— Just Married —
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Jia Hirai

Jia Harin Lee
« L'enthousiasme est une maladie qui se gagne »
Informations générales

Nom :Lee
Prénom.s :Jia Harin
Âge :Née le 17 août 2085, soit 29 ans
Genre :Féminin
Origines : Coréenne [et japonaise mais ça, elle l'ignore encore]
Activité :Surveillante dans les établissements scolaires en semaine et foraine les week-ends (par-ci par-là)
Sexualité :A priori hétérosexuelle jusqu’à son mariage qui l’a amené à s’ouvrir à d’autres « perspectives ». Pourquoi cloisonner les genres ?
Avatar : Minnie du groupe (G)I-DLE
Réglement : - Validé - Ko'
CheminAncienne membre qui tente de revenir ni vu ni connu
Autre :Si vous avez des idées de pré-liens, rien ne me ferait plus plaisir qu’un petit mp déjà maintenant car je n’ai pas débuté la rédaction de l’histoire. Cela nous permettrait de développer tout ça et de l’intégrer au mieux
Prénom.s :Jia Harin
Âge :Née le 17 août 2085, soit 29 ans
Genre :Féminin
Origines : Coréenne [et japonaise mais ça, elle l'ignore encore]
Activité :Surveillante dans les établissements scolaires en semaine et foraine les week-ends (par-ci par-là)
Sexualité :A priori hétérosexuelle jusqu’à son mariage qui l’a amené à s’ouvrir à d’autres « perspectives ». Pourquoi cloisonner les genres ?
Avatar : Minnie du groupe (G)I-DLE
Réglement : - Validé - Ko'
CheminAncienne membre qui tente de revenir ni vu ni connu
Autre :Si vous avez des idées de pré-liens, rien ne me ferait plus plaisir qu’un petit mp déjà maintenant car je n’ai pas débuté la rédaction de l’histoire. Cela nous permettrait de développer tout ça et de l’intégrer au mieux
Histoire
- Euuuuuunnnnnn, Muuuuuunnnnnnnn, ne m’oubliez pas d’accord ?! On se reverra un jour, c’est promis ?!
- Promis Jia
Et c’est ainsi, sur cette dernière étreinte douloureuse et ces douces paroles d’enfants de respectivement sept, six et cinq ans que tu les quittas, un dessin à la main en guise de souvenir impérissable. Vingt-deux ans plus tard, ils te manquèrent toujours autant bien que le temps estompa insensiblement le son de leur voix de ton esprit d’adulte meurtri.
A cet âge-là, on ne s’image pas le nombre de promesses brisées que l’on peut formuler. Heureus’ment sinon le taux de suicide infantile augmenterait simultanément avec le nombre de naissances ces dernières années et ce n’est pas ce qu’le gouvernement voudrait.... Alors c’est un secret.
***********
“Née sous X en Corée du Sud, à Séoul, le 17 août 2085 à 04h35.
51 cm pour 2,564 kg. RAS.”
C’est ce qui est écrit dans ce qui te sert de carnet de santé.
Ces phrases résument à elles seules tes premières années.
Aucun souvenir. Aucune photo. Ni vidéo ni enregistrement.
Comment savoir ce qu’il s’est passé de tes premières heures à tes quatre ans ?
Tout a été oublié.
Du moins, c’est ce que ton esprit te dit parce que ton corps, lui, se souvient de la solitude dans laquelle tu t’es sentie ; tes cris restés sans aide ni réconfort dans ce petit lit blafard.
Ce que tu ignores toujours à ce jour, c’est qu’une lettre t’a été laissée avec quelques mots griffonnés en quelques secondes, entre une péridurale trop dosée et des points de suture non désirés.

Cette lettre, rédigée d’une main fébrile, était à te transmettre à ta majorité, si tu le souhaitais. Née d’une femme d’origine japonaise, elle savait qu’elle te transmettait l’héritage forcé d’une prison dorée, avec cette puce installée. Jeune. Trop. Elle avait espoir d’une vie meilleure en Corée jusqu’à ton adoption. C’est ainsi qu’elle laissa son bébé entre les mains des services sociaux. Cette simple explication sans aucun nom, aucun moyen de filiation. Perdue et jetée dans la dure réalité de la société, en pensant que tu t’en sortirais comme si de rien n’était.
C'est comme ça que la procédure s'enclencha.
Toi, Jia, dont le prénom a été choisi par des étrangers, te retrouves dans une famille d’accueil située à Daegu. Une famille habituée à la prise en charge des nourrissons jusqu’à leur adoption et composée de parents d’une quarantaine d’années, Monsieur et Madame Choi, ainsi que de leurs deux enfants. Ta venue, ainsi que celles de deux autres bébés à adopter à cette époque, est venue les compléter.
Là-bas, tu es Jia Harin Soo. Selon leurs règles, tu ne peux les appeler que par leur prénom. Interdiction d’utiliser les mots “papa” et “maman”, pourtant si présents dans le développement. Alors, pour tes premiers mots, tu te contentes de prononcer “Ja” pour “Jia” ; symbole même de ton détachement. Ni triste ni heureuse, tu grandis sans jamais te poser de question, si ce n’est lorsqu’un enfant s’en va, avant de se faire remplacer. Bien que tu possèdes ta propre chambre, les cris sont constants. Cinq enfants, c’est bruyant. Ni malmenée ni maltraitée, tu ne te fais pas pour autant câliner à longueur de journée. Tu t’y habitues sans vraiment l’avoir voulu.
Tu es de ces enfants éblouissants par leur bonne humeur et adaptabilité, comme si tu savais exactement ce qu’il s’est passé quand tu es née, sans qu’on n'ait eu besoin de te l’expliquer. Autonome. Joviale. Altruiste. Attentionnée. Ordonnée. Tu as déjà intériorisé que tu n’as pas le droit à l’erreur sous peine de ressentir à nouveau l’abandon et la solitude. Les adultes se félicitent de ton comportement, sans voir les séquelles infligées qui t’ont menée à te surmener pour toujours te faire apprécier. En réalité, tu n'as jamais cherché à devenir gentille, c’était simplement une réaction de survie.
2088, tu entres en première année à l’école maternelle. L’enseignante se réjouit d’avoir une élève si calme. Un peu trop pour un enfant de cet âge, mais s’en plaindre aurait été présomptueux au vu des effectifs. Effacée dans la masse, la balançoire est devenue ton jeu favori lors des pauses dans la cour de récréation. Puis, vient un jour à ta rencontre, une petite fille qui te propose d’échanger vos goûters, avant de t'inviter à jouer à chat perché. Eun-Ae, qu’elle s’appelle. Un an plus âgée, tu finis par te surprendre à l’attendre après chaque sonnerie, n’ayant que ce moment pour la croiser. Quelques semaines plus tard, vous vous croisez au détour d’une rue. C’est ainsi que vous réalisez que vous êtes finalement voisines. Votre rapprochement attire l’attention des parents Cho, ou du moins de sa mère Mee-Yon, ainsi que de ton assistante familiale.
Son expression de stupéfaction, peut-être de surprise et de pitié associées, lorsque Mee-Yon se rend compte que tu n'es finalement qu'une orpheline, jamais tu ne pourras l’oublier. Dans le futur, ce seront toujours les mêmes réactions mais qu’importe à cet instant parce qu’il marque le début des meilleurs mois de ton enfance. De ton existence. E. J. M.
Eun-Ae avait également un petit frère, Mun-Hee, âgé de deux ans. Il tentait de vous suivre dans le jardin, mais vous courriez tellement plus vite que lui. À ce problème, vous trouvâtes une solution ; la brouette comme poussette.
C’est de là que datent tes premiers souvenirs.
Soudés, malgré vos un an de décalage successif et quelques centimètres, vous êtes rapidement devenus inséparables. Avec eux, tout était tellement plus simple et plus fluide ; les sorties au zoo ou au parc, les repas, les chambres toujours ordonnées. Même partager semble plus aisé qu’au domicile que l’Etat t’a désigné.
2089, Eun-Ae est en dernière section de maternelle et toi en deuxième. Mun-Hee intègre la première. Les temps de pause à l’extérieur se transforment en chasse aux trésors, jeu de piste et cache-cache géant. Aucune autre année ne passera aussi vite que celle-ci.
Tu as cinq ans, déjà. Ta famille d’accueil pensait que tu serais plus rapidement adoptée ; après tout, tu étais toujours celle qu'il fallait caser. Tu ne t’en doutes pas mais la puce qu'on t'avait déjà implantée freine les familles coréennes intéressées. Mais ça, tu t’en soucies peu, tant que tu peux continuer à voir tes meilleurs amis. Monsieur et Madame Choi, par désintérêt ou par souci de tranquillité pour se décharger, acceptent volontiers les invitations répétées de Madame Cho pour te garder ou celles pour que tu te fasses chercher, avec Eun-Ae et Mun-Hee, afin de passer jouer chez eux avant de rentrer lorsqu’elle travaille.
2090, tu as déjà six ans passés et la décision tombe : une famille japonaise veut t’adopter. Tu t’es toujours imaginé que c'est à cet instant qu’on t’a implanté la puce, lors d’un simple contrôle de santé avant de te faire expatrier. Comme quoi, les souvenirs sont parfois biaisés par ce que tes pensées souhaitent bien te faire rappeler, car cela n’est jamais arrivé.
"Ne fais pas d’histoire et sois heureuse d’être tombée sur une famille aisée" c’est ce qu’on te recommande, quand il faut quitter la Corée et les seules personnes que tu as aimées. Madame Miki et Monsieur Akio Lee t’ont d’abord choisie sur le papier avant de venir te rencontrer sans rien te demander. Dévisagée et scrutée de la tête aux pieds, la peur t’envahit mais tu n’as pas le droit de la montrer ; c’est confirmé, leur choix est fait. Et si tes larmes, tu les retins longtemps, il t’arriva parfois de lâcher prise dans cette immense chambre vide de bruit, à l’exception de ta respiration saccadée, marquée par des reniflements répétés. Nouvelle identité. Suppression de ton nom Soo, autrefois ton troisième prénom, au profit de Lee. Nouvelle langue, nouvelle chambre. Nouveaux habits, peu d’amis. Beaucoup de travail à rattraper, pas le temps de s’amuser.
Monsieur et Madame Lee ont une haute opinion sur le système de l’Incontestable ; après tout, il a uni deux familles fortunées pour les assembler. Quelle merveilleuse idée. Akio est dirigeant d’une entreprise de voitures électriques tandis que Miki est l’héritière d’une filiale immobilière. Un point noir à ce tableau à priori idyllique, après quelques mois de mariage, il n’y eut aucun bébé dans les parages. Ils parlèrent d’infertilité. Et, pour palier à ce problème [après tout, son essence même est d’augmenter la population du Japon], il leur ordonna d’adopter un enfant. Avait-il précisé les conditions ? Tu n’as jamais souhaité l’évoquer. À quoi cela servirait ?
Après quelques mois d’adaptation, tu commences à maîtriser le japonais. L’intégration se tasse... tu peux enfin communiquer et parler avec les autres enfants du quartier. Et si au début, tu n’en as pas très envie, tu remarques que pour te faire des amis, tu es bien obligée d’aller vers eux avec le sourire. As-tu toujours été empathique ou as-tu simplement appris à développer cette qualité pour te faire adorer ? Personne ne le saura jamais.
Avec tes parents adoptifs, c’est différent. Cette fois-ci, tu dois les appeler “papa” et “maman”, mais ces mots sonnent si creux et malaisants. À avoir trop attendu pour les intégrer à ton vocabulaire, tu ne souhaites plus les prononcer, mais tu te forces. Vos relations ne sont ni tendres ni conflictuelles. C'est foutrement lisse... mais tu positives, lorsque tu rencontres d’autres enfants rabaissés physiquement ou verbalement. Ça te permet de soulager cette pesanteur sur ta poitrine lorsque tu sens ta gorge se nouer.
2093, cette fameuse infertilité est réfutée. Miki Lee attend son premier enfant, du moins, c’est ce qu’elle dit parce que toi, tu ne fais visiblement pas partie de la fratrie. “Une petite fille”, qu’ils disent. Tu as huit ans. La naissance de Machi est suivie, trois ans plus tard, par celle d’un petit garçon nommé Suki. “Des prénoms de l’amour”, qu’ils disent.
Et dans tout ça, toi, tu te contentes d’étudier comme on te l’a demandé. Sans histoire. On t'amène aux événements, parce qu’avec toi à leurs côtés, il est facile de les féliciter pour avoir sauvé une fille de sa misérable vie. Et puis, tu es si bien éduquée, si bien apprêtée ; ça donne l’image d’une bonne société.
Puis, un jour, lors d’une soirée, tu rencontres un petit garçon ténébreux qui semble déterminé à faire ce qu’il veut. Têtu et borné ; attraits que tu n'as jamais pu vraiment développer. Il s’attire souvent des problèmes mais ça te fait bien sourire. Tu as dix ans ; il en a six. C’est ta première rencontre avec Amrish. Après ça, tu commences presque à apprécier ces galas présomptueux car toi, ce qui te réjouit, c’est de pouvoir t’amuser avec lui. Et si tu ne peux revoir Eun-Ae et Mun-Hee, Amrish apaise un peu ce manque car avec lui, tu peux reproduire cette relation fraternelle – presque maternelle, que tu as un peu connue. Un petit frère à protéger, à embêter, à secouer, à aimer. Il t’est facile de le fréquenter, parce que lui-même est un gosse de friqués. C'est un bonus non-négligeable aux yeux des parents qui ne voient que leurs intérêts dans tes amitiés.
2099, tu fêtes tes quatorze ans dans une fête foraine avec ta meilleure amie Koharu et ses parents, Monsieur et Madame Shun. Koharu et toi êtes devenues inséparables depuis votre première année de collège. Même classe, mêmes centres d’intérêt pour la musique, même répartie. Une différence, une seule qui suffit à faire tressaillir tes parents ; pas le même milieu social. Pour la première fois, malgré leur interdiction à la fréquenter, tu ne cèdes pas à leurs exigences exacerbées. Tu n’es pas du genre à hurler pour te faire comprendre, tu privilégies l’ignorance. C’est ainsi que tu te retrouves dehors ce soir pour ton anniversaire. Cependant, malgré la pénombre qui pointe le bout de son nez, ton cœur a rarement été aussi illuminé. Avec le temps, et face à ton impassibilité, ils finissent par laisser tomber. Cette défaillance te permet d’aider régulièrement la famille sur leurs stands. La grande roue, les machines à pince pour attraper les peluches ou encore le food truck de brochettes, tu peux tout gérer à force de les observer. Après tout, tu n’es qu’une fille née dans les bas quartiers, alors autant te laisser faire ce que tu veux.
2103, tu fréquentes le lycée et entames ta dernière année. Dix-huit ans, déjà. Les professeurs commencent à te questionner sur tes projets après l’obtention du certificat d’étude. À quelle université souhaites-tu t’inscrire ? Toi, tu aurais aimé dans un monde idéaliste te diriger vers une université d’arts appliqués, mais tu sais que ce n’est pas l’intention de tes parents, alors tu suis leurs décisions. ‘’Après tout, on ne peut pas toujours tout avoir.’’ C'est-ce que tu te répètes. Pour pallier, et un peu te réconforter, tu restes inscrite au club de photographie qui organise régulièrement des événements avec le club d’art et sculpture. C’était un bon moyen d’échanger avec d’autres passionnés... et bien que tu ne te sentes pas légitime, tu savoures ces moments présents. Koharu, quant à elle, fait partie du club d’athlétisme alors, il t’arrive de traîner sur les stades pour l’immortaliser. Ainsi, tu pourras lui rappeler le genre d’adolescente qu’elle était, à elle et ses enfants dans quelques années, autour d’une tasse de thé. Du moins, c’est à cela que tu aspirais.
Et la première sortie entre clubs arrive. Celle durant laquelle tu rencontres un blondinet un peu spé. Cet accent étranger, ce regard azuré et réprobateur sur le monde dans lequel vous évoluez. Tu l'écoutes et tu vacilles. Tu parles et tu te livres. Ton cœur s’emballe une nouvelle fois, quelques jours plus tard, lorsque tu le recroises lui et l’une de ses œuvres d'art. Tes premiers émois. À peine rentrée, que tu appelles Koharu pour lui raconter que ton cœur vient, pour la première fois, de chavirer. Amour et admiration. Eloquence et extravagance. Un soupçon de démence, qui sait, à part Misha. Qu’importe finalement, c’est avec lui que tu veux sortir et tout découvrir. Deux ans de plus ou de moins, ce n’est rien lorsqu’on s’entend bien. Cette troisième année, tu comptes bien en profiter, marquée par tes premiers baisers enflammés. Un peu gênée de ce corps que tu n’as jamais vraiment su t’approprier, tu finis par le lui donner. Nombreux camarades sont surpris que tu aies choisi un plus jeune mec expatrié, mais tu ne cherches pas vraiment leur charité, simplement le respect. Et pour t’éviter d’avoir des comptes à rendre à tes parents, tu fais en sorte de leur cacher ton couple naissant. Après tout, pas besoin de leur en parler pour savoir qu’ils auraient préféré le fils d’un PDG.
Au fil du temps, de jours en jours, de semaines en semaines, les mois passent et tu finis par avoir tes repères. Ta pause-déjeuner lui est entièrement consacrée au grand désespoir de ton amie Koharu qui finit par s’entraîner à l’athlé. Pour éviter les jalousies, tu lui réserves du temps après les cours ou le week-end à la fête foraine, mais c'est sans compter sur les visites inopinées de Misha. Dans cette relation, comme sur une toile, il n’y a pas que du rose et des étoiles, mais un nuancier complet de toutes les couleurs que l’on peut rencontrer. Une nouvelle teinte que tu n’avais que peu exploitée et encore moins appris à appréhender ; la colère. Un peu comme l’auteur. Rire. Passion. Attente. Excitation. Cri. Désaccord. Rebelote. C’était peut-être pour ça que tu restais ou que tu revenais après t’être énervée ; c’était le seul qui pouvait t’irriter au point de ne pas pouvoir l’ignorer. Pourtant, tu tentes de rester la fille insouciante que tu as érigée tant d’années pour te protéger et te faire aimer Cependant, il t’est difficile de rester impassible face à ses remises en question et à ses causes revendiquées.
Et puis la fin d’études approche, ta candidature à l’université de droit est acceptée. Tout semble fonctionner au point que tes parents t’achètent un appartement pour que tu puisses facilement étudier tout en n’ayant plus à rentrer. Ce n’est pas comme si tu entretenais de réels liens familiaux que ce soit avec eux ou tas cadets. Bien plus jeunes, ta vie ne semblait pas les intéresser autant que la leur t’ennuyait. Après un an de relation, tu te doutes bien qu’ils sont au courant, mais ils n’abordent pas le sujet alors tu te contentes de les imiter.
Nouveau semestre, nouvel établissement, nouvelles connaissances. Koharu et Misha te manquent, mais tu continues. La distance avec ce dernier aurait pu créer des tensions mais tu en fais abstraction parce qu’il est trop tard, sa présence t’est devenue vitale tous les soirs.
2105, depuis que tu as débuté ton stage de l’autre côté de la ville, tu passes beaucoup de temps dans les transports en commun. Epuisée, cela fait plusieurs jours que tu as des nausées. Tu veux sortir pour prendre l’air. On te dit qu’à la vingtaine, tu es peut-être trop stressée. Surmenée. ‘’Ils ont tous tort.’’ c’est ce que tu réalises en voyant le siège sur lequel tu t’es posée, tâché d’un liquide rougeâtre abominable. Un passant, constatant ton désarroi et ta pâleur, prévient le chauffeur du bus. Tu ignores qui est cet étranger, mais il t’accompagne dans l’ambulance, avant de disparaître à l’annonce des résultats.
Fausse-couche.
C’est ce que tu retiens. À aucun instant, tu n’as su qu’un nouvel être était en train de se former, de partager ton sang et le rythme de tes battements. Tu en as été avertie quand il est parti. Tu n’en aurais pas voulu, pas gardé, c’est ce que tu te dis, alors qu'il s’en allait avant même que tu ne puisses le retirer. C’est ce que tu te dis, mais ça te fait un grand vide.
Putain, depuis quand ne possède-t-on pas son corps ?
L'a-t-on déjà maîtrisé une seule fois ?
Ce soir-là, tes pas sont lourds. Et comme si ça ne suffit pas, Misha rentre après toi complètement soûl. C’en est trop. Tu te mets à lui hurler dessus que ce n’est qu’un raté, qu’il ferait bien de se mettre à bosser et d’arrêter de se droguer pour faire l’artiste refoulé. Et puis, t'ajoutes qu’il te fait chier, avec ses affaires disséminées. Tu es tellement excédée que ta rage t'aveugle : tu te mets à jeter ses toiles, de tous les côtés. Pour rétorquer, il t’avoue que, de toute manière, tu n'as jamais été franc-jeu ; qu’en amour, on ne peut pas toujours tout contrôler sous peine de passer à côté. Il te lâche même que ‘’niveau haptique, t'es plus froide que l'antarctique’’. Sûrement qu’il savait que, pendant ses deux années, tu t’étais toujours freinée, refusant de l’aimer en pensant au jour où ça casserait. Et ce jour est arrivé. Il rassemble ses affaires et s’en va, te laissant là sans savoir ce qu’il s’est vraiment passé ni que tu lui as donné tout ce que tu pouvais.
Le lendemain, tu prends la décision de tout foutre en l’air en assumant tes propres choix. C’est ainsi que tu arrêtes tes études de droit, que tu cherches au fond d’un tiroir cette lettre conservée pour te faire tatouer le symbole de cette amitié à laquelle tu n’as jamais pu renoncer. À cette période, tu aurais vraiment aimé avoir une famille soudée, une famille dans laquelle tu aurais été acceptée avec tes défauts et tes qualités. Même Koharu, tu préféras l’épargner étant déjà bien occupée avec ses études de sport pour devenir entraîneur.
Quelques jours plus tard, tu postules dans un lycée en tant que surveillante. Comment et pourquoi ? Ce fut en lisant un article “La démotivation et le harcèlement des jeunes ne cessent d’augmenter. Ont-ils leur place dans la société ?” que tu choisis d’aider les autres à défaut de te sauver toi-même.
2108, le mois de février, la fête des amoureux pour les uns, la fête tout court pour les autres. Tu as vingt-trois ans. Tout se passe communément jusqu’à ce qu’une première explosion se fasse ressentir, suivie d’une seconde. Les lycéens, déjà bien survoltés par les rumeurs entendues, se mettent à courir un peu partout. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer dans votre lycée. Quant à toi, tu fais comme si de rien était. Tu ne veux pas à nouveau t’impliquer, et encore moins dans des manifestations d'une bande d'incontrôlables.
S'en suit la fameuse date, celle qui changea ta vie et celle de nombreux habitants.
12 octobre 2109. Shukumei. Tu as vingt-quatre ans. Cette catastrophe naturelle fait d’innombrables morts dont Koharu Shun, ta meilleure amie, et Vladimir Ramanov, le père d’Amrish. Tu es tellement choquée que tu en perds la notion des mots. Des maux. Et si tu n’as jamais vraiment perdu contact avec Amrish depuis votre enfance, malgré vos quatre ans de différence, les jours qui suivent vous rapprochent furieusement, au point de vous embrasser dans tout ce chaos. Est-ce dû à l’alcool consommé, au désespoir qui vous a emparé ou d’un ancien désir refoulé ?... ces questions n'ont trouvé aucune une réponse assurée. Tu n’as pas vraiment le temps de digérer, que ce soit le décès de ton amie ou tes baisers échangés, que tout s’enchaîne et s’emmêle une nouvelle fois avec l’arrivée de cette lettre rosée. Apparemment, tu es mariée à une personne non pas du sexe opposé. C’en est trop. Tu te rends sur place sans grande conviction et c’est dans cette ambiance morbide que tu fais sa connaissance.
Finalement, quelques jours plus tard, le moniteur annonce la rupture du contrat te soulageant d'un poids mais parfois, il t’arrive encore de lui écrire... juste comme ça.
2111 est marqué par plusieurs événements, parfois te concernant ou non. Tu as vingt-six ans. Depuis ce premier mariage forcé, le système t’a un peu oubliée mais apparemment il n’y avait pas que toi car pendant deux mois, de mai à juin, les moniteurs étaient éteints. Ce qui aurait dû être une excellente année insufflant un vent de liberté est vite rattrapé par une épidémie inconnue. Et bien que tu n’en sois pas personnellement impactée, à part le port du masque conseillé, tu ne peux que constater ses effets sur la sociabilité. Le nombre de visiteurs a clairement chuté dans les lieux habituellement bondés, dont notamment les parcs et fêtes foraines. Cette situation économique et financière oblige Monsieur Shun à trouver un nouvel emploi dans lequel il se bloque rapidement le dos. Celui qui voulait aider finit par devoir rester allongé et doit engager un nouvel employé pendant un temps donné.
Dans toute cette histoire, si tu dois retenir une chose positive, serait qu’elle t'a permis de rencontrer Wutai, un nouvel ami excentrique et complètement onirique. Tu viens de trouver le partenaire idéal pour te rendre à des festivals, apprécier une soirée à la belle étoile ou encore faire une escapade le long du littoral. Un peu ambiguë, aucun de vous ne décide de mettre ni un terme ni un mot sur cette relation. Du moins, jusqu’à ce que Misashi, son meilleur ami, par bienveillance ou problème d’appartenance, décide de te préciser que Wutai et lui avaient fait bien plus que juste se partager les draps les soirs où ils avaient froid. Le partage excessif de son couvre-lit finit par t’éloigner sans vague ni marée. Après tout, vous n’aviez rien commencé.
En fin d’année, suite à un nombre incalculable de décès invraisemblables, un recensement a lieu.
2113, tu as vingt-huit ans et ta vie semble monotone. Tu t’es fait quelques amis... Du moins, c’est ce que tu dis mais si Misha était là, il dirait que tu ne t’investis pas. Tu viens et tu souris. Tu bois et tu danses comme si rien n’avait d’importance. Tu cries haut et fort que tout va bien pour noyer cette détresse que tu ne sais gérer tant elle s'est accumulée.
Et puis finalement, un matin, à observer ton reflet se désagréger, tu finis par céder à cette furieuse envie de comprendre ce qu’il s’est passé ce 17 août 2085 à Séoul. Cela va vite, en quelques clics sur un réseau social, tu t’abonnes sur une page dédiée aux japonais qui sont actuellement en Corée pour tenter de retrouver la famille d’accueil qui t’a hébergée mais surtout le centre d’adoption qui a géré le dossier. A ta demande, un pseudo te répond pour te porter main forte. Tu ne le connais pas, du moins, c’est ce que tu crois car jamais tu n’aurais imaginé être en train d’échanger avec Raiden Ehara, idole célèbre du groupe GAXS.
- Promis Jia
Et c’est ainsi, sur cette dernière étreinte douloureuse et ces douces paroles d’enfants de respectivement sept, six et cinq ans que tu les quittas, un dessin à la main en guise de souvenir impérissable. Vingt-deux ans plus tard, ils te manquèrent toujours autant bien que le temps estompa insensiblement le son de leur voix de ton esprit d’adulte meurtri.
A cet âge-là, on ne s’image pas le nombre de promesses brisées que l’on peut formuler. Heureus’ment sinon le taux de suicide infantile augmenterait simultanément avec le nombre de naissances ces dernières années et ce n’est pas ce qu’le gouvernement voudrait.... Alors c’est un secret.
Jia,
Vingt-huit ans.
Vingt-huit ans.
“Née sous X en Corée du Sud, à Séoul, le 17 août 2085 à 04h35.
51 cm pour 2,564 kg. RAS.”
C’est ce qui est écrit dans ce qui te sert de carnet de santé.
Ces phrases résument à elles seules tes premières années.
Aucun souvenir. Aucune photo. Ni vidéo ni enregistrement.
Comment savoir ce qu’il s’est passé de tes premières heures à tes quatre ans ?
Tout a été oublié.
Du moins, c’est ce que ton esprit te dit parce que ton corps, lui, se souvient de la solitude dans laquelle tu t’es sentie ; tes cris restés sans aide ni réconfort dans ce petit lit blafard.
Ce que tu ignores toujours à ce jour, c’est qu’une lettre t’a été laissée avec quelques mots griffonnés en quelques secondes, entre une péridurale trop dosée et des points de suture non désirés.

Cette lettre, rédigée d’une main fébrile, était à te transmettre à ta majorité, si tu le souhaitais. Née d’une femme d’origine japonaise, elle savait qu’elle te transmettait l’héritage forcé d’une prison dorée, avec cette puce installée. Jeune. Trop. Elle avait espoir d’une vie meilleure en Corée jusqu’à ton adoption. C’est ainsi qu’elle laissa son bébé entre les mains des services sociaux. Cette simple explication sans aucun nom, aucun moyen de filiation. Perdue et jetée dans la dure réalité de la société, en pensant que tu t’en sortirais comme si de rien n’était.
C'est comme ça que la procédure s'enclencha.
Toi, Jia, dont le prénom a été choisi par des étrangers, te retrouves dans une famille d’accueil située à Daegu. Une famille habituée à la prise en charge des nourrissons jusqu’à leur adoption et composée de parents d’une quarantaine d’années, Monsieur et Madame Choi, ainsi que de leurs deux enfants. Ta venue, ainsi que celles de deux autres bébés à adopter à cette époque, est venue les compléter.
Là-bas, tu es Jia Harin Soo. Selon leurs règles, tu ne peux les appeler que par leur prénom. Interdiction d’utiliser les mots “papa” et “maman”, pourtant si présents dans le développement. Alors, pour tes premiers mots, tu te contentes de prononcer “Ja” pour “Jia” ; symbole même de ton détachement. Ni triste ni heureuse, tu grandis sans jamais te poser de question, si ce n’est lorsqu’un enfant s’en va, avant de se faire remplacer. Bien que tu possèdes ta propre chambre, les cris sont constants. Cinq enfants, c’est bruyant. Ni malmenée ni maltraitée, tu ne te fais pas pour autant câliner à longueur de journée. Tu t’y habitues sans vraiment l’avoir voulu.
Tu es de ces enfants éblouissants par leur bonne humeur et adaptabilité, comme si tu savais exactement ce qu’il s’est passé quand tu es née, sans qu’on n'ait eu besoin de te l’expliquer. Autonome. Joviale. Altruiste. Attentionnée. Ordonnée. Tu as déjà intériorisé que tu n’as pas le droit à l’erreur sous peine de ressentir à nouveau l’abandon et la solitude. Les adultes se félicitent de ton comportement, sans voir les séquelles infligées qui t’ont menée à te surmener pour toujours te faire apprécier. En réalité, tu n'as jamais cherché à devenir gentille, c’était simplement une réaction de survie.
2088, tu entres en première année à l’école maternelle. L’enseignante se réjouit d’avoir une élève si calme. Un peu trop pour un enfant de cet âge, mais s’en plaindre aurait été présomptueux au vu des effectifs. Effacée dans la masse, la balançoire est devenue ton jeu favori lors des pauses dans la cour de récréation. Puis, vient un jour à ta rencontre, une petite fille qui te propose d’échanger vos goûters, avant de t'inviter à jouer à chat perché. Eun-Ae, qu’elle s’appelle. Un an plus âgée, tu finis par te surprendre à l’attendre après chaque sonnerie, n’ayant que ce moment pour la croiser. Quelques semaines plus tard, vous vous croisez au détour d’une rue. C’est ainsi que vous réalisez que vous êtes finalement voisines. Votre rapprochement attire l’attention des parents Cho, ou du moins de sa mère Mee-Yon, ainsi que de ton assistante familiale.
Son expression de stupéfaction, peut-être de surprise et de pitié associées, lorsque Mee-Yon se rend compte que tu n'es finalement qu'une orpheline, jamais tu ne pourras l’oublier. Dans le futur, ce seront toujours les mêmes réactions mais qu’importe à cet instant parce qu’il marque le début des meilleurs mois de ton enfance. De ton existence. E. J. M.
Eun-Ae avait également un petit frère, Mun-Hee, âgé de deux ans. Il tentait de vous suivre dans le jardin, mais vous courriez tellement plus vite que lui. À ce problème, vous trouvâtes une solution ; la brouette comme poussette.
C’est de là que datent tes premiers souvenirs.
Soudés, malgré vos un an de décalage successif et quelques centimètres, vous êtes rapidement devenus inséparables. Avec eux, tout était tellement plus simple et plus fluide ; les sorties au zoo ou au parc, les repas, les chambres toujours ordonnées. Même partager semble plus aisé qu’au domicile que l’Etat t’a désigné.
2089, Eun-Ae est en dernière section de maternelle et toi en deuxième. Mun-Hee intègre la première. Les temps de pause à l’extérieur se transforment en chasse aux trésors, jeu de piste et cache-cache géant. Aucune autre année ne passera aussi vite que celle-ci.
Tu as cinq ans, déjà. Ta famille d’accueil pensait que tu serais plus rapidement adoptée ; après tout, tu étais toujours celle qu'il fallait caser. Tu ne t’en doutes pas mais la puce qu'on t'avait déjà implantée freine les familles coréennes intéressées. Mais ça, tu t’en soucies peu, tant que tu peux continuer à voir tes meilleurs amis. Monsieur et Madame Choi, par désintérêt ou par souci de tranquillité pour se décharger, acceptent volontiers les invitations répétées de Madame Cho pour te garder ou celles pour que tu te fasses chercher, avec Eun-Ae et Mun-Hee, afin de passer jouer chez eux avant de rentrer lorsqu’elle travaille.
2090, tu as déjà six ans passés et la décision tombe : une famille japonaise veut t’adopter. Tu t’es toujours imaginé que c'est à cet instant qu’on t’a implanté la puce, lors d’un simple contrôle de santé avant de te faire expatrier. Comme quoi, les souvenirs sont parfois biaisés par ce que tes pensées souhaitent bien te faire rappeler, car cela n’est jamais arrivé.
"Ne fais pas d’histoire et sois heureuse d’être tombée sur une famille aisée" c’est ce qu’on te recommande, quand il faut quitter la Corée et les seules personnes que tu as aimées. Madame Miki et Monsieur Akio Lee t’ont d’abord choisie sur le papier avant de venir te rencontrer sans rien te demander. Dévisagée et scrutée de la tête aux pieds, la peur t’envahit mais tu n’as pas le droit de la montrer ; c’est confirmé, leur choix est fait. Et si tes larmes, tu les retins longtemps, il t’arriva parfois de lâcher prise dans cette immense chambre vide de bruit, à l’exception de ta respiration saccadée, marquée par des reniflements répétés. Nouvelle identité. Suppression de ton nom Soo, autrefois ton troisième prénom, au profit de Lee. Nouvelle langue, nouvelle chambre. Nouveaux habits, peu d’amis. Beaucoup de travail à rattraper, pas le temps de s’amuser.
Monsieur et Madame Lee ont une haute opinion sur le système de l’Incontestable ; après tout, il a uni deux familles fortunées pour les assembler. Quelle merveilleuse idée. Akio est dirigeant d’une entreprise de voitures électriques tandis que Miki est l’héritière d’une filiale immobilière. Un point noir à ce tableau à priori idyllique, après quelques mois de mariage, il n’y eut aucun bébé dans les parages. Ils parlèrent d’infertilité. Et, pour palier à ce problème [après tout, son essence même est d’augmenter la population du Japon], il leur ordonna d’adopter un enfant. Avait-il précisé les conditions ? Tu n’as jamais souhaité l’évoquer. À quoi cela servirait ?
Après quelques mois d’adaptation, tu commences à maîtriser le japonais. L’intégration se tasse... tu peux enfin communiquer et parler avec les autres enfants du quartier. Et si au début, tu n’en as pas très envie, tu remarques que pour te faire des amis, tu es bien obligée d’aller vers eux avec le sourire. As-tu toujours été empathique ou as-tu simplement appris à développer cette qualité pour te faire adorer ? Personne ne le saura jamais.
Avec tes parents adoptifs, c’est différent. Cette fois-ci, tu dois les appeler “papa” et “maman”, mais ces mots sonnent si creux et malaisants. À avoir trop attendu pour les intégrer à ton vocabulaire, tu ne souhaites plus les prononcer, mais tu te forces. Vos relations ne sont ni tendres ni conflictuelles. C'est foutrement lisse... mais tu positives, lorsque tu rencontres d’autres enfants rabaissés physiquement ou verbalement. Ça te permet de soulager cette pesanteur sur ta poitrine lorsque tu sens ta gorge se nouer.
2093, cette fameuse infertilité est réfutée. Miki Lee attend son premier enfant, du moins, c’est ce qu’elle dit parce que toi, tu ne fais visiblement pas partie de la fratrie. “Une petite fille”, qu’ils disent. Tu as huit ans. La naissance de Machi est suivie, trois ans plus tard, par celle d’un petit garçon nommé Suki. “Des prénoms de l’amour”, qu’ils disent.
Et dans tout ça, toi, tu te contentes d’étudier comme on te l’a demandé. Sans histoire. On t'amène aux événements, parce qu’avec toi à leurs côtés, il est facile de les féliciter pour avoir sauvé une fille de sa misérable vie. Et puis, tu es si bien éduquée, si bien apprêtée ; ça donne l’image d’une bonne société.
Puis, un jour, lors d’une soirée, tu rencontres un petit garçon ténébreux qui semble déterminé à faire ce qu’il veut. Têtu et borné ; attraits que tu n'as jamais pu vraiment développer. Il s’attire souvent des problèmes mais ça te fait bien sourire. Tu as dix ans ; il en a six. C’est ta première rencontre avec Amrish. Après ça, tu commences presque à apprécier ces galas présomptueux car toi, ce qui te réjouit, c’est de pouvoir t’amuser avec lui. Et si tu ne peux revoir Eun-Ae et Mun-Hee, Amrish apaise un peu ce manque car avec lui, tu peux reproduire cette relation fraternelle – presque maternelle, que tu as un peu connue. Un petit frère à protéger, à embêter, à secouer, à aimer. Il t’est facile de le fréquenter, parce que lui-même est un gosse de friqués. C'est un bonus non-négligeable aux yeux des parents qui ne voient que leurs intérêts dans tes amitiés.
2099, tu fêtes tes quatorze ans dans une fête foraine avec ta meilleure amie Koharu et ses parents, Monsieur et Madame Shun. Koharu et toi êtes devenues inséparables depuis votre première année de collège. Même classe, mêmes centres d’intérêt pour la musique, même répartie. Une différence, une seule qui suffit à faire tressaillir tes parents ; pas le même milieu social. Pour la première fois, malgré leur interdiction à la fréquenter, tu ne cèdes pas à leurs exigences exacerbées. Tu n’es pas du genre à hurler pour te faire comprendre, tu privilégies l’ignorance. C’est ainsi que tu te retrouves dehors ce soir pour ton anniversaire. Cependant, malgré la pénombre qui pointe le bout de son nez, ton cœur a rarement été aussi illuminé. Avec le temps, et face à ton impassibilité, ils finissent par laisser tomber. Cette défaillance te permet d’aider régulièrement la famille sur leurs stands. La grande roue, les machines à pince pour attraper les peluches ou encore le food truck de brochettes, tu peux tout gérer à force de les observer. Après tout, tu n’es qu’une fille née dans les bas quartiers, alors autant te laisser faire ce que tu veux.
2103, tu fréquentes le lycée et entames ta dernière année. Dix-huit ans, déjà. Les professeurs commencent à te questionner sur tes projets après l’obtention du certificat d’étude. À quelle université souhaites-tu t’inscrire ? Toi, tu aurais aimé dans un monde idéaliste te diriger vers une université d’arts appliqués, mais tu sais que ce n’est pas l’intention de tes parents, alors tu suis leurs décisions. ‘’Après tout, on ne peut pas toujours tout avoir.’’ C'est-ce que tu te répètes. Pour pallier, et un peu te réconforter, tu restes inscrite au club de photographie qui organise régulièrement des événements avec le club d’art et sculpture. C’était un bon moyen d’échanger avec d’autres passionnés... et bien que tu ne te sentes pas légitime, tu savoures ces moments présents. Koharu, quant à elle, fait partie du club d’athlétisme alors, il t’arrive de traîner sur les stades pour l’immortaliser. Ainsi, tu pourras lui rappeler le genre d’adolescente qu’elle était, à elle et ses enfants dans quelques années, autour d’une tasse de thé. Du moins, c’est à cela que tu aspirais.
Et la première sortie entre clubs arrive. Celle durant laquelle tu rencontres un blondinet un peu spé. Cet accent étranger, ce regard azuré et réprobateur sur le monde dans lequel vous évoluez. Tu l'écoutes et tu vacilles. Tu parles et tu te livres. Ton cœur s’emballe une nouvelle fois, quelques jours plus tard, lorsque tu le recroises lui et l’une de ses œuvres d'art. Tes premiers émois. À peine rentrée, que tu appelles Koharu pour lui raconter que ton cœur vient, pour la première fois, de chavirer. Amour et admiration. Eloquence et extravagance. Un soupçon de démence, qui sait, à part Misha. Qu’importe finalement, c’est avec lui que tu veux sortir et tout découvrir. Deux ans de plus ou de moins, ce n’est rien lorsqu’on s’entend bien. Cette troisième année, tu comptes bien en profiter, marquée par tes premiers baisers enflammés. Un peu gênée de ce corps que tu n’as jamais vraiment su t’approprier, tu finis par le lui donner. Nombreux camarades sont surpris que tu aies choisi un plus jeune mec expatrié, mais tu ne cherches pas vraiment leur charité, simplement le respect. Et pour t’éviter d’avoir des comptes à rendre à tes parents, tu fais en sorte de leur cacher ton couple naissant. Après tout, pas besoin de leur en parler pour savoir qu’ils auraient préféré le fils d’un PDG.
Au fil du temps, de jours en jours, de semaines en semaines, les mois passent et tu finis par avoir tes repères. Ta pause-déjeuner lui est entièrement consacrée au grand désespoir de ton amie Koharu qui finit par s’entraîner à l’athlé. Pour éviter les jalousies, tu lui réserves du temps après les cours ou le week-end à la fête foraine, mais c'est sans compter sur les visites inopinées de Misha. Dans cette relation, comme sur une toile, il n’y a pas que du rose et des étoiles, mais un nuancier complet de toutes les couleurs que l’on peut rencontrer. Une nouvelle teinte que tu n’avais que peu exploitée et encore moins appris à appréhender ; la colère. Un peu comme l’auteur. Rire. Passion. Attente. Excitation. Cri. Désaccord. Rebelote. C’était peut-être pour ça que tu restais ou que tu revenais après t’être énervée ; c’était le seul qui pouvait t’irriter au point de ne pas pouvoir l’ignorer. Pourtant, tu tentes de rester la fille insouciante que tu as érigée tant d’années pour te protéger et te faire aimer Cependant, il t’est difficile de rester impassible face à ses remises en question et à ses causes revendiquées.
Et puis la fin d’études approche, ta candidature à l’université de droit est acceptée. Tout semble fonctionner au point que tes parents t’achètent un appartement pour que tu puisses facilement étudier tout en n’ayant plus à rentrer. Ce n’est pas comme si tu entretenais de réels liens familiaux que ce soit avec eux ou tas cadets. Bien plus jeunes, ta vie ne semblait pas les intéresser autant que la leur t’ennuyait. Après un an de relation, tu te doutes bien qu’ils sont au courant, mais ils n’abordent pas le sujet alors tu te contentes de les imiter.
Nouveau semestre, nouvel établissement, nouvelles connaissances. Koharu et Misha te manquent, mais tu continues. La distance avec ce dernier aurait pu créer des tensions mais tu en fais abstraction parce qu’il est trop tard, sa présence t’est devenue vitale tous les soirs.
2105, depuis que tu as débuté ton stage de l’autre côté de la ville, tu passes beaucoup de temps dans les transports en commun. Epuisée, cela fait plusieurs jours que tu as des nausées. Tu veux sortir pour prendre l’air. On te dit qu’à la vingtaine, tu es peut-être trop stressée. Surmenée. ‘’Ils ont tous tort.’’ c’est ce que tu réalises en voyant le siège sur lequel tu t’es posée, tâché d’un liquide rougeâtre abominable. Un passant, constatant ton désarroi et ta pâleur, prévient le chauffeur du bus. Tu ignores qui est cet étranger, mais il t’accompagne dans l’ambulance, avant de disparaître à l’annonce des résultats.
Fausse-couche.
C’est ce que tu retiens. À aucun instant, tu n’as su qu’un nouvel être était en train de se former, de partager ton sang et le rythme de tes battements. Tu en as été avertie quand il est parti. Tu n’en aurais pas voulu, pas gardé, c’est ce que tu te dis, alors qu'il s’en allait avant même que tu ne puisses le retirer. C’est ce que tu te dis, mais ça te fait un grand vide.
Putain, depuis quand ne possède-t-on pas son corps ?
L'a-t-on déjà maîtrisé une seule fois ?
Ce soir-là, tes pas sont lourds. Et comme si ça ne suffit pas, Misha rentre après toi complètement soûl. C’en est trop. Tu te mets à lui hurler dessus que ce n’est qu’un raté, qu’il ferait bien de se mettre à bosser et d’arrêter de se droguer pour faire l’artiste refoulé. Et puis, t'ajoutes qu’il te fait chier, avec ses affaires disséminées. Tu es tellement excédée que ta rage t'aveugle : tu te mets à jeter ses toiles, de tous les côtés. Pour rétorquer, il t’avoue que, de toute manière, tu n'as jamais été franc-jeu ; qu’en amour, on ne peut pas toujours tout contrôler sous peine de passer à côté. Il te lâche même que ‘’niveau haptique, t'es plus froide que l'antarctique’’. Sûrement qu’il savait que, pendant ses deux années, tu t’étais toujours freinée, refusant de l’aimer en pensant au jour où ça casserait. Et ce jour est arrivé. Il rassemble ses affaires et s’en va, te laissant là sans savoir ce qu’il s’est vraiment passé ni que tu lui as donné tout ce que tu pouvais.
Le lendemain, tu prends la décision de tout foutre en l’air en assumant tes propres choix. C’est ainsi que tu arrêtes tes études de droit, que tu cherches au fond d’un tiroir cette lettre conservée pour te faire tatouer le symbole de cette amitié à laquelle tu n’as jamais pu renoncer. À cette période, tu aurais vraiment aimé avoir une famille soudée, une famille dans laquelle tu aurais été acceptée avec tes défauts et tes qualités. Même Koharu, tu préféras l’épargner étant déjà bien occupée avec ses études de sport pour devenir entraîneur.
Quelques jours plus tard, tu postules dans un lycée en tant que surveillante. Comment et pourquoi ? Ce fut en lisant un article “La démotivation et le harcèlement des jeunes ne cessent d’augmenter. Ont-ils leur place dans la société ?” que tu choisis d’aider les autres à défaut de te sauver toi-même.
2108, le mois de février, la fête des amoureux pour les uns, la fête tout court pour les autres. Tu as vingt-trois ans. Tout se passe communément jusqu’à ce qu’une première explosion se fasse ressentir, suivie d’une seconde. Les lycéens, déjà bien survoltés par les rumeurs entendues, se mettent à courir un peu partout. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer dans votre lycée. Quant à toi, tu fais comme si de rien était. Tu ne veux pas à nouveau t’impliquer, et encore moins dans des manifestations d'une bande d'incontrôlables.
S'en suit la fameuse date, celle qui changea ta vie et celle de nombreux habitants.
12 octobre 2109. Shukumei. Tu as vingt-quatre ans. Cette catastrophe naturelle fait d’innombrables morts dont Koharu Shun, ta meilleure amie, et Vladimir Ramanov, le père d’Amrish. Tu es tellement choquée que tu en perds la notion des mots. Des maux. Et si tu n’as jamais vraiment perdu contact avec Amrish depuis votre enfance, malgré vos quatre ans de différence, les jours qui suivent vous rapprochent furieusement, au point de vous embrasser dans tout ce chaos. Est-ce dû à l’alcool consommé, au désespoir qui vous a emparé ou d’un ancien désir refoulé ?... ces questions n'ont trouvé aucune une réponse assurée. Tu n’as pas vraiment le temps de digérer, que ce soit le décès de ton amie ou tes baisers échangés, que tout s’enchaîne et s’emmêle une nouvelle fois avec l’arrivée de cette lettre rosée. Apparemment, tu es mariée à une personne non pas du sexe opposé. C’en est trop. Tu te rends sur place sans grande conviction et c’est dans cette ambiance morbide que tu fais sa connaissance.
Finalement, quelques jours plus tard, le moniteur annonce la rupture du contrat te soulageant d'un poids mais parfois, il t’arrive encore de lui écrire... juste comme ça.
2111 est marqué par plusieurs événements, parfois te concernant ou non. Tu as vingt-six ans. Depuis ce premier mariage forcé, le système t’a un peu oubliée mais apparemment il n’y avait pas que toi car pendant deux mois, de mai à juin, les moniteurs étaient éteints. Ce qui aurait dû être une excellente année insufflant un vent de liberté est vite rattrapé par une épidémie inconnue. Et bien que tu n’en sois pas personnellement impactée, à part le port du masque conseillé, tu ne peux que constater ses effets sur la sociabilité. Le nombre de visiteurs a clairement chuté dans les lieux habituellement bondés, dont notamment les parcs et fêtes foraines. Cette situation économique et financière oblige Monsieur Shun à trouver un nouvel emploi dans lequel il se bloque rapidement le dos. Celui qui voulait aider finit par devoir rester allongé et doit engager un nouvel employé pendant un temps donné.
Dans toute cette histoire, si tu dois retenir une chose positive, serait qu’elle t'a permis de rencontrer Wutai, un nouvel ami excentrique et complètement onirique. Tu viens de trouver le partenaire idéal pour te rendre à des festivals, apprécier une soirée à la belle étoile ou encore faire une escapade le long du littoral. Un peu ambiguë, aucun de vous ne décide de mettre ni un terme ni un mot sur cette relation. Du moins, jusqu’à ce que Misashi, son meilleur ami, par bienveillance ou problème d’appartenance, décide de te préciser que Wutai et lui avaient fait bien plus que juste se partager les draps les soirs où ils avaient froid. Le partage excessif de son couvre-lit finit par t’éloigner sans vague ni marée. Après tout, vous n’aviez rien commencé.
En fin d’année, suite à un nombre incalculable de décès invraisemblables, un recensement a lieu.
2113, tu as vingt-huit ans et ta vie semble monotone. Tu t’es fait quelques amis... Du moins, c’est ce que tu dis mais si Misha était là, il dirait que tu ne t’investis pas. Tu viens et tu souris. Tu bois et tu danses comme si rien n’avait d’importance. Tu cries haut et fort que tout va bien pour noyer cette détresse que tu ne sais gérer tant elle s'est accumulée.
Et puis finalement, un matin, à observer ton reflet se désagréger, tu finis par céder à cette furieuse envie de comprendre ce qu’il s’est passé ce 17 août 2085 à Séoul. Cela va vite, en quelques clics sur un réseau social, tu t’abonnes sur une page dédiée aux japonais qui sont actuellement en Corée pour tenter de retrouver la famille d’accueil qui t’a hébergée mais surtout le centre d’adoption qui a géré le dossier. A ta demande, un pseudo te répond pour te porter main forte. Tu ne le connais pas, du moins, c’est ce que tu crois car jamais tu n’aurais imaginé être en train d’échanger avec Raiden Ehara, idole célèbre du groupe GAXS.
Physique

- Et toi, tu ressembles vraiment à ton père !
Et pourtant, si elle savait. Cette phrase, tu l’as entendue encore et encore de ton enfance à ton adolescence et même récemment à l’âge adulte. Si seulement elle savait comme elle résonnait faussement. Ce n’était pas une question de physique ou de génétique, juste de l’hypocrisie bien servie par pure éthique. C’était fou d’imaginer ce que l’impression d’un nom, quelques lettrines alignées, sur un fond de carte de crédit doré pouvait provoquer et les conneries que ça pouvait faire débiter.
À cette remarque, aussi agaçante qu’elle puisse sembler, tu esquisses un sourire gêné avant de continuer vos achats simultanés.
Il est là, juste devant toi, maintenant depuis tant d’années la même posture. Quelle carrure ! Quelle droiture. Quelle imposture. Comme toujours en public, par habitude ou par souci de complétude, il se retourne vers toi et passe son large bras sur tes épaules déjà tendues.
Tu trésailles, à défaut d'engager une bataille.
Votre point commun ? La noirceur de votre chevelure, comme 99 % de la population asiatique donc rien de très surprenant, en somme. Sauf pour les vendeur-ses qui souhaitent vous caresser dans le sens du poil, poils dont vous êtes quasiment dépourvus au passage. Difficile, dans ces conditions, mais vous restez côte à côte pour le plus grand espoir de votre interlocutrice. A vue d’œil, positionnés ainsi, épaule contre épaule, tu dirais également que vous mesurez environ la même taille, soit 1m70.
Pour le reste, ton visage est harmonieux avec tes grands yeux marron, un nez un peu plus long que la moyenne japonaise et de grandes lèvres marquées. Si tout semble banal pour toi, la plupart des gens te décrit comme une femme ayant du charisme mais leur avis semble surtout biaisé par l’apparition de tes fossettes légèrement dessinées.
Tandis que tu aspires la sympathie, l’homme à ta hauteur inspire la froideur et la dureté par ses traits tirés.
Ce jour, comme les précédents, tu n’as pas plus de réponse quant à l’origine de ton apparence.
C’est ce que tu retiendras lorsque tu te posteras devant le miroir. Cette question, restée en suspens : “Jia, à qui ressembles-tu vraiment ?”. Matin, midi ou soir, à chaque fois c’est la même histoire. Ce reflet étranger dénué d’origine comme une plante sorti de son pot sans racine.
Quelconque, c’est ainsi que tu te détermines. Rarement maquillée, parfois bien apprêtée si tu es conviée à une soirée stéréotypée ; tu sais t’adapter. Pourtant, c’est dans un ensemble de jogging ou d’un jean un peu large qu’on risque de te croiser en dehors de tes heures dans les lycées.
Quant aux tatouages, il n’y en a pas. Ou du moins, c'est ce que pense l'homme qui t'a élevée ces vingt dernières années car en réalité, bien cachée de sa vue, tu as franchi le pas, il y a de ça huit ans. Non pas par manque d'assurance à son égard, mais par manque d'intérêt, tu préfères simplement ne rien exposer pour ne pas avoir à te justifier. Ainsi, en fonction de tes vêtements et de la longueur de tes manches, ils peuvent être visibles ou non à l'intérieur de ton poignet droit : trois petits cœurs successifs dessinés d'un seul geste. Inséparables, c'était inenvisageable. Un peu comme une famille. Trois cœurs pour trois enfants dont le rythme battait à l'unisson il y a fort longtemps. E.J.M.

Alors, pour te dégager de cette emprise dont la proximité te donne la nausée tellement elle est faussée, tu pointes ton doigt vers le flacon tant convoité.
- C’est celui-là.
Comme toujours depuis dix ans en guise de cadeau d’anniversaire, tu optes pour ce doux parfum floral. Même marque. Même flacon. Même boutique. Mais ça, il semblerait que tu sois la seule à t’en souvenir. La commerciale ne se fait pas prier pour l’attraper, bafouillant quelque chose comme si t’es sûre. Akio Lee, lui, hausse les épaules avec dédain au vu du prix dérisoire que cela représente.
C’est décidé, plus jamais tu n’en changerais rien que pour l'agacer.
Et pourtant, si elle savait. Cette phrase, tu l’as entendue encore et encore de ton enfance à ton adolescence et même récemment à l’âge adulte. Si seulement elle savait comme elle résonnait faussement. Ce n’était pas une question de physique ou de génétique, juste de l’hypocrisie bien servie par pure éthique. C’était fou d’imaginer ce que l’impression d’un nom, quelques lettrines alignées, sur un fond de carte de crédit doré pouvait provoquer et les conneries que ça pouvait faire débiter.
À cette remarque, aussi agaçante qu’elle puisse sembler, tu esquisses un sourire gêné avant de continuer vos achats simultanés.
Il est là, juste devant toi, maintenant depuis tant d’années la même posture. Quelle carrure ! Quelle droiture. Quelle imposture. Comme toujours en public, par habitude ou par souci de complétude, il se retourne vers toi et passe son large bras sur tes épaules déjà tendues.
Tu trésailles, à défaut d'engager une bataille.
Votre point commun ? La noirceur de votre chevelure, comme 99 % de la population asiatique donc rien de très surprenant, en somme. Sauf pour les vendeur-ses qui souhaitent vous caresser dans le sens du poil, poils dont vous êtes quasiment dépourvus au passage. Difficile, dans ces conditions, mais vous restez côte à côte pour le plus grand espoir de votre interlocutrice. A vue d’œil, positionnés ainsi, épaule contre épaule, tu dirais également que vous mesurez environ la même taille, soit 1m70.
Pour le reste, ton visage est harmonieux avec tes grands yeux marron, un nez un peu plus long que la moyenne japonaise et de grandes lèvres marquées. Si tout semble banal pour toi, la plupart des gens te décrit comme une femme ayant du charisme mais leur avis semble surtout biaisé par l’apparition de tes fossettes légèrement dessinées.
Tandis que tu aspires la sympathie, l’homme à ta hauteur inspire la froideur et la dureté par ses traits tirés.
Ce jour, comme les précédents, tu n’as pas plus de réponse quant à l’origine de ton apparence.
C’est ce que tu retiendras lorsque tu te posteras devant le miroir. Cette question, restée en suspens : “Jia, à qui ressembles-tu vraiment ?”. Matin, midi ou soir, à chaque fois c’est la même histoire. Ce reflet étranger dénué d’origine comme une plante sorti de son pot sans racine.
Quelconque, c’est ainsi que tu te détermines. Rarement maquillée, parfois bien apprêtée si tu es conviée à une soirée stéréotypée ; tu sais t’adapter. Pourtant, c’est dans un ensemble de jogging ou d’un jean un peu large qu’on risque de te croiser en dehors de tes heures dans les lycées.
Quant aux tatouages, il n’y en a pas. Ou du moins, c'est ce que pense l'homme qui t'a élevée ces vingt dernières années car en réalité, bien cachée de sa vue, tu as franchi le pas, il y a de ça huit ans. Non pas par manque d'assurance à son égard, mais par manque d'intérêt, tu préfères simplement ne rien exposer pour ne pas avoir à te justifier. Ainsi, en fonction de tes vêtements et de la longueur de tes manches, ils peuvent être visibles ou non à l'intérieur de ton poignet droit : trois petits cœurs successifs dessinés d'un seul geste. Inséparables, c'était inenvisageable. Un peu comme une famille. Trois cœurs pour trois enfants dont le rythme battait à l'unisson il y a fort longtemps. E.J.M.

Alors, pour te dégager de cette emprise dont la proximité te donne la nausée tellement elle est faussée, tu pointes ton doigt vers le flacon tant convoité.
- C’est celui-là.
Comme toujours depuis dix ans en guise de cadeau d’anniversaire, tu optes pour ce doux parfum floral. Même marque. Même flacon. Même boutique. Mais ça, il semblerait que tu sois la seule à t’en souvenir. La commerciale ne se fait pas prier pour l’attraper, bafouillant quelque chose comme si t’es sûre. Akio Lee, lui, hausse les épaules avec dédain au vu du prix dérisoire que cela représente.
C’est décidé, plus jamais tu n’en changerais rien que pour l'agacer.
Caractère
Tout est une question de point de vue dira-t-on.
Mme Miki Lee, mère adoptive : “Jia est une fille avec peu d’ambition ; cela doit sûrement être dû à son ADN. Après tout, les gênes sont immuables bien qu’on ait fait notre possible pour qu’elle change et puisse s’élever socialement. Carriériste ? Pas du tout. Elle a arrêté ses études de droit au premier échec. C’en est décevant quand on sait tout ce qu’on lui a mis à disposition pour réussir, dont son appartement. Aucun remerciement... Elle n’est d’ailleurs pas très proche de son frère ou de sa sœur non plus mais elle ne leur a jamais manqué de respect. Au moins ça... Si je devais dire une qualité de Jia ? Je dirai la politesse et … sa posture. Elle paraît toujours sûre d’elle ce qui est appréciable lors de soirées. On peut l’emmener à n’importe quel événement important, elle fera toujours bonne impression physiquement. Après tout, ça serait vraiment impensable qu’elle nous fasse honte publiquement. D’ailleurs, je crois ne l’avoir jamais entendu hausser le ton ou la voix, quoi qu’on lui dise ou qu’on fasse mais j’ai toujours mis ça sur son manque d’aspirations.”
Mme Kento, professeure de droit : “Jia avait beaucoup de potentiel lorsqu’elle étudiait chez nous. Je me souviens d’elle comme d’une fille studieuse et ponctuelle. Je crois qu’avec l’ensemble du corps enseignant, nous n’avons jamais retenu un seul retard ! Une écriture soignée, des devoirs toujours rendus. Elle n’était pas excellente ni première de sa promo mais elle suivait. A l'heure actuelle, c’est agréable d’avoir des élèves comme elle qui se montre volontaire et sympathique envers ses camarades. Lorsqu’il y a trop d’élèves arrivistes, cela crée vite des tensions et alors là, l’année sera difficile pour tout le monde. Avec Jia, ce n’est absolument pas le cas. Elle n’avait pas besoin de rabaisser les autres. S’il manquait des notes à quelqu’un en raison d'une absence, c’était bien souvent la seule à fournir les siennes. Les personnes qui s’engagent dans le droit souhaitent souvent devenir avocat ou juge et sont prêtes à tout pour réussir mais surtout à ne pas aider les autres de peur qu’ils leur volent une place dans le classement. Pourquoi a-t-elle arrêté si elle n’était pas mauvaise ? Bonne question. Un jour, elle est venue en salle des maîtres et nous a annoncé qu’elle ne reviendrait plus. Nous n’avons jamais su la raison de son départ mais il y a quelque chose qui m’a marqué à son arrivée. Nous demandons toujours à nos élèves ce qu’ils souhaitent tirer de leur cursus, quels sont leurs rêves professionnels ou leurs attentes. Je n’oublierai jamais la réponse de Jia en début d’année : « Personne n’a encore pu prédire l’avenir donc je ne sais pas ce que je deviendrai dans quelques années. Si je suis là, aujourd’hui, devant vous, c’est parce que je suis juste et reconnaissante envers ceux qui m’ont permis de grandir sereinement. N’est-ce pas ce qu’on attend d’une personne étudiant le droit ? De l’être soi-même avant de juger les autres. »"
Akihito Yūto, lycéen dans un établissement scolaire : “Mme Lee est une surveillante hors pair qui s’investit beaucoup pour nous la semaine. Avant son service, il lui arrive de passer devant la maison de quelques étudiants retardataires pour vérifier qu’ils soient bien réveillés. Elle veille au bon déroulement de la journée et au maintien de relations cordiales entre les élèves. Si une dispute éclate, elle essayera toujours d’intervenir rapidement en isolant ceux qui sont concernés et les amener à réfléchir sur leur comportement. Entre les cours, au moment du repas, elle est toujours présente et disponible. Je crois qu’elle fait ça bénévolement mais elle participe aussi parfois à des ateliers ou des animations au club de photographie... Apparemment, elle est assez passionnée de ce côté-là. Je n’y suis pas inscrit mais d’autres l’ont fait uniquement pour la voir plus souvent... Ce n’est pas très étonnant, elle a pas mal de succès parmi les élèves. Certains iraient même la voir le week-end en prétextant vouloir faire un tour à la grande roue... Elle reste bien gentille parce que si c’était moi, je les aurai envoyés chier depuis longtemps.”
Mr et Mme Shun, parents de Koharu : “Jia nous aide beaucoup depuis une quinzaine d’années. On a beau lui dire qu’elle n’a pas besoin de passer aussi souvent, qu’elle doit reprendre ses études, elle ne nous écoute pas. Adolescente, elle passait avec Koharu nous saluer puis, s’il y avait du monde, elles restaient quelques heures. Koharu a ensuite quitté notre ville quelques années pour ses études mais elles continuaient de s’écrire. Comme une sœur dévouée, elle a continué à venir nous voir le week-end quand nous étions débordés pour apporter son aide à un stand parce que nous en tenons et ne sommes que deux. Autant la semaine, c’est suffisant, autant le week-end c’est souvent compliqué. Depuis que notre fille, Koharu, est décédée il y a cinq ans lors de la catastrophe naturelle de Shukumei, les venues de Jia sont devenues plus régulières et plus longues. Elle ne fait pas qu’aider, elle nous permet de survivre à la perte de notre enfant mais aussi financièrement. Cela nous embête, on se sent redevables. On aimerait engager quelqu’un d’autre mais elle refuse de quitter cet endroit.”
Tout est une question de point de vue, dira-t-on.
Tu ne te sens ni plus gentille ni plus serviable qu'une autre ; tu te sens simplement juste. Ta vie aurait pu être meilleure pour certains mais pour toi, elle aurait également pu être encore plus médiocre. Tu as connu des coups durs mais aussi de merveilleux moments que d'autres ne connaîtrons peut-être jamais.
A tout ou rien, je choisis le verre à moitié plein.
Tu as été blessée parce que tu as aimé et si à l'heure d'aujourd'hui, tu continues de sourire à la vie et à t'impliquer physiquement dans la vie de tout à chacun, tu évites de t'attacher émotionnellement. Détacher ton corps de ton esprit, cela a sûrement été le combat inconscient le plus difficile que tu as mené pour la petite fille affectueuse que tu étais. Ceux que tu as réellement appris à aimer se comptaient sur les doigts d'une main et tu les as quasiment tous perdus. Ton masque de bonheur figé est si bien ancré sur ta peau qu'il doit être impossible à retirer avec les années.
A tout ou rien, je choisis le verre à moitié plein.
Un rêve ? Tu en avais plein auxquels tu as dû renoncer un par un. Rester amie avec Eun-ae et Mun-Hee. Etudier la photographie. Vivre en colocation avec Koharu à la fin de vos études. Être libre de tes choix.
De tous, il ne t'en reste aucun. Ce n'est plus un rêve mais une obligation ; vivre pour les autres. Optimiste ? Par obligation.
A tout ou rien, je choisis le verre à moitié plein.
Ton avis sur l'Incontestable ? Tu préfères ne pas te prononcer. Aux batailles perdues d'avance, tu as appris la résilience. Tu ne souhaites pas t'engager quand tu sais que tu ne peux pas gagner. Le calme qui te caractérise, qualité pour certains, est en réalité un manque de force à t'impliquer dans ce type de situation. Le conflit ? Non merci.
A tout ou rien, je choisis le verre à moitié plein.
La fille qui rigole fort aux soirées à s'époumoner, c'est toi. Le rire ne laisse pas de place aux larmes. Dynamique et hyper active, tu es en permanence en train de bouger pour éviter de penser au passé. L'avenir, il n'y plus que ça qu'il te reste pour vivre.
A tout ou rien, je choisis le verre à moitié plein.
Flattée par les avances que tu peux recevoir, tu ne t'en sens pas digne. Tu peux autant les accepter que les refuser, tout dépend du moment. Après tout, autant profiter avant d'être confinée par la réception de l'enveloppe rosée. Initialement uniquement intéressée par les garçons, il t'arrive maintenant d'observer quelques filles suite à ton mariage foiré.
A tout ou rien, je choisis le verre à moitié plein.
Mme Miki Lee, mère adoptive : “Jia est une fille avec peu d’ambition ; cela doit sûrement être dû à son ADN. Après tout, les gênes sont immuables bien qu’on ait fait notre possible pour qu’elle change et puisse s’élever socialement. Carriériste ? Pas du tout. Elle a arrêté ses études de droit au premier échec. C’en est décevant quand on sait tout ce qu’on lui a mis à disposition pour réussir, dont son appartement. Aucun remerciement... Elle n’est d’ailleurs pas très proche de son frère ou de sa sœur non plus mais elle ne leur a jamais manqué de respect. Au moins ça... Si je devais dire une qualité de Jia ? Je dirai la politesse et … sa posture. Elle paraît toujours sûre d’elle ce qui est appréciable lors de soirées. On peut l’emmener à n’importe quel événement important, elle fera toujours bonne impression physiquement. Après tout, ça serait vraiment impensable qu’elle nous fasse honte publiquement. D’ailleurs, je crois ne l’avoir jamais entendu hausser le ton ou la voix, quoi qu’on lui dise ou qu’on fasse mais j’ai toujours mis ça sur son manque d’aspirations.”
Mme Kento, professeure de droit : “Jia avait beaucoup de potentiel lorsqu’elle étudiait chez nous. Je me souviens d’elle comme d’une fille studieuse et ponctuelle. Je crois qu’avec l’ensemble du corps enseignant, nous n’avons jamais retenu un seul retard ! Une écriture soignée, des devoirs toujours rendus. Elle n’était pas excellente ni première de sa promo mais elle suivait. A l'heure actuelle, c’est agréable d’avoir des élèves comme elle qui se montre volontaire et sympathique envers ses camarades. Lorsqu’il y a trop d’élèves arrivistes, cela crée vite des tensions et alors là, l’année sera difficile pour tout le monde. Avec Jia, ce n’est absolument pas le cas. Elle n’avait pas besoin de rabaisser les autres. S’il manquait des notes à quelqu’un en raison d'une absence, c’était bien souvent la seule à fournir les siennes. Les personnes qui s’engagent dans le droit souhaitent souvent devenir avocat ou juge et sont prêtes à tout pour réussir mais surtout à ne pas aider les autres de peur qu’ils leur volent une place dans le classement. Pourquoi a-t-elle arrêté si elle n’était pas mauvaise ? Bonne question. Un jour, elle est venue en salle des maîtres et nous a annoncé qu’elle ne reviendrait plus. Nous n’avons jamais su la raison de son départ mais il y a quelque chose qui m’a marqué à son arrivée. Nous demandons toujours à nos élèves ce qu’ils souhaitent tirer de leur cursus, quels sont leurs rêves professionnels ou leurs attentes. Je n’oublierai jamais la réponse de Jia en début d’année : « Personne n’a encore pu prédire l’avenir donc je ne sais pas ce que je deviendrai dans quelques années. Si je suis là, aujourd’hui, devant vous, c’est parce que je suis juste et reconnaissante envers ceux qui m’ont permis de grandir sereinement. N’est-ce pas ce qu’on attend d’une personne étudiant le droit ? De l’être soi-même avant de juger les autres. »"
Akihito Yūto, lycéen dans un établissement scolaire : “Mme Lee est une surveillante hors pair qui s’investit beaucoup pour nous la semaine. Avant son service, il lui arrive de passer devant la maison de quelques étudiants retardataires pour vérifier qu’ils soient bien réveillés. Elle veille au bon déroulement de la journée et au maintien de relations cordiales entre les élèves. Si une dispute éclate, elle essayera toujours d’intervenir rapidement en isolant ceux qui sont concernés et les amener à réfléchir sur leur comportement. Entre les cours, au moment du repas, elle est toujours présente et disponible. Je crois qu’elle fait ça bénévolement mais elle participe aussi parfois à des ateliers ou des animations au club de photographie... Apparemment, elle est assez passionnée de ce côté-là. Je n’y suis pas inscrit mais d’autres l’ont fait uniquement pour la voir plus souvent... Ce n’est pas très étonnant, elle a pas mal de succès parmi les élèves. Certains iraient même la voir le week-end en prétextant vouloir faire un tour à la grande roue... Elle reste bien gentille parce que si c’était moi, je les aurai envoyés chier depuis longtemps.”
Mr et Mme Shun, parents de Koharu : “Jia nous aide beaucoup depuis une quinzaine d’années. On a beau lui dire qu’elle n’a pas besoin de passer aussi souvent, qu’elle doit reprendre ses études, elle ne nous écoute pas. Adolescente, elle passait avec Koharu nous saluer puis, s’il y avait du monde, elles restaient quelques heures. Koharu a ensuite quitté notre ville quelques années pour ses études mais elles continuaient de s’écrire. Comme une sœur dévouée, elle a continué à venir nous voir le week-end quand nous étions débordés pour apporter son aide à un stand parce que nous en tenons et ne sommes que deux. Autant la semaine, c’est suffisant, autant le week-end c’est souvent compliqué. Depuis que notre fille, Koharu, est décédée il y a cinq ans lors de la catastrophe naturelle de Shukumei, les venues de Jia sont devenues plus régulières et plus longues. Elle ne fait pas qu’aider, elle nous permet de survivre à la perte de notre enfant mais aussi financièrement. Cela nous embête, on se sent redevables. On aimerait engager quelqu’un d’autre mais elle refuse de quitter cet endroit.”
Tout est une question de point de vue, dira-t-on.
Tu ne te sens ni plus gentille ni plus serviable qu'une autre ; tu te sens simplement juste. Ta vie aurait pu être meilleure pour certains mais pour toi, elle aurait également pu être encore plus médiocre. Tu as connu des coups durs mais aussi de merveilleux moments que d'autres ne connaîtrons peut-être jamais.
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Tu as été blessée parce que tu as aimé et si à l'heure d'aujourd'hui, tu continues de sourire à la vie et à t'impliquer physiquement dans la vie de tout à chacun, tu évites de t'attacher émotionnellement. Détacher ton corps de ton esprit, cela a sûrement été le combat inconscient le plus difficile que tu as mené pour la petite fille affectueuse que tu étais. Ceux que tu as réellement appris à aimer se comptaient sur les doigts d'une main et tu les as quasiment tous perdus. Ton masque de bonheur figé est si bien ancré sur ta peau qu'il doit être impossible à retirer avec les années.
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Ton avis sur l'Incontestable ? Tu préfères ne pas te prononcer. Aux batailles perdues d'avance, tu as appris la résilience. Tu ne souhaites pas t'engager quand tu sais que tu ne peux pas gagner. Le calme qui te caractérise, qualité pour certains, est en réalité un manque de force à t'impliquer dans ce type de situation. Le conflit ? Non merci.
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Bon retour sur JM ! c:
Mon dieu, ce vava est juste trop canon !
J'adore les grandes lignes de son histoire.
Bonne rédaction et tissages de liens ! ^^
Mon dieu, ce vava est juste trop canon !

J'adore les grandes lignes de son histoire.
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Ah ça pour être canon ce Vava me tue!!! Elle est trop belle. Je t'ai envoyé un mp suite à ta demande de liens.^^
Sinon Bienvenue et bonne rédaction.
Sinon Bienvenue et bonne rédaction.

Amrish Ramanov

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Merci pour votre accueil chaleureux et les premiers mps que j'ai reçus 
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Re-bienvenue et bonne créa/rédac d'avance :) ! J'aime beaucoup trop son prénom et son visu, damnit

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Bienvenue Jia!
C'est probablement moi qui m'occuperai de corriger ta fiche, car il se trouve que je suis surveillante de collège! Du coup, n'hésite pas si tu as des questions à ce sujet même si je ne connais que le système français!
Désolée, pas vraiment d'idée de pré lien à te proposer avec mes persos ^^"
Bonne rédaction!
C'est probablement moi qui m'occuperai de corriger ta fiche, car il se trouve que je suis surveillante de collège! Du coup, n'hésite pas si tu as des questions à ce sujet même si je ne connais que le système français!
Désolée, pas vraiment d'idée de pré lien à te proposer avec mes persos ^^"
Bonne rédaction!

Kohaku Edo

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Welcome back o/
Ce vava est parfait
Raiden à vécut quelques années en Corée, donc si Jia veux renouer avec ses racines, il sera toujours dispo pour parler de son pays de coeur /fuit
Bon courage pour l'écriture de ta fiche ~
Ce vava est parfait

Raiden à vécut quelques années en Corée, donc si Jia veux renouer avec ses racines, il sera toujours dispo pour parler de son pays de coeur /fuit
Bon courage pour l'écriture de ta fiche ~

Raiden Ehara

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Merci à vous pour vos précieux compliments 
Avec plaisir Raiden ; elle n'a que peu de souvenirs des paysages et de sa vie en Corée alors cela lui permettrait de voyager
Kohaku je crois que tu me seras d'une grande aide lors de la rédaction de mon histoire ! Je reviendrai vers toi en cas de questions car je n'en suis pas encore là (sivôuplait j'ai commencé par le plus dur pour moi ; le physique !) Soyez indulgents

Avec plaisir Raiden ; elle n'a que peu de souvenirs des paysages et de sa vie en Corée alors cela lui permettrait de voyager

Kohaku je crois que tu me seras d'une grande aide lors de la rédaction de mon histoire ! Je reviendrai vers toi en cas de questions car je n'en suis pas encore là (sivôuplait j'ai commencé par le plus dur pour moi ; le physique !) Soyez indulgents

Jia Hirai

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Salut et bienvenue !
Magnifique ton vava, je suis sous le charme <3 Bon courage pour la rédaction de ta fiche, à bientôt :3
Magnifique ton vava, je suis sous le charme <3 Bon courage pour la rédaction de ta fiche, à bientôt :3
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Wouah, Jia a l'air super cool
Je viens juste de lire ton début de présentation, si bien que j'ai aucune idée de pré-lien, mais, j'y réfléchis de mon côté !
Bienvenue à toi, au plaisir de te croiser prochainement avec une jolie couleur :D

Je viens juste de lire ton début de présentation, si bien que j'ai aucune idée de pré-lien, mais, j'y réfléchis de mon côté !
Bienvenue à toi, au plaisir de te croiser prochainement avec une jolie couleur :D
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Moh merci pour vos petits mots 
J'ai fini le physique & le caractère.
Je pense débuter bientôt l'histoire
Si vous avez des idées de liens au présent, ma boîte à mp est graaaaaaaaaaaande ouverte et du coup on a le temps de bien y réfléchir
Si c'est une relation passée qui peut avoir un impact dans sa vie, écrivons ces passages de sa vie ensemble
Je vous attends avec impatience (pas que j'ose pas m'imposer mais............ je n'ose pas x')

J'ai fini le physique & le caractère.
Je pense débuter bientôt l'histoire


Si vous avez des idées de liens au présent, ma boîte à mp est graaaaaaaaaaaande ouverte et du coup on a le temps de bien y réfléchir


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Amrish Ramanov

J'aime la manière dont tu as introduit Amrish dans sa vie. C'est bien écrit et ça correspond assez au gus.^^
Bonne continuation dans ta rédaction.<3
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Re coucou!
Pense à modifier le titre de ta fiche en ajoutant "Terminé" quand ce sera le cas, pour nous signaler que nous pouvons venir corriger!
A bientôt!
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Merci Amrish
:-D
Merci des précisions Kohaku. J'ai terminé la rédaction "pure" de la trame mais je vais prendre la soirée de demain pour relire et rectifier touuuuutes les erreurs de frappe/conjugaison/grammaire car je n'ai pas encore eu le temps de me relire [et dieu sait qu'un premier jet contient des coquilles...]. Il y a aussi parfois la concordance des temps ou alors le point de vue de narration lors de changement à revoir et/ou à rectifier si nécessaire.
J'éditerai le titre et ce poste pour t'avertir quand j'aurai fini la correction :-)
Bonne soirée
EDIT : Je crois avoir fini..... Mais d'un coup je sens une pression !

Merci des précisions Kohaku. J'ai terminé la rédaction "pure" de la trame mais je vais prendre la soirée de demain pour relire et rectifier touuuuutes les erreurs de frappe/conjugaison/grammaire car je n'ai pas encore eu le temps de me relire [et dieu sait qu'un premier jet contient des coquilles...]. Il y a aussi parfois la concordance des temps ou alors le point de vue de narration lors de changement à revoir et/ou à rectifier si nécessaire.
J'éditerai le titre et ce poste pour t'avertir quand j'aurai fini la correction :-)
Bonne soirée

EDIT : Je crois avoir fini..... Mais d'un coup je sens une pression !
Jia Hirai

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Modération de fiche
Le staff de Just Married te souhaite la bienvenue sur le forum !

Introduction
Bon retour parmi nous, Jia ! Qui donc étais-tu en d'autres temps ? Je suis curieuse !

Désolée du temps que ça aura pris, mais je viens de passer 4h30 sur ta fiche XD Tu es une machine à écrire!

La longueur de la correction risque d'être impressionnante, mais il n'y a aucun problème majeur, promis juré ! Et... Bah plus la fiche est longue, plus il faut s'attendre à avoir des petites rectifications à faire ! Alors on s'accroche, et c'est parti !

Histoire
« A cet âge-là, on ne s’image pas le nombre de promesses brisées que l’on peut formuler. Heureus’ment sinon le taux de suicide infantile augmenterait autant que le cancer ces dernières années »
=> Les événements du forum se situent en 2114. Sans mettre la charrue avant les bœufs, des progrès significatifs sont déjà visibles dans la lutte contre le cancer aussi je doute (j'espère) qu'il ne sera plus aussi compliqué à soigner d'ici un siècle.
=> « Monsieur et Madame Kobayashi » => C'est un nom de famille très japonais pour un couple de Coréens.
«Elle ne pouvait les appeler que par leur prénom, interdiction d’utiliser les mots “papa” et “maman” pourtant si présent dans le développement. Premiers mots pour la plupart pour leur attachement à leurs parents, elle se contenta de Jia. Elle s’appella elle-même à défaut que quelqu’un le fasse pour elle. »
=> Je ne comprends pas ce que tu veux dire en passant du fait qu'elle ne peut pas utiliser les mots « papa » et « maman » à celui qu'elle se contente de « Jia » et qu'elle s'appelle « elle-même »...

« Après quelques mois d’adaptation, tu parlas parfaitement le japonais. »
=> Je veux bien que le cerveau d'un enfant apprenne bien plus rapidement que celui d'un adulte, mais parler parfaitement une langue aussi complexe que le japonais en quelques mois c'est juste impossible... Pour avoir suivi des allophones au collège, même plongé du soir au matin dans une autre culture, ça demande beaucoup plus de temps. Son niveau lui permet sûrement de commencer à échanger, mais pas au même degré qu'un enfant du même âge ayant grandi avec cette langue.

« Les professeurs commencèrent à te questionner sur tes projets après l’obtention du certificat d’étude. »
=> La fin du lycée n'est pas sanctionnée par un certificat mais par un test d'admission à l'université. Tu parles également plus loin d'une candidature acceptée en Fac de droit, mais là aussi il s'agit principalement de test vérifiant le niveau du candidat et ses aptitudes.
=> « Heureus’ment sinon le taux de suicide infantile », « T'écoutes et tu vacilles. T’parles et tu t'livres. » et « de s’maines en s’maines », pourquoi soudainement changer ta rédaction ?
=> Koharu devient Kahoru sur la fin !

« Et bien que tu n’en fusses pas personnellement impactée, à part le port du masque forcé, tu ne pus que constater ses effets sur la sociabilité.Tout le monde avait déserté les lieux bondés, à commencer par les parcs et fêtes foraines. Cette situation économique et financière obligea Monsieur Shun a trouvé un nouvel emploi dans lequel il se bloqua rapidement le dos. »
=> Attention à ne pas confondre avec l'épidémie que nous venons de subir. Il ne s'agissait pas d'une maladie contagieuse aussi les masques n'étaient pas une obligation même si de nombreux Japonais en portent dans leur vie de tous les jours même à l'heure actuelle. De la même façon, même s'il y avait de très nombreux malades, les rassemblements n'étaient pas interdits. Il n'y a pas eu de confinement.

=> Qui est Misashi ? Le personnage arrive sans explication.

=> Beaucoup de problèmes de concordance des temps...
« Ving-deux ans plus tard »
« dont le prénom a été choisie »
« les mots “papa” et “maman” pourtant si présent dans le développement »
« Elle s’appella elle-même »
« les cris étaient constant »
« elle ne se faisait pas pour autant câlinée en longueur de journée. »
« quand elle est naît »
« Elle avait déjà intériorisée »
« qui l’ont menées »
« Un an plus âgé »
« C’est ainsi qu’elle remarquèrent »
« Leur rapprochement attira l’attention des parents Cho, ou du moins de sa mère Mee-Yon »
« tu t’es vue implantée la puce »
« Madame Miki et Monsieur Akio Lee t’ont d’abord choisi »
« lorsque tu sentais ta gorge se nouait »
« alors tu suis leur intendance » => Leurs intentions ?
« Ton cœur s’emballas »
« que tu appellas »
« c’est avec lui que tu voulais de sortir et tout découvrir. »
« A la pause déjeuner, c’était toujours avec lui que tu la passais »
« nouveau établissement »
« sa présence t’étais devenue vital »
« les transports en communs »
« Mais ils ont tous tords »
« mais il t’a encore accompagné »
« que ta rage t'as aveuglée »
« Et ce jour fit celui-ci. »
« La démotivation et le harcèlement des jeunes ne cesse d’augmenter »
« 12 octobre 20109 » => Sacré bond dans le temps !
« le système t’a un peu oublié »
« obligea Monsieur Shun a trouvé un nouvel emploi »
« devoir restait allongé »
« aucun de vous ne décida d’y mettre un terme ni un mot sur cette relation »
« idol célèbre du groupe »
Physique
« Difficile, dans ces conditions, mais vous restâtes côte à côte pour le plus grand espoir de notre interlocutrice » => Vous ou nous ?
« parfois bien apprêtées »
« Quant aux tatouages, il n’y avait pas ou du moins » => Manque un mot
« l'homme qui t'a élevé »
Caractère
« Après tout, les gênes sont immuables bien qu’on ait fait notre possible pour qu’elle change et puisse s’élever socialement. »
=> Les modifications génétiques influençant sur le physique étant devenues communes, ce n'est pas tout à fait vrai. Mais on comprend bien ce qu'elle veut dire quand même !
=> Ici aussi Koharu devient Kahoru !

« Je n’y suis pas inscris »
« celui doit sûrement être le combat inconscient le plus difficile »
« Tu en avais plein que tu as dû renoncer un par un »
Conclusion
Comme promis, ça semble long mais il n'y a rien à « réécrire » donc ce sera sûrement assez rapidement réglé. Le plus contraignant sera de retravailler la concordance des temps, que je n'ai pas relevée dans les fautes d'orthographe, et qui rend la lecture malaisée.

Il n'en reste pas moins que Jia est un perso très agréable à voir grandir et évoluer et que toutes les apparitions de PJs rendent la fiche dynamique et encore plus intéressante ! C'était une très bonne idée de partir à la recherche de liens avant la rédaction finale! Vraiment hâte de voir cette demoiselle en jeu !

Je suis à ta disposition en cas de besoin !
Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)
Analyse : 1/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.


Kohaku Edo

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Jia Hirai

4 heures 30 ...... Wouaw - et désolée ! Promis, j'vais essayer de m'améliorer [ça, c'est quand on écrit sur plusieurs jours plusieurs petits paragraphes. T_T ]
J'ai rectifié les erreurs relevées.

Et le terme "candidature" je l'ai utilisé dans le sens où Jia va postuler/s'inscrire à plusieurs université. Je peux modifier en disant simplement qu'elle a été acceptée grâce aux résultats des tests d'entrée si cela correspond mieux.
J'ai rectifié les erreurs relevées.
Je te répondrai en privée si cela t'intéresse - et je suis curieuse de savoir tes pronosticsQui donc étais-tu en d'autres temps ? Je suis curieuse !![]()

Je comprends ton point de vue bien que je pense à titre personnel que toutes les maladies ne vont pas être éradiquées. J'ai donc modifié :-)Les événements du forum se situent en 2114. Sans mettre la charrue avant les bœufs, des progrès significatifs sont déjà visibles dans la lutte contre le cancer aussi je doute (j'espère) qu'il ne sera plus aussi compliqué à soigner d'ici un siècle.
J'ai modifié un peu la rédaction en supprimant une phrase. En gros, elle ne peut compter que sur elle-même alors qu'enfant, on a les figures d'attachement qui sont souvent les parents tout simplement.Je ne comprends pas ce que tu veux dire en passant du fait qu'elle ne peut pas utiliser les mots « papa » et « maman » à celui qu'elle se contente de « Jia » et qu'elle s'appelle « elle-même »...![]()
J'ai modifié le terme "parfaitement" car c'est sûrement ce qui posait problème. Je sous-entendais implicitement "parfaitement pour un enfant de son âge", soit le niveau d'un enfant de 6 ans pour avoir connu des enfants allophones également en tant que professeure mais c'était en maternelle. Les enfants de 6 ans ont sûrement plus de vocabulaire et de grammaire à assimiler.Je veux bien que le cerveau d'un enfant apprenne bien plus rapidement que celui d'un adulte, mais parler parfaitement une langue aussi complexe que le japonais en quelques mois c'est juste impossible... Pour avoir suivi des allophones au collège, même plongé du soir au matin dans une autre culture, ça demande beaucoup plus de temps. Son niveau lui permet sûrement de commencer à échanger, mais pas au même degré qu'un enfant du même âge ayant grandi avec cette langue.![]()
Je suis perdue car je me suis basée sur le contexte posté sur JM ici.La fin du lycée n'est pas sanctionnée par un certificat mais par un test d'admission à l'université. Tu parles également plus loin d'une candidature acceptée en Fac de droit, mais là aussi il s'agit principalement de test vérifiant le niveau du candidat et ses aptitudes.

Et le terme "candidature" je l'ai utilisé dans le sens où Jia va postuler/s'inscrire à plusieurs université. Je peux modifier en disant simplement qu'elle a été acceptée grâce aux résultats des tests d'entrée si cela correspond mieux.
C'est quand j'écris au présent pour donner de l'importance à un événement ou une façon de penser (qu'elle soit encore d'actualité ou non). C'est juste un style que j'ai modifié dans le texte si cela ne parait pas adapté dans la présentation mais je l'ai conservé lorsque ce sont les pensées de Jia directement (italique).« Heureus’ment sinon le taux de suicide infantile », « T'écoutes et tu vacilles. T’parles et tu t'livres. » et « de s’maines en s’maines », pourquoi soudainement changer ta rédaction ?
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Modération de fiche
Mes pronostiques sont faussés, j'ai vu passer beaucoup trop de joueurs !
On y retourne un petit coup !
Histoire
=> Concernant la note sur les maladies, c'était surtout le « ces dernières années » qui me posait soucis, pas le fait que j'imagine le cancer éradiqué d'ici à l'époque du forum.
«Premiers mots pour la plupart pour leur attachement à leurs parents, elle se contenta de “Ja” pour “Jia”. »
=> Je comprends ce que tu veux dire pour les mots « papa et maman », mais je ne comprends toujours pas cette phrase.
=> Pour le système scolaire, la formulation de l'annexe ne me semble effectivement pas très claire (nous sommes justement en train de reprendre tout ça avec l'équipe).
Dans les faits, ce n'est pas comme en France un examen qui te dit « Ok, tu as compris ce qu'on t'a enseigné jusque là » mais un test qui, selon tes résultats, t'indique si ton niveau est suffisant pour les différentes universités disponibles. Ce n'est pas d'une importance fondamentale dans ta fiche, donc si tu as l'idée pas besoin de modifier.
=> Ok pour le changement de ton, ça me semblait juste étrange d'avoir ces trois phrases perdues dans le reste.
=> Je n'ai pas tout relu, mais il y a encore du travail sur la concordance des temps qui rend encore l'ensemble difficile à suivre. Il reste également quelques fautes non corrigées :
« À la pause déjeuner, c’était toujours avec lui que tu la passais » => Et ?
« sa présence t’était devenue vital »
« mais il t’a encore accompagné »
Conclusion
On y est tout presque ! Courage !
Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)
Analyse : 2/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.


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Comme vu par mp, je laisse le passage tel quel dans l'histoire concernant les études mais j'ai bien compris le contexte.
J'ai relu et repris la concordance des temps sur quelques verbes. Après, il est vrai que lorsque j'écris sur un forum comme JM, c'est pour le plaisir et dans ce cas, ma prose est basée souvent sur des rimes ou des rythmes que j'apprécie au détriment de la concordance des temps. Ce choix délibéré, je préfère l'assumer dès la fiche de présentation car c'est de cette manière que je RP de manière générale et je ne voudrais pas dénaturer ma plume ou le personnage. Je l'assume totalement.
Sur ce, à voir si nous nous revoyons in RP ou non
J'ai relu et repris la concordance des temps sur quelques verbes. Après, il est vrai que lorsque j'écris sur un forum comme JM, c'est pour le plaisir et dans ce cas, ma prose est basée souvent sur des rimes ou des rythmes que j'apprécie au détriment de la concordance des temps. Ce choix délibéré, je préfère l'assumer dès la fiche de présentation car c'est de cette manière que je RP de manière générale et je ne voudrais pas dénaturer ma plume ou le personnage. Je l'assume totalement.
=> Jia ne pouvant pas exprimer les mots "papa" et "maman" [les familles d'accueil ont ordre de ne pas se faire appeler ainsi lors d'un contrôle; du moins, en France], son premier mot sera son propre prénom [contrairement à un autre enfant lambda élevé par ses parents et dont le premier mot sera certainement "papa" ou "mama"]. C'était pour mettre en avant la solitude et qu'elle ne peut compter que sur elle-même dès le plus jeune âge.Je comprends ce que tu veux dire pour les mots « papa et maman », mais je ne comprends toujours pas cette phrase.
Sur ce, à voir si nous nous revoyons in RP ou non

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Délai dépassé, ajout de trois jours supplémentaires. o/

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- Spoiler:
- Ce qu'ils ont dit
:
- [22:06:43] Luz E. Alvadaro : "Le RP plus une passion, une profession" "Makoto Nanase 2017"
- Le plus beau compliment
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Modération de fiche
C'est tout bon pour les derniers détails de l'histoire mais reste le problème de la concordance qui relève du respect de la langue française.
Après consultation de l'équipe d'administration du forum, il a été établi que même si tu es parfaitement libre d'utiliser le style d'écriture que tu préfères lors de tes RPs, dans la mesure où cela convient à tes partenaires, nous ne pouvons pas valider une fiche en l'état.
Nous te demanderons donc de réellement corriger ta fiche, ne serait-ce que par soucis d'égalité envers tous les autres nouveaux personnages auxquels nous avons demandé et continuerons de demander ce même effort.
A très bientôt!
Analyse : 3/3
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La fiche a été modifiée au niveau de l'utilisation des temps.
Je ne me prononcerai pas davantage ayant déjà transmis mon point de vue.
Sur ce, bonne soirée et à bientôt peut-être
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Sur ce, bonne soirée et à bientôt peut-être
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Merci d'avoir pris nos demandes en considération.
Pré-validation par Ko'
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.

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Tu es validé(e) !
Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.• De réserver votre avatar ; Réservation avatars si le code n'a pas été ajouté à la fin de votre fiche
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !

• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.

& Surtout, AMUSEZ-VOUS !

Merci Lucci, Zach (notamment pour le vava dessiné avec Kiyo ♥) et Lucas pour les avatars et kits

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