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Épreuve 5 ;;
Danse macabre
Danse macabre
Connaissez-vous la fête des morts ? Non ? Et bien c'est l'occasion d'y participer. Ce soir, le ciel est dégagé, les étoiles sont visibles dans le ciel et les gens ont allumé des dizaines de cierges pour honorer les disparus. L'humeur est à la joie et à la fête, car c'est un moment de partage davantage que de tristesse. Vous êtes là également et vous regardez les âmes des disparus passer le pont entre le monde des vivants et des morts. Là-bas, l'un de vos proches arrive vers vous. Ne serait-ce pas l'occasion de faire de nouveau la fête ensemble et de danser jusqu'au bout de la nuit ?
✗ L'épreuve se termine au bout de 24 heures, soit ce soir, le 29 mai, à 23h59.
✗ Les réponses sont limitées à 1500 mots maximum.
Rappel des règles
✗ L'épreuve se termine au bout de 24 heures, soit ce soir, le 29 mai, à 23h59.
✗ Les réponses sont limitées à 1500 mots maximum.
Invité
Kirito

![[SAO RPG] Kirito](https://www.zupimages.net/up/22/21/56ih.png)
- Contexte SAO RPG:
- Des joueurs enfermés par un scientifique reconverti en Game Master dans un MMORPG en réalité virtuelle, avec pour seul échappatoire le dernier étage de leur monde accessible en terrassant ceux qui gardent les marches, tel est le quotidien des habitants de Sword Art Online. Dans notre contexte actuel, près d'une année s'est écoulée et 40 étages ont été débloqués.
- Kirito:
- Ancien beta-testeur du jeu et membre récurrent du front, Kirito est un adolescent de 15 ans qui a fui le réel en se réfugiant dans cette passion qui a fini par l'enfermer. Peu à l'aise en société et surtout avec les gens de son âge, il a développé pour ce monde un attachement tout particulier.
- Le texte (optionnel):
- Je vais dire ici tout ce que je n'ai pas dit sur le discord, par manque de présence ce week-end.
Tout d'abord, merci d'être ici. Cette fois je n'ai pas le temps pour un beau codage, ni pour une belle mise en page, alors désolé pour ça.
Cette fois le lexique utilisé dans le texte, bien que propre à SAO, est assez commun des jeux vidéo. Je préciserai juste que les Sword Skills sont littéralement les compétences d'épées, les techniques propres à l'univers.
J'ai tenté quelque chose de nouveau qui, je l'espère, ne dérangera pas la lecture: reprenant littéralement le titre 'Danse macabre', j'ai décidé de caler mon texte sur le rythme à trois temps d'une valse, sans couper les mots. Exception faite aux phrases répétées qui, quant à elles, se réfèrent au célèbre morceau de classique du même titre que l'épreuve et qui revient plusieurs fois.
Pardon là aussi aux musiciens parmi vous pour les erreurs, je me suis auto-formé seulement aujourd'hui sur le sujet..
Pour les curieux, le morceau en question se trouve juste dessous, avant le texte.
Et enfin, merci à Just Married pour avoir hosted le 14e interforum. Même si je n'ai pas pu être très présent cette fois, l'amusement et l’engouement étaient là, comme d'habitude. Alors merci d'avoir pu permettre à cette édition de vivre à son tour!
Et sur ce, bonne lecture!
Morceau écouté pendant la rédaction: Danse Macabre (Camille Saint-Saëns)
♢ Danse Macabre ♢
Le récit que je vais relater peut sembler insensé. J'ai pourtant essayé maintes fois d'en garder les détails authentiques, du moins tels que ma tête s'en rappelle. Cependant, je ne sais pas pourquoi, impossible de trouver dans mes songes toutes les précisions de l'instant. C'est comme si chaque fois que je tente, mes quelques souvenirs cherchent à s'évader un par un. Ces oublis n'aident en rien mon histoire de fantômes face aux autres - et les jours s'écoulant, je finis moi-même par questionner cette étrange vérité.
Alors tant qu'il est temps, avant que mon esprit s'éreinte et finisse par accepter de laisser s'échapper l'aventure pour de bon, laissez-moi raconter une toute dernière fois.
Si l'on s'en tient aux gens, si l'on croit les habitants du système,
Si l'on lit les registres, alors cette quête est celle d'un fantôme.
Si l'on lit les registres, alors cette quête est celle d'un fantôme.
La quête est, pour le moins, mystérieuse. Celui qui la délivre, un vieil homme un peu sourd qui scrutait l'horizon d'un regard angoissé est depuis introuvable. Malgré de longues recherches, aucun joueur à part moi n'a pu le rencontrer. Le manoir qu'il fixait avec ce visage blême figure bien sur ma carte, cependant l'apparence pittoresque et paisible diffère de son aspect hanté kitch quand j'ai pu pénétrer la demeure.
Devant lui, écoutant son dialogue préconçu prononcé d'une voix d'inquiétude, je regarde la bâtisse qu'il mentionne, en haussant les épaules.
「 Voulez-vous accepter la quête [Danse Macabre] ? 」
Validant la pop-up d'un geste vif de la main, je m'avance avec hâte vers les portes du donjon. Vêtements de combat sur le dos, armes en main depuis peu dégainées, je pousse le bois marbré.
Mais une fois dans le hall, comme dû au mauvais sort, mon manteau habitué aux batailles disparaît. A la place reparaît du tissu anthracite délaissé depuis que mon stuff a évolué. Après tout, le Spy Coat familier a fini lui aussi par devenir dépassé.
A vrai dire, pour moi le changement soulève des questions, je m'étonne, réfléchis, mais accepte sans broncher. Je n'ai pas cherché à tisser de lien tacite avec une telle veste que je n'ai pas souhaitée.
En revanche...
Divine Light s'évapore de ma main et de sa place renaît... Mon épée noire de jais.
Comment est-ce possible?
Pourquoi ma plus fidèle partenaire disparue à jamais se retrouve sur ma paume? J'ai pourtant témoigné du trépas de cette arme. Son éclat de violine s'est éteint au moment où sa vie a chuté à zéro. Sans souhaiter chercher à détailler davantage le pourquoi du miracle, mes doigts serrent la fusée longuement regrettée.
Ce n'est que, quelques pas franchis dans le couloir que je peux commencer à comprendre. Devant moi, gardant les escaliers tel un mythe, se tient le souverain autrefois détrôné.
- Moguts the Goblin King...
Mes lèvres se détachent tandis que le colosse remarque mon intrusion. Bras levé, tête droite, dents saillantes, il semble me défier en narguant mon corps frêle de toute sa hauteur. Je place le métal en garde haute et j'attends que débute l'offensive. J'ai bien tué ce gardien de palier depuis plus de six mois!
C'est alors que mon fil de pensée s'aligne sur le présent. J'ai compris.
Si l'on s'en tient aux gens, si l'on croit les habitants du système,
Si l'on lit les registres, alors cette quête est celle d'un fantôme.
Si l'on lit les registres, alors cette quête est celle d'un fantôme.
Son but est pourtant clair: je revis des instants du passé. Le Boss comme mon armure appartiennent à des temps révolus.
Voilà donc pourquoi je tiens en main une épée disparue. Elle me manque tous les jours depuis que je n'ai pu la sauver de sa mort imminente, effacée par son dieu, le système impartial d'SAO.
C'est donc ici que je vais pouvoir t'accorder cette dernière valse,
C'est donc là l'occasion que tu trouves pour me faire valser cette danse macabre.
C'est donc là l'occasion que tu trouves pour me faire valser cette danse macabre.
Le géant nous approche sans faillir, aussi fier qu'il l'était régnant sur l'antichambre. Je sursaute, mes yeux clignent et j'active un Sword Skill aussi vif que retrouve ma tête prise de pensées parasites. Par chance le monstre roi ne possède pas les stats qu'imposeraient sa carrure. Il s'en tient à sa force de l'époque, lorsque mon niveau atteignait les 40. Sa silhouette imposante se dissipe comme le verre et fait place au chemin libéré vers l'étage.
Renforçant mon emprise sur l'épée devenue un fantôme, le coeur lourd, je m'avance vers les marches. L'ennemi qui suit le gobelin n'est en rien son semblable. Sa stature moins massive est celle d'un mob courant que j'ai pu affronter au palier 26. Une autre créature au physique proche de l'Homme, plus sournoise, moins dangereuse, maniant des explosifs que l'on peut éviter. Je me porte sur la droite pour contrer son assaut et j'allonge la portée pour que le métal noir change le corps de pixels en nuées de tessons colorés.
A chaque marche, le calvaire se répète dans mes songes.
Une fois arrivé au bout de ce donjon, je devrai dire adieu au fantôme de ma loyale équipière.
Pas le choix. Je suis seul, dans un lieu dont je dois me sortir sans laisser mes HP. Après tout, ces fortuites retrouvailles douces-amères n'étaient même pas prévues. J'ignorais en foulant ce donjon de pouvoir renouer avec celle qui me manque chaque jours.
Certains me trouveraient sans doute fou. Qu'un joueur aime ce monde est tabou; alors qu'il en aime les entités vouées à disparaître une fois le dernier Boss combattu par les joueurs prisonniers relève de l'impossible.
Je soupire pour éteindre ces jugements qui au fond ne m'importent. En revanche, la pensée de devoir à nouveau dire au revoir alourdit ma démarche dès que je m'avance dans le dernier corridor.
Je contemple les âmes des monstres vaincus demeurées après les polygones d'explosions, puis je me tourne vers la porte close qui cache le maître du manoir. Hésitant un instant à m'enfuir, mes pieds, eux, refusent de s'éloigner du combat.
- Désolé.
Je profite du battement pour lui rendre cet hommage. C'est ma faute si ma lame précieuse a fini émoussée. Même si la bataille était rude, même si j'étais à bout de forces, même si je devais m'échapper, j'aurais du éviter sa défense de tomber jusqu'au terme. Mais jamais les chiffres ne pourront ressentir ce qui lie l'épéiste et l'épée.
C'est donc ici que je vais pouvoir t'accorder cette dernière valse,
C'est donc là l'occasion que tu trouves pour me faire valser cette danse macabre.
C'est donc là l'occasion que tu trouves pour me faire valser cette danse macabre.
- Allons-y.
Un sourire sur les lèvres, je murmure, étouffant un sanglot nostalgique avant de poser la main contre le dernier des remparts.
Derrière lui se tapit une jeune femme aux cheveux aussi sombres que la nuit. Son visage délicat se retourne vers l'entrée. Ses orbites ne possèdent aucun oeil, et la vie semble avoir quitté toute sa demeure depuis des temps illustres.
Le cliché du fantôme me décoche un sourire plus serein.
Le goût un peu amer sur la langue laisse place à la douceur du souvenir.
Elle et moi. Contre nos adversaires.
Comme à cette belle époque où la lame était à mes côtés.
Une fois la châtelaine trépassée, je promets de chérir Divine Light au nom de cette épée. Cette amie dont le nom ne sera jamais lu dans le marbre.
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Kirito

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