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17/07/2022
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Je suis: neutre.
Époux/se : Célibataire mais fiancé !
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Ryuku Gami
La vérité en guise d'alliances ? Avec Cassia P. Gami
En Septembre 2114
Le mois de septembre a débuté, cela fait donc bientôt six mois que je suis sorti du coma. Un fin sourire étire mes lèvres alors que je passe devant le miroir de la salle de bain. Enfin. Je reconnais mon reflet. Oh, je suis loin d'avoir récupéré ma masse musculaire précédent l'accident mais je n'ai pas à me plaindre: j'ai de nouveaux des muscles! Mon sourire est redevenu celui d'avant (ou presque) et ma tignasse verte est de nouveau reconnue partout dans le Doppel' c'est à dire autant par les clients que par les derniers employés arrivés.
Après un rapide au revoir au Cap'taine Luffy qui bulle tranquillement dans son aquarium je file vers le rez-de-chaussée pour démarrer ma journée de travail. En passant je décide de jeter un œil à la boîte aux lettres. Ce n'est pas quelque chose que je fais tous les jours, loin de là, mais il faut bien le faire de temps en temps si on ne veut pas voir un facteur débarquer direct dans le salon pour s'assurer de toute réception. Comme d'habitude ce sera vide et je pourrais reprendre ma journée.
Ou pas.
"Elle" est là, toute seule dans la boîte aux lettres, à m'attendre. Je ravale ma salive et la saisit pour vérifier son apparence. Pas de toute, c'est bien une lettre de l'Incontestable. Dire que je commençais à me dire qu'il me laisserait un an pour me remettre de tout ça... c'est raté! Alors... Peut-être qu'il me re-marie à Nanami? Je serais pas contre une nouvelle cohabitation avec mon petit chocolat rose.
- Bon, allons voir ça de suite, murmuré-je pour moi même.
Une façon comme une autre de me motiver avant de reprendre l'ascenseur, pour monter cette fois. Je me réabrite dans mon appart au sommet du Doppel' et me pose à table face à l'aquarium de Cap'tain Luffy. Le poisson me fixe à travers le verre, de son habituel regard blasé, et continue de faire ses bulles.
- Ca va, je vais l'ouvrir, pas besoin de me juger avec tes yeux globuleux !
Une énième bulle éclate en atteignant la surface de l'eau alors que je reprends le courrier en main. J'arrache doucement l'enveloppe rose, prenant garde de ne pas abîmer le précieux papier qu'il contient... et de ne pas le sortir non plus. C'est ouvert, j'ai franchi une étape de plus, non?
Nouveau regard vers Cap'tain Luffy dont le comportement n'a pas changé. Ses nageoires s'agitent lentement autour de lui et il attend que je me décide. Pas facile. Je sais que je n'ai pas le choix et que peu importe le nom inscrit sur ce papier je devrais faire avec. Je sais aussi que tout une part de moi espère que ce sera Nanami alors qu'une autre me répète que cela ne serait pas une bonne idée, même venant d'une machine.
- J'espère que t'as pas fait de connerie, la puce, dis-je en tapotant ma tempe comme si cette petite chose dans ma cervelle pouvait m'entendre.
Pitié, pas une mineure et si possible pas une cliente trop habituée aux lieux. L'idée d'être lié à un homme ne me passe même pas par la tête: la machine est censé me connaître.
- Cassia P. ...
Ca sonne féminin. Premier soulagement.
- Da Cruz ?
Je relève les yeux vers Luffy tout en fouillant dans ma mémoire. Mes neurones ont subit avec l'accident mais tout est bien reconnecté. Je n'ai pas perdu de souvenirs et ma mémoire est claire: personne inconnue au bataillon! Ce sera donc une nouvelle rencontre.
- Bon, vieux, ce sera pas Nanami, mais ça semble bien quand même !
Un prénom ne me révélant strictement rien c'est en voyant l'adresse qui nous est attribué que je suis réellement soulagé: c'est en face! Genre juste là! Près du Doppel' ! Bon je préfèrerais rester ici, dans mon petit nid à moi, au sommet de mon bébé... c'est carrément plus facile pour veiller dessus, mais au moins l'Incontestable me connaît assez pour savoir qu'il ne faut pas trop m'éloigner et ce point me rassure énormément.
Je m'adosse plus confortablement au dossier de ma chaise, ferme les yeux et inspire un bon coup. J'essaie de me faire à ce futur qui m'est de nouveau balancé à la figure. Bêtement, j'ai envie d'y croire, envie de penser que cette fois aucun accident ne viendra perturber les calculs de la machine, envie d'espérer que cette personne sera celle avec qui je resterais jusqu'à la fin de mes jours.
Une nouvelle équipe pour une nouvelle vie.
Abandonnant l'idée d'y aller dès aujourd'hui car j'avais déjà beaucoup de prévu, je remets à plus tard la mise en place d'un sac et le voyage de mon poisson. Nous pourrons y aller... demain? Je doute qu'elle sera arrivée mais au moins je pourrais jeter un œil à notre domicile et voir s'il manque quelque chose d'important pour l'accueillir dans les meilleures conditions possibles. Ahhhh, si seulement on pouvait avoir un numéro, un mail, histoire de se donner rencard avant... Ce serait tellement bien ! Mais non, il faut attendre, faire avec l'imprévu.... Un peu comme pour la réception de cette lettre en fait. Ca tombe quand ca tombe et il faut faire avec.
Le lendemain après-midi, libéré de toutes responsabilités au Doppel' grâce à Hinakawa, je prépare un sac avec quelques affaires et embarque mon poisson rouge en sachet pour... traverser la rue. Ouais, en gros, c'est ça. Lettre en main il ne m'est pas difficile de trouver le bon endroit et de taper le bon code pour accéder à mon nouveau logement.
Je tâtonne dans le noir le temps de trouver l'interrupteur près de la porte. Tout est fermé, plongé dans l'obscurité, alors je pose mon sac et j'ouvre tout en faisant le tour. Découvrant à la suite salon, cuisine aménagée et chambre, je note la présence d'un appareil photo et d'un cadre sur la table, telle une invitation à créer de nouveaux souvenirs, mais décide de ne pas m'y attarder seul. A la place je fonce vers le balcon, poisson en main, et soupir de soulagement en voyant les néons criards du Doppel depuis la rambarde. Mon bébé est toujours là, sous mes yeux au lieu d'être sous mes pieds, c'est pas mal aussi comme façon de veiller sur lui.
- A ton avis, elle arrivera quand ? demandé-je à Cap'tain Luffy qui me répond d'une magnifique bubulle. Ok, ok, je m'occupe de ton bocal...
Je vais l'installer sur la table basse, il aura une vue d'enfer sur l'appart pour surveiller toute arrivée avec ses gros yeux globuleux bien moches.
Après un rapide au revoir au Cap'taine Luffy qui bulle tranquillement dans son aquarium je file vers le rez-de-chaussée pour démarrer ma journée de travail. En passant je décide de jeter un œil à la boîte aux lettres. Ce n'est pas quelque chose que je fais tous les jours, loin de là, mais il faut bien le faire de temps en temps si on ne veut pas voir un facteur débarquer direct dans le salon pour s'assurer de toute réception. Comme d'habitude ce sera vide et je pourrais reprendre ma journée.
Ou pas.
"Elle" est là, toute seule dans la boîte aux lettres, à m'attendre. Je ravale ma salive et la saisit pour vérifier son apparence. Pas de toute, c'est bien une lettre de l'Incontestable. Dire que je commençais à me dire qu'il me laisserait un an pour me remettre de tout ça... c'est raté! Alors... Peut-être qu'il me re-marie à Nanami? Je serais pas contre une nouvelle cohabitation avec mon petit chocolat rose.
- Bon, allons voir ça de suite, murmuré-je pour moi même.
Une façon comme une autre de me motiver avant de reprendre l'ascenseur, pour monter cette fois. Je me réabrite dans mon appart au sommet du Doppel' et me pose à table face à l'aquarium de Cap'tain Luffy. Le poisson me fixe à travers le verre, de son habituel regard blasé, et continue de faire ses bulles.
- Ca va, je vais l'ouvrir, pas besoin de me juger avec tes yeux globuleux !
Une énième bulle éclate en atteignant la surface de l'eau alors que je reprends le courrier en main. J'arrache doucement l'enveloppe rose, prenant garde de ne pas abîmer le précieux papier qu'il contient... et de ne pas le sortir non plus. C'est ouvert, j'ai franchi une étape de plus, non?
Nouveau regard vers Cap'tain Luffy dont le comportement n'a pas changé. Ses nageoires s'agitent lentement autour de lui et il attend que je me décide. Pas facile. Je sais que je n'ai pas le choix et que peu importe le nom inscrit sur ce papier je devrais faire avec. Je sais aussi que tout une part de moi espère que ce sera Nanami alors qu'une autre me répète que cela ne serait pas une bonne idée, même venant d'une machine.
- J'espère que t'as pas fait de connerie, la puce, dis-je en tapotant ma tempe comme si cette petite chose dans ma cervelle pouvait m'entendre.
Pitié, pas une mineure et si possible pas une cliente trop habituée aux lieux. L'idée d'être lié à un homme ne me passe même pas par la tête: la machine est censé me connaître.
- Cassia P. ...
Ca sonne féminin. Premier soulagement.
- Da Cruz ?
Je relève les yeux vers Luffy tout en fouillant dans ma mémoire. Mes neurones ont subit avec l'accident mais tout est bien reconnecté. Je n'ai pas perdu de souvenirs et ma mémoire est claire: personne inconnue au bataillon! Ce sera donc une nouvelle rencontre.
- Bon, vieux, ce sera pas Nanami, mais ça semble bien quand même !
Un prénom ne me révélant strictement rien c'est en voyant l'adresse qui nous est attribué que je suis réellement soulagé: c'est en face! Genre juste là! Près du Doppel' ! Bon je préfèrerais rester ici, dans mon petit nid à moi, au sommet de mon bébé... c'est carrément plus facile pour veiller dessus, mais au moins l'Incontestable me connaît assez pour savoir qu'il ne faut pas trop m'éloigner et ce point me rassure énormément.
Je m'adosse plus confortablement au dossier de ma chaise, ferme les yeux et inspire un bon coup. J'essaie de me faire à ce futur qui m'est de nouveau balancé à la figure. Bêtement, j'ai envie d'y croire, envie de penser que cette fois aucun accident ne viendra perturber les calculs de la machine, envie d'espérer que cette personne sera celle avec qui je resterais jusqu'à la fin de mes jours.
Une nouvelle équipe pour une nouvelle vie.
Abandonnant l'idée d'y aller dès aujourd'hui car j'avais déjà beaucoup de prévu, je remets à plus tard la mise en place d'un sac et le voyage de mon poisson. Nous pourrons y aller... demain? Je doute qu'elle sera arrivée mais au moins je pourrais jeter un œil à notre domicile et voir s'il manque quelque chose d'important pour l'accueillir dans les meilleures conditions possibles. Ahhhh, si seulement on pouvait avoir un numéro, un mail, histoire de se donner rencard avant... Ce serait tellement bien ! Mais non, il faut attendre, faire avec l'imprévu.... Un peu comme pour la réception de cette lettre en fait. Ca tombe quand ca tombe et il faut faire avec.
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Le lendemain après-midi, libéré de toutes responsabilités au Doppel' grâce à Hinakawa, je prépare un sac avec quelques affaires et embarque mon poisson rouge en sachet pour... traverser la rue. Ouais, en gros, c'est ça. Lettre en main il ne m'est pas difficile de trouver le bon endroit et de taper le bon code pour accéder à mon nouveau logement.
Je tâtonne dans le noir le temps de trouver l'interrupteur près de la porte. Tout est fermé, plongé dans l'obscurité, alors je pose mon sac et j'ouvre tout en faisant le tour. Découvrant à la suite salon, cuisine aménagée et chambre, je note la présence d'un appareil photo et d'un cadre sur la table, telle une invitation à créer de nouveaux souvenirs, mais décide de ne pas m'y attarder seul. A la place je fonce vers le balcon, poisson en main, et soupir de soulagement en voyant les néons criards du Doppel depuis la rambarde. Mon bébé est toujours là, sous mes yeux au lieu d'être sous mes pieds, c'est pas mal aussi comme façon de veiller sur lui.
- A ton avis, elle arrivera quand ? demandé-je à Cap'tain Luffy qui me répond d'une magnifique bubulle. Ok, ok, je m'occupe de ton bocal...
Je vais l'installer sur la table basse, il aura une vue d'enfer sur l'appart pour surveiller toute arrivée avec ses gros yeux globuleux bien moches.
Ryuku Gami
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Cassia P. Gami
Septembre est là. « Déjà ». C'est ce que pensait Cassia. L'année c'était écoulée dans un rythme étrange. Entre moment d'extrêmes lenteur, empêtrée dans son deuil, et un été qu'elle n'a pas vu passé. La fin Août était arrivé à elle sans qu'elle ne s'en rende tout à fait compte. Avec elle, la date anniversaire de l'accident d'Hiroto. Ce jour-là, elle avait prit sa journée. Pour pouvoir aller se recueillir sur sa tombe, mais aussi passer du temps avec son ancienne belle famille.
Depuis la cérémonie de funérailles, c'était la première fois qu'ils se retrouvaient ainsi. Ses ex beaux-parents. Et Shinji, son confrère pédiatre, mais surtout frère jumeaux d'Hiroto. Drôles de retrouvailles.
C'est avec une forme de stupeur qu'elle a appréhendé ce jour. Comme si son esprit l'avait fait disparaître du calendrier. Comme s'il ne pouvait plus exister sur cette Terre, parce qu'il lui avait fait tant de mal. La douleur dans sa poitrine est encore si vive. Cassia a la sensation d'être morte aussi, ce jour-là. Ça avait été si violent. Si rude. Trop. Pour son âme. Pour son coeur.
Mais la vie a continué.
Et un an plus tard, elle est toujours là. Bien debout. Avec plus de joie de vivre qu'elle n'aurai pu l'imaginer. Parce que, petit à petit, elle parvient à se souvenir de tous ces bons moments ensemble. Avec moins de douleur. Plutôt avec nostalgie. Aussi parce qu'elle a la chance d'avoir une famille aimante, et des amis sur qui compter. Le bonheur des autres peut aussi rendre heureux.
Les gardes à la maternité rythme son quotidien. Entre consultations, accouchements, et chirurgie, elle n'a pas le temps de s'ennuyer. En sortant d'une nuit particulièrement éprouvante, et en s'écroulant dans son lit, Cassia se dit qu'elle aurait bien besoin de vacances. A part quelques jours de temps à autre, elle n'en a pas prit depuis le début de l'année. A présent sortie de la torpeur qui l'avait mise comme dans un tunnel sans fin, elle se rend compte que son corps commence à flirter avec ses limites.
Bercée par les ronronnement de ses chats, contents de voir leur maitresse rentrer après vingt quatre d'heure d'absence, elle plonge dans un profond sommeil. Son réveil ne se fait qu'à la nuit tombée. Heureusement pour elle, elle a encore le lendemain en repos. En compensation de ses (trop) nombreuses heures supplémentaires des derniers mois.
Après un repas léger, elle replonge, sans mal, dans un sommeil sans rêve.
Son footing matinal du lendemain lui permet de se sentir pleinement détendue après ces longues heures de sommeil. Quand elle revient à l'appartement qu'elle occupe depuis le début de l'année, Cassia se sent bien.
Elle ouvre sa boite aux lettres, ses écouteurs dans les oreilles.
Et c'est comme un réflexe. Sa main claque la porte de la petite boite métallique. Elle la referme avec vivacité, en une fraction de seconde à peine. Son œil a aperçu un coloris qu'il ne pensait pas voir à l'intérieur. Une teinte qu'elle n'attendait pas. A-t-elle halluciner ? Son coeur fait trembler sa cage thoracique.
Très lentement, elle rouvre la porte, ses doigts n'ayant pas lâcher la clé. Cette fois, elle prend pleinement conscience de ce qu'il y a à l'intérieur. Il n'y en a pas une, mais trois. Trois enveloppes roses. Une du jour de sa garde. L'autre de la veille. La dernière du jour même.
C'est d'une main tremblante qu'elle récupère les documents. En remontant jusqu'à son appartement, elle prend soin de les dissimuler au milieu du reste de son courrier. Comme si elle craignait qu'on ne découvre un vilain secret.
Assise à présent sur son canapé, Cassia observe le papier avec attention. Etrangement, elle ne ressent pas de colère. Simplement de la déception. Celle de ne pas avoir eut plus de temps. Mais elle savait que ce jour arriverait, elle le sait depuis longtemps. Comme avant son premier mariage. Comme après son divorce. Comme dans la minute qui a suivi la mort d'Hiroto. La machine fonctionne ainsi. Chacune de ses actions la mènera vers une certaine personne, quelque part.
Et le nom de cette personne se trouve sur ce papier.
Mettant de côté deux enveloppe, elle décide d'en ouvrir une. Le papier cède facilement. Prévu pour assouvir facilement le désir des curieux, mais aussi pour ne pas agacer les plus énervés.
Ryuku.
Ses yeux verts se posent sur ce prénom japonais. Masculin, de toute évidence. «Tant mieux ». C'est tout ce qu'elle se dit.
Gami.
Son nouveau nom de famille. Le quatrième qu'elle portera. Elle avait été triste de perdre son patronyme au lendemain de son mariage avec Hiroto. Parce qu'elle avait eu le sentiment qu'on lui dérobait une part de son identité. Quelques mois plus tard pourtant, elle avait été si fière de le porter, ce nom.
Aujourd'hui, son coeur n'est qu'un grand vide face à ce nom.
Illustre inconnu qu'elle sera forcé de rencontrer bien assez tôt.
Lui qui vient bousculer et déranger ce cocon si récemment bâti.
Toi. Qui devra vivre à ses côtés. Qu'as tu bien pu faire pour que cette compatibilité existe ?
On lui avait accordé quelques jours pour déménager en toute tranquillité. Elle aurait préférer profiter autrement de ses congés. Seulement, elle est une obligée de cette vie. De ces devoirs qu'on lui impose. C'est pourquoi elle est là, dans la rue qui mène à son nouvel appartement. Une petite valise dans une main. La cage contenant les deux matous dans l'autre.
Un établissement à la devanture criarde attire son regard. Pendant un certain temps elle reste plantée là devant. Le nom lui dit vaguement quelque chose, mais son esprit est trop obnubilé par le pars de cette porte qu'elle doit franchir. L'environnement de ce nouvel appartement importe-t-il vraiment ?
C'est le milieu de l'après midi quand elle se tient devant la porte d'entrée. Elle inscrit le code fournit sur la lettre. Elle n'a aucune idée de qui sera derrière. Ni même s'il sera là d'ailleurs.
Mais dès que leurs regards se rencontrerons elle deviendra l'épouse de cette personne.
Pour toujours… ?
Depuis la cérémonie de funérailles, c'était la première fois qu'ils se retrouvaient ainsi. Ses ex beaux-parents. Et Shinji, son confrère pédiatre, mais surtout frère jumeaux d'Hiroto. Drôles de retrouvailles.
C'est avec une forme de stupeur qu'elle a appréhendé ce jour. Comme si son esprit l'avait fait disparaître du calendrier. Comme s'il ne pouvait plus exister sur cette Terre, parce qu'il lui avait fait tant de mal. La douleur dans sa poitrine est encore si vive. Cassia a la sensation d'être morte aussi, ce jour-là. Ça avait été si violent. Si rude. Trop. Pour son âme. Pour son coeur.
Mais la vie a continué.
Et un an plus tard, elle est toujours là. Bien debout. Avec plus de joie de vivre qu'elle n'aurai pu l'imaginer. Parce que, petit à petit, elle parvient à se souvenir de tous ces bons moments ensemble. Avec moins de douleur. Plutôt avec nostalgie. Aussi parce qu'elle a la chance d'avoir une famille aimante, et des amis sur qui compter. Le bonheur des autres peut aussi rendre heureux.
Les gardes à la maternité rythme son quotidien. Entre consultations, accouchements, et chirurgie, elle n'a pas le temps de s'ennuyer. En sortant d'une nuit particulièrement éprouvante, et en s'écroulant dans son lit, Cassia se dit qu'elle aurait bien besoin de vacances. A part quelques jours de temps à autre, elle n'en a pas prit depuis le début de l'année. A présent sortie de la torpeur qui l'avait mise comme dans un tunnel sans fin, elle se rend compte que son corps commence à flirter avec ses limites.
Bercée par les ronronnement de ses chats, contents de voir leur maitresse rentrer après vingt quatre d'heure d'absence, elle plonge dans un profond sommeil. Son réveil ne se fait qu'à la nuit tombée. Heureusement pour elle, elle a encore le lendemain en repos. En compensation de ses (trop) nombreuses heures supplémentaires des derniers mois.
Après un repas léger, elle replonge, sans mal, dans un sommeil sans rêve.
* * *
Son footing matinal du lendemain lui permet de se sentir pleinement détendue après ces longues heures de sommeil. Quand elle revient à l'appartement qu'elle occupe depuis le début de l'année, Cassia se sent bien.
Elle ouvre sa boite aux lettres, ses écouteurs dans les oreilles.
Et c'est comme un réflexe. Sa main claque la porte de la petite boite métallique. Elle la referme avec vivacité, en une fraction de seconde à peine. Son œil a aperçu un coloris qu'il ne pensait pas voir à l'intérieur. Une teinte qu'elle n'attendait pas. A-t-elle halluciner ? Son coeur fait trembler sa cage thoracique.
Très lentement, elle rouvre la porte, ses doigts n'ayant pas lâcher la clé. Cette fois, elle prend pleinement conscience de ce qu'il y a à l'intérieur. Il n'y en a pas une, mais trois. Trois enveloppes roses. Une du jour de sa garde. L'autre de la veille. La dernière du jour même.
C'est d'une main tremblante qu'elle récupère les documents. En remontant jusqu'à son appartement, elle prend soin de les dissimuler au milieu du reste de son courrier. Comme si elle craignait qu'on ne découvre un vilain secret.
Assise à présent sur son canapé, Cassia observe le papier avec attention. Etrangement, elle ne ressent pas de colère. Simplement de la déception. Celle de ne pas avoir eut plus de temps. Mais elle savait que ce jour arriverait, elle le sait depuis longtemps. Comme avant son premier mariage. Comme après son divorce. Comme dans la minute qui a suivi la mort d'Hiroto. La machine fonctionne ainsi. Chacune de ses actions la mènera vers une certaine personne, quelque part.
Et le nom de cette personne se trouve sur ce papier.
Mettant de côté deux enveloppe, elle décide d'en ouvrir une. Le papier cède facilement. Prévu pour assouvir facilement le désir des curieux, mais aussi pour ne pas agacer les plus énervés.
Ryuku.
Ses yeux verts se posent sur ce prénom japonais. Masculin, de toute évidence. «Tant mieux ». C'est tout ce qu'elle se dit.
Gami.
Son nouveau nom de famille. Le quatrième qu'elle portera. Elle avait été triste de perdre son patronyme au lendemain de son mariage avec Hiroto. Parce qu'elle avait eu le sentiment qu'on lui dérobait une part de son identité. Quelques mois plus tard pourtant, elle avait été si fière de le porter, ce nom.
Aujourd'hui, son coeur n'est qu'un grand vide face à ce nom.
Illustre inconnu qu'elle sera forcé de rencontrer bien assez tôt.
Lui qui vient bousculer et déranger ce cocon si récemment bâti.
Toi. Qui devra vivre à ses côtés. Qu'as tu bien pu faire pour que cette compatibilité existe ?
* * *
Le cinquième jour, Cassia est à nouveau en repos. La veille, on l'a féliciter pour son remariage. Avec une émotion beaucoup plus mesurée que lors du précédent. Plus de pudeur. En s'inquiétant de savoir comment elle le vivait. On lui avait accordé quelques jours pour déménager en toute tranquillité. Elle aurait préférer profiter autrement de ses congés. Seulement, elle est une obligée de cette vie. De ces devoirs qu'on lui impose. C'est pourquoi elle est là, dans la rue qui mène à son nouvel appartement. Une petite valise dans une main. La cage contenant les deux matous dans l'autre.
Un établissement à la devanture criarde attire son regard. Pendant un certain temps elle reste plantée là devant. Le nom lui dit vaguement quelque chose, mais son esprit est trop obnubilé par le pars de cette porte qu'elle doit franchir. L'environnement de ce nouvel appartement importe-t-il vraiment ?
C'est le milieu de l'après midi quand elle se tient devant la porte d'entrée. Elle inscrit le code fournit sur la lettre. Elle n'a aucune idée de qui sera derrière. Ni même s'il sera là d'ailleurs.
Mais dès que leurs regards se rencontrerons elle deviendra l'épouse de cette personne.
Pour toujours… ?
Cassia P. Gami
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Je suis: neutre.
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La vérité en guise d'alliances ? Avec Cassia P. Gami
En Septembre 2114
Une fois bien rassuré par la présence de mon Doppel adoré à portée de vue je file m'occuper de mon poisson et de mes quelques affaires. Je refais un tour de l'appartement sans trop oser toucher à quoi que ce soit de plus;: je préfèrerais que ma nouvelle épouse soit là quand je le ferais. De la même façon j'hésite un instant à dormir là au soir avant de me dire que cela vaut mieux: j'ai passé la porte, le mariage est engagé, est peut-être qu'elle a des horaires de travail un peu tordus comme les miens. Plus je passerais de temps ici dans les jours à venir et plus j'aurais la chance de la rencontrer rapidement.
Enfin, si elle vient rapidement, mais ce ne sera pas le cas.
Au jour trois, toujours aucun signe de "Cassia". Je ne m'en formalise pas, ignorant tout de sa vie pré-mariage. Peut-être qu'elle vit à l'autre bout du Japon (voir du monde !?) et a besoin d'un peu de temps pour préparer ses affaires et venir.
Quatrième jour, je commence à m'impatienter, ce qui n'échappe pas à mon fidèle bras droit qui se permet de me taquiner un peu sur le sujet.
- Tu peux toujours cacher un bout de papier ou une mine de crayon entre la porte et le mur pour voir si elle est là avant de rentrer.
Est-ce qu'il blague? Je ne sais pas trop, venant du petit Hinakawa plus-si-petit-que-ça c'est peut-être aussi une réelle stratégie pour se préparer. Si bien qu'au cinquième jour, alors qu'il est le seul au courant de cette union, je mets bien malgré moi une mine de crayon entre la porte et le mur en partant. Si elle passe pendant que je suis au travail je le verrais! Nous avons peut-être juste des horaires incompatibles? Pitié, pas une anti-incontestable qui va me tirer en prison !!! Je décide de m'occuper au Doppel tout l'après-midi pour ne pas repenser à cette éventualité.
Vers dix-sept heures, alors que le travail se calme avant le grand rush du soir, je décide d'aller faire un tour par mon nouveau chez moi, l'espoir m'étreignant. Je me retrouve alors devant une porte close et une mine de crayon brisée au sol. Hinakawa avait raison: ça marche! Mais est-ce que cela va changer mon comportement? A la base je pensais que non mais au final je redescends dans la rue pour aller voir le fleuriste du coin et revenir avec un bouquet. Je mets toutes les chance de mon côté, qu'y a t-il de mal à ça?
Allez, c'est parti ! m'encouragé-je avant de franchir le pas de la porte.
- Bonjour ! Il y a quelqu'un !? lancé-je tout de suite.
Signaler ma présence au lieu de la surprendre au détour d'un couloir semble mieux pour bien démarrer. Ca va bien démarrer n'est-ce pas?
Elle apparaît et je déchante. Mon espoir se transforme en coup de massue, son regard vert percutent mes neuronnes à pleine vitesse. Le sourire de mes sovuenris est à l'opposé du mien, les bras m'en tombe et les fleurs regardent le sol alors que je découvre le visage de "Cassia".
Pas elle. Pas ça. Pas encore. Je ravale ma salive avant d'articuler les seuls mots possibles:
- Je suis désolé...
Tellement.
Dans mon esprit son visage se superpose à celui de Nanami libérée de l'emprise de la puce. Je la revois s'engouffrer dans l'immeuble de Kai pour aller se faire sauter toute la nuit tandis que j'attends devant l'immeuble. Ce sera pareil avec elle: ses projets de vie sont ailleurs alors comment atteindre le bonheur ?
Enfin, si elle vient rapidement, mais ce ne sera pas le cas.
Au jour trois, toujours aucun signe de "Cassia". Je ne m'en formalise pas, ignorant tout de sa vie pré-mariage. Peut-être qu'elle vit à l'autre bout du Japon (voir du monde !?) et a besoin d'un peu de temps pour préparer ses affaires et venir.
Quatrième jour, je commence à m'impatienter, ce qui n'échappe pas à mon fidèle bras droit qui se permet de me taquiner un peu sur le sujet.
- Tu peux toujours cacher un bout de papier ou une mine de crayon entre la porte et le mur pour voir si elle est là avant de rentrer.
Est-ce qu'il blague? Je ne sais pas trop, venant du petit Hinakawa plus-si-petit-que-ça c'est peut-être aussi une réelle stratégie pour se préparer. Si bien qu'au cinquième jour, alors qu'il est le seul au courant de cette union, je mets bien malgré moi une mine de crayon entre la porte et le mur en partant. Si elle passe pendant que je suis au travail je le verrais! Nous avons peut-être juste des horaires incompatibles? Pitié, pas une anti-incontestable qui va me tirer en prison !!! Je décide de m'occuper au Doppel tout l'après-midi pour ne pas repenser à cette éventualité.
Vers dix-sept heures, alors que le travail se calme avant le grand rush du soir, je décide d'aller faire un tour par mon nouveau chez moi, l'espoir m'étreignant. Je me retrouve alors devant une porte close et une mine de crayon brisée au sol. Hinakawa avait raison: ça marche! Mais est-ce que cela va changer mon comportement? A la base je pensais que non mais au final je redescends dans la rue pour aller voir le fleuriste du coin et revenir avec un bouquet. Je mets toutes les chance de mon côté, qu'y a t-il de mal à ça?
Allez, c'est parti ! m'encouragé-je avant de franchir le pas de la porte.
- Bonjour ! Il y a quelqu'un !? lancé-je tout de suite.
Signaler ma présence au lieu de la surprendre au détour d'un couloir semble mieux pour bien démarrer. Ca va bien démarrer n'est-ce pas?
Elle apparaît et je déchante. Mon espoir se transforme en coup de massue, son regard vert percutent mes neuronnes à pleine vitesse. Le sourire de mes sovuenris est à l'opposé du mien, les bras m'en tombe et les fleurs regardent le sol alors que je découvre le visage de "Cassia".
Pas elle. Pas ça. Pas encore. Je ravale ma salive avant d'articuler les seuls mots possibles:
- Je suis désolé...
Tellement.
Dans mon esprit son visage se superpose à celui de Nanami libérée de l'emprise de la puce. Je la revois s'engouffrer dans l'immeuble de Kai pour aller se faire sauter toute la nuit tandis que j'attends devant l'immeuble. Ce sera pareil avec elle: ses projets de vie sont ailleurs alors comment atteindre le bonheur ?
Ryuku Gami
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Cassia P. Gami
L'appartement est vide de tout habitant.
Il n'y a que le silence qui lui répond lorsqu'elle ouvre la porte. Attentive, ses oreilles se tendent pour prendre connaissance du moindre petit bruit. Mais rien. Il n'y a rien qui lui laisse présager la présence d'une autre personne. Les chats s'agitant dans la caisse de transport, elle décide enfin d'entrer. Ce qui la frappe en premier est la taille de la pièce de vie. C'est la première fois qu'elle a un appartement aussi grand. Ce Ryuku doit correctement gagner sa vie. Au moins travaille-t-il...C'est qu'il ne doit pas être trop jeune. Cette pensée a quelque chose de rassurant. Car on ne sait jamais quelles idées peut avoir l'Incontestable.
Libérant les deux fauves, c'est sans grand étonnement que Rio pointe le bout de son nez en premier. Leena, anxieuse, reste tapie au fond de la caisse. Il va lui falloir un peu de temps. Consciente du caractère de la demoiselle, Cassia la laisse tranquille pour le moment.
Pendant ce temps, elle prend le temps de faire le tour des différentes pièces. La chambre. Le magnifique dressing comme elle n'aurait pas pu y rêver. Il y a un même un bureau et une chambre d'amis. Et la cerise sur le gâteau, un petit extérieur. Sur cette terrasse, elle peut sentir le vent caresser son visage. La chaleur du milieu d'après midi y est agréable.
Les affaires rangées ça et là, ainsi que la présence d'un petit poisson lui indique que son mari a déjà investi les lieux. Au moins n'iront-ils pas cellule. Tant mieux.
Elle décide de faire un autre aller retour pour ramener tout le nécessaire pour installer correctement les chats et prendre quelques affaires supplémentaires. A son retour, il est un peu plus de seize heures. Elle installe les litières ainsi que les gamelles avec croquettes et de l'eau. Espérant rassurer un peu Leena par la même occasion. Rio, lui est très intrigué par son camarade aquatique qu'il regarde avec intensité, assis par terre. Leena a réussi à sortir de la caisse et la colle comme une vraie glue. Dès qu'elle disparaît de son champ de vision pour commencer à ranger les quelques vêtements qu'elle a ramener, la pauvre minette se met à miauler à la mort.
Presque immédiatement, Cassia accourt pour venir la prendre dans ses bras. La géante couleur écaille de tortue se recroqueville dans cette étreinte familière, apaisée. La brune passe une main sur sa tête et lui murmure quelques paroles. Sous son autre main, elle sent son petit battre à un rythme effréné. Pauvre petite. Ça allait encore être un moment difficile à passer.
Alors qu'elles sont dans leur bulle, elle entend soudain la porte qui se déverrouille. Derechef, la minette s'échappe pour sauter au sol. Elle retourne se planquer dans la caisse de transport en rampant ventre à terre. Rio, alerté par le bruit part se cacher dans un coin aussi. Il garde son petit museau dehors, la curiosité emportant une partie de sa peur.
La voix demande s'il y a quelqu'un. Elle aimerait répondre. Mais c'est comme si ses cordes vocales ne fonctionnaient plus. Aucun son ne parvient à sortir de sa bouche. A cet instant, Cassia se sent terriblement seule. Terrassée par la propre terreur de l'avenir. De ce qui s'apprêtait de se produire. Fuir lui était impossible. Il faudrait faire face. Et surtout, accepter.
Quand ils se voient enfin, c'est pire. Pire, parce qu'elle a l'impression que tout son être est en train de se liquéfier. Et, comme un miroir, elle voit une expression similaire sur son visage.
Parce qu'elle le reconnaît immédiatement. Comment peut-on oublier une chevelure pareille ? C'est monsieur sourire. Celui du banc. Ah.
Après ce constat, elle voit le bouquet dans ces mains. Les fleurs regardent tristement le sol. Un sentiment étrange l'habite. Un mélange de tristesse et d'euphorie. Elle a un peu envie de rire. De cette situation. De constater d'à quel point ce foutu inconstatable doit lui en vouloir. Bon sang. Ça le nui avait pas suffit de la marier avec un homme dont elle a refuser les avances par peur de le voir marier ? Elle n'avait pas été assez ridicule comme ça ?!
Quand il s'excuse, ses yeux verts remontent vers lui. Perdue un instant, elle se rappelle qu'il la croit en couple. Son ventre lui fait mal. Un goût aigre lui irrite la gorge.
- Pas autant que moi.
N'était-il pas marié, lui ? Quand se sont-ils vus ? En Juin ? Cassia sait bien que la vie peut rapidement basculer. Elle sait aussi qu'un remariage peut très vite survenir. Mieux que quiconque. En ayant déjà fait personnellement les frais. Il pouvait bien être désolé pour elle...Mais lui avait perdu cette femme dont il semblait très amoureux. Et maintenant, il se retrouve obligé d'être avec elle.
En dépit de tout ça, il avait prit le temps d'aller lui acheter des fleurs. C'était peut-être ça qui lui faisait le plus mal au coeur. De constater à quel point il était prêt à faire un pas vers elle dès la première seconde.
- Elles sont très belles. Je vais les mettre dans de l'eau.
Se rapprochant de lui, elle lui prend le bouquet des mains. Veillant à ce qu'il n'y ai aucun contact entre eux. Pour ne brusquer personne. Elle n'était pas franchement pressée, de toute manière. Un vase vide, posé en décoration, accueillis les fleurs, comme s'il n'attendait que ça.
- Je me disais bien que le nom de ce bar me disait quelque chose.
L'étonnement était trop grand en passant devant plus tôt dans l'après-midi. Sans doute pour cela qu'elle n'avait pas fait le lien. Mais ça devient logique maintenant. L'Incontestable ne l'aura pas trop éloigné de son lieu de travail. Pour faciliter leurs devoirs du fait de leurs horaires chargés ? Peut-être. Parce que l'Incontestable fait toujours bien les choses. N'est-ce-pas ?
- Mais je ne suis pas venue finalement.
Une fois le vase posé au milieu de la table elle le regarde à nouveau. Quoi dire ? Quoi faire ? C'est comme si rien ne faisait sens. La situation lui paraît surréaliste, et quelque peu grotesque.
- C'est un bel appartement, vous ne trouvez-pas ?
Ses yeux se détournent presque immédiatement de lui. Pour embrasser la pièce. Comme pour appuyer ses dires. Mais surtout parce qu'elle se sent ridicule. Comment ? Comment est-ce que ça pourra marcher dans leur cas de figure ? Ça lui paraît être une équation insoluble.
Il n'y a que le silence qui lui répond lorsqu'elle ouvre la porte. Attentive, ses oreilles se tendent pour prendre connaissance du moindre petit bruit. Mais rien. Il n'y a rien qui lui laisse présager la présence d'une autre personne. Les chats s'agitant dans la caisse de transport, elle décide enfin d'entrer. Ce qui la frappe en premier est la taille de la pièce de vie. C'est la première fois qu'elle a un appartement aussi grand. Ce Ryuku doit correctement gagner sa vie. Au moins travaille-t-il...C'est qu'il ne doit pas être trop jeune. Cette pensée a quelque chose de rassurant. Car on ne sait jamais quelles idées peut avoir l'Incontestable.
Libérant les deux fauves, c'est sans grand étonnement que Rio pointe le bout de son nez en premier. Leena, anxieuse, reste tapie au fond de la caisse. Il va lui falloir un peu de temps. Consciente du caractère de la demoiselle, Cassia la laisse tranquille pour le moment.
Pendant ce temps, elle prend le temps de faire le tour des différentes pièces. La chambre. Le magnifique dressing comme elle n'aurait pas pu y rêver. Il y a un même un bureau et une chambre d'amis. Et la cerise sur le gâteau, un petit extérieur. Sur cette terrasse, elle peut sentir le vent caresser son visage. La chaleur du milieu d'après midi y est agréable.
Les affaires rangées ça et là, ainsi que la présence d'un petit poisson lui indique que son mari a déjà investi les lieux. Au moins n'iront-ils pas cellule. Tant mieux.
Elle décide de faire un autre aller retour pour ramener tout le nécessaire pour installer correctement les chats et prendre quelques affaires supplémentaires. A son retour, il est un peu plus de seize heures. Elle installe les litières ainsi que les gamelles avec croquettes et de l'eau. Espérant rassurer un peu Leena par la même occasion. Rio, lui est très intrigué par son camarade aquatique qu'il regarde avec intensité, assis par terre. Leena a réussi à sortir de la caisse et la colle comme une vraie glue. Dès qu'elle disparaît de son champ de vision pour commencer à ranger les quelques vêtements qu'elle a ramener, la pauvre minette se met à miauler à la mort.
Presque immédiatement, Cassia accourt pour venir la prendre dans ses bras. La géante couleur écaille de tortue se recroqueville dans cette étreinte familière, apaisée. La brune passe une main sur sa tête et lui murmure quelques paroles. Sous son autre main, elle sent son petit battre à un rythme effréné. Pauvre petite. Ça allait encore être un moment difficile à passer.
Alors qu'elles sont dans leur bulle, elle entend soudain la porte qui se déverrouille. Derechef, la minette s'échappe pour sauter au sol. Elle retourne se planquer dans la caisse de transport en rampant ventre à terre. Rio, alerté par le bruit part se cacher dans un coin aussi. Il garde son petit museau dehors, la curiosité emportant une partie de sa peur.
La voix demande s'il y a quelqu'un. Elle aimerait répondre. Mais c'est comme si ses cordes vocales ne fonctionnaient plus. Aucun son ne parvient à sortir de sa bouche. A cet instant, Cassia se sent terriblement seule. Terrassée par la propre terreur de l'avenir. De ce qui s'apprêtait de se produire. Fuir lui était impossible. Il faudrait faire face. Et surtout, accepter.
Quand ils se voient enfin, c'est pire. Pire, parce qu'elle a l'impression que tout son être est en train de se liquéfier. Et, comme un miroir, elle voit une expression similaire sur son visage.
Parce qu'elle le reconnaît immédiatement. Comment peut-on oublier une chevelure pareille ? C'est monsieur sourire. Celui du banc. Ah.
Après ce constat, elle voit le bouquet dans ces mains. Les fleurs regardent tristement le sol. Un sentiment étrange l'habite. Un mélange de tristesse et d'euphorie. Elle a un peu envie de rire. De cette situation. De constater d'à quel point ce foutu inconstatable doit lui en vouloir. Bon sang. Ça le nui avait pas suffit de la marier avec un homme dont elle a refuser les avances par peur de le voir marier ? Elle n'avait pas été assez ridicule comme ça ?!
Quand il s'excuse, ses yeux verts remontent vers lui. Perdue un instant, elle se rappelle qu'il la croit en couple. Son ventre lui fait mal. Un goût aigre lui irrite la gorge.
- Pas autant que moi.
N'était-il pas marié, lui ? Quand se sont-ils vus ? En Juin ? Cassia sait bien que la vie peut rapidement basculer. Elle sait aussi qu'un remariage peut très vite survenir. Mieux que quiconque. En ayant déjà fait personnellement les frais. Il pouvait bien être désolé pour elle...Mais lui avait perdu cette femme dont il semblait très amoureux. Et maintenant, il se retrouve obligé d'être avec elle.
En dépit de tout ça, il avait prit le temps d'aller lui acheter des fleurs. C'était peut-être ça qui lui faisait le plus mal au coeur. De constater à quel point il était prêt à faire un pas vers elle dès la première seconde.
- Elles sont très belles. Je vais les mettre dans de l'eau.
Se rapprochant de lui, elle lui prend le bouquet des mains. Veillant à ce qu'il n'y ai aucun contact entre eux. Pour ne brusquer personne. Elle n'était pas franchement pressée, de toute manière. Un vase vide, posé en décoration, accueillis les fleurs, comme s'il n'attendait que ça.
- Je me disais bien que le nom de ce bar me disait quelque chose.
L'étonnement était trop grand en passant devant plus tôt dans l'après-midi. Sans doute pour cela qu'elle n'avait pas fait le lien. Mais ça devient logique maintenant. L'Incontestable ne l'aura pas trop éloigné de son lieu de travail. Pour faciliter leurs devoirs du fait de leurs horaires chargés ? Peut-être. Parce que l'Incontestable fait toujours bien les choses. N'est-ce-pas ?
- Mais je ne suis pas venue finalement.
Une fois le vase posé au milieu de la table elle le regarde à nouveau. Quoi dire ? Quoi faire ? C'est comme si rien ne faisait sens. La situation lui paraît surréaliste, et quelque peu grotesque.
- C'est un bel appartement, vous ne trouvez-pas ?
Ses yeux se détournent presque immédiatement de lui. Pour embrasser la pièce. Comme pour appuyer ses dires. Mais surtout parce qu'elle se sent ridicule. Comment ? Comment est-ce que ça pourra marcher dans leur cas de figure ? Ça lui paraît être une équation insoluble.
Cassia P. Gami
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La vérité en guise d'alliances ? Avec Cassia P. Gami
En Septembre 2114
Le désespoir m'envahit, m'empêchant de faire autre chose que de rester tel un piquet, les bras ballants, à tenir un bouquet qui me semble désormais bien inutile. Il suffit de voir la tête de ma nouvelle épouse pour comprendre que ce mariage va être bien plus compliqué qu'espéré. Son cœur est pris et, cerise sur le gâteau, je lui ai mentis sur un tas de choses.
Qu'est-ce qui m'a pris ce jour là? franchement! Je ne mens pas d'habitude... Et puis pourquoi l'Incontestable a fait un tel choix!? Il s'amuse à nous voir mal ou quoi? Allez savoir si le copain de Miss-Biscuit n'est pas dans les parages en plus.
- Pas autant que moi.
Quatre mots qui me rémanent au salon de notre appartement et efface l'image de Nanami disparaissant dans les bras de Kai pour me confronter de nouveaux aux yeux verts de Miss-Biscuit.
- Elles sont très belles. Je vais les mettre dans de l'eau.
Elle s'approche et prend le bouquet en esquivant autant mon regard que mes mains. Si je ne l'avais jamais rencontré j'aurais mis ça sur le dos d'une possible timidité mais là, nous sommes clairement tout deux mal à l'aise. Les fleurs ne sont qu'une bonne excuse pour qu'elle s'occupe alors que je décide de regarder les alentours juste pour esquiver son regard. Je note la présence d'une cage de transport pour animal. Chat? Chien? En tout cas, c'est trop gros pour être la cage de voyage d'un rongeur.
- Je me disais bien que le nom de ce bar me disait quelque chose.
Mon œil valide se pose de nouveau sur Cassia. Les fleurs ont eu le droit à un joli vase et une bonne dose d'eau qui devrait leur permettre de survivre quelques jours de plus. Un bref instant je me demande si Cap'tain Luffy aimerait nager entre les tiges avant de me rappeler qu'il y a bien plus important à gérer dans l'immédiat. Genre un mariage.
- Mais je ne suis pas venue finalement.
- Ce n'est rien, il y aura d'autres occasions...
Manque de temps ou manque d'envie, quelle importance, maintenant qu'elle est mon épouse elle finira forcément par mettre les pieds au Doppel' tôt ou tard. Cet établissement représente tout ce que j'ai et même si la machine m'a forcé à quitté mon nid douillet à son sommet il ne pourra me faire quitter mon lieu de travail si facilement.
- C'est un bel appartement, vous ne trouvez-pas ?
Question banale pour tenter de faire disparaitre le malaise nous entourant? Echec. Il nous entoure et nous colle. Peut-être devrais-je balancer toute la vérité, là, maintenant? Non. Je n'y arrive pas. Les mots ne sortent pas. Et puis, ma vérité ne changerait rien au fait qu'elle croit en l'amour et aime un certains Hiroto.
- Ouais...
Et ce n'est pas loin de nos lieux de travail.
Le Doppel est presque en face et j'ai fais la route vers l'hôpital suffisamment de fois pour la savoir facile et rapide, autant avec un véhicule personnel qu'avec les transports en commun. Elle ne devrait pas avoir trop de difficulté de ce côté.
- On peut faire sauter le vouvoiement? Maintenant que nous sommes... mariés.
Ca en est dur à dire. Je préférais nos échanges hasardeux dans le parc sous un beau ciel bleu. Pourtant il faudra faire avec cette nouvelle situation alors j'inspire un bon coup, calmement.
- Tu as besoin d'aide pour apporter des affaires?
Je n'ai pas pris grand chose pour le moment mais je n'ai vraiment pas beaucoup de route alors je le ferais au fur et à mesure. Mon poisson est déjà installé, j'espère qu'il s'entendra bien avec ton animal.
Chat? Chien? Si c'est la seconde options cela sera une nouvelle vanne de l'Incontestable étant donné que j'ai refusé un chien d'assistance il y a quelques mois. Si c'est la première options je crains pour la vie de Luffy qui, ne se souciant de rien, continue de faire des bulles.
Qu'est-ce qui m'a pris ce jour là? franchement! Je ne mens pas d'habitude... Et puis pourquoi l'Incontestable a fait un tel choix!? Il s'amuse à nous voir mal ou quoi? Allez savoir si le copain de Miss-Biscuit n'est pas dans les parages en plus.
- Pas autant que moi.
Quatre mots qui me rémanent au salon de notre appartement et efface l'image de Nanami disparaissant dans les bras de Kai pour me confronter de nouveaux aux yeux verts de Miss-Biscuit.
- Elles sont très belles. Je vais les mettre dans de l'eau.
Elle s'approche et prend le bouquet en esquivant autant mon regard que mes mains. Si je ne l'avais jamais rencontré j'aurais mis ça sur le dos d'une possible timidité mais là, nous sommes clairement tout deux mal à l'aise. Les fleurs ne sont qu'une bonne excuse pour qu'elle s'occupe alors que je décide de regarder les alentours juste pour esquiver son regard. Je note la présence d'une cage de transport pour animal. Chat? Chien? En tout cas, c'est trop gros pour être la cage de voyage d'un rongeur.
- Je me disais bien que le nom de ce bar me disait quelque chose.
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- Mais je ne suis pas venue finalement.
- Ce n'est rien, il y aura d'autres occasions...
Manque de temps ou manque d'envie, quelle importance, maintenant qu'elle est mon épouse elle finira forcément par mettre les pieds au Doppel' tôt ou tard. Cet établissement représente tout ce que j'ai et même si la machine m'a forcé à quitté mon nid douillet à son sommet il ne pourra me faire quitter mon lieu de travail si facilement.
- C'est un bel appartement, vous ne trouvez-pas ?
Question banale pour tenter de faire disparaitre le malaise nous entourant? Echec. Il nous entoure et nous colle. Peut-être devrais-je balancer toute la vérité, là, maintenant? Non. Je n'y arrive pas. Les mots ne sortent pas. Et puis, ma vérité ne changerait rien au fait qu'elle croit en l'amour et aime un certains Hiroto.
- Ouais...
Et ce n'est pas loin de nos lieux de travail.
Le Doppel est presque en face et j'ai fais la route vers l'hôpital suffisamment de fois pour la savoir facile et rapide, autant avec un véhicule personnel qu'avec les transports en commun. Elle ne devrait pas avoir trop de difficulté de ce côté.
- On peut faire sauter le vouvoiement? Maintenant que nous sommes... mariés.
Ca en est dur à dire. Je préférais nos échanges hasardeux dans le parc sous un beau ciel bleu. Pourtant il faudra faire avec cette nouvelle situation alors j'inspire un bon coup, calmement.
- Tu as besoin d'aide pour apporter des affaires?
Je n'ai pas pris grand chose pour le moment mais je n'ai vraiment pas beaucoup de route alors je le ferais au fur et à mesure. Mon poisson est déjà installé, j'espère qu'il s'entendra bien avec ton animal.
Chat? Chien? Si c'est la seconde options cela sera une nouvelle vanne de l'Incontestable étant donné que j'ai refusé un chien d'assistance il y a quelques mois. Si c'est la première options je crains pour la vie de Luffy qui, ne se souciant de rien, continue de faire des bulles.
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Cassia P. Gami
Il y a un blanc entre eux. Déjà. A peine la conversation a été commencé. Cassia ne sait pas vraiment quoi lui dire, ni quoi faire. C'est comme si tout son corps était empêtré dans les toiles du mensonge qu'elle a tissée sur ce banc. Fort heureusement, il relance avec une remarque tout aussi banale que la sienne.
- L'Incontestable pense toujours à la praticité. Quelle machine incroyable.
Son ton est parfaitement ironique. Il n'est pas difficile de s'en rendre compte. C'est vrai qu'elle peut aller facilement à la maternité en métro d'ici. Besoin de se lever moins tôt le matin. Plus vite rentrée le soir, une fois le travail achevé. Ce serait moins pénible pour l'esprit. Quand à lui...On peut difficilement faire plus prêt. Traverser la rue. Il serait possible d'y être en cas d'urgence ou d'imprévu.
Quand il propose d'arrêter le vouvoiement, Cassia se rend compte du ridicule de la situation. Ils se connaissent sans se connaître. Et maintenant, ils sont mariés.
- J'ai pris l'essentiel pour aujourd'hui. Pour ne pas avoir à courir ce soir.
La rencontre avec son mari était déjà une épreuve à affronter. Elle n'avait pas, en plus, envie de faire plusieurs allers retours pour avoir de quoi survivre quelques jours. Quand il parle de son poisson, la brune se dit qu'ils vont sans doute avoir leur première conversation « normale ».
- J'ai vu ça, il est mignon. Et ….A vrai dire j'en ai deux.
Sa question ne semble pas malveillante. Elle aurait été extrêmement peinée de tomber sur quelqu'un qui n'apprécie pas les animaux. Leur base de démarrage aurait sans doute été encore pire que celle-ci si c'était le cas. Si c'est possible de faire pire.
Ses yeux verts cherchent dans la pièce où sont les deux fauves. Elle a un contact visuel avec les yeux perçant de Rio. Le chat noir ne bronche pas quand elle s'approche de lui. Quand sa maitresse le prend dans ses bras, ils a tendance à se mettre en boule. Entre ses mains, Cassia sent la tension dans ces muscles. Elle reste à bonne distance Ryuku, pour ne pas stresser d'avantage l'animal.
- Voici Rio. Il est plutôt sociable et câlin….Mais je crois que tu l'impression un peu.
Le matou en a profiter pour sauter de ses bras au milieu de la phrase, visiblement effrayé. Même s'il sa curiosité finit souvent l'emporter sur sa crainte, ce n'est pas le cas à l'heure actuelle. Surtout qu'il ne connaît l'endroit où il se trouve que depuis deux heures. Devant son compagnon qui détale à toute pattes, Leena se tasse encore plus au fond de la caisse de transport. Comme si elle avait pu se fondre en elle, malgré sa taille de géante.
- Et dans la caisse de transport il y a Leena. Elle va avoir besoin d'un peu de temps pour s'adapter...On risque de la voir raser les murs pendant quelques jours.
Une ombre. Un fantôme au pelage écaille de tortue. Malgré ses sept kilos et demi, c'est une véritable patte de velours. Rio, lui, s'encombre un peu moins de discrétion en général.
- Drôle de mariage. Un poisson et deux chats.
Est-ce qu'il ne s'agit pas là d'une différence flagrante entre eux ? C'est la première fois que ses chats sont au contact d'un poisson. Ils seront sans aucun doute très intrigué par la petite bête. La preuve en est du long regard de Rio sur le bocal. Lui feraient-ils du mal ? Elle ne peut pas le savoir. Veut croire que non. Mais il ne faudra pas prendre de risque inconsidéré non plus.
- Tu dois aller travailler ? Je suppose qu'il va bientôt être l'heure où les gens arrivent pour boire un coup entre amis.
Elle lui offre un sourire. Poli. Il a sans doute mieux à faire que de rester ici, au milieu de cette conversation extrêmement gênante. Il a une excuse tout à fait valable pour fuir à toute jambe. Quelle chance. Néanmoins, ils ne doivent pas oublier qu'ils aussi leurs devoirs à accomplir. A commencer par sceller leur union par un baiser. Imagine-t-elle seulement que ses lèvres puissent toucher les siennes ? Elle craint qu'il n'ouvre ainsi la boite de Pandore et ne dévoile tous ses vilains mensonges.
- L'Incontestable pense toujours à la praticité. Quelle machine incroyable.
Son ton est parfaitement ironique. Il n'est pas difficile de s'en rendre compte. C'est vrai qu'elle peut aller facilement à la maternité en métro d'ici. Besoin de se lever moins tôt le matin. Plus vite rentrée le soir, une fois le travail achevé. Ce serait moins pénible pour l'esprit. Quand à lui...On peut difficilement faire plus prêt. Traverser la rue. Il serait possible d'y être en cas d'urgence ou d'imprévu.
Quand il propose d'arrêter le vouvoiement, Cassia se rend compte du ridicule de la situation. Ils se connaissent sans se connaître. Et maintenant, ils sont mariés.
- J'ai pris l'essentiel pour aujourd'hui. Pour ne pas avoir à courir ce soir.
La rencontre avec son mari était déjà une épreuve à affronter. Elle n'avait pas, en plus, envie de faire plusieurs allers retours pour avoir de quoi survivre quelques jours. Quand il parle de son poisson, la brune se dit qu'ils vont sans doute avoir leur première conversation « normale ».
- J'ai vu ça, il est mignon. Et ….A vrai dire j'en ai deux.
Sa question ne semble pas malveillante. Elle aurait été extrêmement peinée de tomber sur quelqu'un qui n'apprécie pas les animaux. Leur base de démarrage aurait sans doute été encore pire que celle-ci si c'était le cas. Si c'est possible de faire pire.
Ses yeux verts cherchent dans la pièce où sont les deux fauves. Elle a un contact visuel avec les yeux perçant de Rio. Le chat noir ne bronche pas quand elle s'approche de lui. Quand sa maitresse le prend dans ses bras, ils a tendance à se mettre en boule. Entre ses mains, Cassia sent la tension dans ces muscles. Elle reste à bonne distance Ryuku, pour ne pas stresser d'avantage l'animal.
- Voici Rio. Il est plutôt sociable et câlin….Mais je crois que tu l'impression un peu.
Le matou en a profiter pour sauter de ses bras au milieu de la phrase, visiblement effrayé. Même s'il sa curiosité finit souvent l'emporter sur sa crainte, ce n'est pas le cas à l'heure actuelle. Surtout qu'il ne connaît l'endroit où il se trouve que depuis deux heures. Devant son compagnon qui détale à toute pattes, Leena se tasse encore plus au fond de la caisse de transport. Comme si elle avait pu se fondre en elle, malgré sa taille de géante.
- Et dans la caisse de transport il y a Leena. Elle va avoir besoin d'un peu de temps pour s'adapter...On risque de la voir raser les murs pendant quelques jours.
Une ombre. Un fantôme au pelage écaille de tortue. Malgré ses sept kilos et demi, c'est une véritable patte de velours. Rio, lui, s'encombre un peu moins de discrétion en général.
- Drôle de mariage. Un poisson et deux chats.
Est-ce qu'il ne s'agit pas là d'une différence flagrante entre eux ? C'est la première fois que ses chats sont au contact d'un poisson. Ils seront sans aucun doute très intrigué par la petite bête. La preuve en est du long regard de Rio sur le bocal. Lui feraient-ils du mal ? Elle ne peut pas le savoir. Veut croire que non. Mais il ne faudra pas prendre de risque inconsidéré non plus.
- Tu dois aller travailler ? Je suppose qu'il va bientôt être l'heure où les gens arrivent pour boire un coup entre amis.
Elle lui offre un sourire. Poli. Il a sans doute mieux à faire que de rester ici, au milieu de cette conversation extrêmement gênante. Il a une excuse tout à fait valable pour fuir à toute jambe. Quelle chance. Néanmoins, ils ne doivent pas oublier qu'ils aussi leurs devoirs à accomplir. A commencer par sceller leur union par un baiser. Imagine-t-elle seulement que ses lèvres puissent toucher les siennes ? Elle craint qu'il n'ouvre ainsi la boite de Pandore et ne dévoile tous ses vilains mensonges.
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Impossible de rater le ton ironique qu'elle emploie en parlant de l'Incontestable mais comment lui en vouloir? Si la machine avait vraiment était si pratique et incroyable que cela alors elle serait en ce moment avec l'homme qu'elle aime et non avec un inconnu menteur rencontré dans un parc. Sur ce coup-là je me pose aussi beaucoup de question. Cette machine est t-elle si performante que cela? Ou est-ce que la faculté des Humains à s'adapter face aux situations forcer se charge de compenser ses lacunes? En tout cas, aujourd'hui, nous sommes bien loin des feuilletons à l'eau de rose qu'ils diffusent pour promouvoir le systéme actuel.
Malgré le début difficile je compte bien tout faire pour que cela se passe au mieux alors je lui propose un coup de main pour ses affaires si besoin. Une façon comme une autre de faire un pas vers elle.
- J'ai pris l'essentiel pour aujourd'hui. Pour ne pas avoir à courir ce soir.
Je me contente de hocher la tête à sa réponse puis cherche son animal du regard. Mon arrivée l'a peut-être effrayé? A moins qu'il ne soit parti visiter son nouveau terrain de jeu?
- J'ai vu ça, il est mignon. Et ….A vrai dire j'en ai deux.
Deux? Deux petits chiens ou deux chats? Le mystére perdure jusqu'à ce qu'un des animaux se pointe. Sa maitresse ne tarde pas à se diriger vers lui pour le prendre dans ses bras. L'animal est un félin noir de taille... pas petite. C'est si gros un chat? Je n'aurais pas cru. Il est croisé avec une panthère? C'est classe les panthères.
- Voici Rio. Il est plutôt sociable et câlin….Mais je crois que tu l'impression un peu.
- L'inverse est aussi vrai. Tous les chats sont si... grands?
Ils ne sont pas censés être plus petits que les chiens? J'y connais vraiment rien en bestiole. Il faut dire qu'en dehors de mon pote écaille je n'en ai jamais eu. Durant mon enfance c'était un budget non envisageable pour ma mère et par la suite j'avais bien mieux à faire que de m'occuper d'une boule de poil ou d'écailles. Ce n'est pas pour rien que j'ai opté pour la bestiole demandant le moins de soin.
- Et dans la caisse de transport il y a Leena. Elle va avoir besoin d'un peu de temps pour s'adapter...On risque de la voir raser les murs pendant quelques jours.
- Ok, je note de leur laisser du temps. Je n'ai jamais eu de chats donc si je foire avec eux n'hésite pas à me le dire. Je sais pas trop ceux dont ils ont besoin.
L...
- Drôle de mariage. Un poisson et deux chats.
- Il faut bien que l'Incontestable nous vanne jusqu'au bout, lâché-je malgré mes croyances en cette machine et tout en évitant de croiser le regard de Cassia. Je n'ai jamais eu de chats donc si je foire avec eux n'hésite pas à me le dire. Je sais pas trop ceux dont ils ont besoin. Ils sont du genre à plonger leurs pattes dans les baignoires ou Luffy ne craint rien ?
Pauvre petit poisson. Je l'imagine déjà devoir slalomer entre des pattes velues armées de griffes venues envahir son petit espace aquatique. Il aurait sa chance de survie... sauf si l'une des bêtes décide de pousser le bocal de son meuble. Nul doute que la petite piscine se viderait et pourrait éclater au sol. Le petit cap'taine rouge n'aurait alors pas plus de chance qu'un sushi devant un humain affamé.
Pendant que j'imagine déjà quelques façon de protéger mon poisson - bocal fermé sur le dessus, fil barbelé autour de l'aquarium, produit pour repousser les matous - le félin noir part voir les autres pièces à toute vitesse tandis que la seconde s'enfonce un peu plus au fond de sa cage. Je n'ai pas encore vu le bout de son nez et je ne suis pas pressé: la taille des griffes doit aller avec la taille des bêtes. Il ne faut pas les contrarier.
- Tu dois aller travailler ? Je suppose qu'il va bientôt être l'heure où les gens arrivent pour boire un coup entre amis.
- Pas particulièrement: mes employés se chargeront de la clientèle. J'ai prévu du temps dans les prochains jours pour que l'on puisse s'installer, faire connaissance et démarrer sur de bonnes bases.
Enfin... c'était le plan d'origine. Je n'avais pas misé sur... notre situation.
Un beau merdier. Je ne sais pas trop comment je vais me sortir de là et effacer mes mensonges. Pour le coup j'ai peut-être regonfler mes muscles depuis la dernière fois que j'ai croisé Miss-biscuit mais ils ne me seront d'aucune utilité... Tsss, fais chié !
- Je suis désolé que ça se passe comme ça. Tu préfèrerais surement être ailleurs.
Avec lui. Qui doit enrager quelque part ou espérer son retour. Peut-être même espère t-il se réveiller d'un long cauchemars? Elle doit l'espérer aussi.
- Au moins on a tous les deux déjà été mariés alors on sait tous les deux ceux qu'on a à faire... On a encore le temps avant la fin de la journée alors si le travail ne te presse pas et que tu as besoin d'un peu de temps je peux très bien revenir d'ici une heure? Peut-être que l'animalerie à des aquariums spéciaux pour cohabitations poissons-chats ?
Et si je prenais un énooooorme aquarium et que je mettais un requin avec Luffy? Non, mauvaise idée, les chats se feraient peut-être mangés mais mon poisson aussi. En plus, elle doit beaucoup tenir à ses animaux, ce serait un très mauvais démarrage. Enfin, pire que l'actuel.
- Comme tu préfères, je ne veux pas te presser.
Pas après un tel choc à la rencontre.
Malgré le début difficile je compte bien tout faire pour que cela se passe au mieux alors je lui propose un coup de main pour ses affaires si besoin. Une façon comme une autre de faire un pas vers elle.
- J'ai pris l'essentiel pour aujourd'hui. Pour ne pas avoir à courir ce soir.
Je me contente de hocher la tête à sa réponse puis cherche son animal du regard. Mon arrivée l'a peut-être effrayé? A moins qu'il ne soit parti visiter son nouveau terrain de jeu?
- J'ai vu ça, il est mignon. Et ….A vrai dire j'en ai deux.
Deux? Deux petits chiens ou deux chats? Le mystére perdure jusqu'à ce qu'un des animaux se pointe. Sa maitresse ne tarde pas à se diriger vers lui pour le prendre dans ses bras. L'animal est un félin noir de taille... pas petite. C'est si gros un chat? Je n'aurais pas cru. Il est croisé avec une panthère? C'est classe les panthères.
- Voici Rio. Il est plutôt sociable et câlin….Mais je crois que tu l'impression un peu.
- L'inverse est aussi vrai. Tous les chats sont si... grands?
Ils ne sont pas censés être plus petits que les chiens? J'y connais vraiment rien en bestiole. Il faut dire qu'en dehors de mon pote écaille je n'en ai jamais eu. Durant mon enfance c'était un budget non envisageable pour ma mère et par la suite j'avais bien mieux à faire que de m'occuper d'une boule de poil ou d'écailles. Ce n'est pas pour rien que j'ai opté pour la bestiole demandant le moins de soin.
- Et dans la caisse de transport il y a Leena. Elle va avoir besoin d'un peu de temps pour s'adapter...On risque de la voir raser les murs pendant quelques jours.
- Ok, je note de leur laisser du temps. Je n'ai jamais eu de chats donc si je foire avec eux n'hésite pas à me le dire. Je sais pas trop ceux dont ils ont besoin.
L...
- Drôle de mariage. Un poisson et deux chats.
- Il faut bien que l'Incontestable nous vanne jusqu'au bout, lâché-je malgré mes croyances en cette machine et tout en évitant de croiser le regard de Cassia. Je n'ai jamais eu de chats donc si je foire avec eux n'hésite pas à me le dire. Je sais pas trop ceux dont ils ont besoin. Ils sont du genre à plonger leurs pattes dans les baignoires ou Luffy ne craint rien ?
Pauvre petit poisson. Je l'imagine déjà devoir slalomer entre des pattes velues armées de griffes venues envahir son petit espace aquatique. Il aurait sa chance de survie... sauf si l'une des bêtes décide de pousser le bocal de son meuble. Nul doute que la petite piscine se viderait et pourrait éclater au sol. Le petit cap'taine rouge n'aurait alors pas plus de chance qu'un sushi devant un humain affamé.
Pendant que j'imagine déjà quelques façon de protéger mon poisson - bocal fermé sur le dessus, fil barbelé autour de l'aquarium, produit pour repousser les matous - le félin noir part voir les autres pièces à toute vitesse tandis que la seconde s'enfonce un peu plus au fond de sa cage. Je n'ai pas encore vu le bout de son nez et je ne suis pas pressé: la taille des griffes doit aller avec la taille des bêtes. Il ne faut pas les contrarier.
- Tu dois aller travailler ? Je suppose qu'il va bientôt être l'heure où les gens arrivent pour boire un coup entre amis.
- Pas particulièrement: mes employés se chargeront de la clientèle. J'ai prévu du temps dans les prochains jours pour que l'on puisse s'installer, faire connaissance et démarrer sur de bonnes bases.
Enfin... c'était le plan d'origine. Je n'avais pas misé sur... notre situation.
Un beau merdier. Je ne sais pas trop comment je vais me sortir de là et effacer mes mensonges. Pour le coup j'ai peut-être regonfler mes muscles depuis la dernière fois que j'ai croisé Miss-biscuit mais ils ne me seront d'aucune utilité... Tsss, fais chié !
- Je suis désolé que ça se passe comme ça. Tu préfèrerais surement être ailleurs.
Avec lui. Qui doit enrager quelque part ou espérer son retour. Peut-être même espère t-il se réveiller d'un long cauchemars? Elle doit l'espérer aussi.
- Au moins on a tous les deux déjà été mariés alors on sait tous les deux ceux qu'on a à faire... On a encore le temps avant la fin de la journée alors si le travail ne te presse pas et que tu as besoin d'un peu de temps je peux très bien revenir d'ici une heure? Peut-être que l'animalerie à des aquariums spéciaux pour cohabitations poissons-chats ?
Et si je prenais un énooooorme aquarium et que je mettais un requin avec Luffy? Non, mauvaise idée, les chats se feraient peut-être mangés mais mon poisson aussi. En plus, elle doit beaucoup tenir à ses animaux, ce serait un très mauvais démarrage. Enfin, pire que l'actuel.
- Comme tu préfères, je ne veux pas te presser.
Pas après un tel choc à la rencontre.
Ryuku Gami
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Cassia P. Gami
Le pauvre semble assez décontenancé devant les matous. S'il est impressionné par la taille de Rio, il risque de tomber des nues en voyant le gabarit de Leena. Quand elle daignera sortir de sa cachette du moins. Ce qui n'est visiblement pas encore gagné. Il s'inquiète, de manière légitime, pour son poisson. Luffy. C'est mignon comme petit nom.
- C'est la première fois qu'ils voient un poisson...Mais ils ne font pas beaucoup de bêtises normalement.
Elle ne leur connaît pas de grand attrait pour la salle de bain. Mais de là à garantir qu'ils ne plongeront pas une patte dans le bocal...Ce serait beaucoup trop présomptueux. Si un incident de la sorte arrive, elle sait que ça lui retomberait nécessairement dessus. A raison. Car ce sont ses chats. Mais s'ils pouvaient éviter tout accident diplomatique de ce genre, vu leur mauvaise situation, ça lui paraît être une bonne idée.
Etonnement, il ne saisit pas la perche tendue pour s'échapper de cette situation grotesque. Il indique même avoir prit ses dispositions pour « faire connaissance ». Quel bonheur. Ses si louables attentions la font se sentir encore plus mal. Comment pourra-t-il l'apprécier en sachant tout le tissu de mensonge qu'elle a tissé ?
Il s'excuse. Encore. Accentuant d'avantage sa culpabilité. Soudain, elle voudrait tout lui dire. Pour crever l'abcès directement. Avant que ça n'empire. Par lâcheté cependant elle ne dit rien et le laisse envisager d'acheter une forteresse à son ami aquatique. Elle pourrait le laisser y aller. Pour respirer un peu suite à ces quelques minutes déjà étouffantes.
- Je vais venir avec toi.
Elle non plus ne saisit pas la perche qu'il lui tend.
- L'activité commune sera validée comme ça. Et...je m'en voudrais s'il arrive quelque chose à Luffy.
Son esprit pense pratique. Pas franchement romantique. Elle préfère ne pas débuter par l'étape du baiser. Les autres devoirs lui paraissent bien plus aisés à réaliser. Sans trop attendre elle va récupérer ses affaires pour pouvoir sortir.
- Allons-y. Ils sont trop effrayés pour tenter quoi que ce soit à l'heure actuelle.
Et les boutiques risquent de fermer avant qu'ils ne trouvent ce qu'il faut. Elle fait pleinement confiance à la minette pour avoir simplement le courage de sortir de sa planque. Et Rio, lui, semble déjà bien trop occupé à découvrir le reste de l'appartement. Elle ne pense pas qu'ils tenteront quoi que ce soit à l'encontre du poisson aussi rapidement.
En arrivant dans la rue elle recherche une animalerie à proximité, avant de se rendre compte que son mari doit déjà parfaitement connaître le quartier. Il y tient un commerce après tout. Quand ils passent à proximité de l'endroit elle se demande si ses employés sont en train de les épier. Avant de se dire que cela est ridicule car ils doivent être bien trop occupés. Cependant, elle n'est pas tout à fait pressée de faire ses premiers pas dans cet endroit. Est-ce que ce sera comme rencontrer sa famille ? Possible.
Quand ils arrivent à l'animalerie, il y en a pour tous les gouts. Et pour animaux en tout genre. En avançant dans les rayons, Cassia se laisse quelque peu distraire par les objets destinés aux matous. Plumeaux. Souris. Jouets avec de l'herbe à chat. Néanmoins elle finit par rapidement le rejoindre au rayon destinés aux animaux aquatiques. Ses « enfants » ayant déjà pléthore de jouets à leur disposition.
Il y a des aquariums de toutes tailles et de toutes formes. De toux les prix aussi. Elle en repère un assez grand sans être encombrant. Il a surtout l'avantage d'être fermé sur le dessus. Plus de pattes malvenues possible avec ça.
- Celui-ci a l'air bien, non ?
Si lui n'y connaît rien aux chats, elle n'y connaît pas grand-chose aux poissons. Même si ça ne doit pas être sorcier. Il s'agit de le nourrir. Et de nettoyer régulièrement l'aquarium. Elle le laisse faire son choix avant qu'ils ne quittent l'endroit. Dans sa tête c'est comme si une petite case venait de se cocher. « Activité commune effectuée ». Les puces sont pourtant silencieuses. Il lui semble, de temps en temps, l'entendre raisonner à l'intérieur de son crâne malgré tout.
Quand ils sont à nouveau dehors, Cassia se demande de quoi ils vont bien pouvoir parler. Ce qu'ils vont avoir à se dire. Ce soir. Demain. Et tous les autres jours. Elle a apprécié leurs discussions sur le banc. Cependant la légèreté avec laquelle ils parlaient en ces instants lui paraît inatégnable à présent.
- Tu sais...tu t'es déjà excusé deux fois. Pour cette...situation.
Elle ne parvient pas à utiliser le mariage pour la qualifier, cette situation. Elle est en train de marcher dans la rue, avec son mari. Troisième du nom. Son esprit n'arrive pas à l'envisager en temps que tel. Mais cet homme là, il n'a rien demandé, lui non plus. Lui non plus n'avait certainement aucune envie de se trouver là, avec elle.
- Personne n'est coupable. Et de toute manière...la vie nous avez déjà séparés..Mon compagnon et moi. Alors...ne te sens pas coupable de choses qu'on ne maitrise pas.
Elle en a énormément voulu à Freyrik lorsqu'ils ont été mariés. Elle a aussi détesté Hiroto. Dans sa tête, dans son coeur, c'était de leur faute. De la sienne aussi. Ses ex maris étaient coupables. Coupables de leur soit disant compatibilité avec elle. Coupables d'avoir été prises dans les filets de l'Incontestable. Passée la colère, il lui est apparue l'évidence. Ils ne sont pas décisionnaires. Juste des victimes. Eux. Comme lui, à présent.
Ne souhaitant pas s'étaler sur le sujet, il arrive à leur appartement. Elle s'empresse d'ouvrir la porte.
- Allez, plus qu'à installer monsieur Luffy dans son nouveau palace.
Les deux minets ne sont nullement en vue quand ils reviennent. Leena semble cependant avoir réussit à quitter la caisse de transport. Elle a peut être été se planquer tout en haut de l'arbre à chat. Ou sous un meuble.
- C'est la première fois qu'ils voient un poisson...Mais ils ne font pas beaucoup de bêtises normalement.
Elle ne leur connaît pas de grand attrait pour la salle de bain. Mais de là à garantir qu'ils ne plongeront pas une patte dans le bocal...Ce serait beaucoup trop présomptueux. Si un incident de la sorte arrive, elle sait que ça lui retomberait nécessairement dessus. A raison. Car ce sont ses chats. Mais s'ils pouvaient éviter tout accident diplomatique de ce genre, vu leur mauvaise situation, ça lui paraît être une bonne idée.
Etonnement, il ne saisit pas la perche tendue pour s'échapper de cette situation grotesque. Il indique même avoir prit ses dispositions pour « faire connaissance ». Quel bonheur. Ses si louables attentions la font se sentir encore plus mal. Comment pourra-t-il l'apprécier en sachant tout le tissu de mensonge qu'elle a tissé ?
Il s'excuse. Encore. Accentuant d'avantage sa culpabilité. Soudain, elle voudrait tout lui dire. Pour crever l'abcès directement. Avant que ça n'empire. Par lâcheté cependant elle ne dit rien et le laisse envisager d'acheter une forteresse à son ami aquatique. Elle pourrait le laisser y aller. Pour respirer un peu suite à ces quelques minutes déjà étouffantes.
- Je vais venir avec toi.
Elle non plus ne saisit pas la perche qu'il lui tend.
- L'activité commune sera validée comme ça. Et...je m'en voudrais s'il arrive quelque chose à Luffy.
Son esprit pense pratique. Pas franchement romantique. Elle préfère ne pas débuter par l'étape du baiser. Les autres devoirs lui paraissent bien plus aisés à réaliser. Sans trop attendre elle va récupérer ses affaires pour pouvoir sortir.
- Allons-y. Ils sont trop effrayés pour tenter quoi que ce soit à l'heure actuelle.
Et les boutiques risquent de fermer avant qu'ils ne trouvent ce qu'il faut. Elle fait pleinement confiance à la minette pour avoir simplement le courage de sortir de sa planque. Et Rio, lui, semble déjà bien trop occupé à découvrir le reste de l'appartement. Elle ne pense pas qu'ils tenteront quoi que ce soit à l'encontre du poisson aussi rapidement.
En arrivant dans la rue elle recherche une animalerie à proximité, avant de se rendre compte que son mari doit déjà parfaitement connaître le quartier. Il y tient un commerce après tout. Quand ils passent à proximité de l'endroit elle se demande si ses employés sont en train de les épier. Avant de se dire que cela est ridicule car ils doivent être bien trop occupés. Cependant, elle n'est pas tout à fait pressée de faire ses premiers pas dans cet endroit. Est-ce que ce sera comme rencontrer sa famille ? Possible.
Quand ils arrivent à l'animalerie, il y en a pour tous les gouts. Et pour animaux en tout genre. En avançant dans les rayons, Cassia se laisse quelque peu distraire par les objets destinés aux matous. Plumeaux. Souris. Jouets avec de l'herbe à chat. Néanmoins elle finit par rapidement le rejoindre au rayon destinés aux animaux aquatiques. Ses « enfants » ayant déjà pléthore de jouets à leur disposition.
Il y a des aquariums de toutes tailles et de toutes formes. De toux les prix aussi. Elle en repère un assez grand sans être encombrant. Il a surtout l'avantage d'être fermé sur le dessus. Plus de pattes malvenues possible avec ça.
- Celui-ci a l'air bien, non ?
Si lui n'y connaît rien aux chats, elle n'y connaît pas grand-chose aux poissons. Même si ça ne doit pas être sorcier. Il s'agit de le nourrir. Et de nettoyer régulièrement l'aquarium. Elle le laisse faire son choix avant qu'ils ne quittent l'endroit. Dans sa tête c'est comme si une petite case venait de se cocher. « Activité commune effectuée ». Les puces sont pourtant silencieuses. Il lui semble, de temps en temps, l'entendre raisonner à l'intérieur de son crâne malgré tout.
Quand ils sont à nouveau dehors, Cassia se demande de quoi ils vont bien pouvoir parler. Ce qu'ils vont avoir à se dire. Ce soir. Demain. Et tous les autres jours. Elle a apprécié leurs discussions sur le banc. Cependant la légèreté avec laquelle ils parlaient en ces instants lui paraît inatégnable à présent.
- Tu sais...tu t'es déjà excusé deux fois. Pour cette...situation.
Elle ne parvient pas à utiliser le mariage pour la qualifier, cette situation. Elle est en train de marcher dans la rue, avec son mari. Troisième du nom. Son esprit n'arrive pas à l'envisager en temps que tel. Mais cet homme là, il n'a rien demandé, lui non plus. Lui non plus n'avait certainement aucune envie de se trouver là, avec elle.
- Personne n'est coupable. Et de toute manière...la vie nous avez déjà séparés..Mon compagnon et moi. Alors...ne te sens pas coupable de choses qu'on ne maitrise pas.
Elle en a énormément voulu à Freyrik lorsqu'ils ont été mariés. Elle a aussi détesté Hiroto. Dans sa tête, dans son coeur, c'était de leur faute. De la sienne aussi. Ses ex maris étaient coupables. Coupables de leur soit disant compatibilité avec elle. Coupables d'avoir été prises dans les filets de l'Incontestable. Passée la colère, il lui est apparue l'évidence. Ils ne sont pas décisionnaires. Juste des victimes. Eux. Comme lui, à présent.
Ne souhaitant pas s'étaler sur le sujet, il arrive à leur appartement. Elle s'empresse d'ouvrir la porte.
- Allez, plus qu'à installer monsieur Luffy dans son nouveau palace.
Les deux minets ne sont nullement en vue quand ils reviennent. Leena semble cependant avoir réussit à quitter la caisse de transport. Elle a peut être été se planquer tout en haut de l'arbre à chat. Ou sous un meuble.
Cassia P. Gami
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A fini son premier RP mariage
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La vérité en guise d'alliances ? Avec Cassia P. Gami
En Septembre 2114
Ses paroles me rassurent: s'ils n'ont jamais vu de poissons avant et vu leur niveau de peur actuel je devrais avoir le temps de mettre Luffy un peu plus à l'abri avant toute approche de leur part. Cela me laisse le temps d'aller à l'animalerie pendant qu'elle s'installe un peu mieux et découvre les lieux.
- Je vais venir avec toi.
Ou ça. Ca marche aussi.
- Comme tu veux.
- L'activité commune sera validée comme ça. Et...je m'en voudrais s'il arrive quelque chose à Luffy.
J'aime cette façon de penser et de faire. Même si notre mariage ne la réjouit pas elle y met du sien et ne rechigne pas face à nos obligations. Je me contente de hocher la tête pour accepter et nous ne tardons pas à quitter l'appartement en faisant confiance aux matous traumatisés pour ne pas toucher au poisson inconscient.
Une fois à l'extérieur je m'empresse de jouer les guides. Contrairement à elle je connais le quartier et je sais où trouver une animalerie proposant des aquariums. Par chance nous ne croisons aucun de mes proches et, mon nouveau mariage n'ayant pas été ébruité, personne au Doppel ne se formalisera de me voir marcher aux côtés d'une femme dans la rue. Je suis si souvent accompagné qu'ils ne devraient même pas y prêter attention. Je dois juste éviter de faire une de mes bêtises sorties de nul part mais comme il n'y a pas de flaques d'eaux trop attirantes pour mes pieds sur le chemin je devrais m'en sortir. Avec un peu de chance, il n'y aura rien d'autre pour me tenter.
Nous arrivons dans la boutique et Cassia se fait rapidement captiver par les accessoires pour chat. Je la laisse faire son petit tour et file directement aux rayons poissons. C'est marrant, c'est ici que j'ai acheté Luffy quelques mois plus tôt, après mon coma, et c'est déjà ici que j'avais acheté son bocal actuel. J'avais dû reprendre la totale en même temps que mon nouveau camarade bulleur étant donné que Nanami était partie avec le précédent suite à mon accident. Bref! Différents aquariums pourraient faire l'affaire, j'en élimine certains à cause de leur taille trop imposante, d'autres car je ne suis pas fan de leur forme. Ma pupille ne peut s'empêcher de dévier vers quelques nouvelles décorations potentielles alors que Cassia a réussi à quitter le rayon chat.
- Celui-ci a l'air bien, non ?
Il n'est pas dans ceux éliminés par mes soins alors je m'approche pour l'examiner de plus près. Pas trop grand, fermé sur le dessus pour éloigner les pattes de chats, il possède un éclairage qui s'éteint facilement et la possibilité d'y mettre une pompe pour le nettoyage. Je ne le ferais pas car je préfère le faire plus régulièrement moi même mais ça peut toujours être pratique en cas de départ en vacances.
- Il est pas mal du tout, confirmé-je.
Comme il convient et que j'ai envie que ce mariage se passe bien je décide d'arrêter les recherches à ce modèle. Par contre il est plus grand que le précédent alors il me faudra un sachet de gravier (bleu!) en plus et je craque sur une décoration bonus: une sorte d'algue artificielle garantit multicolore, fluorescente et phosphorescente! Ca rajoutera de la couleur dans notre tout nouvel appartement bien trop sobre à mon goût.
Les achats terminés nous retournons vers notre domicile. Notre premier devoir ayant été coché j'essaie de voir si je pourrais avancer sur les autres. Un premier contact physique aurait été pas mal en prévision du baiser à venir mais mes bras sont trop occupés à porter l'aquarium pour que je puisse tenter ma chance.
- Tu sais...tu t'es déjà excusé deux fois. Pour cette...situation. lâche t-elle soudainement. Personne n'est coupable. Et de toute manière...la vie nous avez déjà séparés. Mon compagnon et moi. Alors...ne te sens pas coupable de choses qu'on ne maitrise pas.
Sérieusement ? Ils se sont séparés avant notre mariage? Est-ce car il avait reçu une lettre? Car l'un d'eux l'a décidé ou car ils pensaient tout deux que leur relation était finie? Cela soulève pas mal de questions mais je n'ose en poser aucune. Cassia vient de m'enlever un énorme poids des épaules.
- Je suis sincèrement désolé de l'apprendre. La vie n'est pas toujours très sympa...
Au moins il n'est pas à attendre dans une voiture, au pied de notre appart. Il n'a pas du l'aider non plus à apporter ses affaires ici et il ne pointera pas le bout de son nez à notre nouvelle adresse. De même, elle ne devrait pas courir dans ses bras si l'Incontestable bug étant donné qu'il a du la quitter pour construire une nouvelle vie ou qu'elle l'a quitté car il lui cassait les pieds.
- Sache que... mon précédent mariage était fini aussi, dis-je pour lui retirer le même poids des épaules. Depuis assez de temps pour qu'elle se remette à flirter à droite à gauche, ajouté-je sans savoir cacher l'amertume que cela m'a laissé.
C'était surement le mieux pour Nanami et moi. Il fallait que l'on passe à autre chose mais la vitesse à laquelle cela s'est produit - au moins pour mon œil de légume tout juste éveillé - a été plus rude à encaisser que je ne l'avouerais. Elle était ma première relation longue durée, ma première épouse, et cela lui donne une place particulière dans ma tête. Un instant je m'interroge sur la place que Cassia aura d'ici quelques mois dans ma vie. Avant elle n'était qu'un petit rayon de soleil croisé au hasard dans un quotidien difficile mais désormais... peut-elle devenir plus lumineuse ou sera t-elle une ombre?
Nous arrivons à l'appartement. Je me sens plus léger même si nous n'avons pas approfondi le sujet. Nous devons tout deux subir ce mariage, certes, mais justement il n'y a que nous deux. Nous ne sommes pas quatre. C'est bien une nouvelle histoire qui démarre et il ne tient qu'à nous de la faire démarrer correctement. Enfin, à nous et aux animaux car s'ils essayent de se dévorer ça va être compliqué.
- Allez, plus qu'à installer monsieur Luffy dans son nouveau palace.
- Je m'en occupe tout de suite, tu continues d'installer tes affaires pendant ce temps? Et après... On se pose ensemble pour voir les jours à venir?
Histoire de s'organiser pour la soirée à venir car nous avons encore un repas et un baiser à partager, mais aussi pour les jours à venir qui risque d'être assez comique si elle a des gardes au programme. Je m'adapterais, comme je l'ai toujours fait, mais j'avoue ne pas avoir trop envie de m'éloigner de mon Doppel chéri. Je vais déjà devoir dormir ailleurs qu'au dessus de sa tête mais alors si en plus je dois m'en séparer trop longtemps alors qu'enfin j'en retrouve la direction depuis l'accident ça va m'agacer.
Sans plus attendre je déballe le nouveau palace de Luffy et commence à me charger de l'installation. Je jette quelques coups d'œil vers mon ami bulleur à plusieurs reprise pour vérifier qu'aucun félin ne tente une pause casse-croute avant que le nouvel aquarium ne soit prêt mais ils sont si discrets - ou traumatisés - que je ne vois ni l'un ni l'autre durant tout le changement.
Nullement affecté par le changement de piscine et l'ajout de décoration, Luffy se remet à buller comme si de rien était. Je souris, rassurer par le magnifique couvercle anti-papattes mais encourage tout de même mon compagnon à se faire discret quand il sera en tête à tête avec les matous. Vu son regard, il m'ignore encore.
- Tsss... Allez, fais au moins en sorte de pas te prendre la vitre.
Comme si cela pouvait arriver... Il est pas si con, n'est-ce pas?
Je décide de rejoindre Cassia et part à sa recherche dans l'appartement. Les chats doivent être bien cachés ou coller dans ses pieds car je ne les vois pas avant de la repérer.
- C'est terminé de mon côté, le poisson est en sécurité. Je te sers quelque chose à boire ?
Bon sang, je suis certains que si je ne l'avais jamais vu avant cette histoire de baiser serait déjà réglé... Là je me retiens, il faudrait peut-être que j'arrête. Si on bloque tous les deux c'est la milice qui va débarquer.
- On pourrait s'installer en terrasse ? D'ailleurs, tes chats sont habitués à ce style d'extérieur? Ils sortaient avant?
Ou il faut se méfier du sprotch que le trottoir ?
- Je vais venir avec toi.
Ou ça. Ca marche aussi.
- Comme tu veux.
- L'activité commune sera validée comme ça. Et...je m'en voudrais s'il arrive quelque chose à Luffy.
J'aime cette façon de penser et de faire. Même si notre mariage ne la réjouit pas elle y met du sien et ne rechigne pas face à nos obligations. Je me contente de hocher la tête pour accepter et nous ne tardons pas à quitter l'appartement en faisant confiance aux matous traumatisés pour ne pas toucher au poisson inconscient.
Une fois à l'extérieur je m'empresse de jouer les guides. Contrairement à elle je connais le quartier et je sais où trouver une animalerie proposant des aquariums. Par chance nous ne croisons aucun de mes proches et, mon nouveau mariage n'ayant pas été ébruité, personne au Doppel ne se formalisera de me voir marcher aux côtés d'une femme dans la rue. Je suis si souvent accompagné qu'ils ne devraient même pas y prêter attention. Je dois juste éviter de faire une de mes bêtises sorties de nul part mais comme il n'y a pas de flaques d'eaux trop attirantes pour mes pieds sur le chemin je devrais m'en sortir. Avec un peu de chance, il n'y aura rien d'autre pour me tenter.
Nous arrivons dans la boutique et Cassia se fait rapidement captiver par les accessoires pour chat. Je la laisse faire son petit tour et file directement aux rayons poissons. C'est marrant, c'est ici que j'ai acheté Luffy quelques mois plus tôt, après mon coma, et c'est déjà ici que j'avais acheté son bocal actuel. J'avais dû reprendre la totale en même temps que mon nouveau camarade bulleur étant donné que Nanami était partie avec le précédent suite à mon accident. Bref! Différents aquariums pourraient faire l'affaire, j'en élimine certains à cause de leur taille trop imposante, d'autres car je ne suis pas fan de leur forme. Ma pupille ne peut s'empêcher de dévier vers quelques nouvelles décorations potentielles alors que Cassia a réussi à quitter le rayon chat.
- Celui-ci a l'air bien, non ?
Il n'est pas dans ceux éliminés par mes soins alors je m'approche pour l'examiner de plus près. Pas trop grand, fermé sur le dessus pour éloigner les pattes de chats, il possède un éclairage qui s'éteint facilement et la possibilité d'y mettre une pompe pour le nettoyage. Je ne le ferais pas car je préfère le faire plus régulièrement moi même mais ça peut toujours être pratique en cas de départ en vacances.
- Il est pas mal du tout, confirmé-je.
Comme il convient et que j'ai envie que ce mariage se passe bien je décide d'arrêter les recherches à ce modèle. Par contre il est plus grand que le précédent alors il me faudra un sachet de gravier (bleu!) en plus et je craque sur une décoration bonus: une sorte d'algue artificielle garantit multicolore, fluorescente et phosphorescente! Ca rajoutera de la couleur dans notre tout nouvel appartement bien trop sobre à mon goût.
Les achats terminés nous retournons vers notre domicile. Notre premier devoir ayant été coché j'essaie de voir si je pourrais avancer sur les autres. Un premier contact physique aurait été pas mal en prévision du baiser à venir mais mes bras sont trop occupés à porter l'aquarium pour que je puisse tenter ma chance.
- Tu sais...tu t'es déjà excusé deux fois. Pour cette...situation. lâche t-elle soudainement. Personne n'est coupable. Et de toute manière...la vie nous avez déjà séparés. Mon compagnon et moi. Alors...ne te sens pas coupable de choses qu'on ne maitrise pas.
Sérieusement ? Ils se sont séparés avant notre mariage? Est-ce car il avait reçu une lettre? Car l'un d'eux l'a décidé ou car ils pensaient tout deux que leur relation était finie? Cela soulève pas mal de questions mais je n'ose en poser aucune. Cassia vient de m'enlever un énorme poids des épaules.
- Je suis sincèrement désolé de l'apprendre. La vie n'est pas toujours très sympa...
Au moins il n'est pas à attendre dans une voiture, au pied de notre appart. Il n'a pas du l'aider non plus à apporter ses affaires ici et il ne pointera pas le bout de son nez à notre nouvelle adresse. De même, elle ne devrait pas courir dans ses bras si l'Incontestable bug étant donné qu'il a du la quitter pour construire une nouvelle vie ou qu'elle l'a quitté car il lui cassait les pieds.
- Sache que... mon précédent mariage était fini aussi, dis-je pour lui retirer le même poids des épaules. Depuis assez de temps pour qu'elle se remette à flirter à droite à gauche, ajouté-je sans savoir cacher l'amertume que cela m'a laissé.
C'était surement le mieux pour Nanami et moi. Il fallait que l'on passe à autre chose mais la vitesse à laquelle cela s'est produit - au moins pour mon œil de légume tout juste éveillé - a été plus rude à encaisser que je ne l'avouerais. Elle était ma première relation longue durée, ma première épouse, et cela lui donne une place particulière dans ma tête. Un instant je m'interroge sur la place que Cassia aura d'ici quelques mois dans ma vie. Avant elle n'était qu'un petit rayon de soleil croisé au hasard dans un quotidien difficile mais désormais... peut-elle devenir plus lumineuse ou sera t-elle une ombre?
Nous arrivons à l'appartement. Je me sens plus léger même si nous n'avons pas approfondi le sujet. Nous devons tout deux subir ce mariage, certes, mais justement il n'y a que nous deux. Nous ne sommes pas quatre. C'est bien une nouvelle histoire qui démarre et il ne tient qu'à nous de la faire démarrer correctement. Enfin, à nous et aux animaux car s'ils essayent de se dévorer ça va être compliqué.
- Allez, plus qu'à installer monsieur Luffy dans son nouveau palace.
- Je m'en occupe tout de suite, tu continues d'installer tes affaires pendant ce temps? Et après... On se pose ensemble pour voir les jours à venir?
Histoire de s'organiser pour la soirée à venir car nous avons encore un repas et un baiser à partager, mais aussi pour les jours à venir qui risque d'être assez comique si elle a des gardes au programme. Je m'adapterais, comme je l'ai toujours fait, mais j'avoue ne pas avoir trop envie de m'éloigner de mon Doppel chéri. Je vais déjà devoir dormir ailleurs qu'au dessus de sa tête mais alors si en plus je dois m'en séparer trop longtemps alors qu'enfin j'en retrouve la direction depuis l'accident ça va m'agacer.
Sans plus attendre je déballe le nouveau palace de Luffy et commence à me charger de l'installation. Je jette quelques coups d'œil vers mon ami bulleur à plusieurs reprise pour vérifier qu'aucun félin ne tente une pause casse-croute avant que le nouvel aquarium ne soit prêt mais ils sont si discrets - ou traumatisés - que je ne vois ni l'un ni l'autre durant tout le changement.
Nullement affecté par le changement de piscine et l'ajout de décoration, Luffy se remet à buller comme si de rien était. Je souris, rassurer par le magnifique couvercle anti-papattes mais encourage tout de même mon compagnon à se faire discret quand il sera en tête à tête avec les matous. Vu son regard, il m'ignore encore.
- Tsss... Allez, fais au moins en sorte de pas te prendre la vitre.
Comme si cela pouvait arriver... Il est pas si con, n'est-ce pas?
Je décide de rejoindre Cassia et part à sa recherche dans l'appartement. Les chats doivent être bien cachés ou coller dans ses pieds car je ne les vois pas avant de la repérer.
- C'est terminé de mon côté, le poisson est en sécurité. Je te sers quelque chose à boire ?
Bon sang, je suis certains que si je ne l'avais jamais vu avant cette histoire de baiser serait déjà réglé... Là je me retiens, il faudrait peut-être que j'arrête. Si on bloque tous les deux c'est la milice qui va débarquer.
- On pourrait s'installer en terrasse ? D'ailleurs, tes chats sont habitués à ce style d'extérieur? Ils sortaient avant?
Ou il faut se méfier du sprotch que le trottoir ?
Ryuku Gami
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Cassia P. Gami
Son précédent mariage était terminé aussi. Forcément. Sinon ils n'auraient pas pu être mariés tous les deux. Il lui indique que son ex épouse a déjà recommencer à flirter ailleurs. Ah. Difficile de ne pas percevoir la pointe d'amertume dans sa voix. Cassia se sent désolée. Pour eux. Pour ce qu'ils ont été. Pour lui surtout...Parce que quand ils ont parlés la dernière fois, il avait l'air éperdument amoureux de cette femme. L'aimait-elle, elle ? Pour déjà aller voir ailleurs ? Peut-être pas autant que lui. Ou alors, elle fait ça dans le but de se soigner. Comme des relations pansements. Pour ne plus penser au fait inéluctable que l'Incontestable à prononcé leur irrévocable divorce.
La machine s'incommode peu des sentiments. Quelle ironie. Quand on sait que ces mariages sont là dans l'espoir d'augmenter la natalité. Un enfant peut-il naitre et grandir sereinement sans amour ? Sans doute. Mais ce serait une bien triste vie.
Quoi qu'il en soit, elle acquiesce quand il lui indique qu'il va se débrouiller pour installer son poisson. Elle en profite pour emporter ses affaires dans l'espace nuit pour commencer à les ranger. Elle retrouve d'ailleurs Leena blottie dans un recoin du dressing. La minette se détend en voyant sa maitresse approcher. Cassia prend le temps de la caresser quelques instant pour la rassurer avant de pendre les affaires déjà apportées.
Ce petit temps en solitaire lui laisse tout le loisir d'envisager le reste de la soirée. Sauf que son cerveau fait un véritable blocage sur une unique chose : les ordres à accomplir. Elle ne veut pas retourner au centre de redressement. Elle ne veut pas culpabiliser à nouveau de faire souffrir quelqu'un qui n'a rien demander et qui ne partage pas ses convictions. C'est pour ça qu'elle est ici. Pour ne pas reproduire un schéma qui l'a fait souffrir et a fait son souffrir son ex mari. Mais au-delà de tout ça, Cassia a l'impression que le monde relationnel du couple lui est à présent étranger.
Quand il vient la rejoindre, elle termine juste de refermer sa valise. Leena se terre dans son coin, les yeux exorbités à l'approche de l'inconnu.
- J'ai terminé de ranger mes affaires aussi.
Et elle n'a jamais eu autant de place dans un dressing. Incroyable. Il faut dire qu'elle n'a pas acheté de nouveaux vêtements depuis un moment.
- Je veux bien, ce qu'il y a ! Je ne suis pas difficile.
Elle ne dirait pas non à de l'alcool d'ailleurs. Mais elle ne sait pas ce qu'il y a déjà dans leurs placard. Tenant d'un bar il a peut être déjà ramener tout un attirail. L'alcool est un refuge facile. S'il a tendance à la déshinhibée, la brune n'a aucune envie de tomber dans l'excès. Vu les émotions du jour cela pourrait tourner au vinaigre et faire ressortir des choses qu'elle préfère taire.
- Non ils ne sont jamais sortis...Et je n'ai pas franchement envie de les retrouver en bas. Alors on va éviter, sauf s'il y a moyen de sécuriser l'endroit.
Ce qui n'est pas le cas actuellement. Rio serait assez fou pour sauter par dessus bord si un oiseau vient le narguer d'un peu trop prêt. Leena serait sans doute trop peureuse...Ou bien sauterait-elle par peur justement. Quoi qu'il en soit, l'appartement leur offre déjà une belle surface de jeu et de détente. L'accès extérieur pourrait être revu plus tard.
Elle laisse son mari préparer les verres et ouvre pour qu'ils puissent passer tous les deux avant de refermer derrière eux. Ses yeux verts parcourent l'endroit avec douceur, un léger sourire éclaire son visage quand elle se pose dans le canapé du jardin d'extérieur.
- Je n'avais pas d'extérieur là où je vivais avant. C'est agréable.
Très agréable même. L'été touche à sa fin, très lentement. Les températures sont extrêmement agréables elles aussi. Les journées sont encore longues. Instants idéaux pour profiter de cet endroit. Quelle drôle d'idée de se dire que c'est chez elle.
- Est-ce que tu vivais déjà proche d'ici ? Pour ton travail.
Si ce n'était pas le cas il doit être heureux de ce rapprochement. Ce serait très pratique. Même en cas d'absence il pourra y être rapidement en cas de problème.
Si elle pose la question pour en savoir un peu plus sur lui. Pour éviter qu'il n'y ai trop de silences. Pour éviter qu'ils ne se regardent droit dans les yeux et qu'elle pense à ce baiser qu'ils doivent échanger. Des hommes, elle en a déjà embrassés plusieurs. Mais aucun depuis le décès d'Hiroto. Comment pourrait-elle lui dire, à cet homme qui se tient à côté d'elle, que c'est comme si elle était redevenue une adolescente, vierge de toute expérience. Parce qu'elle ressent le même genre de crainte. De ne plus savoir comment faire. De se rendre compte qu'on s'est trompé. Qu'elle n'a pas réussi à faire son deuil. Qu'elle n'est pas prête.
Alors, dans l'expectative d'un élan de courage, elle se rapproche, autrement que physiquement. Elle apprend, pour camoufler de vérités, les mensonges qu'elle a pu lui offrir auparavant.
- Cela me semble important de te le demander alors...Est-ce que..vous avez des enfants ? Avec ton ex-épouse. L'appartement est grand alors je me disais que...c'était possible.
Elle ne sait pas exactement quel âge il a. Mais il lui semble avoir la maturité nécessaire pour l'imaginer père.
- Je n'en ai pas de mon côté.
Elle le précise avant qu'il ne réponde. Pour ne laisser place à aucune ambiguïté. Qu'il n'ai pas de craintes à ce sujet. Et s'il a réellement des enfants ? Son désir de devenir mère à son tour la taraude depuis un moment maintenant. Bien qu'elle ne l'ai pas envisagé de cette manière. Ce n'était pas ses plans. Rien de tout ça n'était dans ses plans. Ce remariage. Cet appartement.Lui. Ses potentiels enfants. Tout cela vient bousculer l'équilibre si précieusement retrouvé dans sa vie et les décisions qu'elle a pu prendre dernièrement.
Tout est une question de timing. Si elle ne c'était pas assise sur ce banc, quelques mois plus tôt, est-ce que cela aurait changer quelque chose à ce qui se passe aujourd'hui ? Cassia n'en est pas certaine. Peut-être auraient-ils été incontestablement désignés comme époux. Cela aurait été seulement plus simple d'être en face d'un inconnu total. Maintenant elle doit lui faire face alors qu'elle qu'une usurpatrice.
La machine s'incommode peu des sentiments. Quelle ironie. Quand on sait que ces mariages sont là dans l'espoir d'augmenter la natalité. Un enfant peut-il naitre et grandir sereinement sans amour ? Sans doute. Mais ce serait une bien triste vie.
Quoi qu'il en soit, elle acquiesce quand il lui indique qu'il va se débrouiller pour installer son poisson. Elle en profite pour emporter ses affaires dans l'espace nuit pour commencer à les ranger. Elle retrouve d'ailleurs Leena blottie dans un recoin du dressing. La minette se détend en voyant sa maitresse approcher. Cassia prend le temps de la caresser quelques instant pour la rassurer avant de pendre les affaires déjà apportées.
Ce petit temps en solitaire lui laisse tout le loisir d'envisager le reste de la soirée. Sauf que son cerveau fait un véritable blocage sur une unique chose : les ordres à accomplir. Elle ne veut pas retourner au centre de redressement. Elle ne veut pas culpabiliser à nouveau de faire souffrir quelqu'un qui n'a rien demander et qui ne partage pas ses convictions. C'est pour ça qu'elle est ici. Pour ne pas reproduire un schéma qui l'a fait souffrir et a fait son souffrir son ex mari. Mais au-delà de tout ça, Cassia a l'impression que le monde relationnel du couple lui est à présent étranger.
Quand il vient la rejoindre, elle termine juste de refermer sa valise. Leena se terre dans son coin, les yeux exorbités à l'approche de l'inconnu.
- J'ai terminé de ranger mes affaires aussi.
Et elle n'a jamais eu autant de place dans un dressing. Incroyable. Il faut dire qu'elle n'a pas acheté de nouveaux vêtements depuis un moment.
- Je veux bien, ce qu'il y a ! Je ne suis pas difficile.
Elle ne dirait pas non à de l'alcool d'ailleurs. Mais elle ne sait pas ce qu'il y a déjà dans leurs placard. Tenant d'un bar il a peut être déjà ramener tout un attirail. L'alcool est un refuge facile. S'il a tendance à la déshinhibée, la brune n'a aucune envie de tomber dans l'excès. Vu les émotions du jour cela pourrait tourner au vinaigre et faire ressortir des choses qu'elle préfère taire.
- Non ils ne sont jamais sortis...Et je n'ai pas franchement envie de les retrouver en bas. Alors on va éviter, sauf s'il y a moyen de sécuriser l'endroit.
Ce qui n'est pas le cas actuellement. Rio serait assez fou pour sauter par dessus bord si un oiseau vient le narguer d'un peu trop prêt. Leena serait sans doute trop peureuse...Ou bien sauterait-elle par peur justement. Quoi qu'il en soit, l'appartement leur offre déjà une belle surface de jeu et de détente. L'accès extérieur pourrait être revu plus tard.
Elle laisse son mari préparer les verres et ouvre pour qu'ils puissent passer tous les deux avant de refermer derrière eux. Ses yeux verts parcourent l'endroit avec douceur, un léger sourire éclaire son visage quand elle se pose dans le canapé du jardin d'extérieur.
- Je n'avais pas d'extérieur là où je vivais avant. C'est agréable.
Très agréable même. L'été touche à sa fin, très lentement. Les températures sont extrêmement agréables elles aussi. Les journées sont encore longues. Instants idéaux pour profiter de cet endroit. Quelle drôle d'idée de se dire que c'est chez elle.
- Est-ce que tu vivais déjà proche d'ici ? Pour ton travail.
Si ce n'était pas le cas il doit être heureux de ce rapprochement. Ce serait très pratique. Même en cas d'absence il pourra y être rapidement en cas de problème.
Si elle pose la question pour en savoir un peu plus sur lui. Pour éviter qu'il n'y ai trop de silences. Pour éviter qu'ils ne se regardent droit dans les yeux et qu'elle pense à ce baiser qu'ils doivent échanger. Des hommes, elle en a déjà embrassés plusieurs. Mais aucun depuis le décès d'Hiroto. Comment pourrait-elle lui dire, à cet homme qui se tient à côté d'elle, que c'est comme si elle était redevenue une adolescente, vierge de toute expérience. Parce qu'elle ressent le même genre de crainte. De ne plus savoir comment faire. De se rendre compte qu'on s'est trompé. Qu'elle n'a pas réussi à faire son deuil. Qu'elle n'est pas prête.
Alors, dans l'expectative d'un élan de courage, elle se rapproche, autrement que physiquement. Elle apprend, pour camoufler de vérités, les mensonges qu'elle a pu lui offrir auparavant.
- Cela me semble important de te le demander alors...Est-ce que..vous avez des enfants ? Avec ton ex-épouse. L'appartement est grand alors je me disais que...c'était possible.
Elle ne sait pas exactement quel âge il a. Mais il lui semble avoir la maturité nécessaire pour l'imaginer père.
- Je n'en ai pas de mon côté.
Elle le précise avant qu'il ne réponde. Pour ne laisser place à aucune ambiguïté. Qu'il n'ai pas de craintes à ce sujet. Et s'il a réellement des enfants ? Son désir de devenir mère à son tour la taraude depuis un moment maintenant. Bien qu'elle ne l'ai pas envisagé de cette manière. Ce n'était pas ses plans. Rien de tout ça n'était dans ses plans. Ce remariage. Cet appartement.Lui. Ses potentiels enfants. Tout cela vient bousculer l'équilibre si précieusement retrouvé dans sa vie et les décisions qu'elle a pu prendre dernièrement.
Tout est une question de timing. Si elle ne c'était pas assise sur ce banc, quelques mois plus tôt, est-ce que cela aurait changer quelque chose à ce qui se passe aujourd'hui ? Cassia n'en est pas certaine. Peut-être auraient-ils été incontestablement désignés comme époux. Cela aurait été seulement plus simple d'être en face d'un inconnu total. Maintenant elle doit lui faire face alors qu'elle qu'une usurpatrice.
Cassia P. Gami
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- J'ai terminé de ranger mes affaires aussi.
L'oeil valide écarquillé j'observe la cachette de l'énorme silhouette poilue qui vient de disparaître en me voyant débarquer. C'était CA le second chat? Elle s'est trompée de rayon et a pris un grand félin!? Il était énorme ce matou!!! Bon, je verrais ça plus tard, mais cette bestiole n'avait aucun point commun avec les jolis petits chatons tout mignons qu'on peut voir sur internet. Remarquez... Il faudrait peut-être que je me mette dans la tête que ces petites choses grandissent après avoir amadouer leur monde avec leur air kawaii.
Je me reconcentre sur ma nouvelle épouse, qui accepte de prendre un verre en ma compagnie. Je me renseigne rapidement sur ces chats (on va éviter la galette géante quelques étages plus bas, le voisinage n'apprécierait pas le nettoyage) puis retourne vers la salle de vie principale afin de regarder ce que je peux nous servir. J'hésite à sortir quelque chose d'un peu moins sage que le thé glacé si gentiment offert par l'Incontestable dans notre réfrigérateur mais opte pour la lucidité plutôt que pour la facilité. C'est donc avec deux verres sans la moindre petite goûte d'alcool que je rejoins la terrasse, aidé par mon épouse qui protège ses chats comme je protège mon poisson.
- Merci, lui glissé-je en allant poser les verres sur la table basse.
La vue est vraiment sympathique d'ici, tant que je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'oeil vers les néons criards du Doppel. Il tourne sans moi comme il a si bien appris à le faire ces dernières années. ca fait toujours aussi bizarre de se dire que je ne suis plus indispensable là bas. Est-ce pour ça que la machine m'en a éloigné? Même si ce n'est qu'en m'obligeant à traverser la route ?
- Je n'avais pas d'extérieur là où je vivais avant. C'est agréable.
- Hiver comme été, on apprécie toujours un bon bol d'air. L'appartement en général est bien aménagé, on devrait passer de bons moments ici.
Ou au moins ne manquer de rien. Le reste dépendra de nous, de notre façon d'être l'un avec l'autre et de notre manière d'appréhender les ordres de la machine. D'ailleurs, il en reste pour aujourd'hui...
- Est-ce que tu vivais déjà proche d'ici ? Pour ton travail.
- Juste là, dis-je, appuyé sur la rembarde, en montrant vaguement le Doppel de la main. Au sommet du Doppel, dans l'appartement construit en même temps que le bar.
Lieu que j'aimerais rejoindre. Là-bas, nous n'aurions manqué de rien non plus. Quoi que, Miss-Biscuit n'aurait pas été à égalité avec moi d'un point du vu découverte des lieux.
- Cela me semble important de te le demander alors...Est-ce que..vous avez des enfants ?
QUOI !? La surprise passe dans mon regard. Un peu plus et ma seconde paupière se serait soulevée. Moi? Avec un gosse? J'essaie d'imaginer la scène et même si je sais qu'il faudra que j'y passe un jour pour le bien de mon pays j'avoue avoir encore trop besoin de m'occuper de mon rétablissement pour penser à une telle chose de moi même. Un petit-être dépendant!? Est-ce que ça grandit aussi vite qu'un chaton-mignon du web?
- Avec ton ex-épouse. L'appartement est grand alors je me disais que...c'était possible.
Ca aurait pu... si je n'avais pas jouer à la belle au bois dormant si longtemps. L'Incontestable nous en aurait surement donner l'ordre.
- Je n'en ai pas de mon côté.
- Deux chats et un poisson c'est déjà pas mal pour commencer, dis-je en me reprenant. Je n'ai pas d'enfant non plus, annoncé-je ensuite pour lever tout doutes sur le sujet.
Comme elle aussi a déjà été mariée sans avoir de petit-être en couche je m'interroge: est-ce que l'Incontestable donnerait cet ordre uniquement quand il est "sûr" d'un couple? Comme si le mariage était une première étape à franchir avant d'accéder à la seconde: la famille? Peut-être bien...
Ma pupille se pose sur Cassia. Est-ce que ce sera elle la mère de mes enfants? dans un futur proche? Lointain? Elle est jolie, je la sais bienveillante et vu le niveau de trouillardise de ses chats elle doit aussi être douce. Elle fera surement une bonne mère, mais pas maintenant! Nous avons d'autres ordres sur le feu et un nouveau rythme a trouvé. Des mensonges à effacer aussi. Galère.
- Tu as l'air tendu, j'aurais peut-être dû nous servir un peu d'alcool? lancé-je avant d'aller m'asseoir à côté d'elle. Nan, mauvaise idée, autant faire les choses bien ? Ce serait pas terrible de démarrer sans être vraiment soi-même...
Et je dis ça alors que ça à démarrer sur un carton de mensonge? La bonne blague. Disons qu'à partir de maintenant j'aimerais faire les choses bien?
- On passe d'inconnus discutant sur un banc à époux, c'est bizarre, mais j'aimerais qu'on arrive à former une bonne équipe... ... ... Un premier contact?
Assis à côté d'elle sans pour autant être assez proche pour la toucher je tends ma main libre vers elle, paume vers le haut, afin de lui proposer une première approche des plus simple et des plus banales. Dire que si nous en nous étions jamais croisé j'aurais déjà réglé la case bisou du jour.
- Dis-moi, qu'est-ce que tu attends d'un mariage ?
Maintenant qu'on est dans le même bateau je vois ça de façon assez simple: on se soutient, on avance ensemble, on prend en compte les projets de l'autre et le reste viendra tout seul.
Quand je dis le reste je pense aux habitudes, à la connaissance de l'autre, à la découverte de nos proches... N'allez pas imaginer des cœurs, c'pas mon truc!
L'oeil valide écarquillé j'observe la cachette de l'énorme silhouette poilue qui vient de disparaître en me voyant débarquer. C'était CA le second chat? Elle s'est trompée de rayon et a pris un grand félin!? Il était énorme ce matou!!! Bon, je verrais ça plus tard, mais cette bestiole n'avait aucun point commun avec les jolis petits chatons tout mignons qu'on peut voir sur internet. Remarquez... Il faudrait peut-être que je me mette dans la tête que ces petites choses grandissent après avoir amadouer leur monde avec leur air kawaii.
Je me reconcentre sur ma nouvelle épouse, qui accepte de prendre un verre en ma compagnie. Je me renseigne rapidement sur ces chats (on va éviter la galette géante quelques étages plus bas, le voisinage n'apprécierait pas le nettoyage) puis retourne vers la salle de vie principale afin de regarder ce que je peux nous servir. J'hésite à sortir quelque chose d'un peu moins sage que le thé glacé si gentiment offert par l'Incontestable dans notre réfrigérateur mais opte pour la lucidité plutôt que pour la facilité. C'est donc avec deux verres sans la moindre petite goûte d'alcool que je rejoins la terrasse, aidé par mon épouse qui protège ses chats comme je protège mon poisson.
- Merci, lui glissé-je en allant poser les verres sur la table basse.
La vue est vraiment sympathique d'ici, tant que je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'oeil vers les néons criards du Doppel. Il tourne sans moi comme il a si bien appris à le faire ces dernières années. ca fait toujours aussi bizarre de se dire que je ne suis plus indispensable là bas. Est-ce pour ça que la machine m'en a éloigné? Même si ce n'est qu'en m'obligeant à traverser la route ?
- Je n'avais pas d'extérieur là où je vivais avant. C'est agréable.
- Hiver comme été, on apprécie toujours un bon bol d'air. L'appartement en général est bien aménagé, on devrait passer de bons moments ici.
Ou au moins ne manquer de rien. Le reste dépendra de nous, de notre façon d'être l'un avec l'autre et de notre manière d'appréhender les ordres de la machine. D'ailleurs, il en reste pour aujourd'hui...
- Est-ce que tu vivais déjà proche d'ici ? Pour ton travail.
- Juste là, dis-je, appuyé sur la rembarde, en montrant vaguement le Doppel de la main. Au sommet du Doppel, dans l'appartement construit en même temps que le bar.
Lieu que j'aimerais rejoindre. Là-bas, nous n'aurions manqué de rien non plus. Quoi que, Miss-Biscuit n'aurait pas été à égalité avec moi d'un point du vu découverte des lieux.
- Cela me semble important de te le demander alors...Est-ce que..vous avez des enfants ?
QUOI !? La surprise passe dans mon regard. Un peu plus et ma seconde paupière se serait soulevée. Moi? Avec un gosse? J'essaie d'imaginer la scène et même si je sais qu'il faudra que j'y passe un jour pour le bien de mon pays j'avoue avoir encore trop besoin de m'occuper de mon rétablissement pour penser à une telle chose de moi même. Un petit-être dépendant!? Est-ce que ça grandit aussi vite qu'un chaton-mignon du web?
- Avec ton ex-épouse. L'appartement est grand alors je me disais que...c'était possible.
Ca aurait pu... si je n'avais pas jouer à la belle au bois dormant si longtemps. L'Incontestable nous en aurait surement donner l'ordre.
- Je n'en ai pas de mon côté.
- Deux chats et un poisson c'est déjà pas mal pour commencer, dis-je en me reprenant. Je n'ai pas d'enfant non plus, annoncé-je ensuite pour lever tout doutes sur le sujet.
Comme elle aussi a déjà été mariée sans avoir de petit-être en couche je m'interroge: est-ce que l'Incontestable donnerait cet ordre uniquement quand il est "sûr" d'un couple? Comme si le mariage était une première étape à franchir avant d'accéder à la seconde: la famille? Peut-être bien...
Ma pupille se pose sur Cassia. Est-ce que ce sera elle la mère de mes enfants? dans un futur proche? Lointain? Elle est jolie, je la sais bienveillante et vu le niveau de trouillardise de ses chats elle doit aussi être douce. Elle fera surement une bonne mère, mais pas maintenant! Nous avons d'autres ordres sur le feu et un nouveau rythme a trouvé. Des mensonges à effacer aussi. Galère.
- Tu as l'air tendu, j'aurais peut-être dû nous servir un peu d'alcool? lancé-je avant d'aller m'asseoir à côté d'elle. Nan, mauvaise idée, autant faire les choses bien ? Ce serait pas terrible de démarrer sans être vraiment soi-même...
Et je dis ça alors que ça à démarrer sur un carton de mensonge? La bonne blague. Disons qu'à partir de maintenant j'aimerais faire les choses bien?
- On passe d'inconnus discutant sur un banc à époux, c'est bizarre, mais j'aimerais qu'on arrive à former une bonne équipe... ... ... Un premier contact?
Assis à côté d'elle sans pour autant être assez proche pour la toucher je tends ma main libre vers elle, paume vers le haut, afin de lui proposer une première approche des plus simple et des plus banales. Dire que si nous en nous étions jamais croisé j'aurais déjà réglé la case bisou du jour.
- Dis-moi, qu'est-ce que tu attends d'un mariage ?
Maintenant qu'on est dans le même bateau je vois ça de façon assez simple: on se soutient, on avance ensemble, on prend en compte les projets de l'autre et le reste viendra tout seul.
Quand je dis le reste je pense aux habitudes, à la connaissance de l'autre, à la découverte de nos proches... N'allez pas imaginer des cœurs, c'pas mon truc!
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Cassia P. Gami
« Tu as l'air tendue ». Ah ? Est-ce donc si difficile à cacher ? Il faut croire qu'elle est moins douée qu'avant pour dissimuler ce qu'elle peut bien ressentir. Pourtant, avoir l'air calme, même en situation de crise, fait partie de son travail. Si elle a l'air de paniquée, qui sera là pour maintenir le cap quand tout débloque ? Elle est le dernier maillon de la chaine au bloc opératoire et en salle d'accouchement. Elle n'a pas de joker. Elle doit assurer. En toutes circonstances.
Alors pourquoi est-ce qu'elle se sent si fébrile face à cet homme qui est maintenant son mari ? Pourquoi est-ce qu'elle n'arrive pas à rester sereine ? A cause de ses mensonges. Mais aussi de ce que ce lien imposé signifie.
- Non ne t'en fais pas, c'est très bien comme ça. Même si tu dois connaître de bon cocktails….
Elle aurait bien aimé de l'alcool. Tout comme elle aurait redouter de vouloir en abuser en temps qu'anxiolytique. Au moins, il ne s'est pas dérobé à sa question sur les enfants. Etrangement, elle ne sait pas si elle est déçue ou rassurée qu'il n'en ai pas. Elle est un peu déçue. Parce que s'il en avait, l'Incontestable pourrait mettre plus de temps à leur en réclamer un supplémentaire. Sans garantie aucune. Evidemment. Mais aussi rassurée. Parce qu'ils n'auront pas ça à gérer « en plus ». Juste eux-même. Avec deux chats et un poisson. Ça sera amplement suffisant.
Quand il la regarde, assis si proche d'elle, Cassia perçoit presque immédiatement qu'il s'apprête à franchir une étape. Son corps est comme paralysé. Est-ce qu'il va l'embrasser ? Quand elle voit une main se tendre vers elle, ses yeux verts si rivent immédiatement dessus.
Pourquoi diable l'Incontestable lui a-t-il donné un mari si prévenant ? Ces petites attention lui font d'autant plus mal au coeur.
- D'accord.
Comment refuser ?
Elle prend son verre dans son autre main avant de poser ses doigts dans celles de Ryuku. Ce sont ses doigts qui effleurent d'abord sa paume. Quand son extrémité finit par se déposer totalement contre sa semblable, la gynécologue ressent une certaine confusion. Le contact est chaleureux. Il ne l'électrise cependant pas. Est-ce qu'elle aurait dû ressentir quelque chose de plus ? Avant, elle ne s'en serait pas inquiété. Depuis quelques mois cependant, elle se pose la stupide question de savoir si elle sera capable d'aimer à nouveau quelqu'un comme elle a aimé Hiroto. Pourtant, elle a bien retenu la leçon. Les sentiments ne se commandent pas. Ils surviennent quand on s'y attend pas. Mais arrive-t-il que certaines personnes aient le coeur trop peureux pour palpiter à nouveau ?
La question de son nouveau mari l'oblige à recentrer ses pensées. Ce qu'elle attend d'un mariage ? C'est plutôt une bonne question.
- Je crois que...J'aimerai simplement être heureuse. Et que, si on s'entend réellement bien, cela puisse être durable.
Elle avait déjà craint de développer des sentiments pour homme qu'on lui retirerait à peine les sentiments développés. Comme lors de son premier mariage. Mais la machine n'avait rien à voir dans l'issue tragique du second. Quelle ironie.
- Tu l'auras déjà compris, on ne peut pas dire que je cautionne ce système.
Elle est fatiguée de tenter de le cacher. Il a l'air suffisament mature pour entendre son point de vue. Pas nécessairement de le comprendre. Ni de la rejoindre sur sa façon de pensée. Elle ne lui en demande pas tant. Mais sur ce point-ci, Cassia n'a aucune envie de se dissimuler derrière une quelconque façade.
- Mais nous sommes mariés maintenant. Alors si un jour ça...fonctionne, j'espère ne pas avoir de mauvaise surprise en me réveillant un matin. Une mauvaise surprise comme une gentille petite notification sur un écran. Le vivre une fois m'a suffit.
L'expérience est plutôt violente. Si cela arrive à nouveau, elle en serait surement déçue, pas vraiment surprise. Mais si doit arriver, elle espère que ce sera pour de bonnes raisons. Qu'ils ne s'entendent finalement pas. Que la cohabitation soit difficile. Pas juste dans un claquement de doigt qui laisse tout le monde dans l'incompréhension la plus totale.
Avec ses mots, Cassia espère qu'il la comprenne. Il souhaite qu'ils forment une équipe. Cela lui semble être envisageable. De là à dire qu'ils seront réellement un couple, ce serait trop s'avancer. Pourtant, il y a une étape supplémentaire qu'ils doivent franchir pour s'en rapprocher. Une gorgée de thé avalée, elle se dit qu'ils feraient mieux de pas tourner trop autour du pot trop longtemps. Car ce devoir embrume et parasite son esprit.
- Est-ce que tu veux qu'on s'embrasse ?
Quand les mots sortent de sa bouche, elle les regrette presque aussitôt. Sa main dans la sienne lui donne l'impression d'être carrément devenue moite. Ses prunelles vertes sont inquiètes.
- Ouah...ça sonne carrément bizarre dis comme ça en fait.
Est-ce qu'il va la prendre pour quelqu'un de trop pressé ? Elle a plutôt hâte de se débarrasser de l'action. Tout en sachant qu'il faudra recommencer demain. Le premier sera le plus difficile, non ? Son verre a regagné la table basse devant eux, une de ses mains passe sur son visage. Ou est passé son assurance lorsqu'il lui arriver de parler avec des inconnus ? Parfois même de tenter de les séduire. Perdue en chemin. Assurément.
Un léger sourire étire ses lèvres. Un sourire pour se moquer d'elle-même. De la situation ridicule dans laquelle elle vient de se mettre toute seule.
- J'ai l'impression d'avoir douze ans...Ne te moque pas s'il te plait.
Il va le faire. C'est sûr. L'esprit humain n'aime-t-il pas aller en contradiction avec ce qu'on lui dit ?
Alors pourquoi est-ce qu'elle se sent si fébrile face à cet homme qui est maintenant son mari ? Pourquoi est-ce qu'elle n'arrive pas à rester sereine ? A cause de ses mensonges. Mais aussi de ce que ce lien imposé signifie.
- Non ne t'en fais pas, c'est très bien comme ça. Même si tu dois connaître de bon cocktails….
Elle aurait bien aimé de l'alcool. Tout comme elle aurait redouter de vouloir en abuser en temps qu'anxiolytique. Au moins, il ne s'est pas dérobé à sa question sur les enfants. Etrangement, elle ne sait pas si elle est déçue ou rassurée qu'il n'en ai pas. Elle est un peu déçue. Parce que s'il en avait, l'Incontestable pourrait mettre plus de temps à leur en réclamer un supplémentaire. Sans garantie aucune. Evidemment. Mais aussi rassurée. Parce qu'ils n'auront pas ça à gérer « en plus ». Juste eux-même. Avec deux chats et un poisson. Ça sera amplement suffisant.
Quand il la regarde, assis si proche d'elle, Cassia perçoit presque immédiatement qu'il s'apprête à franchir une étape. Son corps est comme paralysé. Est-ce qu'il va l'embrasser ? Quand elle voit une main se tendre vers elle, ses yeux verts si rivent immédiatement dessus.
Pourquoi diable l'Incontestable lui a-t-il donné un mari si prévenant ? Ces petites attention lui font d'autant plus mal au coeur.
- D'accord.
Comment refuser ?
Elle prend son verre dans son autre main avant de poser ses doigts dans celles de Ryuku. Ce sont ses doigts qui effleurent d'abord sa paume. Quand son extrémité finit par se déposer totalement contre sa semblable, la gynécologue ressent une certaine confusion. Le contact est chaleureux. Il ne l'électrise cependant pas. Est-ce qu'elle aurait dû ressentir quelque chose de plus ? Avant, elle ne s'en serait pas inquiété. Depuis quelques mois cependant, elle se pose la stupide question de savoir si elle sera capable d'aimer à nouveau quelqu'un comme elle a aimé Hiroto. Pourtant, elle a bien retenu la leçon. Les sentiments ne se commandent pas. Ils surviennent quand on s'y attend pas. Mais arrive-t-il que certaines personnes aient le coeur trop peureux pour palpiter à nouveau ?
La question de son nouveau mari l'oblige à recentrer ses pensées. Ce qu'elle attend d'un mariage ? C'est plutôt une bonne question.
- Je crois que...J'aimerai simplement être heureuse. Et que, si on s'entend réellement bien, cela puisse être durable.
Elle avait déjà craint de développer des sentiments pour homme qu'on lui retirerait à peine les sentiments développés. Comme lors de son premier mariage. Mais la machine n'avait rien à voir dans l'issue tragique du second. Quelle ironie.
- Tu l'auras déjà compris, on ne peut pas dire que je cautionne ce système.
Elle est fatiguée de tenter de le cacher. Il a l'air suffisament mature pour entendre son point de vue. Pas nécessairement de le comprendre. Ni de la rejoindre sur sa façon de pensée. Elle ne lui en demande pas tant. Mais sur ce point-ci, Cassia n'a aucune envie de se dissimuler derrière une quelconque façade.
- Mais nous sommes mariés maintenant. Alors si un jour ça...fonctionne, j'espère ne pas avoir de mauvaise surprise en me réveillant un matin. Une mauvaise surprise comme une gentille petite notification sur un écran. Le vivre une fois m'a suffit.
L'expérience est plutôt violente. Si cela arrive à nouveau, elle en serait surement déçue, pas vraiment surprise. Mais si doit arriver, elle espère que ce sera pour de bonnes raisons. Qu'ils ne s'entendent finalement pas. Que la cohabitation soit difficile. Pas juste dans un claquement de doigt qui laisse tout le monde dans l'incompréhension la plus totale.
Avec ses mots, Cassia espère qu'il la comprenne. Il souhaite qu'ils forment une équipe. Cela lui semble être envisageable. De là à dire qu'ils seront réellement un couple, ce serait trop s'avancer. Pourtant, il y a une étape supplémentaire qu'ils doivent franchir pour s'en rapprocher. Une gorgée de thé avalée, elle se dit qu'ils feraient mieux de pas tourner trop autour du pot trop longtemps. Car ce devoir embrume et parasite son esprit.
- Est-ce que tu veux qu'on s'embrasse ?
Quand les mots sortent de sa bouche, elle les regrette presque aussitôt. Sa main dans la sienne lui donne l'impression d'être carrément devenue moite. Ses prunelles vertes sont inquiètes.
- Ouah...ça sonne carrément bizarre dis comme ça en fait.
Est-ce qu'il va la prendre pour quelqu'un de trop pressé ? Elle a plutôt hâte de se débarrasser de l'action. Tout en sachant qu'il faudra recommencer demain. Le premier sera le plus difficile, non ? Son verre a regagné la table basse devant eux, une de ses mains passe sur son visage. Ou est passé son assurance lorsqu'il lui arriver de parler avec des inconnus ? Parfois même de tenter de les séduire. Perdue en chemin. Assurément.
Un léger sourire étire ses lèvres. Un sourire pour se moquer d'elle-même. De la situation ridicule dans laquelle elle vient de se mettre toute seule.
- J'ai l'impression d'avoir douze ans...Ne te moque pas s'il te plait.
Il va le faire. C'est sûr. L'esprit humain n'aime-t-il pas aller en contradiction avec ce qu'on lui dit ?
Cassia P. Gami
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Époux/se : Célibataire mais fiancé !
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La vérité en guise d'alliances ? Avec Cassia P. Gami
En Septembre 2114
L'alcool nous aurait peut-être aidé dans un premier temps mais sur le long terme elle ne nous poserait que des soucis alors, même si ces premiers moments sont plus complexes que prévu, j'ose espérer que nous aurons tous deux la force nécessaire pour surmonter cette étrange épreuve.
- D'accord.
Premier contact accepté! Pour ne pas l'effrayer je la laisse prendre son temps même si ses doigts manquent de me chatouiller dans ils semblent hésitants au début. Par chance sa paume vient rapidement les remplacer. Voilà, le plus dur est fait: le premier pas. Le reste devrait s'enchaîner plus naturellement. Enfin, j'espère.
- Je crois que...J'aimerai simplement être heureuse. Et que, si on s'entend réellement bien, cela puisse être durable.
- Ca semble réalisable.
Juste ça? Nickel! Ca devrait carrément être faisable! En plus l'Incontestable a bien compris que je ne compte pas jouer les prince charmant car il ne m'envoie pas une femme à la recherche du grand amour. Etre heureux, bien s'entendre, voilà qui est amplement suffisant. Pour la durabilité... l'Incontestable est hélas le seul maître.
- Tu l'auras déjà compris, on ne peut pas dire que je cautionne ce système.
- Il faut dire qu'il fait pas mal de bêtise en ce moment mais... Il a aussi de belles réussites. Il faut y croire, dis-je avant de déguster quelques gorgées de ma boisson.
Sans espoir nous sommes tous fichus.
- Mais nous sommes mariés maintenant. Alors si un jour ça...fonctionne, j'espère ne pas avoir de mauvaise surprise en me réveillant un matin. Une mauvaise surprise comme une gentille petite notification sur un écran. Le vivre une fois m'a suffit.
Un hochement de tête compréhensif accueille ses mots. Je l'ai vécu aussi, à mon réveil. Je comprends. C'est douloureux, déstabilisant, épuisant aussi. Le genre d'imprévu dont on se passerait bien quand on a enfin trouver un équilibre.
- Est-ce que tu veux qu'on s'embrasse ?
J'écarquille l'œil, un poil surpris par cette demande soudaine.
- Ouah...ça sonne carrément bizarre dis comme ça en fait.
Se mordre la joue pour ne pas rire devant son air gêné? C'est fait!
- J'ai l'impression d'avoir douze ans...Ne te moque pas s'il te plait.
J'essaye ! Promis, mais c'est dur. Un peu trop, ça doit se voir à ma tête.
- Abrégeons tes souffrances ! lancé-je en la voyant sourire. Juste un petit bisou.
Je pose mon verre et m'approche un peu d'elle. Avançant mon visage vers le sien je m'efforce de ne pas aller trop vite. Ma main se libére de la sienne pour venir dégager celle qui lui permet de se cacher. Un baiser, ce n'est qu'un bête baiser... pour moi. C'est facile, limite trop, mais ce n'est pas le cas pour elle et je peux l'entendre. Mes lèvres se posent sur les siennes, une pression courte pour ne pas l'effrayer, mais assez longue pour satisfaire la machine en validant notre devoir.
Aussitôt je recule et cherche son regard tout en libérant sa main et son poignet. Lui laisser de l'air est une évidence pour ne pas l'effrayer. Je me suis déjà foiré avec des mensonges en masse, autant éviter d'en rajouter.
- Heureusement que tu n'as pas vraiment 12 ans, on m'enverrait en prison. Je m'y enverrais même tout seul.
Non, je n'ai pas trouvé de paroles plus stupide, à croire que sa gène est contagieuse, à moins que ce soit l'adolescence?
- Plus que le repas et le dodo pour aujourd'hui, facile, non?
Ah, et, pas besoin de demander pour un baiser. Embrasser une jolie femme n'est en rien désagréable.
Ou un homme d'ailleurs. Tant que le courant passe...
- Je n'ai aucune raison de refuser ça venant de ma femme.
Woua, ça fait toujours bizarre de le dire à haute voix...
On va s'y faire, tranquillement.
- D'accord.
Premier contact accepté! Pour ne pas l'effrayer je la laisse prendre son temps même si ses doigts manquent de me chatouiller dans ils semblent hésitants au début. Par chance sa paume vient rapidement les remplacer. Voilà, le plus dur est fait: le premier pas. Le reste devrait s'enchaîner plus naturellement. Enfin, j'espère.
- Je crois que...J'aimerai simplement être heureuse. Et que, si on s'entend réellement bien, cela puisse être durable.
- Ca semble réalisable.
Juste ça? Nickel! Ca devrait carrément être faisable! En plus l'Incontestable a bien compris que je ne compte pas jouer les prince charmant car il ne m'envoie pas une femme à la recherche du grand amour. Etre heureux, bien s'entendre, voilà qui est amplement suffisant. Pour la durabilité... l'Incontestable est hélas le seul maître.
- Tu l'auras déjà compris, on ne peut pas dire que je cautionne ce système.
- Il faut dire qu'il fait pas mal de bêtise en ce moment mais... Il a aussi de belles réussites. Il faut y croire, dis-je avant de déguster quelques gorgées de ma boisson.
Sans espoir nous sommes tous fichus.
- Mais nous sommes mariés maintenant. Alors si un jour ça...fonctionne, j'espère ne pas avoir de mauvaise surprise en me réveillant un matin. Une mauvaise surprise comme une gentille petite notification sur un écran. Le vivre une fois m'a suffit.
Un hochement de tête compréhensif accueille ses mots. Je l'ai vécu aussi, à mon réveil. Je comprends. C'est douloureux, déstabilisant, épuisant aussi. Le genre d'imprévu dont on se passerait bien quand on a enfin trouver un équilibre.
- Est-ce que tu veux qu'on s'embrasse ?
J'écarquille l'œil, un poil surpris par cette demande soudaine.
- Ouah...ça sonne carrément bizarre dis comme ça en fait.
Se mordre la joue pour ne pas rire devant son air gêné? C'est fait!
- J'ai l'impression d'avoir douze ans...Ne te moque pas s'il te plait.
J'essaye ! Promis, mais c'est dur. Un peu trop, ça doit se voir à ma tête.
- Abrégeons tes souffrances ! lancé-je en la voyant sourire. Juste un petit bisou.
Je pose mon verre et m'approche un peu d'elle. Avançant mon visage vers le sien je m'efforce de ne pas aller trop vite. Ma main se libére de la sienne pour venir dégager celle qui lui permet de se cacher. Un baiser, ce n'est qu'un bête baiser... pour moi. C'est facile, limite trop, mais ce n'est pas le cas pour elle et je peux l'entendre. Mes lèvres se posent sur les siennes, une pression courte pour ne pas l'effrayer, mais assez longue pour satisfaire la machine en validant notre devoir.
Aussitôt je recule et cherche son regard tout en libérant sa main et son poignet. Lui laisser de l'air est une évidence pour ne pas l'effrayer. Je me suis déjà foiré avec des mensonges en masse, autant éviter d'en rajouter.
- Heureusement que tu n'as pas vraiment 12 ans, on m'enverrait en prison. Je m'y enverrais même tout seul.
Non, je n'ai pas trouvé de paroles plus stupide, à croire que sa gène est contagieuse, à moins que ce soit l'adolescence?
- Plus que le repas et le dodo pour aujourd'hui, facile, non?
Ah, et, pas besoin de demander pour un baiser. Embrasser une jolie femme n'est en rien désagréable.
Ou un homme d'ailleurs. Tant que le courant passe...
- Je n'ai aucune raison de refuser ça venant de ma femme.
Woua, ça fait toujours bizarre de le dire à haute voix...
On va s'y faire, tranquillement.
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Cassia P. Gami
Il parle de ce baiser comme d’une souffrance. Est-ce donc si visible ? Ou bien dit-il ça par habitude de langage ? Dans le sens où un premier baiser entre deux inconnus, mariés de force, a forcément quelque chose de stressant. Il s’agit sans doute plus de cela. Pourtant, pour Cassia, il s’agit bien d’un moment qui sera douloureux. Non pas pour le faire de devoir embrasser cet homme. Pas réellement. Il a l’air d’être fondamentalement quelqu’un de bien. Il est aussi loin d’être laid. Bien qu’il diffère physiquement des hommes qu’elle a pu fréquenter par le passé. Il est attentionné. Curieux. Désireux de bien faire. C’est terrible parce qu’elle ne lui trouve que des qualités.
Pourtant, ce baiser va lui mal. Parce qu’il signifiera qu’Hiroto ne sera plus le dernier homme qu’elle a embrassé. Ce sentiment lui tiraille le cœur, la rend suffocante. Terrifiée par l’idée d’oublier ce qu’elle a vécue. Anxieuse, aussi, de ce qui pourrait advenir d’eux maintenant qu’elle sait comme leur situation peut être précaire.
Le bruit du verre qui se pose sur la table reconnecte ses yeux verts avec la réalité. Alors qu’elle fait encore semblant de se cacher, il lui saisit la main. Sans brusquerie. Il lui laisse le temps de refuser, reculer, différer l’instant. Mais Cassia sait que repousser l’échéance d’une ou deux heures ne changera rien. Rien du tout.
Quand les lèvres de Ryuku se dépose sur les siennes, Cassia ressent le vide. Un vide immense. Un vide sentimental désolant dans ce baiser. Baigné par ses souvenirs passé de son côté. Et lui, pense-t-il à cette femme qui occupait son quotidien jusqu’à il y a encore si peu de temps ?
Elle n’a pas envie de comparer. Elle ne sait pas bien quoi penser de ce baiser, à part qu’il est dénué de tout sentiment entre eux. Il n’y a pas d’animosité. Il lui laisse le goût d’un baiser qu’on échange lors d’un jeu. Qui ne compte pas, ou pas vraiment. Un baiser sans grande conséquence. Si ce n’est celle de leur permettre de ne pas finir en prison.
Le ressenti est finalement moins dramatique qu’elle ne l’avait imaginé. Elle n’a pas envie de pleurer. Le poids dans son cœur s’allège même. Ce n’est qu’un baiser. Rien que ça. C’est étonnant. Et un peu désolant.
- Mes 12 ans sont loin. Ils commencent à l’être un peu trop même.
Elle s’empare de cette perche tendue vers une plaisanterie. Pour dédramatiser. Il en profite ensuite pour énumérer ce qui leur reste à accomplir pour ce premier jour afin d’éviter définitivement la case prison. Le début de ce qui devra devenir une routine.
- Oui, ça devrait être facile. Et fait attention…Je pourrai presque croire que tu me dragues.
Peut-être que c’est le cas ? Si ça l’est, on ne peut pas dire qu’il fasse dans la subtilité. Et elle n’a aucune envie qu’il se force à le faire d’ailleurs. Recevoir des compliments fait du bien, certes. Mais il risque de se faire plus de mal encore si elle ne parvient pas à en faire autant de son côté.
- C’est vrai que je ne crois pas que je réalise tout à fait que l’on porte cette dénomination à présent. Mari et femme…
Un troisième mariage. L’acceptation des termes la rend toujours incrédule. Parce qu’enfant, on lui disait que le mariage c’était pour la vie. Que c’était une manière de concrétiser l’amour. Et bien qu’elle soit ici depuis plus de vingt ans maintenant, c’est comme si son esprit se refusait toujours à imprimer que la réalité est tout au Japon. Qu’ici, on se marie avant de s’aimer. Si l’amour survient un jour.
- D’ailleurs…On parle de mon âge, mais je ne sais rien du tient non plus. Dis-moi que ce n’est pas moi qui vais finir en prison.
Jusque là, l’Incontestable l’a mariée avec des hommes plus jeunes qu’elle. Elle préfère croire que c’est parce qu’ils sont assez matures pour cela. S’il est impossible d’être mineur et de tenir un bar, elle espère tout de même qu’ils ne soient pas en total décalage non plus.
Elle a presque terminé sa boisson, tandis qu’elle l’observe, un peu plus détendue.
- Qu’est-il arrivé à ton œil ? Il faut savoir se défendre pour venir boire un coup dans ton bar ?
Ses lèvres s’étirent discrètement. En repensant à l’allure de Freyrik, son premier mari, et celle d’Hiroto, Ryuku lui, fait beaucoup « bon chic bon genre ». Il lui semble plus correspondre au style « mauvais garçon ». Cicatrice sur le visage. Cheveux colorés. Ça ne lui déplait pas.
- Est-ce que tu veux qu’on prépare à manger en discutant ? Histoire de ne pas manger trop tard. On pourra manger dehors.
Ils pourraient préparer quelque chose de simple. Comme des onigiris. Et manger tout en continuant de discuter, pour en apprendre plus l’un sur l’autre. Et profiter de cette jolie terrasse.
Pourtant, ce baiser va lui mal. Parce qu’il signifiera qu’Hiroto ne sera plus le dernier homme qu’elle a embrassé. Ce sentiment lui tiraille le cœur, la rend suffocante. Terrifiée par l’idée d’oublier ce qu’elle a vécue. Anxieuse, aussi, de ce qui pourrait advenir d’eux maintenant qu’elle sait comme leur situation peut être précaire.
Le bruit du verre qui se pose sur la table reconnecte ses yeux verts avec la réalité. Alors qu’elle fait encore semblant de se cacher, il lui saisit la main. Sans brusquerie. Il lui laisse le temps de refuser, reculer, différer l’instant. Mais Cassia sait que repousser l’échéance d’une ou deux heures ne changera rien. Rien du tout.
Quand les lèvres de Ryuku se dépose sur les siennes, Cassia ressent le vide. Un vide immense. Un vide sentimental désolant dans ce baiser. Baigné par ses souvenirs passé de son côté. Et lui, pense-t-il à cette femme qui occupait son quotidien jusqu’à il y a encore si peu de temps ?
Elle n’a pas envie de comparer. Elle ne sait pas bien quoi penser de ce baiser, à part qu’il est dénué de tout sentiment entre eux. Il n’y a pas d’animosité. Il lui laisse le goût d’un baiser qu’on échange lors d’un jeu. Qui ne compte pas, ou pas vraiment. Un baiser sans grande conséquence. Si ce n’est celle de leur permettre de ne pas finir en prison.
Le ressenti est finalement moins dramatique qu’elle ne l’avait imaginé. Elle n’a pas envie de pleurer. Le poids dans son cœur s’allège même. Ce n’est qu’un baiser. Rien que ça. C’est étonnant. Et un peu désolant.
- Mes 12 ans sont loin. Ils commencent à l’être un peu trop même.
Elle s’empare de cette perche tendue vers une plaisanterie. Pour dédramatiser. Il en profite ensuite pour énumérer ce qui leur reste à accomplir pour ce premier jour afin d’éviter définitivement la case prison. Le début de ce qui devra devenir une routine.
- Oui, ça devrait être facile. Et fait attention…Je pourrai presque croire que tu me dragues.
Peut-être que c’est le cas ? Si ça l’est, on ne peut pas dire qu’il fasse dans la subtilité. Et elle n’a aucune envie qu’il se force à le faire d’ailleurs. Recevoir des compliments fait du bien, certes. Mais il risque de se faire plus de mal encore si elle ne parvient pas à en faire autant de son côté.
- C’est vrai que je ne crois pas que je réalise tout à fait que l’on porte cette dénomination à présent. Mari et femme…
Un troisième mariage. L’acceptation des termes la rend toujours incrédule. Parce qu’enfant, on lui disait que le mariage c’était pour la vie. Que c’était une manière de concrétiser l’amour. Et bien qu’elle soit ici depuis plus de vingt ans maintenant, c’est comme si son esprit se refusait toujours à imprimer que la réalité est tout au Japon. Qu’ici, on se marie avant de s’aimer. Si l’amour survient un jour.
- D’ailleurs…On parle de mon âge, mais je ne sais rien du tient non plus. Dis-moi que ce n’est pas moi qui vais finir en prison.
Jusque là, l’Incontestable l’a mariée avec des hommes plus jeunes qu’elle. Elle préfère croire que c’est parce qu’ils sont assez matures pour cela. S’il est impossible d’être mineur et de tenir un bar, elle espère tout de même qu’ils ne soient pas en total décalage non plus.
Elle a presque terminé sa boisson, tandis qu’elle l’observe, un peu plus détendue.
- Qu’est-il arrivé à ton œil ? Il faut savoir se défendre pour venir boire un coup dans ton bar ?
Ses lèvres s’étirent discrètement. En repensant à l’allure de Freyrik, son premier mari, et celle d’Hiroto, Ryuku lui, fait beaucoup « bon chic bon genre ». Il lui semble plus correspondre au style « mauvais garçon ». Cicatrice sur le visage. Cheveux colorés. Ça ne lui déplait pas.
- Est-ce que tu veux qu’on prépare à manger en discutant ? Histoire de ne pas manger trop tard. On pourra manger dehors.
Ils pourraient préparer quelque chose de simple. Comme des onigiris. Et manger tout en continuant de discuter, pour en apprendre plus l’un sur l’autre. Et profiter de cette jolie terrasse.
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En Septembre 2114
- Mes 12 ans sont loin. Ils commencent à l’être un peu trop même.
Tant mieux? Tant pis? Je en sais pas trop. Peu importe, les trois-quarts de la jeunesse c'est dans la tête!
- Oui, ça devrait être facile. Et fait attention…Je pourrai presque croire que tu me dragues.
- Je n'ai pas le droit ? lancé-je avec un sourire en coin.
C'est ma femme. Ma nouvelle femme. Je compte bien la séduire. bon là ce n'était pas vraiment mon intention mais si ça nous fait avancer ça me convient parfaitement. Je n'ai pas envie que l'on reste deux adolescents un peu paumés face à l'autre jusqu'à ce que la mort ou la machine nous sépare. En attendant il faudra nous faire à notre nouveau statut d'époux.
- D’ailleurs…On parle de mon âge, mais je ne sais rien du tient non plus. Dis-moi que ce n’est pas moi qui vais finir en prison.
- Ce n'est qu'un chiffre ! Je suis assez jeune pour m'amuser toute la nuit et assez vieux pour avoir un bar. Voilàààà ~
Je termine mon verre, amusé par mes propres bêtises, avant de décider d'ajouter un indice pour ne pas retomber dans le piège des non-dits et des mensonges.
- Ca commence par un trois.
Ca réduit les possibilités suffisamment pour que je m'arrête là. Nah ! Il parait qu'il ne faut pas demander l'âge d'une femme alors pourquoi faudrait-il demander celui d'un homme? J'ai assez de vécu pour me tenir à ses côtés et c'est là tout ce qui compte. En plus, il y a une différence entre mental et physique... Après tout... J'ai perdu du temps à jouer à la belle au bois dormant.
- Qu’est-il arrivé à ton œil ? Il faut savoir se défendre pour venir boire un coup dans ton bar ?
- Shukumei, dis-je au tac-o-tac dans une réponse aussi réflexe que défensive.
J'esquive le sujet, toujours, et ce mot est une arme imparable. Généralement les gens s'arrêtent là, sachant pertinemment que cette catastrophe a fait bien assez de dégâts que tout le monde essaie d'oublier. Pourtant, j'ai à peine terminé de le dire que je m'en veux déjà. Plus de mensonge!!!! C'est la base dans un couple, merde quoi. Alors je décide de vider mon verre et d'inspirer un bon coup.
- Une bagarre un peu trop précipité pour avoir le temps d'évacuer ? Une histoire chiante, c'est loin d'être ma seule balafre mais c'est la seule que j'aime pas.
Rare, très rare sont ceux qui savent, et de devoir le dire dès le premier jour de cette nouvelle vie me secoue plus que je ne le montrerais. Du coup je me sauve vers un suejt bien plus sympa:
- Le bar est tout récent, il a été construit après. Le top du top! De la qualité et un personnel qui assure! Il fallait au moins ça pour redémarrer et se faire un place.
Mon petit Doppel' chéri
- Est-ce que tu veux qu’on prépare à manger en discutant ? Histoire de ne pas manger trop tard. On pourra manger dehors.
- On peut aussi commander si tu veux, je ne sais pas trop ce qu'il y a dans les placards et tu es peut-être fatiguée.
La joie des déménagements surprise énergivore, sans oublier la dose d'émotions à gérer en parallèle. Besoin de pimenter vos vies? Laisser l'Incontestable faire !
- Allons voir ce qui est faisable.
Quittant notre assise je retourne à l'intérieur avec Cassia, faisant bien attention à ce que les chats ne passent pas et vérifiant au passage la survie de mon poisson. Aucun aquarium n'est à terre, aucun chat ne se fait des sushis: ouf!
- Tu as des cicatrices aussi? Ou des tatouages peut-être?
Je m'imagine déjà chercher l'un ou l'autre sur son corps, un petit jeu toujours fun quand on découvre une nouvelle silhouette à parcourir. Patience, sur ce coup là je ne joue pas une nuit mais une vie.
Tant mieux? Tant pis? Je en sais pas trop. Peu importe, les trois-quarts de la jeunesse c'est dans la tête!
- Oui, ça devrait être facile. Et fait attention…Je pourrai presque croire que tu me dragues.
- Je n'ai pas le droit ? lancé-je avec un sourire en coin.
C'est ma femme. Ma nouvelle femme. Je compte bien la séduire. bon là ce n'était pas vraiment mon intention mais si ça nous fait avancer ça me convient parfaitement. Je n'ai pas envie que l'on reste deux adolescents un peu paumés face à l'autre jusqu'à ce que la mort ou la machine nous sépare. En attendant il faudra nous faire à notre nouveau statut d'époux.
- D’ailleurs…On parle de mon âge, mais je ne sais rien du tient non plus. Dis-moi que ce n’est pas moi qui vais finir en prison.
- Ce n'est qu'un chiffre ! Je suis assez jeune pour m'amuser toute la nuit et assez vieux pour avoir un bar. Voilàààà ~
Je termine mon verre, amusé par mes propres bêtises, avant de décider d'ajouter un indice pour ne pas retomber dans le piège des non-dits et des mensonges.
- Ca commence par un trois.
Ca réduit les possibilités suffisamment pour que je m'arrête là. Nah ! Il parait qu'il ne faut pas demander l'âge d'une femme alors pourquoi faudrait-il demander celui d'un homme? J'ai assez de vécu pour me tenir à ses côtés et c'est là tout ce qui compte. En plus, il y a une différence entre mental et physique... Après tout... J'ai perdu du temps à jouer à la belle au bois dormant.
- Qu’est-il arrivé à ton œil ? Il faut savoir se défendre pour venir boire un coup dans ton bar ?
- Shukumei, dis-je au tac-o-tac dans une réponse aussi réflexe que défensive.
J'esquive le sujet, toujours, et ce mot est une arme imparable. Généralement les gens s'arrêtent là, sachant pertinemment que cette catastrophe a fait bien assez de dégâts que tout le monde essaie d'oublier. Pourtant, j'ai à peine terminé de le dire que je m'en veux déjà. Plus de mensonge!!!! C'est la base dans un couple, merde quoi. Alors je décide de vider mon verre et d'inspirer un bon coup.
- Une bagarre un peu trop précipité pour avoir le temps d'évacuer ? Une histoire chiante, c'est loin d'être ma seule balafre mais c'est la seule que j'aime pas.
Rare, très rare sont ceux qui savent, et de devoir le dire dès le premier jour de cette nouvelle vie me secoue plus que je ne le montrerais. Du coup je me sauve vers un suejt bien plus sympa:
- Le bar est tout récent, il a été construit après. Le top du top! De la qualité et un personnel qui assure! Il fallait au moins ça pour redémarrer et se faire un place.
Mon petit Doppel' chéri
- Est-ce que tu veux qu’on prépare à manger en discutant ? Histoire de ne pas manger trop tard. On pourra manger dehors.
- On peut aussi commander si tu veux, je ne sais pas trop ce qu'il y a dans les placards et tu es peut-être fatiguée.
La joie des déménagements surprise énergivore, sans oublier la dose d'émotions à gérer en parallèle. Besoin de pimenter vos vies? Laisser l'Incontestable faire !
- Allons voir ce qui est faisable.
Quittant notre assise je retourne à l'intérieur avec Cassia, faisant bien attention à ce que les chats ne passent pas et vérifiant au passage la survie de mon poisson. Aucun aquarium n'est à terre, aucun chat ne se fait des sushis: ouf!
- Tu as des cicatrices aussi? Ou des tatouages peut-être?
Je m'imagine déjà chercher l'un ou l'autre sur son corps, un petit jeu toujours fun quand on découvre une nouvelle silhouette à parcourir. Patience, sur ce coup là je ne joue pas une nuit mais une vie.
Ryuku Gami
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Cassia P. Gami
Un seul mot. Un seul qui en dit pourtant mille. Shukumei. Un nom qui brule toutes les lèvres. Qui laisse un goût amer en fond de bouche et une boule au ventre. Même des années plus tard. Cassia ressent encore au fond d’elle la terreur de ces heures sombres. Elle se souvient, du bloc opératoire à la lumière vacillante, du ventre ouvert de sa patiente. De l’incrédulité de l’instant. Comment ? Comment imaginer qu’une telle horreur est en train de se produire. Elle se souvient aussi, parfaitement, de son passage dans ce gymnase, pour venir en aide à ceux qui en avait besoin.
Un léger frisson parcoure sa colonne. Personne ne pourra oublier. Certains en porte la marque dans leur cœur, dans leur esprit. Lui, la porte sur son visage. Cassia s’en voudrait presque d’avoir posé la question. Mais ça aurait été étrange qu’elle ne le fasse pas non plus.
Heureusement, Ryuku s’empresse de parler de son bar. Ça fait partie de la résilience. De voir le positif au milieu de l’orage. Il s’est donné un but : offrir un endroit où les pourraient s’amuser, et, de fait, oublier les heures sombres qu’a traversé le pays.
- Ça a l’air d’être réussi.
Il accueille sa proposition de se restaurer avec un enthousiasme modéré. Propose aussi de commander. Ça serait plus amusant, et ça les occuperai, le temps de cuisiner.
A l’intérieur, les chats jouent toujours à cache-cache. Même Rio, dont elle aperçoit brièvement le museau quand ils rentrent. Le charmant matou n’a jamais eu autant d’espace. Il doit être assez impressionné. En ouvrant les placards elle trouve du riz, des nouilles, des épices, des feuilles de nori. Quelques petites choses au frais. Un « kit de base » qu’elle avait aussi retrouvé dans ses anciens appartements.
- On peut faire des onigiris si tu veux.
Elle sort un paquet de riz et commence à faire chauffer de l’eau.
- Des cicatrices oui, des tatouages non.
Elle aurait aimé. Mais dans le monde médical, ce n’est pas une pratique très répandue. Elle pourrait en faire sur tout un tas d’endroit, invisible de ses collègues et patientes. Pourtant, elle n’a jamais franchi le cap.
- Une juste là. Dont je ne suis…pas vraiment fière.
De l’inde, elle désigne son flanc, les lèvres pincées. Clairement pas fière. Comment lui dire ? Est-ce qu’elle le peut ? Même s’il a déjà bien compris son immense affection pour le système, est-ce qu’il ne va pas avoir envie de fuir à toute jambe ? En ouvrant le paquet d’algue et après avoir versé le riz, elle se dit que de toute manière, il finira par la voir. Dans trop peu de temps. Autant lui dire maintenant.
- Il se pourrait que, dans un élan de rébellion, je me sois retrouvée dans un « opération » de…tout pas tout à fait légale. Et il se pourrait aussi que…Qu’une balle de pistolet m’ai frôlée.
Le souvenir la fige un moment. La frousse de sa vie. La honte de sa vie aussi. Elle s’y revoit encore. Au fond de cette ruelle, en larme, ses jambes incapables de la porter…A devoir appeler Freyrik, son premier mari, pour qu’il vienne la chercher. Les ramasser. Elle et ses conneries. Mais qu’est-ce qu’elle espérait ? A cette époque, elle avait manqué de jugement. Les gens qu’elle a suivis n’était pas recommandable. Mais, aveuglée par la colère d’avoir été mariée, contrariée aussi de se sentir obligée de repousser un homme pour qui elle avait des sentiments pour ne pas aller à l’encontre de ses convictions…Elle avait agi sottement.
Heureusement, elle avait muri depuis.
- Je jure de ne pas recommencer.
Elle coule un regard vers son voisin. Il peut être assuré que ça n’arrivera plus. L’épisode lui a bien servit de leçon. Et, depuis, son matricule a chauffé lors de son passage au centre de redressement. L’Incontestable n’offre pas de droit à l’oubli. Ces deux contacts avec les forces de l’ordre du pays lui a montré qu’elle n’était pas de taille.
Une fois le riz cuit, elle le refroidi et commencer à l’assaisonner.
- Tu veux mettre quelques légumes marinés dedans ?
Histoire d’agrémenter le tout. Ils pourraient aussi les manger natures.
- Tu n'as pas déjà envie de fuir j'espère.
Un léger sourire étire ses lèvres. Même si elle ne lui a pas dit l'entière vérité sur la partie la plus récente de son existence, elle ne peut pas mentir sur tout. Elle est ce qu'elle est...Et la machine les a tout de même jugés compatibles. De quel bois est-il fait, lui ?
Un léger frisson parcoure sa colonne. Personne ne pourra oublier. Certains en porte la marque dans leur cœur, dans leur esprit. Lui, la porte sur son visage. Cassia s’en voudrait presque d’avoir posé la question. Mais ça aurait été étrange qu’elle ne le fasse pas non plus.
Heureusement, Ryuku s’empresse de parler de son bar. Ça fait partie de la résilience. De voir le positif au milieu de l’orage. Il s’est donné un but : offrir un endroit où les pourraient s’amuser, et, de fait, oublier les heures sombres qu’a traversé le pays.
- Ça a l’air d’être réussi.
Il accueille sa proposition de se restaurer avec un enthousiasme modéré. Propose aussi de commander. Ça serait plus amusant, et ça les occuperai, le temps de cuisiner.
A l’intérieur, les chats jouent toujours à cache-cache. Même Rio, dont elle aperçoit brièvement le museau quand ils rentrent. Le charmant matou n’a jamais eu autant d’espace. Il doit être assez impressionné. En ouvrant les placards elle trouve du riz, des nouilles, des épices, des feuilles de nori. Quelques petites choses au frais. Un « kit de base » qu’elle avait aussi retrouvé dans ses anciens appartements.
- On peut faire des onigiris si tu veux.
Elle sort un paquet de riz et commence à faire chauffer de l’eau.
- Des cicatrices oui, des tatouages non.
Elle aurait aimé. Mais dans le monde médical, ce n’est pas une pratique très répandue. Elle pourrait en faire sur tout un tas d’endroit, invisible de ses collègues et patientes. Pourtant, elle n’a jamais franchi le cap.
- Une juste là. Dont je ne suis…pas vraiment fière.
De l’inde, elle désigne son flanc, les lèvres pincées. Clairement pas fière. Comment lui dire ? Est-ce qu’elle le peut ? Même s’il a déjà bien compris son immense affection pour le système, est-ce qu’il ne va pas avoir envie de fuir à toute jambe ? En ouvrant le paquet d’algue et après avoir versé le riz, elle se dit que de toute manière, il finira par la voir. Dans trop peu de temps. Autant lui dire maintenant.
- Il se pourrait que, dans un élan de rébellion, je me sois retrouvée dans un « opération » de…tout pas tout à fait légale. Et il se pourrait aussi que…Qu’une balle de pistolet m’ai frôlée.
Le souvenir la fige un moment. La frousse de sa vie. La honte de sa vie aussi. Elle s’y revoit encore. Au fond de cette ruelle, en larme, ses jambes incapables de la porter…A devoir appeler Freyrik, son premier mari, pour qu’il vienne la chercher. Les ramasser. Elle et ses conneries. Mais qu’est-ce qu’elle espérait ? A cette époque, elle avait manqué de jugement. Les gens qu’elle a suivis n’était pas recommandable. Mais, aveuglée par la colère d’avoir été mariée, contrariée aussi de se sentir obligée de repousser un homme pour qui elle avait des sentiments pour ne pas aller à l’encontre de ses convictions…Elle avait agi sottement.
Heureusement, elle avait muri depuis.
- Je jure de ne pas recommencer.
Elle coule un regard vers son voisin. Il peut être assuré que ça n’arrivera plus. L’épisode lui a bien servit de leçon. Et, depuis, son matricule a chauffé lors de son passage au centre de redressement. L’Incontestable n’offre pas de droit à l’oubli. Ces deux contacts avec les forces de l’ordre du pays lui a montré qu’elle n’était pas de taille.
Une fois le riz cuit, elle le refroidi et commencer à l’assaisonner.
- Tu veux mettre quelques légumes marinés dedans ?
Histoire d’agrémenter le tout. Ils pourraient aussi les manger natures.
- Tu n'as pas déjà envie de fuir j'espère.
Un léger sourire étire ses lèvres. Même si elle ne lui a pas dit l'entière vérité sur la partie la plus récente de son existence, elle ne peut pas mentir sur tout. Elle est ce qu'elle est...Et la machine les a tout de même jugés compatibles. De quel bois est-il fait, lui ?
Cassia P. Gami
Si t'es sage, t'auras un badge
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