Elizabeth K. Blackwood

Le soleil, le ciel d'azur, les oiseaux qui chantent, les cris d'une femme qui accouche, les grimaces de douleur de son mari à qui elle broie la main, toutes ces petites joies qui ont eu lieu durant ta naissance. Faut pas rêver ! Pour commencer, il faisait nuit, donc pas de soleil, il pleuvait en prime. Bon pour ce qui est des cris de ta mère et de la pauvre main de ton père ... là tout était vrai. Il faut dire que dans un premier temps, tu refusais de sortir. Puis tu t'es décidée, mais ... dans le mauvais sens. Déjà que tu étais un beau bébé, que ta mère avait des hanches très étroites, voilà que tu présentais ton postérieur plutôt que ta tête. Résultat des courses ? Une césarienne ! Faites des enfants qu'ils disent !

Ta naissance se passa bien malgré ça. Ta mère s'en remis très bien et ton père ne cessa plus de s'inquiéter pour toi. Tes premières années se déroulèrent normalement. Juste quelques bobos par-ci par-là, quelques caprices, des couches bien remplies, des cochonneries en mangeant toute seule, etc. Les enfants en bas âge quoi, quelle joie ! Ah ! Peut-être un détail qui a son importance. Tu as grandi aux Etats-Unis, d'un père américain et d'une mère japonaise. Qui a dit que je devais commencer par là ?

On t'avait implanté une puce à ta naissance, mais toi-même tu ignorais tout ça. En même temps, à l'époque, tu pensais plus aux dessins animés et à tes doudous qu'à autre chose. Quoi ?! Une puce ?! Oui bon, les choses ont bien changé au Japon. Dictature, un dénommé "L'incontestable", mariages forcés, faire pleins de gamins, tout ça, tout ça ... Bref ! Un beau bordel ! Tout comme ta mère, tu te devais d'avoir cette fameuse puce, même si tu vivais actuellement aux Etats-Unis.

Fille unique, tu ne t'en plaignais pas ! Tu avais toute leur attention pour toi. On aurait pu dire que tu étais une enfant gâtée, mais non. Heureuse oui, recevant beaucoup d'amour oui, mais ton père et ta mère t'ont inculqué des valeurs et une bonne éducation, faisant de toi une enfant relativement sage et calme, ne créant pas de soucis majeur. Ta maman parlons-en un peu. Elle a commencé à t'apprendre sa langue maternelle lorsque tu étais très jeune. Elle voulait que tu connaisses tes origines japonaises et que tu sois capable de communiquer avec tes grands-parents. Ces derniers étaient restés au Japon, mais tu les avais parfois au téléphone. Tu as donc grandi en devenant bilingue. Tu garderais même jusqu'à présent, un fort accent américain.

A l'école, tu étais une élève disciplinée et assidue. Tu aimais apprendre et tu passais beaucoup de temps à lire. Tu appris à jouer du violon dès l'âge de sept ans. C'était d'abord le souhait de ta mère qui en jouait et qui était aussi ton professeur particulier. Ca ne te dérangeait pas, tu aimais bien jouer de cet instrument et même en écouter. Tu avais quelques amis, mais surtout une meilleure amie, ta voisine de la maison juste à côté de la tienne. Vous passiez beaucoup de temps ensemble, entre les moments de détente, les discussions, les vacances, les fameux dimanches "Barbecue", etc.

Onze ans, l'aube de l'adolescence avec tout ce que ça implique en changement. Mais c'est surtout pour toi, l'année du drame qui allait changer ta vie à jamais ...
Tes deux parents succombèrent lors d'un  accident de voiture. Ta mère était morte sur le coup, ton père quelques heures plus tard sur la table d'opération de l'hôpital. Tu avais survécu à cet accident de peu. Tu restas dans le coma quelques jours et à ton réveil ton existence avait basculé. Hormis des contusions disséminées sur ton corps traduisant de la violence de l'accident, ta blessure physique que tu garderas à vie, sera une entaille le long de ton œil gauche. Tu t'en es voulu longtemps d'avoir survécu alors que tes parents n'avaient pas eu cette chance. Tu te retrouvais orpheline, perdue et traumatisée psychologiquement. Tu n'étais pas encore majeure et tu n'avais plus de famille du côté de ton père. Tu fus donc placée temporairement dans une famille dans l'attente de rejoindre le Japon qui deviendrait ta nouvelle patrie. Tu n'avais pas envie d'y aller. Tu étais aux États-Unis chez toi. Tu n'avais déjà plus tes parents et on t'enlevait tes derniers repères. Certes, tu verrais enfin tes grands-parents et d'autres membres de ta famille du côté maternel, mais y vivre ... Changer de culture, de langue à longueur de journée, de politique aussi, même si tu en prendrais conscience un peu plus tard.

Arrivée dans ton nouveau pays, tu appris que tu n'allais pas être prise en charge par tes grands-parents qui considéraient être trop âgés pour s'occuper d'une enfant, presque ado. Ce serait ton oncle que tu connaissais à peine qui se chargerait de ton éducation jusqu'à ta majorité. Tu venais d'avoir douze ans, il te faudrait donc vivre avec ce "presque" étranger et sa femme durant huit années. Ces derniers n'avaient pas d'enfant, il n'avait jamais réussi à en avoir, peut-être une question d'infertilité, tu n'en savais rien. Tu avais du mal à t'intégrer dans cette nouvelle société. Tu étais parfois trop "américaine" pour eux. Au début, ils se montraient compréhensifs, mais dans les mois qui suivirent ton arrivée dans leur vie, un changement s'opéra peu à peu. Des violences physiques et psychologiques firent leur apparition. Tu étais toujours suivie par un psychologue suite au traumatisme que tu avais subi après l'accident, mais tu n'osais pas parler de ce que tes "nouveaux parents" te faisaient subir. Il faut dire aussi que tu t'étais beaucoup renfermée depuis, te rendant très réservée.

Durant l'année, les violences ayant un peu diminué, tu t'étais concentrée sur tes études et malgré ton côté solitaire, tu avais réussi à te faire quelques amis dans ton école. Certains d'entre-deux étaient fascinés par les détails que tu pouvais leur donner sur les Etats-Unis, alors que pour toi, ça semblait juste "naturel". C'est cette même année que tu vécus l'Enfer. Tu pensais vivre une vie à peu près paisible, mais ton oncle en avait décidé autrement. Nous passerons ici les détails de l'inceste qu'il commença à te faire subir et qui dura presque deux ans. Tu n'avais jamais rien dit jusque là. A l'époque, tu n'avais pas ta carrure actuelle et surtout pas le même caractère. Tu avais essayé de te défendre, mais il était bien trop fort pour toi. Quand à ta tante par alliance, elle ne croyait pas un mot de ce que tu disais. Tu n'en parlas donc pas à ta psychologue, même si cette dernière avait remarqué un changement radicale dans ton comportement. En effet, tu devenais de plus en plus agressive dans tes propos, voir même physiquement. Tu commenças à te battre à l'école et cela te valu de nombreux problèmes, dont un renvoi de ton établissement scolaire.

L'année qui suivie, une manifestation d'envergure fit couler beaucoup d'encre, pas seulement pour la manifestation en elle-même, mais aussi parce que deux explosions se produisirent en son sein. Tu avais eu vent de l'affaire via les médias comme beaucoup, mais aussi par ta famille adoptive qui l'avait suivi. Pour ta part, tu avais d'autres chats à fouetter. Tu te souciais peu de ce genre de détails alors que toi-même tu te trouvais dans les ténèbres. C'est pourquoi, tu ne réagis pas plus au festival, ni aux arrestations qui s'ensuivirent. Même chose pour la fin des Incontrôlables.

Un évènement surtout te fit sortir de l'obscurité dans laquelle tu étais enfermée. Un drame qui toucha tout le pays.  "À quelque chose malheur est bon" comme on dit ... A l'époque, vous viviez dans une petite ville à quelques kilomètres de la côte. Vous n'étiez pas sauvés pour autant. Le Tsunami avait été si important qu'il était parvenu jusqu'à vous. Tu étais à l'école à ce moment-là, la sirène d'alerte générale résonnait dans toute le centre-ville. Tu faisais partie de la majorité des élèves qui avaient évacué les classes dans les temps, grâce notamment à des professeurs réactifs. Vous aviez rejoins le toit et la vue de ce spectacle à la fois fascinant et terrifiant vous avait sauté à la figure. Certains élèves hurlaient, d'autres pleuraient et s'inquiétaient pour leurs proches. Toi ... tu restais figée à observer l'eau qui s'infiltrait dans les rues, les habitations, sans la moindre expression sur le visage. Tu étais fascinée par la puissance de la nature. Au bout de longues minutes, tu avais émergé de tes pensées. Tu commenças alors à t'inquiéter pour tes grands-parents, seulement eux. Ta famille adoptive pouvait bien périr, d'ailleurs l'espace d'un instant tu l'avais souhaité fortement. Il fallu du temps au pays pour se remettre de cette catastrophe et il fallu deux jours avant que tu ne reçoives des nouvelles de tes grands-parents. Durant ce temps, tu avais été "logée" avec d'autres survivants, dans le stade de la ville qui avait été épargné. Tu partis chez ta famille et c'est en arrivant que ta grand-mère t'annonça que ton oncle et ta tante étaient portés disparus. Ok. Tu ne dis rien, tu restas impassible même, mais tu ne prononças pas un mot, juste par respect pour tes grands-parents. Intérieurement, c'était tout autre ... tu espérais qu'ils ne reviendraient jamais. On peut dire que ton vœu se réalisa, puisqu'une semaine plus tard, leurs corps avaient été retrouvés sous des décombres.

C'est donc à l'aube de tes seize ans que tu commenças à vivre avec la seule famille qu'il te restait. Tu étais débarrassée du Démon, mais pas des tiens. Reprenant peu à peu une vie normale, tu avais décidé de ne plus poursuivre tes études. C'est pourtant ce que tu aurais fait si toute cette "merde" n'était pas arrivée. Mais à présent, tu voulais juste qu'on te laisse tranquille. Tu finis par avouer à ta psychologue l'Enfer que ton oncle t'avait fait subir. Ressasser toute cette histoire n'étais pas bon pour toi, du moins pas dans l'immédiat. Tu avais fait deux tentatives de suicide cette année là. Durant un de tes séjours à l'hôpital, tu rencontras une autre jeune fille de ton âge qui se faisait opérer d'une jambe, rien de très grave.

Ta préférence allait indéniablement vers les filles. Leur corps avec leurs formes voluptueuses, leur caractère, leurs manies, leur voix, tout t'attirait chez elles. Mais tu n'en avais jamais parlé, pas même à ta psychologue ... du moins jusqu'à ce moment. Tu te mis en couple avec cette fille, Akane. A partir de là, tu te sentis revivre. L'amour donne des ailes à ce qu'on dit. C'est plutôt vrai dans ton cas. Tu reprenais goût à la vie. Professionnellement, tu avais commencé à te former pour devenir serveuse dans un petit restaurant. Ca payait pas de mine, mais au moins tu travaillais. C'était peut-être parce que tu étais en couple, mais pour le moment, l'Incontestable n'avait pas fait parler de lui, surtout pas en ce qui concernait un éventuel mariage arrangé que tu ne souhaitais pas. C'est une des raisons pour laquelle tu n'avais pas réalisé en 2111 le "bug national". Tu étais trop "in love". Dans le cas contraire, tu aurais fait ton possible pour quitter le pays et retourner vivre aux Etats-Unis. Par contre, en ce qui concerne l'épidémie qui a suivi ... tu ne pouvais pas rester ignorante à ce sujet. Même ton amour aveugle n'y changea rien. Tu ne tombas pas malade, ni toi, ni Akane, mais ton grand-père oui. Il y succomba comme beaucoup d'autres à travers tout le pays. A présent, il ne te restait plus que ta grand-mère qui avait été profondément abattue par la disparition de son mari. Toi-même tu fus bouleversée, après tout c'était le seul homme avec ton père envers lequel tu avais eu du respect et une profonde affection. En fin d'année un nouvel évènement, décidément ... des puces dans tout le pays, se sont arrêtées de fonctionner. Ce n'était pas le cas des vôtres et dans un sens, tu aurais bien voulu. Mais lorsque tu en as parlé avec ta moitié, cette dernière t'a fait comprendre que dans tous les cas, jamais elle n'aurait quitté sa patrie. Au moins, ça avait le mérite d'être clair ...

Tu restas avec Akane trois années. Mais elle finit par te briser le coeur. Après t'avoir trompé deux fois, elle t'avait largué pour un pauvre type sorti de nul part. Tu lui avais pardonné jusque là, mais ce fût la goutte qui fit déborder le vase. Dans un premier temps tu tombas dans la dépression, perdant ton travail. Tu avais failli refaire une tentative de suicide qui avait été interrompue par tes grands-parents. Tu redevins agressive verbalement, te renfermant de nouveau. Puis, tu finis par te reprendre en main, te faisant la promesse que plus jamais tu ne retomberais amoureuse. Plus jamais, tu ne ressentirais cette douleur. Tu venais d'avoir vingt ans, lorsque tu retrouvas un travail qui n'était pas au goût de ta famille, mais qui te faisait oublier tes emmerdes. Serveuse dans une boite de nuit. Et pour couronner le tout, c'est cette même année que ton nouveau job te permis de rentrer en contact avec un tatoueur, grâce auquel tu pu avoir ton tatouage actuel. Heureusement, tu l'as fait faire à un endroit qui ne se voit pas trop. Du moins, selon comment tu t'habilles. Après plusieurs mois dans ton nouveau lieu de travail, tu avais demandé à suivre une formation de barmaid. Ce boulot t'attirait, après tout tu n'avais pas vraiment choisi d'être serveuse, tu l'avais fait pour avoir un salaire, un logement à toi, l'indépendance quoi. Tu te plaisais dans cette boîte et tu voulais en apprendre plus, toujours plus. Ton patron avait accepté et cela fait deux mois seulement que tu as commencé.

Bien sûr, quand quelque chose va, un problème pointe le bout de son nez. L'Incontestable qui semblait t'avoir oublié jusque là, s'est rappelé ton existence ... Tu aurais préféré qu'il en soit autrement et tu espères qu'il n'a pas fait la connerie de te marier avec un homme, sinon ce dernier devrait déjà commencer à prier pour ses "bijoux de famille" ...

Dossier psychologique de Elizabeth Kaori Blackwood.

Ce qu'on remarque au premier abord, c'est qu'elle est toujours sur la défensive. Il a été très difficile au début d'obtenir quoique ce soit d'elle. Elle se renferme sur elle-même à la moindre petite contrariété et devient agressive dans ses propos, parfois violente avec son environnement. J'ai perdu plusieurs vases, verres et autres petits objets qu'elle a cassé en les balançant à travers la pièce. C'est une façon pour elle d'effrayer son entourage pour qu'on la laisse tranquille.
Elle n'aime pas les hommes. Elle les tolère juste quand il le faut, mais elle ne veut rien avoir à faire avec eux. Son passé y est sûrement pour beaucoup. Comme elle me l'a dit, si l'Incontestable décidait de lui imposer un homme pour mari, peu importe les conséquences. Elle serait prête à le castrer plutôt que de le laisser la toucher.
Elle ne donne jamais sa confiance pleinement. Même lorsque j'ai réussi à établir une relation cordiale avec elle, j'ai bien senti de la méfiance constante. Les déceptions, les sévices qu'elle a subi l'ont trop endurci. Sa "carapace" est très épaisse et même si parfois elle semble la faire tomber, il n'en est rien. Elle sait dissimuler son jeu lorsqu'elle veut obtenir quelque chose d'une autre personne. Pour autant, je ne pense pas que ce soit de la manipulation volontaire. Ca semble toujours lié à son système de défense.
J'ai réussi parfois à percer sa coquille. Il reste une partie de ce qu'elle était dans le passé. Elizabeth se bat juste constamment avec elle-même pour ne pas laisser paraître cette partie. Dans ces moments-là, elle se montre très instruite, très intelligente même. Je pense qu'elle peut faire preuve d'une extrême douceur même si je n'en ai jamais été témoin. Elle a surtout besoin de retrouver un sens à sa vie, un but. Elle peut s'avérer très volontaire et persévérante. Je ne pense pas que le métier qu'elle a choisi lui convienne vraiment. Mais elle peut s'en contenter pour le moment. Ca lui redonne un certain équilibre dans sa nouvelle vie. Je pense fortement qu'elle n'a pas encore trouver SA voie, mais que ça viendra si elle s'en donne les moyens.
Concernant sa vie amoureuse ... il lui faudra beaucoup de temps et de patience avant de surmonter ce qu'elle a vécu aussi sur ce point. C'est très délicat d'aborder ce sujet avec elle, sûrement dû au fait que c'est trop récent. Elle refuse catégoriquement d'en parler et se ferme comme une huître. Je ne peux alors plus rien obtenir d'elle pendant un moment. Elle se braque trop. Je l'entend parfois marmonner, mais c'est trop inaudible pour comprendre ses paroles. Je pense qu'elle est persuadée qu'il n'y a rien de bon pour elle dans l'amour. Il lui faudra surtout beaucoup de temps. "Le temps panse les blessures."
Je ne l'ai jamais vu pleurer. Pas une seule fois elle n'a craqué. Elle garde tout intérieurement et je pense qu'un jour ça éclatera. Bon ou mauvais, l'avenir seul nous le dira. Elle ne montre pas la moindre faiblesse, elle se retient constamment. Une façon pour elle de se protéger d'une éventuelle attaque sur sa propre personne.

En conclusion, il va falloir beaucoup de patience et de compréhension pour son entourage afin de pouvoir l'aborder de la meilleur façon. Elizabeth n'est pas une mauvaise personne dans le fond, c'est surtout une façade qu'elle montre afin de repousser les autres avant qu'ils ne puissent lui faire du mal.

Ton regard émeraude était posé sur une jolie proie. Tel un prédateur, tu la fixais longuement. C'est à peine si tu percevais la musique de la boîte dans laquelle tu travaillais. Un de tes yeux te faisait défaut, le gauche. Ce dernier était traversé d'une longue coupure qui avait diminué ta vision. Mais tu n'en parlais pas, tu cachais ce détail volontairement.
Ta proie s'avança du comptoir derrière lequel tu te tenais, vidant les dernières gouttes d'une bouteille de Vodka dans un verre. Tu ne la quittas pas du regard lorsqu'elle te demanda un Mojito. La demoiselle était bien plus petite que toi, il faut dire que tu étais plutôt grande du haut de tes 1m78. Tu servis le verre de Vodka et te saisis d'un nouveau verre pour préparer sa boisson. La chaleur était intense dans ce bâtiment. Habituellement, tu n'attachais pas tes cheveux d'un roux flamboyant. Tu préférais les laisser retomber raides, en cascade dans ton dos, jusqu'en bas de tes fesses. Mais pour travailler dans ces conditions, tu les attachais en une queue de cheval, laissant quelques mèches rebelles encadrer ton visage ovale aux traits fins.
C'était le seul endroit, hormis chez toi, où tu pouvais t'habiller de façon plus "extravagante". Tu avais revêtu un top assez court pour laisser entrevoir ton tatouage noir. Ce dernier longeait ton flanc gauche, partant du bas de ton sein et se prolongeant jusque ton aine. Il avait un style tribal, représentant des ronces épineuses. Ton ventre laissait paraître des muscles abdominaux légèrement développés. Malgré ta silhouette athlétique et légèrement musclée, tu n'étais pas dépourvue de formes, au contraire. Tu portais également un short court qui mettait en valeur la longueur et la finesse de tes jambes. En chaussures, de simples baskets dans lesquelles tu te sentais bien.
Lorsque tu travaillais, tu cachais volontairement les cicatrices de ton poignet gauche, vestiges de l'une de tes tentatives de suicide, en le recouvrant d'un bracelet de force en cuir. Tu ne possédais aucun piercing, tu n'en étais pas très friande.
Tu finis de préparer le Mojito, puis tu le servis à la jeune demoiselle avec laquelle tu avais discuté durant la préparation. Ce qui se passa ensuite entre elle et toi après tes heures de service sont d'ordre privé ...

Personnage tiré d'un jeu-vidéo

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Personnage original d'un artiste

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