— Just Married —
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Je suis: anti-Incontestable.
Époux/se : Célibataire.
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Rakiel Glenn

Rakiel Fukui
I'm a looser
Informations générales

Nom : Fukui
Prénom.s : Rakiel
Âge : 23 ans, bientôt 24 née le 09/08/2090
Genre : Féminin
Origines : Américaine par sa mère, Japonaise par son géniteur.
Activité : DJ dans une boite de nuit et chanteuse indépendante sous le pseudonyme "Junkrat" sur le net
Sexualité : Hétéro
Avatar : Asa Mitaka - Chainsaw Man
Règlement : - Validé - Ari
Chemin TC
Autre : J'espère que vous aimerez Rakiel (sans prendre en compte sa vulgarité). La voix de Rakiel ainsi que sa musique sont celle du groupe Neoni
Prénom.s : Rakiel
Âge : 23 ans, bientôt 24 née le 09/08/2090
Genre : Féminin
Origines : Américaine par sa mère, Japonaise par son géniteur.
Activité : DJ dans une boite de nuit et chanteuse indépendante sous le pseudonyme "Junkrat" sur le net
Sexualité : Hétéro
Avatar : Asa Mitaka - Chainsaw Man
Règlement : - Validé - Ari
Chemin TC
Autre : J'espère que vous aimerez Rakiel (sans prendre en compte sa vulgarité). La voix de Rakiel ainsi que sa musique sont celle du groupe Neoni
I got nothing to prove
- La rencontre :
- Dès le départ, tu n'as pas eu de chance.
Débutante dans les bars, ta mère avait atteint avec acharnement les petites sphères de la musique dans son pays natal, l'Amérique. Mais d'après ce que tu entendais et de ce que tu voyais, ta mère était surtout la plus belle, la plus gentille et surtout, surtout Rakiel !
La plus pathétique.
On pourrait se demander pourquoi tu la trouves pathétique.
Toi, tu répondrais comme d'habitude.
“Elle a préféré se faire remplir par le premier mec en rut plutôt que de réfléchir.”
Ta mère a rencontré ton père lors d'un concert dont elle faisait la première partie. C'était censé n'être qu'une discussion lambda entre un fan et une artiste. Mais ils se sont rapprochés, ils ont fait ce qu'ils avaient à faire : la bête à deux dos, tremper le biscuit, profiter de la vie et toute autres formules à la con pour parler de sexe.
Ton père avait décidé de rallonger son séjour pour elle. Au lieu d'y rester quelques semaines, il y resta deux ans. Deux années, qui furent magnifiques aux yeux de ta mère.
Elle savait, ta mère, qu'il était japonais. Elle savait qu'il avait une laisse autour du cou, que c'était inutile de rester plus longtemps avec lui.
Mais elle était amoureuse, tu comprends ?
Alors, devine ce qu'elle a fait ? Elle a voulu se faire naturaliser japonaise. Elle a voulu, mais elle n'a pas eu de chance : ton père fut marié par l'incontestable avant qu'elle entame les démarches.
Alors il est parti, la laissant seule, lui promettant de l'aimer ou d'autres conneries du genre. Mais ce qu'il ne savait pas (ta mère non plus d'ailleurs), c'est que toi, tu étais en route.
Eh oui Rakiel…
Elle l'a immédiatement dit à ton père par courrier, sans avoir de réponse de sa part et elle t'a aimé, ta mère. Dieu sait qu'elle t'a aimé. Sa carrière avortée à cause de toi, l'espoir d'être avec l'homme qu'elle aimait détruit par la machine, mais elle n'a jamais regretté.
“Je n'ai pas eu de chance pour la musique, mais à la place, j'ai eu quelque chose de meilleur.”
- 2090-2098, Maman :
- Tu as grandi bercée par la voix de ta mère, par elle qui te racontait des histoires, qui te faisait écouter de la musique, qui chantait avec toi, qui jouait du piano ou de la guitare quand elle pouvait bosser au bar où elle se produisait.
Tu étais heureuse à cette époque. Ta mère te racontait l'histoire de sa rencontre avec ton père le soir avant de t'endormir ; elle voulait que tu le connaisses, que tu saches qui il était. Elle voulait que tu saches que tu n'étais pas seule, que ton père t'aimait, qu'il pensait à toi.
Mais papa avait des choses à faire dans son pays. Papa était très occupé par son travail.
“On n'a pas eu de chance cette fois-là sweetie, mais la prochaine fois, tu verras ! ”
Tu te souviens que ta mère était toujours un peu triste, mais tu t'en fichais un peu parce qu'il te suffisait de lui faire un câlin, de lui faire sentir ta chaleur pour la rassurer comme elle le faisait avec toi.
“L'amour, ça ne se contrôle pas, ça nous tombe dessus sans qu'on ne s'en rende compte.”
C'était ce que ta mère te disait. T'y croyais toi, à ses paroles. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.
Pour toi, ce fut ta mère qui mourut du cancer.
Pas assez riche pour se payer un traitement, ta mère mourut en te disant encore une fois que tu n'avais pas à t'inquiéter.
“Papa viendra te chercher, sweetie. Il n'a pas eu de chance cette fois-ci, mais bientôt, tu verras ! Il viendra te chercher sweetie.”
Tu la vis te regarder et prononcer le nom de père avant qu'elle ne s'arrête de respirer définitivement. Tu compris qu'elle était partie quand elle ne cligna pas des yeux en te regardant, quand elle ne répondait pas quand tu la secouais ou l'appelais. Le silence dans la pièce n'était pas pareil que les silences habituels, ceux qui étaient apaisants, ceux qui pouvaient se remplir en une fraction de seconde de musique.
Ce silence-là, était lourd, froid et vide.
Tu étais toute seule en larme avec ta mère endormie pour toujours à côté de toi qui te fixais avec ses yeux vides. Tu ne pouvais pas t'empêcher de les fixer, t'espérais y trouver quelque chose, le moindre signe de vie. Tu espérais qu'elle te voit pleurer et qu'elle te prenne dans ses bras, mais non.
Tu étais seule dans la pièce désormais. Seule avec ton sentiment de vide et de froid. Toute seule à la pleurer, mais pas pour longtemps : ton père allait arriver, ta mère te l'avait dit.
- 2098-2100 Foyer, Madame Wiggings:
- Tu y crus, Rakiel. Mais au bout d'un mois, un an, deux ans, l'espoir ne vint plus. Alors, tu décidas qu'au lieu d'attendre quelque chose des autres, t'allais d'abord penser à toi.
Placé dans un foyer, le seul réconfort que tu avais, c'était d'écouter les jeunes et leurs musiques, les voir danser, chanter, traîner dehors. Avec eux, tu fis tes premières sorties nocturnes (en même temps, ils n'avaient pas le choix de s'occuper d'une sangsue comme toi), tu goûtas aussi à la bière (qui à ton âge semblait plus être de la pisse de vache mélangée avec du produit vaisselle qu'autre chose) et tu les écoutas jurer. Après tout, tu avais décidé de faire ce qu'il te plaisait, de penser à toi plutôt qu'aux autres qui t'oubliaient.
Puis il y eut les cours de musique qu'une dame donna dans son appartement près du foyer ; tu aimais bien rester dehors sous sa fenêtre, à l'entendre chanter et jouer du piano. La musique, c'était le dernier souvenir de ta mère, c'était la seule chose qui te rendait vivante, qui te faisait ressentir quelque chose. Alors, quand un jour, tu as chanté sous sa fenêtre, elle t'a fait venir chez elle. C'était mieux que de rester dans le dortoir ou bien de rester avec les autres et leurs insultes que tu avalais dans ton cerveau jusqu'à ce que tu les recraches.
Elle t'apprit le solfège, les gammes, tu t'entraînas au piano avec elle, elle te fit travailler ton oreille en te faisant écouter les différents styles musicaux. Le pire, tu vois, c'était qu'avec elle, le vide que tu ressentais depuis la mort de ta mère commençait à cicatriser. Cette femme avec tous ses bijoux plus gros les uns que les autres, ses cheveux en pétard. Toi qui n'arrivais plus à sourire, plus à rire, qui jurais comme un charretier, avec elle, tu étais bien. Tellement bien que tu te demandais ce que ça pouvait faire d'être sa fille adoptive, ce que ça te ferait, si elle, Madame Wiggings, t'adoptais.
Tu le voulais, mais tu n'as jamais osé lui demander.
Encore une fois, tu n'as pas eu de chance Rakiel.
Parce qu'à tes dix ans, on t'a dit que t'allais partir. Pas n'importe où et pas avec n'importe qui. Ton père biologique te voulait avec lui. Il lui aura fallu deux ans certes, mais il te voulait dans son pays natal, à l'autre bout du monde, loin de ta vie.
“Akihiko Fukui te voulait à la maison.”
Tu te souviens encore t'être enfuie du foyer, tambourinant à la porte de madame Wiggings trempée par la pluie et par tes larmes. À genoux, les mains en prières, tu lui as supplié de t'aider, de t'adopter, de faire de toi sa fille adoptive, lui sortant tous les arguments possibles et inimaginables.
Mais bon, tu savais que ça n'allait pas marcher.
Tu n'avais pas de chance Rakiel, depuis toujours.
Pourquoi ça changerait ?
Tu ne lui en as pas voulu sur le moment, parce que ses mots réconfortants, son câlin si chaleureux, son parfum si fort et sa voix si douce t'avaient rassurée.
Ce n'était pas parce que tu changeais de continent que forcément, tu ne pourrais plus converser avec madame Wiggings. Qu'être avec ton père, c'était la meilleure chose pour toi, qu'il allait être heureux de te connaître.
- 2100- Arrivée au japon:
- Tu es parti pour le Japon, son adresse écrite sur un bout de papier au creux de ta main et un carnet qu'elle t'avait offert dans ton sac à dos. Peut-être qu'elle avait raison, Madame Wiggings, peut-être que oui, t'allais être heureuse là-bas.
Qu'est-ce que tu avais tort Rakiel.
En entrant au Japon, t'appris plusieurs choses.
En premier lieu, la situation du Japon, sur le fait que les Japonais, tout comme toi, avaient un traceur pour chien dans le corps. Que vous étiez tous destinés à rester dans ce pays et à être enchaînés à une saloperie de machine vous privant de la liberté d'aimer.
Et c'est là que tu commenças à trouver ta mère pathétique.
“Qu'est-ce que tu es bête maman… Tu savais que c'était pas possible.”
Puis tu en appris plus sur ton père, Akahiko Fukui. C'était le PDG d'une entreprise créant et commercialisant tout types de véhicules motorisés ; ton père avait su mener sa barque et faire prospérer l'entreprise familiale. En gros, il était riche, très riche ton père. Et c'était d'autant plus dégueulasse pour toi de savoir ça, lui qui n'avait jamais déboursé un seul yen (et donc pas un dollar) pour toi et ta mère.
Tu n'as pas de chance Rakiel, même au Japon.
Ton père ne t'a même pas regardé dans les yeux, il ne t'a pas regardé du tout en fait quand tu t'es pointé face à lui. Mais ta belle-mère, elle : si elle avait pu te tuer dès l'instant où tu as passé le seuil de la maison, elle l'aurait fait. Elle ne t'aimait pas, tu le savais, tu le sentais. Ce que tu ne savais pas, par contre, c'était que derrière ses grandes jambes se tenait quelqu'un d'autre. Lui ressemblant comme deux gouttes d'eau sauf pour ce qui était des yeux, semblable aux tiens et à ceux de ton père.
Une fille, toute timide, toute jolie avec sa belle robe aussi claire que ses cheveux, avec un visage tellement plus expressif que toi. Ta belle-mère a fait claquer sa langue, te dévisageant comme si tu étais un monstre avant de la prendre avec elle.
Tu n'as pas bien compris sur le moment, t'étais juste triste d'être loin de madame Wiggings, dans un pays inconnu, avec des gens inconnus qui ne prenaient même pas la peine de se présenter.
Et elle aussi. Madame Wiggings, elle avait tort.
“T'es une menteuse Wiggings, papa n'est pas heureux.”
Parce que si ta belle-mère ne faisait que t'ignorer, tu aurais pu laisser couler. Mais ce ne fut pas le cas. Dès le début, il y eut une différence de traitement entre toi et la fille.
Cette fille, d'ailleurs, c'était Suzume. Ta demi-sœur du même âge que toi.
Ton père n'avait pas perdu de temps pour engrosser une autre femme.
Ce constat t'avait fait mal Rakiel, parce que ta mère, elle, n'avait eu d'yeux que pour ton père. Son amour n'avait jamais faibli pour lui. Alors que le concerné, à peine marié, il l'avait oublié et il avait refait sa vie.
Au début, tu la jalousais, tu la détestais même. Elle n'avait rien fait en soit, mais tu ne pouvais pas supporter de la voir. D'ailleurs, ta belle-mère ne pouvait pas supporter de te voir.
Suzume avait une belle chambre lumineuse à l'étage.
Toi, t'avais une misérable chambre au sous-sol.
“Il ne nous reste que cette chambre, tu peux dormir dehors si tu n'es pas contente.”
Suzume avait de beaux vêtements neufs, toi, t'avais les siens et tu ne devais pas trop manger ou pas trop te laisser mourir de faim pour qu'ils soient à ta taille. Étant donné que personne n'allait t'en racheter des neufs.
"Nous n'avons pas les moyens, tu nous coûtes déjà assez chers.”
Suzume avait son anniversaire, toi, il était oublié.
“Ce n'est qu'un jour comme les autres.”
Quand ton père avait un peu de temps libre, c'était ta belle-mère et Suzume. Toi, tu restais à la maison.
" Tu as pu apprendre le japonais au moins."
Suzume avait des cours particuliers de danse, de chant, de musique, de lecture et de débat.
Toi, t'avais que les cours généraux et un club de l'école.
Le club de musique.
- Premier pas:
- Pour être honnête, tu n'étais pas si mauvaise en cours (sauf pour le japonais, là, tu étais une brêle au début), mais en cours de musique, t'excellais, tu t'éclatais comme jamais. Tu commençais même à apprendre la batterie grâce à des élèves plus âgés et ça, c'était cool.
Mais ton comportement… C'était ça le problème.
Tu ne te faisais pas d'amis, tu restais dans ton coin le visage impassible comme si tu faisais la gueule, à l'opposé de Suzume. Si au début, tu ne comprenais rien au japonais, tu répondais à la violence de tes camarades par la violence. Puis tu compris peu à peu la langue, les remarques de ta belle-mère et celles de tes camarades. Ça te faisait mal, Rakiel, vraiment mal. Mais y avait le club de musique et ça, tu ne pouvais pas le perdre. Tu t'intégrais un peu plus là-bas avec ton accent qui faisait rire tout le monde.
Le pire, c'était à la maison. Quand ta belle-mère ne cessait de te fixer avec haine, de claquer sa langue, de te dire de faire la vaisselle, ranger la vaisselle, te faire à manger toute seule, te dire que tu étais médiocre et te comparer sans cesse à Suzume : la fille parfaite. Puis te balancer des atrocités en pleine tête, sans raison.
Tu faisais tout pour ne pas pleurer, pour ne pas exploser. Tu t'en allais dans ta chambre pour relire tes cours et écrire dans ton carnet tout ce que tu ressentais : des phrases, des mots, des griffonnages et des insultes (beaucoup d'insultes).
“Maman était stupide et Wiggings est une sale menteuse.”
Mais il y avait le club de musique et tu étais heureuse là-bas ! Madame Wiggings était aussi contente pour toi, tu lui envoyais souvent des lettres et elle aussi d'ailleurs. Elle était heureuse de savoir que la musique faisait toujours partie de ta vie. Elle te disait toujours de laisser faire le temps au sein de ta famille. Que ça s'arrangerait, que tu devais t'ouvrir, comme tu le faisais avec elle en particulier avec Suzume qui avait le même âge que toi.
Elle avait peut-être raison Wiggings, pour Suzume en tout cas.
Parce que si t'essayais de l'éviter un maximum à la maison comme à l'école, elle, elle ne te lâchait pas. Toujours à te regarder, toujours à réprimander les autres qui se moquaient de toi, toujours à te sourire. Tu ne lui avais rien demandé !
Elle avait tout et toi, tu ne pouvais qu'écouter le massacre qu'elle faisait avec le piano du salon. Ce beau piano que toi, tu n'avais pas le droit de toucher ni même d'approcher.
Un jour, t'en eu marre : c'était un jour comme les autres, à l'exception que ta belle-mère n'était pas là et que son cours particulier se passait chez vous. T'en eu marre de l'entendre détruire la musique, d'entendre le professeur souffler de dépit et prendre l'air.
Quand t'entras dans le salon à grands pas, les yeux brillants de Suzume ne te firent absolument rien, ni même son visage triste et ses tremblements.
“C'est pas comme ça qu'on joue.” Commenças-tu froidement en t'asseyant en face du piano, "assieds-toi."
Tu lui montras alors le passage qu'elle massacrait depuis une heure, lui montrant la partition.
"C'est un La, ici” dis-tu en jouant la note avant de la chanter, “La.. La.. LA ! C'est un La.”
Tu répétais sans cesse la note, pour qu'elle comprenne bien la différence entre un La, et un La dièse.
“Et ici, un LA Dièse. Dièse.”
Ça te faisait du bien en réalité, de lui parler comme si elle était une demeurée, de la prendre de haut comme ta belle-mère le faisait avec toi. Pour lui montrer ta supériorité, tu jouas une comptine que tu connaissais par cœur. Par contre, tu ne t'attendis pas à sa réaction : Suzume de grands yeux brillants et secs, la bouche ouverte comme si elle venait de voir le Saint-Esprit.
“Wouah Rakiel-san ! C'était magnifique ! Tu veux bien la chanter encore une fois s'il te plaît ?”
Tu la regardas stupéfaite, toi qui d'habitude restais stoïque, là, ton visage s'était défiguré. Elle ne connaissait pas cette comptine ? C'était la base, c'était la première chose que l'on apprenait au débutant d'après Wiggings.
“Pourquoi je le referai ? C'est la base de connaître ça, c'est pour les débutants ça.” Rétorquas-tu.
Suzume gesticula sur le fauteuil, la tête basse. C'était la première fois qu'elle faisait du piano ? En voyant sa tête et ses yeux redevenir humides, tu compris que oui, ça devait être ça, ou bien elle était tellement nulle qu'elle n'y arrivait pas. Tu soupiras, te rappelant ce que Wiggings t'avait dit dans sa dernière lettre.
“Faire preuve de patience et s'ouvrir à elle.”
“Bon, je te remontre une dernière fois, mais chui pas un automate ni un larbin, c'est clair ?” Lui dis-tu en lui feuilletant le cahier de partition et en trouvant la chanson “Bon concentre-toi on y va.”
Suzume hocha rapidement la tête, le sourire enfin aux lèvres.
Mais tu n'as pas de chance Rakiel.
Parce que tu n'avais pas vu le temps passer à jouer la comptine avec Suzume. Tu avais oublié le professeur qui ne faisait que vous observez en silence. Tu n'avais même pas entendu ta belle-mère rentrer. Elle qui se sentait si fière d'entendre sa fille jouer aussi bien du piano et chanter. Que ne fut pas sa surprise quand elle vit que ce n'était pas Suzume, mais toi.
Tu te souviendras toujours de sa réaction, de ses yeux, de ses paroles encourageantes, de son sourire face aux éloges du professeur à ton égard. Sur le moment, tu pensas que, peut-être, Madame Wiggings avait raison, qu'il suffisait que tu t'ouvres un peu à elle pour qu'elle sache que tu n'étais pas une menace.
Tu te souviens avoir eu quelques rougissements en écoutant le professeur demandé à ce que tu participes aussi aux cours. Tu te surpris même à t'ouvrir à ce professeur, à lui dire que tes aînés à l'école t'enseignaient la batterie quand ils avaient un peu de temps pour toi. Que tu serais heureuse et que tu ne décevrais personne en prenant des cours de musique avec lui et Suzume, t'appliquant dix fois plus en cours, non, cent fois plus pour poursuivre les cours. Suzume te suivait dans cette idée, contente d'apprendre le piano avec toi.
Tu n'aurais pas dû dire ça Rakiel.
Tu n'aurais pas senti la gifle de ta belle-mère dès le professeur parti. Tu n'aurais pas entendu les paroles de ta belle-mère aussi.
“Comment oses-tu, petite conne ! Ce n'est pas pour toi qu'il est venu, c'est pour Suzume ! MA fille. La VRAIE fille de Fukui-san, la fille légitime de cette famille ! Toi, tu n'es qu'une bâtarde, la fille d'une médiocre chanteuse. Fukui-san ne t'a pas ramené ici parce qu'il le voulait, mais parce qu'il le devait : pour l'honneur de la famille déjà bien entaché par ton existence ! Alors la moindre des choses, c'est que tu laisses Suzume briller et redorer le blason de cette famille !”
Ok. Tu étais dans cette famille parce qu'une bâtarde abandonnée ternissait l'image de la famille ; il fallait montrer aux autres que la famille, c'était important chez les Fukui : même si l'un des enfants était une erreur de jeunesse.
Là, ça faisait mal, mais pas aussi mal que de voir ton géniteur sur le seuil de la porte, vous fixant toutes les deux, sans un mot.
Un silence vaut mille mots.
Cela n'avait jamais été aussi vrai qu'à ce moment-là.
“Maman est vraiment pathétique. Wiggings une putain de menteuse et Papa un connard.”
- Deuxième pas:
- Ta belle-mère n'avait pas dit non au professeur particulier. Alors, tu commenças les cours particuliers avec lui. T'appris que toi, tu avais l'oreille absolue active : tu pouvais reconnaître les sons et les chanter. Bon, il fallait que tu la travailles encore ton oreille, mais tu t'en foutais puisque tu passais plus de temps hors de cette maison avec cette belle-mère qui, depuis son pétage de plomb s'en prenait ouvertement à toi et avec ce géniteur qui ne te regardait jamais et ne disait pas un mot.
À l'école, tu fus surprise de voir Suzume intégrer le club de musique et vouloir s'essayer à la batterie. Ce n'était vraiment pas ce qu'elle aimait, ça se voyait, se sentait et s'entendait surtout.
Mais comparée à toi, Suzume était très sensible, elle ne savait pas se protéger de toutes les petites remarques, aussi petites et innocentes fussent-elles. Elle était fragile, tremblante à chaque fois qu'on lui disait qu'elle n'était pas assez bonne, les yeux aux bords des larmes à chaque remarque. Et pourtant, elle arrivait toujours à sourire, toujours à être gentille avec les autres.
Et ça, pour toi, c'était incroyablement con.
Alors, au club de musique, c'était toi qui la défendais. Comme elle le faisait pendant les pauses et les cours : elle te faisait pitié Suzume.
Jusqu'à ce que tu la voies recroqueviller dans les toilettes de l'école à la pause-déjeuner.
Ta belle-mère venait de concocter un nouveau stratagème pour te faire chier : limiter ses courses de sorte à ce que toi, tu ne puisses pas prendre de petit-déjeuner. Heureusement, tu t'étais fait un bento la veille avec les restes pour le midi.
Le pire, c'est que tu ne voulais pas vraiment l'aider, tu voulais juste qu'elle arrête de chialer comme un bébé parce que tu t'en prendrais plein la tête le soir si ta belle-mère la voyait dans cet état-là.
"Suzume, c'est toi ? Qu'est-ce que t'as ? Tu as mal au bide ?"
Tu n'avais aucune réponse de sa part, sauf un pauvre : “Tout va bien, Rakiel-san. J'ai juste le nez qui coule, j'ai dû attraper froid.”
Tu n'étais pas dupe, alors t'escaladas la cloison, sous le regard effaré de Suzume. Pieds ancrés dans le sol, bras croisés, tu la toisas deux secondes avant de soupirer et de t'avachir contre la porte des toilettes, face à elle.
“Bon ! C'est quoi le problème ?” Avais-tu ordonné, “Si ta mère te voit comme ça, elle va croire que c'est moi qui t'ai frappé ou un truc du genre alors accouche.”
Tu la vis exploser en larmes. T'avais dit un truc qui ne fallait pas ? Tu n'avais pas dit de gros mots, ni menacer, ni rien en fait ! Tu ne comprenais pas pourquoi elle pleurait autant pour si peu. Te grattant la tête, tu soupiras une nouvelle fois, complètement perdue entre lui dire le fond de ta pensée (et risquer qu'elle te rapporte à sa mère qui allait t'en coller une) et ne rien faire (et te faire réprimander par sa mère qui trouverait que toi comme fautive tout en t'en collant une)
“Ressaisis-toi un peu, merde ! Si t'as un problème, utilise ta tête putain. Tu trouves toujours les bons mots pour te sortir des problèmes.” Avais-tu fini par dire agacé, “à chaque fois que je me bats, c'est toujours grâce à toi que je m'en sors indemne et même pour le cours de piano, si tu n'avais pas été là, j'aurais jamais pu y participer. Alors, maintenant, t'arrêtes de chialer comme un bébé et tu bombes le torse putain !”
“Tu jures un peu trop Rakiel-san…” Avait alors murmuré Suzume au bout d'un moment.
“Ouai ben, c'est comme ça que j'ai toujours été ok ?!” Avais-tu rétorqué encore plus agacé, “Et puis arrête de m'appeler Rakiel-san ! C'est Rakiel un point c'est tout ! Je suis pas supérieure à toi et inversement ok ? Ça s'appelle l'égalité. É-GA-LI-TE ! Ici, c'est peut-être inconnu du dictionnaire, mais pas chez moi !"
T'ouvris la porte des toilettes, prêtes à sortir avec elle. Mais tu n'avais encore pas de chance Rakiel. Elle avait encore ce visage triste et honteux. Suzume sembla lire dans tes pensées, puisqu'elle répondit.
“C'est que… On m'a volé mon bento.”
Tu soupiras encore une fois, jurant dans ta barbe avant d'aller prendre ton sac en classe et de lui donner ton bento. C'était la fille la plus gentille de l'école sérieux ! Qui pouvait lui voler son bento ? À toi, tu pouvais comprendre, mais à Suzume ?
“Mange.”
“Et… Et toi Rakiel-san ?”
“T'en fais pas, bon, c'est qui qui t'a chouré ton bento ?” demandas-tu de plus en plus agacé, “Et arrête avec tes "san" à la con.”
“Chouré ?”
“God damn...” Soupiras-tu en plaquant ta main sur ton visage, “Qui t'a volé ton bento, Suzume…”
Une fois la réponse donnée, tu partis des toilettes à la recherche de ces élèves plus âgés. C'est là que tu vis le petit groupe en question, tu reconnaissais le bento argenté avec le porte-clé lapin rose dessus pour le différencier du tient. Tu n'allais pas mentir Rakiel, c'était pour Suzume, mais surtout, SURTOUT, parce que tu avais la dalle.
“C'est pas à vous ça.”
“Et donc ? Tu vas faire quoi si c'est pas à nous ?”
“Le reprendre tout simplement."
La bonne nouvelle, tu avais récupéré le bento au quart plein. Mauvaise nouvelle, tu t'étais faite laminer en beauté en plus d'aller dans le bureau du directeur avec un de ces gars. Trois heures de retenue pour recopier le règlement de l'école en plus de nettoyer la cours après l'école pour trois semaines… Avec un des abrutis qui t'avait mis une raclée.
Ton géniteur te demanda de le rejoindre dans son bureau, le regard de ta belle-mère heureuse de savoir que t'allais te faire lyncher. Qu'elle ne fut pas ta surprise quant au lieu de te faire insulter et de te faire sucrer ton cours particulier de musique, tu étais juste privé de sortie pour le week-end.
“Et…”
“Tu continueras à faire ton cours de musique avec Suzume.” Coupa ton géniteur, “Remercie-là d'avoir pris ta défense auprès de ta mère. Prends exemple sur Suzume la prochaine fois, ne ternis plus notre nom en agissant comme une malpropre.”
"C'est pas ma mère, elle.” Avais-tu voulu lui balancer en pleine face.
Tu partis du bureau, le visage stoïque. Ignorant ta belle-mère et Suzume par la même occasion.
“Ne ternis plus ton temps avec ce rat Suzume, tu n'as pas à prendre la défense de déchet.”
T'en eu rien à faire de cette énième pique. En vérité, tu te contentas d'aller dans ta chambre, de fermer la porte et de crier de joie dans ton oreiller, t'agitant comme un asticot sur ton lit.
Suzume venait de te sauver la vie.
- Complicité et décision:
- C'est à partir de là que votre relation débuta.
Suzume était tout l'inverse de toi : gentille, polie, fragile, souriante, altruiste (plus ouvertement que toi), pure (beaucoup trop à ton goût). Vous étiez le jour et la nuit. Et pourtant, à partir de ce jour, vous ne faisiez plus qu'un. Vous poussant toujours plus loin dans les études, dans la musique surtout. Quand vous pouviez vous parler, vous vous racontiez tout. Tu lui parlas de Wiggings, du foyer et du carnet qu'elle t'avait donné. Et elle, elle te parla de ses rêves, de ses envies, de sa mère qui lui faisait peur, de la pression qu'elle avait quotidiennement sur les épaules, de son avenir tout tracé dans l'entreprise familiale.
La punition que tu avais eue à faire avec l'autre brutasse débile à l'école ? Jamais tu aurais pu anticiper le fait que ce mec était sympa, dans le club de musique (quand monsieur se donnait la peine d'y aller) et sacrément débile, bien qu'il soit plus vieux que toi. Avec lui, tu n'avais pas besoin de te retenir de jurer ou d'insulter. C'était devenu naturel, tout comme vous frappez aussi. Le club de musique ? Toi et Suzume aviez continué ensemble, puis vous avez commencé la chorale ensemble, puis les cours particuliers de chant. Mais plus vous grandissiez sans cacher votre complicité, plus la pression qu'exerçait ta belle-mère sur Suzume s'intensifiait.
Tu le voyais à ses cernes, à son sourire forcé, fatigué, à ses tremblements lorsqu'elle n'avait pas une note “satisfaisante”.
Et cette rivalité entre vous n'arrangeait rien, elle s'intensifiait également. À mesure que Suzume voulait devenir plus forte, toi, tu voulais la dépasser. Puis t'en as eu marre, un matin où tu l'as vu vomir une énième fois. Tu croyais qu'elle était malade au début, puis tu as compris que vomir tous les matins, ce n'était pas normal. À la base, tu pensais que si tu avais des bonnes notes et que tu suivais Suzume dans cette compétition, toi, tu aurais la paix.
Mais si toi t'avais la paix, pour Suzume c'était l'inverse.
Alors, tu décidas qu'il fallait que t'arrêtes d'être égoïste, tu pris la décision d'être médiocre. Si le niveau était trop élevé pour Suzume, il fallait que tu le baisses aux yeux de ta belle-mère. Tu avais compris depuis longtemps que tu étais l'ennemie numéro un de cette femme, qu'il fallait qu'elle te détruise et élève Suzume le plus possible.
Tu avais tout juste la moyenne, dans toutes les matières, tu t'autorisais même à avoir une ou deux sales notes, à faire une ou deux conneries quand tu voyais que Suzume était sur le point de faire un burn-out.
Même si le club de musique ne comprenait pas pourquoi tu faisais tout pour avoir juste la moyenne, même quand ton meilleur ami t'insultait de tous les noms, mais tu l'aimais Suzume. Avec elle, vous aviez appris à vous comprendre discrètement, sans vous adresser un mot à la maison. Vous aviez votre propre langage à travers vos yeux, vos mimiques, vos actions toujours timides. Il n'y avait qu'au club de musique que vous pouviez vous parler sans contrainte.
Tu ne pouvais faire que ça de toute façon pour aider ta sœur. Il y avait la solution de mourir, mais ce n'était pas vraiment dans tes projets de mourir maintenant. Mais dans la musique, tu ne te laissais pas faire, dans les concours surtout. Tu étais une compétitrice, surtout dans ce que tu aimais. Mais ça ne dura pas longtemps.
Parce que tu n'as pas de chance Rakiel.
Tu te souviens que le jour d'un concours, tu t'étais retrouvée cloîtrer au lit toute la journée, un mal de bide à t'en faire crever. Il ne t'a pas fallu longtemps pour imaginer l'auteure de ce trouble : ta belle-mère. Et tu avais raison, puisqu'au final, c'est elle-même qui te révéla son méfait et bien plus encore.
“Si tu ne fais pas attention à tes affaires et que tu bois n'importe quoi, ce n'est pas mon problème” , avait dit ta belle-mère en brûlant du papier dans la cheminée “ si tu écoutes les bêtises d'une folle-dingue à l'autre bout du monde, ce n'est pas le mien non plus, à partir du moment où c'est dans l'intérêt de Suzume.”
C'est là que tu compris qu'elle était entrée dans ta chambre pour déposer quelque chose dans la bouteille d'eau que tu gardais près de ton lit. Et que le pire, dans tout ça, c'était qu'elle avait fouillé ta chambre, prenant toute ta correspondance avec Wiggings pour la brûler. Heureusement, tu avais ton carnet que tu ne quittais jamais. C'était la seule chose qu'elle ne t'avait pas enlevée, qu'elle ne savait pas.
Tu ne dormis pas pendant deux jours suite à ça, trop peur de la voir apparaître au-dessus de ton lit : un couteau, un oreiller, n'importe quoi pour te faire du mal. Elle avait violé ton intimité, briser ta bulle, l'endroit où tu te sentais en sécurité.
C'est Suzume qui vola la clé du sous-sol et qui te la donna en voyant ta détresse.
- 2106, début de RAK:
- Puis vint tes seize ans. Tu t'en souviendras toujours parce que tu reçus quelque chose que tu n'avais plus eu depuis des années : un cadeau d'anniversaire.
Suzume arriva avec ton pote un peu con et sanguin dans la salle de musique avec un colis provenant des US. Tu reconnus immédiatement l'écriture de Wiggings, cette écriture en patte de mouche qui t'avait tant manqué.
“On s'est cotisé avec certains membres du club de musique et Wiggings avait trouvé ça pour toi. ”
Tu ne parlas pas. Toi qui d'habitude n'avais pas la langue dans ta poche avec elle, là, tu étais pantoise. Combien de temps ça faisait que tu n'avais pas eu de cadeau ? Non, combien de temps cela faisait que tu n'avais pas ressenti cette chaleur au fond de toi, cette sensation d'exister, d'être aimé, d'être avec les gens que tu aimais.
T'ouvris délicatement le colis, comme s'il allait se briser sous tes doigts et tu découvris un boîtier avec des pavés de toutes les couleurs, des touches de piano, des boutons, des prises usb, des câbles audios…
“C'est un contrôleur Midi ! Musical Instrument Digital Interface ! ” S'exclama joyeusement Suzume, “tout pour découvrir et créer de la musique sur les ordinateurs et les tablettes !”
Cette journée fut la plus belle depuis ton arrivée sur le sol japonais. Il y avait tout ce dont tu avais besoin : vous chantiez, dansiez, riez de bon cœur. Vous vous bagarriez (toi et l'autre brutasse un peu bête) le cœur léger ; et tu souriais Rakiel, tu étais la plus heureuse du monde.
Il te fallait un ordinateur pour utiliser le Midi, alors tu commenças à faire des petits boulots, tout ce que tu pouvais trouver à ton âge. C'était sûr que ni ton géniteur et certainement pas ta belle-mère allaient te filer de l'argent pour ça.
Quand tu eus ton premier ordinateur, tu te gardas bien de le dire ou de le montrer. Tu fouillas partout dans ta chambre à la recherche d'une cachette. Il fallait te contorsionner, mais au moins, tu savais que dans cet endroit, ta belle-mère n'allait pas trouver ton ordinateur portable et ton MIDI.
Là, commença ton nouveau hobby, ton passe-temps, ta nouvelle bouffée d'air. Avec le Midi et les logiciels de montages, le séquenceur, tu étais parti Rakiel. Tu commenças à composer, à recomposer des musiques déjà existantes au début : des mash-up, des reverb, des slowed, des covers au piano que tu publiais sur le net sous le nom de “RAK” avant de te demander si tu ne pouvais pas, toi aussi, commencer à chanter et à créer tes propres compositions.
Tu avais changé ton moyen de communiquer avec Wiggings par des mails. Ta belle-mère ouvrant désormais ton courrier. C'est elle qui te donnait des conseils, te disait son ressenti. Tes amis du club de musique aussi, mais Suzume, elle, avait toujours le dernier mot. C'était toujours elle qui te ramenait à la réalité quand tu étais tellement contente alors qu'en fait, c'était de la merde.
Mais t'a pas de chance Rakiel.
- 2107, Liberté:
- La cachette que tu pensais si bien protégé, ne l'était pas si bien que ça. Quand tu rentras de ton cours de guitare (Suzume avait réussi à négocier avec ta belle-mère par le plus grand des miracles avec l'aide ton ancien professeur de piano au courant de ta situation merdique), une partie de toi se brisa.
À peine rentrée, tu vis la porte de ta chambre grande ouverte, en désordre. Ton cœur battait la chamade, tu avais des sueurs froides, tu tremblais. Et quand t'entendit la voix de ta belle-mère t'appeler dans le salon, tu vis sur le sol ton ordinateur et ton Midi, complètement détruit.
Tu regardas en direction de ta belle-mère, ton géniteur assis et silencieux tandis que Suzume, elle, tremblante et pâle tenait le marteau à la main.
“Je trouvais ça étrange que Suzume passe moins de temps à étudier…”
Tu regardas ta belle-mère, puis Suzume. Tu cherchais son regard, tu cherchais la moindre mimique, le moindre geste timide de sa part.
“... Qu'elle prenne ta défense à chaque fois, ton parti pour que tu suives des cours de musique. Jusqu'à ce que je tombe sur ça”, dit-elle en pointant l'ordinateur et le Midi, “C'est à Suzume pas vrai ? C'est elle qui l'a payé, pourtant, c'était dans ta chambre. La menacerais-tu à l'école avec le club de musique ? Tu te rends compte que Suzume doit aller en cachette dans ta chambre pour l'utiliser ? ”
Tu ne comprenais pas ce qu'elle te racontait. Tu n'avais rien fait à part être toi-même, loin de cette maison, loin de cette belle-mère et de ce géniteur. C'était un cadeau. Pourquoi Suzume y allait dans ta chambre d'ailleurs ? Il n'y avait qu'une clé et c'était toi qui l'avais. Quant à Suzume, si elle voulait essayer, tu lui aurais prêté sans soucis. Ta belle-mère sembla comprendre tes questions si bien qu'elle sortit une clé de sa poche.
“Tu croyais vraiment qu'il n'y avait qu'un seul jeu de clés ?” Demanda ta belle-mère d'un ton malicieux avant de reprendre un ton froid, “Tes cours de musique sont terminés. C'est Suzume qui bénéficiera du cours de guitare. La chorale aussi est terminée pour toi, c'est Suzume qui ira toute seule. Le club de musique du lycée aussi est terminé pour toi, j'ai envoyé une lettre au directeur, tu as l'interdiction d'y remettre les pieds, c'est Suzume qui ira. Je veux aussi ton carnet, celui où tu écris en cachette tous tes méfaits, toutes tes bêtises et toutes tes insultes à notre égard.”
Tu ne comprenais pas. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Pourquoi Suzume ?
“Tu l'as manipulé, tu l'as menacé à l'école pour qu'elle paye ces… Choses. Tu es forte Rakiel, même le club de musique y a cru à tes mensonges.”
Tu étais incapable de parler, incapable d'ouvrir la bouche. Non, tu parlais à Suzume avec ton regard, t'attendais qu'elle te regarde. Qu'elle t'explique la situation, qu'elle te dise que ce n'était qu'un cauchemar, un putain de cauchemar.
Mais non, c'était bien la réalité.
“Il est hors de question que tu entraînes notre fille dans tes délires. Cela n'est pas bon pour elle et son avenir. Tout ce que tu lui as fait s'arrête ici, Rakiel. Tu n'auras plus jamais l'occasion de la harceler à l'école, de la menacer à la maison, de mentir sur son compte et surtout, de lui extorquer de l'argent. ” Avait dit ta belle-mère avant de se tourner vers Suzume, “Pas vrai chérie ? C'est bien ce que tu m'as dit, n'est-ce pas ?”
En voyant Suzume hocher la tête, en entendant sa petite voix tremblante dire “oui", une partie de toi se brisa.
“Voilà qui est clair à présent. Les chats ne font pas des chiens, les tares viennent de la mère, si la mère est une ratée, la fille le sera aussi. ” Finis alors ta belle-mère
Tu ne sus pas vraiment ce qu'il te prit à ce moment-là, mais t'éclata en fou rire qui dura bien cinq minutes sous les yeux écarquillés de tout le monde. Qu'est-ce que tu détestais ta vie Rakiel. Tu n'avais vraiment pas de chance. Tu avais cru tout le monde, tu avais été trop naïve, depuis le début.
Cela avait commencé avec ta mère qui disait que ton père ne pouvait pas venir parce qu'il avait du boulot, mais qu'il pensait à vous. Puis tu avais fait confiance Wiggings quand elle t'avait dit d'être patiente avec ta nouvelle famille. Tu lui avais fait confiance quand elle t'avait dit qu'il fallait que tu t'ouvres à eux pour leur montrer que tu n'étais pas un monstre. Et enfin, tu avais fait confiance à Suzume, dans le fait que, même si ta belle-mère te haïssait, elle, elle serait toujours de ton côté.
Tu n'as pas de chance et ça, dès ta naissance ? Pourquoi cela allait changer ?
“Je n'y crois pas, il t'a fallu que ça ?” Avais-tu commencé en reprenant ton souffle, “C'est toi qui menaces Suzume, toi qui me vois comme la menace de cette famille, toi qui entre dans ma chambre, fouille mes affaires et qui m'a empoisonné, mais c'est moi la méchante ?”
Tu avais un grand sourire Rakiel, un énorme sourire au visage. Les yeux humides, tu les regardais tous, un à un. Les yeux de ton paternel et de Suzume écarquillés par ta dernière accusation. Tu n'avais pas de chance ? Alors, tu voulais voir jusqu'où ta malchance pouvait aller.
“C'est quoi ton problème avec moi sérieux ? Je t'ai jamais rien demandé moi. ” Dis-tu en regardant ta belle-mère, “C'est parce que t'es la deuxième, c'est ça ? Parce que t'es pas la première à avoir été engrossée ? J'ai pas demandé à naître moi, ni à avoir une salope de belle-mère, un géniteur absent et une demi-sœur pathétique.”
Tu avais lâché les vannes Rakiel, même si ta belle-mère te hurlait dessus face à ton manque de respect, t'en avais rien à foutre.
“Pourquoi j'aurais du respect envers toi ? T'es pas ma mère, tu me l'as très bien fait comprendre quand je suis venue vivre ici et tant mieux. Je vis déjà un enfer, je vais pas non plus en redemander.” Avais-tu rétorqué en riant, “C'est plutôt à ton mari que tu devrais en vouloir. C'est lui qui a baisé une misérable chanteuse en premier par caprice.”
Si tu t'attendais à ce que ton géniteur reste de marbre, tu étais surprise de le voir se lever et t'asséner une gifle. Portant un doigt à ta lèvre fendue, tu le regardas dans les yeux, fatigués et tristes.
“Pas la peine d'être aussi virulent. J'ai très vite compris que t'en avais rien à faire de nous : quand maman t'a envoyé une lettre pour te prévenir de mon arrivée, quand elle est morte en espérant que tu reviennes, quand chaque soir elle me parlait de toi et du bonheur qu'elle avait vécu avec toi. Tu sais qu'à la toute fin, juste avant de mourir devant moi, Maman m'a dit : t'en fais pas sweetie, papa n'a pas eu de chance d'avoir du travail, mais la prochaine fois tu verras, il viendra.”
Tu n'avais jamais parlé de ça, même pas à Suzume. Il n'y avait que ton meilleur ami qui connaissait ce passage de ta vie. Va savoir pourquoi ton instinct t'avait averti de ne pas trop te confier à elle, tu ne t'en étais pas rendu compte sur le moment.
“Et juste avant qu'elle crève comme une malpropre parce qu'on avait pas assez d'argent pour la guérir du cancer, c'est ton nom qui est sorti, pas le mien.” Lui dis-tu en le voyant lever la main pour te frapper à nouveau, “Mais t'en fais pas, je suis sûre que t'en as rien à foutre de savoir ça puisque si je suis là, c'est uniquement à cause de l'honneur de cette putain de famille de merde.”
Ton géniteur avait les yeux écarquillés, la main toujours en l'air. Finalement, il ne te frappa pas, sûrement parce qu'il voulait se contenir. En vrai, t'en avais plus rien à foutre. Ni de ta belle-mère t'insultant de tous les noms, ni du silence de Suzume. Tu repris alors contenance, un petit sourire aux lèvres avant de partir dans ta chambre, leur faisant un doigt d'honneur.
“Fuck you assholes”
Tu pris tes affaires et tu te cassas. Tu n'avais plus confiance dans cette maison et dans les gens qui y vivaient. Tu avais dix-sept ans, pas de toit, pas de famille. Non, tu n'avais que ton meilleur ami, déjà diplômé et indépendant.
Lui qui te ressemblait sans vraiment l'être. Lui qui t'insultait sans vraiment le penser. Tu créchas chez lui un long moment. C'était miteux chez lui, mais putain, c'était tellement mieux que chez toi. Avec lui t'a tout fait : premier baiser, première fois, première cuite et premier vomi, première clope, premier joint et première arrestation aussi.
Tu n'es plus retourné chez toi, personne n'était venu te chercher. Tant que tu allais en cours, c'était que t'allais bien non ? Tu voyais toujours Suzume au lycée bien entendu, mais c'était plus pareil. Il y avait un truc cassé en toi. Tu l'aimais toujours Suzume, mais tu n'avais plus confiance en elle. Tu ne lui disais pas où t'habitais, ni comment t'allais réellement. Vous ne vous regardiez plus, ne vous parliez plus, il n'y avait plus rien.
Mais c'était ta sœur, t'en avais qu'une. Et ce n'était pas parce qu'elle t'avait trahie que tu devais lui en vouloir toute ta vie. Tu avais besoin d'elle, besoin de sa force tranquille qui te canalisait, qui maîtrisait tes habitudes beaucoup trop rude. Tu ne pouvais pas être trop égoïste avec elle.
“Maintenant que chui libre, sache que je ne vais pas te faire de cadeau pour les examens” lui dis-tu dans un couloir du lycée, “Je vais te laminer ma belle. L'année prochaine, quand j'aurais mon certificat, attends-toi à être deuxième.”
Tu avais un regard de défi et un sourire malicieux aux lèvres. Suzume, elle, elle te regarda de la même façon.
“Tant mieux, j'ai toujours détesté devoir ralentir pour que tu suives.”
À ce moment-là, vous saviez que votre machine était de nouveau en route. Tu bossais au black à côté de tes études et au bout de quelques mois, tu avais pu te racheter un ordinateur et un Midi, avec en plus une tablette de mixage que vous aviez récupérée dans la poubelle. Ton meilleur ami avait beau être un délinquant, il savait aussi faire en sorte de garder un boulot à mi-temps. Il bossait comme videur dans une boite de nuit et c'est là que tu avais fait la connaissance d'un DJ. T'appris beaucoup de choses grâce à lui, tu te perfectionnas tout en apprenant sur la table de mixage.
Les interactions avec Suzume se déroulaient toujours de la même façon : des piques, des remarques, du clash, des regards hautains, des sourires méprisants. Si vous ne deviez plus être sœur pour les apparences, votre code personnel changea. Vous vous compreniez à travers toutes vos piques lancées contre l'autre.
Tu appris aussi autre chose concernant ton géniteur : suite à ton départ, il aurait, selon Suzume, péter un plomb contre ta belle-mère. Tu t'en foutais un peu de savoir sa réaction, le mal était fait, tu n'avais confiance ni en lui, ni en Suzume et son avis biaisé.
La suite de l'histoire se trouve dans le post suivant.
I don't need to do

D'après ta belle-mère, tu es laide : elle ne se rendait pas compte qu'elle rabaissait ton géniteur par la même occasion.
Parce que tu as pris de lui, tu as pris ses cheveux noirs de jais, ses yeux dorés avec un motif en spirale génétiquement modifiés, ainsi que sa peau pâle.
Tu as pris de ta mère sa taille, 1 mètre 59. Tu as aussi pris ses traits du visage : son petit nez, la forme de ses yeux, sa bouche rosée et ses formes.
Mais bon, pour les formes, même si elles sont présentes, elles ne sont pas si prononcées que ça attention. Et tu le dois à ton régime alimentaire absolument chaotique : tu peux jeûner trois jours de suite puis t'empiffrer comme un ogre. Avoir l'appétit d'un moineau avant d'engloutir 50 balles de fast-food. Tu bois beaucoup heureusement, mais tu bois de tout malheureusement.
Alcoolique en devenir, narcotique aguerrie. Tu n'as pas encore les dents jaunies mais ça ne saurait tarder si tu continues à faire n'importe quoi.
Cheveux lâchés la plupart du temps, parfois en bataille, tu coupes tes cheveux toi-même de sortes à ce qu'ils t'arrivent au-dessus des épaules. Une belle frange effilée cache ton front et apparemment, si on te regarde de loin, tu fais plus jeune que ton âge. Tu es fine et musclée quand même, tu as de la force quand tu frappes. Ce n'est pas digne d'un champion de boxe, mais tu arrives à mettre quelqu'un à terre et c'est suffisant pour toi.
Mais ce n'est pas ça le plus important, pas vrai ? Le plus important, c'est ton visage balafré sur la partie gauche de ton visage, sur la joue et le nez. C'est le seul truc physique apparent chez toi, mais étant un peu paranoïaque, tu portes des masques chirurgicaux avec divers motifs pour les cacher. Tu n'as pas envie que ta belle-mère ou quiconque sache où tu vas.
Quand tu mixes en boite ou quand tu dois rencontrer d'autres artistes pour des collab, tu portes un menpo : un masque autrefois utilisé par les samouraïs pour se protéger le visage. Il te cache la moitié du visage et prends la forme d'un Oni.
Niveau vestimentaire, cela varie selon tes humeurs. Tu peux porter les vêtements de ta sœur quand elle te manque trop : une chemise avec sous le col un ruban ou un foulard qui fait gentille fille avec un jean. Tout comme tu peux porter des vêtements plus larges : jean, jogging, pantalon cargo et gros pull.
Parce que tu as pris de lui, tu as pris ses cheveux noirs de jais, ses yeux dorés avec un motif en spirale génétiquement modifiés, ainsi que sa peau pâle.
Tu as pris de ta mère sa taille, 1 mètre 59. Tu as aussi pris ses traits du visage : son petit nez, la forme de ses yeux, sa bouche rosée et ses formes.
Mais bon, pour les formes, même si elles sont présentes, elles ne sont pas si prononcées que ça attention. Et tu le dois à ton régime alimentaire absolument chaotique : tu peux jeûner trois jours de suite puis t'empiffrer comme un ogre. Avoir l'appétit d'un moineau avant d'engloutir 50 balles de fast-food. Tu bois beaucoup heureusement, mais tu bois de tout malheureusement.
Alcoolique en devenir, narcotique aguerrie. Tu n'as pas encore les dents jaunies mais ça ne saurait tarder si tu continues à faire n'importe quoi.
Cheveux lâchés la plupart du temps, parfois en bataille, tu coupes tes cheveux toi-même de sortes à ce qu'ils t'arrivent au-dessus des épaules. Une belle frange effilée cache ton front et apparemment, si on te regarde de loin, tu fais plus jeune que ton âge. Tu es fine et musclée quand même, tu as de la force quand tu frappes. Ce n'est pas digne d'un champion de boxe, mais tu arrives à mettre quelqu'un à terre et c'est suffisant pour toi.
Mais ce n'est pas ça le plus important, pas vrai ? Le plus important, c'est ton visage balafré sur la partie gauche de ton visage, sur la joue et le nez. C'est le seul truc physique apparent chez toi, mais étant un peu paranoïaque, tu portes des masques chirurgicaux avec divers motifs pour les cacher. Tu n'as pas envie que ta belle-mère ou quiconque sache où tu vas.
Quand tu mixes en boite ou quand tu dois rencontrer d'autres artistes pour des collab, tu portes un menpo : un masque autrefois utilisé par les samouraïs pour se protéger le visage. Il te cache la moitié du visage et prends la forme d'un Oni.
Niveau vestimentaire, cela varie selon tes humeurs. Tu peux porter les vêtements de ta sœur quand elle te manque trop : une chemise avec sous le col un ruban ou un foulard qui fait gentille fille avec un jean. Tout comme tu peux porter des vêtements plus larges : jean, jogging, pantalon cargo et gros pull.
I don't really care
Il y a une différence entre ce que tu montres et ce que tu es avec un juste-milieu.
Tu montres toujours un ennui profond, un je-m'en-foutisme à toute épreuve, un visage stoïque parfois comme si tu faisais la gueule : c'est d'ailleurs ta meilleure arme. Le peu de fois où tu regardes les gens dans les yeux, on dirait que tu les méprises ou qu'ils te font chier. Le peu de fois où tu leur souris, on dirait que tu te moques d'eux.
Tu parais égoïste, arrogante et irrespectueuse. Très peu matérialiste, tu vis avec peu. Bon, tu dépenses ce qu'il faut pour arranger ton studio de musique/logement, mais sinon, tu es plutôt économe. Tu flambes l'argent de ton géniteur dans des choses éphémères et qui ne peuvent pas se reprendre ou non-nécessaires à ta vie. Tu n'es pas pudique pour un sou ni trop susceptible : tu t'en es pris plein la gueule par l'autre connasse que franchement, ça ne te fait plus rien. Au contraire, tu en fais ta force.
T'es une bâtarde, un monstre, une connasse, une gamine, un rat d'égout, un déchet, tout ce qu'ils veulent en fait : ça te touche un sein sans faire bouger l'autre. Tu te trouves pas jolie, médiocre avec les autres, trop maigre, trop petite, mais tu t'en fous : tu t'acceptes telle que tu es, tu suis ceux qui te dénigrent dans leurs délires. Il t'en faut beaucoup pour que tu te sentes vexé.
Le juste-milieu, ce qui ne change pas entre ce que tu montres et ce que tu es, c'est ta vulgarité : tu insultes et tu jures comme un charretier. Inconsciente quand tu t'en fous moins, irresponsable quand t'es en colère, irrespectueuse sans le vouloir. Les titres honorifiques ? Rien à faire, tu les utilises uniquement envers les personnes que tu juges dignes et encore ça dépend des personnes. Pour toi, on est tous logé à la même enseigne.
T'es un peu une menteuse aussi, enfin, tu omets pas mal de choses quand c'est dans ton intérêt et un peu manipulatrice quand tu t'en donnes les moyens. On te prend un peu pour une folle aussi quand tu te parles toute seule.
Mais un autre de tes problèmes Rakiel, c'est qu'en plus d'être vulgaire et irrespectueuse (sans le vouloir parfois), tu es une fouteuse de merde, tu n'as pas de filtre. Tu dis toujours ce que tu penses.
Mais jamais ce que tu ressens.
Parce que ce que tu es vraiment, c'est autre chose.
Tu es une compétitrice quand ça parle de musique. Tu es curieuse, ça, c'est sûr et t'es une passionnée, une putain de passionnée qui peut sauter des repas juste parce que tu as une idée et que tu veux aller jusqu'au bout. Une passionnée acharnée qui écoute toujours les connaisseurs, ceux qui font de la musique. Qu'importe qui ils sont, tu les écoutes et tu les questionnes.
Tu es méfiante, tu n'as confiance en personne à part ton meilleur pote et Wiggings (et encore elle, c'est par rapport à la musique). Tu es paranoïaque aussi : tu vérifies trois fois que la fenêtre de ton studio est bien fermée, que la porte d'entrée est bien verrouillée, que les plats que tu commandes ne sont pas empoisonnés. Tu as le sommeil léger aussi, tu te réveilles au moindre bruit si t'es pas ivre.
Tu es aussi très territorial : ce qui est à toi est à toi. Personne ne touche à tes affaires, ce sont les tiennes et à personne d'autre. Tu n'as pas peur de menacer ou de frapper pour ça. Surtout par rapport au carnet de Suzume : personne ne le lit à part toi, personne ne le touche à part toi. Tu le perds ? Tu deviens folle. On l'abîme ? Tu deviens incontrôlable.
Tu ne regardes que très peu les gens dans les yeux : c'était ton moyen de communication avec Suzume par le passé, il lui suffisait de te regarder dans les yeux pour tout savoir de toi. Alors, maintenant, tu as peur que quelqu'un arrive à faire la même chose qu'elle.
Il faut juste écouter tes sons pour te comprendre : parce que tu ne t'exprimes que par la musique. Ta colère, ta haine, ta joie, ton espoir, ton désespoir. Tes musiques reflètent qui tu es, elles sont une partie de toi. Quand tu composes, tu es une tout autre personne, tu danses, tu chantonnes, tu deviens émotive.
Tu es aussi de mauvaise foi, tu dis toujours que les gens que tu veux bien aider te font simplement pitié : c'est faux. Tu le fais parce que tu es gentille sans pour autant le dire.
Les personnes que tu aimes ? Tu les comptes sur les doigts de la main qui tient ta clope, tu en as deux ou trois, c'est suffisant. Avec eux t'arrêtes d'être trop égoïste, tu les fais passer avant toi. Tu leur souris plus, leur parles plus, rigoles un peu plus. Tu leur montres un peu plus qu'ils sont spéciaux pour toi, sans pour autant être expressive et surtout, tu les écoutes (un peu plus).
Parce que tu n'as pas de chance Rakiel, tu le penses vraiment. Tu ne veux pas que ta malchance se transmette à ceux que tu aimes et que ce soit eux qui trinquent à ta place : c'est aussi pourquoi tu ne t'autorises pas à t'ouvrir.
Et si tu t'ouvres, Rakiel, qu'est-ce qu'on trouve aujourd'hui ?
On trouve ta solitude Rakiel, on trouve ta tristesse et ta culpabilité depuis Shukumei. Tu combles la perte de ta sœur par l'alcool, la musique, la clope, les coups d'un soir, tout ce que tu peux trouver. Tu lui parles tous les jours, portes ses vêtements quand son absence est insupportable, tu lis son carnet quand tu as besoin de conseil, de la sentir avec toi.
Tu montres toujours un ennui profond, un je-m'en-foutisme à toute épreuve, un visage stoïque parfois comme si tu faisais la gueule : c'est d'ailleurs ta meilleure arme. Le peu de fois où tu regardes les gens dans les yeux, on dirait que tu les méprises ou qu'ils te font chier. Le peu de fois où tu leur souris, on dirait que tu te moques d'eux.
Tu parais égoïste, arrogante et irrespectueuse. Très peu matérialiste, tu vis avec peu. Bon, tu dépenses ce qu'il faut pour arranger ton studio de musique/logement, mais sinon, tu es plutôt économe. Tu flambes l'argent de ton géniteur dans des choses éphémères et qui ne peuvent pas se reprendre ou non-nécessaires à ta vie. Tu n'es pas pudique pour un sou ni trop susceptible : tu t'en es pris plein la gueule par l'autre connasse que franchement, ça ne te fait plus rien. Au contraire, tu en fais ta force.
T'es une bâtarde, un monstre, une connasse, une gamine, un rat d'égout, un déchet, tout ce qu'ils veulent en fait : ça te touche un sein sans faire bouger l'autre. Tu te trouves pas jolie, médiocre avec les autres, trop maigre, trop petite, mais tu t'en fous : tu t'acceptes telle que tu es, tu suis ceux qui te dénigrent dans leurs délires. Il t'en faut beaucoup pour que tu te sentes vexé.
Le juste-milieu, ce qui ne change pas entre ce que tu montres et ce que tu es, c'est ta vulgarité : tu insultes et tu jures comme un charretier. Inconsciente quand tu t'en fous moins, irresponsable quand t'es en colère, irrespectueuse sans le vouloir. Les titres honorifiques ? Rien à faire, tu les utilises uniquement envers les personnes que tu juges dignes et encore ça dépend des personnes. Pour toi, on est tous logé à la même enseigne.
T'es un peu une menteuse aussi, enfin, tu omets pas mal de choses quand c'est dans ton intérêt et un peu manipulatrice quand tu t'en donnes les moyens. On te prend un peu pour une folle aussi quand tu te parles toute seule.
Mais un autre de tes problèmes Rakiel, c'est qu'en plus d'être vulgaire et irrespectueuse (sans le vouloir parfois), tu es une fouteuse de merde, tu n'as pas de filtre. Tu dis toujours ce que tu penses.
Mais jamais ce que tu ressens.
Parce que ce que tu es vraiment, c'est autre chose.
Tu es une compétitrice quand ça parle de musique. Tu es curieuse, ça, c'est sûr et t'es une passionnée, une putain de passionnée qui peut sauter des repas juste parce que tu as une idée et que tu veux aller jusqu'au bout. Une passionnée acharnée qui écoute toujours les connaisseurs, ceux qui font de la musique. Qu'importe qui ils sont, tu les écoutes et tu les questionnes.
Tu es méfiante, tu n'as confiance en personne à part ton meilleur pote et Wiggings (et encore elle, c'est par rapport à la musique). Tu es paranoïaque aussi : tu vérifies trois fois que la fenêtre de ton studio est bien fermée, que la porte d'entrée est bien verrouillée, que les plats que tu commandes ne sont pas empoisonnés. Tu as le sommeil léger aussi, tu te réveilles au moindre bruit si t'es pas ivre.
Tu es aussi très territorial : ce qui est à toi est à toi. Personne ne touche à tes affaires, ce sont les tiennes et à personne d'autre. Tu n'as pas peur de menacer ou de frapper pour ça. Surtout par rapport au carnet de Suzume : personne ne le lit à part toi, personne ne le touche à part toi. Tu le perds ? Tu deviens folle. On l'abîme ? Tu deviens incontrôlable.
Tu ne regardes que très peu les gens dans les yeux : c'était ton moyen de communication avec Suzume par le passé, il lui suffisait de te regarder dans les yeux pour tout savoir de toi. Alors, maintenant, tu as peur que quelqu'un arrive à faire la même chose qu'elle.
Il faut juste écouter tes sons pour te comprendre : parce que tu ne t'exprimes que par la musique. Ta colère, ta haine, ta joie, ton espoir, ton désespoir. Tes musiques reflètent qui tu es, elles sont une partie de toi. Quand tu composes, tu es une tout autre personne, tu danses, tu chantonnes, tu deviens émotive.
Tu es aussi de mauvaise foi, tu dis toujours que les gens que tu veux bien aider te font simplement pitié : c'est faux. Tu le fais parce que tu es gentille sans pour autant le dire.
Les personnes que tu aimes ? Tu les comptes sur les doigts de la main qui tient ta clope, tu en as deux ou trois, c'est suffisant. Avec eux t'arrêtes d'être trop égoïste, tu les fais passer avant toi. Tu leur souris plus, leur parles plus, rigoles un peu plus. Tu leur montres un peu plus qu'ils sont spéciaux pour toi, sans pour autant être expressive et surtout, tu les écoutes (un peu plus).
Parce que tu n'as pas de chance Rakiel, tu le penses vraiment. Tu ne veux pas que ta malchance se transmette à ceux que tu aimes et que ce soit eux qui trinquent à ta place : c'est aussi pourquoi tu ne t'autorises pas à t'ouvrir.
Et si tu t'ouvres, Rakiel, qu'est-ce qu'on trouve aujourd'hui ?
On trouve ta solitude Rakiel, on trouve ta tristesse et ta culpabilité depuis Shukumei. Tu combles la perte de ta sœur par l'alcool, la musique, la clope, les coups d'un soir, tout ce que tu peux trouver. Tu lui parles tous les jours, portes ses vêtements quand son absence est insupportable, tu lis son carnet quand tu as besoin de conseil, de la sentir avec toi.
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Rakiel Glenn

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Rakiel Glenn

Suite Histoire
- 2107-2108, Les Incontrôlables, Big Bang Kiss:
- Tes études ? T'obtins ton certificat en défonçant tout : tu avais tenu ta parole, tu avais fini première, ex aequo avec Suzume. Mais tu n'avais pas l'argent pour continuer des études, alors t'arrêtas. De toute façon, faire des études n'allaient pas payer le loyer ni la bouffe donc il fallait que tu bosses. Et tu trouvas du job : faire la plonge et nettoyer la salle dans un restaurant. Tu faisais cela en parallèle d'être DJ la nuit. Et en parallèle de tout ça, tu avais ta chaîne YouTube sur laquelle tu publiais tes compositions ainsi que tes différents covers.
Suzume était partie faire une école d'économie ou un truc du genre pour devenir la prochaine dirigeante de l'entreprise de ton géniteur. Vous correspondiez par sms, vous appelant le plus souvent possible. Ta belle-mère semblait avoir lâché Suzume, lui avoir donné plus de liberté et tu étais contente de ça.
Mais s'il y avait un sujet dont vous ne parliez pas avec Suzume, c'était la politique.
Elle était pro-incontestable, elle croyait en l'incontestable, en son pouvoir et en son algorithme. Toi, c'était totalement l'inverse.
Tu détestais cette machine. Plus que ça, tu la haïssais, tu voulais être la première et défoncer cette machine. Cette machine qui avait ruiné la vie de ta mère qui n'avait rien demandé à part être avec l'homme qu'elle aimait. Cette machine qui avait éloigné ton père de vous deux. Cette machine qui t'avait fait vivre un enfer dans cette maison avec cette connasse de belle-mère. Cette saloperie de machine qui allait t'enchaîner à quelqu'un pour la vie et qui allait foutre en l'air ta liberté.
Oh non, qu'est-ce que tu n'aimais pas ça. Tu n'aimais pas non plus le système derrière tout ça, la milice, la police, les emprisonnements. C'est après le Big Bang Kiss que tu t'es vraiment mise à agir.
Bon pas à grande échelle, tu n'étais qu'un rat. Mais quand même. Avec ton pote, vous alliez taguer les murs quand t'avais pas à bosser dans la boîte de nuit.
Suzume, bien qu'à l'université, venait parfois chez vous. Se plaignant de votre hygiène de vie et d'autres choses. Mais ce qu'elle te disait le plus souvent, c'était de faire autre chose, d'évoluer. Tu ne compris pas vraiment le jour où elle t'en parla, mais quand elle te montra ton carnet de notes que tu compris encore moins.
“C’est que des pensées Suzu’, rien d’autre, on s'en fout de ça. ” Lui avais-tu dit
“Arrête de faire comme si tu t’en foutais Rakiel, la musique, c’est l’échange, c’est faire passer des émotions, des messages. ” T’avait-elle rétorqué, “Ne fais pas comme si tu ne comprenais pas, je sais que tu vois où je veux en venir.”
“Je suis pas une parolière Suzu, tu veux vraiment écouter une chanson où ça jure de tous les côtés ?”
“Certaines chansons ne le font pas déjà ? Regarde certains Rappeur U.S” te rétorqua-t-elle en faisant semblant d’être une rappeuse, “ça fait bitch, bitch, suck my balls, bitch, bitch fat ass.”
Ça te fit l'effet d'une bombe. Depuis quand ta sœur écoutait du rap ? Le pire ce n'était pas vraiment ça, c'était plus le fait qu'elle ait fait une imitation pourrie et ridicule, t'arrachant un rire en te moquant ouvertement d'elle.
“Wiggings t'aidera, j'en suis sûre Rakiel, parle-lui en au moins.”
Tu ne pouvais pas t'empêcher de céder quand elle te parlait de sa voix si douce ou quand elle faisait des mimiques adorables. Et puis, tu savais qu'après, elle allait te sourire et son sourire, tu l'aimais. À défaut de ne pas sourire la plupart du temps, voir le sien t'apaisait et te suffisait.
T'en parla à Wiggings à travers une lettre et tu commenças à écrire. À reformuler, à tourner les phrases, le sens des mots, faire des rimes et donner du rythme.
- 2109, Festival Ansuburu, fin des Incontrôlables, fin de RAK:
- Puis tu es allée au festival d'Ansuburu et c'était cool. Tu trouvas moins cool la milice par contre. Et si toi, tu n'as pas été arrêté par les miliciens, ton meilleur pote, lui, se fit tabasser avant de l'être. Tu eus peur pour lui à ce moment-là.
Tu ne supportas pas de le voir comme ça. Alors, prise par la colère, tu composas ta première chanson. C'était une lettre ouverte à l'incontestable pour toi et tu t'en foutais des conséquences.
Tu la postas sur le net, tu n'étais pas vraiment connu alors tu te disais que, même si t'allais avoir quelques vues, t'aurais rien à craindre. Même si tu étais en colère, tu n'étais rien pour l'incontestable, un petit rat vivant dans les égouts et mangeant les restes. C'était juste un moyen d'évacuer tout le stress que tu avais eu.
Mais tu n'as pas de chance, Rakiel.
Tu fus menottée et interrogée quelques mois plus tard. Et là, t'a eu peur. Alors, ce que tu as pensé comme Suzume.
“Elle ferait quoi à ma place ? Elle dirait quoi ?”
Tu ne savais pas que tu avais des dons d'actrices, mais ce fut le cas : de belles larmes de crocodile sortirent de tes yeux. Vu comme ça, cela avait l'air d'être un bon jeu d'acteur. Mais soyons honnêtes, ils n'étaient pas dupes, ils étaient loin d'être con.
Mais bon tu étais lancée, alors tu te mis à leur déballer ta vie. Ton quotidien dans ton ancienne maison.
Alors, maintenant Rakiel, pourquoi avoir publié cette chanson ?
Ta version aux forces de l'ordre : “La machine… C'est le cercle vicieux que ma famille a instauré. C'est mon père, qui m'ignore alors que je n'ai jamais rien fait contre lui, c'est ma belle-mère qui m'insulte et me frappe parce que je suis l'enfant d'une autre. C'est... Ma demi-sœur, qui est parfaite, qui a toujours tout eu. C'est de cette machine dont je parle dans la chanson. Personne ne me laisse être qui je suis, personne… Ne me croit, personne ne m'offre le bénéfice du doute… Et j'en ai marre. Je voulais au moins exprimer, pour une fois, que je ne suis pas la bâtarde, le rat, la non-désiré ni la méchante. Je n'ai jamais demandé à faire partie de la machine infernale qu'est ma famille et je veux juste la détruire pour que je me sente enfin libre.”
T'avais dix-neuf ans, tu n'étais qu'une gamine pour eux, alors au final, tu as supprimé la chanson et ton compte YouTube devant eux. Et tu as compris pourquoi t'avais été arrêté : ta chanson avait eu, semble-t-il, un peu trop de succès. Et certains avaient posté des commentaires de soutien à toi et à ta chanson. Puis quelqu'un a payé ta caution.
Devine qui Rakiel ? Ton géniteur.
Ouai. Ton géniteur était au poste de police, accompagné de sa connasse et de Suzume. Autant te dire que les flics t'ont accordé un peu plus de crédit quand ta belle-mère t'a giflé devant tout le monde, t'insultant des mêmes choses depuis que t'étais arrivée dans sa vie.
Le problème, maintenant, c'était que tu étais devenue encore plus paranoïaque depuis ton arrestation. Déjà que tu faisais gaffe avec ta belle-mère, là, tu commençais à croire que tu étais vraiment suivi. Wiggings avait téléchargé ta chanson et l'avait diffusé aux États-Unis. Et cela avait un peu de succès là-bas aussi, mais tu faisais plutôt profil bas, trop effrayé à l'idée qu'on puisse te suivre.
Enfin, ça, c'était un de tes problèmes. Le plus gros pour toi, c'était autre chose. C'était Suzume : tu n'avais plus aucune nouvelle d'elle. Ce n'était pas faute de lui envoyer des messages, de l'appeler, d'inonder sa boite vocale de message d'excuse. Rien ne marchait. Est-ce que tu l'avais énervée ? Déçue ? Trahis peut-être ? Tu ne savais pas. Tu n'avais pas le droit d'entrer dans la maison de ton enfance, alors tu restais des jours et des nuits cachées près du portail à guetter le retour de Suzume, mais rien. Elle avait déménagé alors ? Ou bien elle était menacée ?
Vous avez passé plusieurs mois sans vous parler, le temps que les incontrôlables soient définitivement dissous par le gouvernement.
- 2109, Shukumei:
- En octobre 2109, ta sœur te contacta de nouveau. Elle t'avait donné rendez-vous dans un café. Pour l'occasion, tu étais arrivée avec plus d'une heure d'avance, toi qui avais l'habitude d'arriver pile à l'heure ou en retard, là, ce serait Suzume qui arriverait en retard et tu te moquerais gentiment d'elle comme tu avais l'habitude de le faire.
Mais tu n'as pas de chance Rakiel.
Quand tu te réveillas, trouver Suzume fut la première chose à laquelle tu pensas. Tu t'en foutais d'être dans une pièce désinfectée branchée à des câbles. T'en avais rien à faire d'avoir mal de partout, de sentir ton visage brûler. Suzume était ta priorité, tu avais rendez-vous avec elle, tu devais la voir et t'excuser d'avoir fait de la merde avec ta chanson.
Mais les médecins étaient plus fort que toi, alors t'as pas pu aller bien loin.
C'est là qu'on t'expliqua. Le Tsunami avait détruit une bonne partie de la ville, le café où tu étais y compris. Après plusieurs jours de recherche, on t'avait retrouvé dans les décombres près d'un caniveau, le visage lacéré par les débris. Tu avais eu plusieurs fractures et d'autres trucs dont tu ne te souvenais pas. C'était Suzume le principal, pas toi.
Mais au final, tu eus enfin une réponse.
Suzume non plus n'a pas eu de chance.
Elle était en chemin quand la vague l'avait emporté. Suzume était partie. Shukumei l'avait tué.
C'était ce que tu te répétais dans ta tête.
“Shukumei a tué Suzume.”
Ton visage te faisait mal, ton corps te faisait mal.
Tu te souviendras toujours de ce que le médecin t'a dit.
“Votre sœur est décédée, mais vous, vous avez eu de la chance Mademoiselle.”
De la chance ? La chance ce n'était pas pour toi. La chance, c'était pour Suzume : d'avoir un père et une mère qui l'aimaient, d'avoir une maison, de faire des études, d'avoir des amis, d'être heureuse. C'était elle qui avait de la chance et cela aurait dû continuer. Elle aurait dû continuer à avoir de la chance. Pas toi.
En quoi tu avais de la chance, toi ? En quoi ne plus avoir ta sœur était une chance ? Elle méritait d'avoir de la malchance ? Elle méritait de mourir, c'est ça ?
Tu es restée beaucoup plus longtemps à l'hôpital Rakiel. Tu as failli te faire arrêter aussi. Remarque quand t'agresses un médecin avec l'intention de le tuer tout en lui expliquant comment t'allais le tuer lui et sa famille, ça ne peut pas se passer autrement. Tu as littéralement pété les plombs, tu étais une folle, un animal enragé, menaçant quiconque te retenant de buter ce médecin, frappant tous ceux qui voulaient s'interposer.
Tu es allée aux funérailles de Suzume. Tu t'attendais à ce qui allait se passer, mais qu'importe, il fallait que tu y ailles, c'était ta sœur, t'en avais qu'une. Et ça n'a pas loupé Rakiel : tu étais la fautive de l'histoire. Ce n'était pas Shukumei qui avait tué Suzume, mais toi, tu lui avais transmis ta malchance. Pour ta belle-mère en tout cas, elle, elle avait le courage de te le hurler en face, de te frapper comme il le fallait. Ton géniteur, lui, était froid comme d'habitude.
“Si Suzume était revenue à la maison au lieu de vouloir te voir, elle serait encore en vie.”
“Peut-être” , avais-tu répondu “Ma sœur aurait dû t'écouter.”
Tu as été relogée, mais tu étais au fond du trou. Tu as recommencé à bosser, laissant la musique totalement de côté pour te concentrer sur le loyer, manger peu et fumer comme un pompier. Tu ne ressentais que du vide, le même vide lorsque tu avais perdu ta mère sauf que là, tu n'avais même pas pleuré la mort de ta sœur. Ton meilleur ami ne pouvait rien faire pour toi, Wiggings non plus, à part t'appeler de temps en temps quand tu décrochais le téléphone.
- 2110, Commémoration Shukumei:
- Tu as été au mémorial de Shukumei cependant, à défaut d'être restée cinq minutes à ses funérailles, là, tu es restée toute la journée, toute la nuit a regardé son nom. Jusqu'à ce que tu aies un peu de chance.
Ton géniteur était présent au Mémorial, il était venu te parler pour proposer son aide. Comme d'habitude, tu n'as pas compris, tu l'as insulté et tu t'es méfié. Mais il avait un sacré argument dans sa botte : les affaires de Suzume dont son carnet.
Elle avait commencé ce carnet sans t'en parler. En même temps, un carnet, c'était personnel, tu n'aurais pas empiété sur sa privée sans son autorisation. La bonne nouvelle fut que tu récupéras ses vêtements avec ses éternels petits nœuds ou foulards qu'elle aimait bien mettre sous le col de ses chemises.
Y avait d'autres vêtements, des vêtements qui n'étaient pas ton style, trop lumineux, trop féminin, trop jolie pour quelqu'un comme toi. Mais il y avait son odeur et ça, ce n'était pas négligeable.
Mais c'est quand tu pris son carnet que tu finis par éclater en sanglots. Dans son carnet, Suzume racontait ses journées, ses problèmes, ses petits tracas du quotidien. Il y avait des mots collés bout à bout, des petites insultes (pas aussi vulgaire que les tiennes) des dessins. Mais quand elle racontait quelque chose, c'était à toi, Rakiel, qu'elle le racontait. Elle avait été en colère contre toi au début, mais elle surtout contre elle-même. Elle se sentait responsable de ton arrestation et pensait qu'un peu d'éloignement vous permettrait de devenir plus responsable toutes les deux.
T'appris alors que Suzume était jalouse de toi, de ta force de caractère, de ta capacité à t'en foutre de tout. Elle enviait ce que tu étais, ce que ta belle-mère détestait. Dans son carnet, elle espérait que tu continues à vivre de la musique tout en évitant d'être inconsciente. Il y avait bien d'autres choses dans ce carnet à moitié remplit. Mais ça t'a permis de vraiment remonter la pente. De te bouger le cul et d'arrêter de te morfondre : il fallait que tu vives, pour toi et pour elle.
- 2111, System Error, début de Junkrat:
- Puis vint le System Error.
Tu étais contente, Rakiel, heureuse pour eux. Tu étais la première à leur dire “Allez-y, éclatez-vous bandes de cons ”, c'était la joie dans ton petit cœur. Tu aurais aimé être devant la machine et lui dire “T'as vu ? T'es pas si génial que ça connard. Regarde-les êtres heureux sans toi.”
Tu recommenças à écrire, à bosser dans une autre boite de nuit derrière les platines. Cette fois-ci, tu te cachais le visage pour qu'on te foute la paix. Tu n'avais pas envie que les autres se focalisent sur toi au lieu de se focaliser sur ta musique.
Mais sur le net, ce que tu fis avec Wiggings, fut un peu différent.
Il te fallait un nom déjà, un pseudonyme. Tu te souvins de ta belle-mère, de toutes ses piques et ses comparaisons pour te qualifier ainsi que de cette phrase, dans le carnet de Suzume.
“Oka-san, n'arrête pas de te qualifier de Rat de pacotille, ça m'énerve beaucoup qu'elle pense ça de toi alors que le problème, c'est elle et sa connerie.”
Tu décidais de t'appeler “Junkrat”. Ça te correspondait bien en plus : toujours à récupérer les miettes à la maison, à tenter d'être libre dans les recoins sombres de la maison, traquée pour être exterminé par le dératiseur aux cheveux argentés.”
Et quand il fallait que tu te montres pour les quelques collab' que tu avais au Japon et grâce à Wiggings aux US, tu portais un menpo, un masque couvrant tout le bas de ton visage.
- 2111-2112, Épidémie, Soosaku:
- L'Épidémie.
Toi tu l'as eu et tu as souffert, vraiment, allant jusqu'aux urgences. Si tu t'attendais à crever, tu ne t'attendais pas à ce que ton géniteur passe te voir une nouvelle fois.
Bien évidemment, toi, t'en eu rien à faire. Tu ne voyais même pas pourquoi il venait prendre de tes nouvelles. C'était bizarre, étrange et pas du tout agréable, mais ton géniteur étant ce qu'il était, il se contentait de lever les yeux aux ciels et de soupirer. Apparemment, de ce que t'avais compris, ton géniteur s'était inquiété pour toi.
“Il est où le coup fourré ?”
Tu ne voyais que ça.
“Tu veux quoi ?”
Il fallait qu'il te réponde très vite comme ça, c'était fait. Mais ce con ne te répondit pas. Il se contenta juste de soupirer et de se casser, une carte de crédit à ton nom sur la petite table à côté de ton pieu.
Cette carte de crédit et ce compte en banque, c'était ton père qui l'avait créé pour Suzume et toi. Mais maintenant que Suzume était morte, tout cet argent ne revenait qu'à toi.
Concrètement, cette carte, à quoi elle allait te servir Rakiel ? Tu n'étais pas matérialiste, tu bossais (bon, tu n'étais pas riche comme Crésus non plus), tu n'avais pas besoin de son argent.
Enfin, ça, c'est si tu n'avais pas été égoïste. Le nombre de zéro sur ce compte en banque avait failli te faire perdre connaissance. Après tout, ton père n'était-il pas le PDG d'une entreprise de véhicule ? Voiture, moto, scooter et bien d'autres choses avec un moteur.
Ton géniteur était bien trop généreux avec toi, t'allais pas laisser ta chance de te payer ce que tu voulais. Tu te payas ton permis voiture et moto, le payant à ton meilleur pote par la même occasion. Qui refuserait ça ? Ton meilleur ami n'avait pas le choix de toute façon, tu voulais faire raquer ton père.
Mais le faire pour des choses dont tu pouvais te passer, des choses qui ne pouvaient pas se reprendre. Acheter un nouvel ordi pour composer ? Un meilleur micro pour chanter ? Un synthé ?
Jamais.
Tu ne savais pas si ce compte en banque était un cadeau empoisonné ou non. Tu ne voulais pas te retrouver un jour à devoir tout lui rendre, ta belle-mère y pensait déjà t'en étais sûre. Pour toi, ce n'était pas ton argent, mais l'argent de ton géniteur.
Donc t'utilisais (et t'utilises toujours) l'argent de papa dans les clopes, l'alcool, la bouffe, les fringues et d'autres divertissements inutiles.
Pour l'indispensable, tu te chargeais toi-même de payer.
Pour finir avec ton histoire, il y eut Soosaku. Malheureusement pour toi, tu ne fus pas déclaré morte. Tu aurais bien voulu cependant, tu aurais pu t'enfuir chez Wiggings et vivre avec elle. Tu avais vraiment les boules Rakiel.
Plus rien ne te retenait au Japon. Il y avait ton meilleur ami, certes, mais lui comme toi n'auriez jamais laissé passer cette chance de fuir ce régime et de fuir ton géniteur qui te harcelait de message.
Un message tout x les mois équivalait à du harcèlement pour toi.
Tu ne croyais absolument pas à son délire de pardon, au fait qu'il voulait se rapprocher de toi. Tu croyais un peu plus au fait qu'il voulait te convaincre de renoncer à la musique pour devenir à ton tour “la prochaine dirigeante de l'entreprise familiale”.
Et ça, ça te faisait vraiment rire. Maintenant que Suzume était partie, il fallait assurer la relève. Mais toi, t'étais pas faite pour ça, Suzume non plus n'avait jamais voulu prendre la relève. Elle avait entamé ces études uniquement à cause de la pression de ta belle-mère et de ton géniteur.
Tu n'allais certainement pas la remplacer.
Non, toi, ce que t'allais faire, c'était juste vivre ta vie : faire des petits boulots et mixer le soir, gagner un peu d'argent avec ta musique sur le net. Faire ce que tu aimais avec les derniers souvenirs de Suzume, profiter de ta liberté pendant que tu le pouvais encore ; et, si possible, prier pour que l'Incontestable te trouve quelqu'un dans soixante ans.
Rakiel Glenn

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Purée j'ai cru que s'était Inosuke en avatar, j'était fou.
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Hinata Isao

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@Kohaku Edo > Merci beaucoup ! :D
@Yasutomo Ryuzoji > Merci à toi, Belle cicatrice qu'elle a mais pas aussi belle que la tienne (amadouer un agent de police ça marche comme ça non ?
)
@Hinata Isao > MDRRRR Inosuke shine bright like a diamond, pas comme Rakiel xD Merci pour la comparaison et pour le message de bienvenue
@Yasutomo Ryuzoji > Merci à toi, Belle cicatrice qu'elle a mais pas aussi belle que la tienne (amadouer un agent de police ça marche comme ça non ?

@Hinata Isao > MDRRRR Inosuke shine bright like a diamond, pas comme Rakiel xD Merci pour la comparaison et pour le message de bienvenue
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Re-bienvenue et bon courage pour ta fiche ! o/
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Merci Setsuka ! :D
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Arisa Koyama

Modération de fiche
Le staff de Just Married te souhaite la bienvenue sur le forum !

Introduction
Et surtout rebienvenue avec ce TC !Histoire
d'allonger - rallonger
envoler
rassurées.
priée, suppliée
ne me crois
qui l’aimait
C'est l'incontestable qui nous a forcés à te prendre - l’Incontestable n’aurait pas forcé le père à reprendre ou à adopter sa fille. Si Rakiel était au Japon, les services auraient pu tenter de retrouver les traces de son père, mais ayant grandi aux USA ça aurait été trop compliqué voire impossible.
tu étais juste privé de repas pour le week-end. - priver de repas c’est quand même violent, pourquoi pas juste obligé de rester dans sa chambre ou quelque chose de moins virulent.

Comment a réagi son père après que sa belle-mère lui ait saboté ses chances de concourir ? On parle quand même d’une tentative d’empoisonnement :o
Caractère
tu t’en ais
t’en a
ne le lis
tu avais l'habitude de parler les tient avant, - à reformuler
t’en a
trinque
Physique
non-coiffé
les reflets violets ne sont pas naturels
Alcoolique en devenir, narcotique aguerrie : tu as besoin de boire de l'alcool une fois par jour minimum → un verre minimum par jour c’est être alcoolique. Par ailleurs, il faudra qu'elle fasse attention alors car les ravages de la drogue et de l'alcool sont terribles.
Conclusion
Mis à part quelques détails à retravailler et des petites erreurs, c'est une fiche sympathique à lire 


Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)
Modération : 1/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.

Arisa Koyama

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Rakiel Glenn

Salut, salut !
Merci d'avoir pris le temps de t'occuper de cette fiche ! J'ai fais les modifications nécessaires, j'espère que ça conviendra !
Merci d'avoir pris le temps de t'occuper de cette fiche ! J'ai fais les modifications nécessaires, j'espère que ça conviendra !
- Au sujet de son histoire :
Arrivée au Japon :
"[...] pour l'honneur de la famille déjà bien entaché par ton existence ! Alors la moindre des choses, c'est que tu laisses Suzume briller et redorer le blason de cette famille !”
Ok. Tu étais dans cette famille parce qu'une bâtarde abandonnée ternissait l'image de la famille ; il fallait montrer aux autres que la famille, c'était important chez les Fukui : même si l'un des enfants était une erreur de jeunesse.
Punition de Rakiel pour s'être battue :
tu étais juste privé de sortie pour le week-end
Réaction du père sur l'empoisonnement de Rakiel :
Tu appris aussi autre chose concernant ton géniteur : suite à ton départ, il aurait, selon Suzume, péter un plomb contre ta belle-mère.
Rakiel Glenn

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