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Yael Rivera
Yael Rivera
Yael Rivera
"Citation de votre choix."

Généralités
Nom ;; Rivera.
Prénoms ;; Yael.
Âge ;; Craché dans la vie le 10 décembre 2089, les vingt-cinq ans tout juste entamés.
Genre ;; Masculin.
Origines ;; Latino-américain portant dans ses veines le mouchard nippon. Originaire de Liberty City, un quartier fumeux de Miami.
Activité ;; Les mains dans la flotte à gratter les restes et faire briller ; plongeur au « Zona Rosa », un restaurant de cuisine latine basé au sud de Shibuya. Ça paie pas des masses mais Yael a une affection particulière pour l'équipe. Ils sont les premiers à lui avoir donné sa chance alors que chien errant, il ne parlait pas un traître mot de jap'. À côté de ça, le hasard lui a ouvert une porte qu'il n'aurait jamais imaginé franchir, le voyant désormais prêter son corps à l'Art en tant que modèle vivant.
Sexualité ;; Il a l'allure du gaillard semblant taillé pour enflammer, aspirer, puis recracher les cœurs, pourtant les apparences n'ont jamais été aussi trompeuses. Trop réservé pour "ces choses-là", Yael. À subir ses propres regards et les voir s’attarder sur toutes les courbes du monde, sans trop comprendre, qu'elles soient douces ou bien viriles...
Avatar ;; Portrait de Joao Araujo fait par mes petits soins~
Règlement ;; Validé - Ari
Chemin ;; J’ai pris racine à un moment donné  {{ Les larmes du soleil }} ✺ 835842171
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histoire

Je rentre pas trop dans les détails, mais quand même :
TW : déni de grossesse, violence domestique, physique et morale, négligence, racisme, prison.

{{ . . . }}

Elle a pas compris, mamá. La tête dans la brume, mamá. Bouffée tout entière qu'elle était par l'anesthésie qui peu à peu étouffait ses cris. La sueur sur les tempes et là, dans son bide, ce truc qui bougeait. Ce truc qui cognait. C'était du délire. Qu'est-ce que c'était que cette foutue merde ? – La vérité, mamá – C'était un cadeau empoisonné. Un cadeau qui aura succédé à ces huits longs mois de déni, comme un tunnel sans lumière au bout duquel il lui avait quand même fallu progresser.

Elle a pas compris, mamá.

Pourquoi son ventre soudain était percé.
Pourquoi elle pleurait.
Et puis surtout pourquoi pourquoi, pourquoi on lui avait refilé cet intrus tout fripé. Cet intrus qui à s'y méprendre ressemblait à un monstre qui l'aurait parasité.

Non, elle a pas compris, mamá.

Mais lui, il a vite su.

À quel point sa mère avait cru foutre sa vie en l'air en lui donnant la sienne.


{{ . . . }}


Ça l'a pas empêché de l'aimer, Yael. Il l'a aimé inconditionnellement, sa mère. De tout son cœur d'enfant. Naïvement. Éperdument. Il l'a aimé malgré les crises. Il l'a aimé malgré les difficultés qui au fil des ans se sont logées familière, dans le fond de son âme. Oui, Yael a aimé sa mère. Il l'a aimée fort. Comme pour contrebalancer – comme si un beau jour, cela suffirait.

À l'époque, les négligences paraissaient normales. Mais qu'importait la pauvreté, l'eau parfois coupée : tant qu'ils étaient ensemble le reste paraissait secondaire. C'était un peu la même chose dans tout le quartier, de toute façon. À des degrés différents, la misère avait semble-t-il essaimée. Et parfois, dans la nuit, on entendait des cris. On entendait des tirs. Il y avait ces sirènes qui hurlaient et ces poings qui frappaient contre les portes, faisant vibrer tous les murs de l'immeuble. Yael se souvient la façon dont il fixait le plafond, les yeux grands ouverts, lorsque ça arrivait. Il avait peur parce qu'il savait ce que ça signifiait. Il l'avait vu, plus d'une fois. Il avait regardé la violence droit dans les yeux et en gardait un goût amer de terreur – et s'ils venaient pour sa mère, cette fois ? Dans le bloc, il avait des copains qui s'étaient retrouvés emmenés au loin, dans des foyers d'inconnus, après que la police soit intervenue.

C'était pas vraiment avec ce genre de musique que l'on se voyait grandir.
Mais c'était la seule qu'il connaissait.

Ces nuits-là, Yael ne dormait pas.

Mais tout ça, c'était rien.

C'était rien, tant qu'ils étaient ensemble. Si bien que malgré un quotidien pesant qui n'avait de rose que la tapisserie à moitié moisie du salon, Yael s'est persuadé qu'il l'aimait, lui aussi. Tout simplement parce que ce quotidien-là, c'était le leur.

Souvent, mamá n'était pas dans le paysage. Souvent, elle partait à la recherche d'un salaire de misère. Alors c'était Maria, la voisine de palier, qui le gardait en compagnie de son propre fils. Yael aimait beaucoup Maria. Elle sentait bon la coco, ses bras étaient toujours chauds et elle lui donnait du “Yaelito” ainsi que des sourires qui réchauffaient immanquablement son cœur. Ça, c'était quand même sympa. Ça relevait un petit peu le niveau du reste. Ensemble, ils faisaient des Enchiladas, des Pastel de papas et des Empañadas improvisés pour le retour de sa mère. Maria faisait n'importe quoi pour les occuper, en vérité, plutôt que les lâcher dans les couloirs ou à la rue, de crainte qu'on ne leur file un flingue entre les doigts, à ces gosses-là.

Et puis, il y a eu Joaquin, Carlos, Leon. Jamais la même figure, mais toujours la même merde. Un homme qui débarque un beau jour, imposant ses règles et dictant ses lois. Tous des hommes effrayants et couverts de tatouages qui s'amusaient à toucher sa mère et lui manquer de respect. Des hommes qui la faisaient parfois sourire, mais surtout pleurer. Parce qu'évidemment, ça ne durait jamais. À l'image de lourds nuages noirs qui venaient à cacher le soleil : les larmes de mamá finissaient toujours par pleuvoir. À croire qu'elle était maudite, Dolorès – maudite comme son prénom. Et si certains gamins en quête de figure paternelle auraient pu trouver en eux des modèles ; Yael les a tous détesté. Il n'y avait personne cependant qu'il puisse considérer comme son père. (ça aussi, ça le hantait. où était-il, le vrai? À quoi ressemblait-il, même? Pourquoi ne lui en parlait-elle jamais? Une fois, il avait tenté d'aborder le sujet, mais mamá avait hurlée : “¡Cállate! ¡No me hables de ese hijo de puta!”, ébranlé, il n'avait jamais plus osé poser la question).

Pour justifier l'attitude de sa mère, Yael se disait que c'était parce qu'elle était adulte. Elle avait beaucoup de choses à penser, à gérer et connu beaucoup de personnes, aussi, c'est pour ça que son cœur était déjà trop plein d'autres que lui (il s'est promis, le jour de cette réalisation, qu'il ne deviendrait jamais comme ça une fois adulte). Mais ce n'était pas grave. Pas grave.

(jusqu'à ce que ça le devienne)

Il avait onze ans lorsque Santos est entré dans leur vie. Même rengaine et gangrène que précédemment. Sauf que celui-là, il a décidé qu'il était bien, avec eux. Un an, puis deux ; à voler tout l'oxygène, marquer comme un chien, le territoire qu'il foulait, transformer les sourires de mamá en perles de chagrins... Impuissant, Yael a vu sa mère changer. Il a écouté les disputes. Entendu les éclats. Et senti la colère éclore dans ses veines enfantines. C'était à un point tel que parfois Dolorès ne mangeait rien de la journée s'il ne la forçait, essuyant lui-même des insultes injustes. Mais même si aux dires de sa mère il était un peu bête comme gosse, il fallait pas être un génie pour comprendre qu'elle s'était mise à prendre des trucs. Yael savait pas quoi, évidemment, mais il avait déjà vu ça, dans le quartier. Des gens drogués. Des épaves abandonnées.

Il n'a jamais oublié le sentiment qui s'est immiscé alors. L'impuissance couplée à la honte et la colère de la voir baisser les bras face à la vie – face à lui. Il se sentait coupable. À cette époque, il commençait à avoir envie de hurler des “pourquoi tu m'as gardé si tu m'aimais pas?” - “pourquoi tu te bats pas?” - “pourquoi tu te laisses faire?”. S'il avait eu ne serait-ce que l'infime certitude qu'on leur permette de rester ensemble, il en aurait parlé à quelqu'un. Mais l'enfant qu'il était était trop effrayé. Il a fermé la bouche et les yeux, priant chaque soir, de toutes ses forces, pour que ça cesse, pour qu'elle soit forte.

Maria a fini par voir ce qui se tramait. Elle a essayé d'aider. Elle le gardait de plus en plus souvent. Il paraissait clair que Yael commençait à faire des bêtises avec ses “copains”. Docile, mais pas trop, le garçon acceptait de rester avec elle, mais seulement si en contrepartie il avait l'assurance que tout allait bien pour sa mère. Peut-être qu'elle avait pitié, Maria. Yael n'aimait pas la rendre triste. Mais ce type de drame était pourtant commun dans le voisinage, aussi terrible soit-il. C'était un fait qui pullulait dans la presse, tous les matins – et qu'on ignorait, tous les matins. Parce qu'en vérité il n'y avait jamais eu de rêve Américain pour les gens comme eux. Il y avait seulement des cauchemars.

Le rideau est tombé un soir d'été. C'était la fin juin. Yael avait quatorze ans. Lorsqu'il était parti pour l'école ce matin-là, la climatisation était en panne et l'air était moite, il y planait comme des odeurs de sueur et de graisse du repas de la veille, encore entassé dans l'évier. Le bus scolaire l'avait déposé bien plus tard, au coin de quartier. Quand il était rentré, allant pour retrouver tranquillement ses amis, la première chose qui l'avait frappé, c'était les insultes que proférait Santos en espagnol. Il se souvient avoir blêmi, en réalisant, entendant en arrière-fond les complaintes de sa mère. C'était horrible, les murs étaient-ils faits de papier pour que ça porte ainsi ? Un mauvais pressentiment vissé au ventre, Yael s'est précipité chez lui. Il les a trouvés sur le palier. Elle à terre, lui debout, la rage aux veines et l'écume aux lèvres, un flingue entre les doigts. Et puis, il a vu les bleus sur les jolies pommettes de sa mère, le sang collé dans ses jolis cheveux, qui étaient devenus tout filasses et collants et –

Le monde s'est arrêté de tourner.

Quand il repense à la scène, Yael à du mal à se souvenir exactement de ce qui s'est passé. C'est comme si un autre que lui avait pris la place pour agir. Tout est flou, excepté dans ses cauchemars, la nuit.

Yael avait quatorze ans.
Il avait quatorze ans lorsqu'il s'est retrouvé à devoir faire seul face à ce drame.

Il avait quatorze ans, lorsqu'il a été arrêté.

Les sirènes des polices l'ont emporté loin de sa mère et peu de temps après, il a été condamné pour agression par le tribunal correctionnel pour mineur de l'état de Floride. Il se souvient comme le monde s'est ouvert sous ses pieds, l'engloutissant tout entier et l'empêchant de respirer. Apparemment ce soir-là, quelqu'un avait déjà appelé la police. Apparemment, c'est lui qui a poussé Santos dans les escaliers, après s'être violemment interposé. Apparemment, il aurait pu faire pire. Les circonstances étaient atténuantes, ont-ils dit... il était chanceux car, dans d'autres États, les mineurs étaient parfois considérés comme des adultes. Mais Yael était un gamin... c'était qu'un enfant. De quoi était-il coupable au juste ? Quel genre de système enfermait des gosses, comme ça ? Il n'avait jamais rien fait de mal. Jamais vraiment trempé dans les trafics qui étaient pourtant juste là, sous son nez. Pourquoi ne le voyaient-ils pas pour celui qu'il était ?

Peut-être que s'il avait été blanc, le magistrat et ses pairs aurait été plus cléments. Peut-être qu'ils n'ont vu en lui que le reflet de ses “semblables” déjà emprisonnés. Yael était déjà grand pour son âge, il devait sûrement dealer avec ses petits copains. La vérité c'est qu'il ne sait toujours pas ce qu'ils ont vu en lui hormis un coupable – hormis quelqu'un qui avait le “profil”.

Et juste comme ça, dans un claquement de doigts (qui dura des mois), son enfance s'est terminée. Sa vie lui a été arrachée. Dans un état de sidération total, il s'est vu emmener loin de chez lui, loin de Maria, de son fils, de ses amis. Posé dans une minuscule cellule où la lumière ne l'atteindrait plus vraiment. L'avenir était soudain blafard. Et il a été rongé, tout entier, par le choc, par la terreur, par la violence et par les humiliations, le refus de se voir abandonner là, enfermé injustement.

Mais qu'est-ce que ça a changé de ressentir tout ça ?

Rien.

Ça n'a rien changé.

Et sa vie, rapidement;
Sa vie qui n'était déjà pas si rose,

À viré à l'obscurité.

{{ . . . }}


Il lui a fallu du temps pour comprendre – et encore plus pour accepter – qu'il n'y avait rien à faire. Que pour les cinq prochaines années de sa vie, il resterait là, piégé, à tenter de se faire des amis, à subir la solitude, frémir de n’appartenir à aucun gang. C'était comme souffrir de lendemains incolores tout en priant pour qu'ils soient indolores. Son avenir n'était plus qu'une ligne barrée, un horizon sans soleil, un ciel sans étoiles.

¡Mamá no me dejes aquí!” écrivait-il parfois. “S'il te plaît est-ce que tu peux venir me voir? Je suis désolé...
Ça va pas.
Ça va pas du tout.
S'il te plaît.

Yael”

Tant de lettres envoyées qui ne trouvèrent jamais de réponse,
qui devinrent à leur tour des lettres, jamais envoyées –
et surtout plus à cette mère, qui aura cessé de venir le voir, au bout d'un an.

Même si contrairement à d'autres centres correctionnels pour mineurs, dans celui-ci le jeune homme avait droit à une prise en charge psychologique, c'était ridicule. Même s'il avait la possibilité de passer l'équivalent de son diplôme, à quoi bon ?!

Quel était son avenir, exactement ?
Qui voudrait de lui une fois sorti d'ici ?
S'il sortait d'ici...

Son seul réconfort aura été d'apprendre que Santos avait été arrêté, lui aussi.
Qu'il aura pris vingt ans, ce sale clébard.
(qu'il crève)

Et les jours sont passés, devenant des mois,
devenant des ans,

L'usant.


{{ . . . }}


Il lui a fallu patienter 1784 jours, soit 4 ans, 10 mois et 19 jours, avant d'être libéré.

Le 23 Avril 2109, Yael est là sur le trottoir, en face de la prison. Ses mains tremblent. Son cœur est sur le point d'exploser. L'air a du mal à trouver ses poumons. Le monde lui parait soudain trop vaste. Il voudrait se cacher quelque part alors que le soleil tape sur sa tête et que son ombre s'étire sous ses pieds, son petit sac de rien à la main.

Là, tout seul, sur ce trottoir,
Yael s'est mis à pleurer.
Il a pleuré l'absence de sa mère. Pleuré la perte de l'enfant qu'il avait été, qui avait laissé sa place à un jeune homme immense et paumé.

Il a pleuré toute les larmes qu'il avait refoulées ces cinq dernières années.

Jusqu'à ce que les bras de Maria ne viennent l'entourer.

Non, sa mère n'était pas là.
Mais non, il n'était pas totalement seul.


{{ . . . }}


Des mois plus tard, c'était toujours aussi compliqué de retrouver des repères. Tous les matins, Yael se réveillait avec la sensation d'être toujours dans sa cellule. Il se couchait tôt, dormait mal et se levait aux aurores pour ensuite s'activer jusqu'à ce que son cerveau lui foute la paix. C'était physique. C'était mental. Un stress qui lui collait au corps et à l'âme. Qui allait de pair avec l'impression d'être regardé de travers par à peu près tous les voisins, et tous les officiers qu'il croisait en faisant son jogging.


{{ . . . }}

Octobre 2109

Cela faisait des heures que le téléviseur crachait non-stop ses infos au sujet du tsunami qui venait de frapper le Japon. Médusé, Yael regardait l'écran, les images aériennes des dégâts, du paysage de ruine qui émergeait à peine des flots.

Le Japon… Dans sa vie, bien sûr qu'il avait entendu parler du système Nippon. Mais cela n'avait jusqu'alors jamais rien eu à voir avec lui. Pourquoi se serait-il senti concerné ? Gamin, même s'il l'avait voulu, l’occasion de voyager dans d’autres pays ne c’était jamais présentée. Non... Lui, il se voyait pourrir dans son quartier. Jusqu'à se faire malencontreusement happer par la violence, comme s'il avait toujours eu sur sa tête une épée prête à tomber.

Qui aurait cru qu'un autre type d'épée s'apprêtait à tomber, là ?
Que son existence tout entière prendrait un autre tournant brutal, à l'image de ce cataclysme qu'il voyait à la télé ?

Quelques jours plus tard, Yael avait reçu une mystérieuse petite lettre rose. S'en était suivi un autre tsunami – d'incompréhension, cette fois. Maria elle-même (chez qui il vivait depuis sa sortie de prison) n'avait plus su à quels saints se vouer.

Le problème, c'est que même s'il avait cru à cette lettre, Yael n'avait pas l'argent pour partir. Alors, tout simplement, il avait pensé à une erreur.

Une erreur que la milice japonaise était venue réparer, quelques jours plus tard, à son grand dam.

Il aurait fallu voir sa tête. L'impression qu'il a eue de revivre son arrestation, quand il a été emmené à l'autre bout du monde par ces hommes après seulement quelques explications. Il avait pratiquement rien dans les poches, que quelques billets, ses papiers, son téléphone et deux trois fringues – ses maigres possessions, quoi.

Il est tombé dans ce mariage inattendu comme une plume au milieu du chaos. Lentement, le temps pour lui d'atterrir mentalement et de recoller ses fragments d'esprit éparpillé, de calmer le stress qui l'avait rongé tout le trajet. Le Jet Lag dans la gueule et le cœur au bord des lèvres. Oui, il est tombé dans ce mariage… De la même façon qu'il est tombé amoureux de son “épouse”... Ça aussi, c'était inattendu.Ça, l'a frappé bien plus fort que tous les tsunamis du monde. C'était la première fois qu'il ressentait ça. D'autant plus si vite. Elle était spéciale, cette fille (et puis, elle parlait anglais, ça aidait). Elle avait ce truc qui aurait pu rendre jalouse la lune.

Qu'il était naïf.

Mais quoi qu'il en soit, c'est sans doute cette première expérience, même momentanée, qui influença la vision qu'avait Yael du système en place.

Parce qu'une fois le mariage annulé, le jeune homme du se rendre à l'évidence : personne ne lui paierait de billet retour. Il était coincé, au milieu des décombres, d’une façon certes moins mortelle que d’autres – mais pas moins suffocante.

Deux possibilités s'offraient à lui. Évidemment... il a décidé d'embrasser le système. C'était peut-être la chance de sa vie. Recommencer à zéro ; dans un pays qui voulait apparemment suffisamment de lui pour venir le cueillir à l'autre bout du monde. C’était étrange. Il se demandait de nouveau qui pouvait être son père (parce que c’était de sa faute, tout ça, non? Et sa mère qui lui avait jamais rien dit... c'était un autre problème). Ce système était de toute façon mille fois mieux à ses yeux que celui qu'il laissait derrière lui. Puis, il était déjà une minorité aux USA, il pouvait être une minorité ici. Avec un peu de chance, il souffrirait moins d'être stigmatisé. Si personne fouillait...

Ç'a été extrêmement compliqué... Il a dû faire preuve de résilience et de courage. Subir des galères à n'en plus finir, de semaines complètes, des mois entiers, à chercher comment s'en tirer sans parler la langue, trouver l’appui de l’ambassade, des associations, de quoi l'aider à s'intégrer et pas crécher à la rue au milieu du désastre.

Ç'a été difficile, mais à force d'acharnement, le jeune homme a fini par trouver un dortoir où s'installer. Il a fini par trouver un boulot. Des gens sur qui compter.

Et les années doucement ont commencé à défiler, le voyant toujours ramer pour apprendre la langue et s'intégrer, mais également devenir un fervent défenseur du système. D'un hochement de tête, il a soutenu pour lui-même l'expérience sociale du gouvernement visant à mesurer l'impact de l'Incontestable. Le stress au cœur, il a regardé l'épidémie faire ses ravages, sans être pour autant être touché personnellement. Et lorsque a été lancée la chasse à l'homme, suite à cette étrange période d'incompréhension, il a tiqué, sur fond de déni, préférant détourner les yeux plutôt que voir qu'ici aussi, on pouvait traiter les honnêtes citoyens en animaux.

Aujourd'hui, plus les jours passent et moins Yael sait ce que lui réserve demain. C'est pas comme s'il était soudainement devenu quelqu'un d'épanoui ou de stable. Non. C'est loin d'être le cas… Il y a ce trou dans sa poitrine, l’esprit plein d’écorchures, toujours.

Mais que lui importent les demains.
Il se dit que ce sera toujours mieux qu'hier.


Précisions importantes:

Psychée
Yael, c'est ce gamin qui a grandi trop vite. C'est l’enfant cloué au sol avant même d’apprendre à voler. Comme s’il était voué aux limbes qu’importe le chemin emprunté. Il a longtemps cru que c’était ça, la vie. L’amour dans la culpabilité et l’affecte infecté. À force de se sentir l’obligation de chercher des excuses à ceux aimés. Oui.. longtemps, il a cru que c’était ça, la vie. Et que tous ses lendemains auraient le même goût de chagrin.

Arriver au Japon lui a fait prendre conscience que non. Que la vie, que le monde, abritait bien plus de nuances que ce qu’il s’était toujours représenté. Ça lui a fait un choc – et pas seulement culturel. Alors, il s’est remis en question, Yael. Et il s’est senti mal. Il s’est détesté d’être devenu sans le vouloir le reflet que lui renvoyait une société malade. Est-ce qu’il était mauvais à la base ? Non. Mais Yael a dû s’adapter sur ce chemin, puisque c’était le seul présenté. L’enfermement, ça fait plus de mal que de bien. La tête alors a beau chercher des subterfuges, les émotions n’en restent pas moins un peu déglinguées. La preuve dans cet esprit toujours hanté, qui le réveille parfois en pleine nuit pour le trouver incapable de respirer. La preuve dans ces phases d’hypervigilances, qui peuvent le prendre, sans raisons apparentes.

Oh pourtant, il essaie, Yael. Vraiment. Il essaie d’être un mec sympa, d’être accessible. Mais parfois Dieu sait que c'est dur…

Aujourd’hui peu patient avec les autres, à porter sous l’épiderme le poids de complexes le rendant instable. Il a ce dédain des frivoles d’avoir tant vécu dans la misère ; cette haine de ceux qui se plaignent sans avoir jamais connu la lutte. Mais que ses valeurs soient si fortes, c’est presque un problème. Parfois intransigeant. Parfois insistant. Parfois extrême. Comment faire confiance ? Comment avancer avec ce bagage sur le dos ? Faut dire muchas gracias, mamá ! Y a tant de choses qu’il a raté. Tant d’étapes de la vie d’un ado qu’il ne pourra jamais rattraper. Que regarder Yael, c’est comme trouver quelqu’un sans cesse à la recherche de quelque chose. Et parfois, lui-même ne sait pas trop quoi. Mais il a l’impression qu’il pourrait bien s’attacher à un os déjà rogné par d'autres. Alors, chien ou homme ? Peut-être est-il un peu des deux, au fond. Aussi loyal qu'enragé. Et en quête, toujours, d’un truc qu'il a flairé mais ne trouvera jamais vraiment.

Au-delà de ça, il a vite capté qu’il n’était pas trop tard pour commencer à vivre. Comme un désespéré, le sentiment l’a pris. Il l’a attrapé à la gorge comme pour lui dire « regarde, le monde est si vaste et toi si seul ». Mais il s’en fout de trop frémir ou de se sentir seul. Il s’en fout de la fatigue collée à sa vie comme un résidu d’emmerde. Et ces emmerdes, qui semblent ne jamais vouloir finir. Il s’en fout. Trop obnubilé par le besoin d’exister depuis qu’il a atterri ici. Il a besoin de trouver du sens à tout ça, besoin de trouver sa place. Besoin de remplir le vide ; d’expérimenter la vie, tout simplement.

Ce qui est drôle, c’est que souvent, on le dit calme et réservé sans saisir la force de ce qu’il abrite. Calme, oui. Force tranquille, même. Pas vraiment détendu, pourtant. Parce que ça va et ça vient, ça tente de se canaliser, comme ces pensées parasites qui l’emportent, parfois, qui voudraient le voir fuir. D’où ce besoin qu’il a de s’astreindre une routine et de se dépenser physiquement, jusqu’à ce que ça file droit, tout là-haut.

Alors ouais, quand on le regarde, pas sûr que l’on soupçonne l’immensité de ce qu’il ressent. Mais à mieux y regarder, on peut sans doute sourire. Parce que c'est assez mignon, cette façon qu’il a d’être si facilement gêné par les attentions des autres, Yael. Faut regarder comme ça rougit fort sur ses pommettes ; comme si malgré tout, la jeunesse se rappelait à lui ainsi.

Maintenant, il se challenge lui-même, chaque jour, pour sortir de sa zone de confort ; trouver sa place dans ce pays sans péter un plomb.

Dieu sait qu’il galère. Putain, oui, il galère. Mais il aime ça, Yael. Il aime ça parce qu’ici, finalement, c’est loin de là-bas.

Ici c'est vivre et non survivre.

Physique
Un visage || Enfant du soleil trahi par sa peau cannelle et son teint basané. Le front souvent plissé par quelques rides inquiètes et l’œil vigilant. Il a le regard profond, d’un chocolat liquide. Brun, de la tête aux pieds : d'une pilosité bien présente que ce soit la barbe qui voudrait grignoter ses mâchoires, ses cils épais et courbés, ou encore ses sourcils, particulièrement hirsutes ceux-là (ils lui ont valu pas mal de railleries, dans la vie). De manière générale, il a la tête de ces gamins un peu dur, qui sont juste prudents. Une rudesse qui persiste, jusqu’à ce que ses lèvres pleines ne s’étirent et ne dévoilent des incisives légèrement écartées, tout en creusant dans ses joues des fossettes au charme inattendu.

Des cheveux || Le cheveu est épais. Brun, lui aussi. On y trouve quelques boucles drues lorsque la longueur le permet, mais Yael est toujours à garder la même coupe courte par soucis de simplicité – ou de désintérêt.

Un corps || Sa silhouette peut bien s’étirer au-dessus des scalps, il respire pas pour autant la puissance, Yael. Il n’est pas de ces hommes aux muscles surdéveloppés ultra-conscient de leur apparence. Non. Son corps est plus souple. Ses muscles sont plus secs. C’est plus discret, chez lui. Plus doux. Malléable. Son métabolisme le garde mince tandis que ses efforts simples mais réguliers, sculptent délicatement sa chair, y inscrivant quelques vals de tendresse.

Une impression || Il a quelque chose, Yael. « quelque chose » qui attire le regard. « quelque chose » qui donne envie de s’accrocher à ses traits, d’y revenir, de le détailler, encore, sans qu’on le veuille, juste un peu, juste une seconde de plus, comme pour découvrir, exactement, de quoi il retourne. Pourquoi il semble si vieux, pourquoi il paraît si jeune, pourquoi si calme, pourquoi c'est si noir au-dessus de sa tête, ou parfois bleu, parfois lumineux – comme un éclaircie au milieu de l’averse pourtant vouée à se faire engloutir.

Un style || Toujours à privilégier le confort et l’utile. Son sens du fashion s’arrête aux hoodies, cargo pants, boots ou basket. Du streatwear généralement, décontracté. Un peu rough.

Autre || 1m88 / 86kg || Des stigmates de violences éparpillées sur le corps ; cicatrice sous le menton, derrière l’oreille droite, palpable à travers le cuir chevelu. Tatouages sur la main gauche et les phalanges, un autre sur le bras et l’épaule, un dernier en haut du dos.

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Bon courage pour la rédaction ! Ça m'a l'air d'être un personnage fortement intéressant !
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Setsuka Hamasaki
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Rebienvenue et bon courage pour ta fiche ! {{ Les larmes du soleil }} ✺ 2432113367
Setsuka Hamasaki
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Lisalisa

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Arisa Koyama
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Et rebienvenue 😌
Arisa Koyama
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Yael Rivera
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Merci pour vos petits mots, vous êtes chou 😊

@Jia Lee Cc *tend le popcorn pour la suite*

@Raiden Ishizawa C'est gentil ! J'espère qu'il restera aussi intéressant qu'il en a l'air, à la fin {{ Les larmes du soleil }} ✺ 3912395661 (Vraiment t'as pas deviné ? {{ Les larmes du soleil }} ✺ 3473897349)

@Atsushi Nao & @Setsuka Hamasaki Merciii  {{ Les larmes du soleil }} ✺ 1f49c

@Arisa Koyama {{ Les larmes du soleil }} ✺ 2837215391
Yael Rivera
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Wutai Sato
Wutai Sato
Comme je t'ai dit via Discord, il me tarde de découvrir ce nouveau perso.... Et de rp avec toi.
J'adore son double métier. :3
{{ Les larmes du soleil }} ✺ 1227068846
Bonne rédaction ! {{ Les larmes du soleil }} ✺ 1f495
Wutai Sato
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Autre: Merci Hanz pour le kit ♥ Merci Chul pour le vava ♥ Merci Eliott pour le vava et le magnifique dessin des Nao ♥ Vous êtes des perles ♥
Yua Nao
Yua Nao
Et là voilà, la fangirl débarque pour souhaiter la bienvenue à ce nouveau (grand) chaton {{ Les larmes du soleil }} ✺ 2984341854

Rebienvenue à toi ! Tu connais déjà ma hype {{ Les larmes du soleil }} ✺ 3473897349
Hâte de lire la suite et surtout, hâte de le voir vivre au sein du forum !

En espérant te voler un petit lien au passage 👀

{{ Les larmes du soleil }} ✺ 1227068846
Yua Nao
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Yael Rivera
Yael Rivera
Vous êtes les plus doux {{ Les larmes du soleil }} ✺ 428445822

Can't wait de voir ce qu'on pourra se concocter comme petits RP {{ Les larmes du soleil }} ✺ 3473897349


EDIT : C'est terminé et paré à passer à la casserole {{ Les larmes du soleil }} ✺ 128457956 Merci d'avance au modérateur qui s'occupera de Yael {{ Les larmes du soleil }} ✺ 1f648
Yael Rivera
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Arisa Koyama
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Que dire si ce n'est que je n'ai rien à dire 😂

Yael est un personnage très touchant à la vie pas du tout facile (comme tous tes perso j'ai l'impression hm 💀).
C'est une très belle fiche et j'ai fortement apprécié ce réalisme qui nous rend proche de lui, on compatit rapidement et les sujets abordés bien qu'en surface sont traités correctement.

Que Yael trouve le bonheur ! ✨

Tu es validé(e) !

Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !

N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici ! ♥
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites. ♥

& Surtout, AMUSEZ-VOUS !
Arisa Koyama
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