Entertaining shall be your life.. - Shin

Le Blanc, était un héritier d’une famille vivant au pays au soleil levant et descendant d’une lignée japonaise qui devint impure, il y a un temps déjà. Souillée par un étranger provenant d’un pays européen, la famille avait coupé les ponts avec celle qui s’était donnée à un de ces Allemands, créant une deuxième branche dans leur famille, une branche annexe qui n’existerait ainsi que pour rappeler aux descendants de la branche principale que les « traîtres » n’auraient jamais une bonne fin.

Car ces traîtres, qui se mettraient en marge de leur groupe originel finiraient par s’éteindre petit à petit. Et cette petite portion de cette famille, qui portait le nom considéré répugnant par le reste de la famille s’éloigna peu à peu de ceux qui partageaient originellement leur sang, jusqu’à ce que tout soit oublié.

La famille japonaise Rosenblau, au nom absolument pas originaire de ce pays, vint à s’étendre au fur et à mesure des générations, pour être une famille à part entière et différente de la famille Allemande qui en réalité ne s’occupait pas d’eux ni de la famille nippone.

Naître dans une famille plutôt pauvre n’était décidément pas ce qu’il aurait préféré avoir, mais ce n’était pas comme s’il avait eu le choix à un quelconque moment, alors il fallait bien qu’il accepte sa situation et qu’il avance dans la vie comme cela. Et bien que les rancunes s’étaient effacées avec la famille principale, et qu’il n’en avait aucune avec eux, il aurait tout de même apprécié avoir des relations avec eux, ne serait-ce que pour des avantages financiers. Ils étaient loin d’être pauvres, eux.

D’autant que sa naissance n’amenait rien de bon pour sa famille qui dût s’adapter au fait de naître avec un enfant albinos, s’étant déjà fait baiser pour la première fois de sa vie tout juste quand il vint au monde.

Et c’est cette maladie qui traça tout son chemin durant les premières périodes de sa vie où il ne put pas voir grand monde, en effet ses parents, trop inquiets ne lui permirent pas de trop sortir et adoptèrent plutôt pour une éducation à la maison, et ce jusqu’en milieu primaire où il fut assez grand pour ne pas trop les inquiéter.

Malgré tout, il était celui qui venait d’arriver d’un coup dans un établissement scolaire où tout le monde se connaissait déjà depuis des années. Ainsi les autres enfants se mirent à l’exclure un par un tout en commençant à le traiter de monstre à cause de sa différence, hélas ceux-ci n’avaient toujours pas adopté leurs masques hypocrites et souriants que les adultes lui montreraient plus tard.

Enfin, il finit par se faire une petite place dans l’école dans laquelle il était, se faisant sur le chemin un ou deux amis qu’il ne voyait qu’à l’école, ces fameux amis que l’on ne voit pas en dehors des horaires que l’on passait entre les murs de l’école. Ce n’était pas le mieux, mais avec la culture isolationniste et communautariste du japon, ce n’était pas surprenant que quelques enfants un peu trop individualistes viennent l’approcher, eux aussi exclus des autres groupes.

Et plus tard, il entra au collège après avoir déménagé dans la capitale du japon, Tokyo, loin du centre-ville toutefois.
A ce moment-là, ayant appris de ses erreurs et sous les conseils de ses parents, il se mit à mettre des lentilles et il appliqua de la teinture noire sur ses cheveux. C’était tout ce qu’il pouvait faire afin d’être moins isolé, il ne pouvait pas changer son nom après tout.


Malgré son nom atypique pour son environnement, il arriva tout de même à sociabiliser entre deux cours ou bien durant des activités sportives dans des clubs. Bizarrement et à l’horreur de ses parents, celui-ci choisit le football qu’il arrêtera rapidement dû à sa faible condition et au soleil qui ne venait pas l’aider. Alors il se rabattu sur le club de confection de thé dans lequel il s’intégra dans un groupe de fille qui fut plutôt formatrice de son esprit et de sa féminité plus tard. Ce qu’il ne semble pas spécifiquement nier même si l’idée d’avoir été fortement influencé n’a pas l’air de réellement lui plaire malheureusement pour lui.

Bien qu’il y ait eu quelques disputes et « Drama » de collégien durant son périple jusqu’au lycée, rien de particulièrement excitant ne pouvait en être tiré, il avait perdu des amis. Ce qui ne lui fit pas vraiment chaud ni froid, mais il s’en était fait derrière. Tout ce dont il se souvient aujourd’hui réellement c’est que sur la fin de sa dernière année au collège, un certain groupe nommé « Les Incontrôlables » avaient faits leur apparition sur la toile.

C’était bien une époque où il était souvent sur internet et dans laquelle tout ce qu’il voyait l’influençait beaucoup, mais bizarrement il avait toujours, depuis le début, plutôt été intrigué par ces individus qu’il trouvait bizarres. Des incontrôlables ? Par qui ? Personne ne contrôlait vraiment personne, tout ce qui était fait était dans l’ordre naturel des choses afin que la majorité des gens soient heureux.

Il n’y avait aucun souci avec ça, du moins pour lui. Car pour eux c’était vraisemblablement une chose qui les dérangeait. Et par ailleurs, ce fut bien à ce moment-là qu’il commença à sentir le froid qui régnait un peu plus dans son domicile. Certes ses parents « s’aimaient » toujours un peu, mais ce groupe avait sûrement changé la donne.. Ou bien ce n’était qu’une coïncidence. Il espérait ?

Enfin, l’entrée dans le lycée se fit aussi sans accroc, le voilà donc désormais à l’âge de 15, bientôt 16 ans, En juin il pourrait donc désormais être sélectionné par l’Incontestable afin de se marier ? Cela le fit un peu flipper, mais bon. Apparemment il n’était soit compatible avec personne, soit vraiment il se faisait bouder par l’Incontestable car aucune nouvelle concernant ce sujet ne vint à lui durant tout le lycée. Et même plus tard.

Cela le fit un peu déprimer, mais d’un côté cela lui laissait l’occasion d’expérimenter encore un peu avec les gens autour de lui. Particulièrement lorsqu’il eut sa première copine durant la première année avec laquelle il finira par casser plutôt rapidement, se rendant compte que.. Il ne l’aimait pas vraiment et que ses goûts semblaient plus être du côté de son propre sexe.

Ce fut au même moment où la première manifestation anti-Incontestable, le Big Bang Kiss prit place durant la nuit du 14 février, durant laquelle il dormit. Et ses parents aussi, ce qui le rassura plus tard en regardant la télé qu’ils n’y furent pas allés, déjà que l’ambiance était bizarre.
Ou bien le fait que sa mère l’eut réveillé un peu tardivement avait quelque chose à voir avec ça mais.. Non, il valait mieux ne pas y penser car ce n’avait aucune importance après tout.

Durant le début de sa deuxième année scolaire vint le Festival Ansuburu puis l’arrestation des personnes prenant part au mouvement des Incontrôlables. En tant que jeune petit formaté, il empêcha sans réellement le vouloir ses parents d’y aller, car ceux-ci connaissaient bien sa vision des choses, bien formatée et qui en parlerait sûrement autour de lui, leur attirant des problèmes sans qu’il ne le veuille vraiment. Et ils n’auraient pas pu trouver d’excuse pour le laisser tout seul chez lui pendant qu’ils y seraient allés. Sûrement remercient-ils Dieu de les avoir interdits d’y aller au vu de l’évolution de la vision des Incontrôlable par le gouvernement.





Et voilà qu’un mois plus tard, de nouveaux bouleversements vinrent perturber sa vie avec les évènements du Shukumei qui vont venir profondément bouleversés la ville dans laquelle il habitait, Tokyo. Heureusement, il eut beaucoup de chance, le pot, la chatte comme l’ont dit, car celui-ci habitait plutôt loin du centre-ville, dans la zone la moins touchée par le tsunami mais qui viendra quand même le faire un peu paniquer à ce moment-là, il faut dire que se manger un tsunami juste après un séisme était un peu un enchaînement sacrément merdique.

Toutefois, contrairement à beaucoup d’autres, il avait toujours une maison, lui. Et bien qu’il ne croyait – et ne croit aujourd’hui pas non plus – en Dieu, il ne pouvait que prier pour toutes les personnes qui avaient péries lors de ces incidents une année plus tard lors de sa dernière année au lycée durant la Commémoration une année plus tard.

Le plus marquant avec ces évènements était le divorce de ses propres parents décidé par un Incontestable sûrement en plein bug. Ce qui le chagrina beaucoup, devant venir vivre avec sa mère désormais célibataire contrairement à son père qui lui s’était fait remarier presque instantanément.

Heureusement, sa mère était quelqu’un avec un plutôt haut revenu alors il ne manqua de rien, quelle joie. Enfin, pour ce que c’était, car ne plus voir autant son père qu’auparavant était bel et bien quelque chose de triste, mais il n’avait pas le choix car malgré tout les bug du monde, l’Incontestable était bien incontestable, et tout le monde devait s’y plier sous peine de conséquences.

Et ce n’était pas tout, car ces prochaines années n’allaient pas non plus être de tout repos, avec la déclaration d’une épidémie sur l’archipel Nippon durant sa première année en Marketing qui commença à faire accumuler plus de stress qu’il n’y en avait déjà eu avec les récents évènements, maladie qui viendra toucher un grand nombre de personnes autour de lui.. Mais pas lui, comme si une main du Diable venait à manipuler son environnement afin de lui faire du mal, à le rendre malheureux. Une main meurtrière qui, sans aucune pitié viendra s’abattre sur son père et le tuer.

C’est durant cette période qu’il commença à s’enfermer chez lui, loin du soleil, des malades et des nouvelles. Il ne sut même pas si sa mère était malade, mais est-ce que cela comptait vraiment à ce moment ? Pour lui, absolument pas, alors il essayait d’éviter le plus de monde en passant son année comme un fantôme pour son entourage souffrant.

Il avait passé du bon temps avec eux tous, c’était juste la fin. Il ne fallait pas être triste et simplement côtoyer de nouvelles personnes pour en revivre de nouveaux. C’était la mentalité qu’il venait de développer à ce moment-là.

Et enfin vint la révélation du Soosaku avec l’affaire des puces désormais obsolètes et qu’il fallait remplacer. Naturellement, il y alla sans peine mais un jour, il remarqua que chez lui, il n’y avait plus sa Mère, la maison était vide, il n’y avait plus que lui.

Effectivement, sa Mère en avait profité pour quitter le pays, et connaissant son fils, ne l’avait pas emmené avec elle. C’est à cet instant qu’il se rendit compte qu’il était seul, avec assez d’argent pour quelque temps et un appartement à son nom pour y vivre mais.. Il n’aurait jamais assez pour continuer ses études.

Shin, toujours en proie à plus de stress, commença à de moins en moins dormir la nuit. Entre la mort de son père, son isolement, l’abandon de sa mère et le fait de ne pas pouvoir continuer ses études pour avoir un avenir. Il faut dire qu’il n’était pas gâté.

Alors il finit son année tout naturellement et fut désormais au chômage, avec encore un peu d’argent pour tenir quelques mois mais sans plus. Sans diplôme avec de la valeur pour pouvoir travailler ni la capacité d’obtenir une bourse qu’il galérerait à rembourser par la suite même s’il en avait une.

En gros, il est désormais bien baisé.