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— Just Married —

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Je suis: neutre.
Époux/se : La femme ou l'homme imaginaire... Sûrement. Un jour. {Fiancé. ♥}
Autre: Hyun met des paillettes dans ta vie en #B22222.
Hyun Minh
Hyun Minh
Hyun Minh
Hakuna Ma'vodka.

Généralités
Nom ;; Minh
Prénoms ;; Hyun
Âge ;; (2)8 ans - né le 7 Février 2085.
Genre ;; Homo Sapiens Masculin avéré selon la société mais, dans sa tête, c’est une licorne. Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 2247460424
Origines ;; Le sang dit 100% Coréen, les papiers disent Japonais. Ironie du sort que d’unir deux Coréens venus trouver l’âme sœur au Japon. Merci qui ? Merci l’Incontestable. ♥
Activité ;; Céréales killer professionnel. Il est pourtant connu pour être Employé polyvalent depuis bon nombre d’années dans un cinéma du centre de Tokyo. Monsieur y jongle entre le poste de caissier, celui du vendeur de gourmandises – son poste favori – ainsi que celui d’agent d’entretien pour gagner sa croûte.
Activités annexes ;; Bénévole au refuge où bosse une amie, il s’occupe des animaux en fonction de ses horaires. Sauveteur auto-proclamé depuis quelques temps dans l’association liée au refuge, il leur ramène les animaux errants ou blessés signalés par de bons samaritains. Il gère aussi les activités web de l’association, en particulier une chaîne Youtube pour aider à l’adoption des petits protégés. // Sur le plan plus personnel, il créé des chorégraphies avec son club de danse et les poste sur Youtube.  Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 1988361910
Sexualité ;; Euh... Joker ? Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 1858451716
Avatar ;; J-Hope (Jeong Hoseok) des BTS
Règlement ;; Validé - Ari
Chemin ;; Reboot d'un merveilleux macho. Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 4115966937
Commentaire ;; Petite info inutile: Hyun vous est ici présenté dans sa version 2.0. /o/ A la base perso « coup de tête » pour un autre forum, il s’est incrusté telle une tique dans ma tête pour ne plus en sortir. N'ayant pas réussi à le jouer pleinement la dernière fois - et parce que j'ai DIABLEMENT besoin de paillettes dans ma vie ces temps -, mon petit fou fait son grand retour. Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 3473897349
Caractère
Au pays du soleil levant, il existe une espèce d’homo sapiens unique en son genre, créchant chez une petite mamie car il n’est – apparemment – pas capable de s’occuper de lui tout seul. Un phénomène rare, hibernant longuement l’hiver, pour cause de petons sensibles au froid, et estivant tout autant l’été en raison d’une forte tendance à fondre comme beurre au soleil. Oui, ou sinon on peut dire tout bonnement qu’il a un côté flemmard bordélique qui veut pas grandir.

Toujours est-il que cet homme parfaitement imparfait, c’est toi, Hyun.

Pourtant, qu’importe les horaires qui te sont assignés, tu fais ton travail avec assiduité et intérêt – pour ce qui est d’être toujours frais par contre, c’est un peu trop te demander. Ce que tu préfères, toi, c’est le contact avec les gens. T’as la tchatche, alors globalement, tu n’as aucun souci à communiquer – Quoique, t’as pas encore essayé de contacter les p’tits hommes verts. Il t’est aisé de faire ami-ami vu comme tu es bavard, un vrai moulin à paroles ! On ne pourra pas te retirer ta franchise non plus – Et osef qu’elle t’attire des problèmes. Aussi tu as de nombreux potes de tous âges, de la petite grand-mère grincheuse au gamin geignard. Qui se ressemble s’assemble. Néanmoins, faut pas s’foutre de ta gueule. T’es un mec cool si on est cool avec toi, ni plus ni moins. D’ailleurs, t’es le premier à sermonner quand quelqu’un déconne. Les restes de ton rôle de grand frère, sûrement. D’autant que l’amitié, c’est sacré, donc faut pas jouer avec ça. Et vu comme tu peux être mesquin, mieux vaut être dans tes p’tits papiers que sur ta liste rouge… Aussi, à la moindre erreur d’importance, l’autre peut t’oublier s’il a perdu ta confiance… A moins qu’il soit en capacité de se racheter – et donc, de te corrompre. Selon la boulette concernée, tu peux fermer les yeux si on t’apporte ce que tu désires – si jamais: la malbouffe et autres sucreries en tous genres font d’excellentes offrandes !

En outre, tu as aussi une passion dans la vie, une des plus dérangeantes pour ton entourage : t’es une véritable commère. Très bavard et curieux, il est de notoriété publique que tu as des yeux et des oreilles qui traînent partout, en particulier sur ton lieu de travail. Certains de tes collègues ou de tes potes se plaisent même à être des petits espions – et pour obtenir ce statut, il faut le mériter. Ils sont tes yeux et tes oreilles anonymes, te donnant une amplitude plus large encore. Néanmoins, il ne faut pas s’y tromper. Avant de colporter, tu vas toujours vérifier tes sources en personne – quitte à ce que cela déplaise et que tu t’en prennes plein la poire. Et bien sûr, selon si l’on est prêt à t’acheter, soit tu gardes le secret, soit tu laisses la rumeur se propager. Dans l’esprit de certains, ça te donne juste l’air d’être un véritable connard d’ailleurs. De ton point de vue, ça pimente tout bonnement ton quotidien, te donne une raison supplémentaire de te lever le matin. Parce que c’est bien là tout le problème : t’es hyperactif, donc tu t’emmerdes trèèèèèès facilement. Alors tu cherches à t’occuper au maximum, que ce soit via tes activités bénévoles, tes activités au club, tes sorties régulières ou le fait de squatter chez Jésus, Marie ou Joseph – ouais, Pierre, Paul et Jacques ont fini par changer leurs serrures... Et bien sûr, tu demandes pas leur accord. Ils n’ont pas à se plaindre de toute façon, c’est toi qui mets l’ambiance !

M’enfin, t’es pas sans cœur non plus. Même en cas de refus de t’acheter, tu pèses toujours le pour et le contre avant de dévoiler une information au grand public. L’air de rien, tu es très doué pour garder les secrets et lancer de fausses rumeurs – après tout, ta réputation n’est plus à faire – quand tu veux protéger quelqu’un. Ceux ayant un mauvais à priori sur toi ne le voient pas ça, mais qu’importe. On a qu’à dire que t’es un justicier masqué qui paye pas d’mine. C.C. Captain Canard, ça sonne bien. Par contre si quelqu’un s’amuse à s’en prendre physiquement à toi ou à te menacer, tu peux être très méchant et ruiner une notoriété en un claquement de doigts. Ah quand on joue avec le feu, on se brûle, mes bonnes gens. Pour toutes ces raisons, même si tu n’es pas du genre mauvais garçon, tu n’as pas beaucoup de vrais amis et encore moins de personnes sur qui tu peux réellement compter. On dit pas qu’elles se comptent sur les doigts d’une main pour rien ! Ça ne te manque pas tant que ça dans le fond, tu préfères être seul que mal accompagné.

Et les amours dans tout ça ...?

Clic.
Votre correspondant a momentanément mis son cerveau en maintenance. Veuillez rappeler les instances de la mauvaise foi ultérieurement.
Biiip. Biiip. Biiip.


Bon, bah il semblerait qu’on ait identifié LE problème de ton existence, mh ? Le sujet que tu éviteras d’aborder et dont tu ne parleras JA-MAIS sans alcool dans le sang - alcool que tu ne tiens pas, rappelons-le. A moins de pondre ce joli mensonge que tu t'échines à présenter à tes interlocuteurs depuis quelques années ? La vérité c'est qu'en termes d’amour ou de cul, t’es aussi inexpérimenté d’un gosse – et encore, y’en a qui sont précoces. Dans les faits, tu crèves d’envie de trouver ta moitié, de te poser tranquille, de vivre une petite idylle pépère que tu pimenterais de temps à autres au gré de tes envies. Néanmoins, force est de constater que tu n’intéresses pas encore qui que ce soit de cette manière-là. C’est sûr que quand on n’est pas doué… Le truc, c’est que tu sais pas bien exprimer ce que tu ressens. T’es timide sur ce plan, t’oses pas dire les choses franchement. Du coup tu fais des détours en veux-tu en voilà en espérant te faire comprendre. Y’a des jours où ça te déprime franchement, parce que tu envies tous ces p’tits couples qui roucoulent sans se prendre la tête pendant que toi tu rames à contre-courant. M’enfin… Tu préfères encore préserver ton cœur –L’air de rien, il a déjà bien morflé sans amour, alors bon…. Pour compenser, tu sors beaucoup. Fort de ton hyperactivité, tu aimes t’amuser avec tes potes – et ce, quasiment toujours dans l’excès, sinon c’est pas drôle.

Et puis…
Et puis il y a ces jours où tu sembles absent, comme hors du temps. Des jours où la mélancholie et les regrets te rattrapent, te lacèrent le myocarde. Des jours où l’on te prendrait pour un fou, à te voir ainsi parler tout seul... M’enfin, t’as jamais dit que tu ne l’étais pas.

C’est pas sans raison que tu cherches à vivre à 100 à l’heure.
Pour toi, la vie est un jeu et il faut en profiter à chaque instant.
Eh quoi ? On n'en a qu’une !

Physique
Quand on te voit fendre l’air, ainsi perché sur ta planche de skate, on serait tenté de penser que tu es assez grand. Pourtant, dans les faits, tu n’as rien de bien imposant. Du haut de ton mètre soixante-treize, tu n’impressionnes personne et tu le sais. Bien pour ça que t’as un caractère de merde pour compenser. Quant à ta corpulence, elle est pas folichonne non plus. Voilà c’qu’on obtient à passer des heures devant la console ! C’est pas avec tes pas de danse que tu vas t’forger un corps de rêve. Surtout qu’tu n’es pas très régulier dans ta pratique. Et c’que tu bouffes, on en parle ? Ah, c’est dur d’être un bon vivant, hein ? Faudrait qu’tu comprennes un jour que c’est pas la fin du monde quand y’a plus d’Nutella… Globalement, tu parais assez fin. Parce que tu manges de la merde, ouais, mais t’as un bon métabolisme quand même ! On va être honnêtes cinq minutes : il t’arrive – régulièrement – d’avoir un petit bidou des familles. Ta p'tite brioche comme tu l'appelles affectueusement. M’enfin, tu t’en fais pas. Dans ces moments-là, il te suffit d’enfiler des vêtements un peu plus amples et le tour est joué. C’est sûr que plutôt que de régler le problème, c’est plus facile de l’cacher sous l’tapis et d’l’oublier, hein… Bon, en vrai quand ça commence trop à te complexer, tu fonces directement à la piscine. Et après t’es insupportable pendant des jours à te plaindre de tes courbatures. C’est plus simple que de changer ton alimentation ! Faut dire que t’es imbuvable quand t’as pas ta dose de sucre et d’alcool aussi

M’enfin, c’est pas avec ton physique de rêvej’m’en-foutiste – que tu pourrais attirer les regards. Non, ce serait plutôt ton instabilité vestimentaire et capillaire qui jouerait. Pourquoi ? Parce que t’es un adepte des teintures éphémères, ces trucs affreux qui s’en vont en quelques shampooings et ne sont « beaux » que les premiers jours. Ton brun naturel en pleurerait régulièrement si tu ne prenais pas soin de ta touffe en parallèle… Niveau vêtements, c’est très coloré et bariolé. Il t’arrive régulièrement de varier les plaisirs, bien qu’on retrouve une dominance du style streetwear dans ta penderie. Plus confortable et passe-partout, bien qu’un peu trop gamin vu ton âge quand même. Rares sont les fois où tu optes pour la chemise – encore plus sans motifs pétants dessus… Par contre tu as une collection impressionnante de casquettes, bonnets et baskets. Avoue, le matin tu la joues à Am-Stram-Gram  ta tenue… On sait jamais où t’attendre. T’es surprenant, atypique, étrange. Mais t’aimes ça : c’est tout toi.

Concernant ton faciès, disons que t’es pas désagréable à regarder. Par contre, t’es une vraie tête à claques. Un visage long, de bonnes joues. T’as souvent le sourire aux lèvres. Celui-là même qui fait pétiller tes yeux. Et te donne un air bêta, soit dit en passant. Des lèvres charnues qui te donnent l’air boudeur. Des yeux en amande, typiquement asiatiques, d’un noir de jais. Globalement, tu aimes ton visage, à un détail près. Un détail d’importance : ton nez ! Il te complexe, celui-là. Tu as l’impression d’être un canard quand tu le regardes de près. Alors tu dégaines le maquillage, histoire d’essayer de le sculpter, de le rendre moins disgracieux. Oui, tu fais partie de ces hommes qui se maquillent. Oh, ce n’est pas à l’excès pour toi. Juste pour camoufler les trop nombreuses imperfections, ou alors jouer sur les ombres pour donner du relief et de la profondeur à ton regard. Tu trouves ça beau. Et, tant que ça te plait, c’est tout c’qui compte.

Depuis quelques temps aussi, l’intérieur de ton poignet gauche est marqué un point-virgule dont la signification est capitale pour toi; qu'importe l'avis de tes pairs sur les tatouages. De même que ces seuls bijoux que tu portes constamment : deux alliances identiques ou presque. L’une à ton index droit, l’autre au bout d’une chainette à ton cou, soigneusement cachée sous tes haut en général. Car tu préfères encore éviter d’en parler quand la question vient à être posée. En tous cas, tu prends soin de ton corps et de ta peau légèrement halée. Tu ne fuis pas le soleil, bien au contraire. Concernant les autres bijoux, tout comme le reste de ton identité physique, ça dépend de ton humeur. Et p’tet bien de l’orientation de la lune par rapport au soleil aussi, qui sait ?

En somme, t’es ce genre de mec qui s’assume totalement – Ou presque – malgré quelques complexes physiques. Tu t’prends pas la tête avec le regard des autres.

Ceux à qui ça n’plait pas, c'est l'même prix.

Avatar
Personnage tiré d'un manga/anime/jeu-vidéo/série

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<div class="infobulle1">• [b] Jung Hoseok / J-Hope [/b] {BTS} [i]est[/i] [url=https://www.just-married-rpg.com/u3284]Hyun Minh[/url]<span><img src="https://i.imgur.com/J5SRJ3d.jpg"></span></div>

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Ne grandissez pas, c'est un piège !
▬ Année 2096

Fin d’une belle journée d’été, un coin ombragé près de la mare. Ça sent l’humidité et le gazon fraichement coupé. Quelques passants flânent, en toute insouciance. Et dans ce cadre paisible, caché derrière les buissons, il y a ton petit corps enfantin, recroquevillé, prostré. Les jambes sont pliées, ficelées par des bras marbrés d’hématomes. Un regard perçant, empli de rancœur, fixe l’astre solaire qui ploie à l’horizon. Tes traits sont crispés, tes muscles tendus. Tu es en colère, Hyun. Et Dieu sait qu’il est rare que tu te mettes dans un état pareil. Plus encore, que tu ne décolères pas. Alors tu renifles sans grâce, ta paume essuyant grossièrement ces résidus de larmes qui ont froissé tes joues potelées. Au bord de tes lèvres, se trouve encore un petit goût de fer, doublé d’une teinte carmine séchée. Cela t’importe peu. La douleur, c’est bien le cadet de tes soucis. Ce qui te contrarie est plus profond que la petite bagarre que tu viens d’avoir avec Kai Uchû, un de tes camarades de classe.

Avec le recul, tu aurais pu en rester là.
Ça ne méritait pas que tu te mettes dans un état pareil !
Et pourtant, c’était plus fort que toi… L’accumulation, sans doute.

C’était supposé être une bonne après-midi. Un pique-nique, une balle au prisonnier, une partie de chat perché entre potes... Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Du moins, jusqu’à cette fameuse question : « Diiiites, c’est quoi votre rêve à vous ? ». Les autres ont répondu sans hésitation, rivalisant de « Pilote d’avion », de « Pâtissière » ou même encore de « Policier »...

Et puis, ce fut ton tour.

Bien sûr, tu avais compris que la question portait sur quel métier vous rêviez de faire plus tard. Néanmoins, avec cette spontanéité qui te caractérise tant, toi, tu as préféré répondre que tu voulais devenir Peter Pan. Un ange est passé, après quoi, ils ont ri aux éclats. Ça t’a vexé, mais tu aurais pu prendre sur toi. Du moins, si Kai n’avait pas joué les emmerdeurs en disant que la tête de la classe n’était pas foutue de répondre correctement à une question aussi simple. Il n’a jamais aimé l’élite aussi, Kai. Et toi, t’as jamais eu beaucoup d’amis. Alors, quand t’es devenu pote avec les siens, ça a inévitablement créé des tensions.

Et aujourd’hui, il a fallu que ça pète.

Tu t’es jeté sur le blondinet sans réfléchir, sans te faire la remarque que tu ne savais pas te battre, toi. Alors les coups ont plu, une fois immobilisé. Les autres ont dû s’y mettre à plusieurs pour vous séparer. Marika sanglotait, elle devait déjà regretter son innocente question. Ceci fait, tu as fui sans demander ton reste. Et te voilà maintenant, pestant pitoyablement dans ton coin, à balancer des cailloux dans l’eau en maudissant ce crétin de Kai ! Allons, Hyun, tu fais peur à ces pauvres canards…

« Niiiiii-saaaaaaaan ! »

Un sursaut. Voilà qu’on t’appelle. La voix de Yano chantonne à tes oreilles. D’un geste vif, tu éponges une ultime fois tes yeux bouffis avant de redresser le museau. Rapidement, tu retrouves ton petit bonhomme préféré, ballon sous le bras pour quémander à jouer avec toi. Rien qu’en l’observant depuis ta cachette, c’est comme s’il gommait la colère qui pulsait encore dans tes veines. Il a des pouvoirs magiques, Yano. Il doit avoir de la poudre de bonheur dans ses poches ! Lui seul sait apaiser ton cœur et te rendre plus fort. Être son grand-frère, c’est la plus belle chose que la vie pouvait t’offrir.

Une fois qu’il t’a repéré, tu accours vers lui. Cependant, quand il se retrouve à ta portée, tu ne peux t’empêcher de bondir, telle une grenouille. La réception est moins grâcieuse par contre, puisque tu l’entraines dans ta chute en te vautrant dans ses bras. C’est d’abord un cri de surprise qu’il expulse, puis un râle de douleur quand vos corps heurtent le sol. Finalement, vous pouffez de rire avant que Yano n'enroule ses bras autour de toi. C’est comme ça, entre vous : fusionnel. Tu l’aimes, ton frère, et il te le rend si bien. Pour autant, la mine alarmée qu’il t’offre en te dévisageant t’indique que ton faciès doit sûrement être plus accidenté que tu ne le pensais.

« Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?! » Tu hésites un instant. Juste un seul.
« M’suis battu avec Kai, pour des conneries. Et comme tu peux l’voir, il a gagné, haha ! »

Un rire pour donner le change, pour le rassurer. Car ce n’est pas grave. Incapable de lui mentir, tu gardes toutefois les raisons de la dispute pour toi. La seconde qui suit, tu l’entraines pour une partie de foot entre frères : celui qui marque le plus de points récupère le dessert de l’autre ! L’enjeu est de taille !

Si tu disais vouloir devenir Peter Pan, c’est parce que tu ne veux pas grandir.
Le monde des enfants est joyeux, coloré, pétillant, et chaque jour un peu plus surprenant ! Celui des adultes, en revanche… Il te semble tellement gris, stressant, oppressant. Tu le vois bien, chaque jour, en observant tes parents.

Oh, ils sont adorables avec vous. Aimants et attentifs, ceux que n’importe quel enfant rêverait d’avoir ! Seulement, tu les entends, toi, quand ils se retrouvent dans la cuisine le soir, alors qu’ils sont persuadés que vous dormez. Maman crie, papa gronde. Quand ça va trop loin, maman pleure, papa casse la vaisselle ; ou l’inverse. Il ne peut pas le savoir, Kai, que trop régulièrement, tu rejoins ton frère dans son lit pour lui raconter des histoires merveilleuses ou lui chanter des chansons réconfortantes. Tu prends ton rôle de grand frère très au sérieux. Avec tes armes d’enfant, tu veilles sur lui. Il ne pleurera pas comme toi en pensant aux disputes qui déchirent vos parents. Tu as déjà compris ce qui les tracasse : malgré tous leurs efforts, ils n’auront jamais les moyens de vous payer des études à tous les deux, plus tard. Ils le savent et ça les démolit, eux qui avaient rêvé d’en faire, de leur temps.

Tu ne veux pas que Yano ressente ces aiguilles qui se plantent dans ton cœur à chaque fois que, toi, tu les entends et les comprends, ces disputes de grands. Que tu perçois les reproches mutuels, voilés, quant au fait d’avoir mené la grossesse de Yano à terme… Ils ne pouvaient pas faire autrement, mais ils angoissent, pour l’avenir. Votre avenir.

Avenir dont tu ne veux pas, toi.


{…}


▬ Année 2099

Un profond gémissement de désespoir vient mourir dans ton oreiller après que tu aies ragequit. Bordel ! T’arriveras jamais à battre Ortyl le barbare si ça continue ! Ce boss est trop cheaté ! Y’a pas, t’as encore dû manquer quelque chose dans le niveau, parce que sinon tu vois vraiment pas comment tu pourrais le battre... Un grognement sourd filtre à travers les mailles du tissu, marquant ta frustration. Et là, tes oreilles te font parvenir un petit rire, venant d’en-dessous. Tu fronces les sourcils.

Tiens ? Yano ne dort pas encore ?

Tel explorateur des temps modernes, tu attrapes ton téléphone et – après avoir grimacé sur l’heure avancée – tu te penches vers le lit du dessous, l’éclairant de la lumière de ton flash. Tête à l’envers, tu constates qu’en effet, la mine amusée de ton cadet semble bien éveillée. C’est surprenant de sa part. Il était sur son mobile, très certainement à jouer à des mini-jeux, comme toi d’ordinaire. Tu ne vois pas ce qu’il y aurait de plus captivant à faire dessus de toute manière ! Alors, tu le rejoins. C’est un peu serré maintenant que vous avez grandi, mais ça passe. Aussi, vous entamez un brin de causette pour tuer le temps avant de pioncer. Toi, sur ton jeu. Lui, sur les examens qui approchent.

Et là, tel un démon invaincu depuis bon nombre d’années, la question de Mariko te revient. Comme un ballon en pleine figure. Diantre. Tu l’avais presque oubliée, celle-là ! Toujours est-il que la curiosité te ronge. Et Yano, il aurait répondu quoi ? Tu n’en as aucune foutue idée. Préoccupé, tu finis donc par la poser, cette question, quand bien même elle sort de nulle part. Etonnamment, il ne répond pas de suite, et, à ta grande surprise, son expression change du tout au tout. Il semble presque gêné, le regard fuyant. En face, le tien est insistant. Il se mord la lèvre, comme hésitant à te confier ce qu’il a sur le cœur.

« Mh… Tu promets que tu te moqueras pas ? »

Ses orbes de jais se heurtent à une moue. Il te prend pour qui, au juste ? Genre il peut pas avoir confiance en toi ! Tu le fusilles du regard, avant de lui promettre, puisqu’il y tient tant.

« J’aimerais devenir idole... »

PAF. Surprise !

Tes yeux s’écarquillent de stupeur. Ah, ben ça. Tu ne t’y attendais pas ! Tu le voyais plus faire un métier, enfin… Avec des études, quoi ! Comme vos parents le souhaitent. Et pas quelque chose d’aussi incertain qu’idole, même si… A bien y réfléchir, ça fait sens en fait !

Yano a une voix divine, sans la moindre fausse note. Il passe son temps à chanter, dès qu’une occasion se présente. C’est un don qu’il a. Et toi, tu kiffes l’écouter… Sans parler du fait qu’il t’a déjà dit qu’il voudrait entrer dans un club de danse, quand il sera au collège. Et puis, on va pas s’le cacher, il a vraiment une belle gueule, ton frère – pas comme toi. Donc ça coule de source !

Après un petit instant de réflexion muette, tu finis par t’enjailler pour lui. Désormais, tu feras en sorte de le motiver, de l’encourager, quoi qu’il arrive. Tu te le jures. Il n’a pas à rougir de son choix, tant qu’il se donne à fond pour cela ! Parce que c’est clair que tout le monde ne se fait pas repérer. Il va devoir se défoncer s’il veut réussir ! Un joli minois, ça fait pas tout ! Aussi, il retrouve le sourire, cette petite lueur malicieuse dans les yeux qui lui va si bien.

« Et toi, Nii-san ? C'est quoi ton rêve ? »

Surpris qu’il te renvoie la pareille, tu le dévisages, comme si tu ne comprenais pas la question. Ton cœur palpite en l’observant. Puis un large sourire vient fendre tes lèvres tandis que tu quittes son lit avant de lui faire face, l’air déterminé.

« Mon rêve… Ce sera de faire en sorte que tu réalises le tien. »

A défaut d’ambition, tu veilleras sur le rêve de la personne la plus importante pour toi. Tu n’as peut-être pas les épaules pour assumer un rêve qui t’appartienne, mais soutenir quelqu’un que tu aimes dans cette voie, ça, tu sais faire.


{…}


▬ Année 2103

Assis en tailleur sur le canapé, tu es paré. C’est l’heure ton marathon console-films-nomnom du week-end ! Autant en profiter, vu que tes parents sont absents. Quand le chat n’est pas là, les souris dansent ! Nan, parce qu’en d’autres circonstances… Tu pourrais clairement t’asseoir sur ce projet. Disons que la relation avec tes parents est un peu plus tendue depuis qu’ils ont appris que leur petit génie – toi, donc, même si t’en as pas l’air – ne voulait pas faire d’études. Oh, cette fois, ils ne se sont pas cachés pour pousser une gueulante commune. L’avantage, c’est qu’indirectement t’as peut-être resserré les liens de leur couple ! L’inconvénient, c’est que ta joue a expérimenté sa première gifle. Quant à ton t-shirt Mimiqui, lui, il se rappelle encore de la ferveur que maman avait eu en te secouant comme un cocotier, beuglant dans tes oreilles que tu n’étais qu’un inconscient – pauvres oreilles qui ont cru devenir sourdes, d’ailleurs…

Aussi, tu as attendu qu’ils aient perdu gaspillé toute leur énergie pour argumenter et défendre ta position. Rester le cul vissé sur une chaise pendant des années encore, très peu pour toi ! T’as déjà donné. Merci, mais non merci ! Toi, t’as juste envie de vivre ta vie, d’avoir des contacts avec les gens. Osef que tu aies le niveau pour les études ! T’en as marre de t’emmerder, tu veux que ça bouge ! Enfin, ça, ça ne leur faisait ni chaud ni froid. Le seul argument qui a pesé dans la balance, c’est que Yano a un projet, lui. Or, pour le financer, il aura bien plus besoin de l’argent qu’ils mettent de côté pour tes études que toi. Ils ont beau ne pas encore connaître les désirs de ton frère – car ce dernier ne veut leur annoncer qu’une fois son projet lancé, pour qu’ils ne tentent pas de le dissuader –, ça a eu son petit effet. Ça, ainsi qu’apprendre que les voir se déchirer vous lacère le cœur, à ton frère et toi. Ça aussi, ça les a calmés.

Une année a beau s’être écoulée, et tu as beau avoir trouvé un emploi stable, tu sens toujours le désaccord dans le regard de ta mère, ainsi que la déception, dans celui de ton père. M’enfin. C’est pour ça que tu profites de la moindre occasion pour que tes fesses récupèrent l’accès à leur canapé préféré dès qu’ils ont le dos tourné. Les yeux focus sur la télé, tes pouces s’agitaient frénétiquement sur la manette au moment où la porte d’entrée s’est ouverte. Ton frère. Qui d’autre ? Tu ne te déconcentres pas pour autant, tu en as bientôt fini avec ce niveau ! Aussi, à l’instant où ton cadet pénètre dans la pièce, tu l’accueilles avec le cri de la victoire, bondissant sur tes pieds en brandissant ta manette en l’air. Le sourire jusqu’aux oreilles, tu te vantes un peu de l’avoir battu sur ce jeu auquel vous aimez vous mettre au défi. Toutefois, une fois l’euphorie retombée, tu remarques une frêle silhouette. Juste là, cachée dans son ombre, toute intimidée. Ton sourire se veut moins franc, néanmoins, tu accueilles à bras ouverts – littéralement – cette demoiselle que Yano vous a ramené, lui arrachant un petit couinement de surprise.

« Han bah t’as ramené une pote, c’est cool ça ! On va pouvoir s’faire une partie à trois si vous voulez ! Y’a des missions qu’on peut faire en groupe et- » Un rire nerveux filtre de la bouche de ton frère, ce dernier se massant la nuque bêtement. Tu arques un sourcil, intrigué. « Quoi ? »
« Nii-san, c’est pas une pote… » Tes paupières papillonnent. Tu ne comprends pas le sous-entendu. Il se râcle la gorge. « C’est ma copine. Je… Je te présente Nobu. Ça fait un bon moment qu’on sort ensemble… »


What ? Qu’est-ce que putain de whaaaaat ?

Ton cœur se fige, tes prunelles s’écarquillent comme s’il venait de t’annoncer que finalement, il veut devenir champion de waterpolo. Dans ton esprit, c’est le blue screen mental, là. Ta mâchoire inférieure en retombe lentement, très lentement, dans un silence de mort. Te voilà bouche-bée, sous le choc d’une telle nouvelle. Il en a d’autres des comme ça ou bien ?

« Oh ?... » Tes yeux restent plantés sur ton frère qui hoche la tête, avant de dévier vers… Vers… La copine de ton frère. Sa nana. Bordel, YANO A UNE COPINE ! « Ooooooooh ! » Le trouble te gagne et tu ris nerveusement à ton tour, t’inclinant face à elle. « Euh, bah je, euh… En fait je… Mh. Salut ? Je… Hyun. Son frère. »

Ayé. Il est cassé, le Hyun. En tous cas, ça semble détendre Nobu de te voir en pareilles difficultés. T’adressant un sourire rieur, qui lui sied tellement mieux que cette mine intimidée qu’elle t’offrait, elle se montre enfin bavarde. A croire que les rôles se sont inversés !

« Je sais, Minh-Senpai. Yano m’a beaucoup parlé de toi… Enchantée ! »

La discussion ne s’éternise pas beaucoup plus, ton frère et Nobu s’éclipsant dans votre chambre une fois les présentations faites… D’ailleurs, tu comprends tout à coup mieux pourquoi il ne voulait pas jouer. Lui aussi voulait profiter de l’absence de vos parents pour, eh bien… Jouer à d’autres jeux, avec une autre partenaire de surcroît.

Une fois la lumière faite sur la situation sexuelle sentimentale de ton frère, tu retournes faire la loutre sur le canapé. Bordel, on pourrait faire cuire des œufs sur tes joues tant elles sont rouges, là !… Il a une copine. Ton petit frère a une copine.

T’as l’impression de t’être pris une putain de douche froide, là. De celles qui réveillent d’un sommeil profond… Tu réalises que ce n’est pas dans l’ordre des choses, normalement. Y’a un truc qui cloche, nan ? Qu’est-ce que t’as manqué au juste pour que Yano level up plus vite que toi sur ce plan ?! Tu ne sais pas, tu es perdu. Toujours est-il que tu as du retard, beaucoup de retard si ça se trouve. Et tu réfléchis, très fort. Aurais-tu manqué des signes, de la part d’autrui ? Aurais-tu friendzoné des gens qui étaient attirés par toi ? Aurais-tu inconsciemment ignoré les appels de ton propre corps ?

… Oui. Oui. Et re-Oui.
Echec critique. Quel amer constat.

Perdu dans tes réflexions, tu lâches un grondement désespéré dans l’oreiller le plus proche. T’es content pour Yano, ouais, c’est clair. Il a l’air heureux, mais… D’un coup, c’est comme si on venait de te faire comprendre que tu n’es pas normal, comme type. Même indirectement. Et l’air de rien, ça fait mal… Tellement mal…


{…}


▬ Année 2106

Geignement. Ta gorge est sèche, ta bouche pâteuse. Dans ta tête se déroule le concert du siècle. Qu’il est dur ton réveil, Hyun. D’autant plus en réalisant qu’encore une fois, tu t’es endormi à même le sol, comme un con, après être rentré complètement bourré la veille. A croire que t’as un truc avec le fait de dormir par terre ! P’tet qu’en fait t’es maso et tu fais genre que t’aimes pas les courbatures qui pincent tes articulations. Tseuh. Un grognement file, tandis que tu rampes hors de ta chambre. Ouais, on sait. « Tu boiras plus jamais. » Et pourtant, à la prochaine sortie, qui est-ce qui va être le premier à commander ? C’est Bibi.

Prenant sur toi pour ne pas te plaindre dans le vide, tu avances tant bien que mal. Sous le bâillement matinal, ta mâchoire se décroche presque tandis que tu descends à tâtons les marches de cette maison qui grince et couine de partout. Tel un zombie, tu erres dans la pénombre, tes doigts glissant contre les murs frais jusqu’à trouver la cuisine et la propriétaire des lieux. Nana redresse son petit museau de fouine, avise ta dégaine d’un air faussement las. Tu ne bouges pas, t’appuyant sur le chambranle de la porte comme si tu allais t’écrouler. Il est beau, le jeune adulte. Et ça s’dit majeur, après.

« Ah bah ! Enfin l’vé gamin ! » Machinalement, encore embrumé, tu acquiesces en te grattant l’arrière du crâne, les yeux plissés. Arf, la lumière, cet assassin oculaire… La petite mamie secoue sa caboche d’un air dépité, sa chevelure grisonnante venant fouetter son visage ridé. « Tss. Aller, pose tes fesses, va. »

Et tu t’exécutes, sur la première chaise qui passe à ta portée. Tes prunelles découvrent alors avec soulagement un verre d’eau et une aspirine, déjà tous prêts à l’emploi. Un sourire en coin creuse ta joue. T’as encore dû faire un zouk de tous les diables en rentrant, tiens. C’est qu’elle commence à te connaitre, ta colocataire… Surprenant, hein ? Et oui, désormais tu vis avec cette petite bonne dame qui trottine avec difficulté, le dos voûté. Nana, pour les intimes.

Comment tu t’es retrouvé à loger chez elle ?

Déjà, le simple fait que tu aies déménagé à Tokyo est à préciser, en un premier temps. Toi, tu te serais bien vu couler des jours heureux dans ta ville natale sans bouger ton humble postérieur – Flemmingite, quand tu nous tiens. Néanmoins, un élément d’importance t’a fait revoir tes priorités : Yano, qui a été recruté par une agence formant des idoles l’an dernier. Cependant, vos parents étaient très réticents à cette idée – Pour ne pas dire clairement que tu as dû livrer le 2e round de ta bataille sur l’avenir professionnel, mais pour défendre ton frère cette fois. Au terme de cette épopée, tu as dû faire un deal avec tes parents pour les rassurer : celui de d’accompagner Yano à Tokyo et de loger non loin de la maison mère de son agence. Ainsi, ton frère aurait un point de chute en cas de coup de mou ou s’il se sentait seul, après son entrée dans le monde des strass et des paillettes. Et franchement, quand on t’a proposé cette idée, t’as pas hésité une seconde. C’est ton frère. S’il a besoin de toi, tu l’accompagnerais au bout du monde !

Et puis les choses se sont enchaînées : déménagement dans un petit studio, obtention de ton premier – parmi beaucoup d’autres – job à la capitale. Tout semblait aller bien, en dehors du fait que Yano avait bien moins de temps pour lui que tu ne le croyais, et que vous avez commencé à vous voir de façon épisodique malgré vous. Ca te pesait, mais c’était pour son bien, non ?  

Toutefois, y’a eu un hic.
Tout petit, tout minuscule, le hic.

T’as réalisé avec amertume que tu ne sais absolument pas gérer ton argent, aussi tes économies ont fondu comme neige au soleil. Eh ouais, la vie est plus chère à la capitale et tu vis plus aux crochets de papa-maman maintenant ! Tu étais dans le rouge quand tu t’es confié à Nana, la gérante du 7eleven de ton quartier. Depuis ton arrivée à Tokyo, tu passais la voir tous les jours, causant de choses et d’autres, lui donnant naturellement un coup de main quand tu la voyais galérer, en ignorant ses bougonneries. Alors bien sûr, elle t’a fait la morale. Puis elle t’a proposé le logis et le couvert, tout bêtement. Tu ne le savais pas, à ce moment-là, mais quand tu es arrivé à Tokyo, elle avait perdu son tendre époux depuis peu et se désolait à l’idée de continuer à vivre maintenant que l’amour de sa vie n’était plus. Puis, y’a eu un p’tit chieur qui passait la voir tous les jours pour lui raconter ses (més)aventures, parler de tout et de rien avec elle. Elle les attendait, tes visites, Hyun. Aussi, ça lui semblait normal de t’aider, à condition que tu l’aides en retour. Eh oui, cette colocation n’est pas sans bénéfices pour elle. Elle a désormais un larbin homme à tout faire gratuit qu’elle exploite selon son bon vouloir pour entretenir cette maison qu’elle avait délaissée depuis des mois. T’es peut-être pas ultra doué de tes dix doigts, mais au moins, t’es de bonne volonté, et ça, ça n’a pas de prix. En tous cas, elle, elle ne s’en plaint pas (trop).

Après avoir avalé ton médicament, une omelette au riz et au ketchup se matérialise sous tes yeux ébahis. Surexcité, tu viens offrir un gros smack à ta mamie de cœur avant de commencer à engloutir ce petit déjeuner si gentiment préparé. Osef de ton mal de crâne, il finira par passer ! Nana s’installe en grimaçant, ses articulations la faisant souffrir.

« Gamin, t’as des nouvelles de ton frère ? »

Ouh, le sujet sensible. Il faut dire que c’est peut-être un peu pour ça que ton moral fait du yoyo ces derniers temps… Ta cuillère arrête sa course à mi-chemin, ton visage s’assombrit. Elle se repose sagement, tandis que tu hoches vaguement la tête. Ouais, t’as de ses nouvelles. Il va pas très bien en ce moment. Pour des raisons diverses et variées. Tantôt c’est les entrainements qui l’épuisent, tantôt les régimes imposés lui font regretter son orientation professionnelle... Et plus alarmant encore, il regrette d’avoir quitté Nobu. Tu soupires, expliquant les faits à Nana. Tu lui avais dit, pourtant, de ne pas laisser la signature d’un contrat l’empêcher d’être avec celle qu’il aime – car oui, comme pour beaucoup d’idoles, hélas, Yano n’a pas le droit d’avoir de copine. Et pourtant, il l’a fait, l’an passé, brisant leurs cœurs à tous les deux pour le « bien » de son rêve.

P’t’être que c’est pour ce genre de raisons aussi que tu ne veux pas en avoir, toi, de rêves.
Les sacrifices, c’est pas ton truc…


{…}


▬ 21 Août 2109

C’est bien la première fois de ta vie que tu pries pour devenir sourd.
Tu n’aurais jamais cru souhaiter une chose pareille un jour, et pourtant…

« Minh-san …? »

L’intonation de l’homme en blouse blanche te donne envie de t’enfuir à toutes jambes. Instinctivement. Tu t’enfonces même volontairement plus fort dans ton siège pour te contraindre à rester là. Au fond de toi, tu sais que tu le dois, même si ton être tout entier te crie que tu devrais te barrer le plus loin possible d’ici. L’expression désolée sur son visage te fait frissonner. Tu déglutis.

Mauvais pressentiment.

Un regard désespéré s’égare sur le manager de ton frère avant que l’inconnu ne continue. Il est là, lui, dans son costard-cravate, droit comme un « i », adossé au mur. Sans t’en rendre compte, tu cherches – sans vouloir la trouver – une réponse sur sa mine éteinte, au fond de ses perles de jais fuyantes. Tu guettes un espoir auquel te raccrocher, pauvre enfant que tu es. Il semble pourtant vidé. Sans le mur, cet homme, d’ordinaire si fort, s’écroulerait...

Dans tes veines, pulse le démon de l’anxiété. Il palpite, s’agite sous ta peau, rêverait de la déchirer. Il murmure des horreurs à tes oreilles, en proie à un bruit blanc perturbant. Il pique ton cœur, de sa fourche assassine. Emotion toxique, qui vous ronge de l’intérieur. Et toi, plus que quiconque, tu n’es pas habitué à la ressentir, celle-là. Et pourtant, pourtant…

Te sentant terriblement seul, tu ressens un besoin soudain de rassembler les pièces du puzzle qui t’ont mené à cette chaise.
D’abord un appel de l’hôpital, te demandant de venir en urgence, au sujet de ton frère. Ce n’était pas la première fois. Les entrainements sont éprouvants et Yano, pas si résistant que ça. Toutefois, jamais tu n’avais été accueilli avec de telles expressions. C’est plus grave qu’un poignet cassé ou une cheville retournée, cette fois. Tu en es certain.

Puis tu as couru, tu es passé par l’accueil pour demander à ce qu’on t’oriente. En arrivant près de la salle d’attente, tu les avais vues, ces idoles, toutes plus fatiguées les unes que les autres… Amis et collègues de ton frère. Tu les as déjà rencontrés à plusieurs reprises par le passé, mais jamais en de pareilles circonstances.

Tu les as vus, leurs yeux bouffis malgré les cernes.
Tu les as entendus, les reniflements intempestifs.
Tu as senties, les larmes cachées ou ravalées.

Et puis, ce médecin t’a invité dans cette pièce semblable à un petit bureau, précédé du manager. On t’a demandé de t’asseoir. Au final, tu t’es retrouvé enfermé comme un animal en cage, prisonnier de la situation.

Tes mains commencent à trembler sur tes cuisses, sans que tu ne comprennes pourquoi. La pression, peut-être. Voyant que tu ne peux rien tirer de celui à qui tu avais accordé ta confiance, ton regard implorant revient vers le gentil médecin. Cet air compatissant que ses traits arborent te donnerait presque envie de lui arracher la peau, si tu en avais la force… Mais elles semblent bien loin, tes forces. Ta respiration est plus courte, fébrile. Ton corps, lui, te parait presque sous anesthésie.

Alors tu attends… Tu attends.

« Votre frère est mort. Toutes mes condoléances… »

Les mains cessent de bouger sur ton jeans. Le temps se fige.
Et cette fois, oui, cette fois, tu deviens sourd.
L’espace de quelques secondes, de quelques minutes peut-être.

Ton expression n’exprime plus rien. Masque de cire impassible. Perdu dans le vide abyssal qui vient de percer ton cœur, tu en oublies même de respirer. Les lèvres du médecin s’agitent, racontent, mais tu n’entends rien. Le manager intervient, discute ouvertement avec lui sur quelque chose que tu ne captes pas. Oh non, toi tu n’es déjà plus là. Tu es à mille lieues d’ici, suspendu dans une dimension alternative. L’information n’arrive pas à rentrer. Tu l’as entendue, mais tu refuses de l’assimiler, tes iris perdues dans le néant. Ils ont l’air sûrs d’eux, mais pour toi…

« … C’est une blague ? »

C’est tout ce qui sort de ta bouche. Un souffle. Si seulement c’était le dernier. Si seulement tu pouvais échanger ta place avec la sienne. Si seulement il t’avait parlé, comme vous parliez tant, avant… Si seulement… Vous étiez restés des enfants.

Mais à en juger le sourire désolé du docteur, à son discours qu’il te répète encore, non, ce n’est pas une blague. Cette fois, tu as retrouvé tes facultés. Alors tu écoutes, sans mot dire. Une boule se forme dans ta gorge. Douloureuse. De la buée inonde tes yeux. Une perle de tristesse s’échappe.

Il t’explique : son corps, découvert au réveil par un de ses amis. Les urgences appelées. Mais à leur arrivée, il était trop tard. Trop tard. Au pied du lit, du matériel. Une seringue, vide, non loin, les restes de sa préparation éparpillés dans la chambre. On t’explique, que c’est une overdose. Un haut le cœur, quand on te parle d’héroïne et des taux que Yano affichait. Tu nies vigoureusement, rejetant cette idée. Yano s’était certes mis à fumer depuis qu’il était à Tokyo – loin des caméras – mais de là à se droguer… Tu ne veux pas y croire, malgré les preuves qu’on t’avance. Oh certes, tu as entendu parler de ces drogues qui circulent dans le cercle des idoles, mais de là à croire que ton petit frère adoré ait pu y succomber… C’est au-dessus de tes forces.

Et puis, le manager reprend la parole, dans un éclat de vigueur. « Potentiellement un suicide. », qu’il assure. Nouvelles contradictions avec le médecin, nouvelles discussions qui t’échappent. Celui que tu connaissais est inflexible, malgré ce chagrin ravalé, comme s’il avait répété cette tirade pour toi. Tu n’es pas bête : c’est ce que l’agence dira aux médias. Un suicide, aux yeux d’un peuple dans le jugement perpétuel des faits et gestes des idoles, ça passera nettement mieux qu’une overdose, et ainsi les (anciens) fans ne terniront pas sa mémoire. Sans même parler du fait que Yano était dans un groupe montant de la J-pop. Révéler cette information sensible risquerait de porter préjudice aux autres moutons poulains de l’agence, qui, eux, ont encore une carrière à assumer, des dettes à leur rembourser.

Oh oui, elle est laide, la face cachée de la célébrité…

Pour le médecin, c’est un accident, aussi tient-il tête au manager. Agacé, ce dernier esquisse un mouvement pour sortir, pour te laisser faire ton deuil… Mais tu ne lui permets pas. Tel un fauve, tu lui bondis sur le poil, tes phalanges se nouant aux mailles de sa chemise pour le repousser vigoureusement contre le mur le plus proche. Il geint de douleur, mais toi, oh toi… Tu te retiens de l’étrangler, là.

« VOUS ÉTIEZ SUPPOSÉ VEILLER SUR LUI ! » Tu hurles, affoles les deux hommes qui t’accompagnent.
« Minh-san ! » Tente de te raisonner le médecin, venant te ceinturer pour te faire lâcher.
« VOUS DEVIEZ LE… Le… Protéger… P’tain… »
 
Et le barrage des larmes cède. Elles déferlent sur tes joues. Flot inarrêtable de chagrin, il t’empêche de parler. Et tu réalises, alors que tes genoux heurtent mollement ce sol, que ces accusations, ce n’est pas seulement contre son manager que tu les as lancées. C’est aussi contre toi-même. Tu étais responsable de lui. Tu devais veiller sur lui. Tu devais le protéger. Et tu as failli à ta mission. Tu as perdu la personne la plus importante pour toi.

Prostré, tes cris interrompus de temps à autres par des sanglots, tu te recroquevilles comme un fœtus à même le lino. Oh, que diront ton père, ta mère… ? Ils te l’avaient confié, et toi, oui, toi, tu l’as laissé crever.

Ils ne te le pardonneront jamais.


{…}


▬ Avril 2110

« Oh non ! Pas maintenant ! » Gémit Nobu, en assassinant les gouttes du regard. « Qu’est-ce que je vais faire moi ?! J’suis pas en tenue pour rentrer sous la pluie ! »

C’est pourtant bien un déluge qui s’abat sur le refuge. Amusé par cette constatation concernant sa tenue, tu ris. C’est vrai que des chaussures ouvertes, c’était pas le bon plan aujourd’hui. M’enfin, toi non plus, tu n’as pas pris ton parapluie de toute façon.

Peu après le décès de Yano, vous vous êtes retrouvés, Nobu et toi. Un peu par hasard, d’ailleurs. Après des semaines passées à broyer du noir, Nana t’a foutu des coups de pied au cul pour que tu fasses une activité en dehors de ton travail, te conseillant le refuge où sa belle-fille est bénévole. C’est là que tu l’as retrouvée, tout aussi surprise de te revoir. Vous avez parlé, un peu pudiquement en un premier temps, puis à cœur ouvert. Tu as appris qu’elle était montée faire ses études à Tokyo dans l’espoir de se remettre un jour avec Yano. Ce dernier l’avait d’ailleurs recontactée peu avant son décès, et ils s’étaient remis ensemble. Via Nobu, tu as découvert que ton frère était plus secret que tu ne l’aurais cru. Qu’il avait honte de te parler de certaines choses… Comme la drogue, pour laquelle elle a su avant toi. Tout comme le fait qu’il essayait d’arrêter depuis un moment. Au final, c’est ce poison qui l’a arrêté en premier…

Depuis, vous vous êtes rapprochés, elle et toi. Beaucoup. Tu la considères comme ta belle-sœur, persuadé que Yano et elle auraient été mariés par l’Incontestable un jour ou l’autre : c’était dans l’ordre des choses. Alors tu la traites avec affection, comme une sœur que tu n’as pas eue. Tu la protèges à la place de ton frère, comme tu aurais aimé le protéger, lui. Elle éponge les peines de ton cœur comme ton épaule peut, parfois, recueillir ses larmes. Deux âmes perdues qui, ensemble, sont assez fortes pour supporter la douleur.

Est-ce qu’on peut dire pour autant que la plaie est refermée ? Oh non, sûrement pas. Elle est béante, suintante. Elle ne guérit pas, ne guérira jamais. Surtout si Nobu est la seule à qui tu parles de tout ça. Et encore, du bout des lèvres. Sur ce sujet, tu n’avances pas. Tu donnes le change, au quotidien, pour éviter d’y penser.

Un rire s’échappe de tes lippes tandis que Nobu gonfle des joues bougonnes vers toi. Tu enlèves ton sweat-shirt et lui tend, l’incitant à le mettre. Elle tique, refuse. Tu insistes, au point de commencer à lui passer contre son gré. Elle abdique en grognant, le positionne bien. Tu places la capuche correctement sur sa tête et en tires sur les ficelles de sorte à ce que l’eau ne l’attaque pas trop. Elle ne comprend pas où tu veux en venir. Et là, tu fais volteface, enroulant ses bras autour de ton cou. La seconde d’après, tu t’agenouilles, attrapant le pli de ses genoux pour la mettre sur ton dos. Elle couine, s’accroche. Tu la fais sauter légèrement afin de la sécuriser. Elle se plaint de ton impulsivité.

« ON COUUUUUURT ! »

Et tu détales, tel Sonic dans l’un de tes mini-jeux favoris, Nobu sur ton dos. Tu ne récupères pas d’anneaux dorés mais tu tentes, au mieux, d’esquiver les gouttes et surtout d’éviter les dérapages intempestifs jusqu’au métro. Eh quoi, t’as pas spécialement envie de danser sur le goudron humide avec des savonnettes aux pieds ! Le cri de Nobu était d’abord surpris et puis, il finit par se transformer en rire. Ton positivisme et ta bizarrerie irradient vers elle, comme vers d’autres.

Alors tu cours, ce soir, Hyun. Tu cours après le dernier métro pour Nobu, avec la même ferveur que tu cours pour fuir ton passé : tu n’as toujours pas envie de grandir, oh non. Et si la vie en décide autrement, alors tu inonderas le monde des adultes d’une myriade de couleurs pétantes et criardes – et tu feras pire qu’à Shukumei, même que ! Ton déluge, il ne tuera personne ; il en sauvera !


{…}


▬ Juillet 2113

Il n’est pas si tard, pourtant, la soirée bat déjà son plein. Les basses tonnent leurs meilleurs sons. Les lumières s’excitent. Dans le salon de ce petit appartement dans lequel tout a été organisé à la dernière minute, les corps se déhanchent et se mêlent. Et bien sûr, l’alcool n’est pas en reste. A coup sûr, les voisins vont râler demain. Mais tant pis. Demain, c’est encore loin !

Pour une fois, Nobu a accepté de danser avec toi. Elle est radieuse, lumineuse. Elle rit aux éclats. Ça te fait du bien de la voir comme ça. Elle, et toutes les autres âmes qui ont accepté de participer à cette soirée sauvage. Il faut dire que ces dernières années, beaucoup de choses vous sont tombées dessus. Et personne ici ne peut dire qu’il en ressort indemne. Même toi, qui as eu la chance de ne perdre aucun proche à Shukumei ou lors de la manifestation des Incontrôlables, tu as été impacté par ces événements. Ça t’a dérouté. Ça t’a effrayé. Mais tu n’as pas été directement affecté. Ni par ça, ni par l’épidémie, ni par l’arrêt temporaire des moniteurs puisque tu n’as jamais été marié ; et t’en es soulagé.

Mais tes proches, tes amis, ils ont souffert.
Ils ont perdu des êtres chers, ont eu toutes sortes galères.
Nobu y compris ; comme si ça ne lui avait pas suffi de perdre ton frère.

Ça t’a fait de la peine de voir s’éteindre la petite lueur de vie au fond de leurs yeux. Il fallait que tu fasses quelque chose. Mais quoi ? Être présent pour eux, oui, d’accord. Mais ça n’était pas assez pour toi. Il fallait que tu leur changes les idées, que tu mettes ton surplus d’énergie au service du soin de leurs âmes. Alors t’as commencé à organiser plus de fêtes comme celles-ci, à les trainer dehors pour sortir même quand ils ne voulaient pas. Oh, ça n’a pas toujours été sans mal. Parfois même tu t’es embrouillé et battu avec certains. Mais tu savais que c’était pour la bonne cause.

Car tous, ils contenaient le poids de leurs peines.
T’étais bien placé pour le savoir : il t’a fallu tu temps pour te remettre de la tienne…

Tu as donc fait pour eux ce qu’on a fait pour toi quand Yano s’en est allé. De simple spectateur des horreurs qui vous tombaient sur le coin du nez, t’as décidé de devenir acteur pour réparer leurs pots cassés. Tu t’y prends pas toujours comme il faut, mais au moins t’essayes. Tu fais de ton mieux. Et, le plus souvent, c’est efficace.

Alors, ce soir, comme tous les autres soirs, tu danses.
Tu danses car tu vis.
Tu danses car tu es là.
Tu es encore là.
Tu es toujours là.

Du moins, jusqu’à ce que tu sentes ton portable vibrer dans la poche arrière de ton baggy. Mais à l’instant où tu dégaines ton mobile, ton taux d’alcoolémie tombe directement à 0 – ok, c’est faux, mais vu qui est en train de t’appeller, tu aimerais bien ! Quelle idée d’avoir bu un tiers du saladier de punch que tu as préparé, aussi ! Ni une ni deux, tu t’éclipses sur le balcon. Ton cœur tambourine à tout rompre contre tes côtes. Tu inspires et tu finis par répondre à l’appel visio de ta mère.

« Heeeeey ! Salut m’man. Quoi d’neuf ? »

A travers l’écran, le visage de ta mère se froisse d’un air suspicieux.

« Hyunie… Ne me dit pas que tu es encore en soirée quand même ? On est en pleine semaine ! »

Ok, j’te le dis pas.

« Une soirée ? Quelle soirée ? J’vois pas de quoi tu parles ! » roucoules-tu, espérant être le plus sérieux possible.

C’est pourtant oublier les tonalités particulières que prend ta voix à cause de la boisson, ça. T’es trop pompette pour réaliser qu’en visio, ta mère peut voir les stroboscopes derrière toi et entendre sans mal tes amis s’égosiller sur True Love dans la pièce à côté. Mais malgré ça, tu prends un air parfaitement innocent. Elle lève les yeux au plafond avant de secouer la tête. Un sourire de maman reprend toutefois ses droits sur ses rides. Ça te fait toujours un bien fou d’avoir droit à ses sourires, surtout après toutes ces années sans vous parler. D’ailleurs, c’est bien pour cette raison que tu réponds systématiquement aux appels de tes parents qu’importe la situation : parce qu’ils ont fini par te reparler, tous les deux.

« Oh ! Salut fils ! » s’exclame ton père en passant derrière ta mère. Il s’installe à côté d’elle, tes deux aînés te souriant avec bienveillance. « Encore en train de festoyer ? J’espère que tu n’abuses pas de l’alcool quand même ! » te taquine-t-il.

Il fait semblant de froncer les sourcils vers toi. Tu prends alors un air exagérément outré, t’exclamant par-dessus la musique :

« Moi, abuser de l’alcool ? Ja-mais ! » clames-tu, malgré ce gros MENTEUR écrit sur ton front. « Alors là, c’est vraiment mal me connaître ! »
« Ouais, ouais. » roule-t-il des yeux à son tour.

Tu pouffes et la conversation débute comme si de rien était.

On ne va pas se mentir : si tu es aujourd’hui en bons termes avec tes parents, c’est bel et bien grâce à ton cher papa. Ce même papa qui, après t’avoir envoyé quelques textos impersonnels suite au décès de son cadet, a fini sur le pas de ta porte courant Mai 2111. Sans prévenir. Le couple de tes parents n’a pas été épargné par la panne des moniteurs. Aussi, au détour d’une énième dispute, il a fini par claquer la porte et tromper ta mère sur un coup de tête. Mais il n’a pas été puni pour son crime, comme beaucoup d’autres. Ainsi, il a ressenti le besoin de venir se réfugier chez Nana toi.

C’est là que vous avez parlé, beaucoup.
Que vous avez pleuré aussi, beaucoup.

Il avait le désir de renouer avec toi de longue date mais la rancœur tenace de ta mère l’en avait empêché. Or, en voyant qu’il avait droit à une seconde chance après son écart de conduite, il a décidé de mettre les choses à plat avec toi tant qu’il le pouvait encore. Et si ça t’a terriblement perturbé d’apprendre qu’il avait couché avec une autre femme – et avait de ce fait manqué de faire de toi un orphelin avant l’heure – tu t’es surtout accroché au fait que ton père te faisait son mea culpa. Il est donc resté dormir chez Nana. Et ce, jusqu’à ce que le système des moniteurs soit remis en place et qu’il soit contraint de retourner auprès de ta mère.

Si ça t’a soucié de le laisser rentrer à Katori avec ce vilain rhume tenace, ce qui a vraiment manqué de t’envoyer rejoindre Yano pour cause de cœur en surchauffe, c’est bien cette alerte que tu as reçue, quelques mois plus tard. Celle qui t’informait que ton père était décédé. Ni une ni deux, tu as fait abstraction de tous les reproches de ta mère et tu l’as contactée en panique, lui apprenant que son mari était décédé. Evidemment, elle ne t’a pas cru ; avant de réaliser qu’elle avait reçu la même alerte. C’est là qu’elle a couru dans la salle de bain pour vérifier l’information, te gardant au bout du fil… Et que vous êtes tous restés bêtes en découvrant ton père barbotant tranquillement dans son bain.

Ce n’est qu’après que vous avez appris pour cette histoire de puces défectueuses. Et puisque ton père se trouve de l’autre côté de l’écran aujourd’hui, il va sans dire qu’il s’est présenté pour s’en faire poser une autre. Dans le fond, il n’a rien contre votre système. Ni contre ta mère. Sa tromperie, c’était le résultat d’années de conflits pour des broutilles avec son épouse. Or, lorsqu’il fut contraint de revenir vivre avec elle, ils en ont profité pour tout mettre sur le tapis ; ton cas y compris.

Depuis, leur couple semble plus soudé que jamais. Oh, tu ne doutes pas qu’il doit encore y avoir des mots plus hauts que d’autres et des assiettes qui volent de temps en temps – ça fait partie de leur mode de fonctionnement – mais toujours est-il qu’aujourd’hui, ils ont l’air heureux.

Suite à cela, ta mère et toi avez petit à petit recommencé à vous parler… Jusqu’à ce qu’elle finisse par t’appeler régulièrement et sans prévenir, comme ce soir. Alors, même si ça peut faire grincer tes potes quand tu les lâches pour parler à tes parents, tu t’en fous. T’as des années de carences affectives familiales à rattraper !

Il n’empêche que la conversation tourne court lorsque ton père aborde LE sujet problématique de ton existence :

« Au fait, fils. Tu nous la présentes quand ta petite copine ? »
« C’est vrai, ça. Depuis le temps que tu nous parles d’elle ! Vous êtes toujours ensemble au moins ? »

Gloups. Ohoh. Ça sent le roussi !

Ah, ta petite copine. La fameuse Asuna dont tu rebats les oreilles à tout le monde depuis des années maintenant, ne te gênant pas pour montrer aux gens des photos d’elle et toi pour appuyer tes propos. Ouais… Ta petite amie imaginaire, quoi. Celle qui t’aide à botter en touche quand on te demande si tu as quelqu’un dans ta vie. Parce que non, tu n’as personne. A 28 ans, tu n’as jamais eu personne dans ta vie. T’es toujours puceau. Et ça, c’est ton plus gros complexe. Alors, t’as inventé cette fille à partir du physique d’une de tes amies proches ; amie qui n’est évidemment pas au courant qu’elle est ta copine-alibi. Mais tu préfères encore ça plutôt que d’admettre au reste du monde, que t’es un complet looser inexpérimenté en matière de cœur comme de cul. Oh, t’en as accumulé des coups de cœur durant toutes ces années, mais malheureusement, ça n’a jamais marché.

Toujours est-il que la nervosité gagne tes traits. Tu ourles un sourire suintant le malaise.

« Ou-Ouais, bien sûr qu’on est toujours ensemble ! C-C’est juste qu’elle travaille beaucoup, on se voit rarement en ce moment avec ses études donc… Voilà. »

Tes parents semblent peinés pour toi.

« Mais je vais bien hein ! »
« J’espère. Tu nous le dirais si ça n’allait pas, hein ? »

L’ombre de ton frère passe dans les yeux de ta mère. Ton cœur se serre. Tu acquiesces, lui souriant gentiment.

« Bien sûr. »
« Bon. Mais essaye quand même de proposer à ta chérie de venir à Katori pendant les vacances ! Ça nous ferait plaisir de la rencontrer ! »
« Ou-Ouais, j’lui en parlerais… » Nobu toque à la baie vitrée pour attirer ton attention… Et, sans le savoir, te sauver. « Par contre j’vais vous laisser, le devoir m’appelle ! On se rappelle plus tard ! Bisous, je vous aiiiiime ! »
« On t’aime aussi, fiston ! »

Après leurs salutations, c’est sans regrets que tu éteins ton mobile. Tes épaules s’affaissent sous le poids de ton mensonge.

Plus le temps passe, plus il devient lourd à porter…
Et plus il passe, moins tu arrives à voir comment tu pourrais réussir un jour à t’en dépêtrer.

Hyun Minh
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je suis obligé de poster ici (et de voler le first deso pas deso)
pour dire qu'il est fab et que je l'aime.

& promis j'edit quand g tout lu omg
rebienvenue ❤
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Je suis: neutre.
Époux/se : Marié avec son narcissisme
Autre: Il se compare à un demi-dieu en #4E6A91
Mun-Hee Cho
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C O U S I N Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 1362171446
Enfiiiiiin, le voici le voilà le merveilleux, l’intrépide, Hyuuun, depuis le temps que tu m’en parles ✨Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 297054555
Mun-Hee et moi sommes ravis 😏
Trop hâte de lire tout ça d’ici peu Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 2432113367
Rebienvenue, jtm ♥ Et JM n’a qu’à bien se tenir avec le duo de choc des deux cousins Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 901032552
Mun-Hee Cho
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Je suis: neutre.
Époux/se : La femme ou l'homme imaginaire... Sûrement. Un jour. {Fiancé. ♥}
Autre: Hyun met des paillettes dans ta vie en #B22222.
Hyun Minh
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Mowlàlà, vous êtes adorables d'être passés ici les cuties. ♥ 🙏

Tomiechou > Quel voleur ! Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 1451543918 /pan
Merci pour lui, il a besoin de cet amour ♥
J'attends ton édit alors. Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 2794187138
Merciii ♥

Mun-Mun > C O U S I N Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 1362171446 *lui saute dessus et l'aplatit au sol par mégarde* Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 3813954746
Le seul et l'Hyunique.  ✨
Et moi donc Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 3473897349
Hâte d'avoir ton avis ~
Mercii jtm aussi ♥ Ah ça. JM est foutu maintenant. FOU-TU. Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 128457956


Et un petit up plein d'émotion IRL pour signaler que cette fiche est officiellement terminée². Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 2310585803
Ceux qui le connaissaient bien remarqueront sûrement qu'il est identique à sa version précédente... à un détail près. Mais quel détail ! Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 3385346026
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Époux/se : Kintaro ♥
Autre: Merci Raion et Aizen pour les magnifiques vavas ♥ dessins par Shiba, Haru, Gaby , nnmoae, jin.lol ,lilvi and me o/
Zacharie Nakashima
Zacharie Nakashima
😌 un nouveau perso très chouette, la fichette était très agréable à lire, comme toujours 🔥
Rebienvenue et bon courage pour la validation ! En espérant que tu t'éclates avec ce nouveau/vieux personnage :D
Zacharie Nakashima
Zacharie Nakashima
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Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : La femme ou l'homme imaginaire... Sûrement. Un jour. {Fiancé. ♥}
Autre: Hyun met des paillettes dans ta vie en #B22222.
Hyun Minh
Hyun Minh
Miiih, je passe sur le bon compte pour te déposer un bisou. Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 3766924225 ♥
Merci pour ton commentaire sur la fiche de Hyunie Zach, c'est adorable. ;w; *te donne les cookies de la victoire pour avoir vaincu cette lecture*
J'espère tout autant m'éclater oui ! 🔥 C'est un nouveau départ !
Hyun Minh
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Époux/se : Célibataire.
Autre: #9999cc
Arisa Koyama
Arisa Koyama
Rebienvenue avec ce reboot o/

J'imagine que tu l'attendais, tu ne l'as pas eu du premier coup avec Moon, mais cette fois-ci je n'ai aucune correction à te demander (pas même une faute) hehe! Une fiche agréable à lire, très bien détaillée, le contexte est là!

Alors amuses-toi bien Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 2984341854

Pré-validation par Arisa
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.

Arisa Koyama
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Pas le bon compte mais c'est pas grave: Merciiiiiiiiiii Arisa Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 1227068846 ♥
J'suis shook, y'a même pas de faute quoi ! J'crois que c'est la première fois qu'on m'en trouve pas depuis que je suis sur JM. Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 3182035657 *so proud*
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Quel perso.
Il est absolument fabuleux, vraiment.
Je l'aime beaucoup et la fiche était super agréable à lire. merci pour ce beau moment et rebienvenue parmi nous !!
Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 2432113367
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GG Hyun pour ta validation sous peu cen fôte ! Tu gères Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 2900933843

Toujours le même plaisir pour les pupilles !
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Autre: Hyun met des paillettes dans ta vie en #B22222.
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Raion > Ohlàlà tu me fais rougir. Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 2837215391 Merci beaucoup pour lui ♥
Le sentiment est partagé, j'avais dévoré ta fichette aussi. 👀

Mio > Le seul et Hyunique, yes. Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 901032552 J'avoue, j'ai ri.
Sankyu ma belle ♥

Vous êtes trop mim's ohlàlà. Je fonds. ;w; ♥
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Autre:
Makoto Nanase
Makoto Nanase
Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 716243026

Tu es validé(e) !

Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !

N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.
• De réserver votre avatar ; Réservation avatars si le code n'a pas été ajouté à la fin de votre fiche
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici ! ♥
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites. ♥

& Surtout, AMUSEZ-VOUS !

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ◆ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun Makoto%20-%20signature
Merci Lucci, Zach (notamment pour le vava dessiné avec Kiyo ♥) et Lucas pour les avatars et kits Dieu me créa et dit « Démerdez-vous avec ! » • Hyun 1647638966

Spoiler:
Makoto Nanase
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