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Invité
Yukio Kaede


J’ai commencé avec Cian et Bunta. Ou Bounty, ça marche aussi. Bref. Comment dire ? D’abord on arrive sur Cian, dans son ambiance plus sombre (même si la présence des Pokémons qui rappelle l’enfance est un peu rassurante pour moi, étrangement). On a un texte qui prend, on s’imagine avec ton personnage dans ce grenier, « fin c’est super. Puis le texte de Bunta… J’avoue que j’ai ri. Même si les jouets devient être terrifiants, c’était drôle XD La réf à Tamatoa, l’Otaquin et la fameuse Bubulle Câlin, la tirelire… « Fin c’était très drôle XD J’ai beaucoup aimé que vous utilisiez les pokémons dans votre effet miroir, avec cet Otaquin, son attaque. Enfin voilà, vous avez bien géré et ce fut un plaisir de vous lire !

Puis il y a Izya et Casey. Izya, la façon dont les jouets font comprendre à ton personnage ses erreurs — qui ne sont pas celles qu’on croit au début — c’est touchant. Mais sans doute qu’il faut bien sortir de ses gonds pour se rendre compte de cela. Et même sans connaitre ton personnage, tout est très clair et ça, c’est chouette ! Casey... L’ambiance est plus triste de ton côté, je n’ai pas pu m’empêcher de souhaiter que Bidule parvienne à réveiller Cazouille. Tout en imaginant bien des choses sur son passé, et donc d’être encore plus triste pour elle. Mais vive Bidule \o/ D’ailleurs, félicitations pour le « nous », c’est toujours une expérience à lire ! N’oubliez pas qui vous êtes, les miss !

Beldura, ton post était poignant. On ressentait la peine de Belle, et si, au début, je croyais que Étincelle la grondait, il faut bien vite se rendre compte qu’elle l’aime toujours et qu’elle veut juste l’aider. On se prend à espérer pour Belle, espérer qu’elle remonte en selle et n’ait plus peur de ses pouvoirs ! On croit en toi ! Concernant Loupiote, je tiens juste à préciser que le fait que la lumière lui fasse cet effet, malgré son nom, ça m’a fait sourire x) Le fait que la peluche lui en veuille, tout en l’aimant, c’est beau et horrible, comme sentiment, mais on comprend. Loupiote est un personnage touchant aussi ! L’effet miroir dans la peluche, qui est Belle, alors que l’Étincelle rappelle la Loupiote, c’était une bonne idée. Tous les deux, on croit en vous ! \o/

Le procès des poupées, c’était à la fois drôle et prenant. Oui, bon, j’avoue, j’ai ri quand Anqiu s’est vautré et qu’elle a été ligotée. Même si la colère des poupées te fait vite oublier cette envie de rire, faut l’avouer xD Oui, bah personne n’aimerait subir ce genre de procès, avouons-le XD Et heureusement que Wukong était là x) Du côté d’Absynthe, j’avoue que le contexte général y est plus amusant, mais c’est sans doute parce que l’univers y laisse plus de place. Les malheurs de la Barbie, on compatit, c’est fort vilain, ça Absynthe XD Et puis l’avocat qui peut rien faire, c’est aussi — triste — mais justifié xD Le dénouement lui-même garde cette touche d’amusement au milieu de la colère, ce qui donne un RP très étrange, mais qu’on apprécie !

On commence chez Beast par un monstre invincible, qui est là pour te faire affronter ton passé. C’est un bien joli piège posé par les modos (enfin s’ils s’occupent encore du jeu, je sais pas, j’avoue xD), et ma foi, une super idée pour rentrer dans le contexte ! Le post se lit vite, et on a le sentiment qu’une Beast meilleure va renaître de ses cendres ! Comme quoi, Kidd n’était pas si mauvais ! XD Du côté d’Al, l’ambiance est plus naturelle à l’Esquisse, de ce que j’ai compris, avec un Al stoïque et distant, qui n’est pas spécialement perturbé et une nouvelle Sophie qui tente malgré tout de le convaincre. C’est doux et brutal là aussi, mais on prend plaisir à lire. En tout cas, j’ai beaucoup aimé le duo de poupées lucides !

Je ne savais pas ce que la sœur de Seito avait fait pour mériter le nom de ‘la Chose’, mais je me suis prise à prendre ces peluches en pitié, et elle, à ne pas trop l’apprécier. Après tout, une Chose, c’est forcément un sale gosse. Mais avec la suite, j’avoue m’être demandé si ce n’était pas un caprice de Seito qui voulait rester enfant unique. Enfin bref, j’ai beaucoup aimé lire ton RP, la fin était comme un feu d’artifice ! (Ahah, riez, s’il vous plaît. XD) L’enfant qui devient grand qu’est Noah m’a fait sourire. Je crois que beaucoup d’enfants font cette ‘erreur’, sans se rendre compte qu’un doudou, c’est un peu comme un bouclier. C’est d’ailleurs ce que j’ai ressenti dans ton RP. La peine brutale d’Astéria m’a brisé le cœur, mais la fin l’a réparé. L’effet miroir de vos deux textes était hyper touchant, et je suis sûre qu’Astéria n’en voudra pas à Noah

Et puis le dernier, Tarô et Yu-… Ah zut, on m’informe que ça, c’est moi ! : D Bref, je vais pas m’étaler, tu sais ce que j’ai pensé de notre duo, Tarô-san ! Ce fut un réel plaisir que de partager cela avec toi, et j’en garderai un très bon souvenir ! Surtout que j’ai envie de garder ce cauchemar canon, étant donné que ça colle parfaitement à l’histoire de mon p’tit Yuki' ! — Même qu’il va pas croire le dino concernant son prénom. —

Et donc voilà pour la troisième épreuve ! — J’avance vraiment pas vite, c’est incroyable. — Je vais essayer de lire et poster les commentaires de la quatrième et de la cinquième cette semaine, mais n’espérez pas trop, vous de la sixième XD, Mais j’vous aime quand même <3
Yukio Kaede

Si t'es sage, t'auras un badge
Invité
Kaoren

Bon, vous savez ce qu’on dit, jamais deux sans trois ! Sauf la fois où j’en ai effectivement posté que deux.
Comme promis, j’enchaîne avec l’épreuve 5, une épreuve qui nous aura montré des choses… en tous genres, dirons-nous en regardant la participation d’Oboro – dont je ne me risquerai pas à disserter une citation, cela va de soi –, mais qui surtout nous aura permis de découvrir plein de personnages plus en profondeur à travers des scènes d’introspection en veux-tu en voilà !
Comme d’habitude, spoiler alert, allez lire les textes avant mes commentaires, n’oubliez pas non plus que ma lecture est personnelle et n’engage que moi, votez Sona, et bonne lecture à vous ! o/
Oui, j’essaie de lui rendre justice parce que j’ai rien trouvé d’intéressant à disséquer dans son texte.
Voilà, voilà, c’est tout pour l’épreuve 5. Cette fois, j’ai respecté mon emploi du temps.
Pour la prochaine, je sais pas à laquelle je m’attaquerai, les trois qui me manquent ont toutes déjà eu trois ou quatre commentaires, donc je risque de finir par départager au dé. De toute façon, vous inquiétez pas, j’essaierai de tout faire à terme. Je le redis encore et encore pour bien me foutre la pression.
Sur ce, je vous laisse, et je vais savourer un repos bien mérité en sirotant un bon diabolo cassis.
Comme promis, j’enchaîne avec l’épreuve 5, une épreuve qui nous aura montré des choses… en tous genres, dirons-nous en regardant la participation d’Oboro – dont je ne me risquerai pas à disserter une citation, cela va de soi –, mais qui surtout nous aura permis de découvrir plein de personnages plus en profondeur à travers des scènes d’introspection en veux-tu en voilà !
Comme d’habitude, spoiler alert, allez lire les textes avant mes commentaires, n’oubliez pas non plus que ma lecture est personnelle et n’engage que moi, votez Sona, et bonne lecture à vous ! o/
Oui, j’essaie de lui rendre justice parce que j’ai rien trouvé d’intéressant à disséquer dans son texte.
- Ryuji (KHS):
- « Il suffit d’y mettre le doigt ! »
Je ne sais absolument pas à quel point ce texte a été influencé par ces histoires d’"interforum placé sous le signe de la positivité", mais quoi qu’il en soit, j’adore son ambiance, et notamment l’équilibre qu’il maintient entre l’amertume de son sujet sérieux et l’atmosphère plus légère qui découle de l’ivresse des personnages. On nous cache absolument pas la partie mélancolique, elle revient même sur le devant de la scène le temps d’un paragraphe au milieu du texte – quand Ryuji et son père s’enlacent –, et on sort jamais totalement de cet aspect un peu sombre ; mais on oscille constamment entre ça et des passages de déconnade sur la vie du vieux grand-père ou des remarques déplacées entre les personnages. Ça donne envie de rire jaune tout le long, en fait, je trouve l’ambiance qui en découle vraiment prenante.
Mais ce que j’aime par dessus tout, c’est la façon dont cette ambiance dirige vers la fin du texte, et la "chute" qui vient conclure tout ça. Quand Ryuji tombe dans l’eau et se met soudain à crier « Il suffit d’y mettre le doigt ! », on a un peu l’achèvement de tout ce qu’on a vu jusqu’ici. D’abord, l’atmosphère : on était dans un état en demi-teinte pendant tout le long, où le personnage appréciait et détestait ce qu’il vivait en même temps – on le voit dans les passages plus amers du texte, ou plus clairement dans des phrases comme « Ryuji le maudissait du plus profond de son être tout en applaudissant » ou « Il avait à la fois hâte que cela cesse et que cela dure encore » –, mais après cette chute, on est dans une euphorie totale, tout l’aspect sombre du texte est remplacé par cette vieille devinette de son grand-père à laquelle Ryuji répond avec hilarité. Et ensuite, il y a l’ivresse : tout le long, le personnage semble garder une certaine lucidité malgré son état d’ébriété avancée, à se poser des questions sur son grand-père, mais dans cette dernière réplique, il a complètement arrêté de chercher, il a l’air d’avoir abandonné toute sa rationalité pour se plonger entièrement dans le délire du vieil homme. Et tout ça réuni, ça fait ressortir ce passage comme le moment où Ryuji achève enfin son deuil : il ne montre plus de questions, ni d’amertume ; en lieu de ça, il profite de nouveau de la vie, « Il rit comme il n'avait jamais ri avant... ».
Et là où je trouve cette fin vraiment excellente, c’est qu’elle suit très naturellement le texte : on a beau être dans le schéma classique – qu’on retrouve d’ailleurs beaucoup dans cette épreuve – de l’être perdu qui vient dire à la personne endeuillée d’aller de l’avant, qui est une formule qui repose sur une remise en question complète de l’ambiance du texte, ici, l’euphorie semble juste une continuité très logique de la grosse cuite que le personnage vient de se mettre pour l’occasion. On ne se pose pas la question de ce qui a pu convaincre le personnage d’aller de l’avant, et surtout, il ne semble même pas l’avoir "concédé" à contrecœur comme on pourrait souvent le voir dans des scènes similaires ; à la place, il s’y donne à cœur joie, et ce sans que ça paraisse sorti de nulle part – toujours grâce à cette histoire d’ivresse. Du coup, ça donne quelque chose de différent, et surtout de vraiment fort dans la positivité, ce qui me laisse clairement un super sentiment à la sortie du texte. C’est super bien construit, j’y crois absolument tout le long, et je me laisse emporter dans une joie sincère en voyant le personnage rire de la dernière blague de son grand-père.
ET ÇA A ÉTÉ ÉCRIT EN DEUX ! FOUTUES ! HEURES !
Je suis admiratif.
- Aki (MQ):
- « Le rythme dans la peau, les pieds qui tournent au rythme de la musique, vous tourniez, vous souriez, vous riez quand l’un de vous faisait un faux pas. »
Ce que je trouve sympa, dans le texte d’Aki, c’est que le personnage défunt – en l’occurrence son grand frère – montre ostensiblement qu’il n’aime pas sa condition. Habituellement, dans ce genre de texte, on voit plutôt les morts comme indifférents à leur sort, puisqu’ils servent le plus souvent à représenter métaphoriquement le deuil du personnage, et agissent comme de simples paraboles des pensées qui le hantent ; ils ne peuvent plus rien à leur sort, mais interviennent pour aider le personnage encore vivant à aller de l’avant d’une façon ou d’une autre. Mais chez Aki, on a le frère qui dit ouvertement « J’ai peur là-haut », ou la narration qui parle de « la fatigue d’être mort », et ça donne une toute autre dynamique au texte. On n’a plus l’impression de suivre un personnage qui se confronte à son deuil, mais plutôt deux frères qui renouent leur complicité le temps d’un soir, pour profiter l’un comme l’autre de cet instant qui leur est donné. Enfin, en vrai, on a un peu les deux, j’ai l’impression que le texte se cherche un peu.
La phrase que j’ai choisie, je trouve qu’elle illustre bien ce côté plus insouciant que les personnages accordent à leur action. Elle commence comme quelque chose d’assez beau et prenant, les deux frères dansant en harmonie avec la musique, ça ressemble à une scène assez majestueuse, et puis vient ce « vous riez quand l’un de vous faisait un faux pas », beaucoup plus léger, qui ne trahit pas la beauté de la scène – en partie grâce au fait que ce soit un peu "annoncé" par l’expression « vous souriez » juste avant, de telle sorte que la rupture ne soit pas trop brusque –, mais lui donne une petite touche de bonne humeur qui marche bien.
- Mary (MP):
- « Si ton regard pouvait tuer, elle serait morte depuis longtemps. »
Alors déjà, je tiens à dire que ça me fait très plaisir de voir un texte de Mary, qui m’avait déjà tapé dans l’œil sur Terrae il y a… onze éditions de cela – je vous parle d’un temps que les moins de quatre ans ne peuvent pas connaître –, et je suis toujours super content de voir des gens qui reviennent encore après tout ce temps. Ça vaut aussi pour Nessa, d’ailleurs.
Pour ce qui est du texte, clairement, il crache du sentiment. À vrai dire, il y a pas mal de phrases et d’expressions dont j’ai hésité à parler pour leurs connotations extrêmement fortes, comme « les traits de ce visage que la haine a déformé », ou bien « Maintenant, il n’y a plus que des restes de bois fumant ça et là, résultat de ton accès de fureur lorsque tu as renié Arceus devant la statue à son effigie » ; mais celle que j’ai choisie, outre le fait que je la trouve particulièrement puissante – entre la connotation du meurtre, le fait que ce regard violent s’adresse à son propre pokémon, et la soudaine rupture de ton que fait la phrase avec les implorations que Mary a poussées juste avant –, j’aime aussi beaucoup la distance qu’elle crée soudain avec le personnage quand on la lit dans le contexte.
Ça commence quand elle refuse d’écouter Abigail qui lui demande de faire attention ; en tant que lecteurs, on devient alors conscient du danger qui commence à se profiler, alors que Mary l’ignore totalement – bien que volontairement – ; du coup, on sort en partie du personnage, puisqu’on n’est plus vraiment conscient des mêmes choses qu’elle – même si on continue à observer par ses yeux, comme on peut le voir à travers le fait qu’on ne découvre les flammes bleues qui sont devant elle qu’au moment où elle les rouvre. Avec la narration à la deuxième personne en prime, ça donne un peu le même effet que les textes qui utilisent le narrateur comme une sorte de subconscient du personnage qui lui parlerait ; on a l’impression d’être "avec" elle, mais sans être elle. Et du coup, quand elle lance brusquement ce regard noir au pokémon qui vient de la sauver d’un danger dont on est parfaitement conscient, on peut pas vraiment la suivre, et elle donne vraiment l’air d’être devenue incontrôlable. Et je trouve que ça ajoute énormément au sentiment qui se dégage de cette phrase, on a vraiment l’impression qu’elle sombre dans une forme de démence à ce moment-là. Et ça prend aux tripes.
J’avais aussi envisagé de parler de la phrase « Il n’y a que le bruit de tes jambes qui ont lâché, comme si ton corps ne répondait plus. », dans une veine différente mais une idée similaire – celle de faire une "rupture" dans ce dont le personnage est conscient, pour suggérer que ses pensées sont troublées –, mais du coup, ça va faire redite. Surtout qu’en principe, j’essaie de parler d’une phrase par texte au maximum, mais là, y’en avait un certain nombre que je voulais mentionner.
Bref, on a régulièrement des passages comme ça où le personnage de Mary semble presque littéralement hors d’elle-même, ou qui suggèrent que ça peut lui arriver, et j’aime beaucoup le caractère que ça lui forge. D’habitude, les personnages qui se vouent entièrement à leur vengeance, ça peut facilement devenir peu naturel – surtout quand ils ont l’air trop rationnels ou tempérés pour s’adonner à une idée aussi fervente –, mais là, je trouve que la personnalité suit assez bien, et ça en fait un personnage très cool à suivre.
- Daria (ILK):
- « On l’avait avertie que les esprits seraient attirés par la présence de leurs proches après le crépuscule, pourtant elle ne possédait pas les fameuses photos nécessaires à leur venue sur terre … à moins que les photos sur les smartphones ne comptent ? »
Alors, je connaissais assez peu Daria – on avait une ancienne membre qui était fan et qui nous en parlait un peu –, mais du peu que j’en savais, je me doutais déjà que ça pouvait donner quelque chose d’assez grandiose. Mais pour le coup, je m’attendais pas à la forme que ça a pris, et j’ai quand même été agréablement surpris. Là où ça aurait été facile de noyer le texte dans un océan de cynisme avec une réplique sur deux destinée à arracher un sourire – enfin, non, ça aurait pas été facile, mais ça aurait pu le paraître –, ici, on est plutôt dans une narration relativement sérieuse, voire carrément poétique par moments, entrecoupée de temps à autre d’une phrase qui détone complètement de cette ambiance et qui nous ramène au cynisme du personnage. À vrai dire, c’est un choix assez risqué, parce que si la pique ne fait pas mouche, elle peut simplement casser l’ambiance ; mais là, je trouve jamais ça forcé, ça s’inscrit très naturellement dans la narration, ça arrache juste un rire de temps en temps pour rendre le personnage sympathique au lecteur pendant que l’histoire suit son cours. Pour ceux qui se souviennent de ce que j’avais dit du texte de Kan sur l’épreuve 6, c’est un peu la même idée, sauf que lui, son texte était fait pour être drôle tout le long. Ici, c’est la même chose, mais avec un numéro d’équilibriste en plus pour ancrer ça dans quelque chose de plus lyrique.
La citation que j’ai sélectionnée, c’est juste une illustration de ça. On est dans une situation où Daria, après avoir dénigré la magie de l’instant pendant plusieurs paragraphes, se retrouve désemparée en voyant arriver le spectre de quelqu’un qu’elle reconnaît – on sait pas encore que c’est sa mère, mais ça a pas d’importance –, et avec le début de la phrase, on comprend qu’elle n’avait absolument pas prévu de venir voir qui que ce soit, en tout cas pas cette personne en question. Alors, situation classique, on a le personnage qui se demande pourquoi ça a lieu alors que ça n’aurait pas dû, avec toute cette histoire de rituel à base de photos… et puis, au moment fatidique où elle semble trouver sa réponse, celui où on peut l’imaginer paralysée de stupeur devant l’imprudence qu’elle vient de commettre, celui où on peut même se dire que le destin la rattrape malgré le fait qu’elle ait tenté de le fuir, elle sort cette explication à base de smartphone qui montre une nouvelle fois le peu de crédit qu’elle accorde à la chose. Face à toute la portée symbolique de l’événement, on a presque l’impression qu’elle fait de toute cette cérémonie un jeu à la noix dont le maître tord les règles en mode "Haha, les smartphones aussi, ça compte !", d’autant que le smartphone est un objet avec une connotation infiniment plus terre-à-terre que tout ce qu’on a lu jusqu’à présent. Mais ce n’est pas juste un commentaire déplacé que Daria lâcherait face à sa situation, c’est vraiment ancré dans le texte comme une phrase qui fait évoluer notre perception des choses, en se substituant à un élément qui aurait dû être là quoi qu’il en soit – à savoir l’explication de pourquoi Daria voit le spectre de sa mère alors qu’elle n’a pas emporté le nécessaire au rituel – ; du coup, ça passe tout seul. C’est très visible, un mot comme « smartphone » brille forcément au milieu de ce texte à l’ambiance assez magique, mais ça s’inscrit dans la continuité de l’action. Du coup, ça ne brise l’atmosphère qu’un demi-instant, et ça reste discret même si ça crève les yeux. J’me comprends.
Du coup, voilà, ça donne à Daria un caractère très sympathique à suivre, tout en gardant le texte dans un ton qui permettra la partie plus sentimentale qui vient derrière, quand Daria énumère ses mille mercis à sa mère – au cours de laquelle ce ton un peu terre-à-terre lui donne d’ailleurs un côté assez mignon, ça rend sa relation avec sa mère très humaine en s’attardant sur les détails insignifiants de leur quotidien –, et au final… ben c’était juste un régal à lire.
- Asphodèle (EP):
- « C’est vrai que tu avais cette habitude muette de coiffer tes émotions, utilisant cette chevelure tel un refuge à tes sentiments inexprimés, un langage dépourvu de mots ; rabattre ta gêne derrière ton oreille, tortiller distraitement ton désir contre ta nuque, griffer ton inquiétude à quatre ongles, brosser ton malaise à la fin d’une journée harassante ou boucler autour de ton index une mèche d’impatience. »
Celle-ci, je vais pas beaucoup m’attarder dessus, parce que je pense que ce qui me plaît dedans est assez évident. L’idée d’un personnage qui s’exprime avec ses cheveux marche juste très bien pour décrire sa tendance à rester en retrait, non seulement parce que ça lui donne un langage silencieux, mais aussi parce que ça détourne l’attention de son visage vers sa chevelure ; on peut presque l’imaginer se cacher derrière, et finir par disparaître progressivement jusqu’à ne plus avoir que cette « pieuvre chevelue ».
Mais aussi, j’aime beaucoup la façon dont ce trait de caractère est introduit, avec cette énumération de situations dans lesquelles le personnage le montre. Ce n’est pas que ça ait vraiment besoin d’une explication ou d’une illustration, on comprend assez naturellement ce que veut dire « C’est vrai que tu avais cette habitude muette de coiffer tes émotions » quand on le lit juste après « Tu passes les doigts dans tes cheveux courts » ; mais ça permet de tisser une fresque de la vie du personnage, avec tous les sentiments par lesquels il est passé assez souvent pour développer cette façon particulière de les exprimer. Ça fait une bonne occasion d’introduire tous ces éléments de son passé tout en maintenant le caractère assez distant qui s’est posé vis-à-vis de lui, d’une part grâce à la narration à la deuxième personne, mais aussi par le fait qu’Asphodèle se concentre sur le détail du langage des cheveux plutôt que de se remémorer tout ce qu’a vécu son lui du passé de façon plus personnelle. On est toujours dans cette entité chevelue diffuse et solitaire qui s’observe avec des sentiments assez abstraits et incertains, mais on saisit de façon assez poignante à qui on a affaire en face. Et ça, ça me parle. Voilà, c’était probablement le commentaire le plus court pour la citation la plus longue.
- Tomoe (JM):
- « Et puisque qu’elle ne le cherche pas, son prénom lui revient : Sachiko. »
Le texte de Tomoe se présente un peu comme un moment de transe, et je trouve que l’ambiance y marche vraiment bien d’une manière générale. Il y a les images, bien sûr, avec la description faite dans le deuxième paragraphe, ainsi que les sentiments atrophiés de Tomoe qui sont évoqués régulièrement. Mais surtout, il y a un aspect un peu à côté de la plaque qui enrobe ses réactions ; elle accepte tout ce qui lui vient, les choses semblent se dérouler autour d’elle et dans son esprit sans qu’elle n’ait un semblant d’emprise dessus. D’ailleurs, elle le dit elle-même à la fin : « Peut-être que demain, quand elle se sera extraite de cet état d’esprit, tout cela lui paraîtra plus difficile à croire ».
Et là où je trouve qu’on le ressent le mieux, c’est dans l’introduction du personnage de Sachiko. On voit toute cette avalanche de questions que Tomoe ne se pose pas à son sujet, toutes ces pensées qu’elle devrait avoir et qui l’évitent systématiquement. Notamment, il y a le fait que Sachiko soit morte ; elle évoque rapidement que ça la surprend peu, ce qui montre déjà à quel point elle est en train de planer parce que quand même, il y a de quoi se poser des questions, mais ce que la narration n’évoque pas et qui frappe encore plus, c’est que ça ne la perturbe pas non plus – et c’est pas comme si on pouvait imaginer qu’elle est froide, le texte suggère régulièrement que ce n’est pas le cas, notamment dans la conversation avec son grand-père. Et puis il y a la citation que j’ai choisie, avec l’introduction du nom de Sachiko : il y a le fait que Tomoe ne le cherche pas, comme dit le texte, qui suggère encore comme elle semble prendre les choses passivement, mais surtout, il y a le fait que le nom lui revienne « puisqu’elle ne le cherche pas », comme si elle n’eût pas pu le trouver si elle l’avait cherché. Ça donne vraiment aux pensées de Tomoe un caractère indomptable, quasiment dotées de leur volonté propre. On la voit tout le long se laisser guider par les spectres – qui lui font une sorte de parcours initiatique –, mais ici, on la voit presque guidée par ses propres pensées. Et je trouve le sentiment de détachement qui en ressort vraiment prenant.
Donc voilà, en deux mots, j’aime beaucoup cette ambiance un peu transcendante qui plane tout le long du texte, et notamment dans ce passage. Et je dis beaucoup trop « Donc voilà » dans mes conclusions.
- Jill (BW):
- « "J'ai fait ça pour ..." Ophelia. Dans leur bouche, son nom prit une sonorité toute autre. »
Ce passage, il suggère une quantité phénoménale de choses, et je trouve admirable la fluidité avec laquelle il redéfinit le caractère du personnage de Jill. Explicitement, il n’y a quasiment rien – encore que la suite ajoute quand même des précisions –, mais en sous-texte, toutes les pensées qu’on suppose traverser son esprit à cet instant-là disent énormément sur elle.
D’abord, il y a cet instant de silence ; Jill ne termine pas sa phrase, elle s’interrompt comme si elle se rendait compte en plein milieu qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dedans. Quoi qu’elle se dise à ce moment, on voit qu’elle remet en question l’argument qu’elle était partie pour prononcer. Mais aussi, comme on voit qu’à la base, elle était quand même partie pour le prononcer spontanément, on se doute qu’elle est habituée à le faire, on présume que c’est son argument "habituel". Et à travers lui, c’est toute sa vie qu’elle remet en cause. Non seulement c’est une façon très efficace de suggérer le tourment qui naît dans son esprit, mais en plus, le fait qu’elle s’interrompe toute seule suggère qu’elle avait déjà les clés pour réaliser tout ça, ce qui laisse entendre à quel point elle doit s’en vouloir de ne l’avoir pas fait.
Mais bon, jusque-là, je ne fais que décrire en détails un effet qu’on connaît tous à peu près – même si je trouve ça quand même intéressant de se demander pourquoi il marche –, mais ce que j’aime particulièrement, c’est la façon dont la suite de la citation bâtit la remise en question par-dessus tout ça. On a d’abord la narration qui vient compléter la phrase en ajoutant le nom d’Ophelia, en suggérant que ce sont ses parents qui le prononcent. D’une part, ça nous permet à nous autres lecteurs de comprendre la teneur que devait avoir l’argument de Jill malgré le fait qu’elle ne termine pas, et d’autre part, ça implique que les parents savent parfaitement ce qu’elle allait leur dire ; ça permet à nouveau de se rendre compte que cet argument allait être parfaitement vain, parce qu’on devine qu’ils auraient eu quelque chose à y redire vu qu’ils le connaissaient déjà.
Et enfin, il y a la dernière phrase : « Dans leur bouche, son nom prit une sonorité toute autre. », qui suggère le nouveau prisme à travers lequel Jill va reconsidérer son argument. On sait déjà à ce stade du texte qu’elle a perdu ses parents très jeune, et que c’est à partir de ce moment-là qu’elle a commencé à vraiment sombrer dans des trucs pas nets ; du coup, on suppose que ce que lui évoque le nom d’Ophelia prononcé par ses parents, c’est la façon dont elle l’entendait prononcer avant de dérailler, à l’époque où elle pouvait encore se montrer comme une brave gamine. Et du coup, par cette opposition entre le nom d’Ophelia prononcé par Jill ou par ses parents, ça sonne aussi comme une opposition entre la Jill d’avant et la Jill de maintenant ; on a la sœur qui était prête à tout pour aider et protéger sa cadette face à la fille qu’on suppose s’être noyée dans son argument à force de se réfugier dedans pour justifier ses comportements les plus douteux.
Je trouve la phrase vraiment belle dans son ensemble, et j’aime aussi beaucoup le caractère très humain que ça donne à Jill ; c’est souvent dur de ressentir de l’empathie pour un personnage qui justifie froidement tout et n’importe quoi par une cause noble en apparence – celle-là, elle est pour Sasuke –, mais Jill, le fait de la voir désabusée par son propre comportement, et surtout, "capable" de s’en rendre compte elle-même, ça aide beaucoup à croire à sa démarche, parce qu’on se rend compte qu’elle a ce qu’il faut pour être meilleure, et on se rend mieux compte de ce qu’elle a dû traverser pour en arriver là malgré ça. Donc voilà, en trois mots selon la police et quatre selon la CGT, j’adore ce passage.
- L’Ombre (TO):
- « Ta frustration ne fait que grandir. Ta mâchoire se crispe. Le Jolly Roger tremble. Dans l’autre pièce, quelque chose se casse sur le sol. Des pas se précipitent, probablement terrifiés à l’idée d’être jugés responsables. »
Tout ce passage, je dois l’avouer, il me plaît d’autant plus qu’il réussit ce que je m’échine à tenter de faire avec mon dernier personnage, à savoir le décrire à travers ce qui l’entoure. Et je trouve l’effet assez saisissant, dans le cas de Petra, qui se présente justement comme la dirigeante de l’univers dans lequel elle évolue, et qui semble ici totalement l’incarner. Ce n’est pas juste que le bateau tremble quand elle se crispe – parce que si c’est ça, moi aussi, j’peux l’faire –, c’est surtout ce qui vient juste après qui accentue selon moi beaucoup l’effet.
Pendant cet accès de frustration de la part de Petra, on voit tout un petit bout de son univers qui se met en branle, à travers ce qui se passe dans l’autre pièce ; du tremblement, on voit quelque chose qui se brise, puis l’atmosphère de panique qui en résulte. Déjà, ça crée quelque chose de plus conséquent et de plus chaotique, ça donne plus d’impact à cette secousse à laquelle on assiste. Mais aussi, puisqu’on devine la peur naissant chez les personnages qui se trouvent là-bas, que cette peur est née des conséquences du tremblement du navire, que ce tremblement est le reflet de la frustration de Petra, et que la peur est justement présentée comme celle des éventuelles réprimandes de Petra, ça mêle le tout dans une sorte de grand amalgame où j’ai presque l’impression que les personnages qui paniquent sentent déjà la présence de l’Ombre autour d’eux ; et par procuration, de la même façon qu’on suggérerait qu’un regard est intimidant en montrant que la personne à qui il s’adresse est intimidée, je trouve qu’on sent toute la sévérité émanant de Petra à travers l’épouvante qui naît dans la pièce d’à côté.
Et non seulement je trouve que c’est une façon assez belle d’exprimer ça, mais en plus, je pense que c’était quasiment indispensable ici, puisqu’il faut être capable de retranscrire l’expression puissante de Petra face au personnage de Hyde qui s’y montre parfaitement hermétique, et refléter cette image de force inarrêtable contre un mur indestructible qu’on lit dans des phrases comme « Il est catégorique. Tu es résolue. ». Et en cela, suggérer le caractère intimidant de la frustration de Petra à travers la terreur qu’elle inspire indirectement aux gens de la pièce d’à côté, ça contourne très efficacement le problème. Donc voilà, je trouve ça non seulement classe, mais même assez inspirant. Parce que moi aussi, je découvre des trucs en vous lisant.
Et sinon, team fin alternative. :P
Voilà, voilà, c’est tout pour l’épreuve 5. Cette fois, j’ai respecté mon emploi du temps.
Pour la prochaine, je sais pas à laquelle je m’attaquerai, les trois qui me manquent ont toutes déjà eu trois ou quatre commentaires, donc je risque de finir par départager au dé. De toute façon, vous inquiétez pas, j’essaierai de tout faire à terme. Je le redis encore et encore pour bien me foutre la pression.
Sur ce, je vous laisse, et je vais savourer un repos bien mérité en sirotant un bon diabolo cassis.
Kaoren

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Melkus

Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || One Piece Requiem
Dès la première phrase, le ton décalé fonctionne parfaitement entre les contractions, les jeux de mots, le mélange des tons, le rythme très rapide ... Superbe entrée en matière ! Même le travail sur la typographie, dont je ne suis pas client habituellement, me plait bien.
"Esgourdes" déjà je passe un bon moment. Audiard était-il un marine depuis le début ?
" l’envie de bouffer du lion et j’dois ramener une grosse vache," c'est con mais je crois que le succès du texte tient là. Les conneries sont enfilées avec un rythme effréné, tout en variant sans arrêt les comiques.
L'aspect héroïcomique fonctionne du tonnerre de dieu aussi avec ce Minos, cette Ariane et ce taureau. On sent vraiment tout le long du texte, une érudition mêlée à un bagout sans limite.
En résumé, un excellement moment ! C'est fluide, dans le(s) thème(s), toujours drôle car dans une permanente réinvention, bravo !
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Ilukaan
"l’épreuve à accomplir semblait impossible pour la petite étasunienne de douze ans, dont le pied dans le monde magique était encore réticent à y entrer complètement, malgré toutes les preuves durant l’année passée." C'est doux ! En une petite métaphore déjà, on se représente parfaitement toute la fragilités et les doutes de cette petite.
"cette situation catastrophiquement irréelle." C'est subtil mais j'aime beaucoup l'atmosphère qui est tissée au fur et à mesure. D'un côté, Amélia appartient déjà à un univers fantaisiste mais cette rencontre avec le mythe n'en demeure pas moins perturbante. L'entrechoquement des deux univers est d'ailleurs bien mis en écho, avec la friction entre celui de l'enfance et de l'adolescence.
"la gamine se laissait doucement envahir par le pouvoir dans cet objet, sans se rendre compte de cela." On retrouve bien d'une part les thématiques de l'univers du personnage mais ça fonctionne carrément avec l'univers du mythe aussi. Un mélange réussi !
Un ensemble soigné, discrètement poétique mais peut-être un peu sombre notamment par rapport à ce qu'annonce la fin.
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Master Town
Eh beh oui, le lion, c'est un Némélios. C'est tout con mais c'est vachement sympa comme intégration naturelle et immédiate. D'ailleurs, cet usage astucieux de l'univers se poursuit avec le Monorpale devenant glaive antique !
Mine de rien, c'est un véritable combat qui se met en place et qui mêle épique antique et stratégie pokémon ! Petit bémol peut-être, la description est trop didactique parfois, notamment le passage avec taillade. Le rythme s'en trouve un peu ralenti même si le combat n'en est d'un côté que plus lisible.
"L’épée ne mit même pas une seconde à atteindre sa cible avec un retentissant boum. Quand la fumée se dissipe on peut voir le pokémon au sol, inconscient. C’était fini. Marian s’approche alors doucement du pokémon et sort une pokéball. N’ayant pas la force de résister, la capture fut rapide. Après avoir ramassé la sphère au sol, le dresseur murmure :" Pour le coup, j'aime beaucoup cette fin, on retrouve vraiment les sensations de l'animé avec cette fumée, et le pokemon qui lorsqu'elle se dissipe, apparait évanoui.
En résumé, j'aime bien dans le sens où on a l'impression de suivre un affrontement épique de l'animé pokemon. Je trouve également que les clins d'oeil aux affrontements mythologiques sont bien pensés même s'il est dommage qu'ils ne soient pas plus nombreux.
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Elysion
"village au fromage si puissant que l’on racontait qu’il avait protégé le village de moults invasions, n’allait tout de même pas se laisser effrayer quelques vespidés morts !" C'est déjà un beau bordel qui s'annonce. J'aime bien la dualité qui s'installe tout de suite dans le style entre la recherche dans les termes (vespidés) et l'absurdité des images.
"Encore fallait-il retrouver les dits pas…" D'ailleurs en parlant d'absurde, il ponctue tout le texte jouant sur différentes formes allant du geste, à la situation ou ici le comique de mots.
"Et bien vois-tu, Le Rocher est en train d’accomplir une série de tâches, " L'Hercule boulet qui parle de lui à la troisième personne et se surnomme Le Rocher, déjà j'achète. Surtout que ça permet d'intégrer (et c'est peu courant dans les participations de l'épreuve 6), le personnage et sa blessure peu épique.
"Au centre, une boucle démesurément grande formait un W jaune et rouge sur fond bleu étoilé de blanc." On saupoudre dans tout ce joyeux méli-mélo quelques références bien senties et là c'est parfait !
La partie versifiée est chouette dans le sens où elle mêle le délire du barde avec le côté plus sérieux de l'aède et qu'elle poursuit le travail de mélange des tons.
En résumé, une épopée comique drôle, référencée, cohérente avec les thèmes, avec l'univers du mythe et celui d'Elysion. Petit bémol peut-être, la transition entre le récit et la partie vers manque un peu de développement.
Melkus

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Yukio Kaede


On commence avec Yong-sun et Hyll ! Déjà, j’apprécie les caractères opposés des deux personnages dans cette épreuve XD Yong qui commence dans le sens naturel, qui prend plaisir, puis son récit qui est découpé en petits morceaux par Hyll, aussi bien avec son caractère qu’avec sa chrono inversée XD Chrono qui reste plus simple à lire que ce que l’explication me laissait croire d’ailleurs xD (Tant mieux, ahah.) Votre duo plein de sirop à la toux était également plein de charme, merci à vous ! (Y a que moi qui adorais le goût du sirop pour la toux quand j’étais gosse ? XD)

Anna, Vesa… Je sais pas quoi dire. Moi qui n’aime pas le sang et le gore, j’ai été hypnotisée par vos textes. Ouais, même avec les images dans la tête. (Et si je rêve de cannibales ce soir, ce sera bien votre faute, je précise !) C’est… Je sais pas, c’est étrange comme texte. Je m’attendais pas à tomber sur ce genre de tea party quand j’ai lu le sujet XD Vos façons de RP sont toutes les deux fantastiques, que ce soit pour la chanson d’Anna et sa façon unique d’écrire, que pour Vesa, où j’ai eu l’impression de lire un conte pour enfants un peu en chanson. Enfin voilà, c’était vraiment super !

Encore un duo assez absurde chez Roselia et Alec, avec un lapin d’abord bogué, puis assassin, puis mort, puis re-assassin. Quelle idée aussi, de baisser sa garde, Roselia ! J’espère que tu n’auras plus confiance en les PNJ désormais, surtout les lapins dont les têtes roulent et se remettent à leur place ! Chez Alec, c’est marrant, mais c’est parfois difficile de comprendre les vers. Pourtant, là ça allait ! Peut-être que c’est parce qu’on a le post de Rosy avant, quoiqu’il en soit, c’était une bonne idée que tu as su bien maîtriser !

Chez Kan et Moon, on a un nouveau duo qui tire des sourires. Bon j’avoue, ne connaissant pas Kan et SevenHeaven (même si le nom aurait légèrement pu me mettre sur la piste XD), j’ai dû lire la fin du post de Moon pour comprendre XD (Enfin, j’avais des hypothèses, mais pas les bonnes xD). J’ai beaucoup apprécié le fait que vous ne mettiez que les réponses de l’autre dans votre RP, ça donne une dimension vraiment chouette ! Et comme le post de Kan est antichronologique, ça passe vraiment bien ! Super duo, tous.tes les deux !

Comme le thème le prévoyait, Alessio et Helena aussi, on fait un duo absurde et déjanté. Et, étrangement (ou non), chacune de leurs actions se retrouve totalement expliquée par le post de l’autre. Le monsieur au vélo, le ketchup… C’était un vrai plaisir à lire et à comprendre, en tout cas ! Vos styles sont épurés, vos personnages pressés, ce qui détonne vraiment bien et qui rend vos textes rapides, légers et très agréables à lire, alors merci à vous deux !

Chez Panpan et Kaléa, on retrouve un duo charmant, avec deux styles de RP très doux à lire, qui m’a beaucoup plu ! La chronologie inversée de Kaléa est si bien ficelée qu’on oublie presque qu’on a affaire à ce genre de texte (*dit-elle alors qu’elle s’est perdue en cours de route à cause de cet oubli*). La curiosité de Kaléa qui l’emmène jusqu’à son lapin (puis comme il s’appelle Panpan, c’est très drôle), mais également les deux prises de conscience des personnages qui donnent un effet réaliste dans tout ce RP… Vraiment, c’était super à lire !

Et enfin, Yūta et Marinette ! J’ai beaucoup aimé le fait de voir une débutante, Marinette, et un professionnel, Yūta. La première est maladroite, peu sûre d’elle, ce qui lui donne vraiment un air totalement perturbé et dépassé. Ce qui est normal, comme elle se retrouve dans un nouveau monde, qu’elle ne connaît pas. Du côté de Yūta, lui aussi n’est pas chez lui, mais ça ne le perturbe tellement pas, il est si calme et si à l’aise qu’on croirait presque qu’il est chez lui ! Ce contraste entre vos deux personnages est saisissant, et ça donne toute la magie de la scène ! Puis cette nouvelle version de Chloé, j’avoue qu’elle m’a fait sourire. Merci à vous deux aussi !

Et voilà pour l’épreuve 4 ! J’ai fini pile à l’heure, maintenant, j’ai le manger à préparer et le boulot à affronter. On verra si je me trouve le temps de faire l’épreuve 5 dans la semaine !
Yukio Kaede

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Melkus

Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Just Married
"Je chope cette saloperie et je la ramène au bureau." Par cette introduction dialoguée, le texte pose déjà une ambiance spécifique et bien gérée. Hercule dans le milieu du porno avec un producteur/réalisateur peu porté sur la mythologie. Le contraste fonctionne et on se retrouve rapidement avec un délire comique bien troussé.
J'aime beaucoup dont la fameuse biche passe par toutes les strates de la zoologie pour bien illustrer le manque d'intérêt profond du personnage. C'est sympa aussi les intrusions du narrateur qui rajoutent toujours un peu plus d'ironie à l'ensemble.
Kaoren en a parlé mais bordel la poursuite de la biche divine en bagnole avec du BTS. Il y a une direction artistique assumée et poussée jusqu'au bout, on ne peut pas dire le contraire.
"Après quoi, il n’a d’autre choix que de donner les clés de sa voiture à la déesse qui s’installe au volant avec circonspection." Voilà, voilà.
En résumé, c'est un chouette moment parce qu'au-delà du sujet, il y a tout un univers de proposé et sans que l'on s'en écarte. Les 12 travaux, peu importe leur écart avec le matériau de base, sont intégrés et ça fonctionne vraiment très bien. A la limite, on pourra reprocher que la poursuite de la biche/mule/ane etc est presque un peu courte en comparaison du reste mais bon l'ensemble demeure très bien ficelé.
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Miraculous'Quest-Delicious Evil
" Par contre pour un chien comme lui vous n'auriez eu aucun mal à le récupérer je m'attendais à un gros chien qui fessait 10 fois ma taille comme je le connaissaisMais je m'attendais pas à ce que ce soit un caniche "
Bon et bien Cerbère a pris tarif ! L'ensemble est court mais va droit au but. C'est dommage toute de même de ne pas développer plus sur ce caniche !
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || VIBES
Hum, un ensemble méta dès le début donc. Le premier paragraphe est assez déconcertant mais il faut reconnaitre que le dialogue qui suit permet rapidement de mieux cerner le concept ingénieux.
" Je crois qu’il s’est cassé un poignet.
– Non, l’expression, c’est "cassé une jambe".
– Non, vraiment, il s’est cassé un poignet. »"
Le sujet intégré finement avec l'univers dans lequel il est intégré et avec une pointe d'humour en plus pour cocher toutes les cases !
"Car c’est parfois lorsque tout espoir semble définitivement abandonné que survient le signe d’un sort bénévolent."
Si le mythe ne peut pas être joué sur scène, ne se joue-t-il pas dans la narration, tant celle-ci semble prise d'un souffle antique ?
"– Je sais pas, je crois qu’il est acteur de remplacement, ou quelque chose comme ça. »"
C'est plutôt un bon résumé de l'un des outils du texte. Le ping-pong entre le narrateur et les personnages est vraiment sympa à suivre. On peut d'ailleurs se demander si ce fameux remplaçant n'a pas quelque chose du Deus ex machina, faisant du méta sur du méta, une kaoception.
« C’est juste une pièce de théâtre, hein ? »
Le théâtre est partout, le narrateur l'a dit plus haut.
En résumé, c'est très drôle. Surtout que si le fonctionnement est expliqué dès le début, il se complexifie malgré tout au fur et à mesure. Ainsi, le texte ne tourne jamais en rond que ce soit par le renouvellement de sa structure, de sa symbolique ou de ses dialogues qui ne manquent jamais de rythme.
"Je chope cette saloperie et je la ramène au bureau." Par cette introduction dialoguée, le texte pose déjà une ambiance spécifique et bien gérée. Hercule dans le milieu du porno avec un producteur/réalisateur peu porté sur la mythologie. Le contraste fonctionne et on se retrouve rapidement avec un délire comique bien troussé.
J'aime beaucoup dont la fameuse biche passe par toutes les strates de la zoologie pour bien illustrer le manque d'intérêt profond du personnage. C'est sympa aussi les intrusions du narrateur qui rajoutent toujours un peu plus d'ironie à l'ensemble.
Kaoren en a parlé mais bordel la poursuite de la biche divine en bagnole avec du BTS. Il y a une direction artistique assumée et poussée jusqu'au bout, on ne peut pas dire le contraire.
"Après quoi, il n’a d’autre choix que de donner les clés de sa voiture à la déesse qui s’installe au volant avec circonspection." Voilà, voilà.
En résumé, c'est un chouette moment parce qu'au-delà du sujet, il y a tout un univers de proposé et sans que l'on s'en écarte. Les 12 travaux, peu importe leur écart avec le matériau de base, sont intégrés et ça fonctionne vraiment très bien. A la limite, on pourra reprocher que la poursuite de la biche/mule/ane etc est presque un peu courte en comparaison du reste mais bon l'ensemble demeure très bien ficelé.
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Miraculous'Quest-Delicious Evil
" Par contre pour un chien comme lui vous n'auriez eu aucun mal à le récupérer je m'attendais à un gros chien qui fessait 10 fois ma taille comme je le connaissaisMais je m'attendais pas à ce que ce soit un caniche "
Bon et bien Cerbère a pris tarif ! L'ensemble est court mais va droit au but. C'est dommage toute de même de ne pas développer plus sur ce caniche !
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || VIBES
Hum, un ensemble méta dès le début donc. Le premier paragraphe est assez déconcertant mais il faut reconnaitre que le dialogue qui suit permet rapidement de mieux cerner le concept ingénieux.
" Je crois qu’il s’est cassé un poignet.
– Non, l’expression, c’est "cassé une jambe".
– Non, vraiment, il s’est cassé un poignet. »"
Le sujet intégré finement avec l'univers dans lequel il est intégré et avec une pointe d'humour en plus pour cocher toutes les cases !
"Car c’est parfois lorsque tout espoir semble définitivement abandonné que survient le signe d’un sort bénévolent."
Si le mythe ne peut pas être joué sur scène, ne se joue-t-il pas dans la narration, tant celle-ci semble prise d'un souffle antique ?
"– Je sais pas, je crois qu’il est acteur de remplacement, ou quelque chose comme ça. »"
C'est plutôt un bon résumé de l'un des outils du texte. Le ping-pong entre le narrateur et les personnages est vraiment sympa à suivre. On peut d'ailleurs se demander si ce fameux remplaçant n'a pas quelque chose du Deus ex machina, faisant du méta sur du méta, une kaoception.
« C’est juste une pièce de théâtre, hein ? »
Le théâtre est partout, le narrateur l'a dit plus haut.
En résumé, c'est très drôle. Surtout que si le fonctionnement est expliqué dès le début, il se complexifie malgré tout au fur et à mesure. Ainsi, le texte ne tourne jamais en rond que ce soit par le renouvellement de sa structure, de sa symbolique ou de ses dialogues qui ne manquent jamais de rythme.
Melkus

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Invité
Kaoren

Et nous sommes partis pour l’épreuve 2, qui est clairement celle où cette histoire d’interforum placé sous le signe de la positivité a pris tout son sens. On a eu des textes pipous en veux-tu en voilà – ce qui fait que je vais un rien me répéter pendant ces commentaires, disoulé –, et de la bonne ambiance à en faire passer Boby Lapointe pour un morose luron.
Avant toute chose, merci à Melkus pour son commentaire de ma participation ! Je l’ai déjà remercié, mais merci encore quand même.
Et d’une manière générale, parce que je le fais pas assez souvent, merci encore à tous ceux qui lisent et commentent les textes ! C’est grâce à vous que l’interforum dure trente jours au lieu de trois !
Quant à moi, j’envoie ma part du jour. Comme d’habitude garantie avec spoilers, mais aussi avec beaucoup d’amour. Enjoy !
Et c’est fini pour aujourd’hui. J’ai encore un jour de retard sur ce que j’avais prévu, mais on va juste dire qu’au lieu d’un commentaire tous les quatre jours, je suis une logique de deux commentaires tous les neuf jours. On fait vraiment dire ce qu’on veut aux chiffres.
Quoi qu’il en soit, je commence à en voir le bout ! Plus que deux commentaires, et plus personne ne pourra dire que Kaoren n’est qu’un vantard qui ne respecte pas ses promesses insensées !
Et du coup, pour la prochaine épreuve, ça va probablement être la 3, parce que plein de gens semblent avoir commencé par la 1 et qu’elle en a déjà pléthore, alors que la 3 en a seulement beaucoup.
Avant toute chose, merci à Melkus pour son commentaire de ma participation ! Je l’ai déjà remercié, mais merci encore quand même.
Et d’une manière générale, parce que je le fais pas assez souvent, merci encore à tous ceux qui lisent et commentent les textes ! C’est grâce à vous que l’interforum dure trente jours au lieu de trois !
Quant à moi, j’envoie ma part du jour. Comme d’habitude garantie avec spoilers, mais aussi avec beaucoup d’amour. Enjoy !
- Caleb (ILK):
- « Il n’était pas un saint, et franchir les interdits avait été un de ses passe-temps préférés quand il était plus jeune, mais il ne voulait pas montrer le mauvais exemple aux enfants ! »
Je commence doucement avec une phrase chaleureuse et bonne ambiance, à l’image du RP dans laquelle on la trouve. Du côté de Caleb comme celui de Funa – dont j’ai pas pris de citation, mais qui est dans la même veine –, on a juste une adorable petite aventure où les aînés se prennent au jeu avec les enfants. À part la chute qui est absolument magistrale, au fond, il y a pas grand-chose à souligner, c’est mignon et tout le monde voit pourquoi.
De même, la phrase que j’ai sélectionnée est pas très compliquée à expliquer ; on y voit l’équilibre entre l’excitation que ressent le personnage de Caleb, qui retombe presque en enfance – avec même une allusion directe à l’enfance en question –, et son rôle d’adulte plus responsable. Je pense que toute la réussite de la phrase – et du texte en général, en fait –, c’est la façon dont ces deux aspects se concilient sans rogner l’un sur l’autre : même livrés à leur âme d’enfant, les personnages ne paraissent jamais irresponsables, et même tenus à leur rôle d’aînés, ils ne font jamais entrave à la fantaisie du moment. Sur cette phrase, notamment, on voit qu’au niveau du sens, elle est tournée comme une réflexion d’adulte responsable, mais au niveau des connotations, on sent clairement un caractère plus fougueux. Du coup, ce qui aurait dû être une phrase allant dans le sens de la retenue résonne avec la même fantaisie enfantine que tout le reste, et ça rend les personnages très sympathiques et attachants.
Donc voilà, je laisse un modeste commentaire pas très fourni sur cette participation – pour citer Caleb, « D’habitude c’est bien plus… je ne voudrais pas dire “prétentieux”, mais vous voyez le genre ? » –, mais j’avais quand même envie d’en parler parce que j’ai trouvé ça très agréable à lire. Et oui, je place sans vergogne une autre citation du texte dont j’ai hésité à causer parce que je la trouve cool aussi.
- Neeko (VB):
- « Le drôle de marin me parle de trésor perdu, de carte et de découverte... Ma curiosité est bien sûr piquée. Une plainte, une histoire, une demande. Retrouver son trésor ? Bien sûr que je peux... »
Bon, Neeko, c’est un personnage que je commence à connaître – je RP littéralement avec –, mais j’aime toujours autant lire ses aventures et son caractère incontrôlable ; elle est toujours pétillante de vie, pleine de nouvelles idées, et ça donne toujours envie de l’accompagner dans tout ce qu’elle fait. Mais aussi, un trait qui la rend d’autant plus mignonne, c’est son attention vacillante, qui lui donne à la fois l’air de tout prendre à la légère et de pouvoir s’émerveiller de tout et n’importe quoi ; ça a un côté très insouciant qui sied bien à son caractère enfantin.
Et très justement, c’est de ça que je veux parler avec cette citation. Je trouve que la façon dont elle rebondit d’une idée à une autre – et la ponctuation avec laquelle elle le fait – traduit vraiment bien le petit boxon qui doit se dérouler dans sa tête et les mille idées qu’on suppose la traverser.
D’abord, un point qui peut facilement passer inaperçu mais qui fait son petit effet, c’est le fait de qualifier le personnage qui parle de « drôle de marin » ; l’adjectif « drôle » sonne plus comme un jugement de valeur que comme une description objective, et comme il vient de la narration de Neeko – qui est à la première personne et au présent, donc reflet direct de ses pensées –, ça donne l’impression qu’elle a l’attention portée sur l’apparence du personnage qui est en train de lui parler, plutôt que sur ce que dit ce dernier. Par exemple, si vous essayez d’écrire la même phrase en mettant juste « Le marin » au lieu de « Le drôle de marin », je trouve que ça lui donne l’air plus attentive.
Ensuite, il y a le fait que tout ce que raconte le pirate soit retranscrit au discours indirect, et sous forme d’une énumération de sujets plutôt que de phrases construites. Là encore, vu qu’on voit ça comme le reflet des pensées directes du personnage, ça donne l’impression qu’elle n’écoute que d’une oreille en relevant les quelques points importants. D’ailleurs, la phrase « Ma curiosité est bien sûr piquée » arrive en plein milieu de cette énumération, comme si ça avait mis du temps à survenir. Pareillement, quand la narration dit « Retrouver son trésor ? », du fait de la ponctuation qui change du tout au tout – on passe d’un enchaînement de virgules et de points à un point d’interrogation –, ça sonne aussi comme un soudain regain d’intérêt, le moment où Neeko tique sur la partie la plus intéressante pour elle, qui est bien évidemment l’opportunité d’une aventure.
Du coup, tout le long, son attention semble à la fois ici et ailleurs, elle semble constamment écouter tout en pensant à autre chose ; et comme la narration ne s’attarde pas sur cette "autre chose", ça donne plus l’image de quelque chose d’abstrait, d’un probable fatras indescriptible de songes en tous genres, assez proche de ce qu’on peut ressentir quand on est un peu à l’ouest.
Et puis je termine rapidement en mentionnant le dernier bout de phrase, « Bien sûr que je peux… », qui survient sans hésitation et comme une parfaite évidence, pour encore ajouter au côté impulsif et optimiste de Neeko – d’autant que cette réflexion se substitue à la réponse qu’elle adresse au pirate, comme si elle avait répondu sans réfléchir à ce qu’elle disait ou même accepté la quête sans répondre, trop occupée à songer à toutes les perspectives qui l’attendent.
Enfin voilà, c’est comme ça tout le long. Neeko semble constamment osciller d’une pensée à l’autre, toujours prête à se lancer dans quelque chose de nouveau, et ça ne manque jamais de la rendre adorable. Et je comprends totalement la gérante du bar à plage qui lui donne les deux cookies à la fin, c’est aussi l’effet qu’elle aurait eu sur moi.
- Cian (UTA):
- « Tu allais répondre à ses questions quand là ou se trouvait la demoiselle tu te retrouves avec un deuxième otaquin. Tu clignes des yeux, te les frottes même. Mais aussi vite que c'était arrivé, la revoilà devenue.. elle ? Tu secoues la tête. »
Ce passage, je le trouve très visuel, et j’aime beaucoup la façon dont il laisse transparaître la confusion du personnage devant ce qu’il voit. J’ai tendance à comparer ce genre de scènes à des plans cinématographiques ; les descriptions et les actions visibles suffisent à comprendre la scène et ce qu’il se passe dans la tête des personnages, au même titre que le peuvent des images sur un écran. On n’a pas d’introspection, juste des faits qu’on pourrait tout aussi bien percevoir d’un point de vue externe, ce qui permet de rester concis pour mieux retranscrire la spontanéité de la situation – de telle sorte qu’on a l’impression que Neeko change d’apparence devant lui en un éclair.
Par exemple, la surprise croissante du personnage est exprimée par « Tu clignes des yeux » sur le moment de la surprise, suivi de « te les frottes même » pour le moment où il en est à se demander s’il a bien vu ce qu’il a vu, et enfin « Tu secoues la tête » au moment où il est complètement perdu devant ce qu’il vient de voir ; on n’imagine même pas vraiment le personnage se poser des questions, il semble accumuler les surprises plus vite qu’il ne peut les considérer
Je trouve aussi le rythme des phrases très bon : pas trop lent, ce qui laisserait au choc le temps de s’atténuer et réduirait l’effet de surenchère qui rend la situation assez drôle à lire, mais pas trop rapide non plus, de sorte qu’on ait quand même le temps de ressentir le choc en question. Notamment, les actions de Cian semblent plus longues que celles de Neeko, vu qu’on a leur description directe – on le voit cligner des yeux, se les frotter, secouer la tête, mais aussi, on se l’imagine se retourner vers Neeko sur la première partie de la phrase –, là où pour Neeko, on a juste le résultat qui apparaît d’un coup, comme une image soudaine ; ça crée un rythme suffisamment lent pour qu’on puisse encaisser les choses sans les prendre trop légèrement, mais ponctué par instants d’images très subites. Typiquement, quand il dit « la voilà devenue.. elle ? », on ne se figure vraiment l’image que juste après la suspension, sur le tout dernier mot de la phrase.
Bref, dans l’ensemble, je trouve le passage très vivant, il retranscrit bien la surprise et l’incompréhension totale que semble subir le personnage. D’ailleurs, derrière, j’aime aussi beaucoup la façon dont ça enchaîne avec la réplique de Cian qui dit après quelques hésitations « tu viens.. de te changer.. en Céléane. », et seulement après, la narration qui dit « Et la réalité te parvient, elle vient de se changer en Céléane. », comme s’il ne réalisait ce qu’il a vu qu’après avoir réagi. On sent bien le long moment de bug. Donc voilà, j’ai trouvé tout ça très efficace.
Et le personnage est une crème, aussi. Digne de Neeko elle-même, si j’ose dire.
- Cire (TO):
- « Après tant d’heures à marcher seule, traversant parfois des paysages dévastés par la guerre, elle se serait attendu, devant pareil spectacle, à ressentir autre chose que de la mélancolie. »
Pour le coup, ce RP m’a tapé dans l’œil dès le premier paragraphe. L’entrée en matière se fait lentement mais sûrement : on a d’abord une première phrase purement descriptive qui dépeint un paysage à la fois calme dans ses formes et flamboyant dans ses couleurs – avec « l’immensité bleue » et les « nuages couleurs de braises qui enflamment l’horizon », mais aussi l’image du soleil couchant qui vient au début et qui semble suffisamment éclatant pour que le personnage ait besoin d’en filtrer la lumière avec les doigts – ; et ensuite, cette citation, qui vient donner le ton en exprimant les sentiments mitigés du personnage de Cire face à cette ambiance, et qui s’accorde assez bien à ce qu’on a pu en lire. Notamment, l’image des braises et des flammes, qu’on avait dans la première phrase, se laisse assez naturellement compléter par celle des paysages dévastés par la guerre dans celle-ci ; c’est un peu comme si Cire n’avait pas vraiment changé d’ambiance, pas plus qu’elle n’a changé d’humeur à force de marcher, puisqu’on présume que la mélancolie à laquelle elle fait allusion à la fin de cette phrase est déjà ce qu’elle a pu ressentir dans les paysages dévastés qu’elle a traversés avant.
D’ailleurs, l’introduction de l’idée de mélancolie marche assez bien, ici. En temps normal, on tend à montrer ou évoquer les sentiments plutôt que les mentionner directement, pour aider à mieux les faire ressentir – c’est l’une des implications les plus importantes de la fameuse règle du "show, don’t tell" –, mais ici, on a une entorse à ce principe que je trouve assez convaincante : d’un côté, on dit plutôt indirectement que Cire ressent de la mélancolie, en suggérant que c’est ce qu’elle n’aurait pas du ressentir – donc ça détone pas trop avec le naturel –, mais de l’autre, on mentionne explicitement la mélancolie en instiguant l’idée que c’est quelque chose que Cire avait plus ou moins "anticipé", ou plutôt dont elle avait anticipé l’absence. Et en un sens, ça lui donne l’air de savoir mettre un nom, ou du moins une étiquette, sur ce qu’elle ressent. Du coup, ça me donne l’impression qu’elle connaît le sujet, comme si elle l’expérimentait régulièrement. Et combiné avec ce que j’ai dit juste avant sur l’idée qu’elle semble chercher à changer d’ambiance, on dirait que ça la suit. Elle donne pas pour autant l’air morose, on voit bien qu’elle est capable de savourer l’instant de paix qu’elle s’accorde dans les phrases qui suivent – et même le fait qu’elle aurait attendu de ressentir autre chose que de la mélancolie suggère qu’elle est elle-même un peu prise par surprise, qu’elle avait sans doute anticipé quelque chose de plus léger de sa part –, mais malgré tout, je trouve qu’on sent bien qu’il y a quelque chose qui pèse. Difficile de savoir quoi en l’occurrence, vu que le texte va assez rapidement changer de ton pour quelque chose de plus récréatif avec l’intervention du pirate, mais voilà, je trouve que ça rend une image assez prenante de l’état d’esprit du personnage en entrant dans le RP.
Et avec ça, ça range Cire dans le club fermé des personnages que j’ai commentés deux fois à cette édition.
- Nathalia (ELY):
- « Dans sa voix on pouvait largement sentir l’excitation de découvrir quelque chose que les autres ne savaient pas encore. »
Un peu dans la même veine que ce qu’on voit dans le RP entre Funa et Caleb, j’aime bien la façon dont Nathalia se prend au jeu dans lequel elle est embarquée, même au-delà de son envie de bien faire pour sa fille. Comme elle le dit si bien quand Cire lui pose la question de pourquoi elle fait tout ça : « Pour ma fille ! Ce qu’il y a dans le coffre, ce sont des places pour un parc d’attraction aquatique et j’aimerais beaucoup l’y emmener. Et puis parce que c’est drôle aussi ! »
C’est quelque chose qu’on ressent bien, Nathalia se montre beaucoup plus avenante – voire même téméraire – que Cire dans la chasse au trésor ; elle grimpe aux arbres pour chercher un indice à l’horizon, bondit dans l’eau avec l’idée ferme d’aller nager jusqu’à une épave lointaine, et d’une manière générale, elle semble toujours prête à se lancer dans les choses. D’ailleurs, il y a une relation sympa entre elle et Cire, qui est plus posée et agit plus comme une sorte de conseillère pour elle ; ça donne un RP assez asymétrique, où on a l’impression de suivre avant tout Nathalia dans sa quête, et où Cire semble toujours un peu en retrait, prête à apporter son soutien. C’est quelque chose qu’on voit pas souvent dans les épreuves de mini-RP – même si j’ai quelques exemples en tête –, et qui renouvelle un peu.
Pour ce qui est de la citation sélectionnée, je trouve que c’est le moment où on commence à ressentir le mieux le fait que Nathalia s’adonne aussi au jeu par pur plaisir ; elle a beau l’avoir dit explicitement avant, je trouve que c’est encore plus parlant à travers cette image d’elle qui vient de descendre de son arbre, et qui annonce ses trouvailles avec une excitation perceptible dans sa voix, sans doute fière aussi du tour qu’elle a joué aux autres plagistes. On la sent vraiment lancée dans ce petit bout d’aventure. Et à vrai dire, quand on connaît un peu le personnage – et notamment après avoir lu son texte de la dernière édition, où on découvre le passé difficile dont elle vient et la façon dont elle s’efforce de retrouver le goût de la vie avec son nouvel entourage familial –, je trouve ça touchant de la voir vaquer à la chose avec une humeur si vive. Et je dis pas juste ça pour mentionner un autre texte que j’ai absolument adoré et dont je regrette de pas avoir trouvé le temps de causer en commentaire la dernière fois.
Donc voilà, je trouve Nathalia très attachante tout le long, et ça donne envie de l’accompagner et de la voir réussir. Et ça rend d’autant plus satisfait quand elle réussit à la fin. Et ça, c’est juste pour spoiler les gens qui lisent mes commentaires avant les textes, naméoh.
- Arisa (BW):
- « Il ralentit et tu te rends compte que, oups, celle-là t’a échappée. »
L’une des grandes attractions de ce RP, c’est évidemment le caractère complètement désabusé du personnage d’Arisa, qui souligne constamment tout ce qu’il y a d’absurde dans l’histoire dans laquelle elle s’est embarquée. C’est quelque chose d’assez classique, de mettre un personnage qui reste sensé dans un univers absurde pour jouer avec l’effet de contraste, mais ce qui marche particulièrement bien ici, c’est le fait qu’elle tente maladroitement de jouer le jeu et de préserver la fantaisie de la situation. Ça rend d’une part le personnage plus sympathique – elle a pas complètement l’air d’une rabat-joie en puissance –, mais surtout, ça fait que les moments où elle se laisse aller à son cynisme gagnent en impact, parce qu’on sent que c’est pas faute d’essayer, qu’elle est juste saturée par l’absurdité de ce qu’elle est en train de vivre, et je trouve le résultat d’autant plus drôle.
Sur la citation que j’ai prise, notamment, on sent à quel point c’est viscéral pour elle. La question qu’elle pose, « Vous êtes vraiment un pirate ? », elle semble assez naturelle et ne se démarque pas immédiatement – si on oublie le fait qu’elle coupe la parole au pirate en question – ; du coup, on ne sent pas immédiatement l’incrédulité qui en découle, d’autant qu’on connaît assez peu le personnage à ce stade du RP vu qu’on est encore au tout début. Ça ne survient vraiment que sur le « oups », et je trouve que ça aide énormément à l’effet comique, parce qu’on se rend vraiment compte du caractère désinvolte de la question en même temps qu’on découvre qu’il n’était pas voulu, ou du moins qu’Arisa a tenté de se retenir. Ça fait une rupture assez soudaine, portée par l’interjection qui survient au milieu de la phrase – en général, c’est toujours un risque d’en mettre une parce que ça peut facilement sembler forcé, mais là, je trouve qu’elle est pile poil dans le ton.
Et à côté de ça, le fait qu’on la voie tenter de ne pas casser l’ambiance aussi tôt dans le texte, à un stade où elle n’a absolument aucune raison de le faire sinon par politesse, et qu’elle finisse par s’embarquer dans l’aventure sans plus de justifications, je trouve que ça lui donne ironiquement un côté encore plus désabusé ; un tel personnage, j’attendrais naturellement qu’il rouspète ou qu’il trace son chemin, mais Arisa, elle semble pas plus attachée à la rationalité de ce qu’elle fait qu’à l’absurdité de ce dans quoi elle s’embarque. Elle a juste l’air en mode "vas-y, roule", ce que je trouve d’autant plus drôle.
Donc voilà, je trouve qu’Arisa est un personnage particulièrement… piquant. C’est tout pour moi.
- Emile (EP):
- « Non pas que ça me dérange, je suis persuadé que cette affaire est d’une importance capitale, mais tout de même ! »
À l’opposé du cynisme à peine masqué d’Arisa, on a Emile qui est tout simplement adorable dans son optimisme sans bornes et la crédulité avec laquelle il se prend au jeu. Non seulement ça rend encore plus drôle le caractère désabusé d’Arisa, en donnant constamment raison aux inepties du pirate qu’ils accompagnent puisqu’elles semblent au moins convaincre quelqu’un, mais ça donne aussi à celle-ci un caractère plus sympathique quand elle accepte de s’engager dans les délires du jeune garçon. Bon, à la fin, c’est juste une comédie, mais ça, on le sait pas.
Notamment, dans cette phrase, ce que j’aime beaucoup, c’est la façon dont elle change soudain de tonalité là où on ne l’attend pas. Au départ, quand la narration d’Emile dit « Non pas que ça me dérange », avec toute la fascination qu’on a pu lire chez lui deux phrases plus tôt, on a déjà mille raisons en tête pour lesquelles ça ne le dérange effectivement pas d’être embarqué dans cette aventure, même sans consentement ; mais la raison qu’il donne, c’est « je suis persuadé que cette affaire est d’une importance capitale », et là, sans transition, il semble déjà pris d’un sens du devoir digne du rôle de fidèle coéquipier que vient sarcastiquement de lui donner Arisa. Emile semble déjà entré dans le jeu avant qu’on s’en rende compte nous-mêmes – on l’avait vu rouspéter à la phrase d’avant, qui disait « voilà que la femme qui l’accompagne m’embarque dans cette folle aventure sans même s’inquiéter de mon consentement ! » –, ce qui donne énormément de spontanéité au personnage, en plus de montrer qu’il est suffisamment fantaisiste pour se prêter aussi pleinement au jeu, et ça laisse un bon avant-goût du caractère dont il fera preuve tout au long du RP. En fait, à ce moment-là, on passe abruptement du simple enfant avec des étoiles dans les yeux à un gamin à moitié barré qui prend histoire de pirates un peu trop au sérieux. Et il ne manquera pas de nous le prouver tout au long du RP, c’est un petit régal de le voir constamment répondre au scepticisme d’Arisa en s’enfonçant encore plus profondément dans son délire.
- Fiéris (MQ):
- « des photos à s’en perdre, des photos d'un homme... A la barbe évidente, au bon vivre peint sur le visage, sur des bateaux, ou bien à quai, prêt à embarquer. »
Je trouve vraiment la chute de ce RP excellente. Pas juste l’idée du personnage qui a monté toute cette histoire de trésor pour avoir un peu de compagnie, mais surtout la façon dont elle est introduite avec ce passage. Déjà, comme pour la citation de Cian dont j’ai parlé un peu plus haut, on est dans quelque chose de très visuel, où ce sont les images qui parlent ; pas une trace de réflexion de l’un ou l’autre des personnages, juste une galerie de photographies qu’on découvre les unes après les autres, et à travers lesquelles on comprend tout ce qu’on a vu jusqu’ici. Outre le fait que ça plonge dans une ambiance que je trouve vraiment prenante, dans ce cabanon si plein de choses qu’on ne peut les décrire que sous forme d’énumération, ça laisse aussi au lecteur le soin d’imaginer toutes les histoires qui ont pu être associées à ces objets et ces photos, ainsi que les raisons qui ont poussé le vieil homme à mettre en œuvre cette petite mascarade. Et laisser les choses à l’imagination du lecteur, pour peu qu’il ait suffisamment d’éléments pour comprendre l’idée globale – comme c’est le cas ici avec les photos –, c’est souvent plus efficace pour transmettre l’idée que n’importe quelle explication qu’on lui mettrait sous les yeux, parce que ça s’ancre directement dans son inconscient, et ça s’accorde naturellement avec ce qu’il a envie de s’imaginer. D’ailleurs, je salue le fait que justement, le vieil homme ne donne jamais d’explication, on se contente d’un échange entre les personnages qui se disent en substance « M’est avis que vous nous avez bien eus » et « J’vous ai eus, oui ». C’est largement assez pour comprendre, et bien assez peu pour stimuler l’imagination.
Et puis même sans parler de la chute, j’adore la façon dont cette phrase évoque ses idées en rebondissant d’une photo à l’autre : d’abord la barbe « évidente » – un adjectif que je trouve très habilement choisi ici, puisqu’il a aussi la connotation de quelque chose à laquelle on s’attendrait, ce qui aide à identifier l’homme –, puis le « bon vivre peint sur le visage » qui va donner le ton des photos, puis enfin les éléments descriptifs « sur des bateaux, ou bien à quai, prêt à embarquer » qui apportent de la diversité sur les images et commencent vraiment à faire ressembler ça à une galerie. On a d’abord l’identification du personnage, puis l’exposition de son caractère jovial, et enfin les photos qu’on peut regarder défiler avec tout ça en tête. Et le fait que ce soit tout lancé dans la même énumération donne aussi plus de volume à cette collection ; même si techniquement, les éléments « A la barbe évidente » et « au bon vivre peint sur le visage » ne désignent pas des photos à part entière et sont simplement des éléments qui se retrouvent sur toutes, à la fin de l’énumération, on a quand même le sentiment d’y avoir lu cinq parties, et autant de groupes de photos différentes.
Bref, je trouve tout ce passage absolument superbe. L’image que ça renvoie du personnage du pirate est vraiment sympathique, l’ambiance de la découverte est super bien rendue… c’est facile d’avoir une bonne idée de chute, mais réussir à la faire ressentir comme ça, c’est une autre paire de manches, et je trouve le résultat vraiment remarquable.
- Roy (MP):
- « Une question me brûle les lèvres, mais je la garde pour moi, je pense en avoir la réponse. »
J’en remets une couche avec Roy pour parler à peu près de la même chose, à savoir la fin du RP. J’ai causé de la façon dont elle était amenée avec Fiéris, mais j’aime aussi beaucoup la façon dont elle est traitée ensuite. Déjà, il faut quand même souligner que c’est souvent risqué de mettre la chute aussi tôt dans le RP, trois posts avant la fin ; ça laisse moins de temps pour bâtir l’histoire censée mener à la chute – ce qui ne pose pas vraiment de problème ici, les deux joueurs arrivent à dire beaucoup de choses dans leurs posts et le tout avance rapidement –, et surtout, ça demande de meubler après coup. Traditionnellement, quand il y a une chute, on la voit plutôt sur le tout dernier post, ou plus souvent sur l’avant-dernier pour laisser aux deux personnages la possibilité d’y réagir. Mais là, il faut donner une vraie "suite" à la chute, quelque chose qui sort de la trame initiale du RP – vu qu’on en a passé le retournement final –, mais qui n’a pas non plus le temps de relancer une nouvelle trame.
Ici, je trouve que la chose a été traitée de la meilleure manière qui soit : on a une sorte d’épilogue, qui prolonge la fin dans une atmosphère chaleureuse, similaire à celle dans laquelle se sont faites les révélations. Ça aide à quitter le RP lentement et tranquillement, à méditer sur le personnage du vieil homme dont on vient de découvrir le fond de la personnalité, pendant qu’on regarde les trois protagonistes discuter amicalement au coin du feu. Et la partie laissée à l’imagination du lecteur n’est jamais trahie, les deux derniers posts arrivent à rebondir sur ce qu’on vient de découvrir sans trop disserter dessus, ni donner des détails sur la vie du vieillard dont on n’a pas besoin.
D’ailleurs, c’est notamment pour souligner ce point que j’ai choisi cette phrase ; on voit Roy qui se retient de poser la question que j’aurais trouvé terriblement dommageable qu’il pose, sur les raisons du vieil homme à faire ce qu’il a fait. La question n’est même pas explicitement exprimée par la narration, on la devine simplement à travers la réponse que Roy s’en donne. C’est d’ailleurs presque une rupture du point de vue interne qu’il affiche depuis le début – avec sa narration à la première personne et au présent, on attendrait que les questions qui lui viennent soient mentionnées par la narration –, mais ça donne juste l’impression qu’il n’y accorde qu’une demi-pensée en se disant que ce n’est ni important, ni de circonstances. Et c’est l’autre point que j’aime beaucoup avec ce passage : ça me rend le personnage très sympathique, de le voir simplement accepter l’histoire telle que le vieil homme la leur propose, de la même façon que Fiéris quand elle dit « M’est avis que vous nous avez bien eus » en souriant. Et au final, on sort juste du RP dans une ambiance super agréable, content pour tous les personnages, et encore un peu intrigué, mais par des questions dont, comme Roy, on n’a pas forcément envie de connaître la réponse exacte, et sur lesquelles on se contente d’imaginer.
Je sais que je pèse pas toujours mes mots et que je peux m’émerveiller pour deux sous, mais là, franchement, je trouve la structure du RP excellente, tous les personnages attachants, la chute super bien amenée et super bien exploitée… Bref, j’avais prévu de parler que des phrases, mais là, c’était un véritable coup de cœur.
Et c’est fini pour aujourd’hui. J’ai encore un jour de retard sur ce que j’avais prévu, mais on va juste dire qu’au lieu d’un commentaire tous les quatre jours, je suis une logique de deux commentaires tous les neuf jours. On fait vraiment dire ce qu’on veut aux chiffres.
Quoi qu’il en soit, je commence à en voir le bout ! Plus que deux commentaires, et plus personne ne pourra dire que Kaoren n’est qu’un vantard qui ne respecte pas ses promesses insensées !
Et du coup, pour la prochaine épreuve, ça va probablement être la 3, parce que plein de gens semblent avoir commencé par la 1 et qu’elle en a déjà pléthore, alors que la 3 en a seulement beaucoup.
Kaoren

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Invité
Melkus [elysion]

Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Up The Ante
"Bon, Fenrir il a un pote qui est dans une sale situation. Hercule. (Oui bah on choisit pas son nom, hein. Et puis entre types avec un prénom mythologie et des gros bras, ils s’entendent bien.)" J'aime beaucoup le ton dès le début. Surtout que plutôt qu'une narration à la première personne, ce narrateur donne d'autant plus de matière à l'énergie comique habituelle des textes de Fenrir.
" Quoi ? Est-ce que c’est un Triopikeur d’Atlas ? Franchement, vu les dernières formes, ça l’surprendrait pas. " Plutôt un bon résumé du texte, où pokemon et mythologie se mêlent efficacement avec des commentaires toujours bien trouvés.
"La suite est beaucoup moins glorieuse. Une bonne demie-heure pour tous les retrouver, puis encore une pour les regrouper. Bon, au moins, le job est fait. Et ça fait un bon entraînement, non ?
Non."
Après une certaine montée épique, on retombe bien dans la parodie pour un final amusant mais qui se clôt peut-être un peu trop brutalement.
En résumé, j'ai beaucoup aimé. Je trouve ça décalé, léger, très fluide et plutôt inventif. Petit bémol peut-être, le fait que le combat penche trop vers l'épique au détriment du comique.
Re: Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Ashita no Sekai
"C’est donc étrangement heureux malgré le risque que tu vas vers le lieu qu’on t’a indiqué, qui, à tes souvenirs, est le vestige d’une forêt." J'aime bien le ton départ. On n'est pas dans le comique mais il y a une véritable légèreté malgré tout avec ce motif de la balade qui revient régulièrement. De plus l'idée de "vestige" est vraiment jolie ici, tant elle fait écho au mythe, mais également à une certaine nostalgie tissée finement depuis le début.
"Ça a toujours été aussi grand ?
“Non on est d’accord, t’es sûr qu’il est normal ton sanglier ?”
Le comique est intégré d'une manière plus explicite mais en même temps, on garde l'idée plus poétique de la redécouverte d'un passé qui fonctionne toujours bien avec le thème du mythe.
"— Merci pour la course, ce fut fort amusant ! Je vais essayer de te sortir de là, mais tu m’en voudras pas si j’y arrive pas, hein ?"
D'un côté, j'aime beaucoup que l'épisode central soit bien la lutte contre le sanglier car je trouve que les épreuves sont souvent traitées trop rapidement dans la plupart des textes. De l'autre, la fin me laisse un petit goût désagréable. Le regard du personnage sur l'animal me semble d'un coup étonnant par rapport au début du texte. D'un autre côté, on peut aussi le voir comme plutôt cohérent, les choses ayant bien changées depuis. Le fait que je me pose des questions n'est de toute manière pas un mauvais point !
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || L'Entre-Passe
"Pourtant le beau gosse semblait se flétrir. Sa mine devint verte, et ses bouclettes s’asséchèrent. Sans transition, l’athlète sursauta et se retrouva debout, à contempler les petites ailes qui avaient soudainement poussées sur son arrière train." Citation un peu tardive mais je dois dire que depuis le début, j'aime beaucoup le style soigné qui est utilisé et en particulier les ruptures de ton employés avec ces surgissements parfaitement gérés d'éléments comiques.
"Donc je dois aller faire le saisonnier et ramener trois pommes à ta mémé pour le souper, c’est bien ça le délire ?" Même remarque que précédemment et j'ajouterai que j'aime particulièrement le fait que l'on suive le sujet à la lettre (explication pour de l'état d'Hercule, de la mission )
" tout ça grâce à lui !" Le personnage est globalement désagréable, j'aime beaucoup.
" Réelle aventure, songe ou défaillance de l’espace temps, personne ne saurait dire, mais Opium repartirait avec une belle vague de souvenirs." J'aurais pu citer de nombreux autres passages comiques mais je vais terminer sur celle-ci pour insister un peu plus sur l'élégance globale de l'écriture.
En résumé, j'aime ! En soi, je commence à avoir l'habitude de l'héroïcomique puisque c'est le choix plutôt logique opéré par de nombreuses participations. Mais encore une fois, il faut bien avouer que c'est bien fait et qu'en plus le cahier des charges est rempli d'une manière particulièrement consciencieuse. Bravo !
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Sword Art Online
J'aime bien le premier paragraphe parce qu'en soi je le trouve très méta. A la lecture du sujet, j'imagine en effet que tenter de se rappeler plus ou moins de la nature de l'exploit d'Hercule, c'était la réaction de la plupart des participants.
"- "Tch. Bestiole merdique. Je vais t'éclater."" La rupture de ton est brutale mais bon ça me fait toujours rire d'insulter un monstre mythologique. Surtout qu'avec tout le sérieux des deux paragraphes précédents, ça casse sérieusement les pattes à un premier degré qui prendrait trop de place.
"Elle s'élança vers L'hydre et frappa l'une des tête noires, faisant lâcher un sifflement strident à la créature." Ce qui est intéressant, c'est qu'on retrouve plutôt bien le style classique de l'affrontement mais avec au moins deux twists principaux bien gérés : on est dans un jeu et les répliques sont dans un tout autre ton.
"- "Salopard... C'était toi depuis le début et moi je me les casse à taper sur... ce serpent chelou !" Même remarque que plus haut sur le fonctionnement des dialogues mais c'est sympa d'ajouter en plus un retournement de situation. Il faut avouer que c'est original étant donné que dans la plupart des textes, l'exploit ne pose pas tant de problèmes.
En résumé, j'aime bien dans le sens où c'est finalement assez complexe. On a un ensemble qui fonctionne sur le plan épique, celui comique, celui du respect du mythe et qui en même temps essaie de surprendre un minimum le lecteur, tout en étant fidèle à l'univers de SAO !
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Kobe High School
"“A 7 têtes ?! Dios míos !!" ça sonne avec l'accent dans ma tête donc déjà la petite touche de couleur locale fait son effet.
" Sans la partie mortelle à la fin." Merci pour eux.
"lls se séparèrent et Gaby attendit patiemment que le suicidaire fasse son job. Elle fantasmait déjà sur ce qu’elle pourrait réclamer en échange de ce petit service. " De l'enthousiasme, on passe tout de suite à un aspect moins reluisant en soi du personnage mais c'est fait avec une telle légèreté qu'on ne peut qu'être amusé.
"Elle enclencha une vidéo youtube de chien de berger qui aboient sur son téléphone." Encore une fois, le côté parodique a été très habituel tout au long de l'épreuve mais je continue d'être surpris par l'inventivité des textes.
En résumé, c'est court mais très sympa. L'ensemble est dynamique, le comique fait mouche à chaque fois et on suit avec plaisir ce petit rêve.
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Be Wild
"Ça aurait dû être des bras inépuisables ;
des bras qui à eux seuls soulèveraient des montagnes.
Puissants et solides,
habiles et insensibles,
il rêvait à tout ce qu'ils n'étaient pas. "
Bon bah déjà c'est très joli. Forcément le conditionnel passé, ça intrigue tout de suite en plus. Bon par contre ça annonce pas une suite très légère !
"comme si c'était une poupée de verre menacée d'une fissure au moindre faux pas. " Hum un bel ensemble poétique en perspective.
"Pourquoi fallait-il qu'il soit aussi fragile ? " c'est intéressant de marquer autant le contrepied avec le personnage d'Hercule. En plus, ça donne vraiment une cohérence globale aux images employées.
"Braver l'odeur et nettoyer la saleté, cheminement interminable qui n'allait jamais cesser." La grande force du texte, c'est quand même de rendre épique et touchant le nettoyage d'une écurie. Clairement, ça aurait pu être l'occasion de faire du comique facile, mais la voie choisie est ambitieuse et pour le moment ça fonctionne.
"Pour l'heure il allait laisser Tiboudet le porter ;
parce que ce n'était pas si mal d'accepter une main qu'on nous tendait quand on ne savait pas comment se rattraper." Encore une fois, c'est très joli et ça renvoie à l'antiquité d'une certaine manière même si on est plus du côté de la fable que du mythe.
En résumé, c'est sans doute la participation la plus touchante de l'épreuve 6. Bon du coup c'est pas vraiment léger mais d'un côté, la leçon de fin permet quand même de demeurer dans les bornes. Si on se fie à l'impression qui demeure lorsqu'on termine le texte, il faut bien reconnaitre que ce n'est pas la déprime mais plutôt un petit sourire. Merci pour ce moment, c'était doux !
"Bon, Fenrir il a un pote qui est dans une sale situation. Hercule. (Oui bah on choisit pas son nom, hein. Et puis entre types avec un prénom mythologie et des gros bras, ils s’entendent bien.)" J'aime beaucoup le ton dès le début. Surtout que plutôt qu'une narration à la première personne, ce narrateur donne d'autant plus de matière à l'énergie comique habituelle des textes de Fenrir.
" Quoi ? Est-ce que c’est un Triopikeur d’Atlas ? Franchement, vu les dernières formes, ça l’surprendrait pas. " Plutôt un bon résumé du texte, où pokemon et mythologie se mêlent efficacement avec des commentaires toujours bien trouvés.
"La suite est beaucoup moins glorieuse. Une bonne demie-heure pour tous les retrouver, puis encore une pour les regrouper. Bon, au moins, le job est fait. Et ça fait un bon entraînement, non ?
Non."
Après une certaine montée épique, on retombe bien dans la parodie pour un final amusant mais qui se clôt peut-être un peu trop brutalement.
En résumé, j'ai beaucoup aimé. Je trouve ça décalé, léger, très fluide et plutôt inventif. Petit bémol peut-être, le fait que le combat penche trop vers l'épique au détriment du comique.
Re: Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Ashita no Sekai
"C’est donc étrangement heureux malgré le risque que tu vas vers le lieu qu’on t’a indiqué, qui, à tes souvenirs, est le vestige d’une forêt." J'aime bien le ton départ. On n'est pas dans le comique mais il y a une véritable légèreté malgré tout avec ce motif de la balade qui revient régulièrement. De plus l'idée de "vestige" est vraiment jolie ici, tant elle fait écho au mythe, mais également à une certaine nostalgie tissée finement depuis le début.
"Ça a toujours été aussi grand ?
“Non on est d’accord, t’es sûr qu’il est normal ton sanglier ?”
Le comique est intégré d'une manière plus explicite mais en même temps, on garde l'idée plus poétique de la redécouverte d'un passé qui fonctionne toujours bien avec le thème du mythe.
"— Merci pour la course, ce fut fort amusant ! Je vais essayer de te sortir de là, mais tu m’en voudras pas si j’y arrive pas, hein ?"
D'un côté, j'aime beaucoup que l'épisode central soit bien la lutte contre le sanglier car je trouve que les épreuves sont souvent traitées trop rapidement dans la plupart des textes. De l'autre, la fin me laisse un petit goût désagréable. Le regard du personnage sur l'animal me semble d'un coup étonnant par rapport au début du texte. D'un autre côté, on peut aussi le voir comme plutôt cohérent, les choses ayant bien changées depuis. Le fait que je me pose des questions n'est de toute manière pas un mauvais point !
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || L'Entre-Passe
"Pourtant le beau gosse semblait se flétrir. Sa mine devint verte, et ses bouclettes s’asséchèrent. Sans transition, l’athlète sursauta et se retrouva debout, à contempler les petites ailes qui avaient soudainement poussées sur son arrière train." Citation un peu tardive mais je dois dire que depuis le début, j'aime beaucoup le style soigné qui est utilisé et en particulier les ruptures de ton employés avec ces surgissements parfaitement gérés d'éléments comiques.
"Donc je dois aller faire le saisonnier et ramener trois pommes à ta mémé pour le souper, c’est bien ça le délire ?" Même remarque que précédemment et j'ajouterai que j'aime particulièrement le fait que l'on suive le sujet à la lettre (explication pour de l'état d'Hercule, de la mission )
" tout ça grâce à lui !" Le personnage est globalement désagréable, j'aime beaucoup.
" Réelle aventure, songe ou défaillance de l’espace temps, personne ne saurait dire, mais Opium repartirait avec une belle vague de souvenirs." J'aurais pu citer de nombreux autres passages comiques mais je vais terminer sur celle-ci pour insister un peu plus sur l'élégance globale de l'écriture.
En résumé, j'aime ! En soi, je commence à avoir l'habitude de l'héroïcomique puisque c'est le choix plutôt logique opéré par de nombreuses participations. Mais encore une fois, il faut bien avouer que c'est bien fait et qu'en plus le cahier des charges est rempli d'une manière particulièrement consciencieuse. Bravo !
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Sword Art Online
J'aime bien le premier paragraphe parce qu'en soi je le trouve très méta. A la lecture du sujet, j'imagine en effet que tenter de se rappeler plus ou moins de la nature de l'exploit d'Hercule, c'était la réaction de la plupart des participants.
"- "Tch. Bestiole merdique. Je vais t'éclater."" La rupture de ton est brutale mais bon ça me fait toujours rire d'insulter un monstre mythologique. Surtout qu'avec tout le sérieux des deux paragraphes précédents, ça casse sérieusement les pattes à un premier degré qui prendrait trop de place.
"Elle s'élança vers L'hydre et frappa l'une des tête noires, faisant lâcher un sifflement strident à la créature." Ce qui est intéressant, c'est qu'on retrouve plutôt bien le style classique de l'affrontement mais avec au moins deux twists principaux bien gérés : on est dans un jeu et les répliques sont dans un tout autre ton.
"- "Salopard... C'était toi depuis le début et moi je me les casse à taper sur... ce serpent chelou !" Même remarque que plus haut sur le fonctionnement des dialogues mais c'est sympa d'ajouter en plus un retournement de situation. Il faut avouer que c'est original étant donné que dans la plupart des textes, l'exploit ne pose pas tant de problèmes.
En résumé, j'aime bien dans le sens où c'est finalement assez complexe. On a un ensemble qui fonctionne sur le plan épique, celui comique, celui du respect du mythe et qui en même temps essaie de surprendre un minimum le lecteur, tout en étant fidèle à l'univers de SAO !
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Kobe High School
"“A 7 têtes ?! Dios míos !!" ça sonne avec l'accent dans ma tête donc déjà la petite touche de couleur locale fait son effet.
" Sans la partie mortelle à la fin." Merci pour eux.
"lls se séparèrent et Gaby attendit patiemment que le suicidaire fasse son job. Elle fantasmait déjà sur ce qu’elle pourrait réclamer en échange de ce petit service. " De l'enthousiasme, on passe tout de suite à un aspect moins reluisant en soi du personnage mais c'est fait avec une telle légèreté qu'on ne peut qu'être amusé.
"Elle enclencha une vidéo youtube de chien de berger qui aboient sur son téléphone." Encore une fois, le côté parodique a été très habituel tout au long de l'épreuve mais je continue d'être surpris par l'inventivité des textes.
En résumé, c'est court mais très sympa. L'ensemble est dynamique, le comique fait mouche à chaque fois et on suit avec plaisir ce petit rêve.
Épreuve 6 ;; Entorse au règlement || Be Wild
"Ça aurait dû être des bras inépuisables ;
des bras qui à eux seuls soulèveraient des montagnes.
Puissants et solides,
habiles et insensibles,
il rêvait à tout ce qu'ils n'étaient pas. "
Bon bah déjà c'est très joli. Forcément le conditionnel passé, ça intrigue tout de suite en plus. Bon par contre ça annonce pas une suite très légère !
"comme si c'était une poupée de verre menacée d'une fissure au moindre faux pas. " Hum un bel ensemble poétique en perspective.
"Pourquoi fallait-il qu'il soit aussi fragile ? " c'est intéressant de marquer autant le contrepied avec le personnage d'Hercule. En plus, ça donne vraiment une cohérence globale aux images employées.
"Braver l'odeur et nettoyer la saleté, cheminement interminable qui n'allait jamais cesser." La grande force du texte, c'est quand même de rendre épique et touchant le nettoyage d'une écurie. Clairement, ça aurait pu être l'occasion de faire du comique facile, mais la voie choisie est ambitieuse et pour le moment ça fonctionne.
"Pour l'heure il allait laisser Tiboudet le porter ;
parce que ce n'était pas si mal d'accepter une main qu'on nous tendait quand on ne savait pas comment se rattraper." Encore une fois, c'est très joli et ça renvoie à l'antiquité d'une certaine manière même si on est plus du côté de la fable que du mythe.
En résumé, c'est sans doute la participation la plus touchante de l'épreuve 6. Bon du coup c'est pas vraiment léger mais d'un côté, la leçon de fin permet quand même de demeurer dans les bornes. Si on se fie à l'impression qui demeure lorsqu'on termine le texte, il faut bien reconnaitre que ce n'est pas la déprime mais plutôt un petit sourire. Merci pour ce moment, c'était doux !
Melkus [elysion]

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Yukio Kaede



Pour une fois, je m'y attaque en spoilers, ça vous sera plus simple, vu que vous êtes beaucoup x)
- Oboro - One Piece Requiem :
- Oboro, j’ai alterné entre l’incompréhension, la triple-incompréhension façon « putain je suis en train de m’arracher les yeux pour lire », le rage quit sur Word à chercher une police pour lire ce que l’autre Blarblatothep disait, le « abassi y a le thème maintenant » et le rire. Voilà je voulais juste signalé que je t’ai autant maudit.e qu’adoré.e. Sorry not sorry ! En tout cas, c’était une bonne surprise pour ma première (
seconde si on compte celle de mon frangin que j’ai lue quand il l’a postée, mais chut) lecture de ce thème !
- Kirito - Sword Art Online :
- J’ai été obligée de lire avec le morceau que tu as mis en lien, et, surprenant ou non, il a duré autant de temps que ma lecture ! J’ai été prise par l’ambiance, agrémentée de la musique, et même sans connaître ton personnage, j’ai revu son parcours avec lui. Ton texte était si naturel et fluide que je n’ai pas spécialement compris sur quel point tu n’étais pas sur.e de faire un sans-faute ! En tout cas, c’était vraiment agréable à lire.
- Petra - The Otherlands :
- C’était beau. Vraiment. J’ai été subjuguée par la poésie qui émanait de ton texte, malgré les sentiments divers de Petra, sa colère, ses souvenirs, sa déception. J’ai beaucoup aimé ce que tu as fait et… franchement, d’un côté je te remercie pas, parce qu’à chaque fois que je tombe sur un RP de quelqu’un qui vient de TO, ça me donne envie de vous rejoindre. T’y as pas fait exception, pas du tout même. Plus sérieusement, j’ai adoré ! Même la version pas très positive, j’avoue.
- Cathleen - Elysion :
- Ton personnage m’a semblé si vulnérable et doux dans ce RP ! J’ai compris à la fin que c’était surtout à cause de l’occasion, et ça ne rend l’idée que plus délicate encore. J’avoue, j’ai espéré qu’Atlantique ne vienne pas sous forme de spectre, qu’elle soit encore en vie et qu’elles se retrouvent réellement, malgré le hors-thème. Pourtant, la manière dont tu l’as écrit offre vraiment une mort douce et… Je t’en veux pas trop du coup :3 Merci pour ce joli texte en tout cas !
- Sona - Valoran's Battlefront :
- C’est doux, c’est délicat, c’est poétique. J’ai été très prise par ton RP, superbement bien écrit ! Un véritable régal à lire. Il y a ce petit quelque chose qui fait que c’est hyper agréable à lire. Ne t’inquiète pas Sona, je suis sûre qu’ils sont fiers de toi ! (Ils ont pas le droit de pas l’être de toute è_é) D’ailleurs, ça m’a fait très plaisir de revoir Sona, que j’adorais voir être jouée (c’était le main de ma maman) !
- Jill - Be.Wild :
- Jill, Jill, Jill. Non seulement j’ai envie de savoir tout ce que ton personnage a fait pour sa sœur, mais en plus j’aime beaucoup ta façon d’écrire ! Cela, avec les sentiments qui se dégagent de ton texte, et voilà une moi heureuse, qui n’arrive à s’arrêter de lire que lorsque c’est fini, parce que FORCÉMENT y a une fin. C’est triste. J’aime pas la fin. (Sauf celle du taf.) Bref… Merci !
- Tomoe - Just Married :
- Oooooh, en voilà un RP plein de charme ! Le style, l’ambiance, ce qui en ressort, le personnage… Tout est charmant ! J’ai beaucoup apprécié te lire, c’était si doux ! La phrase de début entame le RP sur une note amusante, et j’avoue que l’idée de commencer par ici était bonne ! Et ça m’a fait rire, oui. En tout cas, merci à toi aussi d’avoir participé et offert une si jolie prestation !
- Asphodèle - L'Entre-Passe :
- Alors déjà, chapeau. Je pourrais même te le tirer, si j’en avais un, mais je vais me contenter de te tirer mes cheveux, pour rester dans le thème ! XD J’ai bien aimé les jeux de mots, j’ai adoré l’ambiance, surkiffé le principe de se retrouver soi-même et maintenant je ne suis même plus sûre de qui est le fantôme ! XD Franchement, c’était un plaisir à lire, comme la première fois que j’ai lu un de tes textes !
- Daria - Ilukaan :
- Fichtre. Quand j’ai commencé la lecture, quand Daria a commencé à se plaindre (la menace à Jeong m’a tuée de rire, cela dit XD), je pensais pas que j’allais terminer la lecture avec les yeux brillants et la vision un peu floutée (
oui je suis sensible, et alors ?). Les mille « merci » m’ont émue de leur sincérité, c’était une ode à sa mère et c’était beau. Et j’ai été achevée sur le « elle ne le fera pas ». J’étais là, outrée, en mode « pardon ?! », l’imaginant fuir sa mère en mode « non, y a les jeunes à surveiller, balek ». Bon heureusement ça s’est pas fini comme ça et mes yeux ont failli céder à la fin, encore. Merci quand même !
- Alessio - Up The Ante :
- En voilà un texte plutôt sombre ! La mort, si présente et pourtant si absente. La solitude, alors qu’il est entouré de gens. Même sans connaître Alessio, j’ai été touchée par cela. Bon, le « malheureusement personne n’est mort dans ma famille » m’a légèrement achevée (oui, mon humour est nul), mais faut pas le dire. Et même si Mimiqui est un Pokémon un peu sombre aussi, ça me fait sourire puisque, comme le dit le Pokédex, « ce Pokémon docile déteste la solitude ». Oui, j’y ai vu un signe, désolée. Merci en tout cas !
- Luwei - Ashita no Sekai :
- De l’épique, yeah \o/J’aime bien le combat, mais j’ai vraiment cru que Luwei était mort au début. J’ai bien aimé la gifle aussi. Non c’est pas du sadisme, mais la prendre fait toujours réaliser des choses et ça a marché UwU Donc voilà, collez des baffes pour faire entrer la vérité dans la tête de vos proches, c’est un conseil et c’est gratuit ! Sinon pour revenir à ton RP, il était très bien écrit, j’ai tout lu avec amour <3 Merci à toi !
- Mary - Master Town :
- Bon, pour le moment de bonne humeur, on repassera, surtout avec les musiques de Silent Hill (d’ailleurs, à cause de toi — ou grâce, allez savoir — j’ai troqué mes chansons par un mix de SH) ! Mais c’était prenant. Très. Tout du long, je voulais la suite, j’en avais besoin. J’ai aussi espéré le revirement, la joie la vraie, mais hé, c’était quand même vraiment super ! Ta façon d’écrire collait si bien avec le texte. J’ai eu beaucoup de peine pour Mary, beaucoup d’amour pour Abigail, qui est une vraie amie. Merci à toi ! Y avait quand même une touche de positif dans ce RP. :3
- Aki - Miraculous' Quest :
- Toi, j’t’aime pu : comme t’as pas pu me tuer parce que j’suis arrivée trop tôt pour tes plans machiavéliques, tu t’es vengée sur l’Interforum et m’as tué dans un incendie è_é (
En plus c’est drôle parce que j’ai peur du feu, j’ose même pas allumer un briquet ou une allumette. Maintenant je retourne me cacher.)
Breeeeeeeeeeeeef ! Ceci étant dit, venons-en au vrai ! Oui, tu sais ce que je pense de ton texte, parce que je te l’ai déjà dit. Même si c’est en partie triste, t’as su garder le thème de la positivité, ce qui offre un texte fascinant, entre la tristesse et la joie. Et ouais les gens, je veux pas mourir et je suis pas satisfait de ma condition ! Et j’aime danser avec mon frère aussi. Je t’aime pôtit frère !
- Ryuki - Kobe High School :
- Oui, bon, il faut l’avouer, l’alcool va bien avec le rire XD (C’est un compliment venant de quelqu’un qui ne boit jamais !) Je me suis bien marré, j’ai offert des sourires à mon PC et j’ai vraiment apprécié ce moment en compagnie de Ryuji Un et Ryuji Deux ! Le ton est décalé, amusant, le « T’es moche » m’a fait penser à mon frère, la blague de fin m’a fait rire, enfin bref… Après ma mort, le réconfort ! Merci à toi !
(PS : Désolée pour la blague que tu comprendras pas si t’as pas lu le RP d’Aki [Miraculous Quest] pour l’épreuve 5. Sinon y a le commentaire au-dessus qui résume bien. XD)
Yukio Kaede

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Yukio Kaede


- Alexandre - One Piece Requiem :
- Ce serait mentir que de dire que je n’ai pas ri devant ton texte XD Tu as remis un sourire sur mon visage après avoir dû ramasser un dégueulis bien dégueu, alors merci ! XD Sinon pour revenir à ton texte, j’ai adoré la ref à l’interforum, ainsi que le Thor aux deux crêtes. XD Très bien écrit, j’adore ton style ! Mais bon, soyons d’accord, il aurait mieux fait d’accepter de causer, le Taureau !
- Amelia - Ilukaan :
- J’ai eu l’impression que le RP était plus tourné sur la psychologie d’Amelia que sur le combat des oiseaux, ce qui ne dérange en rien et qui est d’autant plus intéressant ! Surtout qu’en effet, Amelia risquait d’avoir du mal à vaincre ces oiseaux-là XD Quoiqu’il en soit, ton RP était vraiment intéressant, et ton style très agréable à lire !
- Marian - Master Poké :
- J’ai adoré ton RP et l’interprétation du lion de Némée ! Le combat était super, tu as su le garder prenant, rapide et clair ! Pas une seule fois je me suis demandé ce qu’il se passait, alors que ça n’est pas fréquent chez moi, lorsque je lis un RP combat XD Puis avec la p’tite musique épique qui allait bien, ton style très agréable à lire, ça donne un super combo !
- Kan - Just Married :
- Tu m'as tuée. Du coup : pas de commentaire pour toi, logique ! :D Non en vrai, c'était génial, très drôle XD
(Sauf l'accident, mais osef.)Bon, par contre Kan (le perso), tu fais pitié à pas reconnaître une biche d'un moutonMais ta plume à toi est superbe, c'est un plaisir de te lire ! Le monologue en début et l'échange avec Artémis étaient hilarants, je dois avouer xD
- Jostoph - Elysion :
- Alors oui, forcément, venant d’un barde, c’est bien peu étonnant, mais j’avoue que j’ai été surprise qu’il se mette à chanter et que les autres dansent XD Tout ça pour obtenir la ceinture, oui. Cela dit, le chemin compte peu pourvu qu’on arrive à la destination, non ? Hercule a eu sa ceinture, tout va bien XD C’était super en tout cas ! Ton style se prêtait bien à ton barde qui, je l’espère, verra la timeline d’Elysion !
- Calis - Miraculous' Quest :
- Le coup du caniche m’a tuée XD J’étais là en mode « ah d’accord, donc c’est si facile de récupérer Cerbère, quand on a un Miraculous ? » Ouais nan, mais forcément, si c’est un caniche et pas un chien dix fois plus gros qu’elle ! Je partage ton avis dans ce cas XD Cela dit, il aurait dû aller la cherche, lui, la relique, donc il a bien fait de te confier la mission !
- Cire - The Otherlands :
- Mooow. Oui, c’est ma première réaction ! Déjà, Cire est aussi adorable que dans la chasse au trésor. Ensuite, ton RP plein de charme m’a enchantée ! C’est parfois sobre, parfois plein d’espoir. On veut, on doit avoir la suite, la fin, savoir comment Cire accomplira sa mission. Ton style d’écriture est doux, c’est un plaisir à lire ! J’ai adoré !
- Kaoren - Esquisse :
- Alors comment dire ? Déjà le théâtre, ça me parle, beaucoup même. J’ai toujours aimé ça, j’en ai fait quelques années et je comprends parfaitement le bordel d’un Hercule cassé. Bon par contre on a jamais eu un Kaoren avec nous, mais qu’est-ce que ça m’aurait plu XD Il est plus un acteur, il EST Hercule, ce p’tit bonhomme ! Ta plume est super agréable à lire, ta revisite géniale, l’humour présent et… J’ai adoré ton RP ! Merci à toi :3
- Fenrir - Up the Ante:
- Première chose que j’ai pensé en voyant ton avatar : « Encore quelqu’un qui revient ! » Alors ça me dérange pas, j’avais bien aimé ton RP avec M’sieur Commando. Sinon… On reste dans le délire de Fenrir : c’est drôle, y a d’la baston, The Rock réapparaît. Ainsi que l’un des Pokémon que je préfère, parce que vive les gros dragons. Sinon ! Ton style est toujours aussi agréable, rapide à lire, la baston super efficace et la mission accomplie sooooo… C’est parfait !
- Ignace - Ashita no Sekai :
- Ignace t’es aussi de retour !
C’est un retour à pépites, cette épreuve, en vrai
Breeef ! On a encore un RP de qualitey, avec un style superbe, de la course poursuite (oui encore avec toi OwO), des gros monstres et des pièges bien pensés ! J’ai bien fait de lire la description après, ça m’a permis de pas me spoiler. Et j’ai pas eu trop de mal à capter malgré tout, donc ça va ! J’ai encore une fois aimé te lire, Ignaçou !
- Opium - L'Entre-Passe :
- C’est marrant, dans ton RP, l’aventure d’Opium ressemble à un délire causé par la drogue, mais vu le nom du personnage, ça surprend même pas XD Quoiqu’il en soit, ton style est vraiment agréable à lire, j’ai été touchée par ton humour et un sourire n’a pas quitté mes lèvres tout du long XD Et puis les ailes sur le postérieur d’Hercule… Mec, fallait en profiter ! XD Merci à toi pour ce texte plein de fun !
- Yagi - Sword Art Online :
- Owi, encore toi ! \o/ J’me suis prise à chercher des solutions pour aider Yagi, mais je t’avoue que, contrairement au sale type qui les a enfermés dans ce jeu, mon esprit n’est point assez tordu pour imaginer qu’un PNJ nul était le boss. Ce qui m’a rendue surprise de l’idée, tu imagines ! Quoiqu’il en soit, on a affaire à un RP bien écrit et agréable à lire, avec un combat rapide et pas difficile à suivre, et ça donne une super réponse à l’épreuve ! Et avec une jolie récompense quand même, avouons-le !
- Gabriella - Kobe High School :
- Dios mios, c’est un rêve qu’il faut évidemment raconter, Gaby ! Mais puisque t’étais dans un rêve, t’aurais pu accepter d’aller voir le dragon, ton frère aurait été encore plus ravi ! Bon p't-être pas si tu t’étais fait manger et réveillée en sursaut, mais… chut ! Quoiqu’il en soit, c’était un plaisir de te lire ! La pêche de Gaby est contagieuse, on se prend à sourire avec elle et on attend le moment capture ! C’était chouette !
- Nom - Be.Wild :
- Jade… Tu as réussi à rendre un nettoyage d’écurie intéressant et pour ça, bravo ! Ton personnage est touchant, d’un côté, je ne pouvais que l’encourager pour sa volonté, de l’autre, lui demander de s’asseoir, se poser, au moins un peu. Mais Tiboudet parle pour le lecteur, et c’est très bien ! Ton style est vraiment intéressant et agréable à lire, ça a été un plaisir de te lire !
Voilà voilà, c'est tout pour moi ! Merci à tous d'avoir participé, ce fut une très belle découverte !

Yukio Kaede

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Kaoren

Bon, ça traîne, là, ma bonne dame. Six jours pour un commentaire de seulement huit citations ? Y’a de la relâche ! Mais à ma décharge, il a fait chaud en début de semaine.
Enfin, quoi qu’il en soit, je m’attaque comme promis à l’épreuve 3 ! Une épreuve beaucoup moins placée sous le signe de la positivité que la précédente, c’est le moins qu’on puisse dire, on a eu une quantité d’introspections mélancoliques que seule l’épreuve 5 semble avoir égalée, mais ce n’est pas pour me déplaire.
Avant toute chose, merci à Melkus et à Yukio pour leurs commentaires sur ma participation ! C’est toujours super agréable d’être de ce côté des commentaires, et je suis ravi que mon Kaoren grandiloquent trouve son public ! Et puis un gros chapeau à Yukio qui rentre dans le club très fermé des gens qui ont commenté toutes les épreuves, vous êtes géniaux ! Moi, j’vous rejoins dans quelques jours, si tout va bien.
Ceci étant dit, c’est parti pour les cita’s. Spoiler alert, tout ça, tempora mundi et mundus lacrima, et enjoy ! o/
Eh bien voilà, c’est la dernière ligne droite. Je vais pas vous cacher que j’ai manqué d’énergie sur l’écriture de ce commentaire-ci, mais là, il m’en reste plus qu’un, soyez sûrs que je vais rassembler tout ce qu’il me reste pour le faire proprement ! À très vite !
Enfin, quoi qu’il en soit, je m’attaque comme promis à l’épreuve 3 ! Une épreuve beaucoup moins placée sous le signe de la positivité que la précédente, c’est le moins qu’on puisse dire, on a eu une quantité d’introspections mélancoliques que seule l’épreuve 5 semble avoir égalée, mais ce n’est pas pour me déplaire.
Avant toute chose, merci à Melkus et à Yukio pour leurs commentaires sur ma participation ! C’est toujours super agréable d’être de ce côté des commentaires, et je suis ravi que mon Kaoren grandiloquent trouve son public ! Et puis un gros chapeau à Yukio qui rentre dans le club très fermé des gens qui ont commenté toutes les épreuves, vous êtes géniaux ! Moi, j’vous rejoins dans quelques jours, si tout va bien.
Ceci étant dit, c’est parti pour les cita’s. Spoiler alert, tout ça, tempora mundi et mundus lacrima, et enjoy ! o/
- Tarô (ANS):
- « Une paume mécanique recouvre ses sclères, les protègent le temps qu'elles s'habituent à la luminosité. »
Tarô a un style de narration assez particulier qui sied assez bien au personnage : outre les descriptions qui usent d’un tas de termes techniques et d’allusions à la mécanique, qui collent avec sa condition de personnage à moitié automate, il y a aussi le fait que beaucoup de ses actions sont présentées dans des phrases ne le prenant pas lui-même pour sujet – plutôt ses membres –, ce qui crée une sorte de distanciation naturelle ; une phrase pour bien se rendre compte de tout ça, c’est « Sa vision périphérique s'emplissait, son visage pivota, une expression interdite orna les muscles faciaux. », où ça ressemble quasiment à la description d’un robot s’articulant. D’une manière générale, en lisant le texte, je trouve qu’on a souvent l’impression que le personnage de Tarô regarde juste les choses s’agencer autour de lui et se laisse porter dans tout ça. Et je trouve ça intéressant pour deux raisons : d’abord, pour le côté robotique que je mentionnais, mais aussi, parce que c’est un rêve, et ce côté très détaché colle bien aux ambiances oniriques – ce qui fait que c’est pas trop perturbant de découvrir que c’est un rêve à la fin, ça paraît pas forcé.
La phrase que j’ai sélectionnée a tout ça pour elle : en lisant « Une paume mécanique recouvre ses sclères », on a ce côté automatique avec le fait que le sujet soit « Une paume mécanique » – d’ailleurs, c’est « Une paume » et pas « Sa paume », l’article indéfini donne d’autant plus le sentiment d’un corps indépendant, voire étranger au personnage –, ainsi que les termes techniques comme « sclères », mais aussi « paume » dans une certaine mesure, qui reste plus technique qu’un terme comme « main ». Ceci étant, il y a autre chose qui fait se démarquer la phrase à mes yeux, et à vrai dire tout le passage dans lequel elle se trouve ; le début du paragraphe, et à vrai dire le début du texte avant ça, posent une ambiance assez floue, avec des métaphores cosmiques et des images en fatras, ce qui aide à faire ressentir le caractère encore engourdi du personnage qui se réveille tout juste. La première image à peu près nette qu’on discerne, après l’ouverture de ses yeux, c’est la lumière à travers les stores de sa chambre – et encore, elle est comparée au bras d’Hélios, ce qui maintient encore un peu le flou –, et aussitôt après, on a cette phrase avec la paume spontanément qui vient cacher la lumière. Je trouve que cet enchaînement d’images marche vraiment bien pour se figurer le réveil progressif du personnage ; on a d’abord le noir et un enchevêtrement de pensées chaotiques, puis l’éclat de lumière à l’ouverture des yeux, et la main qui est venue les cacher par réflexe – c’est le sentiment qui se dégage de tout le côté "détaché" de l’action –, à tel point qu’on peut supposer que ça survient avant même que Tarô recouvre complètement sa conscience. Et visuellement, je trouve que ça marche nickel, j’arrive très facilement à me figurer ce que voit et ressent le personnage à cet instant.
Bref, c’est une narration assez particulière que je trouve intéressante ; c’est pas facile de rentrer dedans parce qu’on est constamment confronté à un terme technique qui tape dans l’œil ou une tournure qui semble froide, mais justement, je trouve que ça sert pas mal le propos en l’occurrence. On est dans un entre-deux entre un personnage conscient et une machine qui agit à sa place, et j’aime bien l’effet que ça crée, soit pour suggérer l’engourdissement, soit pour mettre en avant le côté automate avec lequel il doit vivre.
- Seito (KHS):
- « La peluche est accompagnée de ses congénères, grands buveurs de thé du peu qu'il sait. »
Celle-ci, c’est l’utilisation des connotations portée à son paroxysme. On est à ce moment du texte dans la scène où le personnage de Seito découvre les jouets, avec une ambiance de plongée dans l’inconnu qui drape le texte – enfin, pas vraiment l’inconnu vu que le personnage montre qu’il connaît l’endroit, mais on le voit avancer à tâtons dans une atmosphère obscure et parfois inquiétante, avec des phrases comme « A mesure qu'il analyse son environnement, les ombres lui jouent des tours et s'amusent du sursaut de son palpitant. » – ; et quand vient l’apparition de la peluche de lion, après une phrase de description et une autre pour montrer le frisson qui naît chez le personnage, on a cette phrase avec les buveurs de thé.
La quantité d’images qui découlent de cette analogie est assez énorme, en fait. La plus explicite, c’est l’idée de la jeune fille – la sœur de Seito, en l’occurrence – qui prend le thé avec ses peluches dans une ambiance ludique, comme on l’a vu quinze fois dans l’épreuve 5 vu que c’en était le thème ; ça caractérise bien les peluches comme étant celles de la sœur, ou du moins comme ayant passé beaucoup de temps avec elle – plus qu’avec Seito lui-même, en tout cas, comme on le lit dans « du peu qu’il sait ». Ça, c’est la partie évidente, celle qui replace le contexte, rappelant notamment que c’est bien Seito l’étranger ici.
Mais aussi, il y a l’ambiance salon de thé. Il n’est pas explicitement dit que les peluches sont disposées d’une telle façon, mais si la seule description qu’on en a, c’est « de grands buveurs de thé », c’est l’image la plus naturelle qu’on puisse s’en faire : sans aller jusqu’à dire qu’on peut se figurer les tasses et la théière disposées entre eux, dans ma tête, ça suffit à me les imaginer installées ensemble, probablement en cercle, comme un groupe de vieilles connaissances, fortes d’une certaine complicité et propices à converser sur tout et rien en partageant toutes le même avis, et sans doute même avec une touche de snobisme. En fait, en cumulant ça avec l’ambiance assez oppressante qui s’est installée et le fait que Seito semble présenté comme un étranger dans les lieux, j’ai déjà l’impression de voir une scène dans laquelle le personnage se retrouve seul contre tous, et ce avant même qu’une seule peluche n’ait prononcé un mot.
Mais en même temps, ça donne pas dans la surenchère ; tout ce dont j’ai parlé jusque-là, ça ne s’exprime que sous forme d’un très léger sentiment, c’est juste une connotation au milieu de la description d’un groupe de peluches, lancée par ailleurs assez nonchalamment. Du coup, ça percute pas non plus, ça instaure juste progressivement l’ambiance pour rendre la suite plus naturelle ; on reste dans un équilibre entre l’oppression et le caractère plus décontracté de la scène lié au fait que le personnage évolue dans un endroit qu’il est censé connaître et savoir inoffensif, et j’aime beaucoup l’effet que ça rend. Tout le long de ce paragraphe, en fait, j’ai jamais l’impression que Seito développe des craintes irrationnelles, ni qu’il est plus confiant qu’il ne devrait l’être, je trouve qu’on est dans l’entre-deux parfait pour y croire et entrer dedans. Et ce, à vrai dire, jusqu’à la fin du texte, j’ai beaucoup aimé l’ambiance.
- Noah (BW):
- « Je ne lui ai pas souhaité bonne nuit. »
Il y a un certain nombre de phrases que j’aurais pu citer chez Noah ; le texte est rempli de formules un peu "choc" comme ça, des tournures spontanées mais pleines de sens, qui freinent un instant la narration pour en laisser comprendre les dessous. Normalement, c’est quelque chose qui doit être utilisé avec une certaine retenue, parce que ça peut facilement enlever au naturel du personnage, en lui donnant l’air de penser ou de parler avec l’assurance et la rhétorique d’un personnage de roman philosophique – ou de film d’action à deux sous qui veut absolument rendre son protagoniste badass – ; mais ici, je trouve que ça marche pas mal, en partie parce que le texte est construit comme une remise en question, et que cette forme d’assurance qui émane de ces phrases se traduit comme la sévérité de laquelle il fait preuve à son propre égard. Du coup, quand on lit quelque chose comme « La peluche est encore neuve - elle a si peu vécu. » ou « Égoïste de croire qu’être grand c’était maintenant ; égoïste d’oublier que je n’ai que quinze ans. », ça résonne comme une certitude, voire une vérité absolue qu’il s’assène sans merci, et ça rend son repentir d’autant plus sincère.
Sur celle-ci en particulier, ce qui marche – un peu comme pour la phrase de Seito dont je parle dans le spoiler d’au-dessus, d’ailleurs –, c’est la façon dont s’entremêlent toutes les connotations qui découlent de sa lecture ; on a à la fois l’idée de souhaiter bonne nuit à une peluche qui porte un caractère assez enfantin, l’idée du long sommeil que celle-ci a dû faire ensuite, que le texte comparera même à une forme de mort deux phrases plus tard, et enfin, l’idée de séparation qui vient comme une extension de la précédente. Cette formule, elle dit « Je ne lui ai pas dit adieu » tout en présentant le fait de dire adieu comme un acte d’enfant, ce qui va d’une part porter le propos du texte – c’est en s’efforçant d’abandonner son âme d’enfant que le personnage s’est montré immature –, mais en plus, donner un air beaucoup plus "anodin" à cette erreur, en laissant comprendre qu’il a pu voir ça comme un acte sans conséquences. Et d’ailleurs, on peut lire cette même phrase avec l’esprit du Noah de treize ans ou celui de maintenant, et ça va donner des lectures radicalement opposées ; c’est une façon subtile de montrer comme sa mentalité a évolué, sans créer de rupture trop brusque, et d’amener les phrases suivantes qui viendront enfoncer le clou. Et ça passe bien. Voilà, voilà. Après quatre commentaires, l’inspiration commence à faire défaut.
- Al (ES):
- « Fouillé d'un coup d’œil, barré de la carte, absent des registres. »
Le texte d’Al réussit à poser une ambiance morose pendant la majeure partie du texte, et le caractère désabusé du personnage déteint sur la narration dès les premiers mots ; d’une part, la narration use d’un registre familier, et d’autre part, on a une pléthore de mots qui évoquent l’usure ou la fatigue, comme le « vieux laboratoire », le « dortoir en miettes » ou le « nom soupiré » pour ne citer que les premières lignes. Ça suffit déjà à rendre compte de l’humeur avec laquelle Al entre dans la pièce où se déroulera l’action, mais en plus, le fait qu’on n’ait pas une narration neutre et qu’on ait très tôt l’impression de regarder la pièce à travers le prisme de sa morosité, ça associe assez naturellement ce qu’on y voit à ce qu’Al pense. C’est un peu le même effet que ce dont j’avais causé sur le texte de l’Ombre, dans l’épreuve 5.
Et cette phrase, notamment, je trouve qu’elle a un écho assez fort : déjà, le côté « absent des registres » évoque un peu une salle hors de tout, d’autant qu’elle est décrite dans la phrase suivante comme un endroit « où lui seul viendrait errer » – en parlant d’Al –, ce qui va d’une part suggérer que le personnage y est venu s’isoler, intentionnellement ou non, mais aussi, par le fait que la pièce soit à son image et qu’il semble être la seule personne susceptible d’y pénétrer, il y a déjà un côté assez "intime" qui se dégage du lieu, j’ai l’impression de voir Al livré à lui-même avant même que le débat avec la poupée n’ait commencé ; et ensuite, le fait que l’endroit soit décrit comme « Fouillé d’un coup d’œil, barré de la carte » lui donne un caractère insignifiant, et si ce jugement résonne avant tout comme le reflet des pensées immédiates d’Al – qui doit effectivement considérer l’endroit comme sans importance –, ça donne aussi un avant-goût de l’estime qu’il a pour ce qu’il y a trouvé, à savoir ce « Elle » que mentionne la narration, qui s’avérera être sa poupée. Et avec tout ce fatras d’idées qui s’entremêlent, sans que la situation ne soit encore claire, sans même que le personnage soit vraiment introduit – parce que je parle d’Al depuis le début, mais à ce stade, la narration est encore assez impersonnelle, même si on se doute que c’est le personnage qu’on suit –, ça dresse déjà une scène quasiment allégorique sur laquelle va pouvoir se jouer tout le débat qui suit, et ça crée une ambiance que j’aime bien. Walà. Le manque d’inspiration cumulé au fait de parler de ma fonda’.
- Beldura (ELY):
- « Elle détourna le visage, plaquant ses mains sur ses yeux, pour ne plus avoir à voir ni la poupée, ni le coffre où les flammes s’étaient éteintes, ni même la terre où s’était, il y a longtemps, tenue sa maison. »
Celle-ci a un effet assez proche de la prétérition – la figure de style où vous dites quelque chose en disant que vous ne la direz pas, genre "Je ne dirai pas que je te hais du plus profond de mon cœur, mais…" –, et que je trouve sympa dans le contexte : on a le personnage de Beldura qui se cache les yeux pour ne pas voir ce qui l’entoure, et derrière, une description longue et minutieuse de tout ce qu’elle cherche à ne pas voir. Or, comme on est dans un point de vue très interne, la description du décor étant elle-même présentée ce à quoi Beldura cherche ouvertement à échapper, on voit clairement tout ça comme le reflet de ce qu’elle voit ou pense, et comme il est mentionné qu’elle se cache les yeux avant que la description ne commence – donc on lit la description avec l’image des mains sur les yeux déjà en tête –, ça ressemble à une fresque qui continue de se dessiner dans sa tête malgré le fait qu’elle cherche à y échapper ; la narration dit explicitement qu’elle ne la regarde plus, mais on sent clairement qu’elle la voit encore. Et avec le contexte, et l’allusion aux souvenirs qui vient en fin de phrase avec « la terre où s’était, il y a longtemps, tenue sa maison », on devine un personnage rattrapé par son traumatisme, malgré toutes ses tentatives pour s’en libérer.
Mais aussi, j’aime beaucoup le fait que la description mentionne des éléments de plus en plus grands, en commençant par la poupée, puis le coffre dans lequel elle se trouvait, puis toute la terre où se trouvait sa maison – qui devait contenir le coffre – ; ça crée d’une part une image de plus en plus invasive, mais aussi, comme on sait déjà à ce stade que le souvenir qui la hante est celui de l’incendie de sa maison, je trouve que ça évoque bien les flammes qui se répandent au fur et à mesure que le souvenir progresse dans sa tête – ou au contraire qui s’éteignent au fur et à mesure, dévoilant progressivement le paysage calciné –, et ça porte bien le sentiment d’horreur qu’on suppose aller croissant dans son esprit. Et d’une manière générale, je trouve tout le paragraphe vraiment prenant, il me suscite beaucoup d’empathie pour Beldura – aka j’ai envie de lui faire un gros câlin –, et ça motive à la suivre jusqu’au bout de son repentir.
- Casey (DT):
- « Est ce que c’était nous, ou la poupée était en train de nous gronder. »
La narration à la première personne du pluriel, c’est particulier à la lecture, mais il faut admettre que ça peut avoir des effets sympas. Et c’est sans doute pas demain que j’aurai à nouveau l’occasion de disserter dessus, donc je me lance.
En fait, tout le long, on dirait que le personnage a une sorte de complicité avec lui-même ; dans la phrase que j’ai sélectionnée, typiquement, on croirait voir deux personnes se concerter sur ce qu’elles viennent de voir, genre "t’as vu la même chose que moi ?", presque à s’outrer ensemble telles deux vieilles commères autour d’une tasse de thé. Et d’une manière générale, ça donne au personnage l’impression qu’il lui faut un certain temps pour se convaincre des choses, puisqu’il semble qu’il lui faut toujours son propre aval avant de prendre une décision ou d’esquisser une réaction – comme quand on lit « Que cette époque était simple… Songions nous, bien que nous soyons certaine que ce n’était pas vraiment le cas. », où on dirait presque que les deux "personnes" pensent spontanément la même chose sans être persuadées que l’autre le fasse –, mais derrière, une fois la conviction ancrée, elle semble d’autant plus forte – comme dans la phrase « Mais ainsi soit-il, autant se prêter à ce petit jeu qu’Hypnos semblent nous avoir réservé cette nuit. », où on croit cette fois voir deux personnes soudées qui vont de l’avant, l’une avec la confiance d’avoir l’autre avec elle.
Et d’une manière générale, tout semble "doublé" en intensité. Les doutes et les convictions, comme je l’ai mentionné, mais aussi les réactions – avec « Nous laissons échapper un profond soupir, une pointe de regret s’emparait de notre âme. », où on croit voir deux personnes réagir de la même façon, se légitimant l’un l’autre –, ou même les actions – une phrase comme « Nous nous saisissons de l’intrus sans même regarder. » donne l’impression de deux personnes qui se jettent sur l’intrus –, et ça donne au personnage de Casey un caractère assez polarisé, le genre qui, quand il y va, il y va. Et à vrai dire, ça lui colle bien, quand on voit sa réaction bégayante, puis ardente face à sa poupée.
Donc voilà, j’avoue que c’est un style de narration que je connaissais pas vraiment – je m’y suis jamais essayé, à mon grand dam, et j’ai dû voir au grand maximum une ou deux personnes l’utiliser en interfo’ –, mais j’aime bien l’effet que ça rend. En tout cas, ça me donne envie d’expérimenter ça moi-même. Si je fais une fanfic’ sur Gollum, un jour, peut-être.
- Cian (UTA):
- « Tu finis par regarder en arrière, le monstre est bien là, mais il n'est pas seul.. tous les monstres de cette période sont là, tous sortis de tes toiles. »
Dans ce texte, je dois le dire, j’adore le paragraphe de la découverte du monstre du tableau. On n’est pas dans une scène d’horreur, dans le sens où même si l’ambiance est lugubre et menaçante, on n’a pas vraiment d’angoisse quant à ce qui va survenir ; en lieu de ça, on a quelque chose de résigné, où le personnage sait déjà sciemment que le monstre se trouve derrière lui, et quelle forme il a. Du coup, plutôt que la panique, on sent une sorte de hantise qui monte progressivement, et je trouve ça intéressant pour un certain nombre de raisons.
Déjà, comme le monstre est une allégorie des craintes de jeunesse de Cian qui tentent de le rattraper, ça rend la scène plus évocatrice ; pendant qu’il conçoit ce qui se trouve certainement derrière lui, on a quasiment l’impression qu’il est en train de recréer le monstre lui-même, de la même façon qu’il l’avait jadis créé à partir de ses peurs. Ça ajoute encore une touche de symbolisme à la scène, et ça rend ses réactions plus naturelles, il réagit comme on réagit à ce dont on a toujours eu peur plutôt qu’à ce qu’on ne connaît pas. À vrai dire, ce qui vient frapper Cian, c’est même un sentiment plus proche de ce qu’on connaît, nous autres lecteurs – en tout cas, plus proche de ce que je connais, moi autre lecteur –, et je pense que ça frappe plus au vif que si la scène avait été écrite de façon plus "classique", avec le monstre qui menace d’apparaître à tout moment.
D’ailleurs, à propos de l’apparition – parce qu’il faut bien que je parle de la phrase que j’ai choisie à un moment –, je trouve que le fait que le personnage ait des attentes claires sur ce qui se trouve derrière lui, ça permet ironiquement un effet de surprise supplémentaire au moment où il se retourne et voit toute une horde de monstres au lieu d’un seul. On reste dans la continuité de ce à quoi il s’attendait, ce qui fait que ça crée pas de rupture trop brusque et qu’on a quand même l’impression de voir à peu près ce qui était prévu, mais en version encore plus terrifiante. Et c’est surtout ce point, qui constitue à mes yeux une énorme réussite : je trouve que ça traduit super bien le sentiment qu’on a souvent quand on se décide à faire face à sa peur ; un moment d’appréhension, pendant lequel on lutte contre son angoisse, et au moment où on fait le pas et on se retrouve face à la chose, elle semble immensément plus imposante et effrayante. Moi, en tout cas, c’est un truc que je ressens à chaque fois que je craque une allumette.
Et enfin, pour le point plus pragmatique : je pense que le texte n’aurait pas été assez long pour créer une véritable angoisse ; pendant toute la première moitié, on a l’ambiance d’un quotidien assez banal – que je trouve super bien rendue aussi, d’ailleurs, l’introduction de détails comme le deal avec le chauffeur marche vraiment bien pour rendre le texte intéressant à lire sans qu’on abandonne le calme de la situation –, et Cian semble même devenir de plus en plus serein à mesure que son rangement avance. On le voit arriver au début avec un poil d’anxiété, et au milieu du texte, il en est à rire avec le chauffeur. Je pense que c’est un sentiment de sérénité qu’il aurait été difficile de pervertir proprement en quelques centaines de mots, alors qu’avoir recours à une peur que le personnage possède depuis toujours, ça permet de l’introduire beaucoup plus rapidement. Bon, je vais pas vous mentir, je parle surtout de ça pour pouvoir introduire le fait que j’aie trouvé l’ambiance du début du texte super aussi.
Donc voilà, je vais pas m’étaler plus longtemps que ça, mais c’est vraiment un passage que j’ai trouvé prenant, et un texte super sympa à lire. Je m’attendais pas à ça après avoir lu l’autre participation de Cian, qui était beaucoup plus dans la jovialité, mais j’ai été très agréablement surpris.
- Bunta (JM):
- « “Enfin, pour la charge sentimentale TRAHIE…” Même Dieu s’était tu pour écouter la sentence… Conclusion : “Un trou noir.” Murmures et clameurs dans le public ! »
Et je termine bien évidemment avec Bunta, parce qu’il faut faire ça bien après tous les super commentaires qu’il nous a fournis, et aussi parce que je prends les participations dans l’ordre chronologique et que la sienne était très justement la dernière. D’abord, une mention honorable pour avoir fait le seul texte porté sur le comique et la bonne ambiance – il y a la participation de One Piece Requiem qui est aussi à moitié là-dedans, mais ça ne dure pas –, et ensuite, une autre mention honorable pour avoir réussi à concilier ça avec un vrai développement de personnage. L’idée de le faire rejouer avec ses jouets d’antan, curieusement, c’est pas quelque chose qu’on a pu voir dans cette épreuve, mais je trouve ça vraiment efficace : d’abord, ça permet cette grande scène délirante et saupoudrée d’absurde qui m’a fait lâcher un rire à quasiment chaque réplique, mais aussi, ça "légitime" le discours du personnage derrière, quand il parle du Bunta enfant, parce qu’on voit qu’il est pas éteint et qu’il peut encore s’adonner à un délire une fois de temps en temps. Et puis j’aime beaucoup le sentiment de Bunta à l’égard de ses jouets, c’est assez original – encore qu’on a quelque chose de similaire dans la participation de Be Wild –, et surtout, très humain, l’identification est juste triviale et c’est très facile de ressentir de la sympathie pour lui.
La citation dont j’ai choisi de parler, je vais pas avoir grand-chose à en dire parce que c’est de l’humour et que je sais jamais bien disséquer ça, mais je trouve qu’elle illustre bien le comique du texte. Il y a de tout, en fait : du ridicule avec la bille galaxie qui surjoue son discours – comme en témoigne le « TRAHIE » en majuscules – ; de l’hyperbolique avec Dieu lui-même qui se tait pour la laisser parler, avec une touche d’absurde dans le seul fait de l’imaginer lâcher tout ce qu’il fait pour écouter la sentence, et la spontanéité qui l’accompagne vu qu’il n’a pas été cité une seule fois avant et semble "spawner" dans le ciel au milieu de la scène ; un effet de suspension à conclusion anti-climatique avec l’idée que la sentence ultime soit juste l’amende d’une bille – et une surenchère en montrant Bunta qui s’en outre comme si c’était bel et bien quelque chose de dramatique – ; le comique de situation d’une manière générale, avec l’assemblée des jouets qui font le procès du personnage, et qui acclament la sentence à la fin avec une touche de parodie dans leur approbation unilatérale… bref, la liste d’effets comiques est longue, et je suis pas certain de tous pouvoir les relever dans le texte, c’est juste un bronx de choses qui font toutes rire pour une raison ou une autre, et ça dégage une ambiance que je trouve juste savoureuse. Manque juste les jeux de mots, et je pense que le compte y est.
Donc voilà, c’était un régal à lire du début à la fin. D’ailleurs, j’en profite pour tirer mon chapeau à Just Married, qui défendent vaillamment leurs couleurs sur leur territoire, parce que pour l’instant, tous leurs textes m’ont tapé dans l’œil. Y compris Funa dont j’ai pas vraiment parlé en commentaire, je l’ai juste vite fait évoquée au détour de celui de Caleb, mais tout le RP était excellent, et la chute juste parfaite.
Eh bien voilà, c’est la dernière ligne droite. Je vais pas vous cacher que j’ai manqué d’énergie sur l’écriture de ce commentaire-ci, mais là, il m’en reste plus qu’un, soyez sûrs que je vais rassembler tout ce qu’il me reste pour le faire proprement ! À très vite !
Kaoren

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Jeska Kamahlsson


Bonjour!
C'est à mon tout de commenter. Je sais, j'ai pris mon temps. Et je dois aussi avouer qu'il y avait matière à lire. Ceci dit, contrairement à mes prédécesseurs, je ne vais pas décortiquer votre travail. Car si je le faisais, je ne serais pas en mesure de me conformer à la consigne de positivité des avis donnés ici. Alors je vais filouter (oui j'invente des verbes) et je vais décrire ce que j'ai ressenti à la lecture de vos productions en une phrase. Bien évidemment, je vais user d'un langage codé, et ce n'est pas la peine de me demander, je ne donnerais pas d'indices ou d'infos!
Je commence donc :
Epreuve 1 :
Yagi : Un teckel lavande qui danse le jerk avec René la taupe.
Moon Kawaguchi : Un chaton orange qui danse la macarena avec Denver le dernier dinosaure.
White Rabbit : Un quetzal irisé qui danse la tektonik avec Tulius Detritus.
Asphodèle : Un axolotl doré qui danse le tango avec le groquick.
Inès Moreau : Un quetzal azuréen qui danse la carioca avec Tulius Detritus.
André Dubois : Un teckel irisé qui danse la tektonik avec le bibendum Michelin.
Aëlia Merirosvo : Un quetzal azuréen qui danse le jerk avec Zorglub.
Nessa Finnegan : Un quetzal doré qui danse la salsa du démon avec Isidore des Entrechats.
Reynauld O'Brian : Une carpe koi azuréenne qui danse le madison avec Maestro.
Fenrir Richards : Un lapin carmin qui danse la carioca avec Gargamel.
Ashlinn Widdrshins : Un quetzal céladon qui danse la zumba avec Rastapopoulos.
Lisbeth Carrthaigh : Un teckel irisé qui danse la carioca avec Zorglub.
Ignace : Un ornithorynque carmin qui danse le madison avec Nono le petit Robot.
Owen Knight : Un gecko multicolore qui danse la tektonik avec Popop.
Epreuve 2 :
Funa Takagi : Un gecko carmin qui danse le madison avec Rastapopoulos.
Caleb Harper : Un lapin azuréen qui danse la carioca avec Gargamel.
Neeko : Un gecko céladon qui danse la zumba avec Popop.
Cian Seis : Une carpe koi carmin qui danse la tektonik avec Nono le petit Robot.
Jeska Kamahlsson : Une tortue grenat qui danse le mia avec Mimi cracra. (C'est un troll je ne me classe évidemment pas!)
Beast : Un quetzal irisé qui danse la salsa du démon avec Isidore des Entrechats.
Cire : Un chaton orange qui danse la macarena avec Denver le dernier dinosaure.
Natalia Koneko : Un lapin carmin qui danse le madison avec Tulius Detritus.
Kaede Kobayashi : Un chaton lavande qui danse la macarena avec le groquick.
Maya Wayne : Un lapin carmin qui danse la tektonik avec Maestro.
Arisa Otsuka : Un quetzal doré qui danse la salsa du démon avec Zorglub.
Emile : Un teckel azuréen qui danse la salsa du démon avec le bibendum Michelin.
Roy Harrison : Un lapin azuréen qui danse le madison avec Tulius Detritus.
Fiéris Mirarg : Un quetzal carmin qui danse la carioca avec le bibendum Michelin.
Epreuve 3 :
Taro Fujinsono : Une carpe koi céladon qui danse le madison avec Popop.
Yukio Kaede : Un chaton lavande qui danse la salsa du démon avec le groquick.
Seito Mori : Un ornithorynque multicolore qui danse la tektonik avec Nono le petit Robot.
Noah S. Staw : Un quetzal orange qui danse le madison avec Zorglub.
Beast : Un lapin lavande qui danse la carioca avec Tulius Detritus.
AL : Une carpe koi carmin qui danse la tektonik avec Gargamel.
Anqiu Zheng : Un axolotl orange qui danse la carioca avec René la taupe.
Absinthe : Un teckel irisé qui danse le jerk avec Isidore des Entrechats.
Beldura Clow : Un gecko céladon qui danse la zumba avec Maestro.
Loupiote : Une carpe koi azuréenne qui danse la carioca avec Rastapopoulos.
Izya : Un quetzal doré qui danse la salsa du démon avec Zorglub.
Casey Williams : Une carpe koi irisée qui danse la carioca avec le bibendum Michelin.
Cian Seis : Un lapin azuréen qui danse la carioca avec Gargamel.
Bunta Nakayama : Un axolotl doré qui danse le jerk avec Denver le dernier dinosaure.
Epreuve 4 :
Marinette Dupain-Cheng : Un quetzal irisé qui danse la carioca avec le bibendum Michelin.
Yuta Okkotsu : Un lapin céladon qui danse la salsa du démon avec Tulius Detritus.
Panpan : Un ornithorynque irisé qui danse la carioca avec Gargamel.
Kaeta Aeta Umalei : Un quetzal céladon qui danse la salsa du démon avec le bibendum Michelin.
Helena de Ruyter : Un lapin azuréen qui danse le madison avec Tulius Detritus.
Alessi Di Angelo : Une carpe koi carmin qui danse la zumba avec Nono le petit Robot.
Kan Odawara : Un lapin doré qui danse le jerk avec Zorglub.
Moon Kawaguchi : Un axolotl doré qui danse le jerk avec René la taupe.
Roselia : Un gecko multicolore qui danse la tektonik avec Popop.
Alec Hamilton : Un chaton orange qui danse le madison avec Isidore des Entrechats.
Anna : Un ornithorynque lavande qui danse la zumba avec Maestro.
Flavius : Un teckel multicolore qui danse la tektonik avec Rastapopoulos.
Yong-Sun Moon : Un chaton lavande qui danse la macarena avec Denver le dernier dinosaure.
Hyll : Un axolotl orange qui danse le tango avec le groquick.
Epreuve 5 :
Ryuji Hamashiro : Un teckel irisé qui danse la carioca avec le bibendum Michelin.
Aki Kaede : Un lapin carmin qui danse la tektonik avec Rastapopoulos.
Mary Nephilim : Un quetzal azuréen qui danse le jerk avec le bibendum Michelin.
Luwei Senku-Sha : Une carpe koi céladon qui danse la tektonik avec Nono le petit Robot.
Alessio Di Angelo : Un gecko multicolore qui danse le madison avec Popop.
Daria Morgendorffer : Un chaton céladon qui danse le jerk avec Zorglub.
Asphodèle : Un axolotl orange qui danse le tango avec le groquick.
Tomoe Yoshoka : Un lapin doré qui danse la salsa du démon avec Tulius Detritus.
Jill Fellows : Un quetzal carmin qui danse le madison avec Maestro.
Sona : Un teckel doré qui danse le jerk avec René la taupe.
Cathleen Asmodée : Un ornithorynque irisé qui danse le madison avec Rastapopoulos.
L'Ombre : Un chaton lavande qui danse la macarena avec Denver le dernier dinosaure.
Kirito : Une carpe koi azuréenne qui danse la carioca avec Gargamel.
Oboro : Un chaton azuréen qui danse la salsa du démon avec Isidore des Entrechats.
Epreuve 6
Jade Hartley : Un ornithorynque carmin qui danse la tektonik avec Nono le petit Robot.
Gabriella Barrows : Un gecko céladon qui danse la zumba avec Rastapopoulos.
Yagi : Un lapin irisé qui danse la salsa du démon avec le bibendum Michelin.
Opium : Un quetzal azuréen qui danse la carioca avec Tulius Detritus.
Ignace : Un ornithorynque céladon qui danse la zumba avec Popop.
Fenrir Richards : Une carpe koi azuréenne qui danse le madison avec Gargamel.
Kaoren : Un chaton lavande qui danse le tango avec le groquick.
Cire : Un axolotl orange qui danse le jerk avec Denver le dernier dinosaure.
Calis Tachibana : Une carpe koi multicolore qui danse la tektonik avec Rastapopoulos.
Jostoph de Saintebert : Un lapin carmin qui danse la carioca avec Gargamel.
Kan Odawara : Un quetzal irisé qui danse le jerk avec Zorglub.
Marian Breaks : Un lapin azuréen qui danse la salsa du démon avec Tulius Detritus.
Amelia Moore : Un gecko carmin qui danse la carioca avec Maestro.
Kosma : Un teckel lavande qui danse la macarena avec René la taupe.
Je suis positivement sûr que ces commentaires illumineront votre journée!
Jeska Kamahlsson

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Invité
Kaoren le survivant

Pourquoi à chaque fois qu’on se dit que c’est la dernière fois qu’on prend du retard, on en prend encore plus la fois suivante ? Vous avez quatre heures. Pendant ce temps-là, ceux qui ont pas envie de réfléchir, vous pouvez lire la suite.
Quoi qu’il en soit, c’est la fin de ce gros morceau qu’a été cette série de commentaires ! J’ai commencé par l’épreuve 6, il est tout naturel que je termine par l’épreuve 1 malgré l’ordre complètement anarchique que j’ai tenu tout le long. Pour aller de pair avec le commentaire de Jeska, j’ai pensé à vous faire toutes les citations sous forme de charade, mais finalement, un esprit malfaisant dans mon cerveau m’a laissé entendre que c’était complètement crétin. Du coup, vous aurez juste des commentaires normaux. Soyez pas tristes.
Pas de spoiler alert cette fois, parce que l’interfo’ est terminé et que vous avez sans doute déjà tous absolument tout lu – n’est-ce-pas ? –, et sur ce, je vous souhaite pour la dernière fois une bonne lecture, et je vous retrouve à la fin pour les remerciements !
Voilà ! Ça y aura pris le temps, la sueur, les larmes et le sirop de cassis, mais c’est terminé ! Le résultat final aura été un peu moins mastoc que la dernière fois que j’ai tout commenté, parce qu’il y avait moins de participants, et donc de citations – j’en ai relevé une soixantaine contre quatre-vingt cinq l’autre fois –, mais en tout cas, ça m’a fait du bien d’accomplir tout ça une deuxième fois ! Encore désolé auprès de tous ceux que j’ai pas commentés, surtout qu’il y en avait plein que j’ai regretté de pas trouver matière à le faire #FreeSona ; de la manière dont je procède, c’est déjà assez éprouvant avec un nombre restreint de citations, et c’est encore pire quand je bloque trop longtemps sur une sur laquelle je sais pas quoi dire.
Quoi qu’il en soit, il est temps pour moi de remercier tous ceux qui ont participé à cet interforum ! Que le classement vous ait récompensé ou non, que vous ayez été dans un bon ou un mauvais jour, que mes commentaires vous aient rendu justice ou non, soyez sûrs que j’adore découvrir vos plumes, tous autant que vous êtes ! Que ce soient les petites prouesses ou les hasardeuses maladresses, c’est toujours une super expérience de voir comment vous écrivez, et de rencontrer vos personnages avec autant de personnalités uniques qu’ils ont de noms !
J’en profite aussi pour re-remercier Just Married d’avoir signé pour une nouvelle édition, administré tout ce tsoin-tsoin, et pondu tous ces sujets d’épreuves dont la sixième restera dans mes annales personnelles ! Merci aussi à tous ceux qui ont pris le soin de commenter, et à l’ambiance chaleureuse que vous avez préservée dans la section ! Et globalement, merci à tous de faire vivre encore et encore cet événement pour lequel je prends plaisir chaque année à déserter l’administration de mon forum ! Mais le dites pas à ma fonda’, hein ?
Et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Poil aux jointures !
Hé, pssst ! Poil aux jointures ! Hé !
Des fois, j’en sors des bien bonnes.
Quoi qu’il en soit, c’est la fin de ce gros morceau qu’a été cette série de commentaires ! J’ai commencé par l’épreuve 6, il est tout naturel que je termine par l’épreuve 1 malgré l’ordre complètement anarchique que j’ai tenu tout le long. Pour aller de pair avec le commentaire de Jeska, j’ai pensé à vous faire toutes les citations sous forme de charade, mais finalement, un esprit malfaisant dans mon cerveau m’a laissé entendre que c’était complètement crétin. Du coup, vous aurez juste des commentaires normaux. Soyez pas tristes.
Pas de spoiler alert cette fois, parce que l’interfo’ est terminé et que vous avez sans doute déjà tous absolument tout lu – n’est-ce-pas ? –, et sur ce, je vous souhaite pour la dernière fois une bonne lecture, et je vous retrouve à la fin pour les remerciements !
- Moon (KHS):
- « Le thé a le même goût partout. »
Je sais pas si Moon a un truc particulier avec le thé, mais chaque fois qu’elle en parle, la phrase est belle. J’en ai causé dans l’épreuve 4, ça va pas y couper cette fois-ci non plus.
Dans ce cas, ce que j’aime bien, c’est le fait d’utiliser l’image du thé pour amener le retour au calme. D’un côté, on voit bien qu’on est à la fin du calvaire que Moon vient de vivre, en petite robe dans un territoire froid et hostile ; le fait de la voir assise avec sa boisson chaude montre bien que tout ça appartient au passé. Mais surtout, cette idée que « le thé a le même goût partout », ça montre aussi comme un retour à sa zone de confort, à quelque chose qu’elle connaît, dans cet univers où elle a perdu tous ses repères. Depuis le début, on est plongé dans une ambiance où les lois de son quotidien ont été bouleversées, une atmosphère de panique qu’on devine inhabituelle chez elle, et quand elle boit sa tasse de thé, elle semble échapper à cet univers un instant pour retrouver la sérénité du sien, ce qui rend le sentiment d’apaisement d’autant plus intense.
Mais il y a aussi quelque chose de plus obscur, qui frise probablement la surinterprétation – mais j’ai réussi à me retenir pendant cinq commentaires, je peux bien me lâcher un peu sur le sixième – ; à mes oreilles, la phrase suggère aussi une sorte de monotonie, c’est le genre qu’on pourrait lire dans un autre contexte, plus négatif, de la part d’un personnage lassé de ce dont il parle, ou au moins indifférent. D’ailleurs, il est possible que ça sonne comme ça à mes oreilles en partie parce que j’ai lu l’autre participation de Moon avant, où le goût du thé est juste présenté comme un sujet de conversation insipide. Et ici, du coup, je trouve que ça apporte une dimension supplémentaire, en montrant le thé comme quelque chose de normalement assez banal, mais à laquelle elle s’accroche en l’occurrence parce qu’elle a besoin de retrouver un peu de ça ; il y a un côté "on ne se rend pas compte de ce qu’on a avant de l’avoir perdu", en fait. Et je trouve que c’est quelque chose d’assez convaincant pour suggérer la détresse du personnage, qui a vécu quelque chose de tellement éprouvant qu’elle en est à savourer une forme de quiétude à laquelle elle était jusqu’ici habituée.
Du coup, voilà, tout ça mis bout à bout, je trouve que ça marche extrêmement bien pour suggérer le retour au calme de Moon, et indirectement, l’intensité de ce qu’elle a dû subir jusqu’ici. Il y a vraiment un relâchement de la pression à l’arrivée de ce passage, et notamment de cette phrase, et je trouve l’effet vraiment prenant.
- Yagi (SAO):
- « Pas d'accident, pas de cercueil, pas de deuil, pas de retour dans la ferme familiale, seule et enceinte de leur enfant. »
Ça craint, j’aurai parlé deux fois de SAO, et les deux fois, c’est pour Yagi. On va croire à du favoritisme. Ceci étant, je tiens à signaler que j’ai failli parler de la phrase « Mais jamais les chiffres ne pourront ressentir ce qui lie l'épéiste et l'épée. » de Kirito sur l’épreuve 5, que je trouve belle, mais sur laquelle j’ai manqué de contenu. Donc je balance ça là pour rendre un semblant de justice.
La phrase que j’ai choisie, c’est le moment du texte où on découvre le personnage de Yagi quand on ne connaît pas son histoire, et où on comprend ses motivations immédiates. Le premier point à souligner, c’est que l’introduction de tout ça est assez fluide ; en général, il faut toujours un peu jongler pour que ça semble naturel de la part d’un personnage de faire un bilan de son passé, parce que c’est pas une chose à laquelle il pensera spontanément ; mais ici, le fait que Yagi voie l’opportunité d’effacer tout ce qu’elle a vécu de difficile, ça donne une occasion d’en peindre la fresque sans que ça ne ressemble à un message adressé au lecteur pour faciliter la compréhension, ça s’inscrit naturellement dans la trame de sa pensée.
Mais aussi, j’aime bien la façon dont ce passé est présenté, à travers l’énumération d’événements qui se sont succédé dans la vie de Yagi. On a un effet un peu similaire à celui de Beldura dans l’épreuve 3 – dont j’ai parlé au commentaire précédent –, avec les scènes qui se jouent sous nos yeux à mesure qu’elle parle de s’en défaire ; mais là où chez Beldura, on voyait la flamme qui s’étendait et devenait de plus en plus dévastatrice, chez Yagi, l’intensité va plutôt décroissante : on a d’abord l’accident qui est l’événement le plus "fort" émotionnellement, puis l’enterrement qu’on suppose être fort en émotions aussi, puis le deuil avec les émotions qui se diluent progressivement dans la vie de tous les jours, puis le retour à la ferme familiale qui est le détail le plus faible de l’énumération. Mais pour autant, on n’a pas l’impression de voir un apaisement, parce qu’on est toujours bien conscient de lire une liste des choses auxquelles elle aimerait échapper ; du coup, le retour au calme progressif a une résonance un peu pervertie, comme une forme de morosité ou d’insensibilité qui s’installe. Et de fil en aiguille, je trouve qu’on voit bien se créer le caractère de Yagi dans ce passage, qu’on ressent bien la naissance de cette froideur qui la caractérise parfois ; on voit sa pensée cheminer entre ce qui lui est arrivé et ce qu’elle est devenue à mesure qu’on s’enfonce dans l’énumération, pour se terminer sur « seule et enceinte d’un enfant », qui sonne comme un résumé de ce que ça a fait d’elle : une mère seule et enceinte d’un enfant, avec toute l’amertume qu’on lui devine.
Donc voilà, la phrase marche bien pour ressentir la personnalité de Yagi, mais aussi l’espoir qu’on lui devine de pouvoir s’en défaire – bien qu’elle abandonne ensuite l’idée, mais ça relève d’autre chose. On avait déjà des indices de tout ça plus tôt, donc ça ne redéfinit pas complètement le personnage non plus – ce qui aurait probablement été une mauvaise chose si tard dans le RP de toute façon –, mais je trouve que c’est à ce moment-là qu’on l’appréhende le mieux et qu’on ressent le plus d’empathie pour elle.
- Fenrir (UTA):
- « Bah franchement, Fenrir il trouve que si. »
Fenrir a une narration très légère et spontanée, saupoudrée de registre familier, d’interjections en veux-tu en voilà, et surtout d’une ambiance un peu à côté de la plaque. En général, c’est quelque chose qu’on fait pour avoir un texte bonne ambiance et pas prise de tête, avec un personnage complètement cavalier qui servira de protagoniste rigolo le long de l’aventure. La contrepartie, c’est que ça enlève souvent beaucoup d’enjeu à l’histoire, parce que le personnage a l’air de tout prendre à la légère, à tel point que ça nous indiffère souvent de le voir progresser – on peut même trouver ça marrant de le voir se viander –, donc pour un texte un peu sérieux, c’est souvent risqué.
Si je cause de tout ça, c’est parce qu’ici, sur la phrase que j’ai citée, je ressens exactement l’inverse de ça. Ici, je trouve au contraire que l’aspect léger de la phrase, et à vrai dire de toute la narration, aide au contraire à prendre ce que pense le personnage beaucoup plus au sérieux. Déjà, tout le long du RP, on a un contraste entre le monde de Fenrir, où la relation avec les pokémons est ludique et l’ambiance très vivable, et celui de Reynauld, où les pokémons sont en grande partie sauvages et la survie est une affaire de tous les jours ; du coup, la narration légère de Fenrir permet de mettre en valeur la difficulté du quotidien de Reynauld par contraste. Mais aussi, quand survient cette phrase, « Bah franchement, Fenrir il trouve que si. », en réponse à Reynauld qui lui dit innocemment « Non, je suis loin d’être un sage. » et à toute la fin de son post, le fait que Fenrir ait montré l’habitude de tout prendre à la légère rend d’autant plus intense le moment où il émet un compliment sincère. Il est trop désinvolte pour qu’on imagine que ça lui vienne par convention, trop centré sur lui-même pour qu’on se figure que c’est dans sa nature de reconnaître des vertus aux gens, et trop insouciant pour donner l’air de vraiment saisir toute la portée du discours de Reynauld et le quotidien difficile dans lequel il vit ; et malgré tout ça, il se montre admiratif, voire abasourdi par la sagesse du vieil homme – le « Bah franchement » évoquant presque un sentiment de stupeur.
Et le fait que la phrase arrive comme ça, en début de post, sans préambule, ça lui donne l’air de survenir après un moment de silence, dans la pause marquée par la transition entre le précédent post et celui-ci ; j’imagine clairement Fenrir stupéfait, ou du moins suffisamment interloqué pour que ça ait suscité un moment d’une réflexion sincère chez lui, avant qu’il n’en vienne à la conclusion que si, Reynauld a quand même l’air d’un sage. Et là, je sais que techniquement, ce que je vais dire est pas vrai dans le RP, mais avec le « Au plaisir de te revoir. » qu’on vient de lire de la part de Reynauld, c’est presque si on ne voit pas Fenrir se faire cette réflexion pendant que l’autre s’en va, comme une sorte de bilan de tout ce qu’il vient de découvrir sur cet homme, qui résonne d’ailleurs comme un bilan de tout le RP qu’on vient de lire vu que c’en est le dernier post. En pratique, c’est juste un retour en arrière dans la temporalité de la narration, vu qu’on voit derrière Reynauld lui serrer la main et s’en aller, donc Fenrir peut pas avoir cette pensée pendant que Reynauld s’en va, mais c’est l’effet que ça m’a fait sur le coup.
Bref, un ton aussi léger, ça véhicule pas souvent d’autres sentiments que du rire ou de la joie, mais là… Bah franchement, moi je trouve que si. *wink wink*
- Reynauld (BW):
- « Nul doute qu'il sera fier d'eux. »
De la même façon qu’on a vu Fenrir prendre un gros coup de sérieux avec la citation précédente, sur celle-ci, c’est Reynauld qui prend un coup de bonne ambiance. Du coup, je vais un peu répéter le commentaire précédent, vous m’excuserez.
Là où pour Fenrir, c’était le fait qu’il ait un tempérament aussi léger qui faisait gagner en intensité le moment où il lâchait quelque chose de plus sincère, pour Reynauld, c’est le fait qu’on vienne de le voir exposer les aspects les plus sombres du monde duquel il vient qui fait que le moment où il lâche une réplique pleine d’espoir frappe droit au cœur. On a vu un militaire aguerri, décrivant son quotidien comme une épreuve permanente, avec notamment le passage où sa narration dit : « Pour Reynauld, il n’y avait pas de combat "pour le fun". Il y avait ceux pour l’entraînement, et ceux pour la survie. » ; il est d’ailleurs apparu assez distant jusqu’ici, et vient même de souligner une énième fois la différence entre sa culture et celle de Fenrir. Et puis, alors qu’il entame un discours sur le fait de se donner les moyens de parvenir à ses objectifs, et qu’il compare très indirectement Fenrir aux jeunes recrues de chez lui qui partagent comme lui de grandes ambitions quant à leur avenir, la narration lâche cette phrase que t’avais pas vue venir : « Nul doute qu’il sera fier d’eux. ».
D’un seul coup, tout ce qu’on vient de lire prend un sens beaucoup plus chaleureux, à la fois en ce qui concerne la relation entre Reynauld et ses recrues, mais aussi celle qu’il a avec Fenrir ; on le voit à la fois optimiste vis-à-vis de l’avenir, et capable de se satisfaire de ce qu’accompliront les siens, comme un bon papa gâteau. À vrai dire, le texte semble carrément entrer dans une deuxième phase à ce moment-là, où les deux personnages ont fini de se découvrir et vont commencer à se soutenir. J’ai même envie de dire que c’est là que s’ancre la véritable direction du RP : cette note d’espoir, c’est ce qui va donner sens à tout ce que fait Reynauld ; lui qui semblait ancré dans la survie et l’instant présent, on le voit se réjouir en pensant à l’avenir, et ce qu’il voit chez Fenrir, ça va devenir ce qu’il souhaitera pour les siens. Et à travers ce prisme, je trouve que ça donne au RP une lecture très sympa, pleine de positivité, où on voit Reynauld "découvrir" le monde vers lequel tendent ses efforts, et probablement même le seul fait qu’un tel monde soit vraiment possible. Il attire beaucoup de sympathie, et on est content de le voir s’emplir d’optimisme à mesure que le RP avance. Un vrai RP placé sous le signe de la positivité, et le rendu est super à lire !
- Nessa (MP):
- « Je bégaie en braille. »
Cette phrase est assez fascinante, dans le sens où elle ne veut absolument rien dire, mais elle marche super bien. C’est même pas comme s’il y avait une vraie "image", on peut pas se figurer quelqu’un qui bégaierait en braille, on a aucune accroche visuelle ou sensorielle pour ressentir le truc ; à vrai dire, je sais même pas comment une telle phrase a pu traverser l’esprit de l’auteur, je suis même allé chercher un dictionnaire pour m’assurer que le mot « braille » ait pas un autre sens que je connaissais pas. Vous saviez qu’une braille, c’est une pelle utilisée pour remuer les harengs salés ?
Mais alors pourquoi ça marche si bien, pourquoi j’ai immédiatement l’image d’un personnage complètement hébété dont on dirait qu’il vient d’apprendre la sortie d’un quatrième Witcher ? Ben je sais qu’à moitié, à vrai dire. Je pense que, comme toujours, c’est surtout une question de connotations ; le braille évoque naturellement quelque chose d’incompréhensible – en tout cas pour quelqu’un qui ne sait pas le lire, ce qui est mon cas –, et je pense aussi, quelque chose de saccadé, comme le serait un message en morse. Cette dernière association n’a pas vraiment lieu d’être, ça n’a aucun sens d’imaginer une représentation sonore de l’alphabet braille, mais quand j’y songe, j’ai ce côté un peu robotique qui me vient naturellement en tête. Et du coup, quand je lis que quelqu’un « bégaie en braille », je pense que c’est la connexion qui se fait dans les méandres de mon inconscient, et j’imagine spontanément le personnage qui bégaie des onomatopées incompréhensibles sur un rythme saccadé – vous me direz, le bégaiement, c’est par nature saccadé, mais genre encore plus.
Et à côté de ça, je pense que la sonorité de la phrase accentue pas mal l’effet comique. Typiquement, une phrase comme « Je bégaie en morse » m’inspire pas la même chose, alors que j’ai le sentiment qu’elle aurait autant de raisons de fonctionner. C’est peut-être juste le mot « braille » qui a une sonorité marrante, parce que proche de pas mal de mots du registre familier comme « graille », « ferraille », « miaille » pour les lyonnais, ou même la forme « braille » du verbe « brailler » ; ça donnerait une spontanéité supplémentaire à la phrase qu’un mot plus technique comme « morse » ne parviendrait pas à reproduire. Peut-être aussi que c’est le B en début de mot qui a son effet, soit par allitération avec celui de « bégaie » qui donnerait justement à la phrase un côté un peu bégayant, soit simplement par le fait que c’est une consonne qui se prononce d’un seul bloc – une occlusive pour les intimes –, qui rend l’apparition du mot plus spontanée qu’un mot comme « morse » dont le M initial se prononce de façon plus continue – même s’il est techniquement rangé lui aussi dans les occlusives, mais y’a la partie nasale qui rend la consonne moins subite –, ce qui fait que ça doit avoir plus d’impact. Je suis rarement convaincu par les arguments à base de sonorités censées évoquer quelque chose, mais là, je pense qu’il doit y avoir quelque chose de cet acabit.
Donc voilà, c’est peut-être un peu moins clair que d’habitude parce que je sais qu’à moitié de quoi je parle ; de toute façon, la seule chose à en tirer, c’est que je trouve la phrase à la fois drôle et très parlante pour décrire l’état d’hébétude du personnage de Nessa. Je suis toujours pas bien certain de pourquoi, et je garantis que c’est certainement pas une phrase que j’aurais été capable d’écrire parce que mon cerveau rejette spontanément ce qu’il arrive pas à cerner un minimum en l’écrivant – faut croire que le fil de la plume a du bon, si tant est que c’en soit –, mais en tout cas, l’effet est là, et il marche bien. Au moins, ça m’aura fait un commentaire un peu différent de d’habitude.
- Aëlia (ELY):
- « Le dragon venait de revenir avec une sorte de rose – ainsi, tous les Pokémons ne ressemblaient pas à des animaux ? – et Nessa commença à donner des instructions. »
Je vais pas mentir, j’ai toujours eu un faible pour les personnages assoiffés de découverte. J’ai pas l’impression d’avoir des archétypes "préférés", mais ça, on va dire que ça fait partie des valeurs sûres avec moi. Je pense que ça vient en partie du fait qu’on a facilement envie de les suivre, vu qu’en tant que lecteur, on cherche soi-même à découvrir l’univers dans lequel ils évoluent, mais quand je vois des personnages comme Aëlia, je me dis que ça fait pas tout ; dans la phrase que j’ai sélectionnée, par exemple, l’information qu’elle relève, je la connais déjà, malgré ma connaissance lacunaire de l’univers de Pokémon, mais je suis super content pour elle de la voir découvrir ça. Il y a un côté mignon, bien sûr, on dirait par moments un enfant plein d’enthousiasme qui découvre le monde ; et globalement, il y a aussi un côté passionné, c’est toujours fascinant de voir un personnage s’adonner à son activité avec une telle ferveur et une telle excitation.
Dans la phrase citée, par exemple, j’aime beaucoup la façon dont, en plein milieu de l’urgence d’une situation périlleuse, la pensée d’Aëlia semble faire une pause pour noter intérieurement un détail de l’univers qu’elle vient de relever. Il y a déjà un effet comique avec la rupture du rythme dynamique de la situation, comme dans un cartoon où toute l’action s’arrêterait le temps que le personnage mentionne quelque chose, et puis il y a le fait qu’Aëlia soit à fond dans son truc au point d’en négliger ses priorités – alors qu’elle a explicitement dit « Mais ce n’était pas le moment de penser à ça : il y avait plus urgent à régler. » à la phrase précédente – qui en ajoute encore une couche. Son tempérament la rend drôle et attachante, vu qu’on est de toute façon dans une ambiance trop légère pour qu’on puisse questionner sa prudence ou sa rationalité ; j’ai juste envie de lui dire "Vas-y, championne !" et de la regarder remplir son carnet de notes. Limite, à la fin, j’avais envie de dire que son conjoint pouvait attendre. Balance ton ronchon, quoi.
Et puis d’une manière générale, sa bonne humeur est contagieuse. Même quand elle montre à Nessa son bateau qui devient invisible, elle est carrément adorable de s’en émerveiller elle-même comme si elle se lassait jamais de redécouvrir ce genre de choses. C’est vraiment un personnage super sympa à suivre, et il me tarde de la revoir dans un autre univers !
- Inès (JM):
- « Inès sent que le monde tourne comme à son habitude, que l’arbre contre lequel son corps s’appuie est réel, elle s’est d’ailleurs pincée plus d’une fois en espérant trouver une réponse à au moins une de ses questions. »
Ce sont les premiers mots du RP, et déjà, j’ai senti que j’allais aimer l’écriture d’Inès. Ce n’est pas que l’entrée en matière soit saisissante – encore qu’elle marche très bien, j’y reviens juste après –, mais surtout, ça évite d’entrée de jeu un tas de maladresses possibles. Je m’explique :
Dans cette épreuve, énoncé oblige, on a eu principalement des scènes où un personnage découvrait l’univers de l’autre, et le début du RP sert généralement à présenter à montrer la façon dont il perd ses repères, et se questionne sur sa présence dans cet autre monde. C’est logique de montrer ça, c’est ce qu’on attendrait de n’importe quel personnage un peu sensé, mais d’une part, c’est quelque chose qu’on a lu et relu – pas seulement dans cette épreuve, d’ailleurs, énormément de RPs d’interforum montrent ça aussi vu que même quand c’est pas dans le thème, on a souvent un personnage qui se retrouve chez l’autre puisque c’est une manière simple de les faire se rencontrer –, et d’autre part, c’est une phase du texte qu’il est assez difficile de rendre naturelle : il faut être capable de traduire le sentiment de désorientation du personnage, le faire se poser les bonnes questions – parce que "est-ce que c’est un rêve", par exemple, personne ne se la poserait, c’est très dur de croire qu’on rêve quand on est parfaitement lucide, ça vient pas par réflexe –, et d’une manière générale, le faire agir d’une manière crédible dans une situation dans laquelle on ne sait pas nous-mêmes comment on réagirait. C’est un casse-tête de rendre ça cohérent et intéressant.
Si je parle de ça, c’est parce que chez Inès, le problème est contourné d’une façon simple, mais très propre : l’histoire commence quelques minutes après l’arrivée dans le monde, à un moment où le choc initial est plus ou moins passé, mais l’égarement est toujours là. On récupère Inès au milieu de sa phase de compréhension, à un stade où on devine qu’elle s’est déjà posé toutes les questions évidentes sans trouver d’explication ; ça permet de retranscrire toute cette phase de façon concise et sans risquer de briser le naturel. Vous me direz, on a quand même des allusions à la question "est-ce que c’est un rêve", avec le fait qu’elle souligne explicitement que « l’arbre contre lequel son corps s’appuie est réel » et qu’« elle s’est d’ailleurs pincée plus d’une fois », alors que je viens de dire que c’est généralement pas une réaction normale ; oui, mais on la voit après coup, dans une ambiance où Inès semble déjà à moitié désespérée de trouver des réponses, et dans laquelle on peut s’imaginer qu’elle en est rendue à un point où elle peut même émettre des hypothèses auxquelles elle ne croit pas. Et du coup, ici, le fait qu’elle évoque ça semble accentuer son désespoir, et génère au contraire un sentiment beaucoup plus crédible et prenant, qui est celui de se rattacher à son dernier semblant d’explication improbable quand toutes les autres ont échoué. Et dans l’ensemble, je trouve très efficace de suggérer indirectement les questions qu’elle s’est posées en montrant juste leur réponse – négative –, ça donne un côté plus fataliste, on n’a même pas un instant l’espoir qu’elles trouvent une explication acceptable, et ça aide à ressentir l’état dans lequel se trouve Inès à ce moment.
Et en cela, ça en fait une introduction remarquable : on a le contexte à travers les questions d’Inès qui l’ont amenée à cet état – on sait pas comment elle s’est retrouvée là où elle est, mais on sait qu’elle devrait pas y être –, on a un "objectif" qui va servir de ligne directrice pour comprendre l’histoire – le fait de comprendre où elle est, et éventuellement comment en sortir –, et on a le sentiment à travers lequel elle appréhende la situation qui va donner le ton du texte, le tout suggéré indirectement par la phrase qui lance l’action. Je trouve ça juste hyper propre. De fait, j’ai un peu menti en disant que je trouvais pas l’entrée en matière saisissante.
Et là, j’ai parlé que de la première phrase, sur laquelle j’avais déjà une petite tonne de choses à dire, mais tout le long, j’ai trouvé la plume fidèle à cette introduction : c’est naturel, dynamique, efficace, ça évite une tonne de maladresses et de clichés, et il y a une pelletée de phrases que je trouve excellentes. C’est même la deuxième participation avec le plus de phrases que j’ai eu envie de citer, derrière Mary sur l’épreuve 5, et ex-aequo avec Noah sur la 3.
Donc voilà, j’ai dit au commentaire précédent que tous les participants de Just Married m’avaient tapé dans l’œil, et je maintiens ça ici : je trouve leur première place archi-méritée, ils ont tous envoyé du très lourd !
- André (ES):
- « Cette chose peut bondir aussi haut ? »
Là, c’est encore un cas où je vais prendre une phrase pour parler du passage en entier : toute la scène de la course-poursuite avec le chien à ressorts, en fait, je trouve qu’elle est vraiment bien traitée.
D’abord, il y a le fait que la narration ne lâche pas un mot pour présenter la bête ; André entend qu’il y a quelque chose de dangereux derrière lui, et se tient à ses réflexes de survie jusqu’au bout, ne s’accordant jamais l’occasion de regarder derrière lui. Déjà, ça permet d’économiser les mots de la description, de sorte à rendre la scène plus vive et spontanée, et ça crée une tension supplémentaire face à l’inconnu ; on est dans la peau d’un André qui n’a aucune idée de ce qui le poursuit, et qui ne cherche pas à le comprendre, ce que je trouve à la fois naturel de sa part et prenant à la lecture. Le seul semblant d’information qu’il lâche, c’est le bruit de la mâchoire qui se referme derrière lui – suggérant que la créature en a une, même si on s’en doute un peu – et cette phrase, « Cette chose peut bondir aussi haut ? » ; ça se limite à la partie importante, celle qui constitue un danger pour lui, celle sur laquelle il est naturel qu’il s’attarde dans l’urgence de la scène. Et à vrai dire, cette vision n’est jamais trahie : la description de la créature ne survient que sur le post suivant, au moment où André et Inès sont enfin sains et saufs, après une course qui se sera étendue sur deux posts. On sent l’imminence du danger à chaque ligne, mais ça ne cède jamais à la facilité de faire retourner un instant le personnage pour donner au lecteur une idée de la créature qui le poursuit.
Cependant, dans bien des cas, on aurait pu se dire : il est en plein milieu de la nature, une bête qui rugit aussi fort, ça doit se voir de loin, comment ça se fait qu’il ait pas eu le temps de l’apercevoir au préalable ? Mais ici, je trouve vraiment habile la façon dont le problème est contourné : on voit initialement André qui chasse une petite bestiole, et qui se montre surpris de l’entendre rugir férocement. Je sais pas exactement si le rugissement est déjà celui de la grosse bête qu’il a pris pour celui de la petite, ou si c’est bien le sien – je lui demanderai après, j’écris toujours mes commentaires sans demander l’avis des auteurs, pour retranscrire au mieux ma lecture initiale –, mais quoi qu’il en soit, on a un bruit qui vient se confondre avec l’arrivée du monstre, et surtout, un sentiment de désorientation de la part d’André qui justifie assez naturellement qu’il ait pu ne pas prêter attention à ce qui arrivait, et que le deuxième rugissement – qui survient d’ailleurs dans une phrase isolée des deux paragraphes qui l’entourent, qui lui donne un air assez puissant, donc possiblement proche – ait pu se produire juste derrière lui, à un stade où il était déjà trop tard pour se retourner et se poser des questions. Du coup, ça permet d’introduire toute la tension dont je parle au paragraphe précédent, et ce sans briser le naturel, tout en ajoutant un côté "pris de court" qui va accentuer la panique qu’on ressent chez André, et ce malgré la narration assez calme et analytique qui caractérise le personnage.
Donc voilà, en lisant ce passage, mêlé à la narration dynamique d’Inès dans le post suivant, j’ai trouvé la course-poursuite vraiment prenante du début à la fin. Et même, je me suis fait une remarque assez rare : souvent, quand je trouve des scènes prenantes, pour comprendre l’effet qu’elles me font, je les compare à comment elles seraient traitées au cinéma – c’est plus visuel –, mais là, ça exploite quelque chose d’assez propre à la littérature, qui est le point de vue interne, pour rendre le danger à la fois impossible à cerner tout en étant très proche. Et le truc, c’est qu’au cinéma, si on veut montrer une créature qui frôle le personnage qu’on montre, on a pas d’autre choix que de l’inclure dans le plan, et donc de révéler son apparence – ou du moins une partie de son apparence –, trahissant le sentiment d’ignorance qu’on doit partager avec le personnage. Mais ici, le choix de ce qui est exprimé ou non permet de garder les deux aspects, et je trouvais ça intéressant à mentionner pour illustrer les possibilités qu’offre le médium. Même si je ne doute pas qu’on trouvera des réalisateurs timbrés qui réussiront à retransmettre ça sur l’écran d’une façon ou d’une autre.
- White Rabbit (TO):
- « Ici bas, dans ce bouiboui perdu, on a oublié qui il était. On l’a frappé, dans le ventre, dans le dos (Pas le visage, pas le visage !). »
Bon, celle-ci, je pense que je vais surprendre personne en disant que ce qui m’attire l’œil dedans, c’est la grosse rupture que provoque la parenthèse qui surgit au milieu de la narration. Ça détone aussi bien au niveau de la syntaxe, avec les parenthèses, le point d’exclamation et le passage en italique, qu’au niveau du fond, vu qu’on passe d’une narration très distante et posée à une exclamation lâchée au discours direct. Et pourtant, même si ça tape dans les yeux, ça s’inscrit assez naturellement dans la continuité de la phrase, ça ne redéfinit pas vraiment l’ambiance ; aussitôt qu’on est passé à la phrase suivante, on a toujours le ton assez froid avec lequel on a suivi la narration jusqu’ici. C’est pas le même effet que, par exemple, quand on lit « Merde, White, qu’est-ce que tu fous là ? » un peu plus tôt, où on a quasiment l’impression de changer de scène le temps d’une phrase.
Il est probable que le fait qu’on n’ait pas de sauts de ligne autour aide beaucoup, mais je pense qu’il y a autre chose, parce que même la phrase que je viens de mentionner, je me dis que si elle avait été inscrite dans un paragraphe, elle en aurait quand même brisé la continuité, bien que dans une moindre mesure – et ce, même si vous essayez de lui mettre des parenthèses. Mais ici, je pense que ce qui fonctionne, c’est que malgré les ruptures de la syntaxe et du sens que j’ai mentionnées, on a quand même une forme de cohérence sur ces aspects : au niveau syntaxique, même si la ponctuation et la police montrent des changements, on a une conservation de la structure de la phrase, qui s’agençait sur une énumération de propositions très brèves séparées par des virgules, et qui semble se prolonger avec ces deux « Pas le visage » qui suivent le même rythme ; et au niveau du sens, c’est juste un autre élément de la description qu’on était en train de lire. Et à côté de ça, je pense que le fait que la rupture s’opère sur une période très brève, à peine une interjection de six mots, ça fait qu’elle a pas le temps de vraiment nous laisser sortir de ce dans quoi on était plongé.
Bon, tout ça, c’est bien joli, mais pourquoi est-ce joli, justement ? En fait, on est à un moment du texte où la narration est censée nous faire éprouver une scène violente, mais en gardant un point de vue très distant dessus – pour évoquer celui de White, le personnage agressé, qui est d’une part totalement indifférent à son sort, et d’autre part, dans le coma, à probablement ressasser tous ces événements avec une lucidité grandement atrophiée. Et autant, on pourrait se contenter de jouer la carte de la distance et tout mettre sur un ton calme en se disant que ça suffit bien pour évoquer le coaltar dans lequel se trouve White, autant, là, je trouve que le drôle d’équilibre que ça donne à la scène permet de faire ça tout en rendant la scène assez violente à la lecture. En fait, on sent la fureur qui se déverse sur le personnage comme si on y assistait, mais sans trahir le point de vue très distant avec lequel on doit l’observer. J’ai un peu le même sentiment qu’en voyant une scène brutale qui se déroulerait dans un noir complet, pour ainsi dire, et je trouve que le rendu marche vraiment bien. Même si pour la positivité, on repassera.
Et pour le coup, c’est qu’un extrait de la narration assez particulière de cette participation. Pour le coup, je l’ai trouvée vraiment prenante, notamment sur toute cette scène d’introduction, et couplée à celle d’Asphodèle qui se marie super bien avec, ça fait de ce RP une expérience assez unique à lire. TLDR : On lui a pas lâché la première place du podium pour rien.
- Asphodèle (EP):
- « L’endroit t’est familier — arôme de cèdre et de lycoris. »
Disclaimer : c’est la dernière, et je me lâche. Pardon Aspho’.
Dans ma longue carrière de commentateur d’interforum, j’ai eu bien des occasions de comparer des phrases à des vers ; typiquement, quand il y en a une dans un texte en prose qui s’avère être un alexandrin parfait, ça me tape assez naturellement dans l’œil – comme la citation de Panpan sur l’épreuve 4, même si pour le coup. Mais ici, on a un cas assez particulier, parce que la rythmique a beau être très différente de ce qu’on peut lire habituellement dans un texte versifié, et ne m’évoquer absolument rien de connu, ça a allumé exactement le même voyant chez moi : j’imagine spontanément ça dans une structure en vers, parce que je trouve le découpage de la phrase vraiment cool. Et je vais certainement le piquer un de ces quatre.
Sur le principe, on a un segment de six syllabes suivi d’un segment de dix, séparable en deux de cinq. En général, faire suivre un segment court par un segment long, ça donne un côté ouvert sur la suite – là où l’inverse donne plutôt une idée de fermeture ou de conclusion –, ce qui est pas mal pour une introduction où les premiers mots permettent de donner l’idée concise, et les suivants de la développer plus longuement. On sent bien qu’on est au début de quelque chose, on a déjà la main tirée vers ce qui suit – et justement, c’est la première phrase du texte. Mais à côté de ça, on a aussi l’effet de changement de ton qui survient quand on passe d’un segment pair à un segment impair, et le côté "avorté" qu’on ressent quand on enlève un pied d’un segment à l’autre – quand notre cerveau vient de lire un segment de six pieds et qu’on lui en sert cinq autres, il attend le sixième derrière, et le fait de ne pas l’avoir génère comme un effet de coupure – ; et dans cette phrase, je trouve que ça marche bien pour donner un côté un peu "expédié" au développement de la description, comme si Asphodèle ne voulait pas s’attarder dessus, et avec le changement de ton qui est provoqué, c’est comme s’il était pris d’amertume au moment de reconnaître le lieu. Ou tout du moins, ce côté assez vif du développement lui donne un air suffisamment familier avec le lieu – comme c’est explicitement mentionné – pour le décrire instinctivement. La ponctuation y aide, mais je lis vraiment la deuxième partie de la phrase plus rapidement, et avec une voix plus grave dans ma tête. Et je trouve que ça sert bien le propos.
Bon, ceci étant, pour ne pas me limiter à cette dissertation douteuse sur la sonorité d’une phrase que beaucoup ont sans doute lu d’un coup d’œil, je trouve aussi la phrase très sympa en tant qu’entrée en matière, au niveau de l’image qu’elle renvoie. On a immédiatement une ambiance qui émane des symboles utilisés, le cèdre évoquant le bois des cercueils et le lycoris étant culturellement associé à la mort – du moins en extrême-orient –, ainsi qu’un côté très sombre suggéré par le fait que le personnage se repère spontanément aux odeurs. Avec l’ouverture sur « L’endroit t’est familier », on a aussi une partie du sentiment du personnage vis-à-vis de cette ambiance qui se dégage tout de suite : on sent quelque chose d’à la fois confortable, dans le sens où il connaît l’endroit et utilise un ton calme – enfin, la narration le fait –, et d’inconfortable, dans le sens où il y semble suffisamment étranger pour avoir à le reconnaître. Et puis encore une fois, je trouve qu’il y a déjà une forme d’amertume qui se dégage de cette phrase.
J’ai mentionné dans le commentaire précédent que le style d’Asphodèle se mariait vraiment bien avec celle de White dans ce RP, et à vrai dire, c’est en grande partie pour ça : les deux partagent ce côté un peu occulte qui plonge constamment dans une sorte de flou ténébreux, et ont ce côté distant, à la fois à l’aise et mal à l’aise vis-à-vis de ce qui leur arrive, qui donne un résultat que je trouve honnêtement super cool à lire. Je l’ai déjà dit juste avant, mais je le redis, comme ça ce sera dit.
Voilà ! Ça y aura pris le temps, la sueur, les larmes et le sirop de cassis, mais c’est terminé ! Le résultat final aura été un peu moins mastoc que la dernière fois que j’ai tout commenté, parce qu’il y avait moins de participants, et donc de citations – j’en ai relevé une soixantaine contre quatre-vingt cinq l’autre fois –, mais en tout cas, ça m’a fait du bien d’accomplir tout ça une deuxième fois ! Encore désolé auprès de tous ceux que j’ai pas commentés, surtout qu’il y en avait plein que j’ai regretté de pas trouver matière à le faire #FreeSona ; de la manière dont je procède, c’est déjà assez éprouvant avec un nombre restreint de citations, et c’est encore pire quand je bloque trop longtemps sur une sur laquelle je sais pas quoi dire.
Quoi qu’il en soit, il est temps pour moi de remercier tous ceux qui ont participé à cet interforum ! Que le classement vous ait récompensé ou non, que vous ayez été dans un bon ou un mauvais jour, que mes commentaires vous aient rendu justice ou non, soyez sûrs que j’adore découvrir vos plumes, tous autant que vous êtes ! Que ce soient les petites prouesses ou les hasardeuses maladresses, c’est toujours une super expérience de voir comment vous écrivez, et de rencontrer vos personnages avec autant de personnalités uniques qu’ils ont de noms !
J’en profite aussi pour re-remercier Just Married d’avoir signé pour une nouvelle édition, administré tout ce tsoin-tsoin, et pondu tous ces sujets d’épreuves dont la sixième restera dans mes annales personnelles ! Merci aussi à tous ceux qui ont pris le soin de commenter, et à l’ambiance chaleureuse que vous avez préservée dans la section ! Et globalement, merci à tous de faire vivre encore et encore cet événement pour lequel je prends plaisir chaque année à déserter l’administration de mon forum ! Mais le dites pas à ma fonda’, hein ?
Et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Poil aux jointures !
Hé, pssst ! Poil aux jointures ! Hé !
Des fois, j’en sors des bien bonnes.
Kaoren le survivant

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