences sur le sujet. À force, tu as commencé à te poser des questions, sur toi, sur la vie que tu as menée, tes envies et tes désirs. Et quand tu penses à ceux de la chair, tu te découvres avide de connaissances et d'expériences sans oser satisfaire ta curiosité, car plus que le besoin de découvrir ta sexualité, tu as peur de déplaire à ton frère.
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Dolly Otsuda

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DOLLY 
BIENVENUE
Je vais déguster cette fiche dans la soirée.

BIENVENUE

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Merci Fu.
- Et parce que Clyde a quand même lâché un kdo de qualité :
Uta Kushū

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DOLLY 
Bon, j'ai pas eu le first post èwé mais bienvenue à la plus belle et la plus douce, la femme de ma vie

Tout ce que j'avais à dire je te l'ai déjà dit *w* elle est parfaite, sa relation avec Sté, ta plume, cette histoire, ton dessin

je l'aime d'amour
Bon courage pour la fin de ta fiche !
j'ai si hâte! <3

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Tout ce que j'avais à dire je te l'ai déjà dit *w* elle est parfaite, sa relation avec Sté, ta plume, cette histoire, ton dessin




Bon courage pour la fin de ta fiche !

Stélian T. Weiss

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Uta
Merci beaucoup, je l'ai assaisonné pour toi
Stélian
Mon frère d'amour 
Encore une fois, ravie qu'elle te plaise
Merci encore 
Eeet ! J'en profite pour dire que la fiche est terminée

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Stélian


Encore une fois, ravie qu'elle te plaise


Eeet ! J'en profite pour dire que la fiche est terminée

Dolly Otsuda

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Invité
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Re bienvenue 
Je n'ai pas encore lu, normal je suis tout juste de retour de mon week end ^^
Je te promet de lire, j'aurais pas le choix tu vas devoir te coltiner mes lourds.
Puis, ton dessin! Bah, il y a un peu de moi XD

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Je te promet de lire, j'aurais pas le choix tu vas devoir te coltiner mes lourds.
Puis, ton dessin! Bah, il y a un peu de moi XD
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Arisa Koyama

Hello et re-bienvenue avec ce nouveau compte o/
tu n'as prêté qu'une attention distraite aux nouvelles de l'épidémie, te disant qu'elle aurait largement le temps de s'éloigner quand toi, tu prendrais l'avion pour Tokyo. - attention l'épidémie n'était pas un virus contagieux, cela concernait les puces défectueuses donc qu'elle ait été à Tokyo ou non elle aurait pu être touchée.
J'aime beaucoup la manière dont tu as abordé son histoire en passant par les noms qu'on lui a donné et qui ont évolué au fil des péripéties (pas toutes joyeuses


Amuses-toi bien

Pré-validation par Arisa
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
Arisa Koyama

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Tu es validé(e) !
Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.• De réserver votre avatar ; Réservation avatars
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !

• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.

& Surtout, AMUSEZ-VOUS !

Merci Lucci, Zach (notamment pour le vava dessiné avec Kiyo ♥) et Lucas pour les avatars et kits

- Spoiler:
- Ce qu'ils ont dit
:
- [22:06:43] Luz E. Alvadaro : "Le RP plus une passion, une profession" "Makoto Nanase 2017"
- Le plus beau compliment
:
- Le plus beau compliment
- Merci Karlito
:
- Merci Oz
:
- Ce qu'ils ont dit
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Officiellement votre
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Reiko: Merci beaucoup Choupette
Prends ton temps, Dolly ne va pas partir ! Et encore une fois, merci pour tes poses et ton oeil acéré sur mes petits traits défaillants !
Arissa: Merci beaucoup pour elle
Pour l'épidémie, c'est ce qu'elle s'est dit sur le moment
Et j'ai hâte moi aussi de la suivre !
Mako:


Arissa: Merci beaucoup pour elle


Mako:


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