Épreuve 1 ;; L'au-delà || Miraculous'Quest-Delicious Evil & One Piece Requiem

Interlude : D’une recrue inatendue

Nous travaillions sur une invention dans notre petit laboratoire d’ingénierie aménagé sur le bâtiment qui fendait les flots dans East Blue. Le bruit d’un martèlement sur un métal chauffé au rouge se faisait entendre dans presque toute la cale. Nous formions le flanc d’une machine, un exosquelette nouvelle génération, supplantant celui que nous utilisions actuellement. Nous désirions renforcer la résistance de l’engin.

Après avoir placé cette partie à son emplacement, nous nous étirâmes. Depuis combien de temps étions-nous enfermée ici-bas ? Bien, peut-être qu’il serait judicieux de prendre l’air. Reposant le marteau sur l’établi devant nous, nous essuyâmes la sueur sur notre front et partîmes en direction du tillac. En gravissant les degrés, nous entendîmes une certaine rumeur émaner du pont. Mais pas l’habituel vivat des gabiers, non un murmure dont nous ne parvenions pas à en déterminer la source.

Nous ouvrîmes le battant et avisâmes un rassemblement de soldats autour d’une personne. Elle portait un tricorne sur une longue chevelure brune, un cache-œil adjacent à une pupille rouge valide et des vêtements qui la mettaient parfaitement en valeur. Les marines semblaient au petit soin avec elle et nous constatâmes que le vaisseau était tout à fait à l’arrêt.

A la regarder de plus près, c’était une créature des plus agréables à dévisager.

Fidèle à nous même, nous mîmes les pieds directement dans le plat.

Lisbeth sur MQ

A l’aventure compagnon !

A l'aventure compagnon. Je suis parti vers l'horizon. J'aurais mieux fait de rester chez moi. La suite vous le dira

C’était le jour du carnaval aujourd’hui, elle et sa fille avaient prévu de se déguiser dans l’univers du manga préféré de sa fille : One Piece. Sa fille jouerait une personne de la Marine et elle une pirate. Lisbeth avait conçu les tenues elle-même, à part le chapeau parce que c’est assez complexe quand on ne s'y connaît pas !

Quoi qu’il en soit, Lisbeth venait d’enfiler son beau costume, se maquillant par la même occasion pour rendre le tout plus crédible. Évidemment, elle ne maquille pas son œil caché parce que c’était déjà bien compliqué de se mettre du crayon et du mascara quand on est aveugle d’un œil.

Puis d’un coup, sans crier gare, lorsqu’elle rouvrit les yeux, Lisbeth se retrouva sur une barque au milieu de nulle part. Du bleu à perte de vue. Qu’est-ce qu’elle foutait là ? Ouvrant de grands yeux, les événements qui suivirent se passèrent tellement vite qu’on va les passer en accéléré.

La voilà maintenant sur un bateau, entouré de beaucoup trop de personnes qui lui posait un million de questions. Elle n'avait pas signé pour ça ! Pas du tout même. Puis une nouvelle venue lui permit de respirer enfin. Elle n’avait jamais vu un look aussi intéressant ! Puis la personne en face d’elle lui souhaita la bienvenue à bord de son navire… Navire ? PIRATE ? Lisbeth ne comprenait pas tout, mais on peut dire qu’elle était apprêtée pour ce genre de nouveauté !

En fait…

Un matelot lui coupa la parole alors qu’elle allait parler. Non mais dis donc ! Quel culot ! Elle regarda à tour de rôle les deux personnes qui venaient de parler et finit par répondre à la question de l’ingénieur, un large sourire sur les lèvres.

- Je m’appelle Lisbeth Cárthaigh, je suis Irlandaise et professeur de philosophie. J’étais en train de maquiller ma fille pour aller au carnaval de Paris et soudainement…Je me suis retrouvée ici…D’ailleurs où est où ? J’adore votre style !

Récap de son histoire : Ash est une native de l’île du Karaté dans les blues. Elle est douée en boxe, et en science de l’ingénierie. Elle a fait son apprentissage au près d’un maitre sur son île. Elle a créé des gants de combat et à cybernétiser un chien pour le sauver de la mort. Ensuite elle est parti à l’académie pour être reconnue par la marine et elle veut devenir Vegapunk, la plus émérite des scientifiques du monde. Elle parcourt donc les flots pour amasser connaissance et réputation.

Irlandaise ? Carnaval de Paris ? Qu’est-ce qu’elle pouvait bien baver comme absurdité ? La philosophie, ça, ça allait, mais le reste, ce n’était pas glorieux. Peut-être que sa tête en avait pris un coup. Le plus inquiétant demeurait qu’elle avait perdu sa fille si elle n’était pas à bord.

Nous désignâmes un matelot parmi la foule et il partit aussitôt dans la cale quérir ce que je lui ai demandé.

Nous l’invitâmes à nous suivre dans notre atelier, là où nous pourrons l’ausculté. Cela ne constituait pas notre domaine d’expertise, mais des cours de médecine avaient été dispensés à chacun des élèves de première année.

Nous l’auscultâmes. Quelques exercices pour les yeux, nous prîmes sa tension. Tout semblait en ordre.

Nous nous assîmes sur la comptoir de notre atelier, croisâmes les jambes et la dévisageâmes sans retenue. Elle ne ferait pas une fière combattante, cela allait sans dire. Mais notre instinct nous suggérait quand même qu’il ne fallait pas avoir maille à partir avec elle.

Une boîte à image animée ? C’était totalement farfelu. Une image c’est statique point à la ligne. Mais en même temps, cela éveillait énormément la scientifique en nous. Si nous parvenions à créer ce type de technologie, cela serait une révolution ! Il faudra que nous nous penchions là-dessus une fois cette histoire démêlée.

Et son explication n’avait pas suffi à nous convaincre, ce qui suit acheva notre doute. L’émerveillement poignit sur notre visage quand nous constatâmes la transformation qu’opérait notre invitée. Des effets lumineux surgirent d'on ne sait où, ses vêtements se changèrent en quelque chose de similaire aux tenues traditionnelles de mon île natale. Cela lui allait bien, encore mieux que ça tenue d’inspiration pirate.

Elle arborait un côté gay et enfantin quand elle tourna sur elle-même, cela nous rappelait un peu le caractère enjoué de notre petite sœur disparue. Nous lui rendîmes son sourire, l’écoutant nous expliquer ce que son monde recelait. Ainsi, c’étaient des capacités pratiquement identiques en substance à nos fruits du démon. Notre curiosité fut à nouveau piquée à vif. Si seulement nous pouvions constater de nos propres yeux ce monde qu’elle décrivait.

Nous tiquâmes quand elle se saisit d’un des instruments de notre maître. Nous ne laissions personne d’autre y toucher. Pas même notre meilleure amie à l’académie.  Pourtant, nous ne dîmes rien quand elle fit émerger de ce tournevis une petite créature. À y regarder de plus près, on dirait notre maître. Elle se déhanchait en se tenant la nuque au son d’une musique sortant de nulle part.

Nous approchâmes notre main de cette version lilliputienne et la traversâmes son rencontrer de résistance. C’était inouïs. Comment cela pouvait-il bien fonctionner ?

Alors que nous voulions poursuivre notre question, l’outil retomba lourdement sur le sol tandis que notre compagnonne s’évapora dans une gerbe de paillette et de nuages blancs, nous laissant seule à nouveau dans la pièce, avec plus de questions que de réponse sur ce qu’il venait de se passer.